Alexis' Chronicles résumé des épisodes/Saison 1 : Différence entre versions

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(Épisode 14 : LA bagarre du destin)
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== Résumé des épisodes ==
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== Saison 1 ==
 
=== Épisode 1 : Bandeau et fromage ===
 
=== Épisode 1 : Bandeau et fromage ===
 
Après avoir travaillé au champ en ce samedi matin, Célestin se promène en pleine forêt pour se dégourdir les jambes. Dégustant son pain et son fromage, il est soudain surpris par un hybride-chat du nom d'Alexis qui lui déboule dessus. Ce dernier fuit à l'instant un sanglier, et plus largement erre depuis l'attaque du convoi de carvanes survenue deux jours plus tôt. Suppliant pour un peu de nourriture et le couvert, ce dernier revient avec Célestin au village de Renardchat où loge le jeune paysan avec sa mère.
 
Après avoir travaillé au champ en ce samedi matin, Célestin se promène en pleine forêt pour se dégourdir les jambes. Dégustant son pain et son fromage, il est soudain surpris par un hybride-chat du nom d'Alexis qui lui déboule dessus. Ce dernier fuit à l'instant un sanglier, et plus largement erre depuis l'attaque du convoi de carvanes survenue deux jours plus tôt. Suppliant pour un peu de nourriture et le couvert, ce dernier revient avec Célestin au village de Renardchat où loge le jeune paysan avec sa mère.
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On est sous un préau de 10m de profondeur, on s'installe, je reste couché. J'apprends qu'on est à 2h de route de la destination. Je demande une potion pour dormir. Après, on lancera le fameux sortilège de localisation dont on m'avait parlé.
 
On est sous un préau de 10m de profondeur, on s'installe, je reste couché. J'apprends qu'on est à 2h de route de la destination. Je demande une potion pour dormir. Après, on lancera le fameux sortilège de localisation dont on m'avait parlé.
  
=== Épisode 13 : OAV - Le flashback ===
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=== OAV − Épisode 13 - Le flashback ===
  
 
Lorsque je m'étais couché, le soleil se couchait aussi (On avait donc couru toute la journée). Sable partout, grosse montagne sud, préau en ferraille (avant poste abandonné sans doute). Malgré la kiné, j'étais très fatigué.
 
Lorsque je m'étais couché, le soleil se couchait aussi (On avait donc couru toute la journée). Sable partout, grosse montagne sud, préau en ferraille (avant poste abandonné sans doute). Malgré la kiné, j'étais très fatigué.
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=== Épisode 14 : LA bagarre du destin ===
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=== Épisode 14 : La guerre aux pieds de la montagne sud ===
  
 
L'aube arrive à peine, 2 heures avant le lever du soleil. Je suis Altora qui se rend à Hectoria, qui se fait réveiller par Rec en la secouant légèrement. Cette dernière se redresse, à la fois tonique et fatiguée. Elle pointe ses yeux vers nous. Altora lui fait le résumé.
 
L'aube arrive à peine, 2 heures avant le lever du soleil. Je suis Altora qui se rend à Hectoria, qui se fait réveiller par Rec en la secouant légèrement. Cette dernière se redresse, à la fois tonique et fatiguée. Elle pointe ses yeux vers nous. Altora lui fait le résumé.
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Le temps passe trop lentement pour moi.
 
Le temps passe trop lentement pour moi.
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=== Film 1 : Épisode 15 : Rituel et sentiments ===
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==== Retour à la cité en flammes ====
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Hectoria a baissé la main de son oreille, et nous annonce qu'il y a un véritable coup d'état dans Administria. L'armée n'y sera pas à temps. On va devoir utiliser les potions à leur plein potentiel, mais on va y perdre en espérance de vie. Je n'ai pas compris ce terme, mais je valide parce qu'elle a dit que cela nous permettrait d'arriver en quelques heures.
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Le potionneux (Jastar) prépare les potions. Je tourne en rond, l'épée à la main et le grelot dans la poche. L'ambiance est tendue. Jastar me demande d'arrêter, ça le déconcentre. Je me laisse choir devant lui, furibond. Il me lance la potion, je la prend au vol et la bois. Il m'envoie une seconde fiole, que j'avale immédiatement. Puis une troisième. Je me sens vachement en rage, vénère, mais plus lucide encore. Je hurle. Dans un délai trop long mais infinitésimal, les autres me rejoignent. Puis on court en direction de la citadelle, Mara fonce devant.
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On traverse le campement et ses cadavres. On court, je vois le soleil bouger dans le ciel en même temps qu'on court. Je jurerais voir le ciel bouger dans le ciel, mais raffoutre. Je vois la petite montagne noire que forme Administria. Pas nette, mais distinguable. Mes muscles me tirent, mais le besoin de tracer ne cède pas. J'ai l'impression d'avoir fait plus de la moitié du trajet, mais c'est trop lent. Le Soleil se rapproche du sol, quelques heures encore. On court, encore et encore sous ce soleil écrasant.
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La cité est en feu. Je suis colère. On arrive, épuisés, aux portes. La potion fait moins d'effet. Jastar nous tend deux fioles, que je prends immédiatement. La première m'assèche la gorge un instant, puis après je me sens immédiatement hydraté. On est essoufflés, il fait nuit. Les flammes de la citadelle éclairent le ciel tandis que le soleil rougeoie. Personne dans les rues. La seconde fiole n'a pas fait d'effet dans l'instant. Puis je me sens un peu moins rageux, et plus cognitivement neutre. Je fonce, mais Jasper m'attrape par l'épaule et me dit de me calmer, on attend les ordres.
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Hectoria a sa main sur son oreille et fronce les sourcils. J'ai sorti mon épée. Elle dit qu'on doit foncer, elle court avec sa "massue magique qui balance des trucs" (sic) et on court sur la citadelle. Je la suis immédiatement. On se dirige vers l'une des 4 portes, et on contourne la caserne pour pénétrer dans la citadelle.
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On se fait alpaguer par le maître d'armes. Il nous amène à l'un des passages secrets qui mène vers la caserne, avec une personne encapuchonnée qui nous guide. Salle mal éclairée à 15 personnes. L'encapuchonnée est en fait ma sœur. Je la serre dans mes bras.
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Jean et Eva sont là, et d'autres.
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Un homme fait le rapport à Hectoria. La citadelle a été prise d'assaut. Ils ne savent pas ce qu'ils font dedans, ils préparent une contre attaque. Personne n'a de nouvelle de Boris, ni d'Hyperia. Barrière magique de la citadelle modifiée, plus possible de communiquer avec les gens dedans. Un informateur intérieur peut nous faire entrer, si à un angle spécifique (passage secret). 100-aine d'ennemis.  Ma sœur a eu de l'aide pour s'échapper.
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Le reste de la cité est calfeutrée. Le but des Khonars est de réveiller les dragons. Mais personne ne comprend comment. Un général sort un plan de la cité, incompréhensible pour moi. Il n'est pas complet. C'est juste un calque d'une des couches de la cité, au niveau des enceintes extérieures. Il nous pointe où on doit se rendre pour trouver le passage secret. On devrait avoir l'avantage de la surprise. On va devoir attendre l'heure précise pour y aller.
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Une fois dedans, on va devoir se séparer. Un groupe vers la salle du trône, un vers les quartiers royaux, et un 3e vers les profondeurs si nécessaire. Le groupe de la salle du trône sera aussi chargé des grandes hauteurs. Je demande comment les empêcher de se re-téléporter. Apparemment, pas possible. Je dis qu'en gros, il faut les tuer avant qu'ils se téléportent ? Ça fait sourire Hectoria et Jasper. Visiblement oui.
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Le maître d'arme sera plus efficace dans les quartiers royaux. Hectoria dit qu'elle est plus habilité pour la salle du trône. Dans ma direction, on sera avec elle. Le reste se dirigera dans les profondeurs. Non, en fait, à la réflexion, déséquilibre. Notre groupe est surclassé. Ils vont rééquilibrer tout. Je pose plein de questions sur la taille de magie nécessaire pour réveiller un dragon.
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Altora (la mage blanche) a disparu. On sait pas depuis quand. Je suis dans le groupe Jasper, Hectoria, ma sœur, et Rec (l'archer) et deux trois autres. On va profiter des fioles d'invisibilité de Jastar. Objectif : la salle du trône.
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Départ dans 5 minutes. Je prends la potion qui rend invisible mais fait voir rouge. On sort dans les rues, et courrons, invisible. Le feu éclaire le ciel. On courre en direction du passage, tentant de faire le moins de bruit, guidés par Mara. Jasper est à côté de moi, on longe l'artère principale de la ville, le contour de la citadelle se distingue par ses flammes. Pas de bruit, pas de mouvement. On contourne des humains, soldats de la confrérie de Droath. Ils nous entendent presque mais ne comprennent pas. Puis on arrive à un endroit, où le mur s'ouvre : ouverture de 2m de haut, fine. La personne qui nous a ouvert est Marc, les traits tirés et effaré. On échange un bref signe de la tête. Il semble avoir vu la mort. Devant nous, un long couloir sombre.
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==== Dans la citadelle ====
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On monte un escalier, des morceaux de batiment débordent parfois sur ce couloir (qui est fait pour être secret). On avance ainsi dans la cité, avant de monter. On déboule dans un bureau blanc, simple, épuré, qui me trouble. On dirait le bureau de Déméta (mais non), on est bien dans l'académie de magie. Des chaises sont cassées. Il y a 4 ascenseurs. On y va par groupe de 3 (4 par 4 quelques fois). On arrive au hall. Jastar nous prévient que les effets de la potion vont peu à peu se dissiper. On se sépare, bonne chance à tous. Je regarde les vitrines. Je prends le marteau à haut potentiel et le tend à ma sœur. Elle refuse au début.
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Un ascenseur se relance, on sort les épées. La porte s'ouvre, et apparait un visage désabusé : le Professeur Démétha. Il pensait qu'on réserverait un autre accueil aux académiciens. Je me détourne de lui pendant que les gens discutent. Quelqu'un dit qu'il ne faut pas traîner plus, mais Demétha se dirige dans ma direction. Il me demande ce que je fais, je lui explique que je cherche de quoi armer les gens sans arme. Il donne la boite de lumière à Rosen, il laisse le rouleau, et prendra le reste. Je lui demande comment il compte se battre avec, il déclare que cela fera une distraction des plus marquantes. Peu académique, mais fracassante.
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Je suis rassuré que ma sœur soit avec le marteau. Demétha va chercher de quoi transporter le reste, nous on y va. On ouvre la porte de l'académie, et montont les strates de la cité. C'est toujours très épuisant, et Jastar n'est plus avec nous.
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On ne croise personne, et je ne sais pas pourquoi. Cela n'étonne pas que moi. On est 24 (15 +9) pour l'instant, plus Demétha qui nous rejoindra. On arrive alors à l'entrée, 2 gardes (pas les habituels) tiennent les deux armes qui maintiennent un champ de force. Des types arrivent, aussi par derrière. Je fonce sur l'un des gardes, je me prends un pommeau d'épée dans la gueule. C'est la merde. Arrive alors un flash, zap très sonore. Je vois passer un cube que je connais bien, à 20m de haut. L'hypercube entre en contact avec le champ de force, et fait vibrer l'air puis exploser les lances des gardes. Demétha ajoute "vous savez maintenant pourquoi l'académie et l'armée travaillent rarement ensemble". Le champ de force s'est étiolé. On fonce.
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On arrive devant la porte de la salle du trône, qui est fermée. On est passé par l'antichambre, où nos groupes se sont séparés. Hectoria se tourne vers Alia, mais celle-ci ne peut l'ouvrir. Jasper met des coups d'épée, et moi aussi. L'épée de Jasper s'abime sous la roche. J'ai pu mettre mon épée dans l'interstice, tente de l'utiliser comme levier (échec) puis la lève vers le haut, ça semble couper quelque chose. Alia commence à tracer des traits. La porte finit par s'ouvrir, et c'est en fait Hyperia vient de l'ouvrir. Je fonce dans la pièce, et manque de me manger une mandale de sa part, mais elle s'arrête quand elle a vu qui c'était. Pendant qu'elles discutent, je cherche. Rien. La salle est même éteinte, grise. Hypéria parle avec sa sœur, et je cours partout. Elle a fini par s'enfermer, en respectant le protocole, surtout pour les protéger "eux" (Derrière elle sont les gens des bureau), sans quoi elle serait déjà sortie. Hypéria demande combien on est, Hectoria la coupe et demande comment va Valéria. Comme toujours, pas directement ici. Hypéria répète sa question. On est 25 avec Démétha.
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On fouille. Je demande si je dois fouiller en haut ou en bas en priorité. "Nous n'avons pas été attaqué depuis longtemps", répond Hypéria pour justifier du fait qu'elle ne sache pas où ils sont.
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"Et vous ne risquez pas de l'être ici", dit une 4e voix. Altora est de retour.
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Je lui demande où elle était, elle ne répond pas. "Vous devez descendre dans les profondeurs, c'est là-bas qu'il sont". Elle ajoute qu'elle n'avait pas compris le plan.
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Hypéria tend son épée, qui brille son éclat blanc, vers Altora.
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Cette dernière annonce que Boris et la confrérie de Droath sont de mèche et ont manigancé tout ça. Hypéria hésite puis retent son épée. Après tout, Altora n'est qu'un récent ajout dans le bataillon de sa sœur.
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L'autre demande qu'on lui fasse confiance. Je réagis en demandant comment elle a pu nous suivre en étant dedans. Elle dit qu'elle est entrée par l'entrée principale, parce qu'elle faisait partie de leur plan. Mais elle nous dit de nous dépêcher, les autres ne tiendront pas longtemps.
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"Comment cela ?", lance Hypéria.
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Le plan était de surveiller le groupe pendant qu'il était éloigné de la cité. Ce qui l'a fait changer d'avis : voir sa ville en flamme. Elle dit que Borisadium a manigancé tout ça. Arrivent des Konar de Droath, contrairement aux dires d'Altora. Avant que qui que ce soit n'ait le temps de réagir, Altora lance une barrière magique en hurlant qu'on ne doit pas attendre. Je lui demande si Rosen aussi. Elle nie.
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Hectoria file, on la suit (toutes et tous).
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On se retrouve à courir, les deux sœurs débattent violemment de la direction idéale pour descendre. Raccourci de l'aile gauche ou autre. Je suis Hectoria, qui a marqué le plus clairement une direction en premier. Je fonce. Les gens nous croisent, Hectoria et Jasper ont achevé tout le monde avec efficience, et on descend dans les spirales. On tombe sur la bibliothèque en flamme. On traverse les arches enflammées, Alia a un regard effaré. On descend dans un nouvel escalier en colimaçon, Hectoria ouvre une porte scellée et on atterri dans un jardin, encore indemne. Paysage idyllique, dans lequel on court. Hectoria s'arrête, elle ne sait pas où aller ensuite. Elle finit par avoir une idée, mais beaucoup de culs de sacs. On finit par arriver face à une grande porte renforcée que Jasper défonce.
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Je fonce encore, on remonte des escaliers qui partent en spirale. Nouvelle porte, on est essoufflés et dans l'endroit sombre où se trouvait le coin bricolage de Boris. On descend de nouveaux escaliers, et on arrive à côté du labo de Boris, qui est entrouvert. Je fonce dans cette pièce torique. Je m'arrête, et ne vois personne là où se tenait Boris la dernière fois. Pas de lance non plus. Je fonce vers la droite. Alia m'arrête, Hectoria fonçait ailleurs. Je les suis, arrivant face à une part de bazar poussé, avec une dalle sur le mur.
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Coup de pied, ça ne marche pas et ça fait mal. Hectoria dit qu'elles se sont fait engueuler en voyant Boris l'utiliser. Il y a un carré positionné en position losange fin, avec un triangle fin d'un trait, le tout surmonté d'un point. C'est le symbole de mon épée, je la mets contre, puis dans le trou. La porte réagit, et cela s'ouvre dans un lourd bruit de pierre. Torches allumées. J'en prends une et je fonce.
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On descend, c'est sans fin, dans un nouvel escalier spiralé, puis d'autres... L'humidité se fait sentir, serait-on au niveau du sol ? Ligne de mousse sur le mur...
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==== Le Kernel ====
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Des voix commencent à se faire entendre. On arrive sur un couloir de 30m, au bout duquel on voit lumière et gens. Je fonce droit devant moi, et débarque dans une immense pièce en forme de dôme au milieu duquel une surface cristalline plate, avec au centre un amas de cristaux. Mon regard se porte immédiatement sur Alexis qui est dans une tenue bizarre (plutôt légère), avec un diadème étrange. Il n'est pas attaché, mais a une épée dans le dos tenue par un insectoïde. À côté du chitineux, Reilos se tient encore. La pièce émane d'une aura mystique. Des sons métalliques, de diapason, résonnant (Thalos Principle). Borisadium est là, Hypéria aussi, elle semble hésiter à savoir quoi faire. Borisadium tient la lance sur laquelle il travaillait autrefois, ainsi qu'un diadème sur la tête (fait du même métal, étain, que celui d'Alexis et la lance). En tout, 4 ou 5 personnes de Droath.
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Je fonce immédiatement vers Reilos dans le but de le défoncer sur le chemin, mais Alexis se met alors à crier. Un insectoide bondit et me saute dessus, et Reilos m'arrête d'un geste. On m'envoie un énorme coup dans le thorax qui me propulse à trois mètres derrière.
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"Vous devriez nous écouter avant de foncer bêtement tête baissée", dit Reilos
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Je fonce immédiatement vers eux, je ne compte pas les écouter. Boris me demande de me calmer mais je refuse, ils ont enlevé mon ami, merde.
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Hypéria l'engueule, mais Boris lui dit qu'elle n'a pas pu avoir assez de recul.
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Je hurle "Pourquoi avoir menti plutôt que de l'avoir expliqué ?"
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Boris dit qu'il ne connaissait que trop mon épée. Autant l'apparition d'un Sympathique pouvait être attendu, autant l'apparition soudaine de l'épée clef ne pouvait être prévue. Il me rappelle comment fonctionne l'épée.
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Ils veulent que je donne l'épée à Alexis, sinon il mourra. Je dis que si Alexis est menacé, il voudra l'épée, et donc que dans ce cas il ne pourra pas l'obtenir. On me dit que ça marchera, car les sympathiques sont des traitres et lâches, il ne la voudra pas.
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"Soyez raisonnables, jeune Célestin."
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"Nous n'avons jamais souhaité libéré les dragons, nous souhaitons les tuer".
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Ils veulent mettre fin au rôle des Konar des Droath (j'ai cru qu'ils voulaient les tuer tout court), avec la possibilité de libérer le dernier des Sympathiques. Alexis a les oreilles rabattues.
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Je m'étonne du fait qu'on ne nous ait rien dit. Et c'est pas logique, pourquoi ne pas s'être alliés aux humains dès le début ? Et puis, je veux des garanties qu'Alexis sera laissé en vie. Boris veut qu'on lui fasse confiance. Certains humains parmi les chitineux, aux expressions de visages sombres.
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Je demande à parler à Alexis seul à seul, et qu'on lui éloigne le poignard. Boris refuse de nous laisser seul, il ne me fait pas confiance (mais veut quand même que je lui fasse confiance, lol). Les chitineux s'éloigne légèrement, mais restent à portée.
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Je m'avance vers Alexis, lui demande si ça va, il a peur. Il a ronronné comme un chat blessé.
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Je lance à Boris "Et vous pensez tuer les dragons comment ?".
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"Faites-moi confiance ! J'ai prévu un plan".
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"Si vous faites quoi que ce soit de bizarre, je vous promets que je détruits tout, vous, et cette pièce avec !".
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Je me tourne vers Alexis, lui dit des trucs pour le rassurer, et lui touche son front du mien en lui disant que ça va aller et que je suis là. Puis je lui tends mon épée et m'éloigne, sur la défensive.
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Alexis la regarde.
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Jasper me prend pas l'épaule, et Reilos s'exclame alors : "La destinée de la confrérie des Konar de Droath va enfin pouvoir se... " puis il s'effondre, Boris avait donné un ordre à quelqu'un qui s'est avancé pour le détruire.
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Il se tourne vers Boris, lui criant "vous aviez juré avoir la même destinée !!" avant de mourir.
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Un homme arrive par derrière dans le couloir et massacre les derniers chitineux, avant de tenir Alexis par le bras et l'ammener au centre de la pièce.
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Je chope le marteau dans les mains de ma sœur, on se bat pour. Elle finit par le lâcher, tandis que Boris lève sa lance avec des gestes lourds.
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Une dizaine d'hommes sont dans la pièce. Un des hommes me vole mon marteau, et un autre me prend par les bras. Je ne parviens pas à m'échapper ! Je donne un coup de pied, mais l'homme m'insulte et ne vacille pas.
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Alexis a un frisson, puis devient plus relâché. Il enfonce l'épée dans le sol. Personne ne sait comment réagir. L'épée rayonne de façon prismatique. Hypéria allait agir pour l'empêcher de toucher le sol, mais Boris lève une main et Alexis aussi. Boris dit "Je fais tout ça pour sauver Valéria, et vous le savez très bien ! Ce pouvoir, le pouvoir des dragons, est peut-être le seul pouvoir qui permette de l'éveiller !"
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Je lui hurle qu'il n'arrête pas de mentir, il voulait au départ tuer les dragons, et là réveiller quelqu'un. Boris dit qu'il veut que la magie cesse d'être un animal sauvage, et sera alors à la merci des humains.
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Je fais signe à Rec de tirer sur Boris de la tête.
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La pointe de l'épée change pour devenir une sorte de cristal en feuilles, et les cristaux changent aussi dans le sol pour s'y connecter. Boris dit "Montre moi une once de ton pouvoir !", et un son guttural/grondement émane de la bouche d'Alexis.
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Des cailloux bougent. La flèche de Rec qui profite de la situation pour tirer vole en éclat sous un soudain éclair.
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Je rejette ma tête en arrière pour donner un coup de boule. Les murs et le sol autour de nous vibrent. J'arrache le marteau des mains de l'homme qui me l'a pris, puis Alexis se met à parler avec une voix forte et sombre. Je m'avance et me heurte à un champ de force qui m'empêche d'aller briser l'épée du marteau comme je le souhaitais. Hyper semble perdue. Les murs commencent à s'élever au dessus du sol, et je peux voir que tout semble léviter sur plusieurs centaines de mètres.
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En fait, toute la citadelle s'élève sauf ce sol. C'est le bordel, et je vois juste les lèvres de Boris s'animer pour parler. Je fais un coup de marteau sur le champ de force, ce dernier fend l'air. Mais d'abord j'ai mal au poignet, puis vois le marteau éclater. Puis je réalise que quelque chose a résisté à ce marteau. Un immense grondement retentit, un son strident, puis plus rien. Je me retrouve avec le manche dans la main, comme un con. Alexis semble en avoir souffert. Je n'ai rien tapé de concret.
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La lune brillante apparait. La montagne de laquelle on venait est visible. Boris dit quelque chose, puis tout l'ensemble de la citadelle se déplace pour s'allonger dans la direction de la montagne. Il y a un énorme vrombissement, puis un silence, et un puissant rayon d'énergie rose part d'un coup en direction de la montagne. Je tambourine dans le vide, avant de me rendre compte que je ne touche rien. Je fonce.
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Pendant ce temps, le pan de montagne se met à bouger. Elle explose, et une partie de silhouette noire colossale.
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Arrive le professeur Démétha, que je vois alors que j'ai plus de mal à avancer. Le professeur hurle "Mais que faites-vous ? C'est absurde, vous devez renoncer !"
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Hyper prend la parole, et déclare qu'il est temps de fuir, parce qu'ils ne peuvent pas faire face. Je continue d'avancer dans la mélasse, je suis à 1 mètre d'Alexis. (il se tourne vers moi, et cela semble plus facile d'avancer). Je l'atteins, et le serre dans mes bras. Je me prends un coup de jus à chaque fois que le sol pulse. Je tente alors de faire retirer l'épée. Mais à ce moment, tout est noir.
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==== Au delà du monde, l'espoir ====
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Je me retrouve debout, ailleurs. J'ai l'impression d'avoir eu le manche de l'épée aux bout de mes doigts, je le sens encore... Mais là, plus rien. Juste du noir. Les mots qu'Alexis ont dit pour ouvrir le champ de force et me permettre de mieux avancer résonnent encore dans ma tête. Je vois mon propre corps, le sol sous moi est composé d'eau. Dans cette eau se reflètent des étoiles qui sont aussi au dessus de ma tête. Loin sous mes pieds , les hauteurs d'une sorte de tour grise. Quelque part, non loin, je vois Alexis en boule.
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Et j'entends une voix qui continue de parler en draconique autour. Des grondements sourds. Rien autour de moi. La tour, bien que sous la couche d'eau, ne semble pas soumise à la réfraction de l'eau. Je crie son nom. Il ne réagit pas. J'essaie de courir vers lui. Je le serre dans mes bras, il fait mrou. Il a l'air malheureux et triste. Je lui dis que ça va aller, je suis là. Je lui demande ce qui se passe, il ne sait pas. Je le serre dans mes bras. Il a si peur. Je lui promet que ça va aller (il m'a demandé de promettre). On s'enlace.
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A: "Mais qu'est-ce qu'on va faire ?"
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"Je ne sais pas, il faut qu'on arrête tout ça !"
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A: "Je n'y arriverai pas tout seul !" (il chiale)
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"Je serai avec toi" ×3 (je le répète).
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Soudainement, ça vibre et je me retrouve avec la surface de l'eau qui ondule, tout se fond dans la mélasse à nouveau. Je m'accroche à Alexis de toutes mes forces. On se retrouve dans la salle du Kernel, la situation est comme avant, mais tout est ralenti autour de moi. Les éclairs qui forment des espèces de dragons européens dans le ciel se déplacent très lentement. Alexis tient toujours son épée sur le sol, j'ai ma main sur la sienne, l'épée brille et son électricité me parcourt. Une immense énergie passe en moi, c'est colossal. Elle ne fait pas partie de moi.
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Je sors le grelot d'une main, et le pose sur mon épée.
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Je tente de faire comprendre par mes mouvements que je veux retirer l'épée. Alexis tente de la faire passer sur les côtés. On observe des personnes alignées juste à côté de moi. Je reconnais la mairesse à mes côté, qui hoche la tête comme pour nous encourager. Et avant elle, d'autres personnes.
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On fait doucement bouger l'épée, les cristaux se brisent, le sol explose lorsque le contact se perd et que l'on se retrouve, emportés par notre élans, avec l'épée tournée vers le ciel. Le temps continue de s'écouler au ralenti. Les éclairs changent de direction pour foncer vers Borisadium Anteriatem, au ralenti, fonçant sur sa lance qui explose alors dans ses mains, dans une succession de grondements sonores retentissant. Puis le temps reprend doucement son cours, en même temps que la lance éclate. Boris hurle alors en la lâchant, puis nous regarde avec une haine profonde.
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Puis, un crissement et un grondement, et la citadelle s'effondre.
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L'épée est brisée. Boris contemple la cité et crie "Qu'ai-je fait ?", puis dit qu'il va protéger la cité. Tout le monde est paniqué, c'est le bordel. Le professeur Démétha s'avance et, sans crier gare, saisit des gens par la main et demande à tout le monde de s'accrocher et rester ensemble, pendant que Boris fait des gestes de la main pour maintenir par magie la structure.
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Je tire Alexis vers les autres, et Hypéria a saisit Alexis par le bras et Jasper moi par la main. Un craquement retentit, et je me sens étiré comme un élastique. Je me retrouve ailleurs.
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Puis la cité s'effondre, malgré son champ de force. Puis le champ de force cède et la citadelle s'effondre sur la cité extérieure. Puis retentit un grand silence. Les deux montagnes se déchirent, et d'immenses, colossaux, titanesques dragons, un noir et un blanc, s'élèvent en déchirant le sang. Leurs griffes sont irisés comme mon épée, et ils s'envolent, leurs griffes déchirant l'atmosphère, puis ils s'éloignent (dans la même direction) en direction du couchant.
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Je ne lâche pas la main d'Alexis, qui ne lâche pas la mienne non plus (et l'épée).
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Il commence à rire. J'ai toujours le grelot dans l'autre main. Alia vient nous prendre dans ses bras, puis Jasper nous étouffe. Je le lui fais remarquer, elle nous libère.
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Alexis a l'impression d'entendre le silence pour la première fois. En effet, avant il ne semblait pas y avoir un tel silence. Comme si je ne l'avais pas remarqué, mais qu'avant un bruit avait augmenté au fur et à mesure que l'on s'approchait d'Administria.
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Je lui rend le grelot en lui déclarant que je n'ai pas pu sauver la clef. Alexis rit. Je souris.
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== OAV d'interlude ==
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=== Épisode 1 : Sauvetages ===
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Une nuit noire rougeoyante est tombée sur Administria. Les habitants ont tous respecté le protocole de confinement. Loin, haut dans la citadelle, un groupe de personnes dans les salles les plus lumineuses courent. 4 gardes richement armés gardent une porte lourde et scellée. Des armures blanches et noires aux cristaux imposants. Parmi les coureurs, trois humains supplémentaires, et également 4 autres personnes, toutes praticiennes de la magie de soin. L'une d'entre elles est très jeune, mais a du suivre le cortège.
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La jeune kiné (c'est leur nom) Julie avait il y a quelques jours seulement exercé ses premiers soins. Elle devait vouer sa vie à la personne dans cette pièce qu'ouvrirent les 4 gardes à l'entrée (avec un verrou en pierre rond). Dedans, une jeune fille blanche endormie. Tout jusqu'à ses cheveux étaient blancs. Valéria. Ils remplacent 4 autres kinés.
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Le temps passe sans que Julie le sente (Flow).
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Ville à feu. Julie continue. Puis cité vibre. Magie dans ses doigts qui oscille. La déconcentre. Gardes inquiets.
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Immense fracas, et Julie tombe sur Valéria. Les autres tombent en arrière. Pièce brisée. Grand mécanisme. Immense vrombissement.
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Julie cache sa tête sous les draps, évite la luminosité qui lui aurait brûlé les yeux.
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Pan de montagne qui a explosé. Dragon noir visible.
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Julie seule avec Valéria désormais, dans ce lit.
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Citadelle qui bouge. Julie hurle. Nouveau tir magique. Puis effondrement. Julie attrape Valéria pour la protéger des débris. Puis c'est fini. Pourtant, elle voit Boris apparaître. Il rayonne de magie. Avant qu'elle ne réagisse, il se jeta sur elle ... ou sur Valéria. Julie croit glisser, et pense être morte.
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Mais elle se rerouver en bas d'administria, avec Valéria dans ses bras, la cité ouverte en deux devant elles. La cité s'effondra.
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Jasper nous a relâché, et tourne son regard vers Hypéria. Elle regarde Administria. Autour de nous, ma sœur, Rec, quelques autres personnes, Alexis...
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Le soleil se lève. Alexis a lâché ma main et l'épée, que je garde en main.
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Je me tourne vers lui, il regarde aussi la ville. Je suis son regard. Il fronce les sourcils, et Hectoria prend la main d'Hypéria après s'en être approchée, de dos par rapport à nous. Je change l'épée de main. Je reprend la main d'Alexis. Et je jette un regard vague à ma sœur, qui me rend le même. Je mets l'épée dans le fourreau (elle dépasse (problème de forme)) puis tend la main à ma sœur, qui me la prend. Jasper s'avance vers l'émissaire et se racle la gorge. Elle propose de voir pour les rescapés. Hypéria lui jette un regard de tigre blessé puis acquiesce. Alexis pointe dans une direction, vers l'extrême de la pointe, et fait remarquer qu'il y a des gens (que moi je ne vois pas). Déméta propose de faire plusieurs groupes.
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Jasper et Deméta sur le centre de la cité pour libérer les décombres. Hypéria propose d'utiliser les restes de la magie de communication pour signaler aux gens de sortir. L'endroit écrasé est la caserne.
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Hypéria nous appostrophe les 3, et propose qu'on aille au bout de l'effondrement, et qu'on les rapatrie vers l'intérieur. Ramener toute personne apte à aider.
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On marche dans la direction indiquée par Alexis (je ne lâche pas leur main), pendant 25 minutes. Le silence autour est lourd, mais Alexis sourit. Alia se demande dans quel état est l'université. Elle s'inquiète pour Jean et Eva. J'essaie de la rassurer. Elle lâche ma main pour se dépoussiérer.
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On observe deux filles blanches enroulées dans une couette. Je reconnais en l'une la kiné qui m'a massé. Elle nous regarde avec des yeux de merlan semi-frit. Le sol forme un mascaret/cratère. Ma sœur accélère vers elles, et pose une main sur l'épaule de ma kiné, et lance un "ça va ?". Julie cligne des yeux, puis dit oui. À côté d'elle se trouve une petite fille de 12 ans environ.
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Je me penche vers cette dernière, et demande à la kiné si cette fille va bien. La kiné me reconnait, et dit "oui". Je lui demande comment elle arrive à dormir comme ça. Elle ne me répond pas et sourit en coin. Je lui demande si c'était bien elle dans la cité. Elle valide. Elle m'explique comment elles sont arrivées là. Elle a vu Boris. Je demande si la jeune fille est aussi une masseuse, ou sa petite sœur. La kiné rigole.
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Ma sœur s'étonne et demande si c'est Valéria. L'autre valide. Je demande qui c'est, j'apprends que c'est la petite sœur d'Hypéria et Hectoria, héritière du trône. Alexis ne dit rien et écoute. Alia soupire et me raconte que, selon les bouquins, elle est plongée dans un sommeil depuis plus de 10 ans. Personne ne sait comment c'est arrivé. Jean avait prétendu que seul un baiser d'amour sincère pourrait un jour la réveiller (mais c'est des conneries). L'opération de Boris aurait dû la réveiller.
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Alia pense qu'on doit discrètement la ramener vers la cité. Puis parler au professeur Déméta.
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J'accepte. Je lâche la main d'Alexis, (il a son oreille retournée et se frotte la main contre la jambe) et la prends en la sortant de la couverture. Avec de l'aide, je la fais mettre sur mon dos. Ma sœur prend la couverture et demande du même coup son prénom à Julie qui se présente. Julie se redresse, et alors des crépitements retentissent lorsqu'elle se redresse, provenant d'entre elle et le sol. Julie ne comprend pas et regarde ses mains.
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On avance, mais je jette des regards circonspects réguliers à Julie. On avance, on ne croise personne au début. Alexis reste à côté pour m'aider. Je suis vite essoufflé. Je demande une pause. Avec l'aide d'Alia et Julie, on transfère Valéria à Alexis. Quand Julie s'approche, je me méfie.
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Soudainement, je sens que j'ai chaud au bras gauche, Julie avait touché mon bras par accident, c'était agréable. La chaleur dans mon bras se dissipe, et mon bras + épaule + main se sent bien. Je me demande pourquoi j'ai voulu filé Valéria à Alexis, parce que je me sens en forme en fait. Mais Alexis va marcher avec la petite fille.
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Je reconnais des colonnes sur notre gauche, qui provenaient de la salle du trône. On arrive aux abords de la cité, où les gens sont sortis des rues. On croise un hybride de cerf qui marche de façon décidée. Alexis est claqué, je récupère Valéria. Je demande à Julie d'aider Alexis, elle lui fait un petit massage. Il se sent miraculeux. Je lui demande ensuite de repérer Hypéria, mais il n'aperçoit que Jasper.
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On se dirige dans la direction qu'il indique, et on se retrouve dans les rues. Certaines personnes aussi transportent des blessés. On arrive au niveau du mur d'enceinte (cassé partout) on entre par les 4 portes (encore accessibles). Tout est couvert de poussière, des gravats en vrac. C'est plutôt calme, à quelques appels près. Quelques râles lorsque l'on croise des blessés. On croise Démétha avec les universitaires mal réveillé. Je demande à Alexis s'il voit Jean et Eva, mais il ne les reconnait pas. Ma sœur observe. Alexis a par contre vu Hectoria.
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Ma sœur apostrophe Démétha, qui découvre alors la guérisseuse et Valéria. Il appelle une de ses élèves, pour l'enjoindre à diriger les opérations, et nous accompagne. On se dirige vers Hectoria, on arrive à une grande bâtisse avec des toits en tuile. On entre, quelqu'un s'approche du professeur qui lui explique la situation. Un emplacement est prévu pour elle. Mr Déméta parle rapidement à Julie, puis vers nous. Il nous propose d'aller fouiller les décombre pour aider. Il reste avec Julie et Valéria, nous on sort.
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On ira prévenir + voir les amis de ma sœur.
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Je demande à Alexis où il a vu Hectoria. Il m'indique un monticule, je m'y rends. Le son ne se coupe pas en passant le mur d'enceinte. Je vais demander à un hybride de rongeur. Il nous indique le chemin vers les débris. Je précise à Alia qu'une fois qu'on aura informé quelqu'un, on ira chercher ses amis. On emprunte le chemin, qui indique une zone dégagée. On y croise des brancardiers, des gens à béquille, des charrettes. On croise un morceau de jardin, de moins en moins de gens. On arrive à 2 énormes rochers menant à un autre chemin, qu'Alexis nous indique. Il y a des racines et une plante. On entend des voix provenant de devant. On arrive à une clairière circulaire de 20m de diamètre. On reconnait Altora (la mage blanche) qui soutient Rec (l'archer). Plus un garde. On apprend qu'Hectoria et Hypéria sont passées il y a 15 minutes. Pas moyen de les prévenir.
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J'observe autour de moi, je reconnais une motte de cristal vaguement blanche, on est dans l'ancienne salle du Kernel. On laisse le trio et on s'engouffre dans l'autre sortie de cet endroit. Au bout de trente mètres, je reconnais le motif du sol de la salle du trône (avec le trône couché parce que son socle est fiché verticalement).
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On voit Hypéria parler à quelqu'un, elle donne des instructions. Dix secondes plus tard, les deux personnes s'exécutent alors que je me suis avancé. Je lui déclare qu'on a trouvé Valéria, et lui dit où et avec qui elle est. Elle pose sa main sur mon épaule après avoir posé un genoux à terre et fond en larme, juste après un instant de silence solennel. Je ne sais pas comment réagir. Je finis par poser une main en mode "tap tap". Alexis a détourné le regard gêné, Alya aussi. Puis Hypéria se reprend, et me remercie. J'acquiesce d'un air gêné. Puis elle reprend un air froid et fait un signe à Alexis de venir. Ce dernier s'approche, poings serrés et crispés. Puis elle met sa main sur son épaule, puis dit "vous deux, vu votre âge et en considération de ce que vous avez fait, je pense que la nation et moi vous serons éternellement reconnaissant. Je regrette de ne pas avoir pu être plus active dans ces moments décisifs."
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Alexis baisse les yeux yeux au sol et dit merci. Je baisse aussi les yeux sans rien dire.
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"Je ne sais pas de quoi demain sera fait, mais quoi qu'il en soit il y aura toujours une place pour vous, où que je sois."
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J'acquiesce de la tête poliment. Je demande si elle peut alerter Hectoria, elle valide. Puis je demande pour les amis de ma sœur, elle nous indique la suite du chemin où éventuellement... ?
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On suit, on arrive à un groupe plus loin. Ma sœur crie de façon hystérique avant que j'aie eu le temps de reconnaître qui que ce soit. Ce qui fait retourner tout le monde de stupeur. Jean tombe avec une béquille sous le choc, ainsi que Eva, avec ma sœur qui les a plaqués au sol. Ma sœur assaille de tendresse ses amis en s'inquiétant, alors que Jean pousse un cri de douleur.
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Je souris. J'aide ma sœur à redresser Jean. Trente secondes après, ils sont en train de se concentrer sur une grosse dalle de pierre (un circuit dessus), très complexe. Probablement le système de communication. Je prends congé, en convenant avec elle de se retrouver à la porte.
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Je demande à Alexis ce qu'il veut faire. Il ne dirait pas non à un sandwich au fromage. Je rigole.
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On retourne vers Hypéria, qui parle encore à des gens. L'un des gens me parle comme à un garde, reconnaissant que j'avais été avec Hectoria. Il me demande des détails sur mon groupe. Je lui donne le peu que je connais, et Hypéria ajoute que l'on est "les garçons qui ont sauvé la situation". L'homme plante alors.
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On demande à Hypéria pour les rations, elle nous indique une direction. Ensuite, pour nous rendre utile, elle a envie de dire qu'on en a bien assez fait. Mais tout dépend de ce que l'on veut faire. On va se rendre utile auprès de Jasper, comme coursiers éventuellement. Elle nous déclare qu'on pourra dormir avec l'état major, même si elle ne sait pas encore où. On accepte.
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On part vers Jasper (10 min de marche). Alexis avoue qu'il avait failli demander de la bonne literie. On croise une porte sur le chemin, au sol. Celle de notre ancienne chambre. Il y a un lit. Je cherche mes bouquins. Je les trouve. Alexis regarde la chambre avec un air penaud. Je tente de porter le matelas, mais il est giga lourd. Une personne arrive : Marc, le chambellan. Il nous sourit. Il est heureux de nous savoir vivant. Je dis qu'il peut disposer, nous n'en sommes plus là.
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On repart vers Jasper.
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On l'entend de loin distribuer des instructions. Elle nous sourit à l'arrivée. Je lui dit qu'on a trouvé Valéria. Arrive Hectoria en courant, elle a entendu mais n'est pas certaine d'avoir bien entendu, elle nous redemande. Je lui indique où elle se trouve. Elle donne une promotion à Jasper pour qu'elle puisse prendre en charge le groupe pendant qu'Hectoria file voir sa sœur. Je lui crie qu'Hypéria est au courant.
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Je me tourne vers Jasper et demande à manger pour Alexis. Jasper nous indique une cantine en construction. Je dis qu'on va revenir après pour "faire les courses" (coursier, explique Alexis). On y va, ça sent bon. J'ai faim. On accélère le pas.
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On voit des gens affairés à cuisiner, il y a une autre porte où ils tentent de préparer des choses. Au centre de tout cela, Popote. Je m'en approche. Il est heureux de me voir en vie. J'explique qui j'ai croisé du groupe, il me dit que Rosen est blessé mais que les autres vont bien. Puis je présente à Popote Alexis en lui précisant que c'est l'Artefact. Épatée, elle s'inquiète du repas d'Alexis, puis lui tend son sandwich au fromage. Pour moi, de la soupe qu'elle avait exprès prévu pour moi. Et elle me donne aussi un sandwich. Miam.
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On s'installe sur les bancs à côté et on mange. C'est délicieux. Je partage ma soupe avec Alexis pour lui faire découvrir.
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=== Épisode 2 : Récupération ===
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L'ambiance était lourde.
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"Ce que vous devez savoir, jeune Célestin, c'est que certains voudront votre épée par curiosité... et d'autres pour s'en servir..."
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Je regarde mon épée. Le fourreau est vide. Autour de moi, je détaille le visage de Boris, qui est une pôtate. Alexis à une tête de Nôvet. Soudain, une voix et des bruits de pas. Derrière moi.
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"Alors, Célestin ? Quel avenir souhaitez-vous emprunter ?" (voix d'Hyper)
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Je me réveille dans un lit. Soleil sur le visage, Alexis s'habille à côté de moi. Je réalise que j'étais en train de rêver. Je suis dans cette pièce de l'auberge où les grandes pontes sont hébergées depuis deux semaines. À côté de moi, les livres de la bibliothèque. J'ai lu le livre sur les épées, j'ai appris que l'épée que portait Railos correspondait à celle de l'un des douzes mages. Je n'ai pas vu trace de mon épée dans le bouquin. Certaines sont certes polymorphes, mais elles sont rares. La plupart sont exceptionnelles uniquement par leur valeur historique. Mon épée ne rentre toujours pas dans le fourreau.
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Je me redresse, Alexis s'étire puis va ouvrir les volets à côté de son lit (deux lits ici).
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Je me souviens encore des mots Rosen de la veille : il m'avait proposé, lors d'une rencontre avec Hypéria et Hectoria, de reconstruire la cité en utilisant l'épée. Personne n'avait de certitude à ce sujet. Une cité aussi imposante était dure à reconstruire, et la faim se faisait ressentir. 90% de la cité avait survécu, 10% d'entre eux blessés.
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Alexis n'avait même pas assisté à cette conversation. Hypéria avait précisé que personne n'était au courant d'une même proposition.
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Je m'étais dit que c'était trop de risque de faire souffrir Alexis.
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De même, personne n'avait de nouvelles de Borissadium Anteriatem. Nous n'avions même pas pu revoir Valéria depuis, et je n'avais entendu que des bribes concernant Julie.
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Alexis vient vers moi, s'assoit à côté et penche la tête pour me demander si je vais bien. Cela me rappelle mon rêve. Il a encore son oreille retournée. Je lui raconte ce qui m'a été proposé. Alexis perd son sourire. Je suis impressionné du fait qu'il a regagné une humeur joyeuse ces derniers temps. Son expression montre son impuissance, mais sans la moindre trace de détresse.
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Il soupire et me dit que les travaux peinent. Mais que la magie ne fonctionne plus de toute façon, car le sceau ne brille plus.
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Je me lève et saisis l'épée. Elle n'est pas équilibrée dans ma main. Je veux la faire changer de forme, mais rien ne se passe. Quand je fais un moulinet, ce n'est pas très agréable. La brisure au bout est semblable à de très fins cristaux brisés allongés.
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Je la remets dans le fourreau, déçu.
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Je lui demande ce qu'il veut faire. Il veut entendre les arguments de Rosen. Je lui dit que ça m'inquiète pour lui, il me répond qu'avec moi il ne peut rien m'arriver. Et qu'il fait confiance à Hypéria.
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Son oreilles est encore retournée, je le lui signale.
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On va petit déjeuner (croissants, œufs, saucisses), voir Rosen (Marc nous l'a indiqué dans la citadelle, le "cœur" de la cité, travaillant avec quelqu'un que l'on connait), et après j'aurais besoin de temps libre. Marc nous prévient qu'Hypéria fera un communiqué ce soir.
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On mange dehors. On voit les constructions en bois de la cité qui débutent.
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On part vers le Kernel. Certaines entrées sont plus larges, prévues. Trois gardes nous arrêtent du regard, puis voient Alexis et s'adoucissent. On se présente, et demandons à voir Rosen. Les cristaux des lances des gardes sont éteints.
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On entre, et arrivons dans une clairière de débris. Je cherche Rosen du regard. Alexis a l'air d'aller question stress, il indique une direction que l'on suit. On passe une arche, puis 10 m de couloirs et nous arrivons dans la salle du Kernel (je reconnais cette portion de mur en forme partielle de dôme). Je trouve Rosen (pas Altora), Déméta et quelques magiciens.
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Je crois que les cristaux au sol brillent légèrement, mais en fait, ça pourrait être un reflet. Ils sont brisés eux aussi.
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Je vois Julie, posée sur le Kernel, je suis surpris. Je m'avance vers elle, là se trouve la brisure de mon épée. Je regarde ce qu'elle fait, les gens me font signe de rester silencieux. Ses mains brillent très clairement d'une lumière jaune, mais c'est sans effet. Je patiente.
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Quand elle retire ses mains, et souffle un peu. Rosen pose une main sur son épaule.
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Je m'éclaircis la gorge. Tout le monde se tourne vers nous. Je les salue. Je précise que l'on a des questions sur ce qu'ils font. Rosen nous explique que Julie utilisait sa Kinémagie pour relancer la magie qui existait ici avant. Ils ont découvert qu'une bonne partie de leur magie était basée sur la présence de cette magie là ici, sans les choses se complexifient. Je demande s'il y a le moindre danger pour Alexis, Rosen me répond que non, parce qu'il n'a plus le matériel sur lui et ne tient pas mon épée. Je ne comprends pas pourquoi Alexis a été utilisé alors. Déméta m'explique alors que c'était pour l'utiliser comme traducteur. Boris voulait utiliser la magie des dragons, et Alexis était décodeur avec les dragons. Je me tourne vers lui et lui demande s'il parle dragon. Alexis ne comprend pas.
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Deméta me dit qu'il n'y a plus de magie, plus de dragon...
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Je demande si je ne risque pas de souffrir en utilisant l'épée. Déméta demande à Rosen ce qu'il m'a dit/proposé. Rosen soupire et explique. Déméta ne sait pas quoi en penser. Alexis demande quels sont les arguments. Les arguments : on a déjà utilisé tout le reste. Mais il dit qu'il ne sait pas.
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Il parle de la lame clef.
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Je reste silencieux. Je regarde Alexis, qui observe autour de lui. Il n'a pas l'air trop stressé.
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Je finis par tourner mon regard vers Déméta, et annonce que je veux bien essayer mais à une condition. Je veux qu'Alexis soit loin de la cité, en sécurité, pendant l'expérience. On fait chercher Jasper. Je regarde la salle. Rien de notable. Je m'excuse envers Alexis, qui dit que quelques heures ça ira. Je souris. Jasper arrive en jurant. Elle fait "Ah !" quand elle nous voit. Elle me fait une claque dans le dos.
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Déméta explique pourquoi on l'a faite appeler. Il dit que si la cité n'a pas explosé à midi, elle et Alexis pourront revenir. Déméta me demande si je suis toujours d'accord. Je regarde Alexis, qui valide. Je valide envers Déméta. Alexis repart avec Jasper, à qui j'ai dit de bien prendre soin de lui. Elle m'a renvoyé un signe de validation de la main.
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Je demande s'il y a des préparatifs. Déméta me dit de demander à Rosen. Je sors mon épée, et déclare que j'attendrai une heure avant d'agir. Quelqu'un entre dans la pièce : c'est un soldat. Il nous informe qu'Hypéria nous préviendra du départ d'Alexis. Je me détend un peu.
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Les gens contemplent mon épée, l'un avance sa main, je lui jette un regard.
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L'un dit que la magie a dû cesser d'opérer dès que la cassure a été faite. Rosen approuve, Déméta affiche une expression blasée.
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Je m'assois en tailleur après avoir rangé l'épée. Puis je demande à Julie comment va elle sait qui.
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Valéria va bien. Julie a l'air fatigué d'expression mais son visage rayonne d'énergie. Je lui demande pourquoi on utilise sa magie à elle. Rosen pense que c'est parce que Boris a dû passer une quantité astonomique d'énergie à Julie en disparaissant. Or, les seules capacités de Julie étant le soin, elle ne pourrait être utilisée que pour cela. Les outils de mesure saturent vis à vis de Julie.
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Julie ne se rappelle que de la main de Boris sur sa joue avant l'explosion.
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Je tourne, fais des allez-retours, m'occupe pendant une heure. Au bout d'un moment, Hypéria arrive. Je la salue. Elle a confirmation qu'Alexis est en sécurité, avec Jastar. Je la remercie.
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Elle déclare qu'elle va rester ici pour superviser, elle ne laissera pas d'autres magiciens jouer avec autant de vies humaines.
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Je m'avance vers le centre, et demande s'il faut faire évacuer le reste de la cité. Elle m'annonce qu'elle l'a déjà fait. Je n'entends plus les gens dans la pièce d'à côté d'ailleurs. Hypéria prévient que si des gens veulent partir, ils peuvent.
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Je sors l'épée de son fourreau, en expliquant sur demande de Rosen ce que je fais. Je remets l'épée sur le socle. J'entends un clic. C'est mal aligné. Je réaligne puis je ré-enfonce doucement. Ça s'enfonce de 2cm, je me crispe sous le bruit de frottement cristallin. Je la remets peu à peu, ça coulisse tout seul. Il reste 4 cm.
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Pas de lumière, pas de réaction. Encore 2 cm. 1cm50. Crissement du cristal.
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Puis, d'un seul coup, l'épée est bien allignée est c'est plus facile de la rentrer. 1cm.
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Je fais le dernier centimètre, un grand clac résonne dans les murs puis silence.
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Un oiseau fait cuicui. Je patiente 5 secondes. Quelqu'un sort un instrument, et il ne se passe rien. Je propose à Julie d'agir. De réparer le cristal. Personne ne sait quoi faire, Julie approche ses mains doucement, avec appréhension.
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Je patiente. Julie hésite, recommence à approcher ses mains après les avoir frottées l'une contre l'autre. Elle les approche à nouveau. Elle me regarde, je lui envoie un regard entendu. Soudain, de la lumière partout et beaucoup de bruit sur un bref instant. Je sens un coup dans mes genoux. Ça ne fait pas mal. Je pense très fortement "réparer la cité" en boucle. Puis un gros "blong" retentit, tel des milliards de casseroles. Les magiciens autour ont les yeux rond, Julie s'est reculée d'un coup.
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Je remarque que mon épée est de nouveau libre. Elle rebrille à nouveau, et plus de bruit. Je remarque que l'instrument de mesure a explosé dans la main du magicien qui le tenait. Ses cheveux sont en pagaille.
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Je demande si je dois recommencer. Je renfonce l'épée dans le sol, et le sol remonte à nouveau pour fusionner avec l'épée. Je flippe mais réenfonce l'épée dans le socle. Je me sens pris d'un vertige, puis ai moins peur. Puis plus rien.
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J'entends cette voix dans mon demi-sommeil "la magie est un animal sauvage, jeune Célestin". J'ouvre les yeux. Je me sens bien, très relax. Tout les magiciens autour de moi son penchés sur moi, je suis au sol. Je suis toujours dans la salle du Kernel, à 3 mètres. L'épée est entre moi et le socle, libre, brillante. Je demande ce qu'il s'est passé.
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Julie a les mains sur ma poitrine. Hypéria déclare qu'on n'essaiera plus. Je demande ce qu'il vient de se passer. Julie déclare que je suis mort quelques secondes. Je tire une drôle de tête. Il est probable que le Kernel ait voulu prendre ma magie, qui n'était pas équivalente à celles des dragons. Donc ce n'était pas une solution que de tenter de reconstruire la cité ainsi.
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Hypéria demande qu'on me laisse de l'air. Je me sens très bien. Elle me demande de prendre mon épée avec moi, je dis que de toute façon personne d'autre ne peut la prendre. Je me relève, les gens s'inquiète. Je les rassure. Je prends mon épée et la remets dans mon fourreau. Puis Hypéria me raccompagne.
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Elle a envoyé le signal à Alexis, elle veut que je me repose.
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Je remonte dans ma chambre à l'auberge, et tourne en rond et lecture du livre de la magie. On frappe à la porte. Jasper, qui pousse Alexis vers l'avant. Je cours vers eux. Alexis me demande ce qu'il s'est passé. J'explique que ça n'a pas marché. J'explique que mon énergie n'était pas celle des dragons, donc ça n'a pas marché.
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Quand il demande comment mon énergie n'a pas été volée, je ne dis rien... puis prononce le nom de Julie. Alexis comprend.
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=== Épisode 3 : Lame de foudre, lame de voix ===
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Alexis propose de sortir de la chambre, puis s'étire de façon toute mignonne, le regard plus éteint que précédemment. Il sort en premier, je le suis. Marc est présent, on se salue. Je demande à Alexis s'il veut aller à un endroit en particulier. Il hausse les épaules. Je demande après ma sœur, il semblerait qu'ils préparent le discours de ce soir d'Hypéria. D'ailleurs, ajoute le chambellan, le conseil est actuellement occupé à délibérer à ce sujet.
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Il m'oriente en ne sachant pas où est ma sœur, mais pointe du doigt derrière moi. Je reconnais Jean qui vient d'entrer. En fait ma sœur me cherchait. Il disait qu'on a du se louper quand elle est rentrée dans la cité, et qu'elle me cherchait activement. Il rougit en me disant "tu la connais, elle peut être entêtée". Je ne suis pas sûr de comprendre. On le suit. Alexis a les mains dans les poches et la queue entre les jambes, l'air pensif. Je lui demande s'il va bien, il dit que oui. Mais il est un poil rayonnant qu'il ne l'était ce matin.
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On sort, le soleil est rasant qui confère une lueur orangée à tout. La cité a l'air plus éclatée vue d'ici. Certains échafaudages sont tombées, de la poussière dans les airs... Les gens que l'on croise ont l'air lessivés, notre infime lueur d'espoir a dissipé le moral des gens. Ils sont soit dans l'expectative, soit dans la morosité. Perso je suis un peu déçu de ne pas avoir réussi. La poussière dans les airs et tout me fait me demander si ce n'est pas moi qui ai commis ce truc, la poussière dans les airs et la chute d'échafaudage.
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On s'avance vers l'intérieur de la citadelle, enfin, ce qu'il en reste. Elle est encore plus en fracas qu'avant. On cotoie les immenses blocs qui composent la ville pour traverser. En chemin, je demande à Jean comment ça va et ce qu'ils font. Ils font l'inventaire des objets magiques en fonctionnement. Je demande si de l'aide est venue pour reconstruire la cité. Il me dit que si, mais c'est lourd et long à acheminer. Et que la magie faiblit, les nœuds que l'on pouvait utiliser, il y en avait 3. Le premier était le cœur de la cité, et les autres sont loin. Il faut alors utiliser ses propres réserves, ce qui n'est pas infini.
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J'acquiesce. Je demande comment va ma sœur. Il me dit qu'elle est inquiète, quand il s'agit de moi. Elle savait deux choses : le fait que mon épée était liée, et qu'Alexis avait fait des trucs incroyables. Et qu'elle avait fait le lien quand ils ont fait évacuer la cité pour tenter des trucs.
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Jean dit "d'ailleurs" pour la seconde fois (je l'avais coupé la première) et à ce moment là ma sœur court en criant mon nom pour me serrer dans ses bras. Je la laisse faire, puis elle me prend par les épaules puis me demande ce qui s'est passé, les gardes ne savaient rien ! Face à ma lenteur à répondre, elle demande à Alexis d'expliquer, mais il n'a pas beaucoup d'info. Elle finit par dire qu'elle m'encourage à être soldat, si rester dans cette ville est aussi dangereux. Je réplique que je suis déjà soldat. Elle soupire. J'explique ce que j'ai fait (sans mentionner le prénom de Julie). J'explique que j'ai pu récupérer l'épée mais pas le reste. En présentant mon épée, Alya semble avoir dessus une réaction différente. Elle trouve l'idée de reconstruire la cité avec mon épée complètement conne. Elle se demande si Demétha en est l'origine, je dis que non. Je termine mon explication avec un petit sourire encourageant, regarde tout le monde et jette un coup d'œil à Alexis qui me fait un sourire en retour.
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Derrière la tête d'Alexis, je remarque une sorte de crevasse dans un triplet de rochers, et ai l'impression d'y voir un reflet. Je m'approche du rocher, le trou est à 1m30 du sol et forme un triangle isocèle "à l'envers" d'un mètre de côté. L'intérieur du trou est sombre. Je tente de m'y hisser. Jean me demande ce que je fous, je lui explique que j'ai vu un truc. Il me demande si je ne veux pas laisser le bataillon s'en charger. J'échoue à monter. Et je me retourne alors vers eux, et déclare qu'ils peuvent le faire. Eva a une attitude blasée en regardant Jean qui fait le coq. Lui aussi glisse. Je propose qu'il me fasse la courte échelle. Eva murmure, blasée : "les garçons...". Alexis répond "Eh !" et elle redit "pas toi". Alexis redit "Eh". Puis Eva propose d'utiliser la magie, ce à quoi je répond qu'elle s'éteint. Elle tique.
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Jean me fait la courte échelle, et je finis par arriver à voir ce trou qui se penche un peu. Alexis me dit qu'il est le plus léger et qu'il aurait dû y aller à ma place, je réplique qu'il a déjà bien assez mis sa vie en jeu comme ça. Il marmonne quelque chose que les autres entendent mais pas moi. Le trou avance sur plusieurs mètres. Je tente de me lever, je glisse et me cogne le genou. Les autres dehors m'ont entendu. Alya propose de la lumière en disant que ça ne coute pas grand chose (c'est faux).
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Eva profite de la courte échelle de Jean pour faire venir sa luciole très fluffy pour m'éclairer, ce sera plus pratique.
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Je vois alors un reflet doré de lumière. Je tente de ramper sans glisser, mon nez rencontre quelque chose de froid. Le petit papillon se pose vers quelque chose qui a la forme d'un éclair.
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Je recule pour mieux voir, puis m'assois. J'essaie de prendre l'objet, mais j'ai mal aux mains, ça saigne. En le détaillant, le papillon se reflète dans l'objet et mon visage aussi, de façon cuivrée. La lumière du papillon vacille doucement. L'objet a un manche, une garde. Le manche est en haut, l'objet est de travers et est coincé dans le conduit. Elle ressemble à une épée de mon bouquin. Il s'agit de l'épée que portait Railos (celle aux éclairs). Je regarde s'il est possible de la prendre. J'essaie de la prendre par la garde sans me lever. Ça fait un bruit désagréable.  Et c'est désagréable à ma main coupée. Je la saisis. Et je rampe pour sortir avec.
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Je me retrouve en tête à tête avec Eva, et le papillon revient vers elle. Elle s'écarte et descend. Jean s'écarte aussi à ma demande. Je largue l'épée puis descend, alors que Jean ébêté a saisi l'épée et la regarde, omnubilé. Je tente de prendre l'épée de ses mains, mais il n'arrive pas à la lâcher. Il se tourne vers ma sœur et leur amie et dit "c'est l'épée de Jean". Jean dit "tout le monde s'appelle Jean -ou Jeanne - dans ma famille, en référence au 2e des 12 mages et je suis un descendant de l'un des 12. Et je ne pensais pas un jour avoir cette épée entre les mains."
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Je lâche l'épée. Si c'est la sienne, je ne vais pas y toucher. Elle était grande, plus légère que d'autres, et est en forme d'éclairs. Jean se demande ce qu'elle faisait là. Alya dit qu'elle était entre les mains du chitineux. Je déclare qu'il s'appelle Raylos. "Bravo, tu as donc gagné une épée". Il est ébahi et se demande s'il peut la prendre. Je pense que oui. Eva dit que techniquement, elle lui revient de droit. Alya ajoute qu'elles risquent de beaucoup en entendre parler de cette épée.
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Ensuite, on va regarder le discours d'Hypéria. Alexis se demande d'où elle va faire le discours. Eva pointe l'un des rares pics de la cité. Jean se perd dans la considération de son épée. Je lui propose d'en parler à Hypéria. Mais il pense uniquement l'utiliser comme réservoir magique. Puis Alya se rend compte de ma blessure. Et Jean du sang sur l'épée. Alya nous engueule de ne pas l'avoir dit plus tôt. Eva me donne de l'Arnoka pour me soigner. Je l'étale, puis ça me brûle de douleur. Alexis est resté en retrait, il regarde la situation avec intérêt.
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Jean dit que cette épée peut servir de réservoir de magie, comme un corps peut servir aussi. Eva demande si elle pour étudier l'épée à l'occasion.
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On finit par arriver à un attroupement de gens du côté de la porte. Et on croise Rec, Popote, Jastar, Mara (éclaireuse), Rosen et, en retrait, Altora. Tout le monde discute, il y a des soldats, des badauds. Une charrette de tomates passe. Un enfant hybride aux cheveux bleus passe et tente de voler une tomate.
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Je demande à Jean quel était l'info qu'il voulait me donner après son "d'ailleurs", mais il me dit qu'il m'en parlerait plus tard.
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Dans le ciel, face au soleil couchant, on finit par voir se détacher du ciel des silhouettes humaines en haut de l'immense rocher. Hypéria est là-haut, petut-être Jasper (une grosse silhouette). Le discours commence.
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"Il n'aura pas échappé que cet après-midi, nous avons tenté une action décisive pour tenter de restaurer notre cité. Plusieurs semaines de travail pour reconstruire. Je sais à quel point sacrifices importants. Soyez certains que je suis la première à me les imposer. Réunis avec nouveau conseil. Décisions. Ce ne sont pas de bonnes décisions, mais nécessaires. Certains ont vécu vie ici. Certains ne voudront pas quitter. Et je laisserai faire. Nous devons défendre Administria. Pour la reconstruire, nous devons déplacer la capitale temporairement. Hauts fonctionnaires de tout Axelor ont visité. Décision pas facile, car pas de bonne décision. (gens choqués). Partir vers l'ouest. Je vais me déplacer jusqu'à Mustiboué. Je laisserai Démétha prendre parole pour université. Ceux qui veulent rester pourront reconstruire. Vers l'ouest, chercehr des solutions. Cité restera protégé comme centre magique. Nous avons déjà traversé tragédie. demain nous appartient. Je vous remercie."
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Avis des gens mitigés. Rec croise les bras et lâche "Bon, je crois que je sais où on va aller. Je comprends mieux Hectoria. ça fait longtemps qu'on a pas vu la mer."
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Je demande à Alya, et j'apprends qu'elle aussi n'a jamais vu la mer. Mais je suis censé rentrer. D'ailleurs je demande si elle a déjà reçu un courrier de maman depuis. Oui, et ça va.
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Discours Demétha : les étudiants doivent se rendre à l'université pour réunion de 30 minutes.
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Alya et ses amis y vont.
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Je demande où Alexis va aller et si en temps qu'étudiant il doit pas aller à la réunion. Il me dit que c'est que pour les étudiants en magie. On doit voir Hypéria pour savoir, après tout c'est elle qui nous fait instruire.
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On rentre à l'auberge, puis Alexis se flanque sur son lit, le bras sur la tête, l'air pensif. Je m'assois sur le lit, et lui demande si ça va. Il m'explique ce qui lui passe par la tête, tous l'enchainement de ce jour.
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On frappe. Marc entre, il dit que quelqu'un sollicite une audience. Il finit par dire que c'est Hypéria. Je dis que ça tombe bien et me lève. Puis dis à Alexis "à moins que tu aies encore quelque chose à me dire, sans quoi on peut attendre que tu aies fini ... ?" Il est choqué que je propose de faire attendre Hypéria. Mais moi ça me semble important.
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Je finis par me diriger vers Marc. Qui m'annonce qu'elle voulait en fait venir dans nos quartiers. Je reviens alors sur le lit et lui dit de la faire entrer. Elle arrive alors d'un coup et s'excuse du protocole peu cavalier.
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On s'incline, puis elle demande à Marc de nous laisser. Il prend congé.
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Hypéria soupire.
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"J'imagine que vous avez entendu mon discours ? La destination de Mustiboui n'est pas anodine. Puis-je être totalement transparente avec vous deux ? Les compétences magiques ne sont pas suffisantes pour relever Administria. Deux objectifs : protéger l'administration dans cette ville fortifiée. Et aussi des possibilités à l'ouest. La magie que nous avons ne suffit pas à réveiller Valéria, ma sœur, plongée dans un profond sommeil. Je souhaite... lancer une exploration. Mais je ne peux m'éloigner moi-même ni d'Administria telle qu'elle sera ni du pays. Et, actuellement je ne peux plus assurer votre protection à tous les deux. Plus très longtemps du moins [je fronce les sourcils]. Vous avez deux possibilités. [Elle me regarde]. Retourner à vos pôtates ou vos choux, ou alors explorer un monde à l'ouest avec lequel nous ne sommes pas entrés en contact depuis bien longtemps."
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Elle me regarde : "Alors, Célestin, quel avenir souhaitez-vous emprunter ?"
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== Saison 2 : Au-delà des mers ==
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=== Épisode 1 : Mustiboui ===
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Couché, vibration, bruit de roues. Caravane ?
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Il fait presque chaud. Ça faisait longtemps que je n'avais pas aussi bien dormi. Alexis dort dans une autre couchette. Jasper a la responsabilité de notre caravane (L'armée ne m'encadre plus en tant que soldat, mais considère que je suis à protéger au même titre qu'Alexis. Je m'entraine avec Jasper). J'ouvre les yeux : caravane de bois foncé. Alexis dort par terre et moi en hauteur. On alterne en fonction de mes entraînements. Il a une oreille retournée. Il ouvre les yeux lorsque je me redresse, et me salue en baillant. Je m'habille et récupère mon épée et son fourreau accrochés sur le mur. Lui s'assoit et remet sa chemise puis son pantalon. Lorsque je jette un œil dehors, à l'avant un cocher avec deux chevaux. MAIS je vois aussi au-delà du sentier se trouve une montée d'une herbe très hydratée, et un peu émeraude. des rocs de quelques mètres sortent du sol (ambiance bretonne). Ce sont des landes. Il est environ 10h d'après le soleil. On a une file devant et derrière de caravane. Alexis vient regarder, semble satisfait. Je lui remet son oreille retournée en place après.
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On roule depuis deux nuits, c'est le 3e jour. Je sais que le voyage doit durer trois nuits. Autour de la caravane, trois soldats et Rec. Je vais m'installer à côté d'Alexis qui est assis sur mon lit. Je lui demande s'il est pressé d'arriver. Ça lui fait drôle de passer par chez lui. On ignore si sa famille est au courant.
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Je sais que Alya et les autres étudiants en magie sont dans une autre caravane.
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Je demande ce qu'Alexis pense de toute cette aventure. Il voit ça comme une opportunité de vacances. Il n'arrive pas à lire ce qu'il lit. Il ignore un peu quels mondes sont ceux avec lesquels on a coupé contact. J'apprends alors qu'il est probable que l'on prenne un bateau. Je suis choqué de l'apprendre. Il tente de me rassurer sur le fait de m'aider à tenir sur un bateau.
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La veille j'avais vu Eva et Alya dans leur caravane, à force de tourner en rond.
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Demain, on aura un jour de permission, Alexis compte voir sa famille.
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Mes cheveux sont un peu décoiffés, j'essaie de les remettre en place.
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Éllipse : Je suis repassé voir ma sœur qui bosse dans sa caravane pendant qu'Alexis se reposait.
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Halte : les caravanes en cercle. Je me prends une baffe qui me met au sol, c'est l'heure de l’entraînement. Jasper m'entraine. Douleur pour l'amour propre, mais c'est distrayant. Je tente des coups bas. J'ai essayé d'esquiver un retour, mais ça fait mal à l'épaule. Je fais mes pompes avec la rage. jasper compte sur Alexis pour m'entraîner pendant la permission. Je vais chercher le repas auprès de Popote, puis reviens auprès d'Alexis pour manger. Je lui demande s'il aime un sport. Alexis a une idée : je vais devoir l'entraîner demain.
 +
Je vois Hypéria, et lui parle de l'épée de Jean pendant que l'on marche. Elle va convoquer Démétha et Jean pour régulariser la situation.
 +
Je demande si la prophétie est finie ou non nous concernant. Elle dit que la prophétie ne mentionnait pas le fait que l'on soit recherchés, mais que parce que l'on a été la cible d'une situation complexe, plein de choses lui échappe. Mais elle tient au moins à assurer notre sécurité parce que justement tout lui échappe encore.
 +
Elle parle de sa confiance en sa flotte, sa marine et les bâtiments (je ne comprends pas). Elle confirme que l'aventure va aller au-delà de la mer. J'ignorais qu'il y en avait un. J'apprends que l'odeur ici est celle de la mer (et j'en suis surpris).
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Je demande si la mer est effrayante. Elle me répond qu'on trouve effrayant jusqu'à ce que l'on connaisse les choses.
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Hypéria prend congé.
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Je vais dormir. Par terre.
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La nuit s'écoule, paisible. J'ai mis 4h à m'endormir. Je me réveille claqué. Trois coups secs. Je prends mon épée en passant, mais me fait mal. J'apprends qu'on arrive. Alexis ouvre la porte (mais non entièrement habillé). Il fait super clair. Moi je suis en caleçon. Je me réveille difficilement. Je m'habille, et la charrette s'arrête.
 +
Je sors. Ça sent le poisson. Rec me refait la tignasse. Je regarde autour : beaucoup de bâtiments gris qui montent hauts, des poulies un peu partout. Les premiers étages sont au bout de rampe, rien n'est à hauteur de sol, tout est surélevé. Je ne vois pas la mer ici. Une autre odeur que je ne connais pas, plus l'odeur de la mer. Le sol est pavé. Alexis se tient juste derrière moi avec un grand sourire amusé. "Alors ?"
 +
Mon seul qualificatif est "rempli". Je reste contemplatif. Rec me demande si on est prêts à sortir. Je demande où on doit sortir. Apparemment, la mission est de nous accompagner dans la famille d'Alexis. Je prends mes affaires, Rec va prendre le reste avec les gardes.
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Des badauds nous observent, il y a plein d'hybrides partout : aucun n'a les cheveux colorés. Je le fais remarquer.
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On passe entre les bâtiments. Alexis me présente de loin l'endroit où il allait à l'école.
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Je croise des gens à cheveux colorés, je les regarde et leur souris quand ils s'en rendent compte. On arrive devant une poissonnerie, où Alexis biffurque. Je reste ébahi devant des poissons variés.
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Un cri retentit. Je remarque qu'Alexis et trois des gardes ne sont plus là. Je me précipite à l'intérieur, et vois Alexis dans les bras d'un homme aux grands biceps et une grande barbe, des oreilles félines, habillé en marcel. Les cris étaient des éclats de joie et la souffrance d'une joyeuse étreinte mortelle. Alexis finit reposé par terre par son [père ?].
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"Alors, fils, comment ça s'est passé ?"
 +
Le père s'étonne de l'escorte.
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Le père me pointe du doigt. Alexis me désigne comme "un copain". Le père est étonné. Il vient me voir et me salue. Je me présente comme Ale... comme "Célestin, monsieur !". Il espère que je resterai manger.
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Rec explique au père la situation, le père ignorait tout et est choqué qu'on soit sous responsabilité administrative d'Hypéria.
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Le père propose de me loger dans la chambre d'Alexis. J'espère ne pas déranger.
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Il s'étonne que je ne connaisse pas le poisson, donc on va en manger ce soir (tous les jours en fait).
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Une voix : "Chéri, on a reçu un courrier, il y a  Alexis qui..."
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Sa mère s'interrompt, puis court vers Alexis (elle est une hybride chat aux oreilles blanc tigré, et des lunettes). Après l'avoir étreint, elle demande aux gardes s'il n'a pas fait de bêtises. Elle me propose de rester dormir. Ce soir, ce sera parmentier de poissons. Alexis me pousse doucement vers les escaliers, puis est gêné. Il me propose d'aller dans sa chambre pour être plus tranquille. Il ouvre la porte et va se poser sur son lit.
 +
Je rentre dans la chambre. Sur sa demande, je ferme la porte. "Voilà, bienvenue chez moi". On est au 2e étage. Je regarde les figurines : bonhommes en bois avec des costumes et équipements : mages, soldats, autres. Il y a un bureau, du papier, une armoire, un tapis de sol...
 +
Alexis me regarde regarder les figurines. L'une, faite par Alexis, a les cheveux violets. Il veut jeter la figurine d'un mage en toge blanche. Mais il se ravise. C'était celle de Boris. Il envisage de la brûler, mais elle peut valoir de l'argent plus tard. Il va s'en débarrasser.
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On est en fin d'après-midi, trop loin de la plage ici. Demain.
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Sur proposition d'Alexis quand j'ai demandé de quoi me débarbouiller, je vais demander à la mère d'Alexis si la salle d'eau est disponible.
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Je demande à sa mère, qui soupire après son fils, puis m'explique que tout est prêt et où trouver des gants de toilettes. Alexis m'amène au troisième étage où se trouvent deux portes. Il m'amène à la salle d'eau, avec un saut d'eau, etun évier sans robinet, un petit meuble et une armoire.
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Je passe devant, et me lave tranquille. Je me change quand Alexis se lave.
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Il redescend, une ceinture autour de la taille. Il prend des affaires de rechanges et repart se changer. Il revient en étant content d'être débarbouillé. Je regardes ses bouquins d'aventure et les feuillette assis sur le lit.
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On descend chercher un goûter (Il a tenté de me faire croire que les biscuits sont en gâteau). Il y a Hypéria en bas. Elle était en train de parler de nous. Elle explique qu'on a sauvé le pays. Et qu'elle s'est permis d'adjoindre Alexis à une mission diplomatique. Ses meilleurs éléments, à l'exception de Déméta qui restera ici. Elle viendra avec nous dans cette aventure, et j'en suis surpris. Elle dit avoir toute confiance en l'Urotion (un bateau apparemment).
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Elle demande à la famille si elle accepte qu'Alexis soit du voyage.
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La famille demande l'avis d'Alexis. Il veut saisir cette opportunité. Mais ils en discutent en tête à tête à part au cas où.
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Puis la famille accepte.
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Ensuite, ça parle poissonnerie, puis du travail de bibliothéquaire de la mère. Puis Hypéria donne plus de détails sur ce qu'il s'est passé autrefois. Qu'Alexis avait été enlevé et que je suis parti le sauver.
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Sur le départ d'Hypéria, je lui demande où sont les étudiants en magie. Elle me l'indique (ancienne université de la ville). Puis Hypéria nous indique qu'on lèvera l'ancre après demain. Puis elle prend congé.
 +
La famille prépare le repas en prenant des infos sur moi. Je propose d'aider. Je coupe les potates. Ils demandent après mon épée. On finit par se mettre à table. J'apprends que la mère et son mari ont toujours vécu ici. J'apprends que je vais rencontrer les cousins d'Alexis. Elle dit qu'Alexis n'est pas très porté sur les gens en général, et qu'il attend toujours la personne qui "fera miauler son cœur" (depuis sa première amourette d'enfance, une certaine Ludivine). S'en suit un crachat de tasse de lait d'Alexis, et un moment de gêne.
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Je demande à Alexis : il a 4 cousins. Il est encore un peu rouge pendant qu'il répond à mes questions.
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Parmentier de poissons !
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Je demande à Alexis où on peut s'entraîner. La famille nous donne des indications.
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Je note au passage que la mère donne des noms comme "Alexichaton", "chouchaton".
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On va voir Rec pour demander où nous entraîner. Il va demander à la famille, puis on va au parc sur leurs propositions. On y est amenés par Rec. Les quatre forment un rectangle.
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Je tente de gérer la séance. Puis je lui donne un bâton pour qu'il essaie de me frapper. J'esquive facilement. J'essaie de lui donner des conseils d'équilibre. Il a miaulé à un moment, ce qui m'a surpris.
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À la fin, il doit enchaîner 25 pompes et en fait 20 avant de s'effondrer. Puis il en refait 5. Je vais faire des pompes moi aussi. Alexis semble vexé en me regardant faire.
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J'hésite, puis je vais frapper Rec pour plus d'effets. Il arrive à bander son arc contre moi avant que je réagisse. Mais il accepte de jouer avec moi, je dois le toucher.
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Mais il m'évite. Je m'amuse bien, puis lance le bâton à Alexis pour qu'il essaie aussi, lui qui est plus souple et rapide que moi. À la fin du combat, Rec nous envoie au sol d'un coup de pied. On s'étire, puis on rentre chez Alexis.
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On est accueillis à bras ouverts, un lit de camp est installé. On va se coucher.
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Alexis a posé son bâton soigneusement au bout du lit. Il me souhaite bonne nuit.
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Dehors, le bruit des vagues...
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=== Épisode 2 : Tourisme ? ===
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Je peux sentir la chaleur du soleil qui transperce la vitre. Ouvrant les yeux, je sursaute : entre mon lit de camps et le lit d'Alexis, un visage très proche (20 cm) me fait sursauter. De panique, je m'éloigne du lit, avant de lâcher un petit cri. Un sourire apparaît sur le visage, il s'agit d'un petit enfant hybride félidé, d'environ 6-7 ans, aux cheveux bruns et avec deux petites canines de chats qui dépassent même lorsque sa bouche est fermé. Je dis à l'enfant qu'il m'a fait peur, et remarque qu'Alexis dort encore. La porte est entrouverte. Je regarde le petit avec ébahissement, lui me fixe et cligne des yeux. Sa queue remue par légers a-coups. Je finis par lever une main et dire bonjour.
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La porte s'ouvre en grand, et un jeune garçon-chat de 10 ans entre en déclarant "Ah, Cyril tu es déjà dans la chambre ?". Gros blanc, il finit par me dire bonjour. Alexis soupire depuis sa couchette. Le grand se présente : Luc. Il a les cheveux entre roux et brun. Pendant que Cyril continue de me regarder fixement, Luc me demande si je suis un copain d'Alexis. Ce sont les cousins d'Alexis.
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Arrive alors une voix féminine qui demande si Alexis est réveillé. Le petit Cyril lâche un mrou de surprise légère. Jeune fille hybride aux cheveux roux plus clairs, tressés en une natte. Elle semble avoir autour de 15 ans, son regard est plus perçant que ses frères. Elle semble avoir un effet de mascara dans la paupière. Elle me regarde une seconde, puis traverse la pièce pour me tendre la main avec un bonjour souriant. Je tends la main mollement. Elle s'appelle Cinthya. Elle apostrophe Alexis qui n'est toujours pas réveillé. Elle retire le haut de la couette d'Alexis, qui grogne. Il semble de mauvaise humeur.
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Luc arrive, se met à côté de Cyril et commence à demander avec détermination et curiosité d'où je viens. Ils ne connaissent rien de par chez moi, je dois expliquer vaguement.
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Alexis finit par se lever à grand peine. Les enfants disent venir de Mustiboui, le petit dit juste "boui". La grande me propose de visiter la ville. Et les bateaux.
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Apparemment ils vont petit déjeuner du poisson (non c'était une blague de Cynthia). Cynthia nous laisse, je dit que je m'habille et que j'arrive.
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Sous le regard des garçons, je me lève et m'habille. Luc dit que j'ai pleins de bleus. Il est choqué que je fasse des combats. Cyril a désormais des étoiles dans les yeux. Il insiste pour que je lui apprenne, puis me saute dessus, me faisant tomber à la renverse. Il me griffe involontairement. Luc le retire et rappelle qu'on ne griffe pas les gens.
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Ils me bombardent de questions, je finis par lâcher que j'accompagnais Alexis à Administria, qu'on a en effet été colocataires un temps, et qu'on a été voir Hypéria. Mon endroit préféré était le balcon du palais.
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Je descends les escaliers, et en ce samedi je croise en bas la mère d'Alexis (avec ses oreilles grises avec du marron et ses cheveux bruns) en train de couper du pain. Je vois Cynthia qui se sert d'une poele où elle retourne une omelette. Les parents de Cynthia sont aussi là, en les personnes d'un homme chat au regard fatigué, bien habillé, propre sur lui, cheveux coiffés en arrière ; et d'une dame de taille moyenne aux mêmes oreilles que la mère d'Alexis, des lunettes, regard avenant et des cernes. Elle me sourit, là où son mari  ne m'a pas vu, buvant son café.
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Je salue tout le monde à la façon dont on salue dans le palais d'Administria, main ouverte sur le cœur en me penchant. L'œil du père de Cynthia me regarde, son oreille oscille. La mère me répond de manière équivalente avec un sourire amusé. Cynthia vient de faire tomber son omelette en me regardant. Elle réussit à la sauver.
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La mère d'Alexis me demande si j'ai bien dormi. J'ai dit que oui, bien mieux que dans la caravane. Cela fait tiquer le père de Cynthia, j'explique. La mère d'Alexis me tire une chaise, je m'assois. Je me sers après invitation en confiture de pomme. Une demi-omelette arrive dans mon assiette.
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Luc me regarde manger, tout en se servant. Cyril joue par terre. Cynthia s'installe de l'autre côté de moi. Luc demande s'il faut me vouvoyer. Je le rassure. Le père s'étonne de ma bonne éducation. Je signale qu'on a été hébergés au palais quelques semaines. Cynthia s'inquiète de la qualité de son omelette, je lui déclare qu'elle est au moins aussi bonne que celle du palais. Cynthia déclare qu'on va sortir visiter. Luc pense que j'ai fait beaucoup de guerres. Je signale que j'ai participé à une seule mission de sauvetage. Je reste planté par la trauma en y repensant.
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Luc me donne une liste immense d'endroits préférés.
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Alexis arrive à ce moment, oreille retournée et cheveux mouillés. Il regarde où il peut s'asseoir, et me sourit. Il s'asseoit à côté de son oncle. Il demande ce que l'on m'a fait pour être d'aussi bonne humeur. Je mentionne l'omelette.
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Alexis est plus souriant quand il me cause, je m'en rends compte. Ça me rend heureux sans trop comprendre pourquoi.
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Je finis mon assiette. Luc s'étire, et est pressé de me faire visiter le maximum de la ville. J'apprends à Cynthia qu'Hypéria était ici hier. Elle pense qu'Alexis était recherché. Luc en déduit que j'étais un héros de guerre. La mère d'Alexis nous propose d'aller jouer dehors. Luc et Cynthia me prennent par la main pour me tirer dehors. Alexis semble blasé.
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Je lui envoie un léger sourire coupable.
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Dehors, des gens passent, Rec et un garde sont là. Rec va nous accompagner. Luc marche fièrement devant. Je remets l'oreille d'Alexis en place. Il bougonne. On se retrouve à descendre dans la ville. Je vois le ciel au loin. Ça sent le poissons. On descend, puis Alexis me tire légèrement par la manche. Il me montre son école maternelle. Plein d'hybrides y courent dans tous les sens. J'apprends de Cynthia que Alexis était très mignon petit, il ressemblait à Cyril.
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Je me rappelle qu'après le port, nous pourrons aller à l'ancienne académie. (Qui s'appelle l'ancien étalage à moules). Il est recouvert d'eau régulièrement avec la marrée (j'ignore ce que c'est). La discussion dérive sur le danger des marées. Rec nous rassure. Il dit que le lieu s'appelle "Site Rosière'. Je mentionne Alia.
 +
Je sens l'iode d'un coup, et en tournant la tête, je vois un grand trou bleu. J'écarquille les yeux sous la surprise.
 +
Je suis surpris d'à quel point c'est énorme.
 +
Je n'écoute pas les conversation en avançant, je reste fasciné par l'étendue au fur et à mesure que l'on avance.
 +
AU bout d'un moment, Alexis me prend la main, pour me changer de direction parce que je continuais d'avancer. Il me la tient encore un peu. On arrive sur un muret qui amène à un escalier pour longer les fortifications. Cynthia est déjà assise. Elle m'aide à grimper, ce qui me fait lâcher la main d'Alexis.
 +
Je vois mon premier bateau, un deux mats. Je suis sidéré. Des mouettes. Des moules. Je vois au loin un autre port, avec des bateaux plus gros. Je sens le vent, je regarde la mer, les mouettes. Je reste en silence. Luc nous extirpe de mes pensées.
 +
Je dis à Alexis que ça change de Renardchat. Alexis me montre les mouettes. Je me sens perdu, dissociés. Cinq minutes plus tard, Cynthia dit qu'elle nous laisse cinq minutes. Elle est déjà partie. Alexis ne peut pas me répondre où elle va. Rec est en train de surveiller les alentours, non serein. Alexis me dit qu'on s'y fait.
 +
Il m'explique différents lieux visibles d'ici. On échange sur à quel point il a été loin sur l'eau. Il est content que je puisse voir ça.
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 +
Cinq minutes plus tard, Cynthia et Luc reviennent, avec des trucs dans les mains. Cela ressemble à du pain en spirale cônique. De la taille d'une part de tarte. Surmonté d'une sorte de patate blanche et rose.
 +
On me tend une glace. Je la regarde. Je regarde ce qu'ils font avec. Luc lèche en premier avec un bruit de langue de chat. Cynthia finit par faire pareil. Je fais pareil en regardant Alexis qui me montre avec amusement.
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Je manque de la faire tomber sous la surprise du froid. Luc a déjà fini la sienne.
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J'y vais doucement. Je suis surpris du goût chocolat, lait et fruits rouges.
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Je mets du temps avant de comprendre que je peux croquer la gaufre.
 +
Je finis de manger ma glace en silence. Alexis me regarde, je lui souris. Il approche sa main doucement et me frotte la joue. Je rougis. Il tente de me retirer du chocolat. Puis je finis de m'essuyer la joue.
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Cynthia va nous amener à l'université. Mais cela va obliger à un détour, que l'on me garde en surprise.
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On marche, les odeurs du poissons laissent place à l'odeur de farine. On arrive dans une zone marquée crêperie. On s'installe. Alexis et Cynthia se disputent pour savoir quoi commander pour moi. Je reçois une crêpe au sarrasin. Luc y va avec les doigts en explosant sa crêpe. Je finis par faire comme Alexis, qui la plie. C'est très bon ! (hormis le goût de sardine qui surprend). Je suis calé.
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On repart.
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On arrive à un endroit qui sent fort l'algue, du noir sur les murs. Il y a des bac du style bac à moule, mais avec des bâtiments fermés par endroits, formant un quadrillage avec des endroits ouverts et des bivalves. On est en dessous du niveau de la mer, on passe en dessous. Il y a des gens avec des vêtements de magie d'Administria. J'avance, suivi par les gardes. Je m'approche de l'endroit central, tout ressemble à un labyrinthe ici. Des étudiants déplacent des choses pour retirer de l'humidité de certains murs. La magie ne fonctionne pas très bien.
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Je demande après les étudiants de 3e année, on m'oriente à un endroit. J'entends la voix de Déméta qui passe très très vite à côté de moi. Je vais voir le responsable vers lequel l'on m'a orienté. Je demande après Alya. L'homme regarde dans sa liste, il lui semble qu'elle est partie avec les 4e années. J'ai pas tout compris, mais Cynthia oui. Je la suis.
 +
On arrive, je vois un homme à peine plus âgé que Jean, contrarié. Il nous dit de voir le responsable des 3e années. Mais on en vient. Il ne peut pas nous aider. Il nous propose de voir le référant étudiant des 4e années. On se perd dans un micmac administratif. On doit voir Julien, référent des 5e années. On finit par aller dans l'arrière cour. Je finis par demander si on doit demander à Hypéria elle-même. Les gens tiltent à mon maniérisme qu'on n'est pas n'importe qui. L'un décide de nous y amener. Mais la restructuration est une galère. Une dame finit par me dire qu'elle n'a vu personne, mais qu'on doit aller à la tour de Démétha.
 +
On s'y rend. Je toque à l'entrée, mais personne ne répond donc j'entre. Alexis finit par prévenir qu'on vient au nom d'Hypéria.
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Déméta est fâché en haut. Je monte les escaliers, et le professeur se calme en me voyant. Il est épuisé. Il me dit qu'il gère, et me met dehors.
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Rec me propose d'attendre le soir avant d'aller voir ses supérieurs. Mais on risque de partir trop vite. Tous mes essais de l'après midi sont vains.
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Mon cœur s'alourdit. Je suis plus fébrile dans mes tentatives. Rec me convainc de rentrer pour envoyer quelqu'un. Alexis me frotte l'épaule pour me consoler.
 +
On retourne chez Alexis. Deux gardes de plus nous attendent, avec Jasper.
 +
On part dans deux heures !
 +
Je lui dis que ce n'est pas possible, je n'ai pas pu dire au revoir à ma sœur, et qu'on l'a cherchée tout l'après-midi.
 +
Elle se montre ferme et m'ordonne de préparer mes affaires. J'y vais.
 +
La mère d'Alexis prévient qu'elle va accompagner Alexis jusqu'au port. Et elle me propose de laisser un mot à ma sœur, elle s'occupe de mes affaires.
 +
Je laisse un mot où je lui demande de prendre soin d'elle, et d'envoyer des nouvelles à maman.
 +
je remercie les cousins. Luc me fait un câlin. Cynthia me dit de veiller sur son cousin, je lui souris.
 +
On redescend dans les rues, accompagnés de Jasper, quatre gardes et Rec.
 +
On arrive au port principal, où se trouve un énorme bateau en bois avec du métal. 4 mats, des gens qui montent dedans, c'est un peu le bazar. Je me sens intimidé, c'est gros. (et je reste mélancolique).La famille d'Alexis nous accompagne, le père est arrivé en courant. Rec déclare qu'ils ne pourront pas nous suivre plus loin. La mère d'Alexis fait un gros câlin à Alexis, le père les rejoint. La mère d'Alexis murmure quelque chose dans l'oreille.
 +
Le père d'Alexis se tourne vers moi, me met une paluche sur l'épaule, regarde mon épée puis me dit de bien prendre soin de son fils. Sa mère me dit de rien pour mes remerciements, puis nous dit de veiller l'un sur l'autre.
 +
 +
Je vois Hypéria passer un bout de tête entre deux cabines. Jasper nous dit que l'on sait ce que l'on quitte, mais pas encore ce que l'on découvre. Alexis est un peu pensif, et je reste silencieux en montant sur la passerelle de bateau. Je ne vois pas ma sœur, j'avais l'espoir qu'elle soit quelque part ici.
 +
Mon cœur se serre, la passerelle est rétractée. Ce que je vis est unique, mais je n'en profite pas.
 +
On est menés à notre cabine pour déposer nos affaires.
 +
On grimpe les escaliers. Des gens hurlent des ordres variés, en majorité des gens d'Administria et quelques uns de Mustiboui. Je ne profite pas vraiment de la situation.
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On est dans notre cabine, l'éclairage est un peu orangé. J'ai posé mes affaires et me suis posé sur le lit. Alexis me propose de voir le départ, peut-être que ma sœur sera sur le quai.
 +
On y va, moi pas très convaincu. On va sur le pont. Je vais au bord, mais ne vois que les parents d'Alexis au loin. Mais je ne vois pas ma sœur. Alexis voit ses parents et leur fait coucou. Moi aussi. Alexis m'a posé une main compatissante sur l'épaule. Soudain, plus d'ordres. Je vois passer Hypéria quelque part au loin. Je regarde de nouveau le port, tentant de chercher encore ma sœur. Les voiles sont gonflées dans un grand bruit.
 +
Le bâtiment commence à se déplacer. Cela m'aurait impressionné il y a quelques heure, cela me laisse un peu plus de marbre.
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Je  oontinue de faire coucou jusqu'à ce que l'on ne puisse plus être vus.
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Le pont commence à se dégager doucement. Le temps passe. Je reste accoudé sur le pont, et peux entendre la mer et les gens discuter. D'autres bateaux nous suivent dans une formation triangle. L'écume lèche la coque.Je regarde le sillon avec le regard éteint. Alexis me repose une main sur l'épaule. Je me pose sur le bastingage. Par chance, j'évite la nausée en restant immobile.
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Il fait encore clair, il est 16h. Je demande à voix haute si Alexis pense qu'on va revenir vite. Il ne sait pas, Hypéria a été avare de détails. Alexis dit qu'il n'a jamais passé autant de temps sur un bateau. Il me demande ce que j'ai pensé de ses cousins. J'ai bien aimé. Je lui dis que sa famille est gentille.
 +
Il reste pensif, et remet sa tête sur ses bras.
 +
Je propose au bout d'un temps indéfini d'aller me poser dans ma "chambre". Je fais quelques pas, et un remous dans la coque me fait tomber. Je me reprends. Alexis m'accompagne pour m'aider à marcher jusqu'à ma chambre. Je me laisse tomber sur le lit. Alexis est assis sur le sien. Je reste couché. Je m'endors à force. (aujourd'hui, pas d'entrainement). Puis je me réveille, sans fenêtre j'ignore s'il fait jour ou nuit. Alexis n'est pas là. Physiquement je me sens pas trop trop mal, le ventre en vrac. Je me relève et entrouvre la porte. Je voit un escalier qui descends vers le pont. Je longe le couloir et voit qu'il fait plus sombre. Deux gardes sont avec moi. Je vais sur le pont. Pas mal de gens sur le pont, certains jouent aux cartes, certains sont dans les mats (notamment quelques hybrides chats). Une partie du ciel commence à rougir, je m'y pose. Je finis par regarder les gens dans les mats. Je me tourne vers les gardes qui me confirment ne pas avoir le droit de monter là-haut.
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J'apprends que le voyage ne dure que quelques heures tout au plus.
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Je me retourne au son d'Alexis qui m'appelle. Mon poticœur manque un battement. À côté d'Alexis se trouve une jeune femme aux cheveux roux qui se rue sur moi. C'est ma sœur ! On fait un échange de câlins. Jean et Eva sont aussi là.
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Alya m'apprend qu'Alexis à été jusqu'à déranger Hypéria pour la faire chercher. Je cours vers Alexis et le serre dans mes bras très fort. Je le remercie. Alya nous fait un câlin à tous les deux. Je finis par lâcher Alexis. J'apprends qu'elle était sur un conseil avec Hectoria. Elle a plein de choses à m'expliquer. Les gens s'amoncellent à l'avant, je m'y rends.
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Alexis me suit. On arrive sur une sorte de marche. Se détâchant de l'horizon rougissant, apparaît une île encore lointaine, plutôt massive. Différents assemblages de structure se distinguent, quatre gros pylônes séparés d'une centaine de mètres. Le tout monte jusqu'à une plateforme, des cheminées. Structures mécaniques. Jean me dit "L'Uroscyon !" en me pointant un ballon dirigeable.
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=== Épisode 3 : à bord de l'Uroscyon ===
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Île de roche, de vapeurs et de métal. Je me suis retourné sur le bastingage pour contempler Alexis et ma sœur. On discute et je finis par retourner mon regard vers l'île, qui grandit au loin. Un gars de l'armée lance à tue tête que chacun doit préparer ses bagages pour le débarquement. On y va, ma sœur et ses potes vont rester avec nous. On récupère nos affaires. On suit Alya à une autre cabine.
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Puis une grande voix appelle et demande la cohorte n°1. Je me demande laquelle c'est. Alya m'avoue que l'on est dans celle-là.
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On se retrouve sur le pont, l'île est proche et grande. Il y a de grandes colonnes/tuyaux de métal par dessus le roc, c'est impressionnant. Alexis a la bouche entrouverte sous la surprise, même s'il connait la mer ça il ne connait pas. La mer est plate. On arrive sur le pont, les gens donnent des ordres, une personne de l'armée à l'air de nous reconnaître et nous invite à la suivre. Dans la même cohorte, des gens biens habillés et des mages, une centaine de personnes. Pas de chevaux ni animaux. Au milieu, à côté de Jasper, Hypéria. Je fais ma révérence, pour Hypéria me demande si j'ai fait bon voyage. J'acquiesce de la tête. Elle dit que nous voir tous les deux la conforte. Je retourne auprès d'Alya. On descend lorsque le bateau accoste. Hectoria remonte la foule car faisant partie d'une autre cohorte.
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On arrive sur la passerelle puis sur le ponton. J'attrape la main d'Alexis en passant pour ne pas le perdre de vue. je fais tout pour rester derrière Alya et ses pairs. Ils veillent à ce qu'on reste derrière. Ils discutent entre eux doucement. On avance jusqu'à des marches de roche de l'île à côté d'une une pente. Les oreilles d'Alexis bougent, et une succession de petites lumières s'allument sur le mur. Zone très large. On arrive dans une grande pièce rectangulaire faite de métal et de bois. Des hybrides font des gestes pour nous faire avancer. On reste dans la pièce, je vérifie que je suis toujours proche des gens. Ça résonne, Alexis se bouche les oreilles. On entend alors un clac métallique et les gens s'arrêtent de parler. Autre grand clac en provenance d'au-dessus. J'ai l'impression d'entendre quelque chose souffler très fort. Je me sens plus lourd, comme dans l'ascenseur.
 +
La pièce commence à s'élever, je vois une grille fermée par là où on est entrés, et je vois l'extérieur, avec la mer et les étoiles qui s'y reflètent. Alexis est interloqué. J'ai la main à mon fourreau, les jambes arquées pour tenir en place. Alya pose la main sur mon épaule. Hypéria se tient digne. Je vois des gens à hauteur du sol de l'île, en train de réparer des trucs. On arrive sur une énorme plateforme. Légère brise. On suit la cohorte vers un corridor de tissu. Certains donnent des documents d'identité, Hypéria se porte garante pour nous. On arrive en premier dans cette nouvelle pièce au bois renforcé de poutres métalliques. Au centre du couloir, un grand escalier avec rambardes style Renaissance. Hypéria avance, aux aguets. Un hybride équinidé en vêtement de travail s'approche de nous et salue Hypéria à bord de l'Uroscyon; Il va nous amener à nos cabines. Notre guide monte les escaliers et nous attend en haut. La rambarde est très solide. Plein de portes autour de nous. à l'étage d'en dessous, une grosse double porte. Il montre la cabine à Hypéria et lui remet une clef. On aperçoit une pièce d'une vingtaine de mètres carrés. Il nous demande nos patronymes. Je laisse Jasper répondre. Elle demande à ce que l'on ait une chambre commune entre Alexis et moi, après avoir présenté nos noms et nos rangs. Il nous amène à deux cabines (pour trois), et l'on va gérer. Il nous dit de ne pas oser à demander à quelqu'un ayant ses vêtements au cas où. Jasper nous indique notre chambre. J'y dépose vite mes affaires et vais voir où sont amenés ma sœur et ses amis. J'arrive vers la cabine proposée au trio. Ils sont en train de dire que ce n'est pas un problème si Jean dort avec elles, elles disent savoir comment le tenir. Je reviens dans ma chambre. J'y vois Alexis qui descend un second matelas depuis des rangements superposés. La surface de la pièce est d'environ 3-4 mètres carrés. Je manque de faire tomber Alexis en entrant, et l'aide ensuite à descendre le matelas. On découvre qu'il y a déjà un matelas en haut avec une échelle pour monter. je teste le matelas. Je lui demande comment on fait. On pense tourner entre qui dort en haut et qui en bas. J'invite Alexis à tester chaque matelas. Je teste celui du bas après avoir testé celui du haut. Je teste enfin celui au sol, moins confortable.
 +
Je propose de visiter le lieu. Alexis propose de jouer aux cartes. On va quand même se balader.
 +
Je sors de la cabine. Je toque à celle de Jasper. Je demande si je peux aller visiter, elle m'ordonne de me coucher vu que la journée sera longue demain. Je m'étonne qu'on ait pas mangé. Elle se reprend, ordonne d'attendre de manger puis ensuite de se coucher.
 +
Je rentre dans la cabine en disant à Alexis qu'on va jouer aux cartes. Comme il a faim, il propose plutôt d'aller visiter avec un air espiègle. Il dit que comme je fais partie de l'armée, je suis censé le protéger.
 +
Je le suis avec amusement, en faisant semblant d'être un bon soldat qui suit Alexis tandis qu'il monte les escaliers. J'observe le reste avec curiosité. Je vois Hectoria qui s'étonne de notre passage. Je lui fait un geste de la main, mais Alexis est déjà en avance donc je dois courir pour le rattraper. Hectoria a tiré une drôle de tête avant que je ne la voie plus.
 +
J'arrive à une zone plus vide, plus métallique. J'entends un bruit de souffle, et des petits grincements par endroits. Je suis Alexis qui s'avançait vers l'avant. Il regarde au-dessus, je ne vois que du noir. Alexis semble voir d'autres choses. Je m'étonne, il dit que c'est grand alors que pour moi c'est tout noir. Il décrit des gros sacs attachés au plafond. Des gens sortent depuis l'autre côté. L'un pousse un chariot, il se dirige vers nous. Sur ce chariot, plusieurs petits sachets. Il contourne la cage d'escalier. Il s'agit d'un hybride canin de berger allemand, qui semble avoir 18-19 ans. Il s'arrête à la cage d'escalier, un poil plus loin. Il y a un pilier. Il nous regarde, je le salue. je demande combien de temps va durer le voyage. On apprend que c'est des semaines.
 +
Je joue et fais semblant de présenter Alexis comme un prince du royaume des Hybrides du Nord. Je me présente comme sa garde personnelle. Le jeune homme est troublé. Il nous donne nos rations. Il s'appelle Jaïpur.
 +
Alexis demande ce qu'est l'Uroscyon. On apprend que Jaïpur est commis de cuisine. On apprend que c'est le premier vrai grand vol (hors essai) du bâtiment. On mange devant Jaipur. Avant, il était commis à Mustiboui avant, il fait ça pour nourrir sa famille.
 +
Après avoir pris congé, Jaipur appuie sur un bouton et le sol autour de lui s'enfonce, à mon grand étonnement.
 +
J'ai un immense sourire sur les oreilles, je me retiens de rire. Alexis rigole avec le fait que je l'aie appelé "prince de Purrigado". Alexis finit par dire que je peux être sa garde personnelle s'il devient prince.
 +
 +
Le repas était composé pour être nutritif, pas excellent, juste correct et efficace. Je demande ensuite ce que l'on fait, en ajoutant "Prince". Il propose d'aller voir en haut. Alexis s'arrête devant l'une des portes. Il hésite à la faire ouvrir. Je l'ouvre, mais un homme a ouvert la porte avant que j'agisse. Je vois un gros fourneau. Je présente le prince de Purrigado. L'homme (hybride loup) nous propose d'attendre dans nos cabines, ils sont très occupés (mais il le dit poliment). J'apprends qu'il est lieutenant.
 +
On redescend à la cabine, on voit que le chariot de Jaipur est devant certaines cabines.
 +
Alexis a trouvé drôle notre jeu. Il me considère comme son garde personnel, ça l'amuse. Il finit par aller prendre le matelas du haut.
 +
Jaipur passe, Je sors pour laisser Alexis et discuter tranquille. Il nous donne un morceau de Rab, vu que Alexis est prince. Je rentre, joue avec Alexis pour lui mettre le repas sous le nez. On finit par manger puis Alexis va dormir. Sa queue pendouille depuis le lit haut, je la regarde depuis mon lit d'en bas. Elle bouge parfois, ça m'aide à m'endormir.
 +
Je m'endors.
 +
Soudain, quelqu'un toque à la porte. Je me relève d'un coup, puis vais ouvrir, en me prenant la queue d'Alexis dans le visage. Je vois Jasper qui se masse l'arrête du nez. Elle dit qu'on est attendus dans la zone de commandement pour manquement aux ordres. Je vais réveiller Alexis. On finit de s'habiller et on y va. Jasper est énervée de mon excuse pour laquelle on est convoqués.
 +
On remonte le couloir, Jasper ouvre la double porte, quelques gens aux couleurs d'Administria ou de l'Uroscyon, certains autour d'une grosse carte (5 ou 6 pers.). L'hybride-loup est là, il lève les yeux au ciel avant de revenir à sa discussion. Il finit par dire "Oui ?" à Jasper. Il indique où se trouve le commandement, qui se trouve dans une autre pièce.
 +
Jasper nous fait les gros yeux, puis va pousser la double-porte avant de s'arrêter.
 +
Puis elle s'avance dans une pièce de 20 m de profondeur pour 25 m de large, qui descend un petit peu. Une énorme baie vitrée armée, avec vue sur la flotte. On ne vole pas encore, mais la vue est impressionnante.
 +
Des gens sont affairés à des manivelles ou à des vannes. Un grand panneau de commandes avec plein de boutons/trucs/machins/bidules. 25-30 personnes dans la pièce. Je suis Jasper, et on entend "Décollage moins 5 minutes !". De dos se tient Hypéria qui discute avec quelqu'un. Elle finit par se retourner et nous fait un regard en coin. Puis d'autres gens parlent de plein de choses.
 +
"Décollage moins 4 minutes".
 +
Alexis s'approche du bord de la vitre. Moi je ne sais pas où me mettre.
 +
"Décollage moins trois minutes !"
 +
Je reste proche de Jasper, qui reste en recul, et regarde aussi par la vitre là où est Alexis. Je viens proche d'Alexis.
 +
"Décollage moins deux minutes !"
 +
"Du coup on a pas décollé, tu t'étais trompé !"
 +
"Décollage moins une minute !"
 +
Quelqu'un entre dans la pièce.
 +
Le silence tombe. Une voix douce et ferme déclare :
 +
"Merci de regagner vos postes, je vous confirme que nous allons pouvoir décoller dans "décollage dans 30 secondes" !".
 +
Je demande à Jasper si on doit pas rejoindre nos postes.
 +
Dans la pièce, une hybride à la peau noire aux caractéristiques de loutre (animal que je ne connais pas) vient d'entrer. Elle s'installe debout au pupitre de commandes. Les gens semblent en majorité attendre des ordres de cette personne.
 +
"Capitaine Tora, la salle des machines est prête !"
 +
"Encore heureux qu'elle soit prête, on est à T-15"
 +
Elle marmonne quelque chose lorsque quelqu'un d'autre a parlé de conditions optimales.
 +
Capitaine Tora pose une liste de questions de vérifications.
 +
"T - 5 secondes, capitaine Tora !"
 +
 +
Je vois la capitaine relever un levier, puis tourner une manivelle du bout des doigts. Puis elle multiplie les mouvements. La personne à la vanne commence à la tourner.
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Le sol vibre. Je m'accroche à la rambarde. Les bruits augmentent en provenance du plafond. Une sorte de friction. Des bruits de remplissage, de réactions. Le sol arrête de vibrer un instant.
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"Libérez les Amarres !", lance la capitaine.
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 +
On entend des craquements qui s'éloignent sur toute la longueur du batiment.
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 +
Et je vois les yeux d'Alexis s'exhorbiter, la plateforme en dessous est en train de s'éloigner. Hypéria elle-même s'est accrochée à une balustrade. J'écarquille les yeux. Je ne vois alors plus du tout la plateforme. je crie très doucement "non-non-non -non- noooon !"
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Jasper me pose une main sur l'épaule.
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Hypéria nous regarde, et s'approche de la rambarde. Elle-même pose la question "on vole ?"
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"Bien sûr qu'il vole ! Ça marche à la vapeur !" dixit la capitaine.
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Je reste accroché à ma balustrade, c'est étonnant que ça paraisse stable, mais mon visuel me fait peur, je n'ose pas bouger.
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La capitaine Tora rattache ses cheveux puis délègue à quelqu'un le fait de maintenir l'altitude. La capitaine Tora se tient droite, mais plus qu'Hypéria qui semble plus froide, elle semble plus chaleureuse, plus fluide. Plus douce ? Moins dangereuse du moins. Elle s'approche de nous trois. Je tente de faire une courbette tout en gardant la main sur le bastingage. Elle nous demande de nous présenter.
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Elle annonce que l'on a retardé la distribution des rations et qu'on a fait perdre du temps au lieutenant. Elle demande à Jasper ce qu'il convient de faire. Hypéria propose de s'en charger, mais la Capitaine Tora veut s'en occuper elle-même.
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"Chaque personne à bord de ce batiment se doit d'agir de manière responsable. Vous avez peut-être agi en tant que soldat auprès d'Alexis ci-présent. Mais ce dernier n'est à ma connaissance pas Prince de Purrigado, n'est-ce pas Hypéria ? À moins que je ne me trompe ... "
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Notre punition sera d'être assignés à la vigie. Je ne sais pas ce que c'est. Jasper est choquée par ce qu'elle à appris.
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Elle repart, je la suis.
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Alexis m'apprend que la vigie sur un bateau est l'endroit le plus élevé. Je lâche un "quoi ?!" choqué, qui attire des regards. On quitte la pièce. L'hybride loup regarde une carte, et un des gars manipule un étrange triangle cuivré. Le loup vient de soupirer en nous regardant. Puis il parle carte.
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Enfin, il demande à Jasper les ordres. Elle raconte notre séjour en vigie pour les semaines à venir. Il s'étonne en déclarant que je tiens à peine debout.
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On patiente à côté de lui, sur un banc. Alexis est pensif et fronce les yeux.
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L'homme-loup se penche sur la carte après avoir mis des lunettes. Puis il déclare transmettre ce rapport au capitaine.
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Il nous invite ensuite à le suivre. On monte à l'étage supérieur. Il explique l'importance de la vigie. Il dit que ça a beau être une punition, elle ne doit pas être prise à la légère. Elle doit avoir à cœur que l'on accomplisse cette mission. Autrement dit, on ne doit pas la décevoir une seconde fois.
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On le suit. Il indique qu'il y a un manuel. Et qu'on fonctionne en binôme. L'homme-loup demande si on connaît une vigie. Face à mon étonnement, il demande d'où je viens. Et comprends qu'il n'y a jamais eu de vigie là où j'étais. Alexis s'en sort mieux en expliquant à quoi sert une vigie. On arrive à une sorte de cage en métal qui mène à un escalier. J'apprends qu'il n'y a pas de flamme ici, l'Axelium est un peu inflammable. On monte, on entend des frottements fluides à côté. Je me rends compte que c'est immense en fait.
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Tout d'un coup, plus d'escalier. Il y a un toit, avec des petits trous permettant de voir une passerelle avec des échelles. On peut voir la longueur de l'Uroscyon. On est en nage, l'homme est à peine essoufflé. Il baisse une petite poignée/levier. Un bruit d'air. Il fait tourner une manivelle puis s'arrête. Il m'invite à tourner la manivelle. C'est lourd, j'ai besoin des deux mains. Une porte s'ouvre progressivement. Une jolie lumière nous permet de voir un espace sphérique en verre, avec des coussins pour un peu de confort. L'homme "tourne un truc et tire sur un machin comme ça" (sic le mj). Il nous propose de nous installer, le manuel est au centre.
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Alexis rentre en premier, et je le suis. Ça tangue un peu.
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"Vous êtes donc à bord de la vigie supérieure de l'Urioscyon."
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Il nous indique un système de communication.
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Il dit "quand vous serez là-haut" (je suis choqué d'entendre qu'on est pas encore en haut), "vous pourrez ajuster la hauteur, on peut le faire aussi d'ici pour vous récupérer".
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On apprend qu'il y a une pause à midi et une le soir. C'est Jaipur qui nous aidera à nous redescendre.
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Je demande où sont les toilettes, et comment on fait si on a besoin. Il déclare qu'on attendra midi.
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Il referme le sas en nous disant que si on a d'autres questions, on doit passer par l'interphone.
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J'entends un clac. Alexis dit qu'il pense que la mention d'un "planeur" était une blague. On voit quelque chose se déployer au dessus de nous. Puis on monte. Je panique. Je prends la main d'Alexis qui me l'a tendue. On voit l'Uroscyon en dessous, maintenant loin. On est rattachés par une corde. Au moindre vent, on l'entend et on le sent un peu.
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C'est vertigineux. Du vide partout. Soleil dans la tronche, il fait chaud (j'ai retiré ma veste). J'ai envie de pisser. Alexis me tend le manuel. Je tente de le lire malgré ma panique. Je suis mort de trouille, cela m'empêche de lire. Alexis explique que cette vigie est mobile. Il semble avoir compris le début du manuel. Au sol, je vois une grande manivelle. Elle fait chier mes pieds. C'est l'une des premières parties construites, créée par l'ingénieure Tora. C'est marqué que toute remarque est à remettre à l'ingénieure Tora. Je précise que je suis à deux doigts de lui mettre les pieds dans la figure, donc que j'ai certainement des remarques à donner à l'ingénieure. "En cas d'urgence" (cette partie me fait paniquer). Je suis à deux doigts de hurler dans l'appareil de communications. Alexis déclare que l'on doit voir des nuages et faire des retours. Certaines parties mentionnent les cas de guerres. Il m'explique comment faire redescendre la vigie.
 +
On apprend qu'il aurait dû y avoir des rations. Et qu'en théorie on y passait la journée. Je relis le manuel. Je saute allègrement les zones dangereuses. "circonstances de vol aggravées - comment piloter le planeur" puis " identifier les différents types de nuages". Je finis par lire le manuel. Alexis a chaud, il finit par retirer quelques boutons de la chemise.
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On doit faire toutes les trentes minutes un rappel de connexion. L'horloge affiche sept heures. J'essaie d'envoyer un message. "Les gars du planeur supérieur, je vois des nuages cotonneux tout doux. Est-ce que vous nous entendez ?"
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Dix secondes plus tard, une voix répond. Elle a des mots du type "Roger", que je ne comprends pas.
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Midi arrive. J'ai très envie de pisser (à 11h30 on ne m'avait pas répondu lorsque j'avais demande quand était la pause). Alexis gère la comm, mais oublie de demander pour la pause.
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Je finis par revenir demander. On me fait attendre un instant. Qui dure 25 minutes. J'ai très envie d'aller aux toilettes.
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À 12h30, je fais le rapport et demande après la pause, on nous avait dit que la pause est à 12h. Cela fait rire la femme au téléphone. Mais en fait, il faudra attendre de nouveau 18h.
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Les heures passent, je suis presque en larme. Je déclare souvent que j'ai envie de faire pipi. Alexis me prend la main.
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J'ai envie de mourir sous l'envie d'aller aux toilettes. Au dernier message, je demande après la pause en insistant sur le fait qu'il est 18h.
 +
On arrime en descendant. La porte s'ouvre lentement. J'essaie d'ouvrir la porte interne avec force. L'homme loup qui ouvrait la porte extérieure nous contemple avec abnégation.
 +
Je cours pour aller aux toilettes, mais l'homme m'interrompt : j'ai un rapport à faire. Je donne mon rapport en désordre, je ne sais pas ce qu'il attend.
 +
Je cours enfin, et croise Jaipur. Il m'indique les toilettes, je m'y précipite et lui claque la porte au nez avant de me vider la vessie.
 +
Au bout de deux bonnes minutes, j'ai fini. Je vais voir les rations, il y en a trois. J'en rends une à Jaipur, après lui avoir expliqué qu'Alexis n'était pas un prince. Je prends les rations suivantes, et les amène à Alexis. L'homme les confisque avant de nous explquer que rdv demain 6h du matin. Puis il nous rend la nourriture et part.
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Jasper nous explique la suite, ça va durer deux semaines. On doit voir le centre des communications pour des ajustements sur nos propos.
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Puis on croise Jaïpur, qui est en pause. Il nous conseille d'y aller maintenant, à la salle de commandements.
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J'ouvre la porte après avoir toqué. (Jaïpur va nous attendre)
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La capitaine Tora est là. Deux personnes en pause se marrent en mimant la communication. Je patiente les mains dans le dos. La capitaine me demande comment s'est passée la journée, puis après nous envoie à sa lieutenant chargée de com, qui se marre. Elle nous explique que tout va bien, et que c'est juste le protocole de communications à affiner.
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Elle explique qu'ici, ils n'ont pas une bonne visibilité sur les conditions autours. D'où la vigie inférieure et supérieure. Elle nous dit qu'elle reçoit beaucoup d'appels en urgence. Il est important qu'on sache quand elles débutent et quand elles cessent : "Qui appelle" + "à qui".  Et s'assurer que l'on a entendu. et finir par "Roger Roger", et on raccroche quand chacun l'a dit.
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mes questions : "fondamental = Important ?" "taquet ?" "Fatigabilité de l'attention ?"
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On prend congé après que j'aie dit "Roger Roger."
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Je sors de la pièce, mais la porte s'ouvre. Hypéria se tient devant moi. Elle me demande des nouvelles. Je demande si j'ai le droit d'être honnête. Elle me répond que oui. Je déclare que je n'ai pas eu de pause. J'apprends qu'il y a des périodes de quartiers à respecter, je dois voir avec Jasper. Je demande aussi s'il y a un lieu ou un moment pour s'entraîner. Elle me demande de la suivre, et va voir Tora. On peut utiliser les hangars, tant que l'on n’abîme rien. Hangar B. Hypéria remercie la capitaine, puis me propose un entraînement. Elle envoie Alexis chercher Jasper. Je demande à Hypéria si Jaïpur peut venir. Elle accepte.
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Jasper arrive.
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Hypéria demande après Jaïpur pour le hangar B. Il nous y emmène. Il y a un espace au centre, des chevaux autour, des caisses. Elle déclare qu'un petit combat lui fera du bien. J'essaie de me rappeler comment décontenancer un adversaire. Je hurle "Potate dévergondée". Hypéria ne saisit pas ce que je dis et je tente de feinter. Elle esquive mais rate l'occasion d'attaquer sous la surprise. Puis j'essaie de lui faire perdre pieds, mais j'échoue. Je tente des coups de pieds fourbes. Elle me pousse, me faisant reculer. Je tente de monter sur les caisses. Je tente de sauter depuis ma caisse, et Hypéria a bougé depuis. Je sens un grand coup dans mon abdomen. Je m'évanouis. Quelques secondes plus tard, Hypéria me regarde de haut. J'ai très mal au ventre. Elle lance "j'en attendais mieux, Jasper". Je retends mon épée. Elle demande si je tiens encore, vraiment ? Je dis que je n'ai pas eu le choix. Elle pense que ce sera la leçon du jour. Puis elle fond sur moi. Je réussis à esquiver, et tente de lui porter un coup. Je vois Hypéria commencer un cri de surprendre, et tenter de me faire un croche patte. Mais elle se prend mon coup d'épée dans les côtés. Je finis par dire "c'est tout ? J'en attendais mieux, Jasper".
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Tout le monde est choqué. Hypéria attaque, je passe en dessous et nos épées s'entrechoquent. "Ce n'était pas ce que je voulais dire en parlant de conséquence de vos choix."
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Je lui fais perdre contrôle, elle titube légèrement puis sa lame rippe. Elle se baisse et laisse tomber un genou à terre. Je tente de lui faire perdre contenance mais échoue, mon attaque qui allait lui faire perdre son épée a échoué mais l'a surprise. Elle fait une roulade et se relève. Je fais aussi la même chose, adoptant une posture de défense. Elle court vers moi en lançant un cri. Je suis figé face au cri.  Je tente de parer, mais Hypéria saute et son mouvement me balaie les jambes. Je me retrouve sur le dos, mais j'ai réussi à éviter le max du choc. Elle tente de m'attaquer à coup d'épée, devant parer je ne peux lui porter qu'un coup avec mes pieds libres (suis toujours au sol). Mais elle finit par me saisir à la gorge. Je manque de m'effondrer.
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Fin du combat. Elle se relève, puis range son épée.
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Je me relève tant bien que mal.
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Je remets mon épée à ma ceinture. Hypéria s'assoit au centre de la pièce. Elle m'ordonne de faire de même. Je m'excuse pour mes propos déplacés. Elle me demande si j'ai réfléchis à la question du choix pendant ce combat. Je ne suis pas certain d'avoir compris. "Guerrier ou dirigeant, vous aurez toujours à prendre des choix... mais vous le savez déjà parce que vous avez déjà eu à en prendre. Vous en avez déjà pris un hier en mentant éhontément sur votre statut et votre nature. Mais vous en avez déjà prises d'autres par le passé. Vous en avez prise pour défendre Alexis, et vous en avez pris dans des circonstances dans lesquelles même moi je ne saisissais pas les conséquences. "
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"Vous avez eu à prendre des décisions pendant ce combat."
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Elle attend que je déclare lesquelles.
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"Il n'y a que vous qui ppouvez avoir connaissance des circonstances qui vous conduisent à poursuivre certains choix."
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Je dis "vous ne parlez pas uniquement de ce combat, je me trompe ?"
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"de quoi pensez vous que je parle, Célestin ?"
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"Tous les choix que j'ai pris depuis le début de Renard chat ? Le choix d'être ici ?"
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Elle déclare que j'ai capacité à la surprendre. parfois en bien... le plus souvent en bien. Elle constate aussi que les apprentissages du maître d'arme ne sont pas passés à la trappe. Je demande si j'aurai plus de choix à faire à l'avenir. Elle ne voit pas, n'a aucune idée de si ce qu'elle déclare a trait à l'avenir. Mais elle dit que c'est moi qui ai déclaré ne pas avoir le choix. Et pour répondre à ma première remarque, dans d'autres contextes elle refuserait que je la traite de "Potate dévergondée", mais dans ce cas précis cela va, jusqu'à nouvel ordre.
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Elle me propose un nouvel entraînement demain. Et demande si je veux faire un entraînement ce soir. Je ne comprends pas. Elle regarde Alexis. Je demande si elle cherche à l'entraîner. Elle rit doucement. Je n'ai pas compris, elle dit qu'on verra demain.
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Elle prend congé, Jasper demande si je sais de quoi je l'ai insultée. J'explique que je comprends le mot potate. pas l'autre. Elle demande à Alexis de m'expliquer puis part. on quitte le hangar.
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On va dans notre chambre. Je toque à la porte d'Alya. Jean propose plutôt qu'on mange chez eux, c'est lui qui m'a accueilli. Je précise que je serai acommpagné d'Alexis et d'un autre. Quand Jaïpur revient, on va manger chez Alya. Ils ont un poil plus de place. On s'installe pour manger. Je présente Jaïpur. Il mange très vite, sa pause est bientôt finie. Je laisse un quart de ma nourriture à Alexis, mais lui (et Alya insiste aussi) veut que je la garde pour elle. Je demande pour dévergondé, de fil en aguille on raconte notre journée. Ils sont stupéfaits qu'on ait rencontré la capitaine Tora, et que j'ai insulté l'Émissaire lors du combat. J'apprends que dévergondé c'est une personne qui a peu de respect pour les mœurs. J'ai pas compris, ma sœur tente de m'en parler et de m'expliquer, mais je suis naïf. Pour moi, coucher avec veut dire "dormir". Pas autre chose. Jaïpur prend congé.
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Jean tente d'aider. Il explique la notion de plaisir charnel, Alexis comprend enfin. Moi je crois que plaisir charnel veut dire manger de la viande. Jean dit que je découvrirai un jour. Il me conseille d'utiliser uniquement des insultes que je comprends. Sauf en situation de vie ou de mort.
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J'accueille le conseil. Les gens ont du mal à m'expliquer.
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La conversation a dévié sur autre chose : sur le projet Uroscyon, et comment Tora a débarqué dans le bateau pour parler du projet. Alya demande à ce qu'Alexis prenne soin de moi.
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On prend congé. Je vais toquer à la chambre de Jasper. Je demande comment on fait pour être à 6h à notre poste. Elle nous fait entrer, sa chambre est la symétrique de la nôtre. Elle dit que c'est une super question. Elle nous propose de la tisane. On va partager la seconde tasse avec Alexis. Elle nous parle des difficultés de se lever. On parle de la mairesse de Trucmuche (Amalia), qui une fois avait éveillé Jasper. Elle demande si on sait où on va. Elle dit qu'il aurait fallu qu'on nous brieffe. Elle nous tend notre planning. Nos pauses sont à 11h. C'est bête, on est la-haut à ces heures là.
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Elle nous apprend qu'il y a très longtemps (1000 ANS), relations avec un pays du nord-ouest. La mission est de les renouer, et demander de l'aide. je me demande pourquoi je suis de la partie (même si j'ai eu le choix). Jasper pense que c'est parce qu'elle nous aime bien.
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On finit notre tisane.
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Puis on va se coucher. On parle bataille d'oreillers, parce que Jasper y avait fait mention. Alexis dit avoir un avantage, il appuie sur la part douloureuse de mon ventre. Je me venge en lui envoyant un oreiller à la figure. On va se coucher, après qu'Alexis ait dit qu'on pourrait convaincre Hypéria de faire une bataille d'oreillers.
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On s'endort.
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=== Épisode 4 : à bord de la vigie / un Trou d'air griffant===
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Je dormais à poings fermés, lit d'en haut. Rêve de potates. Je les plante avec la mère. "Attention Célestin, ne te penche pas trop ! On va perdre l'équilibre"
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Bruit, puis impression de tomber. Mal de crâne. Je me réveille. Je me relève, et me cogne à nouveau la tête. Trois coups à la porte. Alexis grogne. Je vais ouvrir la porte. Jasper qui se brosse les dent. "Il est 5h30", dit de façon incompréhensible. Je salue d'un air crevé, et vais réveiller Alexis. Il est sur le dos, dans une posture improbable. Je lui secoue l'épaule la plus proche. Il réagit peu. Je m'habille, en prenant des vêtements adaptés. L'un des vêtements vient d'Administria, il est en lin. Dedans, petit papier "Chaleureusement, Marc". En haut, un débardeur et une chemise en lin facile à retirer. Ensuite, toilettes puis vais demander après un membre du staff pour me débarbouiller où c'est possible. Il me montre un endroit où Jasper est venue avec une serviette. Je demande où je peux en trouver une. On me l'indique, il faudra la remettre dans la pièce. Je rentre dans la pièce et vois qu'il est possible d'accéder à un bol d'eau. On ne doit utiliser qu'une seule "pression" pour économiser l'eau. Je me lave avec un petit bloc de savon. Me sèche et me rhabille.
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Je vais voir Alexis qui traine. Il a du mal à se lever. Je pense qu'il est 5h50, d'estimation. Je vais monter doucement. Je prends le bouquin sur les épées. Et dis à Alexis qu'il reste trois minutes. Il se lève en hurlant, et cours à moitié débraillé jusqu'aux toilettes. Je monte doucement de mon côté. Je suis stressé par le fait de remonter dans le planeur. J'arrive au 3e niveau, je vois l'endroit avec la cage d'ascenseurs. Je monte jusqu'au dernier étage, tranquillou pour ne pas plus me stresser. On commence à voir le jour à travers les trous dans la bâche. Du côté de la vigie supérieur, deux boîtes à bento posées, et emballés dans du tissu, une gourde incluse. Une ration de petit déjeuner et une de repas par personne. J'entends le vent à travers la bâche. Je patiente. J'entends des pas de course dans l'escalier, très énergique au début. Qui fait une pause puis réarrive. Alexis est essoufflé. Je note qu'il n'est complètement habillé. Je le lui signale, alors que des pas retentissent, à un rythme régulier. Je regarde Alexis avec compassion. Je vois alors l'homme loup apparaître avec les mains dans le dos. On aurait cru qu'il nous regardait, mais en fait il regardait son calepin. Il se griffe l'arrête du nez puis ferme son calepin. Il nous regarde. Je dis bonjour. Il me signale que c'est "bonjour lieutenant de vaisseau". Je salue plus poliment, l'air gêné. L'homme ferme les yeux après avoir regardé nos accoutrements.
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"Un réveil difficile. Désolé." Dis-je avec douceur.
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"Je vois. Suivez-moi, nous allons vous trouver des vêtements... appropriés."
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On redescend les escaliers, jusqu'à une porte du 3e étage. Il finit par ouvrir la porte après avoir toqué. Il allume une lumière. Alexis frissonne (de froid). J'attends dans le pas de la porte, il finit par nous dire de le suivre une fois qu'il se rend compte que l'on ne l'a pas suivi. Je rentre officiellement. Il nous y trouve du linge, il semblait savoir ce qu'il cherche. Des uniformes marrons et oranges.
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"On ne peut pas porter du lin dans une machinerie, et vous aurez besoin de vos beaux vêtements là où on ira. Et on n'officie pas à l'intérieur d'un bâtiment en caleçons."
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Il nous tend des vêtements, et des chaussures. Ils semblent adaptables en longueur via des coupures et des lacets. Le haut est en deux parties, débardeur orange et veste plus épaisse avec différentes longueurs de manches ajustables, ouverte sur le haut.
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Je demande face à sa patience si je dois me changer ici. Je finis par le faire, après avoir répondu à son "vous comptiez vous changer ailleurs ?" par "je ne connais pas les us et coutumes de ce bâtiment".
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Je sais qu'il faudra garder ces vêtements (j'ai posé la question) durant nos journées de travail, à changer que si trop sales. Il veut qu'on se déplace. Mais en fait il veut que je change de chaussures. Il m'en lance une autre paire. Elles adhèrent bien au sol. Je demande l'autorisation d'aller déposer mes vêtements dans ma chambre. Autorisation accordée, je dois les retrouver en haut. Je file descendre mes vêtements en lin et revient.
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J'arrive pile à temps. Il dit qu'on est en retard, mais ça passera pour aujourd'hui.
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"pouvez-vous opérer l'ouverture ?"
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La porte s'ouvre, c'est long.
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La seconde porte est dure à ouvrir, je n'y arrive pas seul, Alexis tente de m'aider. Il dit "permettez" et la tire d'une seule main. J'essaie de faire la rotation. Avec l'aide d'Alexis, j'y arrive. Mais repousser est dur. J'ouvre la seconde porte, et entre à l'intérieur. Toujours aussi serré, mais avec ces bonnes chaussures, c'est moins glissant. Alexis entre. L'homme dit un truc. J'entends pas.
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"Savez-vous comment opérer ?"
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"Non", crie Alexis.
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"Avez-vous lu le manuel ?"
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"Oui !"
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Il nous annonce que le bulletin météo est favorable, on montera encore à 250 mètres. Pas la peine de signaler les nuages, sauf ceux de pluie. "Dites toujours".
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Il ferme le verrou quand il voit qu'on échoue.
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On lit le manuel pour savoir quoi faire. Petite sonnerie du côté de l'interphone.
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Ils nous demandent si on a décollé. On explique qu'on essaie de relire le manuel pour le faire. Ils nous indiquent le levier bleu. Mais je ne sais pas si c'est celui du haut ou celui du bas. On finit par lire le manuel. Alexis ne semble pas trop savoir, moi je n'ose pas. On y va à deux. On doit s'y reprendre à plusieurs fois. La sonnette ressonne. Alexis va répondre et explique la situation. Je manque de perdre l'équilibre, mais finis par réussir. Ça me fait peur. Je pousse un cri. Heureusement que les chaussures tiennent. On va tourner la manivelle orange, ça grince puis ça tourne. Mais on ne s'est pas occupé du haut. Ça ressonne. Ils nous demandent la situation. J'explique. Ils nous indique qu'il faut tirer sur la manette rouge d'en haut. Le planeur se déploie avec le vent. On nous dit de baisser la manette rouge.
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Je dois aider Alexis, je promets de revenir.
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Je vais aider, on finit par prendre de la hauteur. Je suis pas à l'aise. On va devoir tourner longtemps. On y passe dix minutes pour atteindre 250 mètres. On a super chaud, mais il fait super froid. On baisse pour coincer. Enfin !
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Ça ressonne. Alexis va répondre, je suis pas du tout à l'aise. Je lui dis de remercier la dame qui nous a aidé. En fait c'était la capitaine Tora.
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Quand il stoppe la conversation, il est déconfit. Il pense qu'on est nuls, qu'on a pas montré notre meilleure performance. Je dis qu'il fait trop haut et qu'on est pas des pros. On va petit déjeuner. Je donne mon reste à Alexis, mais il refuse. Il insiste pour que je le mange, malgré son eau à la bouche. On prend notre petit déjeuner.
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Le planeur a un peu plus d'a-coup que la veille.
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Le temps s'écoule.
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les heures s'égraînent, les rapports aussi. la température augmente, on se dévêtit au fur et à mesure de la journée. 30°C (moins chaud que la veille). Le ciel est laiteux. On signale. Arrive midi. Je mange, Alexis avait déjà commencé. Je bois.
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Alexis a retiré sa veste. Il respire la bouche ouverte. Il fort est mignon. (note du MJ). Moi aussi, je finis par ne plus tenir sous la chaleur, je retire aussi ma veste.
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Le temps s'écoule. Alexis n'ayant pas pris de douche, ça sent l'Alexis. Il finit par retirer ses chaussures. Je fais de même. Les micro-acoups de la veille ne me dérangent plus. Ceux plus fort par contre me crispent un peu. Alexis finit par appuyer la tête en arrière pour regarder le plafond. Il semble commencer à s'endormir. Ses oreilles vibrent parfois. Il y des nuages au même niveau que nous, c'est impressionnant. Il est loin, mais gros. J'appelle Alexis pour lui montrer, mais soudain j'ai l'impression qu'il se passe un truc dans mon estomac. Tout penche d'un coup vers l'avant du planeur. Je tente de me raccrocher au bord en criant, Alexis aussi. Deux secondes de chute, puis le planeur reprend de l'altitude. Alexis m'a serré dans ses bras avec un air de chat paniqué et une oreille retournée. On panique tous les deux, je demande ce que c'était. On finit par se calmer, mais c'est long. Je demande s'il faut faire un rapport. Alexis appelle, il demande ce qu'il faut faire. On signale en passant le gros nuage gros-coton. Mais le rapport n'ira pas plus loin.
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En me rasseyant, je sens que ça pique au niveau de mes dessous de bras. Alexis m'a griffé, je ne m'en étais pas rendu compte. Ça picote. (saignement très léger). Il finit par remarquer qu'il m'a planté ses griffes. Il veut venir m'aider. Je me crispe sous la peur de faire tanguer le planeur. Vient l'heure enfin de descendre.
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On passe notre dernier appel. Tout va bien. On peut amorcer la descente.
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On fait le contraire. Je n'arrive pas à refermer les ailes. Alexis finit par réussir, il fallait faire une autre manœuvre. On essaie d'ouvrir la porte. Ça ne fonctionne toujours pas. On finit par réussir, mais c'est long. L'homme loup.
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On ouvre la seconde porte. On la referme. Rapport de la journée, pendant qu'Alexis remet ses chaussures. On apprend que c'était un trou d'air. Que c'est normal, que ce n'est pas dangereux. Alexis finit par demander une trousse de soin, parce qu'il avoue m'avoir blessé. L'homme-loup laisse Jasper s'en occuper.
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On est amenés du côté des chambres, Jasper toque à une porte, qui s'ouvre. Hectoria est là. Je salue poliment, mais lâche un aïe sous la douleur. Alexis explique qu'il m'a blessé (il ne sait pas qui est Hectoria, il la confond avec une infirmière). Elle nous laisse entrer, et on voit dans une cabine semblable à celle d'Alya, ... Julie, allongée avec un livre.
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On se salue. Je demande ce qu'elle devient. Elle ne répond pas. Hectoria garde la porte, invite Jasper à entrer, on est serrés. La porte est refermées derrière. Hectoria demande. Alexis réexplique. Je montre où c'est, sans relever la veste. Les autres finissent par sortir. Julie demande à voir. Je finis par retirer le haut et montrer mes griffures. Julie semble troublée, elle se demande comment agir avec parcimonie.  Alexis s'est excusé, il était désolé. J'ai dit que j'aurais fait pareil si j'avais eu des griffes, c'était la panique là-haut. Julie officie, ça fait comme de l'électricité statique quand elle se frotte les mains. Je dois écarter les bras. Elle pose ses mains sur les griffures. Impression de regonflement étrange de la peau sur chaque point de griffure. Puis ça chatouille, donc je recule. Je n'ai plus rien. Je remercie. Alexis est choqué. Je me penche pour remettre mes vêtements. Alexis trouve ça génial. J'explique que c'est la kiné-magie.
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Alexis est étonné, demande si tous les kinémages sont aussi puissants, et se demande si c'est pour cela que les gens d'Administria vivent aussi vieux. Alexis dit avoir mal derrière le dos, elle finit par lui faire un massage. Les cheveux d'Alexis se dressent, il sent une félicité puis sa tête se penche sur le côté. Puis il ronronne. J'affiche un air choqué. Julie demande si ça ira. Il émerge et valide. Il est trop fan de kiné-magie. Je remercie Julie, on finit par prendre congé. Je lève un pouce de validation à Jasper. Elle valide, puis jette un air circonspect à Alexis et son air groggy.
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Puis, après départ d'Hectoria, je vais aux toilettes.
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Alexis a dit dans sa barbe : "raconte jamais à personne que j'ai ronronné".
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=== Épisode 5 : De mal en pis ===
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Comment cette situation peut-elle arriver ? Dans mes mains, mon épée, fidèle, légère. Dans une posture peu assertive, visage gêné, en face de moi : Alexis a une épée elle aussi dans son fourreau. Avec Hypéria qui vient de lui tapoter un petit coup sur l'épaule. Elle s'est placée derrière lui. On est dans le hangar B.
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Je ne comprends pas pourquoi ça me met dans cet état.
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Jaipur vient d'arriver, il s'assoit timidement. Jasper a eu bon ton de prendre une tasse de thé.
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Après avoir murmuré quelque chose à l'oreille d'Alexis, Hypéria s'éloigne. Je sais juste que c'est une leçon, et une occasion d'apprendre. Je tiens mon épée garde au dessus de ma tête, vers le bas. Alexis ne bouge pas. Il semble avoir le trac.
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L'épée d'Alexis dans son fourreau est celle d'Hypéria, Solus, ce qui me perturbe davantage.
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Je fais un pas en avant avec surprise et j'attaque. Mon but est de lui faire lâcher l'épée, sans plus.
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Lui ferme les yeux, et les traits de son visage se serrent par anticipation. Il ne bouge pas, donc le choc de mon épée sur la sienne résonne. Je finis par avoir mon épée au niveau de son cou.
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J'entends Hypéria crier à Alexis de sauter en arrière. Alexis secoue la tête puis s'exécute. Il fait un saut efficace, d'un mètre cinquante. Je ne l'avais jamais vu sauter aussi efficacement. Je tente de réattaquer de la même façon que la première fois. Hypéria crie de nouveau, je n'ai pas entendu. Alexis se baisse pour éviter mon coup d'épée, me destabilisant. Hypéria crie "maintenant" puis autre chose, sur un ton autoritaire. Je ne constate rien, tout le monde s'est tu. Alexis est passé derrière moi. Je tente d'enfoncer mon épée dans mon dos pour me prémunir d'un coup, mais j'ai déjà l'épée d'Alexis pointée vers moi. Je saute en arrière pour éviter. Un nouveau "maintenant" d'Hypéria. Alexis n'a pas bougé, juste relâché son épée. Je prends une posture de défense et tente de conserver Hypéria dans mon champ visuel.
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Elle ordonne à Alexis de se lever.
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Je tourne autour d'Alexis et tente de le balayer au niveau des cuisses avec mon épée. Il saute et évite l'essentiel, mais tombe tout de même un peu en arrière.
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Hypéria dit à Alexis de corriger sa position, puis me demande ce que je peux enseigner à Alexis en ce moment. J'hésite.
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"Rentrer la langue pour éviter de se la mordre, faire attention à son équilibre et profiter de sa souplesse et de son agilité pour devenir plus imprédictible ?" Elle acquiesce. Alexis s'exécute.
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Il semble prêt à bondir.
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Je tente de le faire reculer de plusieurs pas, en fauchant les jambes d'Alexis, il recule, mais s'extrait par le côté (je le touche tout de même). Il finit par tomber.
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Je réussis à lui mettre de nouveau l'épée à la gorge (je voulais voir s'il utiliserais son épée).
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Hypéria tape dans ses main, et nous demande de reprendre une position de départ. Je saute en arrière et m'exécute. Alexis et surpris, finit par se relever aussi.
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"C'est mieux pour la souplesse, pense à utiliser son épée".
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Il a un ton pincé, de léger courroux.
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J'avance avec douceur, puis vient taper dans son épée deux fois, dans le but de lui faire prendre conscience qu'il doit l'utiliser. Mon but : trois coups de semonces, puis je ferai un coup violent pour faire valser son épée puis menacerai son cou au 5e mouvement.
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J'entends Hypéria crier à Alexis de se défendre, alors que j'ai presque réussi mon 4e coup. Alexis se retrouve de nouveau menacé.
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Hypéria refrappe dans les mains. "Recommencez". Lorsque je la regarde, elle acquiesce de la tête. Alexis se replace avec timidité.
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Je recommence une seconde fois le même enchaînement de coups. Il ferme les yeux à chaque coup violent à entendre. Il est de nouveau menacé.
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J'écarte mon épée, puis revient très doucement, le but est que ce soit prévisible pour qu'il comprenne. Enfin, il bouge les bras pour faire quelque chose avec son épée.
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J'en refais plusieurs en accélérant pour qu'il comprenne et ait le temps de réagir. Sur ordre d'Hypéria, il m'agrippe le cou. J'essaie de lui mettre un coup de genou pour qu'il lâche, mais il esquive. Il a toutefois perdu en aisance dans sa posture. J'en profite pour faire une prise du pieds qui le déstabilise et le fait tomber. Je remets ma lame au cou d'Alexis.
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Frappements de main. Je change mon épée de main, et tend ma main droite à Alexis pour l'aider à se relever. J'acquiesce quand il prend ma main.
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Il remet son jeu de jambe. Je souris pour valider en acquiescant de la tête.
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Ça pique un peu, je me masse le cou.
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Je reviens vers lui, retape son épée de la mienne (par la gauche), puis tente de balayer ses jambes. Le fait d'avoir attaqué par la gauche l'a destabilisé, il tombe. Sa tête atterrit sur le sol. Ça a l'air douloureux. Il se relève avec un regard mauvais. Une oreille repliée et l'autre retournée. Je fais une grimace coupable. Il se redresse d'un coup sur ses jambes et me saute au visage, main en direction de mon cou. En décalé, Hypéria venait de crier quelque chose.
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J'arrive à parer son épée, mais il a réussi à m'attraper à la gorge. Je force vite avec mon épée qui choque la sienne, qui choque son bras. Il bouge alors pour se placer derrière moi, et se retrouve dans mon dos (en ayant mal au bras). Il finit par me donner un coup de coude dans le rein. C'est douloureux mais je tiens le coup. Je me retourne par l'autre côté puis tente de lui balayer le dos. Mais suite à Hypéria, Alexis venait de se baisser. Il se jette alors sur mes jambes, je pers l'équilibre légèrement.
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Hypéria tape dans les mains. Je reste reste immobile tant qu'Alexis ne m'a pas lâché. Il s'éloigne, Hypéria se rapproche. Je fais un bond en arrière.
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Hypéria s'approche d'Alexis, l'aide à se relever, le déplace, puis lui demande de se servir de son épée. "Non pas que vous ne pourrez pas utiliser vos griffes. mais n'oubliez pas de vous servir de votre épée."
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Alexis est dans une meilleure posture. Il semble plus flottant, sonné dans son expression. Ça me parle. J'ai repris une posture de défense. Dès qu'Alexis bouge, je fais un cri en bondissant sur lui. Il se baisse le temps que j'arrive. Je saute en arrière, puis reviens le frapper à la hanche. Il pousse un cri.
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Hypéria reclaque dans les mains. Je saute en arrière. Jaipur semble ne pas en croire ses yeux. Jasper boit encore son thé, tranquille. Une autre personne est installée bras croisées, il a une expression neutre. Lui me regarde le regarder.
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"Ça suffira pour aujourd'hui."
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Je baisse mon épée puis viens tendre ma main droite à Alexis. je demande si ça va, il refuse ma main et déclare que ça va aller. Il évite mon regard.
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Je lui jette un léger sourire coupable.
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Hypéria nous incite à nous asseoir. Je remets mon épée à ma ceinture puis m'asseois. Elle le fait après nous.
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Elle demande à Alexis comment il se sent (elle ne demande jamais à moi). J'écoute attentivement, Alexis hésite. "c'est compliqué à résumer".
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Slurp de thé de Jasper.
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Hypéria acquiesce, puis me regarde. Je jette un œil à Alexis. Puis regarde Hypéria. "C'était un combat intéressant, Célestin". Je remercie poliment de la tête. "Nous allons nous arrêter là ce soir bien évidemment".
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Elle regarde Alexis avant de dire "Nous reprendrons demain". Il se recroqueville puis hoche la tête, gêné.
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Hypéria fait un léger sourire en coin. Puis elle se lève et sort. Elle déclare à l'homme-loup qui décroise les jambes depuis le mur, puis la suit en discutant. Je me relève, et aide Alexis des deux mains.
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Il accepte mais baisse le regard. Il finit par lâcher un petit "merci".
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Je lui souris. Je propose de revoir Julie. Il refuse. J'affiche un sourire coupable.
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Je m'approche de Jasper et Jaipur. Elle nous tape sur l'épaule et nous félicite. Je souris.
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Je propose à Alexis qu'on aille prendre une douche. Je dis juste avant à Jaipur qu'on se reverra au repas, le temps de prendre la douche.
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Je montre à Alexis comment tout fonctionne, j'ai pris des serviettes. Je lis alors qu'il y a marqué "une par jour". Je lâche un "zut". Je finis par expliquer à Alexis comment faire fonctionner la douche, puis sors. Jaipur est toujours au même endroit, il est accoudé.
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Il s'étonne que j'aie déjà pris ma douche. Il a marché toute la journée, donc je propose qu'on s'assoit. Il a dû remplacer quelqu'un à la salle des machines (comme coursier). On rentre dans la chambre. Il s'assoit par terre, je finis par lui proposer de se mettre au moins sur le matelas.
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Il demande si on se bat souvent avec Alexis. Il pense que ça doit pas être facile de se battre contre quelqu'un qu'on aime bien. Il dit qu'il n'est que commis, qu'il ne connait rien au combat. J'explique alors comment je suis passé de planteur de pôtates à guerrier.
 +
On parle de la chance que j'ai d'être entrainé par Hypéria.
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J'apprends qu'on a pas le droit d'aller dans la passerelle de pilotage.
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Alexis revient, son oreille retournée, la serviette sur les épaules, habillé.
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Alexis a faim, Jaipur valide que c'est le moment de la distribution. Le chat regarde par la porte, puis part en courant/clopinant. Je me lève doucement et le suit, il allait vers l'équinidé. Il va lui parler. J'arrive doucement, Jaipur sur nos talons. L'équinidé met les 6 rations dans les bras d'Alexis avec un air blasé. Je souris en croisant l'équinidé puis toque à la porte d'Alya.
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Eva nous ouvre. On mange. Alya et Jean étaient en train de bosser, très proches l'un de l'autre. Ils étaient sur un dessin de pentacles et circuits. Ils rangent pour faire de la place. Repas : viande sécher plus blé en bloc, avec bout de fromage. Alya finit par nous demander comment était notre journée. Je propose à Alexis de s'assoir sur le lit, mais il s'installe à côté de moi par terre (en serrant les dents). On échange sur nos journées respectives. Ils s'ennuient un peu. Je demande s'ils voudraient voir les combats, mais je ne suis pas sûr qu'ils aient le droit. On discute des combats du jour.
 +
"Tu vas finir par devenir un homme et je ne m'en apercevrai même pas." dit ma sœur. Je dis que je suis déjà un homme, ça la fait sourire.
 +
On discute du fait qu'Alexis ait tenu Solus entre les mains.
 +
On parle du fait que Jean a une épée, il pourrait se battre. Alya dit qu'elle ne sait pas à qui elle devrait demander entre Jean et moi de ne pas ratatiner l'autre. Eva dit de faire attention à notre masculinité.
 +
Alexis s'enquiert de mon cou et des marques qu'il a laissées, inquiet.
 +
Eva propose un bisou magique. Alya réagit d'un air blasé.
 +
Je finis par baisser les yeux avec gêne.
 +
 +
Jaïpur finit par s'en aller. On prend congé. On va voir Jasper, qui nous accueille en chausson. Mais il y a de la nourriture devant notre porte. On prend congé de Jasper juste le temps d'aller rendre ça. On monte à l'étage des cuisines, là où on avait vu Jaipur la dernière fois. Alexis m'attrape le débardeur, je me retourne. Il pointe une direction loin de l'autre côté. Moi je ne vois rien, c'est tout noir. J'avance vers l'arrière du bâtiment, comme indiqué par Alexis. Quelqu'un est assis, en train de manger. C'est l'équinidé. Je lui rends le repas. Il dit qu'il savait qu'il ne devait pas faire d'exception. Il récupère le repas et repart. On redescend (parce que je ne veux pas qu'on se fasse enguirlander à rester là). Alexis a l'air pensif. Je m'avance dans la direction de la chambre de Jasper. Alexis semble s'inquiéter de la solitude du personnage. Je m'étonne qu'il mangeait dans le noir. Alexis dit qu'il n'avait pas l'air bien. Après discussion, je m'arrête et fait demi-tour pour remonter.
 +
On est de nouveau dans l'endroit sombre. On retourne là où était l'équinidé, qui n'y est pas. Alexis pense qu'il faut pas qu'on l'attende ouvertement. Il dit qu'il était en train de pleurer. On va attendre pas trop loin.
 +
Une porte s'ouvre, l'équinidé sort, je le vois tête baissé en contrejour. Il reste figé là deux secondes, ferme la porte. Je ne vois plus grand chose. Je reste immobile, puis Alexis finit par déclarer qu'il nous a vu, il pense. Les pas s'éloignent. Je finis par appeler "excusez-moi ?". Les pas s'arrêtent. Je m'avance, en essayant d'avoir la posture d'Hypéria et des grands. Alexis m'arrête par le bras.
 +
Je finis par demander avec politesse et les formes "est-ce que tout va bien ?".
 +
"Tout va bien, oui", finit-il par dire après s'être raclé la gorge. "Vous avez besoin de quelque chose ?"
 +
"je veux bien en apprendre plus sur ce qu'il se passe".
 +
Je le coupe lorsqu'il me parle de qui voir pour le plan de vol. "Ce n'est pas le plan de vol qui m'intéresse."
 +
J'ai inspiré. "Vous n'êtes pas sans savoir qu'Hypéria tient au bon fonctionnement et au bien-être de l'équipage. Vous êtes sûrs de ne pas vouloir en parler ?"
 +
Il y a un trémolo dans la voix de l'autre, qui répond que tout va bien. Il est en pause, il dit qu'il préférerait en profiter.
 +
Je lui dit qu'au moindre problème, il peut venir en parler chambre [insérer le bon numéro]. Il ne répond pas.
 +
On repart, on entend les bruits de pas de quelqu'un qui monte dans les hauteurs, là où pourrait se trouver le planeur.
 +
Je repars vers l'escalier qui descend. Dans la lumière, je peux revoir Alexis, qui semble triste.
 +
"Une autre idée ?"
 +
Alexis dit que c'est triste. Il demande si on devrait en parler à Jaïpur. Je prends un air songeur. J'accepte, mais Jaïpur travaille, il faudra qu'on voie demain.
 +
Je propose de redescendre.
 +
Jasper nous ouvre avec un pichet d'eau chaude fumante. Elle nous propose de nous installer. Elle n'a pas eu la permission de s'entrainer, on est un peu son activité de la journée. Ce soir, verveine fruit rouge. Je plaisante sur le fait que si elle veut elle peut tenter la vigie inférieure. je prends ma tasse entre mes mains, je garde un regard dans le vide. Je finis par demande à Jasper s'il est vrai qu'Hypéria tient au bon fonctionnement et au bien-être de l'équipage.
 +
Jasper se demande ce que j'ai foutu. Mais Alexis me défend.
 +
On explique la situation, sans dire qui pleurait.
 +
Elle dit "soldaite vous dirait que ce n'est pas votre problème. La femme qui a été soldate dirait qu'il y a parfois des jours difficiles, des moments où on a besoin d'être seuls. Peut-être est-ce dans ces moments là qu'il faut savoir rester attentif aux autres."
 +
Je finis par dire "Ah bon ?"
 +
Elle dit que ça peut être bien pour avoir des gens autour de soi. Elle dit qu'il n'y a parfois rien besoin de dire, juste être présent.
 +
 +
Je finis par boire un coup, poser la tasse, la tendre à Alexis. Je reprends la tasse, rebois, puis la pose en me levant. "Merci pour votre conseil, je pense que je vais devoir prendre congé".
 +
Alexis me demande ce que j'ai en tête. "Tu as entendu ce qu'elle a dit ?"
 +
Je répète ce qu'elle a dit.
 +
"On y va ?", finis-je par dire.
 +
Alexis hésite, mais se décide à me suivre. Je dis que je peux y aller seul, s'il ne veut pas. Il insiste.
 +
Je monte les escaliers d'un pas ferme. Alexis me guide pour la partie plus haute, dans ce qui pour moi est le noir.
 +
On arrive en haut. Il fait sombre.
 +
Alexis me chuchote qu'il est tout au fond.
 +
Sans lâcher la main d'Alexis, je finis par m'asseoir avec douceur. NOTE : ERREUR DE TRADUCTION, REMPLACER "EQUINIDE" par "HERISSON" dans les parties précédentes.
 +
L'hybride hérisson ne nous a pas vu, pense Alexis.
 +
Je finis par me relever. Je murmure à Alexis "tire moi la main à partir du moment où tu penses qu'il nous aura vu". On s'avance plus proche. Je finis par voir le fond, la lumière faible de dehors me permet de distinguer le contour de l'homme hérisson. On est à 3 m (le vent fait qu'il a pas entendu).
 +
Je m'assoit très doucement.
 +
 +
On risque de rester 30 minutes, et je me demande si je vais me faire engueuler si on se fait prendre.
 +
10 minutes s'écoulent. Puis le ciel est plus clair, comme sous la lumière des étoiles (pas de lune dans cet univers ?). En regardant, je pourrais jurer avoir vu des larmes.
 +
À un moment, moins de vent, j'entends renifler.
 +
15 minutes sont passsées depuis arrivée. Je l'entends peut-être dire quelque chose.
 +
On échange un regard avec Alexis.
 +
Soudain, l'homme bouge. Il semble s'assoir sur une zone plus élevée, et reste posé. Puis s'essuie les yeux avant de soupirer. Au bout de 3 minutes il se lève, soupire encore, renifle, se frotter le visage, puis se tourne pour avancer, puis nos regards se croisent.
 +
Il lâche un grand cri et fait un bond en arrière.
 +
"Qu'est-ce que vous faites-là !"
 +
J'explique vaugement.
 +
Il demande depuis combien de temps on est là. "10 ? 15 ?", dis-je. 20, répond Alexis.
 +
Il demande ce qu'on lui veut.
 +
Il dit qu'il devrait nous dénoncer à Jasper. (j'apprends qu'il s'appelle Loic)
 +
Il finit par se rassoir.
 +
"C'est trop nul". "Je le perds lui, et maintenant je perds toute ma crédibilité".
 +
Il ne nous dit pas qui est lui. Il répond qu'on est trop jeunes pour comprendre. Je déclare qu'Hypéria était aussi jeune que nous quand elle a commencé à régner sur le royaume.
 +
Il dit qu'il va aller voir Balthazar et lui dire qu'il nous a trouvé ici. Je dis que si ça peut lui faire du bien.
 +
Il finit par se lasser.
 +
J'apprends que Jaïpur est plus jeune que l'homme hérisson, qui a 25 ans.
 +
Il est triste de ne pas être là le jour de "son" anniversaire. Il répète qu'il ne doit pas pleurer.
 +
Il finit par lâcher qu'il est amoureux, et que la personne qu'il aime n'est pas ici. Et qu'il ne sait pas combien de temps va durer cette mission et qu'il est absolument ridicule.
 +
(il entrecoupe les moments d'aveux par "c'est bon, vous avez ce que vous voulez ?")
 +
Je demande ce que ça fait d'être amoureux. Il répond que ça rend bête et agressif. Et que ça fait pleurer, beaucoup.
 +
Je demande si la personne dont elle parle est amoureuse. Il dit qu'elle l'a été, et qu'il ne ressent rien du tout à l'idée qu'elle vienne de le quitter.
 +
Il redissimule son malêtre en tentant de se convaincre qu'il est fort.
 +
Sa pause finit dans 5 minutes. Il avait pas fini de manger.
 +
Il nous envie la facilité et la naiveté d'à quinze ans.
 +
 +
Je finis par me relever. Je demande comment il sait ce qu'il vient de nous dire, sans moyen de communiquer avec l'extérieur. Il a été quitté juste avant le départ.
 +
Il essaie de ne pas pleurer.
 +
J'hésite, puis je finis par m'avancer et lui faire un câlin.
 +
Il se crispe, puis m'écarte (je me suis piqué sur ses pics dans le dos). "vous aviez l'air d'en avoir besoin".
 +
Il a du mal à se faire à l'idée de se faire rassurer par des gamins.
 +
 +
Il a fini sa pause, donc il s'en va après s'être ressaisi.
 +
Je reste immobile, puis je me retourne vers Alexis.
 +
Il dit qu'il pense qu'on a fait de notre mieux.
 +
On redescend, Alexis se prépare à me tirer en arrière si besoin.
 +
On arrive jusqu'à la cage d'escalier (depuis le niveau 3 au niveau 2), où on croise la capitaine Tora et le second qui montent.
 +
Je me crispe légèrement.
 +
Elle nous regarde, et perd ses mots en nous regardant. Je finis par descendre comme si c'était normal.
 +
Le second nous appelle et demande ce que l'on fait là.
 +
Je déclare qu'on était allé rendre un repas de trop, il y avait un petit souci.
 +
On finit par repartir.
 +
 +
Alexis est embêté, il pense que ça va mettre l'autre dans le baba. Il finit par déclarer qu'il faut qu'on dise autre chose. Il dit qu'on va en référer à Hypéria, et qu'en vrai on va déclarer que je l'ai couvert mais qu'il était juste allé chercher son gilet qu'il avait laissé dans la vigie.
 +
Face à mon mutisme et mes doutes, il finit par agir et sort pour voir Hypéria avec énervement (il pense qu'elle seule peut nous couvrir).
 +
Je suis choqué. je regarde mon planning, ça va pas pour les horaires. Je sors la tête. Des gens, mais personne de problématique. Je finis par sortir et arrive devant la chambre d'Hypéria, fermée. Je finis par toquer très très doucement.
 +
Pas de réponse. Je toque plus fort. La porte est déverrouillée, puis la porte s'ouvre. Hypéria est seule.
 +
Elle me fait entrer, face à ma gêne.
 +
Grande pièce avec deux lits, une table. Elle me tire une chaise.
 +
Je n'arrive pas à dire ce que je veux. Elle croit qu'on voudrait faire chambre à part. Elle finit par me déclarer qu'elle peut faire convoquer Alexis si besoin. Ou d'attendre que je vienne le chercher.
 +
Je monte en entendant la voix d'Alexis. Il est devant la capitaine Tora et le second, et qui a les poings serrés. Il vient de dire "je vous assure que cela n'arrivera plus !"
 +
J'arrive au loin, et ralentis dès le haut des marches.
 +
Je vois la capitaine Tora et Balthazar à côté d'une porte. Alexis était incliné très fort pour s'excuser. L'homme loup porte la main vers son front avec choc, et la capitaine Tora reste plantée là également.
 +
Je réaccélère pour rejoindre Alexis.
 +
Les deux adultes sont blasés de me voir arriver, mais Tora se retient de sourire.
 +
Je viens faire des courbettes aussi.
 +
Elle finit par dire "que cela ne se reproduise plus". Et nous fait un laïus sur le sens des priorités.
 +
Puis ils reparlent ensemble, après nous avoir dit de regagner nos quartiers.
 +
J'hésite à leur dire que je vais rejoindre Hypéria.
 +
Mais finalement je ne dis rien. Je tire Alexis par la main.
 +
Alexis se sent soulagé. Mais je lui dis qu'on est pas tirés d'affaire : J'explique la situation concernant Hypéria. (il avait juste changé d'avis)
 +
On se retrouve donc devant la porte de l'émissaire. Elle nous refait entrer.
 +
Face au mutisme d'Alexis, je finis par dire qu'en fait, Alexis a changé d'avis et a vu le capitaine Tora, et que c'est réglé.
 +
Je demande à Hypéria si elle tient au bon déroulement et au bien-être de l'équipage. Elle est choqué et répond que bien sûr que oui. Je dis que j'ai dû dire ça a quelqu'un. Elle a eu peur, craignant que quelqu'un en ait douté.
 +
Elle demande à Alexis si tout va bien (elle s'inquiète que lui aille mal, pensant que le problème le concernait).
 +
Alexis finit par déclarer : "Je ne peux pas vous en parler devant Célestin".
 +
Je suis forcé de partir (avec grande douceur).
 +
En sortant, je ferme la porte et Tora et le second me croisent. Je suis gêné. Elle sourit (elle a compris que j'étais partie voir Hypéria). Je file dans ma cabine. Dernier coup d'œil à la porte : je vois que Tora se marre, et que le second se retenait de s'esclaffer je crois.
 +
Je rentre dans la cabine.
 +
 +
10 min seul.
 +
Je finis par lire le bouquin sur les épée, et retire mes vêtements de travail. 15 minutes. Est-ce qu'Alexis a vraiment trouvé une idée ?! Est-ce que la situation est en train de s'enfoncer, j'appréhende.
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Alexis revient. Il souffle. Je me relève.
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"Alors ?"
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Il dit qu'il a sauvé la situation. Il monte dans le lit du haut.
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Je demande ce qu'il s'est passé.
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Il dit qu'il a prétendu que c'était bientôt mon anniversaire, et que je voulais le fêter mais n'osais le dire.
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(en vrai, le miens est dans 4 jours). Il prétend à Hypéria qu'on allait me l'organiser.
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Je m’interromps après un rire.
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Je demande s'il en a parlé à la capitaine, ou s'il a prétendu à Hypéria l'avoir fait. Alexis doute, et cela le fait paniquer. Il finit par plaisanter sur le fait que comme il a prétendu que je voulais le fêter avec des gens, il pourrait inviter l'homme hérisson. Je demande si ce dernier saura ce qu'il a fait pour le couvrir. Alexis s'écrie que y a intérêt.
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On finit par se coucher.
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=== Épisode 6 : ===
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Quelques jours plus tard, un nouveau matin. Nous n'avons eu aucun retour de permission envers Tora.
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Je suis réveillé par le tac tac de Jasper sur la porte. Je me lève et veux réveiller Alexis, qui descend avant que j'en aie le temps (il dormait en haut). Ça fait déjà 6 jours que je suis à la vigie, c'est le 7e qui commence. Je m'habille en habit de travail, Alexis fait de même.
 +
Passage aux toilettes.
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On se retrouve devant la vigie supérieure, on entend les pas de Baltazar (le second). Je me tiens droit, Alexis baille. Son oreille est retournée. On prend la nourriture.
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On se prépare à ouvrir le sas, mais attendons l'homme-loup. Il lâche son carnet des yeux. Il semble surpris de notre présence.
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Il lâche alors "En avance, je vois". Il nous autorise à ouvrir le sas en avance. Il précise que le ciel est couvert aujourd'hui.
 +
On ouvre les deux portes, on entre à l'intérieur.
 +
L'engin s'envole dans les airs. Mais mes tripes me font sentir que je serais mieux assis. Le temps est plus gris. Les nuages sont à perte de vue, quelques rayons de soleil par endroits. La mer semble plus agitée. Alexis semble moins stressé que les jours précédents. Il prend plus ses aises.
 +
On a appris la veille que l'on devait nettoyer les vitres, elles sont donc désormais clean.
 +
Je demande d'un coup à Alexis s'il s'habitue aux combats d'Hypéria, le sortant de sa rêverie. La veille, il m'avait mis un coup de pied dans le tibia. Il répond que non. Alexis fait le premier rapport.
 +
"J'ai l'impression qu'il va faire moins chaud aujourd'hui", dit-il.
 +
La vaille, quand on a croisé Loïc, je lui avais juste envoyé un sourire et un geste de la tête rapide, auquel il n'avait pas répondu. Alexis m'avait regardé en haussant les épaules. Mais il avait fini par nous regarder en fronçant les sourcils quand il croyait que je ne le voyais pas.
 +
Je remarque qu'on a passé la moitié de notre punition, presque.
 +
Alexis mentionne le fait que les hauteurs me stressent moi, ce qui me stresse dès qu'il en parle.
 +
Je fais mon rapport. RAS.
 +
Le temps passe passe passe (et beaucoup de choses ont changé !). Plus de nuages.
 +
Alexis s'étire et baille.
 +
On petit déjeune.
 +
Alexis est en train de s'endormir.
 +
Il finit par s'endormir. Je regarde aussi là où il regarde habituellement. Ce qui me donne le vertige.
 +
Vient le temps du rapport, je le fais à sa place.
 +
En revenant à ma place, j'essaie de regarder partout. Résultat, en bougeant, je manque de perdre l'équilibre et regarde le sol. Vertige.
 +
Plus tard, un trou d'air. Je m'agrippe. Le trou d'air réveille à peine Alexis.
 +
Il se rendort.
 +
Midi arrive. Je fais mon rapport et mange. J'observe Alexis quand je n'observe pas le ciel. Ses oreilles s'agitent parfois par petits a-coups, sa queue aussi. Mes pensées erraient sur le fait que je l'aimais bien.
 +
Alexis finit par se réveiller par un morceau de soleil. Il est content que ce soit l'heure de manger. Il demande pourquoi je rougis. Je rétorque que c'est le soleil qui pointait un instant qui m'a donné chaud.
 +
Il est désolé que j'aie du faire les com. Il se frotte le cou en baissant la tête.
 +
Il mange sa sardine. Alexis lutte durant l'après-midi pour ne pas se rendormir, et fait les communications pour compenser.
 +
Alexis se remet l'oreille.
 +
Il a mal dormi la nuit précédente.
 +
Je l'interroge. Il semble réticent à en parler. Il se faisait la réflexion que les Sympathiques ont les cheveux violets, youhou. On sait toujours pas ce qu'est un sympathique. Il se pose plein de questions, concernant le fait qu'aucun parent n'a les cheveux violets et tout. On discute de destins, de mon épée. Je fais la remarque qu'être le dernier des Sympathiques fait qu'il est à la fois le plus beau et le moins beau, c'est pratique. On discute de la où on va, de tout ça. J'apprends d'Alexis ne veut pas d'enfants (discussion sur l'hérédité de ses cheveux), parce qu'il trouve ses cousins relous.
 +
Il fait plutôt froid, Alexis frissonne des épaules. Je retire la surcouche de vêtements. Mais il refuse et j'ai froid.
 +
Il se lève et s'étire.
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Plic. Ploc.
 +
Je vais au communicateur. Gros nuage type cumulus. L'info va être transmise.
 +
C'est la première fois qu'il pleut. Ça sonne.
 +
Alexis répond. On doit descendre à 150 mètres.
 +
J'aide Alexis (qui se trompe de sens au début).
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On se réinstalle.
 +
Il a froid.
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Une heure se déroule. Plus de soleil visible. Sombre (17h). Je lui propose de venir à coté de moi, il refuse.
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18h.
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On descend.
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Alexis tient à gérer la descente, ça le réchauffe.
 +
 +
On revient dans l'Urocyon. Jack arrive. (pour info, Jack est couvert de poils, lui).
 +
On fait notre rapport. Il nous dit qu'on peut aller prendre notre douche. Je déclare que j'irai m'entraîner avec Hypéria avant la douche. Il déclare qu'elle ne sera pas dispo ce soir. Je suis déçu.
 +
On se précipite pour se doucher. L'eau est chaude. On y reste longtemps. Alexis finit par sortir, et déclare "j'ai oublié un truc en haut, j'y vais !".
 +
Il avait déjà oublié quelque chose l'avant veille.
 +
Je finis de me doucher, et sors en serviette pour revenir à la chambre.
 +
Je croise une personne de la haute société, je la salue poliment d'un coup de tête. J'arrive à ma chambre, finis de me sécher. J'ai remis le pantalon de lin, mais on frappe à la porte. Jasper, fâchée, déclare que j'ai 10 minutes de retard à mon entraînement, qu'Hypéria attend et qu'Alexis s'est fait engueuler comme du poisson pourri.
 +
Je referme ma porte, me change.
 +
Mais Jasper ouvre la porte de force et déclare que l'on a pas le temps, je dois juste mettre un haut. Mes gémissements sur l'inadapation des vêtements ne l'effleurent pas. Je finis de mettre un haut à l'arrache dans le couloir.
 +
Je cours à la suite de Jasper. J'ai peur qu'elle ne me mette des coups de pieds. Je détache mon épée de ma ceinture, et descend les escaliers 4 à 4, et fonce vers le hangar B.
 +
J'ouvre la double porte. Alexis me regarde, les yeux rivés sur moi. Et 15 personnes. Et un grand "Surprise".
 +
Je venais de tendre mon épée devant moi. Jasper arrive, me tape dans le dos avec un "Ha !" et je tombe au sol.
 +
Il y a ma sœur dans le lot.
 +
Je me relève.
 +
Ma sœur me souhaite un bon anniversaire et me prend dans ses bras.
 +
Alexis me regarde avec un smirk, Hypéria avec un sourire mi-figue mi-raisin. Toutes les personnes que je connais (sauf Marc), Hectoria, Julie, Jasper, Alya, Jean, Eva, Reque, Rosen, Popote, Jastar, Mara, Tora, Jaïpur, l'officière de communication.
 +
Mon épée baisse dans ma main...
 +
Alexis vient avec un sourire "alors, tu avais oublié, hein ?". Il y a une table installée. Hypéria a une tasse à la main.
 +
Je suis rassuré, Alexis ne s'est pas fait engueuler comme du poisson pourri. (Jasper fait un clin d'œil à la mention de ça). Je finis par m'avancer vers les autres. Hypéria arrive avec un air digne. Elle semble tenir quelque chose dans son dos. Je retends mon épée.
 +
Elle me tend un gobelet de jus de fruit. Je sursaute. Je croyais qu'elle allait m'attaquer.
 +
Jean vient me voir. Puis Popote.
 +
Je prends une gorgée de mon verre, c'est un jus de pomme.
 +
Rosen arrive et pose sa main sur mon épaule : "bon anniversaire petit, ça te fait quel âge ?". Je bugue sur 15 avant de dire 16. Jastar dit qu'il va devoir changer ses potions (qui dépendent de l'âge). Hectoria me souhaite mon anniversaire avec un air froid habituel chez elle. mais un léger sourire.
 +
Je lève mon verre à Julie puis répond au coucou de la main qu'elle m'envoie. Je sourie à Jaïpur quand il me sourit.
 +
Je salue l'officière de communication après qu'elle m'ait salué (d'un signe de deux doigts contre la tempe). Je m'avance vers la capitaine Tora. Elle me regarde gentiment. Je la remercie après qu'elle m'ait souhaité un bon anniversaire. Je lui demande si ça se passe bien au poste de pilotage. Elle dit que oui, avec un sourire. Elle m'apprend que l'on s'approche de la légendaire cité d'Animapolis. Elle pense arriver dans une semaine, une semaine et demi (contrairement aux 4 semaines en tout annoncées), pour cause de conditions optimales.
 +
Je lui inspire involontairement le fait de refaire les cartes, vu qu'apparemment ces dernières sont vieilles donc peu précises. Elle va en parler à Hypéria.
 +
Je sursaute, derrière moi il y a Alexis qui a réussi à me piquer les flancs avec ses index (sans les ongles/griffes). Je rougis et fait hein ? Il me dit qu'il m'a bien eu. Je demande s'il parle de là où pour la fête en général. Je finis par ajouter "oui aux deux questions, en fait" puis regarde le sol en rougissant. Il sourit.
 +
Je remarque une banderolle entre deux caisse. Il y a marqué "bon anniversaire".
 +
Il me révèle qu'Alya, Jean et Eva s'ennuyaient depuis plusieurs jours, c'était parfait pour eux. Jean a préparé tout un programme.
 +
Je vois Hypéria et Tora discuter en s'échangeant des sourires. Un "mais quelle bonne idée" éclate de la part de l'une d'elle.
 +
Je demande après ce qu'Alexis entend par "programme". À cet instant, Jean déclare "tout le monde s'assoit !". Il vient même couper Hypéria pour lui dire de se joindre au reste. Mais Hectoria vient à sa rescousse en déclarant à Hypéria que cela lui permettrait de se détendre un peu.
 +
Jean vient vers moi, me pique ma chaise et me dit de me mettre au milieu.
 +
Jean propose un jeu de secrets, chaque personne doit me poser une question à son sujet. Alya va commencer.
 +
Elle me demande son plat préféré. Je propose 'la Pôtate farcie". Elle hésite mais répond "en fait si, c'est la pôtate farcie".
 +
Eva me demande son activité préféré. Je propose "s'occuper de ton papillon". Mais non. J'ai encore deux chances. "Arroser ta plante qui bouge ? Étudier les être qui vivent de la magie ?". Elle pensait à la lecture, mais en vrai c'est une bonne réponse.
 +
Reque croise les jambes, et me regarde avec un air malicieux. Puis il réfléchit en regardant le plafond. "Quelle est ma couleur préférée ?". Je propose vert (comme sa cape). Raté. "Rose ?" Je chauffe. Violet ? Yep. Rosen crache le contenu de sa tasse. (Il est habillé en violet). Rosen est contrarié, Reque est amusé.
 +
Au tour de Rosen. Il est tout rouge, au passage. "Quel sortilège t'ai-je aidé à améliorer, lors de notre première quête, lorsque nous discutions sous la lune ?". Un sortilège pour faire grimper du sable. "Pas tout à fait, non". "C'était pas pour faire monter quelque chose ?". Il me l'accorde. Il manquait juste la mention à la plume.
 +
 +
Popote : "première chose que je t'ai fait manger ?". Sandwich ? Nope. Purée de Pôtate ? Nope. Soupe ? Perdu ! (c'était un ragoût).
 +
 +
Comme j'ai perdu, je dois répondre à une question de la part de Popote. Elle me demande mon plat préféré. Après recherche, je déclare après avoir hésité à parler de gratin de pôtates, qu'en fait ma nourriture préférée est ce boudin noir en chocolat entouré de gâteau dont je ne me souviens plus du nom. Popote comprend qu'il s'agit d'éclair au chocolat, je valide.
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Jastar (le potionneux), me pose une question hyper-technique à laquelle je n'ai pas la réponse. Il me demande en gage mon odeur préférée.
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Beaucoup de choses me viennent en tête, dont l'odeur des livres, de la terre, d'Alexis, et de la clairière où je mangeais mon fromage avec mon pain.
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Mara me pose la question de si elle préfère rester avec le groupe ou être une éclaireuse. Je propose l'éclaireuse. Elle répond Banco.
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Jasper : "C'est quoi le premier truc que je t'ai appris, petit ?"
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Je propose "courir après elle pendant 4h pour arriver jusqu'à Trucmuche", puis "à tenir sur mes jambes ?"
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Julie "Quelle est la première chose que je t'aie dite à la fin de ton premier massage ?". Je regarde le sol avant de déclarer "tu parles de quand je me suis endormi ?". Je propose "ça ira ?" Nope. "Comment vous sentez vous ?" Nope. "C'est bon, vous voilà comme neuf ?" Perdu.
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Elle me demande pourquoi je ne viens pas la voir après chaque entrainement avec Hypéria. Je regarde Hypéria. "Je... j'en ai le droit ?"
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La porte s'ouvre derrière moi. Je vois Jack Baltazar, qui prend une chaise après avoir regardé et que Jean l'ait accueilli. Il semble contrarié, mais n'a pas le choix en voyant Tora valider. Il s'assoit.
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Je finis par dire à Julie "Je ne voulais pas te déranger. Mais si c'est pour discuter, on peut toujours !"
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Julie sourit.
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Hectoria demande "Lorsque vous faisiez partie de mon équipe, comment pensiez-vous être considérée par mes soins ?". Le mot "boulet" me vient à l'esprit. "Comme un ... euh... bleu ? Quelqu'un à former ?" Non aux deux propositions. (je suis choqué, pour moi c'est la même question). "Comme un informateur potentiel ?" Elle fait non de la tête.
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Elle me demande alors : "Préférez-vous le confort d'un lit ou l'excitation de dormir à la belle étoile ?". Je réponds que c'est comme un ragoût de pôtates et de nôvets, il faut des deux pour que ce soit vraiment bon.
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Hypéria : "À quoi pensez-vous que je passe mon temps libre ?" "Boire du thé ?" Cela la fait sourire. "Gérer le pays ? Ah non, vous parlez de temps libre... euh... organiser des anniversaires ?"
 +
Gêné, je regarde le sol. (j'ai pensé "tenter de réveiller votre sœur", mais je garde ça pour moi)
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"Vous entrainer ?" Réponse "Je ne considère pas ça comme du temps libre, vous ne devriez pas non plus".
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Jean se fait couper par Hypéria qui déclare "Ma question sera donc la suivante : sous les ordres de qui entre moi et ma sœur vous estimez-vous avoir été le plus confortable ?".
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Sa sœur la regarde avec un regard surpris. Il semble y avoir rivalité. Je suis gêné.
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Alexis me regarde avec un air choqué.
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"Je ne peux pas répondre une fois de plus avec une histoire de pôtates et de nôvets, si ?" Elle me demande d'argumenter.
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Hectoria lève les yeux au ciel.
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"Chacune d'entre vous a ses spécificités... vous m'avez tous les deux mis à l'aise, et vous êtes toutes les deux impressionnantes..." Je finie par regarder le sol. Hypéria déclare que ça suffira.
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Jaïpur (qui est par accident à côté d'Hypéria, donc n'ose pas bouger)
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"Euh... quand est-ce qu'on s'est rencontrés ?". Je jette un œil choqué en regardant Hypéria, puis Tora, puis Jack, puis Alexis. Je déclare que c'était au 3e étage, et il y a 6 jours. Je suis gêné que les gradés l'entendent.
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La chargée de com : "premier conseil que je vous ai donné ?" D'attendre d'avoir entendu "Roger Roger". Banco.
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Capitaine Tora "Quelle serait ma section préférée à bord de l'Urocyon ?"
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"La salle de Pilotage ?" Non. "La salle des machines ?". Jack est surpris de ces réponses. "La vigie ?" Elle acquiesce. "La vigie, vraiment ?!". Je n'y croyais pas vraiment. C'est ce qu'elle a inventé en premier.
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C'est au tour de Jack Baltazar : "Pour quelle raison pensez-vous que je n'ai pas cherché à contredire la capitaine Tora concernant le fait de ne pas vous jeter par dessus bord ?"
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Je blêmis. "Parce que l'Urocyon fait preuve de civilité" --> "Ce n'est pas faux mais ce n'est pas la raison que j'attentais"
 +
"Parce que vous saviez que je serais plus puni à la vigie supérieure ?" -- "non, je n'ai pas pensé à ce genre de considération ?"
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"Oh, parce que vous avez toute confiance en la capitaine Tora pour prendre des décisions justes et adaptées"
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C'est une bonne réponse. "ça, et le fait que la discipline est une valeur que tout le monte mérite d'apprendre."
 +
Tora ajoute "et parce que l'on ne peut pas jeter qui que ce soit par dessus bord en pleine mer. Si vous continuez sur cette lancée, il vont finir par se faire de fausses idées à propos de vous"
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Pour la première fois, il sourit mais reprend vite son expression habituelle.
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Alya : "Depuis combien de temps penses-tu que j'aie en tête de préparer qqch pour ton anniversaire ?"
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"Euh... quatre ... jours ? " (j'ai regardé Alexis). Non.
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"Depuis mon arrivée à Administria ?"  Non, elle n'y pensait pas encore.
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"Depuis l'Urocyon ?" Bien vu.
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Alya dit à Alexis que c'est à son tour.
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Alexis me regarde, ses yeux fixés dans les miens, plein d'émotions dans son regard. Silence.
 +
Je finis par baisser les yeux, et il finit par faire de même.
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"Tu penses que je préfère dormir dans quel lit dans notre chambre ?"
 +
Il a un peu rougi.
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"Le lit du haut ?" Non. Je suis surpris.
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"Celui d'en bas ?" Il hésite à répondre. Il finit par hocher la tête avec un sourire gêné. Il a un peu rougi.
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"Mais pourquoi tu l'as pas dit plus tôt ?"
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Jean déclare que maintenant c'est l'inverse, je peux poser une question et ce doit être embarrassant.
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Ce que je demande :
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Eva : "Tu connais ma sœur depuis longtemps, donc ... est-ce qu'elle a déjà eu quelqu'un dans sa vie ?"
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Elle semble hésiter, mais déclare qu'elle ne sait pas. Peut-être que oui. On en aurait parlé, c'est sûr. Alya rougit et semble penser "oh mon dieu".
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Jean s'empresse de passer à la personne suivante.
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Reque : "C'était vraiment pas le vert votre couleur préférée, ou ça a changé ?"
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Il déclare que ça a changé. Rosen râle. Hectoria les regarde avant de montrer un air de compréhension surprise.
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 +
Rosen, qui a déjà son meilleur far en se masquant les yeux.
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Jean m'encourage à faire plus embarrassant. "Vous auriez répondu quoi à la question d'Hypéria concernant elle et sa sœur ?"
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Il est gêné de la question. Il aurait toute confiance en les deux et en les ordres de chacune.
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Hectoria le regarde avec insistance, aussi Rosen finit par dire qu'il aurait sans doute répondu qu'il s'agit d'Hectoria. Qui valide.
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Jastar : "C'est quoi la chose la plus drôle qui soit arrivée à votre groupe ?"
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Il est arrivé que, dans la confusion d'un changement d'ordre de la part d'Hectoria, il se soit trompé dans les potions. Ce qui a donné une diarrhée à tout le monde pendant deux jours. Ils ont mangé du riz toute la semaine.
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Mara : "Est-ce que toi aussi tu as quelque chose de pas avouable qui est arrivé pour le reste du groupe ?" ("encore ?", déclare Hectoria)
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Elle répond qu'il est déjà avoué qu'ils aient été repérés parce que certains dans le groupe peuvent ronfler.
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Jasper (qui acquiesce les bras croisés) : "Tu as déjà fait des bêtises quand tu étais jeune ?" Oui. (Jean m'autorise à en poser une autre, réponse trop courte).
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Je demande lesquelles. Elle parle de pommes qu'elle prenait dans son sac à la place des exercices prévus avec la maîresse de Broute.
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Comme elles arrivaient dans les premiers, les intervenantes s'étaient douté de rien, mais elles ont été de corvée 2 semaines une fois découvert le pot aux roses.
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Julie : "C'est quoi les réactions les plus embarrassantes des gens quand tu les masses ?"
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"Quand les gens s'endorment". Je blêmis/rougis de gêne."C'est souvent un signe que j'ai trop bien pratiqué la kinémagie".
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Hectoria : "C'était quoi la réponse à la question que vous m'avez posée ?" Réponse de sa part : "Comme un soldat/guerrier, Célestin. Comme quelqu"un qui faisait partie de mon équipe, peut-être plus expérimenté mais qui néanmoins aurait obéi à mes ordres, je n'en aurais pas attendu moins... d'autant que vous avez été entrainé par ma sœur."
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Hypéria : "Sauf votre respect, d'où vient la rivalité entre vous et votre sœur ?"
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Elle me regarde avec des yeux choqués, puis déclare "cette rivalité vient de ma sœur."
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Hectoria lance entre ses dents : "votre excellence, vous pourriez être plus sincère."
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Hypéria lui envoie un regard de haine. Puis réfléchit.
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"Je pense que nous nous sommes éloignées après le départ de mes parents et après l'accident avec notre autre sœur"
 +
Hectoria la regarde avec surprise, puis n'ajoute rien.
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Jaïpur, qui me sourit : "C'est qui la personne la plus sympathique de l'équipage ?"
 +
Tora se met à rire. "tu veux dire du personnel ?" Oui, c'est ce que je veux dire.
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Il se met à rire nerveusement. Il finit par lâcher "Loïc".
 +
Il révèle qu'il est gentil avec lui, un peu bourru mais qui lui adresse la parole pour autre chose que donner des ordres.
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 +
L'officière de com : "Racontez une erreur amusante du personnel, nous exclus."
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Elle dit que des personnes ont déjà oublié de refermer leur boite de communication, et qu'elle a une fois entendu des insultes fleuries de la part d'un machiniste.
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 +
Capitaine Tora : "Si vous deviez choisir une personne à qui faire visiter l'intégralité de l'Urocyon, en finissant par la vigie, qui choisiriez vous ?"
 +
"Peut-être son excellence l'émissaire Hypéria, si elle est intéressée. Les intellectuels sont nombreux intéressés par sa structure, mais les plans sont accessibles".
 +
Hypéria fait un petit sourire gentil.
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 +
Jack Baltazar. Quand je regarde Jean en l'implorant, Jean arrive pour masser Jack.
 +
Tora me dit de ne pas ménager son second, car c'est mon anniversaire après tout.
 +
"C'est qui le membre du personnel dont vous êtes le plus fier ? Votre supérieure exclue."
 +
Il réfléchit, puis finit par donner le nom d'un machiniste.
 +
Jean estime que je dois en reposer une autre, ce n'en était pas une gênante.
 +
"Pourquoi vous aimez l'idée de jeter les gens par dessus bord ?" Il répond qu'il n'aime pas l'idée de jeter les gens par dessus bord. Il est très attaché au protocole.
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Jean insiste. Je finis par dire "Ça ressemble à quoi quand vous souriez ?"
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Tora rit dans sa barbe. L'homme loup fait un franc sourire où ses canines sont bien visibles. Jean adore mon sarcasme, et déclare que le second a le sens de l'humour.
 +
Je blêmis et rigole de stress/gêne.
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 +
Alya : "C'est quoi la réponse à la question que tu ne veux pas que je te pose ?"
 +
Je dois lui expliquer. Elle finit par réfléchir, et déclare "c'est probable ?"
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Jean voulait dire que c'était correct, mais face au regard de l'homme loup, il se ravise et déclare qu'il faut plus développer. Elle finit par dire que ma question est très embêtante. Elle n'a pas le droit d'être malhonnête, ni de changer de question. "Si je réponds que tu es mon petit frère préféré, ça ta va ?".
 +
Je demande si elle n'aime pas que je lui pose cette question, elle répond que ce serait embarassant si je la lui posais trop souvent.
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Puis elle finit par abandonner tout faux semblant et déclarer qu'elle répondrait qu'elle ne serait pas objective concernant ses sentiments amoureux. Je tire une drôle de tête, puis elle dit tout fort à Jean "C'est bon, on peut passer à autre chose, Jean ?"
 +
Jean a un sourire gêné, je me demande... puis je regarde Eva, qui regarde ailleurs d'un air absent.
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Mon hypothèse : Alya est amoureuse de Jean, et n'en a pas informé Eva sa meilleure amie.
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Je demande si Jean aura droit à une question humiliante. Il est gêné, et la capitaine Tora valide : "C'est qui le nom de la personne que ma sœur aime ?". Ma sœur a la tête dans ses mains, Eva a un air choqué. Jean bugue. Eva se lève d'un coup et lance "Une fois, j'ai pissé par la fenêtre !?"
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Cela choque les gens puis les font rigoler. Eva semble paniquer.
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Je regarde Eva, en me disant que je ne comprends pas, je n'ai pas posé cette question.
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Eva finit par mettre Jean dehors en prétextant qu'il a quelque chose à faire, sous le regard médusé de tout le monde. Alya est rouge.
 +
Eva insiste sur la question gênante envers Alexis.
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Alexis : (son regard hurle "pas trop gênante la question, pitié")
 +
Je regarde le sol. Puis me gratte la tête. Il sourit avec gêne.
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(dans ma tête, je pense au moment le plus gênant depuis notre rencontre, mais le moment de la serviette me dissuade de proposer cette question.)
 +
"C'est quoi ton moment préféré depuis que... que tout a commencé, quoi ?"
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Alexis demande ce que je veux dire par là. J'ajoute "depuis que tu as débarqué".
 +
Il est gêné.
 +
Il déclare "quand on a regardé les étoiles ensemble".
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Une vague de souvenir me revient. (c'est la fois où il a posé sa main sur la mienne). Je rougis, et Alexis aussi. Je regarde le sol.
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La double porte s'ouvre. Entre Popote avec un énorme truc blanc qui s'avère être un gâteau. J'ai droit à une chanson d'anniversaire.
 +
C'est un gâteau de riz avec du coulis par dessus. Elle m'en coupe une tranche. C'est délicieux, coulis à la fraise. On commence à manger tranquillement. Eva, Jean et Alya ne discutent pas être eux, et regardent leur assiette avec un air vide. Il ont à peine échangé quelques mots. Alexis n'ose pas me regarder, et moi non plus.
 +
Hypéria me déclare "pas facile, ce jeu, n'est-ce pas ?".
 +
On échange un poil. Puis elle va discuter avec Tora. L'homme-loup finit par partir après avoir mangé un bout de gâteau.
 +
 +
Je vais me resservir en boisson, puis, voyant Julie discuter avec Alexis, je m'approche de Jaïpur qui félicite le gâteau. Je demande si ma question allait. Il dit que ça allait.
 +
Je finis pas lui avouer une partie du secret de Loïc, vu que j'étais inquiet et qu'il semble l'apprécier.
 +
Puis on change de sujet.
 +
 +
Je mange le gâteau.
 +
Alya finit par sortir de sa torpeur et venir me demander des nouvelles. Je lui dis que ça va, puis dis "désolé".
 +
On parle du gâteau, ce qui fait que Popote arrive et vole la conversation avec ma sœur.
 +
 +
Julie qui parlait avec Alexis me fait un signe, puis entraine Alexis avec elle pour venir me voir.
 +
"Il est sympa, le gâteau." "Oui, il est super", répondis-je.
 +
Alexis demandait à Julie ce qu'elle faisait de ses journées, et apparamment elle et Hectoria boivent pas mal de thé.
 +
J'espère que mes questions n'ont pas été trop embarrassantes. Julie répond que ça va. Alexis déclare que Jean m'y a forcé.
 +
 +
Reque et Mara commencent à monter sur deux caisses, et chacun a sorti une flûte (Mara) et une guitare (Reque) pour donner une jolie ambiance.
 +
Les gens écoutent, c'est posé et calme. Jean pose un genou sur une caisse et s'apprête à dire quelque chose, puis déclare "pour ceux qui le souhaitent, vous êtes maintenant invités à danser ! Car que serait un anniversaire sans une bonne danse ?"
 +
Je suis gêné. Je ne sais pas danser.
 +
 +
Popote commence à danser avec Jasper.
 +
 +
L'homme-loup revient.
 +
 +
Eva s'approche de Jaïpur et lui propose une danse avec noblesse. Il est gêné mais finit par accepter. Je sirote mon verre, en regardant qui ose danser.
 +
Jean, ne manquant pas de toupet, va proposer une danse à Jack Baltazar. Je crache un peu de ma boisson. Jean insiste, donc le loup finit par accepter.
 +
Hectoria propose poliment à Tora de danser, elle accepte.
 +
Alya parle avec Alexis.
 +
Je finis mon verre. L'officière de communication vient vers moi. Elle me propose une danse. Je suis gêné, mais finis par accepter. Marc m'avait expliqué les grandes lignes mais sans me faire danser. Elle m'explique.
 +
Je finis par trouver ça intuitif et réussis à suivre ses pas. On danse pendant quelques minutes. Je croise le regard d'Alexis, qui est indescriptible. Après un nouveau tour, je lui vois le même regard.
 +
Personne n'ose proposer de danse avec Hypéria. Puis les partenaires changent. Hectoria fait une révérence à Tora avant de se diriger vers Jastar. Tora regarde autour d'elle. Ma cavalière me fait une révérence avant de s'écarter. Je vois alors Tora se proposer à Hypéria, qui pourtant était assise avec un gobelet. Hypéria hésite, puis finit par se lever et accepter.
 +
Quelqu'un tousse à côté de moi. Je vois Alexis. Qui regarde le sol, sans me regarder. Je demande s'il sait danser. Il grogne. Il lève sa main, gêné, sans me regarder. Je fais des yeux ronds, et rougis. dans le doute, je pointe vers moi, et il acquiesce. Je finis par prendre sa main avec gêne.
 +
On se retrouve face à face. Les oreilles d'Alexis sont rabattues, il rougit un peu. J'essaie de lui montrer comment faire. On est crispés tous les deux.
 +
Je regarde par dessus son épaule. Il serre les dents, joues rosies.
 +
On danse ainsi, c'est très calme, mignon, posé. Puis je m'empierge dans les pieds d'Alexis.
 +
On tombe tous les deux. Il y a un petit cri. Je tombe sur Alexis. Il a lâché un ("mi)auo" de souffle étouffé.
 +
Je me relève précipitamment en lançant "désolé, désolé" en lui tendant une main. Il se tenait la bouche de ses mains. Je lui propose de reprendre la danse.
 +
Il évite énormément mon regard. Je suis rouge pivoine, et je regarde qui danse avec qui, sans faire attention. Mon cœur palpite sans comprendre.
 +
Hypéria et Tora continuent de danser ensemble malgré les changements. Puis enfin, elles se séparents. Alya danse avec Eva.
 +
Popote avec Jastar, Hectoria avec Jasper.
 +
Alexis est rouge pivoine. Il finit par dire "je suis désolé". "Hein ? Pourquoi ?"
 +
"J'ai pas pu faire de cadeau pour ton anniversaire ?"
 +
Il aurait vraiment voulu me faire un cadeau. Je suis gêné.
 +
(il ne parle pas très fort)
 +
Je dis que déjà tout ça c'est un énorme cadeau. Il dit que c'est gentil, mais que c'est pas grand chose, qu'ils étaient tous très contents. Lui aussi, mais tous.
 +
Je continue de rougir.
 +
Je ne peux pas m'empêcher de repenser à la fois où il a posé sa main sur ma main. J'ai alors le souffle court. Je croise le regard d'Alexis, gentil, avant de fuir son regard. Je suis toujours plus pivoine.
 +
Je vois qu'on était les deux derniers à danser. Certains nous regardent.
 +
Reque et Mara échange un petit sourire avant de remettre de la musique. Douce.
 +
Je murmure "C'est moi où on est les derniers à danser ?" entre mes dents. Alexis dit "peut-être" et ralentit. En réponse, Hypéria se lève et propose à Jasper de danser. Cette dernière, surprise, accepte. Jean et Eva viennent aussi danser, ils semblent avoir une grande complicité. Jaïpur et Julie dansent ensemble. C'est un moment confus dans ma tête. Mon attention ne reste pas longtemps dessus.
 +
je finis par dire "tu aimes danser ?". Il ne sait pas, mais déclare qu'il veut bien qu'on continue. Rosen propose une danse à l'homme loup, qui refuse cette fois. Mais l'officière de comm se propose à sa place.
 +
Reque et Mara jouent avec une certaine maîtrise sur leurs caisses.
 +
L'homme loup est reparti sans que je ne m'en rende compte. Je l'aurais noté si je n'avais pas croisé le regard d'Alexis, qu'il n'a pas réussi à maintenir. Il regarde un point imaginaire. Ses cheveux violets oscillent au rythme de nos pas, son oreille est encore retournée. Je fixe mon regard sur celle-ci. Je n'y touche pas, y toucher me gêne. Alexis est très attentif à ne pas m'observer.
 +
L'oreille est toujours retournée, je regarde sur ma droite. Je jurerais qu'Alexis en profite pour me fixer. Je suis rouge. Je finis par lancer "C'est à cause de la journée là haut où il fait particulièrement chaud ici ?"
 +
Alexis répond "oui, il fait chaud et c'est difficile de respirer ici, je suis d'accord".
 +
"Tu as du mal à respirer ? Tu as besoin de faire une pause ?"
 +
"non, je... ça va aller."
 +
Je demande s'il me permet. Je lui remets son oreille. Il se crispe, ses oreilles se rabattent. Il me fait un regard soumis. Je ne sais pas trop pourquoi mais je ressens beaucoup de bonheur.
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Je suis distrait par des papillons dans mon estomac. la queue d'Alexis fouette l'air derrière lui.
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Malgré le bruit du vent, il ... est possible qu'il soit en train de ronronner. Mais je ne suis pas sûr de bien entendre, c'est pas très fort. Je me rapproche un poil doucement, et je distingue alors que c'est vraiment un ronronnement. Il a fait un regard de profond désespoir et une profonde incompréhension. Mais rien de décourageant ou d'inquiétant. Je finis par murmurer "ça va ?" il répond oui d'une toute petite voix. Puis il approche une main de mon oreille, pour me remettre une mèche en place. Il ne regarde qu'elle puis ailleurs ensuite.
 +
Je tilte bien après ce qu'il a fait.
 +
Je ne comprends pas pourquoi ça me rend aussi heureux.
 +
 +
On danse, le monde semble s'effacer autour de nous. Plus vraiment de caisse et des gens, juste les teintes pastel maronées étalées toutes autour de nous. La queue d'Alexis fouette l'air. Ses oreilles sont dressées vers l'avant. Son regard est perdu dans le mien, et parfois je ne parviens pas à m'en décrocher, comme s'il y avait quelque chose de magnétique, inassouvissable. Nos mouvements n'existent même plus vraiment, tout est hypnotique, comme si le temps n'existe plus. Comme si l'on était tous les deux complètement ailleurs. Je ne comprends même pas d'où viennent les sons de musique. Je ne me pose même plus la question. Je ne suis plus vraiment conscient de moi, il n'y a qu'Alexis. Et cette mélodie autour de nous, qui nous enveloppe et nous porte. Je ne le lâche plus du regard depuis plus d'une minute. Je peux détailler les iris violettes d'Alexis, je vois mon reflet dans ses yeux.
 +
Le temps continue de s'effacer, comme s'il n'avait jamais existé. Juste la musique... et Alexis. Sa queue voletant au rythme des pas lents de notre danse.
 +
Puis la musique s'éteint. On est ramenés dans cette pièce pleine de caisse. On se tient, immobiles, respiration haletante qui est la mienne, yeux dans les yeux. Mes pieds douloureux d'avoir piétiné aussi longtemps. Immobilisme.
 +
La réalité revient, les gens discutent. Reque et Mara qui descendent de leurs caisses respectives. Alexis secoue la tête, un peu perdu. Il s'écarte légèrement. Je m'incline pour salue en cachant ma gêne (j'ai failli faire un baise-main), auquel Alexis fait un signe de tête avant de partir d'un air crispé. Il sort par la grande porte.
 +
Je me suis relevé, pas jusqu'au bout. Une main se pose sur mon épaule. Je sursaute.
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C'est Alya.
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J'ai écarquillé les yeux. Elle a un gentil sourire, très doux. "Hein, euh... Oui ?".
 +
Elle répond "non, rien". Mais elle a un gentil sourire.
 +
Je la regarde avec suspicion. Puis j'entends un bruit de quelqu'un qui tape avec une cuillère sur qqch. La capitaine Tora déclare alors "Bien, merci pour ces festivités, encore un bon anniversaire Célestin, nous allons désormais rejoindre nos quartiers, [...] longue journée demain, remerciements à tous ceux qui ont aidé, je vous souhaite tous une bonne soirée."
 +
Ma sœur me prend par le dos et m'accompagne vers la sortie. Je souhaite bonne soirée à tous ceux qui me croisent et ajoute un merci.
 +
On monte avec Alya les marches. On reste en silence.
 +
Elle s'arrête à la porte et dis "bon, ben écoute... bonne soirée, petit frère ?".
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Je réponds d'un air absent : "Hein ? Euh... bonne soirée, grande sœur. Merci encore pour tout !"
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Eva et Jean remontent, Jasper aussi. Elle me souhaite bonne nuit, je fais de même en la remerciant.
 +
 +
Je reste quelques instants devant la porte. Je suis un peu plus rouge, je ne sais pas pourquoi. Je suis un bouillon d'émotions, mais pas de pensées construites. Je finis par secouer la tête. Puis toque avant d'entrer. (je me sens con d'avoir toqué à ma propre chambre). Au bout de 20 secondes, je vois Alexis qui remonte dans le lit du haut.
 +
Il était en caleçon et débardeur.
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Je demande s'il est sûr de vouloir dormir en haut. Il se recroqueville, mais aucune réponse ne vient.
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"Mais... tu préfères pas dormir en bas ? Je croyais que c'était en bas, ton lit préféré ?"
 +
Il ne répond pas, et reste recroquevillé.
 +
Face à son absence de réponse, je me couche sur le matelas du sol. Je me relève, puis vais éteindre la lumière avant de me recoucher sur le matelas du sol.
 +
Je suis inquiet des ses noms réponses, et un bouillon d'émotions. Ma seule pensée construite est "pourquoi il ne répond pas ? Et pourquoi il ne prend pas le matelas du bas alors que c'est son tour et son préféré ?" D'autant plus que j'aime mieux celui du haut, moi.
 +
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Je finis par lâcher un "merci pour ce soir", à voix haute.
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J'entends un petit murmure en réponse mais ne comprends pas ce qui est dit.
 +
Je reste à regarder le plafond.
 +
Je ne suis que questions sans réponses, et c'est sur cela que je m'endors, mon cœur ayant cessé de battre la chamade, mes joues cessé de rougir, mon souffle ayant trouvé la sérénité du sommeil.
 +
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=== Épisode 15 : Le retour de la bagarre du destin ===
+
==> Tiquer que c'est comme mon rêve prémonitoire ! (Note : je ne sais plus de quoi ça parle)
 +
+ Faire bataille d'oreillers avec Alexis. Ça manque trop à Célestin de jouer avec.
 +
NOTE : prochain moment en tête à tête avec Alexis, je lui saute dessus pour lui refaire un câlin de remerciements ! (pour la retrouvaille de ma sœur)

Version du 27 novembre 2022 à 12:46

JDR en cours de rédaction

Le contenu pourrait être amené à se compléter jusqu'à achèvement du jeu de rôle.

Saison 1

Épisode 1 : Bandeau et fromage

Après avoir travaillé au champ en ce samedi matin, Célestin se promène en pleine forêt pour se dégourdir les jambes. Dégustant son pain et son fromage, il est soudain surpris par un hybride-chat du nom d'Alexis qui lui déboule dessus. Ce dernier fuit à l'instant un sanglier, et plus largement erre depuis l'attaque du convoi de carvanes survenue deux jours plus tôt. Suppliant pour un peu de nourriture et le couvert, ce dernier revient avec Célestin au village de Renardchat où loge le jeune paysan avec sa mère.

Comme personne n'a jamais vu le moindre hybride et encore moins de personne aux cheveux violets dans les parages, Alexis dissimule comme il peut ses attributs différents derrière un bandeau improvisé et derrière ses vêtements, à la demande expresse de Célestin. Suite à accident, la mère de ce dernier puis dès le lendemain les enfants du village finissent par découvrir les traits hybrides du réfugié, ce qui ne semble pas plus poser problème que cela.

Épisode 2 : Départ et Trucmuche

Le lendemain, après que les deux garçons aient aidé un peu au champs, la mère de Célestin le convainc d'accompagner Alexis vers un convoi pour Administria. Les deux jeunes garçons partent en direction de Trucmuche, où se trouve la tante de Célestin. L'objectif est d'y faire une halte avant de se diriger vers Brout, où l'enfant chat pourra se joindre à une caravane en direction de la capitale, son objectif initial. Arrivés à Trucmuche, Alexis fait donc la rencontre de la tante de Célestin, de son oncle boucher et de leurs enfants.

Épisode 3 : Rencontres et… attaque ?

Après une nuit de sommeil qui nous conduit à lundi, la tante de Célestin leur conseille d'aller demander à Roger, un habitant local, les prix des convois partant de Brout vers la capitale, ainsi que de quémander à la mairie un emploi court leur permettant de financer la place d'Alexis dans le convoi.

Célestin et Alexis font alors la rencontre de la mairesse Amalia, dont l'adjoint qu'ils ne rencontreront pas est le mari. La mairesse leur confie la mission d'aller rénover une vieille grange qui fuit au niveau du toit, occasionnant des pertes non négligeables, mais que personne n'a eu le temps de réparer depuis plusieurs années. Le travail en question épuise vite Alexis qui malgré sa souplesse n'a pas une endurance très grande. Célestin achève en revanche la besogne pour deux à une vitesse qui impressionne la mairesse. Le travail qui devait prendre quelques jours n'en aura pris qu'un seul au final.

Comme le convoi ne part que le jeudi et que la grange est réparée lundi soir, Célestin propose de participer à d'autres travaux. Son salaire doit lui être remis le lendemain, mais il obtient tout de même une petite avance sur une part de la somme.

Durant la nuit, le village est attaqué et une partie des bâtiments, dont la grange tout juste rénovée, sont enflammés. Cela oblige tous les habitants à fuir. La mairesse Amalia reste en compagnie de plusieurs gardes pour défendre le village, tandis que la majorité du village fuit vers Brout, guidés par Jasper Delerte, capitaine de la garde de Truc-muche. Ils courent ainsi durant quatre heures, ligués par cette dernière.

À Brout, une ville aux épaisses palissades de bois, la tambourinante insistance de Jasper conduit à ce que les habitants de Trucmuche sont accueillis durant la nuit. Cela semble reposer sur un réglement bien huilé, puisque Alexis, Célestin et sa famille sont logés presque immédiatement par une vieille dame nommée Brigitte.

Épisode 4 : Brout, la ville de passage

Le lendemain aux aurores, Célestin se lève et participe à l'arrivée de la boitillante Mairesse Amalia dans la ville de Brout. Une fois arrivé à l’infirmerie dans la caserne militaire impressionnante de Brout, la Mairesse apprend alors que son mari et adjoint est décédé. La mairesse, ne pouvant finalement payer Célestin, lui demande ce qu'il compte faire de sa vie. Devant la réponse vague de Célestin, elle décide de lui léguer son épée, avant de d'annoncer être heureuse que son mari ne l'ait pas vue ainsi par ce que cela l'aurait inquiété, et de lâcher un dernier souffle.

L'arme a un pommeau travaillé couleur étain, que Célestin pense être de l'or. La base de la lame est en forme de losange. Le métal de la lame est métallisé, mais selon l'éclairage elle semble par endroits transparente et irisée.

Célestin, stupéfait et plutôt choqué, s'installe dehors et finit par se retrouver en compagnie de Jasper, qui lui rapporte le fourreau de la lame. Ensuite, ces derniers parlent d'Amalia non sans émotion. Jasper finit par proposer au jeune enfant de lui enseigner le maniement des armes et lui offre de les intégrer lui et Alexis au convoi vers la capitale qu'elle compte mener afin d'alerter les gens hauts placés de ces attaques dont personne n'a compris la cause. Célestin pense alors qu'elle fait cela en rétribution du salaire de la réparation de la grange qu'ils n'ont jamais pu toucher.

Épisode 5 : L'entraînement et un autre départ

Comme promis, Jasper donne à Célestin sa première leçon d'arme dans la cour arrière de la caserne. Alexis, qui avait accompagné ce dernier, se voit aussi recevoir la même proposition puis la même leçon. Après s'être exercés avec Jasper qui se montre étonnement pédagogue, cette dernière fait se battre les deux garçons.

Mamie Brigitte, dont ils apprendront par la suite qu'elle est ancienne vendeuse de fourreaux et faisait affaire avec feu le marchand d'armes d'en face, puisque les gens perdent plus leurs fourreaux que leurs épées, leurs donne de nouveaux vêtements plus renforcés.

Le lendemain, le convoi part aux aurores pour Administria. Les deux garçons retrouvent Jasper et le convoi part.

Le voyage dure 4 jours, durant lequel Jasper entraîne Célestin et que ce dernier découvre les paysages qui mènent à Administria.

Épisode 6 : Administria∕ La Citadelle

Au midi du 4e jour, on arrive à Administria qui aux yeux de Célestin ressemblait à une montagne, mais n'en est en fait pas une. Il se sent paumé de partout, par la ville, par les bâtiments, par le concept de pavé, par l'orientation sur les cartes. Jasper leur propose un endroit où la retrouver (la caserne en question) si jamais on ne peut pas dormir chez Alexis. Qui plus est, elle nous y donne Rdv le lendemain à la caserne ("dites que vous avez une information à ne donner qu'à moi, ça passera") pour aller ensemble à la cour.

Les deux garçons vont à la cité universitaire, où une secrétaire refait faire les papiers à Alexis (qui avait tout perdu dans son attaque). Heureusement pour lui, il obtient les clés de son logement. La secrétaire croit, parce qu'Alexis a tiré Célestin par la main, que les deux sont en couple. Célestin n'a pas compris cela.

Alexis repart donc avec une clef à grelot, et la secrétaire indique à Célestin où trouver les amphis où sa soeur Alia, en 4e année de magie, doit avoir cours. Ils se perdent en essayant de la trouver, une personne qui attendait son petit copain les dirige. Célestin entre dans l'amphi par erreur, le prof à tête de sauterelle les prend pour des retardataires d'une heure quarante et leur demande de nous asseoir. Sans rien comprendre, les deux jeunes de quatorze-quinze ans assistent à la fin du cours de magie des 4e années. Un certain BG nommé Jean (du style à tenir une rose dans la bouche) vient ensuite leur parler, ayant bien compris qu'ils n'ont pas l'âge requis pour être des 4e années. Il se fait interrompre par la sœur de Célestin, Alia, qui étrangement est censée être blonde mais est en fait rousse (Célestin ne comprend pas ! Magie). Elle leur présente son amie Eva, s'étonne de les voir. Célestin lui raconte leur épopée, et Alia les invite à manger (sachant qu'Alexis aussi avait proposé cela) et même leur propose de crécher chez elle si besoin.


Le quintuor va manger dans un restau nommé "Chez Morgane". Alia ne pouvant pas payer, elle demande si Eva peut le faire. Jean, dragouillant un peu, se propose de le faire. On apprend qu'Eva est plus riche que Jean, mais que ce dernier "a des principes" et aime se faire bien voir. Pour info, le coût du repas est de 12-20 PA. Pour info, je n'ai qu'une PA personnellement. On se quitte, ma sœur m'ayant laissé un papier pour savoir comment la retrouver. On va trouver la chambre d'Alexis, ce dernier se jette sur le lit dans sa chambre de 3m². On s'endort dans l'après-midi (sieste) et se réveille en "tas". Retour chez la sœur d'Alexis, avec qui on se rend chez Eva. Cette dernière a un papillon de compagnie (type bombyx/papillon de nuit gros comme une casserole/moth) + un plante qui bouge, ce qui est fascinant. Je leur présente mon épée, elle impressionne. Ce n'est apparemment pas du métal d'après leur expertise d'étudiants. Ma sœur me preopose de faire expertiser mon épée par le doyen de leur université. Ensuite, on discute magie, puis on retourne se coucher. (rappel : Alexis doit chercher son EdT le lendemain et je dois me rendre à la caserne). Je dors par terre.


Je découvre les croissants/pain au chocolat/pain au raisin. C'est délicieux. On obtient l'EdT et Alexis se rend compte que ses cours commencent en réalité lundi (ouf, on est mercredi AVANT). On se rend à la caserne, on ne peut y rentrer comme dans un moulin. Le rapport à la cour sera en fait le lendemain à 15h.

On flâne. On se promène dans Administria. Passé une enceinte, les sons sont coupés de l'extérieur. La ville monte en spiralant; avec des étages. Alexis ayant grand faim, on redescend. Je vois un bloc de pierres montant (un ascenseur magique), je ne comprends pas. On retrouve alors Alia.

Alia m'emmène (seuls) dans Administria, au bâtiment de l' "Académie de magie". À l'intérieur, de la lumière émane magiquement. (Note : Alia m'a expliqué pour la cloche sonore autour de la ville). Dedans, je n'entends pas mes pas sur le sol. On se retrouve dans un couloir sans porte. Le mur s'ouvre à un endroit sur une mini-pièce carrée (ascenseur). Je panique en me retrouvant enfermé dedans. Il n'y a ni porte ni échelle ! Le sol se met doucement à trembler. Puis c'est transparent avec vue sur les formes d'Administria. On change d'étage, je suis choqué de l'ascenseur (c'est malaisant). On arrive alors devant le doyen, mr Deméta.

Ce dernier fait apparaître des chaises qui s'avancent derrière nous, et nous fait nous asseoir. Je défais ma ceinture et pose la lame (dans son fourreau toujours) sur le bureau. Je tire enfin légèrement la lame pour qu'elle apparaisse. Mr Deméta dit que "c'est étrange", que cela lui échappe, qu'il est stupéfait. Il sait que je vais à la cour, et me parle alors du magicien de la cour (qui refuse de venir enseigner à l'université). Le doyen me conseille en disant qu'il est avec "Elle" (???) et me dit que ce Boris doit me voir. Je suis censé dire à ce dernier que je viens de sa part. Je lui demande de quelle matière est faite ma lame. Il n'arrive pas à le déterminer. Il me révèle que la magie est contre intuitive, qu'il faut parfois savoir se mettre à 2 dessus. Le cuir a tout au plus 500 ans, il y a apparemment plus de sortilèges non identifiables dessus. Ce n'est pas un sceau sur la garde, mais un blason.

On prend congé, et retournons à l'ascenseur. Il parait d'après ma sœur que c'est un honner d'avoir accès à la cour. Alia n'y a jamais été. Elle : l'Émissaire. Ma sœur donne plus d'explications que je rate parce que je suis mal à l'aise dans l'ascenseur. On va voir les 6 objets en vitrine en bas du bâtiment. Il y a : un triangle intangible, un livre fermé, l'hypercube, de la lumière dans une boite fermée, un rouleau, et le marteau à haut Potentiel. On retrouve les amis, on va manger. Ils me demandent des nouvelles. Tout le monde sait qui est ce Boris, sauf moi. Elle, c'est Hyper.

14h, moi et Alexis allons à la caserne. On est en léger retard. Jasper nous attendait. La montée est leeeente, on a mal aux pieds. Hâte que ça finisse. Devant le dernier 5e de la cité, il y a des balustrades, ça ne monte plus, et on a vu sur le plateau. Il y a des soldats et des jardins. Les soldats sont intimidants, ils ont des cailloux apparemment magiques sur leurs lances.


Épisode 7 : Le Palais et la prophétie

Jasper nous explique comment nous ternir dans le Palais, je préviens pour Boris (et ma sœur m'a prévenu aussi sur comment se tenir). Quand le soldat retire la lance, on entend un vrombissement, il y a apparemment une fermeture magique du palais. L'intérieur est blanc et cuivré, contrairement à la cité noire. On est escortés par 2 soldats à javeline jusqu'à une immense salle à colonnes striées blanches, qui sert d'antichambre. Il se trouve une arcade lumineuse en face de nous. On patiente. Annonce : "L'Émissaire Hyper va vous recevoir." Nouvelle pièce circulaire grande, de la taille d'un demi-amphi, qui part sur plusieurs centaines (?) de mètres de haut. La pièce est trop claire, la magie participe à sa luminosité. Sur le Trône, quelqu'un se tient : une femme de 20-25 ans se tourne vers nous, aux vêtements noirs et cheveux noirs, qui regarde quelqu'un qui lui chuchotte sur sa droite. L'homme en question est en toge blanche et dorée, muni d'un baton avec une grosse pierre.

On met pied à terre, Jasper se présente, la personne sait déjà pourquoi on est là. Puis on se présente à notre tour lorsqu'elle nous regarde. Jasper explique alors l'incendie du village et mentionne l'attaque du fourgon d'Alexis. Les attaquants avaient une armure rouge, sans blason. Alexis parle à son tour et déclare avoir vu l'armure, qui est d'un rouge plus vif que ceux d'ici ; il a aussi observé un insigne en forme de tête de dragon sur l'épaule, fait qui étonne la cour. Hyper parle alors à l'homme en toge au bâton (~50 ans), mais on ne l'entend pas. L'homme bugue alors en me dévisageant. Hyper revient, et nous parle pendant que l'homme continue de me fixer, puis Alexis. Je mentionne alors Boris, et Hyperia sollicite que nous restions quelques heures.

Nous sommes alors menés dans l'Antichambre, où Jasper se demande si elle doit nous engueuler. On entre dans un grand ascenseur, je stresse. Ce dernier monte et l'on se retrouve dans un dédale de couloirs puis un balcon. Immédiatement, Alexis est emmené ailleurs, aussi je discute avec Jasper. Ensuite, cette dernière est appelée. J'attends alors une heure seul, je me demande combien de temps cela va encore durer. En attendant, je m'entraîne à l'épée puis je contemple la ville. Vient enfin mon tour, on m'ammène au magicien.

On monte 20 m d'escaliers, puis le garde s'en va. La porte s'ouvre par magie (3 doigts suffisent pour l'ouvrir). Pièce blanche (bureau) : objets ésotériques, cristaux volants, alambics, sphère armillaire. Je remets l'épée au magicien (c'est le même qu'avant, c'est lui Boris), il porte un regard intense à cette dernière. Il me demande alors d'où je viens. Il connait le blason de cette épée : c'est celui des premiers magiciens. J'apprends alors que notre monde s'appelle Axelor. Boris galère à sortir l'épée de son fourreau (moi ça va), donc je le fais pour lui. Il fait des tests avec le bâton, qui provoque un son strident, fait tourner le cristal volant, et alors un des micro-cristaux se barre violemment.

"Mystérieux", déclare-t-il, "Malheureusement je ne le connais que trop bien". Il paraît qu'elle fait partie des légendes fondatrices. Elle ne peut être récupérée que par quelqu'un qui ne souhaite pas l'obtenir. La protection magique autour du blason est maximal. Boris a alors un sourire avenant et déclare devoir parler avec Hyper. Je retourne alors au balcon avec les deux autres.

Deux gardes arrivent et moi ET Alexis Seuls sommes convoqués. On monte des escaliers, un ascenseur, et arrivons dans une pièce circulaire silencieuse, avec un poil de vent, un escalier en colimaçon et de la lumière en haut ainsi qu'un puit en contrebas. Montant, nous nous retrouvons sur un belvédaire qui surplombe toute la cité. Hyper est ici, Boris aussi. Les gardes nous laisent sur ce soleil couchant qui se trouve derrière Hyperia, magnifique.

Je veux m'agenouiller, et alors Hyper commence une tirade : "On dit de ces montagnes qu'il s'agit de dragons endormis."

Boris reprend : "Ils seraient morts dans leur sommeil, après avoir consumé toutes les âmes de la région. Depuis, nous avons construit cette cité"

Hyperia : "Il existe une prophétie : 2 jeunes personnes qui un jour viendraient se présenter à leur porte et amèneraient des événements sans précédents."

Boris pense qu'il s'agit de nous. On y parle en effet d'un jeune hybride aux cheveux violets ainsi que le porteur d'une épée oubliée. Hyper nous ordonne de rester au chateau jusqu'à nouvel ordre. Face à mon incompréhension et ma demande, elle affirme que ma mère sera prévenue. Je demande alors ce qu'est un prophétie, et apprends qu'il s'agit de textes prémonitoires (?). Boris nous promet d'avoir des cours, ici (pour Alexis surtout). L'hybride aurait donc été attaqué pour ses caractéristiques (cheveux violets). On va me former au combat.

QUESTION : COMMENT ALEXIS S'EST TIRÉ D'AFFAIRE AVEC L'ATTAQUE DU CONVOI ? SES ATTAQUANTS ÉTAIENT-ILS DES BRELS ?

Nos poursuivants : la confrérie (des Konars) de Droath. Mais on ne peut en parler, pas sans audience privée. On est menés à nos quartiers.

Épisode 8 : Vie au chateau

Dans notre chambre, un seul lit double en baldaquin en bois massif. La pièce n'a aucune fenêtre, mais des carreaux magiques blancs (on peut faire traverser la main) qui produisent une lumière blanche. C'est très éclairé. Se trouve aussi une salle de bain avec une grande baignoire pour deux. Enfin, une petite pièce annexe contient une mini-bibliothèque. J'y trouve un roman.

On discute sur le lit, lumière réglable par dalle/réglet. Chambellan (Marc) apporte repas et nous apprend que Jasper est repartie. On mange des carottes rapées avec du citron et du poulet. C'est super bon. Je vais aux toilettes, puis Alexis m'y indique comment prendre un bain. Je découvre ce qu'est un cube de savon, ainsi que l'eau chaude ! Alexis m'explique comment gérer les deux. Il s'occupe de mon dos.

S'ensuit une bataille d'eau, puis une bataille tout court. Alexis demande enfin une trève, mais je comprends "Crève". Donc je crie avant de lui sauter dessus. Un garde arrive en panique. Mais tout allait bien. Alexis se retrouve gêné et troublé.

On discute après avoir nettoyé, de la vie de cet hybride : Mustiboui, les bateaux), et Alexis se tait, étrangement silencieux. Et enfin on s'endort, toujours en serviettes.

Au réveil, je demande des vêtements de rechange (je n'avais pas prévu de rester des jours), on m'annonce qu'on va en demander à "Qui de droit" (quel drôle de nom"). Je demande à m'entraîner, ou, au pire, à prendre l'air ? Je découvre au petit déjeuner les fraises des bois, c'est délicieux. On m'organise une audience, et j'apprends alors que "Qui de droit" est un nom pour Hyperia. Je la rencontre alors dans un bureau. Elle me demande ce que je veux.

Pour apprendre l'étiquette, je dois voir avec le Chambellan Marc. Pour l'entraînement, elle va s'en occuper elle-même : 30' par jour. Elle me demande de ne pas utiliser mon arme sans elle. Pour le reste, quelqu'un peut bien s'occuper de moi pour compléter l'entraînement. Je mentionne Jasper, puis ma mère et ma sœur. Enfin, je retourne à la chambre.

Alexis discute vêtements avec moi (j'y connais rien), puis je demande à un garde un bouquin sur la magie. On me prête "livre de magie" de A. Odinson. Tout le monde peut en comprendre les bases, parait-il. Le bouquin parle des lois de compositions, et de Lavoisier. Je me demande ce que je dois faire si je veux pratiquer la magie.

Un garde m'emmène à l'entrainement, dans une salle blanche. Je m'échauffe seul et m'entraîne pendant les 30' d'attente. Puis Hyper arrive. Je me fais doucement LAMINER, souriceau face à une tigresse. Je finis au sol humilié.

Les combats sont de plus en plus douloureux. Une humiliation sympathique "qui sera semi-quotidienne", me promet-elle avant de quitter la pièce. J'ai mal partout (j'ai reçu des coups au crâne avec le fourreau de son épée et partout aussi). De retour, je tombe sur le lit.


Plusieurs jours plus tard, je demande à revoir Boris, on m'arrange un rdv à 17h. Marc me donne avant 10' de leçons d'étiquette. J'y apprends à savoir quand je peux parler, à savoir quand on me regarde. S'ensuit des discussions avec Alexis sur sa lecture. Il semble s'ennuyer comme un rat mort, le pauvre.

On toque, pour m'annoncer que Borisadium Enteriatem, Archimaître peut me recevoir. Alexis, délaissant ses bouquins, décide de m'accompagner. Le garde qui m'accompagne à, contrairement aux autres, une armure noire. Son épée est formée d'une lame et d'une gardes toutes deux enchassées par un grand cristal qui les relie. On se rend quelque part, endroit plus chaud que d'habitude, à l'intérieur d'une pièce torique. Boris y travaille sur un établi (en faisant du bruit), et la pénombre se trouve partout où il ne travaille pas. Ici aussi, des objets hétéroclytes partout. J'avance vers lui dans son dos. Il se retourne, il travaillait sur un bâton brisé... ou un assemblage ? Une lance peut-être ? Qui lévite en tout cas, avec un cristal, au manche cuivré.

Je demande ce qui me reste sur le cœur : pourquoi rester si le message est déjà délivré ? La prophétie va-t-elle plus loin ? Et contre quel danger je dois me défendre ? Combien de temps on doit rester ? Dois-je aussi apprendre à me battre avec (ou contre) la magie ?

La réponse de Boris : La prophétie ne dit pas à proprement parlé qu'on est en danger. Elle parle juste du porteur de mon épée et de la personne violette. Et qu'on est liés à l'avenir de la nation. Mais nous ne sommes malheureusement pas les seuls au courant, la confrérie de Droath le sait aussi. On est en effet liés à l'éveil des dragons (mal), ce qui détruirait Axelor et occasionnerait de nombreuses morts. Chose que veulent provoquer les membres de la confrérie. Boris et Hyper ont choisi de nous protéger, quitte à limiter nos libertés. Aussi, il ne sait pas exactement si on doit vraiment rester. Hyperia pense que si l'on apprend à nous défendre nous-même, on pourra effectuer des missions dehors. Les dangers sont les hommes (ou autres). L'idéal serait que l'on ait une protection magique. Quant à ma priorité, elle est de me défendre physiquement. Les mages sont plus puissants, et la magie est complexe et dangereuse. Il aurait fallu ma vie pour la maîtriser, c'est un peu tard pour commencer. Elle est un animal sauvage à respecter, mais qui peut se retourner. Je risque de mourir ou d'être mis KO si je fais n'importe quoi. Face à un magicien, il vaut mieux fuir.

Si on veut sortir, Alexis doit aussi se défendre. Quant à l'âge de la prophétie, elle égale l'âge du fourreau de l'épée. J'apprends alors que si l'autre prof était si fixé sur cette épée, c'était à cause de son sortilège. Boris me dit que "ce cher Deméta" a eu la seule réaction qu'il pouvait avoir. Il m'explique : "ce que vous devez comprendre, Célestin, c'est que certaines personnes veulent prendre votre épée par curiosité, et que d'autres la voudront [ardemment] pour s'en servir".

Ainsi, certains voudront m'utiliser pas par magie (l'épée est trop protégée) ni par menace des proches, mais trouveront un moyen de le faire. Boris dit qu'il ne peut pas étudier cette épée, parce qu'il l'aime trop, qu'il est trop curieux.

Fin de cette discussion. On retourne dans la chambre.

Alexis est plongé dans ses pensées, je lui propose alors de prendre un bain. Il accepte, le bruit de l'eau permet de discuter à moindre risque, ce qu'on fait. Alexis pense que Boris ne nous a pas tout dit. On parle de ce qu'en diraient nos parents en apprenant où l'on est. DANS MA TÊTE, JE ME DEMANDE CE QUI SE PASSE SI JE PRÊTE MON ÉPÉE À ALEXIS. OU AU PIRE SI JE LA TIENS AVEC LUI). Je souffle sur une bulle, Alexis me répond par une giclette d'eau. On se savonne, puis face à mes douleurs de combat Alexis me propose un massage, que j'accepte avec grand plaisir. Je fonds alors dans l'eau. Puis, par faim, je sors, Alexis me suit. On mange (en serviette, on a la flemme et trop faim). Pendant le repas, je joue avec le grelot de la clé du crous, cela fait réagir Alexis. Il me l'arrache des mains tout sourire. Je suis étonné. Quand je la secoue, ses oreilles et sa queue bougent. Au fur et à mesure, ça le rend tendu, il cherche vraiment à l'attraper à chaque fois. Commence un jeu de réflexes. Je me lève, on va régler ça. Il finit par m'attraper le poignet quand j'éloigne la clé. Un "mrou" lui échappe. Il affiche alors une expression entre frustrée et joueuse. Tentant encore de m'attraper, il me fait tomber, je lâche la clef. Alexis m'atterrit littéralement dessus, pupilles fortement dilatées, avec la clé entre ses deux mains. Puis il se lève, j'ai le souffle court. Je cherche à lui rattraper la clé, je lui tiens la main pour le maintenir à proximité. Il tente de me faire tomber sur le lit pour m'empêcher d'attraper la clé, je lui tire la main pour qu'il ne s'enfuie pas. Je tente de la récupérer une fois encore, c'est là qu'il me mordille l'oreille. Je reste surpris. Il dit qu'il a gagné après avoir gardé la clé. Reprenant mes esprits, je me défaits de son emprise, lui saute dessus, tombe dessus, tend la main vers la clé au moment où l'on toque à la porte ... et où ma serviette a glissé. Sous mon poids, Alexis a laissé échapper un miaulement de surprise (c'est la première fois).

Je me retrouve tête sur son torse, me relève un peu, tend la main et récupère victorieusement l'objet convoité dans un cri de victoire. Je vois alors un Alexis rouge qui regarde ailleurs. Un silence s'ensuit à l'instant même où la porte s'ouvre. Le garde et le Chambellan nous surprennent dans cet état, et sont troublés avant de s'excuser et de fermer la porte. Je me relève et m'excuse envers Alexis. C'est là que je vois la serviette au sol et que je deviens à mon tour rouge pivoine. Gêné, je retourne la prendre, l'enfile, et essaie d'aider le garçon à se relever mais il le fait sans moi.

Je vais ouvrir la porte, le Chambellant patientait pour venir déposer un plat. Il me révèle qu'il avait vraiment cru à une attaque.

Épisode 9 : La routine et l'ennui

Ça fait 3 semaines qu'on est enfermés. C'est long... Je n'ai toujours pas revu ma sœur. Je suis fatigué de mes journées, et j'ai même plus l'occasion de vraiment interragir avec Alexis. Mes journées se ressemblent toutes : épée avec le maître d'arme, puis Jasper Delertes parfois (qui a rejoint la cour sur demande d'Hyper). Le chambellan est sympa, mais toujours pas de réponse sur le fait de pouvoir sortir. Enfin, je n'ai que très peu revu Boris.

Je suis agacé, je réfléchis moins, suis maladroit dans mes combats. Je pense que je vais poser directement la question à Hyper, sans quoi je vair finir par envisager de sortir en douce, il en va de mon bien-être.

À ce moment, je me fais défoncer en combat. Manquait plus que cela. "Vous êtes distrait, jeune Célestin", dixit Hyperia. "En combat, vous n'auriez pas le loisir ..."

Je lui rétorque qu'en combat au moins, je me sentirais ... vivant.

"Votre famille vous manque-t-elle ?" J'acquiesce.

Elle me fait alors un coup bas et m'attaque. S'ensuit un combat stylé et violent, empli de coups bas de sa part. Un flash de lumière, mon épée a bougé trop vite, des morceaux de cuir éclatés sur mon épée et la sienne. D'autres volent à travers la pièce. Je découvre alors un morceau de son épée à travers le trou dans son fourreau, cette dernière a une lumière blanche. La mienne est irisée. L'entraînement s'arrête alors.

" Je ferai en sorte que votre sœur passe au palais", dit-elle avant de se barrer.

Mes oreilles bourdonnent. Quand l'épée cesse de luire, le bourdonnement cesse. Jasper, qui regardait tout, a renversé son thé. Elle m'aide à me relever. Je récupère les morceaux de mon fourreau d'épée pêté et un morceau de celui d'Hyperia, curieux.

Je demande comment réparer cela. Un serviteur vient ramasser les morceaux, je lui rend celui que j'avais pris aussi. Je reviens dans ma chambre, pose l'épée et me couche sur le lit. On discute avec Alexis ; il est fatigué et s'ennuie comme moi. Je propose de jouer, on fait alors un morpion. Mais on s'ennuie quand même. Il appelle le chambellan pour demander des activités. On nous propose de privatiser un espace vert au souterrain.

Nous y descendons. Arbres, ruisseau, sentier ; je suis heureux. Je viens toucher Alexis en lui disant qu'il est le loup, qui est piqué au vif. On joue, il me touche. Alexis grimpe dans un arbre, je vais à sa suite ; il saute du haut de l'arbre pour atteindre le voisin, mais tombe dans un buisson. Le raté est joli. Nous courrons, puis il recommence à monter dans un arbre à l'autre bout du jardin, et échoue, je lui saute donc dessus, puis je cours. Puis il me saute dessus par surprise à un moment. Il récupère la baie tombée sur moi et se barre. Quand sa queue passe devant, je l'attrape en disant touché : il laisse échapper un cri, et c'est la fin du jeu. Il mange la moitié de la baie, une cerâse, et me tend l'autre. Contrairement à mes craintes, il n'en profite pas pour me prendre en traître. Je lui demande si je ne lui ai pas fait mal.

Nous observons la nature, puis retournons à la chambre. Je me sens mieux. Il y a toujours des douleurs physiques mais c'est déjà une victoire. Je dors à cause des douleurs.

Épisode 10 : Encore un samedi

Alors que je dors, je suis réveillé soudainement par Marc le majordome qui n'avait pas osé me déranger plus tôt et m'annonce qu'il est midi cinq et que je suis en retard pour mon entraînement. Tandis que je m'habille prestement, Alexis dort n'importe comment − en pyjama, qu'il a depuis quelques temps.

Je choppe une miche de pain et mon épée, et file à l'entraînement. J'arrive dans la salle, un garde m'ayant rejoint en route. Le maître d'arme, que j'ai déjà rencontré (en élipse), au long manteau gris avec des lignes beiges épaisses, se tient de dos. Bien bâti, il est plus grand qu'Hyperia. « Vous êtes en retard d'une minute », annonce-t-il de sa forte voix théatrale avant de jeter son manteau à terre et de me sauter dessus poings en avant. Aujourd'hui, entraînement sans épée. Je me prends un coup de poing dans l'épaule. « Je suis sincèrement désolé, maître. » J'essaie d'esquiver, je m'en sors à peu près pas mal. Puis, je reçois un coup dans l'estomac et me retrouve plié. Il me demande comment ça s'est passé avec Hyperia. Je raconte en reprenant mon souffle. Il me relève. « Et donc ? » Il me demande ce que j'ai tiré de tout cela. Ma réponse : « Que la frustration ne m'aide pas et pourra être ma plus grande traîtrise. »

La leçon du jour : lors d'un corps il vaut mieux esquiver plutôt que parer. Il me rappelle que demain, c'est repos ; j'ai des bleus et il le voit.

Je retrouve ensuite Alexis a notre chambre, qui est en peignoir sur le lit avec un livre à la main. Il me voit exténué et m'apporte donc de l'eau. Il a demandé des livres de magies pour moi, ça a l'air trop technique hormis l'un qui est une bonne introduction : je le lirai. Je propose à Alexis de retourner à la verdure. Arrive alors le chambellan amenant le repas. Ce dernier me propose un massage via les guérisseuses, et m'annonce que ma sœur est convoquée demain. Nous mangeons et discutons des familles de chacun et des figurines d'Alexis. Il a une figurine de Boris, qui ne lui ressemble pas. Revient alors le chambellan avec des éclairs au chocolat ; une tuerie qui m'arrache des larmes d'émotion.

Je demande du bois et un couteau, visant à sculpter des choses.

Je vais me faire masser. Marc m'emmene à l'ascenseur. Je suis mené dans un endroit blanc nacré, doté de fausses fenêtres dont la lumière fausse paraît pourtant beaucoup plus naturelle qu'ailleurs. Je croise Hypéria dans le couloir ; je m'incline, elle passe après m'avoir salué.

Une jeune fille maquillée, cheveux longs attachées en tresses, et vêtue de blanc, arrive, me salue, me demande si c'est ma première fois, et m'explique comment ça va se passer. Marc s'en va, la guérisseuse me saisit par les épaules, ce qui me crispe, puis je me sens instantanément détendu. Elle me guide, me faisant traverser des portes de couloir semi-transparentes ; elle m'amène dans une salle où se trouve une sorte de lit, me dit où poser mes vêtements. Lorsqu'elle aperçoit mes bleus, elle annonce qu'elle va avoir du travail. Elle explique qu'il s'agit d'un massage et d'une guérison. J'indique les priorités pour la guérison, a savoir les bras et les côtes ; elle commence à masser, je me sens tout chose, ça fait du bien, puis je m'endors. [La jeune fille se fera reprendre pour avoir endormi directement Célestin, par ce que quand même, même si c'était profond, enfin fallait doser plus délicatement]

Épisode 11 : Magie, retrouvailles et pertes

Magie

Je me réveille dans ma chambre, tout est éteint, Alexis respire en dormant, dans la pénombre. La dernière chose dont je me souviens, c'est de me souvenir qu'on m'ait dit « vous voulez bien vous retourner un peu ». Je suis en pantalon et haut, je n'ai aucune idée du temps qui s'est écoulé, j'ai l'impression d'avoir bien dormi ; je ne suis PAS fatigué et je n'ai aucune courbature pour la première fois. Mon corps irradie le fait d'être bien. Je me lève ; mon corps n'a jamais été aussi souple. Je vais à la salle de bains ; j'essaie de distinguer mes bleus ; ils ont disparus. La corne de mes mains et les ampoules aussi.

Je demande l'heure au garde dehors. Il est entre 5h et 5h30 du matin. Je me souviens alors être revenu a pied. Le garde me propose de faire quérir Marc. Il vient et nous parlons, en pleine nuit. J'ignore quoi faire ; on se rend a un balcon après que j'ai demandé a voir les étoiles. Le ciel est magnifique. Il y a un peu de ciel sans étoiles ; il s'agit des montagnes.

Je me rends seul dans une salle avec un bouquin pour tester la magie. J'apprends dans le livre que la magie à deux types, tous deux dangereux : la magie géométrique, qui s'opère a partir de circuiterie sur le sol, qui est un substrat de relation entre les différents éléments ; la magie dans la tête, non détaillée.

Le livre propose un exercice peu dangereux pour apprendre en quoi la magie est dangereuse. La magie nécessite de l'énergie, et la magie propose de dessiner de quoi faire tourner un objet léger.

[insérer dessin circulaire avec cercle de la taille d'un doigt]

Après avoir demandé une plume aux gardes de l'entrée, je m'approche d'un tableau à craie horizontal posé à hauteur de hanches et j'y dessine le sceau. Après avoir relu le schéma, je repère une erreur, puis je pose la plume que le garde m'a apporté à l'endroit indiqué et relit le bouquin, qui m'indique de poser le doigt sur un cercle ; je m’exécute. Il ne se passe rien dans un premier temps, et peu après, le dessin s'illumine très progressivement et doucement en partant de mon doigt, comme se remplissant de lumière par tiers du cercle, de gauche à droite, en accélérant. Une fois le cercle intégralement allumé, la plume tourne sur elle même.

J'apprends dans le livre, qu'habituellement, les gens ont tous une même quantité de magie en eux. [varie chez les magiciens a force d'usage] Tout peut contenir de l'énergie magique, en chaque organisme, magie et vie sont indissociable. Le bouquin dit que je devrais ressentir de la fatigue ; mais du fait, peut-être, de la kiné, je ne me sens pas fatigué. De ce fait, je cherche un exercice plus ambitieux.

J'en trouve un pour former un cylindre de sable. Pendant trente minutes, je dessine un circuit composé de trois cercles concentriques dans du sable posé dans un bac lui aussi a hauteur de hanches. Le manuel parle de dix minutes pour fonctionner, et en effet. Je pose ensuite un doigt sur la zone du dessin demandée. Chacun des cercles s'allume progressivement, en commençant par l'extérieur. Une sous section du second cercle s'illumine, puis une autre sous-section du second cercle, puis les deux en-même temps. Le sable du second cercle va vers le cercle central, qui s'élève doucement, en alternance avec l'allumage du second cercle. Au bout de cinq minutes, on a 2,5cm de haut. Élévation de 0,5cm par minute. En attendant dix minutes j'atteins 5cm de haut. Je relâche le doigt ; il y a un moment d'inertie le temps que le circuit se décharge de lumière, puis le petit patté s'effondre et recouvre une partie du second cercle, tandis que je constate que mon doigt est engourdi.

Je recherche des informations sur la magie de tête mais elle n'est pas détaillée par le livre ; tout ce qu'il en est dit et qu'elle nécessite de la répétition et une connaissance par cœur des circuits.

Je fais plein de circuits tournes-plumes sur le tableau pour m'entraîner, de mémoire et en me corrigeant à chaque fois. J'en trace un sur le sable ; je tente de changer de doigt, et le circuit s'allume également. Sans attendre, je décide plutôt d'en faire un plus grand dans le sable et d'y poser mon pied.

Je ressens des vertiges, aussi je retire le pied. Je remets le doigt sur ce grand cercle ; il ne se passe rien au début, mais quand les trois tiers sont chargés, c'est là qu'il y a le vertige, dès que je vois le sable bouger. Peu à peu, j'ai aussi mal au ventre.

[notion que la surface de contact de la personne influence la vitesse de transfert énergétique]

Je retourne au tableau, et je reteste un petit cercle du départ, de ceux qui avaient marché ; pour voir si vertiges, et non. [la fatigue dépend à la fois du flux et de la « réserve », comme une prise de sang]

Je dessine plein de petits cercles, de tête, et les teste, sans vérifier le bouquin. Soudain, un ne marche pas ; globalement tous les 5 cercles, j'en rate un.

Je tente en mouillant un doigt. La magie reste à travers le filet quand j'écarte le doigt, le filet est donc lumineux.

Puis, quelqu'un toque à la porte, que je confonds avec Marc ; un chambellan. Il m'annonce l'arrivée de ma sœur, puisqu'il est huit heures et qu'elle arrive dans une heure.

J'efface les cercles, que j'avais failli laisser ainsi, et remonte à ma chambre.

Retrouvailles

Alexis m'y demande ce que je faisais debout ; je lui raconte, puis vais prendre un bain et m'habiller, puisque je sais que le petit déjeuner que j'aurais avec ma sœur sera dans une autre salle.

Alexis s'est endormis pendant mon bain. Je prends mon épée sur moi, et profite du quart d'heure restant pour refaire un cercle magique sur une feuille. Après ultime vérification, je repère 2 erreurs, que je corrige.

Le nouveau Chambellan du jour arrive — Marc est en congé — et m'annonce l'arrivée de ma sœur. Je le suis alors dans le couloir, tandis qu'il me propose de nous aménager une salle pour deux. Les balcons sont prohibés, par sécurité. On convient alors des jardins sous-terrains, et je vais rejoindre l'endroit où se trouve ma sœur. Le Chambellan me demande une certaine discrétion pendant l'échange.

Alia me saute littéralement dessus. Elle s'était inquiétée. Elle remarque que j'ai eu un massage, et me bombarde de questions à ce sujet puis sur tous les sujets possibles durant le chemin vers le jardin. On arrive donc à une autre forêt, où le chambellan m'indique que c'est sécurisé. On s'installe ma sœur et moi sur un banc. Sur demande d'Alia, je lui décris Boris, lui explique que je m'entraine à l'épée et constate sa stupéfaction quant au fait que je reçoive un entrainement de la part d'Hyper en personne et que j'ai déjà échangé avec le grand mage. De son côté, ses examens se passent bien, je lui montre d'ailleurs le peu de magie que je sais faire. Elle m'interdit formellement de faire de la magie sans dessin.

Arrive alors un majordome qui apporte des croissants et de la confiture. Alia profite du repas pour me demander comment se déroulent mes entraînements avec Hyper. Ensuite, on discute une heure durant, tout en se promenant dans ce petit bois sous-terrain. Je lui propose ensuite de visiter le laboratoire de Boris, et demande l'autorisation au chambellan. On obtient l'autorisation, et nous y sommes alors menés. 2 mages sous les ordres de Boris attendent devant, habillés de blanc et d'or (comme Boris, mais en moins doré). Alia s'exalte devant tout. Ils placent leur main devant la porte pour l'ouvrir.

On visite, sous le regard subjugué et ébahie de ma sœur. Le mage avec nous constate qu'elle a du goût. Ils discutent/infodump, je n'y comprends rien. Un garde vient prévenir qu'on va devoir sortir. Ma sœur demande s'il y a une bibliothèque, aussi on y est menés. Ma sœur s'y sent complètement dans son élément, personnellement je me sens perdu devant tous ces ouvrages. Hormis nous, il n'y a visiblement personne. Alia se montre toujours subjuguée, ils ont un livre que la BU n'a pas; De mon côté, je finis par chercher un bouquin de magie, et trouve "la suite des bases". Allant aussi errer du côté des livres de combat, je trouve "Comment surprendre l'adversaire", qui semble particulièrement intéressant dans la section combat. Je ne trouve aucun nouveau bouquin sur les épées magiques de l'histoire, et face à mon interrogation le chambellan fait chercher un⋅e bibliothécaire.

Une bibliothécaire arrive donc, et m'emmène dans la partie associée. Elle me dégote alors un ouvrage rouge enluminé intitulé "Entologie des objets magiques". Je prends alors congé, la bibliothécaire va voir avec le chambellan pour arranger le prêt des bouquins. Je reviens alors vers ma sœur, et lis à coté d'elle celui sur les objets magiques, y cherchant mon épée sans succès. Le sous-titre du livre est "Objets d'armements magiques célèbre ou remarquables de l'Histoire".

Je m'arrête sur chaque épée :

  • La pourfendeuse de culs
  • L'Éclat : épée faite de métal ancien, aux reflets ambrés utilisée durant la grande guerre par l'un des 12 mages, qui a été perdue depuis, après avoir tué un dragon qui serait parti avec. (d'après l'auteur, cette histoire est marquée et amusante)
  • Solus, une épée qui m'est familière puisqu'il s'agit de celle d'Hyper : épée de l'un des 12, actuellement dans la dynastie royale, sera pour Valéria lorsqu'elle sera en âge de monter sur le trône.
  • Une arme étrange sans nom, ciselée, (lame non droite) avec un symbole dessus qui me dit quelque chose : c'est exactement le symbole de mon fourreau. Elle a appartenu au dernier des 12 mages resté en vie, dont la tradition veut qu'il s'agisse du mage qui accompagnait la famille royale. L'épée est perdue, et son mage, Jean, était réputé pour maîtriser la foudre et le soin.

Seulement, aucune épée ne ressemble à la mienne jusque là, pas même cette dernière. Je relève la tête, ma sœur lit toujours. Je lui demande si elle veut emprunter l'ouvrage, ce qui lui donne des idées. Je lis alors le livre sur l'art de décontenancer l'adversaire pendant qu'elle réfléchit. J'arrive au bout des chapitre 1 et 2, ce qui me permettra de surprendre mes adversaire lors de mes futurs combats (OPTION DEBLOQUÉE : demander aide au MJ pour savoir ce que j'y ai appris).

Ma sœur cherche donc à emprunter des bouquins, et pourra utiliser ce prétexte comme excuse auprès de ses amis et profs pour dissimuler la vraie raison de sa visite. La capitaine valide l'emprunt, et on les lui fera expédier.

On va ensuite manger dans une autre pièce richement décorée, où il est prévu qu'Alexis nous rejoigne. Ma sœur fait des blagues sur le chemin, et le chambellan va déposer les livres dans ma chambre et chercher Alexis pendant que l'on patiente. On nous propose de prendre l'entrée en attendant : des Korottes et des pôtates. Le temps s'écoule.

10~15 minutes plus tard, la porte s'ouvre brutalement. 2 gardes, dont un habillé très classe, font une entrée brutale et me demandent si j'ai vu Alexis.

Pertes

... car ce dernier a disparu.

Je me lève tout aussi brutalement, sous le choc. La garde la mieux habillée, dont j'apprendrais par la suite qu'il s'agit de la capitaine de la garde, m'interroge sur les derniers moments où je l'ai vu, et je réponds de mon mieux. La pièce sera scellée pendant que cette femme enquêtera.

Il nous laissent 20 minutes tandis que je tourne en rond. Ma sœur dit qu'il a du se perdre. Je lui demande s'il y a des sorts de traque, elle tente de me rassurer.

Boris débarque avec Hyper, pour m'interroger. Boris isole alors la pièce par magie. Il exprime un sentiment de colère concernant la qualité de la garde. Personne ne répond. Hypéria me demande de raconter ma version. Je ne sais rien. Elle interroge ensuite Alia, qui ne sait rien non plus. Hypéria peste : « Pile le jour du congé du chambellan ! ». J'apprends que les portes de la chambre d'Alexis et moi ont été défoncées. Boris pense à une taupe, mais je ne comprends pas ce qu'il entend par là et ne voit pas le rapport. Boris : « Il faut boucler le palais. » Une femme sort de la pièce sur ordre d'Hyper pour faire exécuter cela je suppose. Tout ce beau monde s'en va, Hyper prévient que nous serons envoyés dans l'aile sud.

La capitaine de la garde revient plus tard revient dans la pièce et nous la suivons ; sous haute garde, nous sommes conduits dans une pièce très grise, et moins luxueuse de ma chambre. Deux mages et deux gardes sont devant la porte, et nous nous retrouvons moi et ma sœur enfermés dedans.

Le temps passe. Au bout d'un très long moment, arrive deux personnes ; Jasper et le maître d'armes. Le maître d'armes s'adresse à ma sœur « Madame, si vous voulez bien me suivre » ; et ma sœur va être interrogée. Avant son départ, je l'interroge ; il a pu voir la porte défoncée, m'indiquer qu'il n'y avait pas de sang, malgré que le garde à l'entrée soit mort. Je suis choqué : par tout cela et par ce que je connaissais ce garde.

Jasper tente de me rassurer. Pour la troisième fois, on me demande si j'ai vu quelque chose. Je me dis, puis leur dit, que si Alexis a été enlevé il y a trois heures, il doit encore être dans la ville. Je me demande pourquoi je n'ai pas insisté pour qu'il vienne avec nous. Je demande à Jasper et au maître d'armes si je peux aider à le chercher ; non. Ils repartent donc avec ma sœur. Un moment après, ma sœur revient avec une moue terne.

Je n'ai rien sur moi pour m'occuper, ni les livres du jour, ni ceux de la chambre. Je mets des coups dans le mur avec mes poings. Alia m'arrête ; elle veut me voir m'entraîner à l'épée. Je m'avance vers ma sœur et lui demande comment elle ferait pour enquêter, elle qui est si futée. Elle ne sait pas trop. Je lui demande alors ce qu'est une taupe ; elle m'explique. Je lui parle alors de la Confrérie de Droate, elle ne connaît pas.

Les grands d'Administria

Arrive alors un garde, qui vent me faire chercher, moi seul. Il me conduit alors dans la partie blanche de la cité, dans une autre salle de réunion circulaire, au toit en forme de dôme, où se trouve plein de gens assis en discussion autour d'une grande table ronde de bois elle même entourée de chaises presque toutes occupées. Il y a 14 adultes, et moi.

« Mais vous ne pouviez pas nous en parler avant ? » d'un air autoritaire.

Je reste debout derrière la chaise devant laquelle on m'a amenée. Un homme avec un crayon a la main, munie d'un livre, me demande de décrire les dernières 24h. Je décris le massage ainsi que les dernières interactions que j'ai eues avec Alexis ; l'homme ne pense pas que je mente.

Hyperia prend la parole pour dire qu'il faudra envoyer des troupes. Les autres s'étonne que l'Archi-maître ne leur ait pas tout dit ; Boris les calme sèchement. Il va contacter les mage de combats pour la quête en direction du sud ; il enverra aussi un escadron en éclaireur. Il s'agit d'une opération d'extraction.

« D'extraction ? », répétais-je. Personne ne me répond, mais Hypéria annonce qu'elle va composer une équipe. Ce a quoi je réponds « Je veux en-être ». Boris appuie ma décision. Hypéria réfléchit, puis finit par confirmer, en déclarant qu'elle me confiera a Jasper. Elle se tourne vers moi, et me demande de confirmer si je signe pour les classes militaires. Je valide.

Nous partirons demain.

On m'invite à sortir. Dehors, je retrouve Jasper qui m'attend. Je lui explique la situation ; elle est surprise mais ne questionne pas la décision d'Hyper. Puis, je suis ramené a mes quartiers.

J'annonce alors a ma sœur que je pars en expédition. Elle demande qui a pris cette décision débile ! Je réponds « Hyper. »

Elle me demande si je suis sûr de vouloir rentrer dans l'armée. J’acquiesce. Elle a les larmes aux yeux, semble hésiter sur quoi dire, puis finit par me poser une main sur l'épaule et me dire qu'elle le dira à maman.

Je demande aux gardes si je peux récupérer les trois ouvrages, il me dit qu'il va essayer.


Épisode 12 : Départ

Je suis dans la chambre, quand on toque à ma porte.j'émerge difficilement de mon sommeil. Jasper entre alors, il est temps de partir. Je n'aurai pas pu récupérer les bouquins, et je n'ai pas l'autorisation d'emporter celui sur l'art de la guerre et des combats. Émue, ma sœur me salue.

J'ignore combien de temps j'ai dormi...

On rejoint la garnison. 50 soldats, tous en vêtements rouges, à l'armure argentée, dans une cour avec des graviers qui scroutchent sous les pas. Hyper s'avance, avec Boris qui lui souffle des choses à l'oreille.

Son éminence prend alors la parole à voix haute : "Soldats, mages, gradés, vous n'êtes pas sans savoir que... " Elle nous donne notre ordre de mission : Nous rendre dans les cavernes des montagnes du sud. La quête sera orchestrée par Hectoria (mage). Un premier bataillon partira dans les montagnes récupérer les infos. Un second bataillon d'élucidation. Et enfin, un support de force. Officiellement, elle dit à tout le monde que l'objectif est de récupérer cet "artefact". Je suis étonné, j'ignorais que "artefact" était un nom pour parler d'Alexis.

Puis, son discours terminé, des gens de la garnison dispensent des ordres. On se retrouve autour d'une personne en robe-armure, gemme à l'oreille, qui discute avec son oreille (?). Son arme a une gemme. Dans notre cercle, il y a 8 personnes environ, Jasper, moi, des mages, des gens rapides... L'une d'elle a des fioles. On nous parle alors des fioles de vitesse, et de discrétion, d'endurance. On m'a alors tendu une fiole, (un homme vêtu de sombre). Il m'explique comment prendre la potion.

On va suivre la femme (blonde) qui court vite. Je bois ma potion, c'est dégueulasse au premier abord, puis ça prend un bon goût pêche. On se met à courir dans cette cour (aux murs carrés). Puis on descend des escaliers et sortons de la ville, à une allure de plus en plus extraordinaire. Quand on court, les contours des gens sont rouges, et plus transparents. Genre, on y fait moins gaffe. Les gens qui sont dans la ville ont l'air de se traîner, mes membres sont légers, j'ai des black-out de sensation d'avoir parcouru une distance et je ne me sens pas du tout essoufflé.

En moins de deux, on est dans un désert de sable. Le soleil est au Zénith quand on arrive à un rocher en forme d'alcôve. L'éclaireuse y est accoudée. Premier campement. Je revois normalement les gens. Une femme avec un gros caisson fait la popote, ça sent le champignon. On s'asseoit, Hectoria précisera l'ordre de mission après le repas. Je remarque que les gens se connaissent dans leurs interactions. On me tend un bol. Je vois qu'un mec vêtu de vert à grande cape, qui a reçu en second son bol, se brûle un peu. Je souffle sur ma soupe. C'est bon.

Hectoria lâche son oreillette. L'archer (noir, gay, à cape verte) demande après les détails. Hectoria nous explique qu'on cherche en réalité et décrit qui je suis. Elle révèle que les personnes en blanc et violet sont des mages, et vont voir avec moi pour tracer Alexis. Elle explique qui est la confrérie de Droath, mentionne des chitineux, plus précisément des hybrides chitineux. Elle explique comment aura lieu l'extraction. On aura 1 heure de repose en attendant. J'apprends aussi qu'on en aura pour 3j, ce qui me choque parce qu'Alexis a été kidnappé il y a 12h ! On me parle de téléportation. Je demande pourquoi on ne fait pas pareil. On me rétorque que ça laisse des traces. D'où notre version furtive. Je bois alors une potion pour dodo et m'endors. Comme j'ai oublié de me coucher en la prenant, je tombe au sol.

Je me réveille, tête sur un tas (lit de camp replié). Je me sens en forme. Les gens autour préparent leur paquetage. Je prends mes affaires.

Flashback : Boris m'avait dit au départ que 2 des mages étaient ses meilleurs élèves. Je dois interagir avec eux.

Le potionneux s'approche. Il me demande si ça va, m'infodump sur les potions. J'apprends alors qu'il s'appelle JASTAR. On reprend des potions, et la course, qui dure encore plusieurs heures. Un échange a alors lieu entre Hectoria l'éclaireuse et l'archer (Rec) qui nous amène. Le soleil se couche, on voit des montagnes (celles de chez moi) au loin à l'est. On bivouac. Je pose mes affaires. Jasper n'avait jamais couru ainsi. Pour éviter la fumée, les mages et Popotte discutent. Je vais écouter Hectoria, rien de nouveau à noter.

Je rejoins la mage blanche qui regarde l'horizon. Elle regarde en fait dans la direction de la ville. On discute d'un sortilège pour retrouver un être cher. Je demande si on doit craindre d'être attaqués. Elle dit que le groupe part toujours du principe que oui. Je m'inquiète pour Alexis. Elle me demande ce que je ressens pour lui. Je réponds avec difficulté. On va à la popotte qui sent la viande et la verdure : sushi aux épinards. On mange, Jasper se pose à côté de moi. Hectoria me rassure en me disant qu'ils en sont à 28 missions d'affilée sans échecs.

Je m'endors avec une potion pour une demi-dose. Je me réveille, tout le monde dort, sauf Hectoria qui veille. Je la rejoins suite à un signe de tête de sa part. On regarde l'horizon. ~ 15 minutes après je dessine le circuit du sortilège de la plume dans le sol. Au bout d'un moment, Hectoria se lève, le mage violet vient vers nous prendre son poste. Elle se couche, et lui soupire. Puis il jette un œil à mon dessin, m'explique que ce n'est pas une bonne idée sur le sable. Il améliore mon dessin, et je tente sa nouvelle version. Je m'entraîne, mais il arrête mon essai : "plus tard". Il a vu une petite erreur dans mon dessin.

Je lui demande alors s'il sait pourquoi Alexis a été enlevé. Il rigole quand je demande pourquoi ils n'auraient pas enlevé Boris à la place. Je demande comment trouver une "taupe" (+ ce que ça veut dire). Il m'explique, puis je lui demande comment il est devenu magicien. Il ignore pourquoi on a enlevé Alexis (rançon ?). J'apprends du même coup que la mage blanche s'appelle Altora. J'apprends des choses sur les 12 mages : créateurs de vie politique. Hectoria nous rejoint, d'après les éclaireurs qui l'ont appelé (je ne l'ai pourtant pas entendu se faire crier dessus) c'est la merde, il y a beaucoup de monde. Elle sort une fiole du potionneux qu'elle utilise pour le réveiller. Il faut se remettre en route NOW/sur le champ. Ce dernier réveille alors tout le monde.

On va y aller plus vite, pour l'effet de surprise. Il y a des éclaireurs qui ont été tués. Ils vont charger les potions. Le potionneux en a sur lui (dans ses vêtements). Il prévient que ça va nous fatiguer et nous abrutir, mais que ce sera efficace. Je bois ce qu'on me donne, ça pique.

Alors on court. Je me sens comme si je suivrai Hectoria partout. J'ai en même temps mal partout ET envie de me marrer tout en même temps. Je ne comprends rien à ce qui m'entoure, je souris béatement, et me marre en pensant à Alexis. Tout le monde me parait sympa d'ailleurs. Jasper aussi est pétée. J'ai mal aux jambes et c'est TROP marrant.

Arrêt soudain de l'éclaireuse. On va s'arrêter là. Elle prend une potion qu'elle verse au potionneux, on se marre. Après la potion que ce dernier nous remet, je découvre que j'ai MAAAAL. Les gens que je croyais voir se marrer son en fait en train de souffrir atrocement. Le potionneux sort une autre fiole qu'on boit. 10 secondes s'écoulent avant que ça s'atténue. Je passe de 7 à 2 dans le seuil de douleur. "Prochaine fois, Mara, commence par les potions vertes ! Sinon ça fait mal !" lui dit quelqu'un. On est sous un préau de 10m de profondeur, on s'installe, je reste couché. J'apprends qu'on est à 2h de route de la destination. Je demande une potion pour dormir. Après, on lancera le fameux sortilège de localisation dont on m'avait parlé.

OAV − Épisode 13 - Le flashback

Lorsque je m'étais couché, le soleil se couchait aussi (On avait donc couru toute la journée). Sable partout, grosse montagne sud, préau en ferraille (avant poste abandonné sans doute). Malgré la kiné, j'étais très fatigué. Je dors d'un sommeil sans rêve, avec parfois conscience de dormir et de ne pas avoir de rêve, puis ma conscience s'évapore de nouveau. Au réveil, je sens du vent sur le sable. Sur ma droite, des étoiles sont visibles. Elles sont rassurantes. Je me sens mieux, même si j'ignore si c'est la kiné ou la potion du potionneux qui a fait un effet spécial... Après, c'est pas non plus la grande forme. J'ai encore mal aux jambes. J'entends Popote discuter avec Rec (l'archer). Puis j'entends dans le préau (coin isolé), j'entends la voix fatiguée des deux mages. Je me redresse doucement, j'ai alors mal. Je me relève donc difficilement. Pleine lune. Je m'avance douloureusement vers les mages, qui sont affairés au sol à faire des tracés en discutant. La femme (en blanc), Altora, relève ses yeux vers moi. Elle a l'air claqué et se redresse difficilement. Je la salue, elle me répond avec son air grave habituel. L'autre se retourne. Il m'annonce qu'il n'a pas dormi, et faisait les préparatifs. La mage répond "je pense que le sortilège pour retrouver un être cher est prêt". J'acquiesce, et vois un cercle d'un mètre et demi de diamètre, au centre duquel se trouve un autre grand cercle vide de tout symbole. Le grand cercle est relié à un autre symboles circulaire plus petit, relié par un trait au grand cercle... La mage blanche mentionne le nom de Rosen, et ce dernier me maintient à l'écart des cercles un petit peu. Ils vérifient encore et vont m'expliquer. Altora se met à genoux pour se reposer et me regarde : "Le principe de ce sortilège est qu'il repose sur une circuiterie assez complexe. Mon collègue vérifiera que tout se passe bien, tu devras te mettre au centre Rosen va t'aider. Je me mettrai dans le petit cercle pour apporter l'énergie d'une part et ... *elle soupire* d'autre part, je mettre mes mains autour de ta tête pour effectuer [Truc technique]. - Et j'ai rien à faire ? - Si. Pendant que je tente de réceptionner la localisation, ou voir ce qu'il a vu dernièrement, vous allez vous retrouver dans un état second dans lequel vous devrez vous focaliser sur des événements de ma relation avec l'arte... Alexis. Il vous suffit de laisser votre esprit penser à lui." Je vais juste perdre un peu contact avec la réalité, pas de douleur. Impression au retour de faire un joli rêve. Il est aussi parfois possible que mes souvenirs vagabondent là où je ne pensais pas.

Rosen se gratte la tête. Il dit qu'ils ont jamais vraiment utilisé ce sortilège, donc ils n'en savent pas tout. Je fais le sourire gêné. Ça m'inquiète (ils sont claqués et ont mal, et n'ont jamais lancé le sort ??]. "Vous êtes prêt ?"

Rosen et Altora me tendent un bras pour me faire passer par dessus le cercle sans le toucher. Ils m'aident à m'installer en tailleur. Rosen commente pour lui-même les vérifications (parle de condensateur, de tracé vertical...). Il dit qu'on ne pourra pas faire mieux. Altora se place sur son petit cercle, à croupi. C'est là que le cercle s'illumine autour d'elle et que ça se charge doucement autour de moi. C'est plus rapide dans sa charge que mes essais perso. Ça se remplit doucement. Je sens alors le cercle autour de moi s'illuminer doucement en rotation. Puis petit engourdissement de tout mon corps. Je ferme les yeux. Mes paupières sont alors lourdes. J'essaie de penser à Alexis. À la première fois que je l'ai rencontré. Je pense à ses cheveux violets, et mes souvenirs m'amènent au morceau de fromage qu'il mangeait goulument au début. Pendant un instant, j'ai pensé à réfléchir à autre chose que le fromage, mais soudainement mon cerveau ne pense plus qu'à ça... J'ai l'impression d'y être. Je le vois et l'entends manger comme si j'y étais. J'ai l'impression d'y être. D'ailleurs, j'y suis. Je suis juste en train de me balader en forêt, je ne faisais rien avant ça. "Merci c'est tellement bon !" On est assis sur la souche. Je me souviens de son nom. Je vois ses cheveux et ses oreilles s'agiter au vent. J'ai la boule au ventre. J'ai l'impression que ses cheveux et oreilles vont être une difficulté pour lui. Cela dit, je trouve la couleur jolie. Les oreilles, c'est étonnant que ça bouge. Il en a une retournée d'ailleurs. D'un seul coup, il s'exclame "Ah, un sanglier !" et j'entends alors une petite clochette. Je me retourne vers le bruit, et me retrouve couché au sol, dans une pièce sombre. Juste à côté de moi, une clochette accrochée à une clef. Je suis dans la chambre universitaire d'Alexis. Je suis au sol. Alexis dort, on a les volets fermés. Je regarde autour de moi. Le crépit est décrépi. La valise est toujours là, avec ses figurines. Les rayons du soleil commencent à poindre. Je me relève et regarde Alexis. Il dort paisiblement. Je me rappelle qu'on doit chercher l'emploi du temps. Je secoue Alexis et lui annonce ce qu'on doit faire. "Encore 5 minutes !" "Ah ! Je vais être en retard !" Il s'est levé et a sauté dans un mouvement très félin. La clef tombe. Je la saisis et la contemple. C'est une clé de belle facture, et je la secoue. Alexis me saute dessus. Se redéroule alors la scène du chapitre 8 dans laquelle il essaie de rattraper la clef. Mais je me sens un peu spectateur en même temps qu'acteur. Je me relève pour régler ça, et il vient de m'attraper le poignet dans un "mrou". Il m'a encore arraché la clé des mains, tout sourire. J'ai un sentiment un peu étrange en le voyant sourire. Il a d'ailleurs de très beaux yeux violets quand il sourit. J'aurais continué à regarder ça d'un air fasciné s'il ne venait pas de me faire tomber en récupérant la clé qu'il a maintenant entre les deux mains. Je laisse échapper un "Eh !" et j'essaie de rattraper. Je me retrouve à lui tenir la main, il essaie de me faire tomber sur le lit pour empêcher de rattraper la clef. Il me mordille l'oreille. Je rougis. La scène continue de se dérouler, et je me retrouve avec ce souvenir très cuisant dans lequel ma serviette a glissé et Alexis vient miauler. Je suis très gêné. Pendant un instant, j'ai un stress et me réveille.

Il fait nuit. Alexis est en train de dormir à côté de moi. Je suis dans notre chambre. Il ne se passe rien quand je regarde autour de moi. Alexis est en train de ronronner dans son sommeil. Je le regarde et je l'écoute ronronner. Il est en pijama. Il fait toujours très sombre. Je bouge, il arrête de ronronner. Son oreille a bougé quand je me suis mis en mouvement. Je contemple son oreille. Il me demande alors si je dors. "Non", je murmure. "Moi non plus", dit-il sur un ton un peu triste. "Ça ne va pas ?" "Non, c'est juste que je n'arrive pas à dormir". J'ai l'impression que ça fait deux semaines et demi qu'on est là. Il se retourne, je vois son visage. "T'as envie de faire quelque chose en particulier ?", dis-je en me redressant. Je me rappelle alors qu'Hyperia vient de me later aujourd'hui. "Je sais pas, tu crois qu'on peut demander à aller voir les étoiles ? En fait, quoi que ce soit qui puisse m'occuper un peu !" Je me relève en disant que c'est une bonne idée ! Je vais voir le garde pour demander si on peu aller voir les étoiles. Le garde va faire quérir le chambellan. Je suis super content de revoir Marc, même si je ne sais pas pourquoi. Le Chambellan revient. J'allume un tout petit peu la lumière, Alexis se passait une manche sur le visage. Il sourit quand je m'approche. Il se lève et va à la salle de bain pour se débarbouiller. J'attends, le chambellan arrive avec 2 plateaux repas. Il s'est permis d'apporter le repas de midi. Il remarque que mon fourreau est abimé, il va se charger de le faire réparer. Je rappelle qu'on veut regarder les étoiles. Je demande si c'est possible tout de suite, il répond que oui. Les plateaux ont disparu. Je me retourne vers Alexis et dit qu'on va regarder les étoiles. Il sourit et nous suit. On déambule dans le palais. Pendant que je marche, je pense à si Alexis connait les étoiles, et je me demande s'il est aussi excité que moi à l'idée de les voir. Ils était en train de me regarder, fait un sourire et regarde ailleurs. Je fais un sourire et regarde ailleurs à mon tour. On arrive à un balcon qui donne sur la nuit étoilée. Bruit du vent. Je contemple les étoiles. Je suis content de sentir le vent ! J'avais presque oublié ce souvenir... Le chambellan avait dit que le ciel était dégagé. Effectivement, c'est très net. C'est impressionnant, chez moi il manquait toujours le tiers à cause de la montagne. La ville est plutôt éteinte. Je m'accole au balcon pour contempler les étoiles. Le Chambellan s'efface sur demande d'Alexis et s'en va, un garde se pose à l'entrée. Il y a un banc en pierre. Nous sommes hauts dans la citadelle, il doit manquer 1/5e du ciel. Alexis me rejoint au balcon pendant que je m'y accoude. Alexis fait pareil juste à côté. Je dis que ça m'avait manqué. Alexis dit qu'à lui aussi. Je souris. le ciel est d'un bleu sombre presque noir, très rassurant. Les petits points lumineux sont dispersé comme des centaines de petites âmes endormies veillant sur le monde.

Je reste là en silence à regarder le ciel. Il est si dégagé qu'on peut voir d'un côté, perdu loin dans l'horizon ni dans les montagnes ni dans la citadelle, on peut voir une espèce de ligne verticale. Je la suis du regard, elle est très fine. Je finis par tendre le bras et demande ce que c'est. "Je crois qu'on ne sait pas exactement ce que c'est. C'est dans le ciel. C'est un marqueur magique, orienter la magie dans cette direction aide. Et puis, il parait que quand on la voit on peut faire un vœu". Le trait est statique, il est très fin. Il parait qu'on peut le voir aussi à Mustiboui. Je dis que je ne l'avais jamais vu chez moi. Il me dit qu'il ne l'a pas vu beaucoup non plus. Il inspire et expire doucement. Je retourne la tête vers la ligne et réfléchis à un vœu. Je demande comment on fait. Il m'explique qu'il a pensé très fort dans la tête. Je réfléchis à un vœu. Je lui demande ce qu'il a choisi, il me dit qu'il ne peut pas le dire. Je le regarde avec un sourire d'incompréhension. Il évite mon regard. Je balbutie dans ma tête... j'ai envie de... d'avoir encore plein de moments super amusants. Et je demande à Alexis comment je sais si ça a marché. Il me dit qu'il ne sait pas en levant les épaules. Il ne sait plus ce qu'il avait souhaité les premières fois. Alexis finit par s'asseoir sur le banc derrière. Au bout d'un moment, je me retourne vers lui et m'appose sur la balustrade. Je lui demande ce qu'il voudra faire quand tout ça sera fini. Il regarde ailleurs. Il ne sait pas, commencer ses études peut-être. Il me demande ce que je veux faire moi. Je ne sais pas. Au début je pensais revenir dans mon village. Mais le monde a l'air plus vaste. Je ne sais pas si je veux encore revenir dans mon village. Peut-être découvrir le monde. "Si tu veux, on pourra peut-être aller chez moi un jour !" J'accepte avec plaisir, en disant que je veux voir les bateaux. Je me retourne, et juste avant je vois son regard s'éteindre un petit peu puis il regarde ailleurs. Je retourne la tête vers lui, discrètement. Il a un air un peu triste. Je reste songeur. Au bout d'un moment, il se lève et vient se mettre à côté de moi, pendant que je reste accoudé à ma rambarde. Il regarde le ciel puis dit que le fait que les étoiles ne bougent pas le rassurent. Je regarde les étoiles. "Je comprends". Au bout d'un moment, il pose sa main sur la mienne. Enfin, le bout des doigts. Je frissonne. Mais je reste dans mes pensées. Je me demande pourquoi il est triste. J'envisageais de le rassurer sur sa famille, en proposant d'envoyer un courrier pour les rassurer quant au fait qu'il est bien arrivé. Je me réveille alors.

J'ai l'impression de sortir de ma torpeur, et Altora est en face de mon visage, hors de son cercle. C'était très délicat. Je sursaute un peu. Elle pose une main sur mon épaule et me remercie. On sait où il est. Je rougis, et mon cerveau réfléchit à toute vitesses. Je demande si elle a lu mes souvenirs. Ouf, ce n'était pas le cas. Je soupire de soulagement. Il est en vie, elle ne sait pas s'il va bien, elle ne pense pas qu'il ait été torturé. Il est au fin fond d'une des galeries. Mes battements de cœur s'accélèrent. Elle me dit qu'on va pouvoir le sauver.

Ma garde d'épée est restaurée d'ailleurs. Je suis la mage quand elle va faire son rapport à Hectoria.


Épisode 14 : La guerre aux pieds de la montagne sud

L'aube arrive à peine, 2 heures avant le lever du soleil. Je suis Altora qui se rend à Hectoria, qui se fait réveiller par Rec en la secouant légèrement. Cette dernière se redresse, à la fois tonique et fatiguée. Elle pointe ses yeux vers nous. Altora lui fait le résumé. Tout le monde se fait réveiller par le potionneux (Jastar), et une dernière réunion avant le combat a lieu. Altora explique comment sont organisées les cavernes, Hectoria propose de foncer dans le tas contre 200 personnes. Elle me demande de rester derrière Jasper (ou qui que ce soit). J'ai une épée, donc je vais devoir m'en servir. Elle prévient qu'on va affronter des hommes, femmes, et des chitineux. Je demande si c'est dangereux. Les autres acquièscent. Rec explique que ce sont des êtres hybrides d'insectes, réputés pour tuer les gens. Je demande comment on ressort. On m'explique que ce sera pareil que l'entrée. Popote tient une casserole d'une main, et son chaudron de l'autre. Elle détache son arme de combat muni d'un cristal, resserre ses cheveux. Elle précise que les kidnappeurs ont une armure rouge avec un sigle de dragon, et les chitineux doivent porter le même emblème.

Départ dans 5 minutes. Elle demande à Jastar les potions d'amélioration de combat. Tout le monde s'occupe de préparer son matériel. L'archer imbibe ses flèches, l'éclaireuse Mara se change pour être plus adaptée à la mission, et prépare ses dagues. Les mages préparent leurs sorts et discutent de leur synchronisation. Altora et l'éclaireuse fignolent des détails stratégiques. Moi je sors mon épée qui brille d'un éclat irisé. Je suis stressé. Jasper flanque sa main sur mon épaule et me dit "Célestin, quand on n'est pas sûr de pouvoir se battre, il faut penser à ceux qu'on aime et on se dit qu'on va botter des culs". Elle me rassure en m'annonçant que, s'ils voudront me tuer, en revanche ils seront moins forts qu'elle. Je repense à ce que j'ai appris. Je lancerai certainement quelque chose du genre "espèce de petite Korotte dévergondée !". Toujours un peu stressé, Jasper tente de me motiver. "Pour QUI ??" Jastar distribue les potions. Il a dilué la mienne. Je demande si je vais avoir l'air con. Il me dit que non, et qu'elle a le gout du sang et de la rage. En effet. Je me sens plus éveillé. Mon épée brille un tout petit peu plus fort. Je murmure qu'il faut sauver Alexis. On part en direction des deux pics au pieds de la chaine de montagne.

On s'adosse chacun derrière l'un des deux pics séparés de 20 m de large. On a pu entrevoir un tas de gens, des campements au bord de la montagne, je vois un peu plus clair malgré la nuit, grâce à la potion sans doute. Puis Rec escalade le pic gauche, Le mage Rosen fait pareil sur l'autre en s'aidant de sa magie. Je reste derrière Jasper, comme on me l'a dit. Hectoria fait un signe à Mara puis à Jasper et moi. Je me contente de la regarder. Puis tout le monde se met à courir en direction des troupes, je suis Jasper qui a un sourire sur le visage. Quand on arrive à 10 mètres, Hectoria hurle "maintenant", et son bâton jette des paires de boules de feu. Elle manie le couteau en même temps. Et les flèches pleuvent déjà de notre allié, et Jasper commence à se battre alors qu'un soldat sort de sa tente et me regarde, suivi d'un chitineux avec une cape et un casque. Jasper commence à faire pleuvoir les coups. Je fonce sur les deux soldats, l'humain est surpris pendant que je hurle "espèce de petite Korotte dévergondée !". Le chitineux n'est pas décontenancé, mais il fait une expression d'incompréhension. Je pare son coup et son épée se brise en éclat. Il sort ses griffes, m'attrape malgré mon coup tenté sur lui qui est raté. Mais Jasper arrive par derrière avec son allonge. L'insectoide a perdu deux bras. Je tente de lui donner un coup, et réussis tandis que l'ennemi s'effondre. Je crie "UN !". Et je vois qu'il y a beaucoup trop d'ennemis qui restent, et je me demande comment on va faire. Puis je hurle "Pour Alexis !", et une salve de boules de feux passe depuis chez nous, ce qui crâme des adversaires. L'homme surpris me fonce dessus, énervé. Je tente un coup d'estoc, qu'il esquive. Je pare son coup et hurle "bande de gougnafiers". Puis je tente une feinte d'un côté et d'attaquer de l'autre. Visiblement c'est efficace. Puis je hurle "2", fonce derrière Jasper et redit "Alexis ! On arrive !". Puis je vois un Chitineux sur Jasper, avec quelqu'un devant. Je sectionne les tendons de cette personne qui hurle comme une grosse potate. Je lance "3", et pendant ce temps Mara a zigouillé 3 personnes. Je continue dans ma lancée, et tranche le pied du gros chitineux. Puis pendant qu'il perd l'équilibre, je lui coupe une partie du cou, et Jasper achève mon geste. "4 !" Jasper hurle que je me démerde bien. Je me retourne, et un chiniteux m'avait attaqué. Je tente de parer, mais coince mon épée. Je tente de tirer dessus pour casser l'autre arme, et vois mon épée s'éclairer. Je n'ai pas l'impression de casser quoi que ce soit, c'est comme si elle s'était échappé. Je fais un bond en arrière, et me retrouve debout sur la carcasse de la bestiole tuée juste avant. Mon adversaire fonce sur moi, mais Mara l'a déjà achevé. Je reste sur la carcasse, jette un bref coup d'œil à Jasper qui avance avec 3 ennemis sur elle. Trois ennemis commencent à foncer pour moi, je tente un tourbillon efficace sur l'un d'eux. Je glisse, mais l'un d'entre eux s'est pris une flèche. Le troisième, humain, m'attaque. Mais une salve de boules de feux descend du ciel et l'autre est obligé de se mettre à genoux pour les éviter. J'essaie de me relever d'un bond, je ne devrais pas réussir; mais, presque porté par mon épée, je réussis presque. Je fonce sur lui, il a un air surpris et tente de parer. Mon épée éclate la sienne, puis il meurt. "5 !"

J'enchaine les ennemis, et me retrouve face à un chitineux qui dégaine une épée, ayant l'air d'attendre que je l'attaque. Je m'arrête devant lui et ne bouge pas. Ses mandibules cliquètent, et j'entends un "Attaque, pauvre petit". Je refuse, et reste à parer. Je sens qu'il va feinter. Quand les épées allaient s'entrechoquer, un immense bruit étrange apparait, et il se retrouve à passer au dessus de moi, et quitte mon champ de vision. Je me retourne d'un coup, juste à temps pour parer un coup venant des airs. Je remarque une ouverture, et tente un coup d'estoc qui se fiche dans son armure sans avancer plus. Il reste très légèrement décontenancé, mais reprend son attaque à deux mains. Je pousse l'épée en hurlant "libérez... Alexis !". Ma pointe le transperce, pendant qu'il me crache sa haine au visage. Je retire mon épée puis le décapite. Je vois que Jasper est juste derrière moi.

J'estime la situation. L'aube a augmenté. La roche a l'air sombre bleu nuit. Les ennemis sont moins nombreux, c'est le chaos, les alliés se battent avec classe tandis que les gens tentent d'escalader le rocher de Rec. Les mages ont fait des dégats avec le feu, Popote explose des tronches à coup de marmite, Hectoria envoie des arcs électriques sur une série d'ennemis. Je note une ouverture dans la montagne vers laquelle l'éclaireuse vient de tendre un bras en regardant Jasper. Puis je vois mon épée luire, distinctement passer d'une pointe aigue à moins aigue qu'elle ne l'était l'instant d'avant. Elle était devenue très pointue durant le combat.

Je retourne vers Jasper, qui attaque plein d'ennemis en les balançant les uns sur les autres (les insectes sont légers). Et on avance ainsi. Je contourne les ennemis de Jasper pour qu'ils soient entre deux feux. J'ai remarqué que l'épée coupe bien les chitines, mais moins bien les armures. Je vise les endroits sans armure à ma portée.

Au bout d'un moment, il en reste une trentaine et ça réduit. Arrivent deux hommes qui m'attaquent par le haut, j'évite l'un par la gauche et pare l'autre. Je fait glisser son épée le long de la mienne, lui porte un coup qui lui tranche le bras et tue celui qui avait perdu l'équilibre. Jasper achève l'autre. Je lance mon épée en voyant quelqu'un foncer sur Hectoria, et j'arrive avec l'élan pour la rattraper. Altora descend de son rocher, pendant que les autres achèvent les dernières personnes. Je contemple le champ de bataille. J'ai mal au ventre. Altora passe devant en criant "par là !" et on s'élance vers les cavernes.


On passe dans le sable, et arrivons jusqu'à un petit camp posé autour de l'entrée d'une des cavernes, maintenue par une poutre. Je m'étonne de n'avoir aucune égratignure, et Jastar soigne tout le monde. On entre en courant dans la caverne.

La caverne est vide et sèche, des torches parsèment les murs. On avance prudemment, et Mara comme Altora ouvrent la marche. On passe dans des dédales, et on ne croise personne sauf un gars qui fuit. Il y a des armures, des caisses, des tonneaux, tout un réseau de galeries. L'humidité augmente. Régulièrement, j'entends un son de grondement étrange. Il fait plus sombre, les torches sont de plus en plus espacées. On s'arrête à un cercle, tout le monde est un peu essouflé.

"C'est étonnant qu'il n'y ait personne". Je prends une torche. Je demande si tout le monde entend ce sont. Jasper valide, Jastar dit que c'est étrange et un peu effrayant. Rosen ajoute que la région est connue pour ses caractéristiques sismiques particulières. D'ailleurs, le sol tremble quand il y a ces sons. Je demande si c'est de la magie. Rosen dit qu'il en sent. Beaucoup. On repart, en suivant deux galeries de plus. Puis j'entends un cri, je reconnais la voix d'Alexis. Je fonce encore plus vite, puis j'entends un son de claquements et de distorsions, qui semble provenir de la pièce juste après. Je fonce, mais Hectoria m'arrête. Je vois dans cette pièce sombre se dessiner dans l'ombre une étrange grande silhouette arquée. Altora murmure qu'Alexis devrait être là, et qu'on devrait foncer. Hectoria s'élance à l'intérieur.

Quand on la suit, tout le monde est décontenancé parce qu'il n'y a personne hormis cette immense silhouette. Il s'agit d'un chitineux grand, plus courbé. Ce que je croyais être sa cape sont en fait ses ailes de papillon aux couleurs fatiguées et ternies. Ce personnage se retourne, et je vois un énorme abdomen d'insecte en bas de son corps. Sa tête est cernée d'un casque/diadème tintée de rouge. Tout le monde s'est arrêté. "Vous êtes arrivés trop tard !"

"Où avez-vous mis Alexis ? Où est-il et qu'est-ce que vous avez manigancé !"

"Nous avons manifestement réussi à éloigner toutes les armées de la Citadelle et d'Administria !"

"Nous ne vous laisserons pas libérer les dragons et défoncer tout le pays !", hurle Hectoria.

"Vous m'avez donc reconnu", répond-il. "Mais ce n'est pas le cas de tout le monde dans cette pièce. Je suis Rélos, le souverain des Konars de Droath. Quant à vous, Hectoria, ni vous, ni votre sœur Hyperia, ni votre autre sœur plongée dans son sommeil ne pourra faire ..." Puis il se retourne, le son de distorsion retentit et l'instant d'après, il n'est plus là.

Je fonce, et cherche partout Alexis dans la pièce. Rosen dit "Le salaud, il s'est téléporté !". Je découpe la porte à coup d'épée. "Il a du téléporter Alexis juste avant qu'on arrive !"

Je suis hors de moi. Frustré. Sur le sol éclairé par ma torche, je trouve un petit grelot avec un clef. Je le ramasse, je serre la clef et j'ai des larmes de colère. je range la clef dans ma poche. Et explose des tonneaux et des chaines à coup d'épée. Mon épée se fiche dans le sol rocheux dans un tsoing caractéristique. Je tire mon épée, Jasper m'attrape par le bras pour me calmer. "Un peu de calme, recentre toi !" Je souffle de colère.

"Où est-il ?? Où l'ont-il emmené ?" Hectoria ne comprend pas s'ils ont enlevé Alexis juste pour nous attirer ici.

Rosen commence à faire des dessins sur le sol. Altora me contemple d'un regard indiscernable. Jasper serre mon épaule. Je réalise que tout le monde attend que Rosen ait fini de tracer son cercle. Qui se met à genoux, pose sa main sur le cercle et se concentre en fermant les yeux.

"Ils l'ont ramené à la Citadelle. Il l'ont ramené à Administria !" Je hurle qu'on y aille. Le mage dit que personne ne peut téléporter, c'est trop dangereux. On va devoir retourner à pied. Je me précipite vers Jastar pour demander de quoi retourner. Hectoria discute des instructions pour la suite.

Le temps passe trop lentement pour moi.

Film 1 : Épisode 15 : Rituel et sentiments

Retour à la cité en flammes

Hectoria a baissé la main de son oreille, et nous annonce qu'il y a un véritable coup d'état dans Administria. L'armée n'y sera pas à temps. On va devoir utiliser les potions à leur plein potentiel, mais on va y perdre en espérance de vie. Je n'ai pas compris ce terme, mais je valide parce qu'elle a dit que cela nous permettrait d'arriver en quelques heures.

Le potionneux (Jastar) prépare les potions. Je tourne en rond, l'épée à la main et le grelot dans la poche. L'ambiance est tendue. Jastar me demande d'arrêter, ça le déconcentre. Je me laisse choir devant lui, furibond. Il me lance la potion, je la prend au vol et la bois. Il m'envoie une seconde fiole, que j'avale immédiatement. Puis une troisième. Je me sens vachement en rage, vénère, mais plus lucide encore. Je hurle. Dans un délai trop long mais infinitésimal, les autres me rejoignent. Puis on court en direction de la citadelle, Mara fonce devant.

On traverse le campement et ses cadavres. On court, je vois le soleil bouger dans le ciel en même temps qu'on court. Je jurerais voir le ciel bouger dans le ciel, mais raffoutre. Je vois la petite montagne noire que forme Administria. Pas nette, mais distinguable. Mes muscles me tirent, mais le besoin de tracer ne cède pas. J'ai l'impression d'avoir fait plus de la moitié du trajet, mais c'est trop lent. Le Soleil se rapproche du sol, quelques heures encore. On court, encore et encore sous ce soleil écrasant.

La cité est en feu. Je suis colère. On arrive, épuisés, aux portes. La potion fait moins d'effet. Jastar nous tend deux fioles, que je prends immédiatement. La première m'assèche la gorge un instant, puis après je me sens immédiatement hydraté. On est essoufflés, il fait nuit. Les flammes de la citadelle éclairent le ciel tandis que le soleil rougeoie. Personne dans les rues. La seconde fiole n'a pas fait d'effet dans l'instant. Puis je me sens un peu moins rageux, et plus cognitivement neutre. Je fonce, mais Jasper m'attrape par l'épaule et me dit de me calmer, on attend les ordres. Hectoria a sa main sur son oreille et fronce les sourcils. J'ai sorti mon épée. Elle dit qu'on doit foncer, elle court avec sa "massue magique qui balance des trucs" (sic) et on court sur la citadelle. Je la suis immédiatement. On se dirige vers l'une des 4 portes, et on contourne la caserne pour pénétrer dans la citadelle. On se fait alpaguer par le maître d'armes. Il nous amène à l'un des passages secrets qui mène vers la caserne, avec une personne encapuchonnée qui nous guide. Salle mal éclairée à 15 personnes. L'encapuchonnée est en fait ma sœur. Je la serre dans mes bras. Jean et Eva sont là, et d'autres. Un homme fait le rapport à Hectoria. La citadelle a été prise d'assaut. Ils ne savent pas ce qu'ils font dedans, ils préparent une contre attaque. Personne n'a de nouvelle de Boris, ni d'Hyperia. Barrière magique de la citadelle modifiée, plus possible de communiquer avec les gens dedans. Un informateur intérieur peut nous faire entrer, si à un angle spécifique (passage secret). 100-aine d'ennemis. Ma sœur a eu de l'aide pour s'échapper.

Le reste de la cité est calfeutrée. Le but des Khonars est de réveiller les dragons. Mais personne ne comprend comment. Un général sort un plan de la cité, incompréhensible pour moi. Il n'est pas complet. C'est juste un calque d'une des couches de la cité, au niveau des enceintes extérieures. Il nous pointe où on doit se rendre pour trouver le passage secret. On devrait avoir l'avantage de la surprise. On va devoir attendre l'heure précise pour y aller. Une fois dedans, on va devoir se séparer. Un groupe vers la salle du trône, un vers les quartiers royaux, et un 3e vers les profondeurs si nécessaire. Le groupe de la salle du trône sera aussi chargé des grandes hauteurs. Je demande comment les empêcher de se re-téléporter. Apparemment, pas possible. Je dis qu'en gros, il faut les tuer avant qu'ils se téléportent ? Ça fait sourire Hectoria et Jasper. Visiblement oui. Le maître d'arme sera plus efficace dans les quartiers royaux. Hectoria dit qu'elle est plus habilité pour la salle du trône. Dans ma direction, on sera avec elle. Le reste se dirigera dans les profondeurs. Non, en fait, à la réflexion, déséquilibre. Notre groupe est surclassé. Ils vont rééquilibrer tout. Je pose plein de questions sur la taille de magie nécessaire pour réveiller un dragon. Altora (la mage blanche) a disparu. On sait pas depuis quand. Je suis dans le groupe Jasper, Hectoria, ma sœur, et Rec (l'archer) et deux trois autres. On va profiter des fioles d'invisibilité de Jastar. Objectif : la salle du trône. Départ dans 5 minutes. Je prends la potion qui rend invisible mais fait voir rouge. On sort dans les rues, et courrons, invisible. Le feu éclaire le ciel. On courre en direction du passage, tentant de faire le moins de bruit, guidés par Mara. Jasper est à côté de moi, on longe l'artère principale de la ville, le contour de la citadelle se distingue par ses flammes. Pas de bruit, pas de mouvement. On contourne des humains, soldats de la confrérie de Droath. Ils nous entendent presque mais ne comprennent pas. Puis on arrive à un endroit, où le mur s'ouvre : ouverture de 2m de haut, fine. La personne qui nous a ouvert est Marc, les traits tirés et effaré. On échange un bref signe de la tête. Il semble avoir vu la mort. Devant nous, un long couloir sombre.

Dans la citadelle

On monte un escalier, des morceaux de batiment débordent parfois sur ce couloir (qui est fait pour être secret). On avance ainsi dans la cité, avant de monter. On déboule dans un bureau blanc, simple, épuré, qui me trouble. On dirait le bureau de Déméta (mais non), on est bien dans l'académie de magie. Des chaises sont cassées. Il y a 4 ascenseurs. On y va par groupe de 3 (4 par 4 quelques fois). On arrive au hall. Jastar nous prévient que les effets de la potion vont peu à peu se dissiper. On se sépare, bonne chance à tous. Je regarde les vitrines. Je prends le marteau à haut potentiel et le tend à ma sœur. Elle refuse au début.

Un ascenseur se relance, on sort les épées. La porte s'ouvre, et apparait un visage désabusé : le Professeur Démétha. Il pensait qu'on réserverait un autre accueil aux académiciens. Je me détourne de lui pendant que les gens discutent. Quelqu'un dit qu'il ne faut pas traîner plus, mais Demétha se dirige dans ma direction. Il me demande ce que je fais, je lui explique que je cherche de quoi armer les gens sans arme. Il donne la boite de lumière à Rosen, il laisse le rouleau, et prendra le reste. Je lui demande comment il compte se battre avec, il déclare que cela fera une distraction des plus marquantes. Peu académique, mais fracassante.

Je suis rassuré que ma sœur soit avec le marteau. Demétha va chercher de quoi transporter le reste, nous on y va. On ouvre la porte de l'académie, et montont les strates de la cité. C'est toujours très épuisant, et Jastar n'est plus avec nous. On ne croise personne, et je ne sais pas pourquoi. Cela n'étonne pas que moi. On est 24 (15 +9) pour l'instant, plus Demétha qui nous rejoindra. On arrive alors à l'entrée, 2 gardes (pas les habituels) tiennent les deux armes qui maintiennent un champ de force. Des types arrivent, aussi par derrière. Je fonce sur l'un des gardes, je me prends un pommeau d'épée dans la gueule. C'est la merde. Arrive alors un flash, zap très sonore. Je vois passer un cube que je connais bien, à 20m de haut. L'hypercube entre en contact avec le champ de force, et fait vibrer l'air puis exploser les lances des gardes. Demétha ajoute "vous savez maintenant pourquoi l'académie et l'armée travaillent rarement ensemble". Le champ de force s'est étiolé. On fonce.

On arrive devant la porte de la salle du trône, qui est fermée. On est passé par l'antichambre, où nos groupes se sont séparés. Hectoria se tourne vers Alia, mais celle-ci ne peut l'ouvrir. Jasper met des coups d'épée, et moi aussi. L'épée de Jasper s'abime sous la roche. J'ai pu mettre mon épée dans l'interstice, tente de l'utiliser comme levier (échec) puis la lève vers le haut, ça semble couper quelque chose. Alia commence à tracer des traits. La porte finit par s'ouvrir, et c'est en fait Hyperia vient de l'ouvrir. Je fonce dans la pièce, et manque de me manger une mandale de sa part, mais elle s'arrête quand elle a vu qui c'était. Pendant qu'elles discutent, je cherche. Rien. La salle est même éteinte, grise. Hypéria parle avec sa sœur, et je cours partout. Elle a fini par s'enfermer, en respectant le protocole, surtout pour les protéger "eux" (Derrière elle sont les gens des bureau), sans quoi elle serait déjà sortie. Hypéria demande combien on est, Hectoria la coupe et demande comment va Valéria. Comme toujours, pas directement ici. Hypéria répète sa question. On est 25 avec Démétha.

On fouille. Je demande si je dois fouiller en haut ou en bas en priorité. "Nous n'avons pas été attaqué depuis longtemps", répond Hypéria pour justifier du fait qu'elle ne sache pas où ils sont.

"Et vous ne risquez pas de l'être ici", dit une 4e voix. Altora est de retour. Je lui demande où elle était, elle ne répond pas. "Vous devez descendre dans les profondeurs, c'est là-bas qu'il sont". Elle ajoute qu'elle n'avait pas compris le plan. Hypéria tend son épée, qui brille son éclat blanc, vers Altora. Cette dernière annonce que Boris et la confrérie de Droath sont de mèche et ont manigancé tout ça. Hypéria hésite puis retent son épée. Après tout, Altora n'est qu'un récent ajout dans le bataillon de sa sœur. L'autre demande qu'on lui fasse confiance. Je réagis en demandant comment elle a pu nous suivre en étant dedans. Elle dit qu'elle est entrée par l'entrée principale, parce qu'elle faisait partie de leur plan. Mais elle nous dit de nous dépêcher, les autres ne tiendront pas longtemps. "Comment cela ?", lance Hypéria. Le plan était de surveiller le groupe pendant qu'il était éloigné de la cité. Ce qui l'a fait changer d'avis : voir sa ville en flamme. Elle dit que Borisadium a manigancé tout ça. Arrivent des Konar de Droath, contrairement aux dires d'Altora. Avant que qui que ce soit n'ait le temps de réagir, Altora lance une barrière magique en hurlant qu'on ne doit pas attendre. Je lui demande si Rosen aussi. Elle nie. Hectoria file, on la suit (toutes et tous).

On se retrouve à courir, les deux sœurs débattent violemment de la direction idéale pour descendre. Raccourci de l'aile gauche ou autre. Je suis Hectoria, qui a marqué le plus clairement une direction en premier. Je fonce. Les gens nous croisent, Hectoria et Jasper ont achevé tout le monde avec efficience, et on descend dans les spirales. On tombe sur la bibliothèque en flamme. On traverse les arches enflammées, Alia a un regard effaré. On descend dans un nouvel escalier en colimaçon, Hectoria ouvre une porte scellée et on atterri dans un jardin, encore indemne. Paysage idyllique, dans lequel on court. Hectoria s'arrête, elle ne sait pas où aller ensuite. Elle finit par avoir une idée, mais beaucoup de culs de sacs. On finit par arriver face à une grande porte renforcée que Jasper défonce.

Je fonce encore, on remonte des escaliers qui partent en spirale. Nouvelle porte, on est essoufflés et dans l'endroit sombre où se trouvait le coin bricolage de Boris. On descend de nouveaux escaliers, et on arrive à côté du labo de Boris, qui est entrouvert. Je fonce dans cette pièce torique. Je m'arrête, et ne vois personne là où se tenait Boris la dernière fois. Pas de lance non plus. Je fonce vers la droite. Alia m'arrête, Hectoria fonçait ailleurs. Je les suis, arrivant face à une part de bazar poussé, avec une dalle sur le mur.

Coup de pied, ça ne marche pas et ça fait mal. Hectoria dit qu'elles se sont fait engueuler en voyant Boris l'utiliser. Il y a un carré positionné en position losange fin, avec un triangle fin d'un trait, le tout surmonté d'un point. C'est le symbole de mon épée, je la mets contre, puis dans le trou. La porte réagit, et cela s'ouvre dans un lourd bruit de pierre. Torches allumées. J'en prends une et je fonce.

On descend, c'est sans fin, dans un nouvel escalier spiralé, puis d'autres... L'humidité se fait sentir, serait-on au niveau du sol ? Ligne de mousse sur le mur...

Le Kernel

Des voix commencent à se faire entendre. On arrive sur un couloir de 30m, au bout duquel on voit lumière et gens. Je fonce droit devant moi, et débarque dans une immense pièce en forme de dôme au milieu duquel une surface cristalline plate, avec au centre un amas de cristaux. Mon regard se porte immédiatement sur Alexis qui est dans une tenue bizarre (plutôt légère), avec un diadème étrange. Il n'est pas attaché, mais a une épée dans le dos tenue par un insectoïde. À côté du chitineux, Reilos se tient encore. La pièce émane d'une aura mystique. Des sons métalliques, de diapason, résonnant (Thalos Principle). Borisadium est là, Hypéria aussi, elle semble hésiter à savoir quoi faire. Borisadium tient la lance sur laquelle il travaillait autrefois, ainsi qu'un diadème sur la tête (fait du même métal, étain, que celui d'Alexis et la lance). En tout, 4 ou 5 personnes de Droath.

Je fonce immédiatement vers Reilos dans le but de le défoncer sur le chemin, mais Alexis se met alors à crier. Un insectoide bondit et me saute dessus, et Reilos m'arrête d'un geste. On m'envoie un énorme coup dans le thorax qui me propulse à trois mètres derrière.

"Vous devriez nous écouter avant de foncer bêtement tête baissée", dit Reilos Je fonce immédiatement vers eux, je ne compte pas les écouter. Boris me demande de me calmer mais je refuse, ils ont enlevé mon ami, merde. Hypéria l'engueule, mais Boris lui dit qu'elle n'a pas pu avoir assez de recul.

Je hurle "Pourquoi avoir menti plutôt que de l'avoir expliqué ?" Boris dit qu'il ne connaissait que trop mon épée. Autant l'apparition d'un Sympathique pouvait être attendu, autant l'apparition soudaine de l'épée clef ne pouvait être prévue. Il me rappelle comment fonctionne l'épée. Ils veulent que je donne l'épée à Alexis, sinon il mourra. Je dis que si Alexis est menacé, il voudra l'épée, et donc que dans ce cas il ne pourra pas l'obtenir. On me dit que ça marchera, car les sympathiques sont des traitres et lâches, il ne la voudra pas. "Soyez raisonnables, jeune Célestin." "Nous n'avons jamais souhaité libéré les dragons, nous souhaitons les tuer".

Ils veulent mettre fin au rôle des Konar des Droath (j'ai cru qu'ils voulaient les tuer tout court), avec la possibilité de libérer le dernier des Sympathiques. Alexis a les oreilles rabattues.

Je m'étonne du fait qu'on ne nous ait rien dit. Et c'est pas logique, pourquoi ne pas s'être alliés aux humains dès le début ? Et puis, je veux des garanties qu'Alexis sera laissé en vie. Boris veut qu'on lui fasse confiance. Certains humains parmi les chitineux, aux expressions de visages sombres.

Je demande à parler à Alexis seul à seul, et qu'on lui éloigne le poignard. Boris refuse de nous laisser seul, il ne me fait pas confiance (mais veut quand même que je lui fasse confiance, lol). Les chitineux s'éloigne légèrement, mais restent à portée. Je m'avance vers Alexis, lui demande si ça va, il a peur. Il a ronronné comme un chat blessé. Je lance à Boris "Et vous pensez tuer les dragons comment ?". "Faites-moi confiance ! J'ai prévu un plan".

"Si vous faites quoi que ce soit de bizarre, je vous promets que je détruits tout, vous, et cette pièce avec !". Je me tourne vers Alexis, lui dit des trucs pour le rassurer, et lui touche son front du mien en lui disant que ça va aller et que je suis là. Puis je lui tends mon épée et m'éloigne, sur la défensive. Alexis la regarde.

Jasper me prend pas l'épaule, et Reilos s'exclame alors : "La destinée de la confrérie des Konar de Droath va enfin pouvoir se... " puis il s'effondre, Boris avait donné un ordre à quelqu'un qui s'est avancé pour le détruire. Il se tourne vers Boris, lui criant "vous aviez juré avoir la même destinée !!" avant de mourir.

Un homme arrive par derrière dans le couloir et massacre les derniers chitineux, avant de tenir Alexis par le bras et l'ammener au centre de la pièce. Je chope le marteau dans les mains de ma sœur, on se bat pour. Elle finit par le lâcher, tandis que Boris lève sa lance avec des gestes lourds.

Une dizaine d'hommes sont dans la pièce. Un des hommes me vole mon marteau, et un autre me prend par les bras. Je ne parviens pas à m'échapper ! Je donne un coup de pied, mais l'homme m'insulte et ne vacille pas.

Alexis a un frisson, puis devient plus relâché. Il enfonce l'épée dans le sol. Personne ne sait comment réagir. L'épée rayonne de façon prismatique. Hypéria allait agir pour l'empêcher de toucher le sol, mais Boris lève une main et Alexis aussi. Boris dit "Je fais tout ça pour sauver Valéria, et vous le savez très bien ! Ce pouvoir, le pouvoir des dragons, est peut-être le seul pouvoir qui permette de l'éveiller !"

Je lui hurle qu'il n'arrête pas de mentir, il voulait au départ tuer les dragons, et là réveiller quelqu'un. Boris dit qu'il veut que la magie cesse d'être un animal sauvage, et sera alors à la merci des humains.

Je fais signe à Rec de tirer sur Boris de la tête.

La pointe de l'épée change pour devenir une sorte de cristal en feuilles, et les cristaux changent aussi dans le sol pour s'y connecter. Boris dit "Montre moi une once de ton pouvoir !", et un son guttural/grondement émane de la bouche d'Alexis.

Des cailloux bougent. La flèche de Rec qui profite de la situation pour tirer vole en éclat sous un soudain éclair.

Je rejette ma tête en arrière pour donner un coup de boule. Les murs et le sol autour de nous vibrent. J'arrache le marteau des mains de l'homme qui me l'a pris, puis Alexis se met à parler avec une voix forte et sombre. Je m'avance et me heurte à un champ de force qui m'empêche d'aller briser l'épée du marteau comme je le souhaitais. Hyper semble perdue. Les murs commencent à s'élever au dessus du sol, et je peux voir que tout semble léviter sur plusieurs centaines de mètres.

En fait, toute la citadelle s'élève sauf ce sol. C'est le bordel, et je vois juste les lèvres de Boris s'animer pour parler. Je fais un coup de marteau sur le champ de force, ce dernier fend l'air. Mais d'abord j'ai mal au poignet, puis vois le marteau éclater. Puis je réalise que quelque chose a résisté à ce marteau. Un immense grondement retentit, un son strident, puis plus rien. Je me retrouve avec le manche dans la main, comme un con. Alexis semble en avoir souffert. Je n'ai rien tapé de concret.

La lune brillante apparait. La montagne de laquelle on venait est visible. Boris dit quelque chose, puis tout l'ensemble de la citadelle se déplace pour s'allonger dans la direction de la montagne. Il y a un énorme vrombissement, puis un silence, et un puissant rayon d'énergie rose part d'un coup en direction de la montagne. Je tambourine dans le vide, avant de me rendre compte que je ne touche rien. Je fonce. Pendant ce temps, le pan de montagne se met à bouger. Elle explose, et une partie de silhouette noire colossale.

Arrive le professeur Démétha, que je vois alors que j'ai plus de mal à avancer. Le professeur hurle "Mais que faites-vous ? C'est absurde, vous devez renoncer !"

Hyper prend la parole, et déclare qu'il est temps de fuir, parce qu'ils ne peuvent pas faire face. Je continue d'avancer dans la mélasse, je suis à 1 mètre d'Alexis. (il se tourne vers moi, et cela semble plus facile d'avancer). Je l'atteins, et le serre dans mes bras. Je me prends un coup de jus à chaque fois que le sol pulse. Je tente alors de faire retirer l'épée. Mais à ce moment, tout est noir.

Au delà du monde, l'espoir

Je me retrouve debout, ailleurs. J'ai l'impression d'avoir eu le manche de l'épée aux bout de mes doigts, je le sens encore... Mais là, plus rien. Juste du noir. Les mots qu'Alexis ont dit pour ouvrir le champ de force et me permettre de mieux avancer résonnent encore dans ma tête. Je vois mon propre corps, le sol sous moi est composé d'eau. Dans cette eau se reflètent des étoiles qui sont aussi au dessus de ma tête. Loin sous mes pieds , les hauteurs d'une sorte de tour grise. Quelque part, non loin, je vois Alexis en boule.

Et j'entends une voix qui continue de parler en draconique autour. Des grondements sourds. Rien autour de moi. La tour, bien que sous la couche d'eau, ne semble pas soumise à la réfraction de l'eau. Je crie son nom. Il ne réagit pas. J'essaie de courir vers lui. Je le serre dans mes bras, il fait mrou. Il a l'air malheureux et triste. Je lui dis que ça va aller, je suis là. Je lui demande ce qui se passe, il ne sait pas. Je le serre dans mes bras. Il a si peur. Je lui promet que ça va aller (il m'a demandé de promettre). On s'enlace.

A: "Mais qu'est-ce qu'on va faire ?" "Je ne sais pas, il faut qu'on arrête tout ça !" A: "Je n'y arriverai pas tout seul !" (il chiale) "Je serai avec toi" ×3 (je le répète).

Soudainement, ça vibre et je me retrouve avec la surface de l'eau qui ondule, tout se fond dans la mélasse à nouveau. Je m'accroche à Alexis de toutes mes forces. On se retrouve dans la salle du Kernel, la situation est comme avant, mais tout est ralenti autour de moi. Les éclairs qui forment des espèces de dragons européens dans le ciel se déplacent très lentement. Alexis tient toujours son épée sur le sol, j'ai ma main sur la sienne, l'épée brille et son électricité me parcourt. Une immense énergie passe en moi, c'est colossal. Elle ne fait pas partie de moi. Je sors le grelot d'une main, et le pose sur mon épée.

Je tente de faire comprendre par mes mouvements que je veux retirer l'épée. Alexis tente de la faire passer sur les côtés. On observe des personnes alignées juste à côté de moi. Je reconnais la mairesse à mes côté, qui hoche la tête comme pour nous encourager. Et avant elle, d'autres personnes.

On fait doucement bouger l'épée, les cristaux se brisent, le sol explose lorsque le contact se perd et que l'on se retrouve, emportés par notre élans, avec l'épée tournée vers le ciel. Le temps continue de s'écouler au ralenti. Les éclairs changent de direction pour foncer vers Borisadium Anteriatem, au ralenti, fonçant sur sa lance qui explose alors dans ses mains, dans une succession de grondements sonores retentissant. Puis le temps reprend doucement son cours, en même temps que la lance éclate. Boris hurle alors en la lâchant, puis nous regarde avec une haine profonde.

Puis, un crissement et un grondement, et la citadelle s'effondre.

L'épée est brisée. Boris contemple la cité et crie "Qu'ai-je fait ?", puis dit qu'il va protéger la cité. Tout le monde est paniqué, c'est le bordel. Le professeur Démétha s'avance et, sans crier gare, saisit des gens par la main et demande à tout le monde de s'accrocher et rester ensemble, pendant que Boris fait des gestes de la main pour maintenir par magie la structure.

Je tire Alexis vers les autres, et Hypéria a saisit Alexis par le bras et Jasper moi par la main. Un craquement retentit, et je me sens étiré comme un élastique. Je me retrouve ailleurs. Puis la cité s'effondre, malgré son champ de force. Puis le champ de force cède et la citadelle s'effondre sur la cité extérieure. Puis retentit un grand silence. Les deux montagnes se déchirent, et d'immenses, colossaux, titanesques dragons, un noir et un blanc, s'élèvent en déchirant le sang. Leurs griffes sont irisés comme mon épée, et ils s'envolent, leurs griffes déchirant l'atmosphère, puis ils s'éloignent (dans la même direction) en direction du couchant.

Je ne lâche pas la main d'Alexis, qui ne lâche pas la mienne non plus (et l'épée).

Il commence à rire. J'ai toujours le grelot dans l'autre main. Alia vient nous prendre dans ses bras, puis Jasper nous étouffe. Je le lui fais remarquer, elle nous libère. Alexis a l'impression d'entendre le silence pour la première fois. En effet, avant il ne semblait pas y avoir un tel silence. Comme si je ne l'avais pas remarqué, mais qu'avant un bruit avait augmenté au fur et à mesure que l'on s'approchait d'Administria.

Je lui rend le grelot en lui déclarant que je n'ai pas pu sauver la clef. Alexis rit. Je souris.

OAV d'interlude

Épisode 1 : Sauvetages

Une nuit noire rougeoyante est tombée sur Administria. Les habitants ont tous respecté le protocole de confinement. Loin, haut dans la citadelle, un groupe de personnes dans les salles les plus lumineuses courent. 4 gardes richement armés gardent une porte lourde et scellée. Des armures blanches et noires aux cristaux imposants. Parmi les coureurs, trois humains supplémentaires, et également 4 autres personnes, toutes praticiennes de la magie de soin. L'une d'entre elles est très jeune, mais a du suivre le cortège. La jeune kiné (c'est leur nom) Julie avait il y a quelques jours seulement exercé ses premiers soins. Elle devait vouer sa vie à la personne dans cette pièce qu'ouvrirent les 4 gardes à l'entrée (avec un verrou en pierre rond). Dedans, une jeune fille blanche endormie. Tout jusqu'à ses cheveux étaient blancs. Valéria. Ils remplacent 4 autres kinés. Le temps passe sans que Julie le sente (Flow). Ville à feu. Julie continue. Puis cité vibre. Magie dans ses doigts qui oscille. La déconcentre. Gardes inquiets. Immense fracas, et Julie tombe sur Valéria. Les autres tombent en arrière. Pièce brisée. Grand mécanisme. Immense vrombissement. Julie cache sa tête sous les draps, évite la luminosité qui lui aurait brûlé les yeux. Pan de montagne qui a explosé. Dragon noir visible. Julie seule avec Valéria désormais, dans ce lit. Citadelle qui bouge. Julie hurle. Nouveau tir magique. Puis effondrement. Julie attrape Valéria pour la protéger des débris. Puis c'est fini. Pourtant, elle voit Boris apparaître. Il rayonne de magie. Avant qu'elle ne réagisse, il se jeta sur elle ... ou sur Valéria. Julie croit glisser, et pense être morte. Mais elle se rerouver en bas d'administria, avec Valéria dans ses bras, la cité ouverte en deux devant elles. La cité s'effondra.

Jasper nous a relâché, et tourne son regard vers Hypéria. Elle regarde Administria. Autour de nous, ma sœur, Rec, quelques autres personnes, Alexis... Le soleil se lève. Alexis a lâché ma main et l'épée, que je garde en main. Je me tourne vers lui, il regarde aussi la ville. Je suis son regard. Il fronce les sourcils, et Hectoria prend la main d'Hypéria après s'en être approchée, de dos par rapport à nous. Je change l'épée de main. Je reprend la main d'Alexis. Et je jette un regard vague à ma sœur, qui me rend le même. Je mets l'épée dans le fourreau (elle dépasse (problème de forme)) puis tend la main à ma sœur, qui me la prend. Jasper s'avance vers l'émissaire et se racle la gorge. Elle propose de voir pour les rescapés. Hypéria lui jette un regard de tigre blessé puis acquiesce. Alexis pointe dans une direction, vers l'extrême de la pointe, et fait remarquer qu'il y a des gens (que moi je ne vois pas). Déméta propose de faire plusieurs groupes. Jasper et Deméta sur le centre de la cité pour libérer les décombres. Hypéria propose d'utiliser les restes de la magie de communication pour signaler aux gens de sortir. L'endroit écrasé est la caserne.

Hypéria nous appostrophe les 3, et propose qu'on aille au bout de l'effondrement, et qu'on les rapatrie vers l'intérieur. Ramener toute personne apte à aider. On marche dans la direction indiquée par Alexis (je ne lâche pas leur main), pendant 25 minutes. Le silence autour est lourd, mais Alexis sourit. Alia se demande dans quel état est l'université. Elle s'inquiète pour Jean et Eva. J'essaie de la rassurer. Elle lâche ma main pour se dépoussiérer. On observe deux filles blanches enroulées dans une couette. Je reconnais en l'une la kiné qui m'a massé. Elle nous regarde avec des yeux de merlan semi-frit. Le sol forme un mascaret/cratère. Ma sœur accélère vers elles, et pose une main sur l'épaule de ma kiné, et lance un "ça va ?". Julie cligne des yeux, puis dit oui. À côté d'elle se trouve une petite fille de 12 ans environ. Je me penche vers cette dernière, et demande à la kiné si cette fille va bien. La kiné me reconnait, et dit "oui". Je lui demande comment elle arrive à dormir comme ça. Elle ne me répond pas et sourit en coin. Je lui demande si c'était bien elle dans la cité. Elle valide. Elle m'explique comment elles sont arrivées là. Elle a vu Boris. Je demande si la jeune fille est aussi une masseuse, ou sa petite sœur. La kiné rigole. Ma sœur s'étonne et demande si c'est Valéria. L'autre valide. Je demande qui c'est, j'apprends que c'est la petite sœur d'Hypéria et Hectoria, héritière du trône. Alexis ne dit rien et écoute. Alia soupire et me raconte que, selon les bouquins, elle est plongée dans un sommeil depuis plus de 10 ans. Personne ne sait comment c'est arrivé. Jean avait prétendu que seul un baiser d'amour sincère pourrait un jour la réveiller (mais c'est des conneries). L'opération de Boris aurait dû la réveiller. Alia pense qu'on doit discrètement la ramener vers la cité. Puis parler au professeur Déméta. J'accepte. Je lâche la main d'Alexis, (il a son oreille retournée et se frotte la main contre la jambe) et la prends en la sortant de la couverture. Avec de l'aide, je la fais mettre sur mon dos. Ma sœur prend la couverture et demande du même coup son prénom à Julie qui se présente. Julie se redresse, et alors des crépitements retentissent lorsqu'elle se redresse, provenant d'entre elle et le sol. Julie ne comprend pas et regarde ses mains.

On avance, mais je jette des regards circonspects réguliers à Julie. On avance, on ne croise personne au début. Alexis reste à côté pour m'aider. Je suis vite essoufflé. Je demande une pause. Avec l'aide d'Alia et Julie, on transfère Valéria à Alexis. Quand Julie s'approche, je me méfie. Soudainement, je sens que j'ai chaud au bras gauche, Julie avait touché mon bras par accident, c'était agréable. La chaleur dans mon bras se dissipe, et mon bras + épaule + main se sent bien. Je me demande pourquoi j'ai voulu filé Valéria à Alexis, parce que je me sens en forme en fait. Mais Alexis va marcher avec la petite fille.

Je reconnais des colonnes sur notre gauche, qui provenaient de la salle du trône. On arrive aux abords de la cité, où les gens sont sortis des rues. On croise un hybride de cerf qui marche de façon décidée. Alexis est claqué, je récupère Valéria. Je demande à Julie d'aider Alexis, elle lui fait un petit massage. Il se sent miraculeux. Je lui demande ensuite de repérer Hypéria, mais il n'aperçoit que Jasper. On se dirige dans la direction qu'il indique, et on se retrouve dans les rues. Certaines personnes aussi transportent des blessés. On arrive au niveau du mur d'enceinte (cassé partout) on entre par les 4 portes (encore accessibles). Tout est couvert de poussière, des gravats en vrac. C'est plutôt calme, à quelques appels près. Quelques râles lorsque l'on croise des blessés. On croise Démétha avec les universitaires mal réveillé. Je demande à Alexis s'il voit Jean et Eva, mais il ne les reconnait pas. Ma sœur observe. Alexis a par contre vu Hectoria. Ma sœur apostrophe Démétha, qui découvre alors la guérisseuse et Valéria. Il appelle une de ses élèves, pour l'enjoindre à diriger les opérations, et nous accompagne. On se dirige vers Hectoria, on arrive à une grande bâtisse avec des toits en tuile. On entre, quelqu'un s'approche du professeur qui lui explique la situation. Un emplacement est prévu pour elle. Mr Déméta parle rapidement à Julie, puis vers nous. Il nous propose d'aller fouiller les décombre pour aider. Il reste avec Julie et Valéria, nous on sort.

On ira prévenir + voir les amis de ma sœur.

Je demande à Alexis où il a vu Hectoria. Il m'indique un monticule, je m'y rends. Le son ne se coupe pas en passant le mur d'enceinte. Je vais demander à un hybride de rongeur. Il nous indique le chemin vers les débris. Je précise à Alia qu'une fois qu'on aura informé quelqu'un, on ira chercher ses amis. On emprunte le chemin, qui indique une zone dégagée. On y croise des brancardiers, des gens à béquille, des charrettes. On croise un morceau de jardin, de moins en moins de gens. On arrive à 2 énormes rochers menant à un autre chemin, qu'Alexis nous indique. Il y a des racines et une plante. On entend des voix provenant de devant. On arrive à une clairière circulaire de 20m de diamètre. On reconnait Altora (la mage blanche) qui soutient Rec (l'archer). Plus un garde. On apprend qu'Hectoria et Hypéria sont passées il y a 15 minutes. Pas moyen de les prévenir. J'observe autour de moi, je reconnais une motte de cristal vaguement blanche, on est dans l'ancienne salle du Kernel. On laisse le trio et on s'engouffre dans l'autre sortie de cet endroit. Au bout de trente mètres, je reconnais le motif du sol de la salle du trône (avec le trône couché parce que son socle est fiché verticalement). On voit Hypéria parler à quelqu'un, elle donne des instructions. Dix secondes plus tard, les deux personnes s'exécutent alors que je me suis avancé. Je lui déclare qu'on a trouvé Valéria, et lui dit où et avec qui elle est. Elle pose sa main sur mon épaule après avoir posé un genoux à terre et fond en larme, juste après un instant de silence solennel. Je ne sais pas comment réagir. Je finis par poser une main en mode "tap tap". Alexis a détourné le regard gêné, Alya aussi. Puis Hypéria se reprend, et me remercie. J'acquiesce d'un air gêné. Puis elle reprend un air froid et fait un signe à Alexis de venir. Ce dernier s'approche, poings serrés et crispés. Puis elle met sa main sur son épaule, puis dit "vous deux, vu votre âge et en considération de ce que vous avez fait, je pense que la nation et moi vous serons éternellement reconnaissant. Je regrette de ne pas avoir pu être plus active dans ces moments décisifs." Alexis baisse les yeux yeux au sol et dit merci. Je baisse aussi les yeux sans rien dire. "Je ne sais pas de quoi demain sera fait, mais quoi qu'il en soit il y aura toujours une place pour vous, où que je sois." J'acquiesce de la tête poliment. Je demande si elle peut alerter Hectoria, elle valide. Puis je demande pour les amis de ma sœur, elle nous indique la suite du chemin où éventuellement... ? On suit, on arrive à un groupe plus loin. Ma sœur crie de façon hystérique avant que j'aie eu le temps de reconnaître qui que ce soit. Ce qui fait retourner tout le monde de stupeur. Jean tombe avec une béquille sous le choc, ainsi que Eva, avec ma sœur qui les a plaqués au sol. Ma sœur assaille de tendresse ses amis en s'inquiétant, alors que Jean pousse un cri de douleur. Je souris. J'aide ma sœur à redresser Jean. Trente secondes après, ils sont en train de se concentrer sur une grosse dalle de pierre (un circuit dessus), très complexe. Probablement le système de communication. Je prends congé, en convenant avec elle de se retrouver à la porte. Je demande à Alexis ce qu'il veut faire. Il ne dirait pas non à un sandwich au fromage. Je rigole. On retourne vers Hypéria, qui parle encore à des gens. L'un des gens me parle comme à un garde, reconnaissant que j'avais été avec Hectoria. Il me demande des détails sur mon groupe. Je lui donne le peu que je connais, et Hypéria ajoute que l'on est "les garçons qui ont sauvé la situation". L'homme plante alors. On demande à Hypéria pour les rations, elle nous indique une direction. Ensuite, pour nous rendre utile, elle a envie de dire qu'on en a bien assez fait. Mais tout dépend de ce que l'on veut faire. On va se rendre utile auprès de Jasper, comme coursiers éventuellement. Elle nous déclare qu'on pourra dormir avec l'état major, même si elle ne sait pas encore où. On accepte. On part vers Jasper (10 min de marche). Alexis avoue qu'il avait failli demander de la bonne literie. On croise une porte sur le chemin, au sol. Celle de notre ancienne chambre. Il y a un lit. Je cherche mes bouquins. Je les trouve. Alexis regarde la chambre avec un air penaud. Je tente de porter le matelas, mais il est giga lourd. Une personne arrive : Marc, le chambellan. Il nous sourit. Il est heureux de nous savoir vivant. Je dis qu'il peut disposer, nous n'en sommes plus là. On repart vers Jasper. On l'entend de loin distribuer des instructions. Elle nous sourit à l'arrivée. Je lui dit qu'on a trouvé Valéria. Arrive Hectoria en courant, elle a entendu mais n'est pas certaine d'avoir bien entendu, elle nous redemande. Je lui indique où elle se trouve. Elle donne une promotion à Jasper pour qu'elle puisse prendre en charge le groupe pendant qu'Hectoria file voir sa sœur. Je lui crie qu'Hypéria est au courant. Je me tourne vers Jasper et demande à manger pour Alexis. Jasper nous indique une cantine en construction. Je dis qu'on va revenir après pour "faire les courses" (coursier, explique Alexis). On y va, ça sent bon. J'ai faim. On accélère le pas. On voit des gens affairés à cuisiner, il y a une autre porte où ils tentent de préparer des choses. Au centre de tout cela, Popote. Je m'en approche. Il est heureux de me voir en vie. J'explique qui j'ai croisé du groupe, il me dit que Rosen est blessé mais que les autres vont bien. Puis je présente à Popote Alexis en lui précisant que c'est l'Artefact. Épatée, elle s'inquiète du repas d'Alexis, puis lui tend son sandwich au fromage. Pour moi, de la soupe qu'elle avait exprès prévu pour moi. Et elle me donne aussi un sandwich. Miam. On s'installe sur les bancs à côté et on mange. C'est délicieux. Je partage ma soupe avec Alexis pour lui faire découvrir.

Épisode 2 : Récupération

L'ambiance était lourde. "Ce que vous devez savoir, jeune Célestin, c'est que certains voudront votre épée par curiosité... et d'autres pour s'en servir..." Je regarde mon épée. Le fourreau est vide. Autour de moi, je détaille le visage de Boris, qui est une pôtate. Alexis à une tête de Nôvet. Soudain, une voix et des bruits de pas. Derrière moi. "Alors, Célestin ? Quel avenir souhaitez-vous emprunter ?" (voix d'Hyper)

Je me réveille dans un lit. Soleil sur le visage, Alexis s'habille à côté de moi. Je réalise que j'étais en train de rêver. Je suis dans cette pièce de l'auberge où les grandes pontes sont hébergées depuis deux semaines. À côté de moi, les livres de la bibliothèque. J'ai lu le livre sur les épées, j'ai appris que l'épée que portait Railos correspondait à celle de l'un des douzes mages. Je n'ai pas vu trace de mon épée dans le bouquin. Certaines sont certes polymorphes, mais elles sont rares. La plupart sont exceptionnelles uniquement par leur valeur historique. Mon épée ne rentre toujours pas dans le fourreau. Je me redresse, Alexis s'étire puis va ouvrir les volets à côté de son lit (deux lits ici). Je me souviens encore des mots Rosen de la veille : il m'avait proposé, lors d'une rencontre avec Hypéria et Hectoria, de reconstruire la cité en utilisant l'épée. Personne n'avait de certitude à ce sujet. Une cité aussi imposante était dure à reconstruire, et la faim se faisait ressentir. 90% de la cité avait survécu, 10% d'entre eux blessés.

Alexis n'avait même pas assisté à cette conversation. Hypéria avait précisé que personne n'était au courant d'une même proposition. Je m'étais dit que c'était trop de risque de faire souffrir Alexis. De même, personne n'avait de nouvelles de Borissadium Anteriatem. Nous n'avions même pas pu revoir Valéria depuis, et je n'avais entendu que des bribes concernant Julie.

Alexis vient vers moi, s'assoit à côté et penche la tête pour me demander si je vais bien. Cela me rappelle mon rêve. Il a encore son oreille retournée. Je lui raconte ce qui m'a été proposé. Alexis perd son sourire. Je suis impressionné du fait qu'il a regagné une humeur joyeuse ces derniers temps. Son expression montre son impuissance, mais sans la moindre trace de détresse. Il soupire et me dit que les travaux peinent. Mais que la magie ne fonctionne plus de toute façon, car le sceau ne brille plus. Je me lève et saisis l'épée. Elle n'est pas équilibrée dans ma main. Je veux la faire changer de forme, mais rien ne se passe. Quand je fais un moulinet, ce n'est pas très agréable. La brisure au bout est semblable à de très fins cristaux brisés allongés. Je la remets dans le fourreau, déçu. Je lui demande ce qu'il veut faire. Il veut entendre les arguments de Rosen. Je lui dit que ça m'inquiète pour lui, il me répond qu'avec moi il ne peut rien m'arriver. Et qu'il fait confiance à Hypéria. Son oreilles est encore retournée, je le lui signale. On va petit déjeuner (croissants, œufs, saucisses), voir Rosen (Marc nous l'a indiqué dans la citadelle, le "cœur" de la cité, travaillant avec quelqu'un que l'on connait), et après j'aurais besoin de temps libre. Marc nous prévient qu'Hypéria fera un communiqué ce soir. On mange dehors. On voit les constructions en bois de la cité qui débutent. On part vers le Kernel. Certaines entrées sont plus larges, prévues. Trois gardes nous arrêtent du regard, puis voient Alexis et s'adoucissent. On se présente, et demandons à voir Rosen. Les cristaux des lances des gardes sont éteints.

On entre, et arrivons dans une clairière de débris. Je cherche Rosen du regard. Alexis a l'air d'aller question stress, il indique une direction que l'on suit. On passe une arche, puis 10 m de couloirs et nous arrivons dans la salle du Kernel (je reconnais cette portion de mur en forme partielle de dôme). Je trouve Rosen (pas Altora), Déméta et quelques magiciens. Je crois que les cristaux au sol brillent légèrement, mais en fait, ça pourrait être un reflet. Ils sont brisés eux aussi. Je vois Julie, posée sur le Kernel, je suis surpris. Je m'avance vers elle, là se trouve la brisure de mon épée. Je regarde ce qu'elle fait, les gens me font signe de rester silencieux. Ses mains brillent très clairement d'une lumière jaune, mais c'est sans effet. Je patiente. Quand elle retire ses mains, et souffle un peu. Rosen pose une main sur son épaule.

Je m'éclaircis la gorge. Tout le monde se tourne vers nous. Je les salue. Je précise que l'on a des questions sur ce qu'ils font. Rosen nous explique que Julie utilisait sa Kinémagie pour relancer la magie qui existait ici avant. Ils ont découvert qu'une bonne partie de leur magie était basée sur la présence de cette magie là ici, sans les choses se complexifient. Je demande s'il y a le moindre danger pour Alexis, Rosen me répond que non, parce qu'il n'a plus le matériel sur lui et ne tient pas mon épée. Je ne comprends pas pourquoi Alexis a été utilisé alors. Déméta m'explique alors que c'était pour l'utiliser comme traducteur. Boris voulait utiliser la magie des dragons, et Alexis était décodeur avec les dragons. Je me tourne vers lui et lui demande s'il parle dragon. Alexis ne comprend pas. Deméta me dit qu'il n'y a plus de magie, plus de dragon... Je demande si je ne risque pas de souffrir en utilisant l'épée. Déméta demande à Rosen ce qu'il m'a dit/proposé. Rosen soupire et explique. Déméta ne sait pas quoi en penser. Alexis demande quels sont les arguments. Les arguments : on a déjà utilisé tout le reste. Mais il dit qu'il ne sait pas. Il parle de la lame clef.

Je reste silencieux. Je regarde Alexis, qui observe autour de lui. Il n'a pas l'air trop stressé. Je finis par tourner mon regard vers Déméta, et annonce que je veux bien essayer mais à une condition. Je veux qu'Alexis soit loin de la cité, en sécurité, pendant l'expérience. On fait chercher Jasper. Je regarde la salle. Rien de notable. Je m'excuse envers Alexis, qui dit que quelques heures ça ira. Je souris. Jasper arrive en jurant. Elle fait "Ah !" quand elle nous voit. Elle me fait une claque dans le dos.

Déméta explique pourquoi on l'a faite appeler. Il dit que si la cité n'a pas explosé à midi, elle et Alexis pourront revenir. Déméta me demande si je suis toujours d'accord. Je regarde Alexis, qui valide. Je valide envers Déméta. Alexis repart avec Jasper, à qui j'ai dit de bien prendre soin de lui. Elle m'a renvoyé un signe de validation de la main.

Je demande s'il y a des préparatifs. Déméta me dit de demander à Rosen. Je sors mon épée, et déclare que j'attendrai une heure avant d'agir. Quelqu'un entre dans la pièce : c'est un soldat. Il nous informe qu'Hypéria nous préviendra du départ d'Alexis. Je me détend un peu. Les gens contemplent mon épée, l'un avance sa main, je lui jette un regard. L'un dit que la magie a dû cesser d'opérer dès que la cassure a été faite. Rosen approuve, Déméta affiche une expression blasée. Je m'assois en tailleur après avoir rangé l'épée. Puis je demande à Julie comment va elle sait qui. Valéria va bien. Julie a l'air fatigué d'expression mais son visage rayonne d'énergie. Je lui demande pourquoi on utilise sa magie à elle. Rosen pense que c'est parce que Boris a dû passer une quantité astonomique d'énergie à Julie en disparaissant. Or, les seules capacités de Julie étant le soin, elle ne pourrait être utilisée que pour cela. Les outils de mesure saturent vis à vis de Julie. Julie ne se rappelle que de la main de Boris sur sa joue avant l'explosion.

Je tourne, fais des allez-retours, m'occupe pendant une heure. Au bout d'un moment, Hypéria arrive. Je la salue. Elle a confirmation qu'Alexis est en sécurité, avec Jastar. Je la remercie. Elle déclare qu'elle va rester ici pour superviser, elle ne laissera pas d'autres magiciens jouer avec autant de vies humaines. Je m'avance vers le centre, et demande s'il faut faire évacuer le reste de la cité. Elle m'annonce qu'elle l'a déjà fait. Je n'entends plus les gens dans la pièce d'à côté d'ailleurs. Hypéria prévient que si des gens veulent partir, ils peuvent. Je sors l'épée de son fourreau, en expliquant sur demande de Rosen ce que je fais. Je remets l'épée sur le socle. J'entends un clic. C'est mal aligné. Je réaligne puis je ré-enfonce doucement. Ça s'enfonce de 2cm, je me crispe sous le bruit de frottement cristallin. Je la remets peu à peu, ça coulisse tout seul. Il reste 4 cm. Pas de lumière, pas de réaction. Encore 2 cm. 1cm50. Crissement du cristal. Puis, d'un seul coup, l'épée est bien allignée est c'est plus facile de la rentrer. 1cm. Je fais le dernier centimètre, un grand clac résonne dans les murs puis silence. Un oiseau fait cuicui. Je patiente 5 secondes. Quelqu'un sort un instrument, et il ne se passe rien. Je propose à Julie d'agir. De réparer le cristal. Personne ne sait quoi faire, Julie approche ses mains doucement, avec appréhension. Je patiente. Julie hésite, recommence à approcher ses mains après les avoir frottées l'une contre l'autre. Elle les approche à nouveau. Elle me regarde, je lui envoie un regard entendu. Soudain, de la lumière partout et beaucoup de bruit sur un bref instant. Je sens un coup dans mes genoux. Ça ne fait pas mal. Je pense très fortement "réparer la cité" en boucle. Puis un gros "blong" retentit, tel des milliards de casseroles. Les magiciens autour ont les yeux rond, Julie s'est reculée d'un coup. Je remarque que mon épée est de nouveau libre. Elle rebrille à nouveau, et plus de bruit. Je remarque que l'instrument de mesure a explosé dans la main du magicien qui le tenait. Ses cheveux sont en pagaille. Je demande si je dois recommencer. Je renfonce l'épée dans le sol, et le sol remonte à nouveau pour fusionner avec l'épée. Je flippe mais réenfonce l'épée dans le socle. Je me sens pris d'un vertige, puis ai moins peur. Puis plus rien.

J'entends cette voix dans mon demi-sommeil "la magie est un animal sauvage, jeune Célestin". J'ouvre les yeux. Je me sens bien, très relax. Tout les magiciens autour de moi son penchés sur moi, je suis au sol. Je suis toujours dans la salle du Kernel, à 3 mètres. L'épée est entre moi et le socle, libre, brillante. Je demande ce qu'il s'est passé. Julie a les mains sur ma poitrine. Hypéria déclare qu'on n'essaiera plus. Je demande ce qu'il vient de se passer. Julie déclare que je suis mort quelques secondes. Je tire une drôle de tête. Il est probable que le Kernel ait voulu prendre ma magie, qui n'était pas équivalente à celles des dragons. Donc ce n'était pas une solution que de tenter de reconstruire la cité ainsi. Hypéria demande qu'on me laisse de l'air. Je me sens très bien. Elle me demande de prendre mon épée avec moi, je dis que de toute façon personne d'autre ne peut la prendre. Je me relève, les gens s'inquiète. Je les rassure. Je prends mon épée et la remets dans mon fourreau. Puis Hypéria me raccompagne. Elle a envoyé le signal à Alexis, elle veut que je me repose.

Je remonte dans ma chambre à l'auberge, et tourne en rond et lecture du livre de la magie. On frappe à la porte. Jasper, qui pousse Alexis vers l'avant. Je cours vers eux. Alexis me demande ce qu'il s'est passé. J'explique que ça n'a pas marché. J'explique que mon énergie n'était pas celle des dragons, donc ça n'a pas marché. Quand il demande comment mon énergie n'a pas été volée, je ne dis rien... puis prononce le nom de Julie. Alexis comprend.

Épisode 3 : Lame de foudre, lame de voix

Alexis propose de sortir de la chambre, puis s'étire de façon toute mignonne, le regard plus éteint que précédemment. Il sort en premier, je le suis. Marc est présent, on se salue. Je demande à Alexis s'il veut aller à un endroit en particulier. Il hausse les épaules. Je demande après ma sœur, il semblerait qu'ils préparent le discours de ce soir d'Hypéria. D'ailleurs, ajoute le chambellan, le conseil est actuellement occupé à délibérer à ce sujet. Il m'oriente en ne sachant pas où est ma sœur, mais pointe du doigt derrière moi. Je reconnais Jean qui vient d'entrer. En fait ma sœur me cherchait. Il disait qu'on a du se louper quand elle est rentrée dans la cité, et qu'elle me cherchait activement. Il rougit en me disant "tu la connais, elle peut être entêtée". Je ne suis pas sûr de comprendre. On le suit. Alexis a les mains dans les poches et la queue entre les jambes, l'air pensif. Je lui demande s'il va bien, il dit que oui. Mais il est un poil rayonnant qu'il ne l'était ce matin. On sort, le soleil est rasant qui confère une lueur orangée à tout. La cité a l'air plus éclatée vue d'ici. Certains échafaudages sont tombées, de la poussière dans les airs... Les gens que l'on croise ont l'air lessivés, notre infime lueur d'espoir a dissipé le moral des gens. Ils sont soit dans l'expectative, soit dans la morosité. Perso je suis un peu déçu de ne pas avoir réussi. La poussière dans les airs et tout me fait me demander si ce n'est pas moi qui ai commis ce truc, la poussière dans les airs et la chute d'échafaudage. On s'avance vers l'intérieur de la citadelle, enfin, ce qu'il en reste. Elle est encore plus en fracas qu'avant. On cotoie les immenses blocs qui composent la ville pour traverser. En chemin, je demande à Jean comment ça va et ce qu'ils font. Ils font l'inventaire des objets magiques en fonctionnement. Je demande si de l'aide est venue pour reconstruire la cité. Il me dit que si, mais c'est lourd et long à acheminer. Et que la magie faiblit, les nœuds que l'on pouvait utiliser, il y en avait 3. Le premier était le cœur de la cité, et les autres sont loin. Il faut alors utiliser ses propres réserves, ce qui n'est pas infini. J'acquiesce. Je demande comment va ma sœur. Il me dit qu'elle est inquiète, quand il s'agit de moi. Elle savait deux choses : le fait que mon épée était liée, et qu'Alexis avait fait des trucs incroyables. Et qu'elle avait fait le lien quand ils ont fait évacuer la cité pour tenter des trucs. Jean dit "d'ailleurs" pour la seconde fois (je l'avais coupé la première) et à ce moment là ma sœur court en criant mon nom pour me serrer dans ses bras. Je la laisse faire, puis elle me prend par les épaules puis me demande ce qui s'est passé, les gardes ne savaient rien ! Face à ma lenteur à répondre, elle demande à Alexis d'expliquer, mais il n'a pas beaucoup d'info. Elle finit par dire qu'elle m'encourage à être soldat, si rester dans cette ville est aussi dangereux. Je réplique que je suis déjà soldat. Elle soupire. J'explique ce que j'ai fait (sans mentionner le prénom de Julie). J'explique que j'ai pu récupérer l'épée mais pas le reste. En présentant mon épée, Alya semble avoir dessus une réaction différente. Elle trouve l'idée de reconstruire la cité avec mon épée complètement conne. Elle se demande si Demétha en est l'origine, je dis que non. Je termine mon explication avec un petit sourire encourageant, regarde tout le monde et jette un coup d'œil à Alexis qui me fait un sourire en retour. Derrière la tête d'Alexis, je remarque une sorte de crevasse dans un triplet de rochers, et ai l'impression d'y voir un reflet. Je m'approche du rocher, le trou est à 1m30 du sol et forme un triangle isocèle "à l'envers" d'un mètre de côté. L'intérieur du trou est sombre. Je tente de m'y hisser. Jean me demande ce que je fous, je lui explique que j'ai vu un truc. Il me demande si je ne veux pas laisser le bataillon s'en charger. J'échoue à monter. Et je me retourne alors vers eux, et déclare qu'ils peuvent le faire. Eva a une attitude blasée en regardant Jean qui fait le coq. Lui aussi glisse. Je propose qu'il me fasse la courte échelle. Eva murmure, blasée : "les garçons...". Alexis répond "Eh !" et elle redit "pas toi". Alexis redit "Eh". Puis Eva propose d'utiliser la magie, ce à quoi je répond qu'elle s'éteint. Elle tique. Jean me fait la courte échelle, et je finis par arriver à voir ce trou qui se penche un peu. Alexis me dit qu'il est le plus léger et qu'il aurait dû y aller à ma place, je réplique qu'il a déjà bien assez mis sa vie en jeu comme ça. Il marmonne quelque chose que les autres entendent mais pas moi. Le trou avance sur plusieurs mètres. Je tente de me lever, je glisse et me cogne le genou. Les autres dehors m'ont entendu. Alya propose de la lumière en disant que ça ne coute pas grand chose (c'est faux). Eva profite de la courte échelle de Jean pour faire venir sa luciole très fluffy pour m'éclairer, ce sera plus pratique. Je vois alors un reflet doré de lumière. Je tente de ramper sans glisser, mon nez rencontre quelque chose de froid. Le petit papillon se pose vers quelque chose qui a la forme d'un éclair. Je recule pour mieux voir, puis m'assois. J'essaie de prendre l'objet, mais j'ai mal aux mains, ça saigne. En le détaillant, le papillon se reflète dans l'objet et mon visage aussi, de façon cuivrée. La lumière du papillon vacille doucement. L'objet a un manche, une garde. Le manche est en haut, l'objet est de travers et est coincé dans le conduit. Elle ressemble à une épée de mon bouquin. Il s'agit de l'épée que portait Railos (celle aux éclairs). Je regarde s'il est possible de la prendre. J'essaie de la prendre par la garde sans me lever. Ça fait un bruit désagréable. Et c'est désagréable à ma main coupée. Je la saisis. Et je rampe pour sortir avec. Je me retrouve en tête à tête avec Eva, et le papillon revient vers elle. Elle s'écarte et descend. Jean s'écarte aussi à ma demande. Je largue l'épée puis descend, alors que Jean ébêté a saisi l'épée et la regarde, omnubilé. Je tente de prendre l'épée de ses mains, mais il n'arrive pas à la lâcher. Il se tourne vers ma sœur et leur amie et dit "c'est l'épée de Jean". Jean dit "tout le monde s'appelle Jean -ou Jeanne - dans ma famille, en référence au 2e des 12 mages et je suis un descendant de l'un des 12. Et je ne pensais pas un jour avoir cette épée entre les mains." Je lâche l'épée. Si c'est la sienne, je ne vais pas y toucher. Elle était grande, plus légère que d'autres, et est en forme d'éclairs. Jean se demande ce qu'elle faisait là. Alya dit qu'elle était entre les mains du chitineux. Je déclare qu'il s'appelle Raylos. "Bravo, tu as donc gagné une épée". Il est ébahi et se demande s'il peut la prendre. Je pense que oui. Eva dit que techniquement, elle lui revient de droit. Alya ajoute qu'elles risquent de beaucoup en entendre parler de cette épée.

Ensuite, on va regarder le discours d'Hypéria. Alexis se demande d'où elle va faire le discours. Eva pointe l'un des rares pics de la cité. Jean se perd dans la considération de son épée. Je lui propose d'en parler à Hypéria. Mais il pense uniquement l'utiliser comme réservoir magique. Puis Alya se rend compte de ma blessure. Et Jean du sang sur l'épée. Alya nous engueule de ne pas l'avoir dit plus tôt. Eva me donne de l'Arnoka pour me soigner. Je l'étale, puis ça me brûle de douleur. Alexis est resté en retrait, il regarde la situation avec intérêt. Jean dit que cette épée peut servir de réservoir de magie, comme un corps peut servir aussi. Eva demande si elle pour étudier l'épée à l'occasion. On finit par arriver à un attroupement de gens du côté de la porte. Et on croise Rec, Popote, Jastar, Mara (éclaireuse), Rosen et, en retrait, Altora. Tout le monde discute, il y a des soldats, des badauds. Une charrette de tomates passe. Un enfant hybride aux cheveux bleus passe et tente de voler une tomate. Je demande à Jean quel était l'info qu'il voulait me donner après son "d'ailleurs", mais il me dit qu'il m'en parlerait plus tard. Dans le ciel, face au soleil couchant, on finit par voir se détacher du ciel des silhouettes humaines en haut de l'immense rocher. Hypéria est là-haut, petut-être Jasper (une grosse silhouette). Le discours commence. "Il n'aura pas échappé que cet après-midi, nous avons tenté une action décisive pour tenter de restaurer notre cité. Plusieurs semaines de travail pour reconstruire. Je sais à quel point sacrifices importants. Soyez certains que je suis la première à me les imposer. Réunis avec nouveau conseil. Décisions. Ce ne sont pas de bonnes décisions, mais nécessaires. Certains ont vécu vie ici. Certains ne voudront pas quitter. Et je laisserai faire. Nous devons défendre Administria. Pour la reconstruire, nous devons déplacer la capitale temporairement. Hauts fonctionnaires de tout Axelor ont visité. Décision pas facile, car pas de bonne décision. (gens choqués). Partir vers l'ouest. Je vais me déplacer jusqu'à Mustiboué. Je laisserai Démétha prendre parole pour université. Ceux qui veulent rester pourront reconstruire. Vers l'ouest, chercehr des solutions. Cité restera protégé comme centre magique. Nous avons déjà traversé tragédie. demain nous appartient. Je vous remercie." Avis des gens mitigés. Rec croise les bras et lâche "Bon, je crois que je sais où on va aller. Je comprends mieux Hectoria. ça fait longtemps qu'on a pas vu la mer." Je demande à Alya, et j'apprends qu'elle aussi n'a jamais vu la mer. Mais je suis censé rentrer. D'ailleurs je demande si elle a déjà reçu un courrier de maman depuis. Oui, et ça va.

Discours Demétha : les étudiants doivent se rendre à l'université pour réunion de 30 minutes. Alya et ses amis y vont. Je demande où Alexis va aller et si en temps qu'étudiant il doit pas aller à la réunion. Il me dit que c'est que pour les étudiants en magie. On doit voir Hypéria pour savoir, après tout c'est elle qui nous fait instruire. On rentre à l'auberge, puis Alexis se flanque sur son lit, le bras sur la tête, l'air pensif. Je m'assois sur le lit, et lui demande si ça va. Il m'explique ce qui lui passe par la tête, tous l'enchainement de ce jour. On frappe. Marc entre, il dit que quelqu'un sollicite une audience. Il finit par dire que c'est Hypéria. Je dis que ça tombe bien et me lève. Puis dis à Alexis "à moins que tu aies encore quelque chose à me dire, sans quoi on peut attendre que tu aies fini ... ?" Il est choqué que je propose de faire attendre Hypéria. Mais moi ça me semble important. Je finis par me diriger vers Marc. Qui m'annonce qu'elle voulait en fait venir dans nos quartiers. Je reviens alors sur le lit et lui dit de la faire entrer. Elle arrive alors d'un coup et s'excuse du protocole peu cavalier. On s'incline, puis elle demande à Marc de nous laisser. Il prend congé. Hypéria soupire. "J'imagine que vous avez entendu mon discours ? La destination de Mustiboui n'est pas anodine. Puis-je être totalement transparente avec vous deux ? Les compétences magiques ne sont pas suffisantes pour relever Administria. Deux objectifs : protéger l'administration dans cette ville fortifiée. Et aussi des possibilités à l'ouest. La magie que nous avons ne suffit pas à réveiller Valéria, ma sœur, plongée dans un profond sommeil. Je souhaite... lancer une exploration. Mais je ne peux m'éloigner moi-même ni d'Administria telle qu'elle sera ni du pays. Et, actuellement je ne peux plus assurer votre protection à tous les deux. Plus très longtemps du moins [je fronce les sourcils]. Vous avez deux possibilités. [Elle me regarde]. Retourner à vos pôtates ou vos choux, ou alors explorer un monde à l'ouest avec lequel nous ne sommes pas entrés en contact depuis bien longtemps." Elle me regarde : "Alors, Célestin, quel avenir souhaitez-vous emprunter ?"



Saison 2 : Au-delà des mers

Épisode 1 : Mustiboui

Couché, vibration, bruit de roues. Caravane ? Il fait presque chaud. Ça faisait longtemps que je n'avais pas aussi bien dormi. Alexis dort dans une autre couchette. Jasper a la responsabilité de notre caravane (L'armée ne m'encadre plus en tant que soldat, mais considère que je suis à protéger au même titre qu'Alexis. Je m'entraine avec Jasper). J'ouvre les yeux : caravane de bois foncé. Alexis dort par terre et moi en hauteur. On alterne en fonction de mes entraînements. Il a une oreille retournée. Il ouvre les yeux lorsque je me redresse, et me salue en baillant. Je m'habille et récupère mon épée et son fourreau accrochés sur le mur. Lui s'assoit et remet sa chemise puis son pantalon. Lorsque je jette un œil dehors, à l'avant un cocher avec deux chevaux. MAIS je vois aussi au-delà du sentier se trouve une montée d'une herbe très hydratée, et un peu émeraude. des rocs de quelques mètres sortent du sol (ambiance bretonne). Ce sont des landes. Il est environ 10h d'après le soleil. On a une file devant et derrière de caravane. Alexis vient regarder, semble satisfait. Je lui remet son oreille retournée en place après. On roule depuis deux nuits, c'est le 3e jour. Je sais que le voyage doit durer trois nuits. Autour de la caravane, trois soldats et Rec. Je vais m'installer à côté d'Alexis qui est assis sur mon lit. Je lui demande s'il est pressé d'arriver. Ça lui fait drôle de passer par chez lui. On ignore si sa famille est au courant. Je sais que Alya et les autres étudiants en magie sont dans une autre caravane. Je demande ce qu'Alexis pense de toute cette aventure. Il voit ça comme une opportunité de vacances. Il n'arrive pas à lire ce qu'il lit. Il ignore un peu quels mondes sont ceux avec lesquels on a coupé contact. J'apprends alors qu'il est probable que l'on prenne un bateau. Je suis choqué de l'apprendre. Il tente de me rassurer sur le fait de m'aider à tenir sur un bateau.

La veille j'avais vu Eva et Alya dans leur caravane, à force de tourner en rond. Demain, on aura un jour de permission, Alexis compte voir sa famille. Mes cheveux sont un peu décoiffés, j'essaie de les remettre en place.

Éllipse : Je suis repassé voir ma sœur qui bosse dans sa caravane pendant qu'Alexis se reposait. Halte : les caravanes en cercle. Je me prends une baffe qui me met au sol, c'est l'heure de l’entraînement. Jasper m'entraine. Douleur pour l'amour propre, mais c'est distrayant. Je tente des coups bas. J'ai essayé d'esquiver un retour, mais ça fait mal à l'épaule. Je fais mes pompes avec la rage. jasper compte sur Alexis pour m'entraîner pendant la permission. Je vais chercher le repas auprès de Popote, puis reviens auprès d'Alexis pour manger. Je lui demande s'il aime un sport. Alexis a une idée : je vais devoir l'entraîner demain. Je vois Hypéria, et lui parle de l'épée de Jean pendant que l'on marche. Elle va convoquer Démétha et Jean pour régulariser la situation. Je demande si la prophétie est finie ou non nous concernant. Elle dit que la prophétie ne mentionnait pas le fait que l'on soit recherchés, mais que parce que l'on a été la cible d'une situation complexe, plein de choses lui échappe. Mais elle tient au moins à assurer notre sécurité parce que justement tout lui échappe encore. Elle parle de sa confiance en sa flotte, sa marine et les bâtiments (je ne comprends pas). Elle confirme que l'aventure va aller au-delà de la mer. J'ignorais qu'il y en avait un. J'apprends que l'odeur ici est celle de la mer (et j'en suis surpris). Je demande si la mer est effrayante. Elle me répond qu'on trouve effrayant jusqu'à ce que l'on connaisse les choses. Hypéria prend congé. Je vais dormir. Par terre.

La nuit s'écoule, paisible. J'ai mis 4h à m'endormir. Je me réveille claqué. Trois coups secs. Je prends mon épée en passant, mais me fait mal. J'apprends qu'on arrive. Alexis ouvre la porte (mais non entièrement habillé). Il fait super clair. Moi je suis en caleçon. Je me réveille difficilement. Je m'habille, et la charrette s'arrête. Je sors. Ça sent le poisson. Rec me refait la tignasse. Je regarde autour : beaucoup de bâtiments gris qui montent hauts, des poulies un peu partout. Les premiers étages sont au bout de rampe, rien n'est à hauteur de sol, tout est surélevé. Je ne vois pas la mer ici. Une autre odeur que je ne connais pas, plus l'odeur de la mer. Le sol est pavé. Alexis se tient juste derrière moi avec un grand sourire amusé. "Alors ?" Mon seul qualificatif est "rempli". Je reste contemplatif. Rec me demande si on est prêts à sortir. Je demande où on doit sortir. Apparemment, la mission est de nous accompagner dans la famille d'Alexis. Je prends mes affaires, Rec va prendre le reste avec les gardes. Des badauds nous observent, il y a plein d'hybrides partout : aucun n'a les cheveux colorés. Je le fais remarquer. On passe entre les bâtiments. Alexis me présente de loin l'endroit où il allait à l'école. Je croise des gens à cheveux colorés, je les regarde et leur souris quand ils s'en rendent compte. On arrive devant une poissonnerie, où Alexis biffurque. Je reste ébahi devant des poissons variés. Un cri retentit. Je remarque qu'Alexis et trois des gardes ne sont plus là. Je me précipite à l'intérieur, et vois Alexis dans les bras d'un homme aux grands biceps et une grande barbe, des oreilles félines, habillé en marcel. Les cris étaient des éclats de joie et la souffrance d'une joyeuse étreinte mortelle. Alexis finit reposé par terre par son [père ?]. "Alors, fils, comment ça s'est passé ?" Le père s'étonne de l'escorte. Le père me pointe du doigt. Alexis me désigne comme "un copain". Le père est étonné. Il vient me voir et me salue. Je me présente comme Ale... comme "Célestin, monsieur !". Il espère que je resterai manger. Rec explique au père la situation, le père ignorait tout et est choqué qu'on soit sous responsabilité administrative d'Hypéria. Le père propose de me loger dans la chambre d'Alexis. J'espère ne pas déranger. Il s'étonne que je ne connaisse pas le poisson, donc on va en manger ce soir (tous les jours en fait). Une voix : "Chéri, on a reçu un courrier, il y a Alexis qui..." Sa mère s'interrompt, puis court vers Alexis (elle est une hybride chat aux oreilles blanc tigré, et des lunettes). Après l'avoir étreint, elle demande aux gardes s'il n'a pas fait de bêtises. Elle me propose de rester dormir. Ce soir, ce sera parmentier de poissons. Alexis me pousse doucement vers les escaliers, puis est gêné. Il me propose d'aller dans sa chambre pour être plus tranquille. Il ouvre la porte et va se poser sur son lit. Je rentre dans la chambre. Sur sa demande, je ferme la porte. "Voilà, bienvenue chez moi". On est au 2e étage. Je regarde les figurines : bonhommes en bois avec des costumes et équipements : mages, soldats, autres. Il y a un bureau, du papier, une armoire, un tapis de sol... Alexis me regarde regarder les figurines. L'une, faite par Alexis, a les cheveux violets. Il veut jeter la figurine d'un mage en toge blanche. Mais il se ravise. C'était celle de Boris. Il envisage de la brûler, mais elle peut valoir de l'argent plus tard. Il va s'en débarrasser. On est en fin d'après-midi, trop loin de la plage ici. Demain.

Sur proposition d'Alexis quand j'ai demandé de quoi me débarbouiller, je vais demander à la mère d'Alexis si la salle d'eau est disponible. Je demande à sa mère, qui soupire après son fils, puis m'explique que tout est prêt et où trouver des gants de toilettes. Alexis m'amène au troisième étage où se trouvent deux portes. Il m'amène à la salle d'eau, avec un saut d'eau, etun évier sans robinet, un petit meuble et une armoire. Je passe devant, et me lave tranquille. Je me change quand Alexis se lave. Il redescend, une ceinture autour de la taille. Il prend des affaires de rechanges et repart se changer. Il revient en étant content d'être débarbouillé. Je regardes ses bouquins d'aventure et les feuillette assis sur le lit. On descend chercher un goûter (Il a tenté de me faire croire que les biscuits sont en gâteau). Il y a Hypéria en bas. Elle était en train de parler de nous. Elle explique qu'on a sauvé le pays. Et qu'elle s'est permis d'adjoindre Alexis à une mission diplomatique. Ses meilleurs éléments, à l'exception de Déméta qui restera ici. Elle viendra avec nous dans cette aventure, et j'en suis surpris. Elle dit avoir toute confiance en l'Urotion (un bateau apparemment). Elle demande à la famille si elle accepte qu'Alexis soit du voyage. La famille demande l'avis d'Alexis. Il veut saisir cette opportunité. Mais ils en discutent en tête à tête à part au cas où. Puis la famille accepte. Ensuite, ça parle poissonnerie, puis du travail de bibliothéquaire de la mère. Puis Hypéria donne plus de détails sur ce qu'il s'est passé autrefois. Qu'Alexis avait été enlevé et que je suis parti le sauver. Sur le départ d'Hypéria, je lui demande où sont les étudiants en magie. Elle me l'indique (ancienne université de la ville). Puis Hypéria nous indique qu'on lèvera l'ancre après demain. Puis elle prend congé. La famille prépare le repas en prenant des infos sur moi. Je propose d'aider. Je coupe les potates. Ils demandent après mon épée. On finit par se mettre à table. J'apprends que la mère et son mari ont toujours vécu ici. J'apprends que je vais rencontrer les cousins d'Alexis. Elle dit qu'Alexis n'est pas très porté sur les gens en général, et qu'il attend toujours la personne qui "fera miauler son cœur" (depuis sa première amourette d'enfance, une certaine Ludivine). S'en suit un crachat de tasse de lait d'Alexis, et un moment de gêne. Je demande à Alexis : il a 4 cousins. Il est encore un peu rouge pendant qu'il répond à mes questions. Parmentier de poissons ! Je demande à Alexis où on peut s'entraîner. La famille nous donne des indications. Je note au passage que la mère donne des noms comme "Alexichaton", "chouchaton". On va voir Rec pour demander où nous entraîner. Il va demander à la famille, puis on va au parc sur leurs propositions. On y est amenés par Rec. Les quatre forment un rectangle. Je tente de gérer la séance. Puis je lui donne un bâton pour qu'il essaie de me frapper. J'esquive facilement. J'essaie de lui donner des conseils d'équilibre. Il a miaulé à un moment, ce qui m'a surpris. À la fin, il doit enchaîner 25 pompes et en fait 20 avant de s'effondrer. Puis il en refait 5. Je vais faire des pompes moi aussi. Alexis semble vexé en me regardant faire. J'hésite, puis je vais frapper Rec pour plus d'effets. Il arrive à bander son arc contre moi avant que je réagisse. Mais il accepte de jouer avec moi, je dois le toucher. Mais il m'évite. Je m'amuse bien, puis lance le bâton à Alexis pour qu'il essaie aussi, lui qui est plus souple et rapide que moi. À la fin du combat, Rec nous envoie au sol d'un coup de pied. On s'étire, puis on rentre chez Alexis. On est accueillis à bras ouverts, un lit de camp est installé. On va se coucher. Alexis a posé son bâton soigneusement au bout du lit. Il me souhaite bonne nuit. Dehors, le bruit des vagues...

Épisode 2 : Tourisme ?

Je peux sentir la chaleur du soleil qui transperce la vitre. Ouvrant les yeux, je sursaute : entre mon lit de camps et le lit d'Alexis, un visage très proche (20 cm) me fait sursauter. De panique, je m'éloigne du lit, avant de lâcher un petit cri. Un sourire apparaît sur le visage, il s'agit d'un petit enfant hybride félidé, d'environ 6-7 ans, aux cheveux bruns et avec deux petites canines de chats qui dépassent même lorsque sa bouche est fermé. Je dis à l'enfant qu'il m'a fait peur, et remarque qu'Alexis dort encore. La porte est entrouverte. Je regarde le petit avec ébahissement, lui me fixe et cligne des yeux. Sa queue remue par légers a-coups. Je finis par lever une main et dire bonjour. La porte s'ouvre en grand, et un jeune garçon-chat de 10 ans entre en déclarant "Ah, Cyril tu es déjà dans la chambre ?". Gros blanc, il finit par me dire bonjour. Alexis soupire depuis sa couchette. Le grand se présente : Luc. Il a les cheveux entre roux et brun. Pendant que Cyril continue de me regarder fixement, Luc me demande si je suis un copain d'Alexis. Ce sont les cousins d'Alexis. Arrive alors une voix féminine qui demande si Alexis est réveillé. Le petit Cyril lâche un mrou de surprise légère. Jeune fille hybride aux cheveux roux plus clairs, tressés en une natte. Elle semble avoir autour de 15 ans, son regard est plus perçant que ses frères. Elle semble avoir un effet de mascara dans la paupière. Elle me regarde une seconde, puis traverse la pièce pour me tendre la main avec un bonjour souriant. Je tends la main mollement. Elle s'appelle Cinthya. Elle apostrophe Alexis qui n'est toujours pas réveillé. Elle retire le haut de la couette d'Alexis, qui grogne. Il semble de mauvaise humeur. Luc arrive, se met à côté de Cyril et commence à demander avec détermination et curiosité d'où je viens. Ils ne connaissent rien de par chez moi, je dois expliquer vaguement. Alexis finit par se lever à grand peine. Les enfants disent venir de Mustiboui, le petit dit juste "boui". La grande me propose de visiter la ville. Et les bateaux. Apparemment ils vont petit déjeuner du poisson (non c'était une blague de Cynthia). Cynthia nous laisse, je dit que je m'habille et que j'arrive. Sous le regard des garçons, je me lève et m'habille. Luc dit que j'ai pleins de bleus. Il est choqué que je fasse des combats. Cyril a désormais des étoiles dans les yeux. Il insiste pour que je lui apprenne, puis me saute dessus, me faisant tomber à la renverse. Il me griffe involontairement. Luc le retire et rappelle qu'on ne griffe pas les gens. Ils me bombardent de questions, je finis par lâcher que j'accompagnais Alexis à Administria, qu'on a en effet été colocataires un temps, et qu'on a été voir Hypéria. Mon endroit préféré était le balcon du palais. Je descends les escaliers, et en ce samedi je croise en bas la mère d'Alexis (avec ses oreilles grises avec du marron et ses cheveux bruns) en train de couper du pain. Je vois Cynthia qui se sert d'une poele où elle retourne une omelette. Les parents de Cynthia sont aussi là, en les personnes d'un homme chat au regard fatigué, bien habillé, propre sur lui, cheveux coiffés en arrière ; et d'une dame de taille moyenne aux mêmes oreilles que la mère d'Alexis, des lunettes, regard avenant et des cernes. Elle me sourit, là où son mari ne m'a pas vu, buvant son café. Je salue tout le monde à la façon dont on salue dans le palais d'Administria, main ouverte sur le cœur en me penchant. L'œil du père de Cynthia me regarde, son oreille oscille. La mère me répond de manière équivalente avec un sourire amusé. Cynthia vient de faire tomber son omelette en me regardant. Elle réussit à la sauver. La mère d'Alexis me demande si j'ai bien dormi. J'ai dit que oui, bien mieux que dans la caravane. Cela fait tiquer le père de Cynthia, j'explique. La mère d'Alexis me tire une chaise, je m'assois. Je me sers après invitation en confiture de pomme. Une demi-omelette arrive dans mon assiette. Luc me regarde manger, tout en se servant. Cyril joue par terre. Cynthia s'installe de l'autre côté de moi. Luc demande s'il faut me vouvoyer. Je le rassure. Le père s'étonne de ma bonne éducation. Je signale qu'on a été hébergés au palais quelques semaines. Cynthia s'inquiète de la qualité de son omelette, je lui déclare qu'elle est au moins aussi bonne que celle du palais. Cynthia déclare qu'on va sortir visiter. Luc pense que j'ai fait beaucoup de guerres. Je signale que j'ai participé à une seule mission de sauvetage. Je reste planté par la trauma en y repensant. Luc me donne une liste immense d'endroits préférés. Alexis arrive à ce moment, oreille retournée et cheveux mouillés. Il regarde où il peut s'asseoir, et me sourit. Il s'asseoit à côté de son oncle. Il demande ce que l'on m'a fait pour être d'aussi bonne humeur. Je mentionne l'omelette. Alexis est plus souriant quand il me cause, je m'en rends compte. Ça me rend heureux sans trop comprendre pourquoi. Je finis mon assiette. Luc s'étire, et est pressé de me faire visiter le maximum de la ville. J'apprends à Cynthia qu'Hypéria était ici hier. Elle pense qu'Alexis était recherché. Luc en déduit que j'étais un héros de guerre. La mère d'Alexis nous propose d'aller jouer dehors. Luc et Cynthia me prennent par la main pour me tirer dehors. Alexis semble blasé. Je lui envoie un léger sourire coupable.

Dehors, des gens passent, Rec et un garde sont là. Rec va nous accompagner. Luc marche fièrement devant. Je remets l'oreille d'Alexis en place. Il bougonne. On se retrouve à descendre dans la ville. Je vois le ciel au loin. Ça sent le poissons. On descend, puis Alexis me tire légèrement par la manche. Il me montre son école maternelle. Plein d'hybrides y courent dans tous les sens. J'apprends de Cynthia que Alexis était très mignon petit, il ressemblait à Cyril. Je me rappelle qu'après le port, nous pourrons aller à l'ancienne académie. (Qui s'appelle l'ancien étalage à moules). Il est recouvert d'eau régulièrement avec la marrée (j'ignore ce que c'est). La discussion dérive sur le danger des marées. Rec nous rassure. Il dit que le lieu s'appelle "Site Rosière'. Je mentionne Alia. Je sens l'iode d'un coup, et en tournant la tête, je vois un grand trou bleu. J'écarquille les yeux sous la surprise. Je suis surpris d'à quel point c'est énorme. Je n'écoute pas les conversation en avançant, je reste fasciné par l'étendue au fur et à mesure que l'on avance. AU bout d'un moment, Alexis me prend la main, pour me changer de direction parce que je continuais d'avancer. Il me la tient encore un peu. On arrive sur un muret qui amène à un escalier pour longer les fortifications. Cynthia est déjà assise. Elle m'aide à grimper, ce qui me fait lâcher la main d'Alexis. Je vois mon premier bateau, un deux mats. Je suis sidéré. Des mouettes. Des moules. Je vois au loin un autre port, avec des bateaux plus gros. Je sens le vent, je regarde la mer, les mouettes. Je reste en silence. Luc nous extirpe de mes pensées. Je dis à Alexis que ça change de Renardchat. Alexis me montre les mouettes. Je me sens perdu, dissociés. Cinq minutes plus tard, Cynthia dit qu'elle nous laisse cinq minutes. Elle est déjà partie. Alexis ne peut pas me répondre où elle va. Rec est en train de surveiller les alentours, non serein. Alexis me dit qu'on s'y fait. Il m'explique différents lieux visibles d'ici. On échange sur à quel point il a été loin sur l'eau. Il est content que je puisse voir ça.

Cinq minutes plus tard, Cynthia et Luc reviennent, avec des trucs dans les mains. Cela ressemble à du pain en spirale cônique. De la taille d'une part de tarte. Surmonté d'une sorte de patate blanche et rose. On me tend une glace. Je la regarde. Je regarde ce qu'ils font avec. Luc lèche en premier avec un bruit de langue de chat. Cynthia finit par faire pareil. Je fais pareil en regardant Alexis qui me montre avec amusement. Je manque de la faire tomber sous la surprise du froid. Luc a déjà fini la sienne. J'y vais doucement. Je suis surpris du goût chocolat, lait et fruits rouges. Je mets du temps avant de comprendre que je peux croquer la gaufre. Je finis de manger ma glace en silence. Alexis me regarde, je lui souris. Il approche sa main doucement et me frotte la joue. Je rougis. Il tente de me retirer du chocolat. Puis je finis de m'essuyer la joue. Cynthia va nous amener à l'université. Mais cela va obliger à un détour, que l'on me garde en surprise.

On marche, les odeurs du poissons laissent place à l'odeur de farine. On arrive dans une zone marquée crêperie. On s'installe. Alexis et Cynthia se disputent pour savoir quoi commander pour moi. Je reçois une crêpe au sarrasin. Luc y va avec les doigts en explosant sa crêpe. Je finis par faire comme Alexis, qui la plie. C'est très bon ! (hormis le goût de sardine qui surprend). Je suis calé. On repart. On arrive à un endroit qui sent fort l'algue, du noir sur les murs. Il y a des bac du style bac à moule, mais avec des bâtiments fermés par endroits, formant un quadrillage avec des endroits ouverts et des bivalves. On est en dessous du niveau de la mer, on passe en dessous. Il y a des gens avec des vêtements de magie d'Administria. J'avance, suivi par les gardes. Je m'approche de l'endroit central, tout ressemble à un labyrinthe ici. Des étudiants déplacent des choses pour retirer de l'humidité de certains murs. La magie ne fonctionne pas très bien. Je demande après les étudiants de 3e année, on m'oriente à un endroit. J'entends la voix de Déméta qui passe très très vite à côté de moi. Je vais voir le responsable vers lequel l'on m'a orienté. Je demande après Alya. L'homme regarde dans sa liste, il lui semble qu'elle est partie avec les 4e années. J'ai pas tout compris, mais Cynthia oui. Je la suis. On arrive, je vois un homme à peine plus âgé que Jean, contrarié. Il nous dit de voir le responsable des 3e années. Mais on en vient. Il ne peut pas nous aider. Il nous propose de voir le référant étudiant des 4e années. On se perd dans un micmac administratif. On doit voir Julien, référent des 5e années. On finit par aller dans l'arrière cour. Je finis par demander si on doit demander à Hypéria elle-même. Les gens tiltent à mon maniérisme qu'on n'est pas n'importe qui. L'un décide de nous y amener. Mais la restructuration est une galère. Une dame finit par me dire qu'elle n'a vu personne, mais qu'on doit aller à la tour de Démétha. On s'y rend. Je toque à l'entrée, mais personne ne répond donc j'entre. Alexis finit par prévenir qu'on vient au nom d'Hypéria. Déméta est fâché en haut. Je monte les escaliers, et le professeur se calme en me voyant. Il est épuisé. Il me dit qu'il gère, et me met dehors. Rec me propose d'attendre le soir avant d'aller voir ses supérieurs. Mais on risque de partir trop vite. Tous mes essais de l'après midi sont vains.

Mon cœur s'alourdit. Je suis plus fébrile dans mes tentatives. Rec me convainc de rentrer pour envoyer quelqu'un. Alexis me frotte l'épaule pour me consoler. On retourne chez Alexis. Deux gardes de plus nous attendent, avec Jasper. On part dans deux heures ! Je lui dis que ce n'est pas possible, je n'ai pas pu dire au revoir à ma sœur, et qu'on l'a cherchée tout l'après-midi. Elle se montre ferme et m'ordonne de préparer mes affaires. J'y vais. La mère d'Alexis prévient qu'elle va accompagner Alexis jusqu'au port. Et elle me propose de laisser un mot à ma sœur, elle s'occupe de mes affaires. Je laisse un mot où je lui demande de prendre soin d'elle, et d'envoyer des nouvelles à maman. je remercie les cousins. Luc me fait un câlin. Cynthia me dit de veiller sur son cousin, je lui souris. On redescend dans les rues, accompagnés de Jasper, quatre gardes et Rec. On arrive au port principal, où se trouve un énorme bateau en bois avec du métal. 4 mats, des gens qui montent dedans, c'est un peu le bazar. Je me sens intimidé, c'est gros. (et je reste mélancolique).La famille d'Alexis nous accompagne, le père est arrivé en courant. Rec déclare qu'ils ne pourront pas nous suivre plus loin. La mère d'Alexis fait un gros câlin à Alexis, le père les rejoint. La mère d'Alexis murmure quelque chose dans l'oreille. Le père d'Alexis se tourne vers moi, me met une paluche sur l'épaule, regarde mon épée puis me dit de bien prendre soin de son fils. Sa mère me dit de rien pour mes remerciements, puis nous dit de veiller l'un sur l'autre.

Je vois Hypéria passer un bout de tête entre deux cabines. Jasper nous dit que l'on sait ce que l'on quitte, mais pas encore ce que l'on découvre. Alexis est un peu pensif, et je reste silencieux en montant sur la passerelle de bateau. Je ne vois pas ma sœur, j'avais l'espoir qu'elle soit quelque part ici. Mon cœur se serre, la passerelle est rétractée. Ce que je vis est unique, mais je n'en profite pas. On est menés à notre cabine pour déposer nos affaires. On grimpe les escaliers. Des gens hurlent des ordres variés, en majorité des gens d'Administria et quelques uns de Mustiboui. Je ne profite pas vraiment de la situation. On est dans notre cabine, l'éclairage est un peu orangé. J'ai posé mes affaires et me suis posé sur le lit. Alexis me propose de voir le départ, peut-être que ma sœur sera sur le quai. On y va, moi pas très convaincu. On va sur le pont. Je vais au bord, mais ne vois que les parents d'Alexis au loin. Mais je ne vois pas ma sœur. Alexis voit ses parents et leur fait coucou. Moi aussi. Alexis m'a posé une main compatissante sur l'épaule. Soudain, plus d'ordres. Je vois passer Hypéria quelque part au loin. Je regarde de nouveau le port, tentant de chercher encore ma sœur. Les voiles sont gonflées dans un grand bruit. Le bâtiment commence à se déplacer. Cela m'aurait impressionné il y a quelques heure, cela me laisse un peu plus de marbre. Je oontinue de faire coucou jusqu'à ce que l'on ne puisse plus être vus.

Le pont commence à se dégager doucement. Le temps passe. Je reste accoudé sur le pont, et peux entendre la mer et les gens discuter. D'autres bateaux nous suivent dans une formation triangle. L'écume lèche la coque.Je regarde le sillon avec le regard éteint. Alexis me repose une main sur l'épaule. Je me pose sur le bastingage. Par chance, j'évite la nausée en restant immobile.

Il fait encore clair, il est 16h. Je demande à voix haute si Alexis pense qu'on va revenir vite. Il ne sait pas, Hypéria a été avare de détails. Alexis dit qu'il n'a jamais passé autant de temps sur un bateau. Il me demande ce que j'ai pensé de ses cousins. J'ai bien aimé. Je lui dis que sa famille est gentille. Il reste pensif, et remet sa tête sur ses bras. Je propose au bout d'un temps indéfini d'aller me poser dans ma "chambre". Je fais quelques pas, et un remous dans la coque me fait tomber. Je me reprends. Alexis m'accompagne pour m'aider à marcher jusqu'à ma chambre. Je me laisse tomber sur le lit. Alexis est assis sur le sien. Je reste couché. Je m'endors à force. (aujourd'hui, pas d'entrainement). Puis je me réveille, sans fenêtre j'ignore s'il fait jour ou nuit. Alexis n'est pas là. Physiquement je me sens pas trop trop mal, le ventre en vrac. Je me relève et entrouvre la porte. Je voit un escalier qui descends vers le pont. Je longe le couloir et voit qu'il fait plus sombre. Deux gardes sont avec moi. Je vais sur le pont. Pas mal de gens sur le pont, certains jouent aux cartes, certains sont dans les mats (notamment quelques hybrides chats). Une partie du ciel commence à rougir, je m'y pose. Je finis par regarder les gens dans les mats. Je me tourne vers les gardes qui me confirment ne pas avoir le droit de monter là-haut. J'apprends que le voyage ne dure que quelques heures tout au plus. Je me retourne au son d'Alexis qui m'appelle. Mon poticœur manque un battement. À côté d'Alexis se trouve une jeune femme aux cheveux roux qui se rue sur moi. C'est ma sœur ! On fait un échange de câlins. Jean et Eva sont aussi là. Alya m'apprend qu'Alexis à été jusqu'à déranger Hypéria pour la faire chercher. Je cours vers Alexis et le serre dans mes bras très fort. Je le remercie. Alya nous fait un câlin à tous les deux. Je finis par lâcher Alexis. J'apprends qu'elle était sur un conseil avec Hectoria. Elle a plein de choses à m'expliquer. Les gens s'amoncellent à l'avant, je m'y rends. Alexis me suit. On arrive sur une sorte de marche. Se détâchant de l'horizon rougissant, apparaît une île encore lointaine, plutôt massive. Différents assemblages de structure se distinguent, quatre gros pylônes séparés d'une centaine de mètres. Le tout monte jusqu'à une plateforme, des cheminées. Structures mécaniques. Jean me dit "L'Uroscyon !" en me pointant un ballon dirigeable.


Épisode 3 : à bord de l'Uroscyon

Île de roche, de vapeurs et de métal. Je me suis retourné sur le bastingage pour contempler Alexis et ma sœur. On discute et je finis par retourner mon regard vers l'île, qui grandit au loin. Un gars de l'armée lance à tue tête que chacun doit préparer ses bagages pour le débarquement. On y va, ma sœur et ses potes vont rester avec nous. On récupère nos affaires. On suit Alya à une autre cabine. Puis une grande voix appelle et demande la cohorte n°1. Je me demande laquelle c'est. Alya m'avoue que l'on est dans celle-là. On se retrouve sur le pont, l'île est proche et grande. Il y a de grandes colonnes/tuyaux de métal par dessus le roc, c'est impressionnant. Alexis a la bouche entrouverte sous la surprise, même s'il connait la mer ça il ne connait pas. La mer est plate. On arrive sur le pont, les gens donnent des ordres, une personne de l'armée à l'air de nous reconnaître et nous invite à la suivre. Dans la même cohorte, des gens biens habillés et des mages, une centaine de personnes. Pas de chevaux ni animaux. Au milieu, à côté de Jasper, Hypéria. Je fais ma révérence, pour Hypéria me demande si j'ai fait bon voyage. J'acquiesce de la tête. Elle dit que nous voir tous les deux la conforte. Je retourne auprès d'Alya. On descend lorsque le bateau accoste. Hectoria remonte la foule car faisant partie d'une autre cohorte. On arrive sur la passerelle puis sur le ponton. J'attrape la main d'Alexis en passant pour ne pas le perdre de vue. je fais tout pour rester derrière Alya et ses pairs. Ils veillent à ce qu'on reste derrière. Ils discutent entre eux doucement. On avance jusqu'à des marches de roche de l'île à côté d'une une pente. Les oreilles d'Alexis bougent, et une succession de petites lumières s'allument sur le mur. Zone très large. On arrive dans une grande pièce rectangulaire faite de métal et de bois. Des hybrides font des gestes pour nous faire avancer. On reste dans la pièce, je vérifie que je suis toujours proche des gens. Ça résonne, Alexis se bouche les oreilles. On entend alors un clac métallique et les gens s'arrêtent de parler. Autre grand clac en provenance d'au-dessus. J'ai l'impression d'entendre quelque chose souffler très fort. Je me sens plus lourd, comme dans l'ascenseur. La pièce commence à s'élever, je vois une grille fermée par là où on est entrés, et je vois l'extérieur, avec la mer et les étoiles qui s'y reflètent. Alexis est interloqué. J'ai la main à mon fourreau, les jambes arquées pour tenir en place. Alya pose la main sur mon épaule. Hypéria se tient digne. Je vois des gens à hauteur du sol de l'île, en train de réparer des trucs. On arrive sur une énorme plateforme. Légère brise. On suit la cohorte vers un corridor de tissu. Certains donnent des documents d'identité, Hypéria se porte garante pour nous. On arrive en premier dans cette nouvelle pièce au bois renforcé de poutres métalliques. Au centre du couloir, un grand escalier avec rambardes style Renaissance. Hypéria avance, aux aguets. Un hybride équinidé en vêtement de travail s'approche de nous et salue Hypéria à bord de l'Uroscyon; Il va nous amener à nos cabines. Notre guide monte les escaliers et nous attend en haut. La rambarde est très solide. Plein de portes autour de nous. à l'étage d'en dessous, une grosse double porte. Il montre la cabine à Hypéria et lui remet une clef. On aperçoit une pièce d'une vingtaine de mètres carrés. Il nous demande nos patronymes. Je laisse Jasper répondre. Elle demande à ce que l'on ait une chambre commune entre Alexis et moi, après avoir présenté nos noms et nos rangs. Il nous amène à deux cabines (pour trois), et l'on va gérer. Il nous dit de ne pas oser à demander à quelqu'un ayant ses vêtements au cas où. Jasper nous indique notre chambre. J'y dépose vite mes affaires et vais voir où sont amenés ma sœur et ses amis. J'arrive vers la cabine proposée au trio. Ils sont en train de dire que ce n'est pas un problème si Jean dort avec elles, elles disent savoir comment le tenir. Je reviens dans ma chambre. J'y vois Alexis qui descend un second matelas depuis des rangements superposés. La surface de la pièce est d'environ 3-4 mètres carrés. Je manque de faire tomber Alexis en entrant, et l'aide ensuite à descendre le matelas. On découvre qu'il y a déjà un matelas en haut avec une échelle pour monter. je teste le matelas. Je lui demande comment on fait. On pense tourner entre qui dort en haut et qui en bas. J'invite Alexis à tester chaque matelas. Je teste celui du bas après avoir testé celui du haut. Je teste enfin celui au sol, moins confortable. Je propose de visiter le lieu. Alexis propose de jouer aux cartes. On va quand même se balader. Je sors de la cabine. Je toque à celle de Jasper. Je demande si je peux aller visiter, elle m'ordonne de me coucher vu que la journée sera longue demain. Je m'étonne qu'on ait pas mangé. Elle se reprend, ordonne d'attendre de manger puis ensuite de se coucher. Je rentre dans la cabine en disant à Alexis qu'on va jouer aux cartes. Comme il a faim, il propose plutôt d'aller visiter avec un air espiègle. Il dit que comme je fais partie de l'armée, je suis censé le protéger. Je le suis avec amusement, en faisant semblant d'être un bon soldat qui suit Alexis tandis qu'il monte les escaliers. J'observe le reste avec curiosité. Je vois Hectoria qui s'étonne de notre passage. Je lui fait un geste de la main, mais Alexis est déjà en avance donc je dois courir pour le rattraper. Hectoria a tiré une drôle de tête avant que je ne la voie plus. J'arrive à une zone plus vide, plus métallique. J'entends un bruit de souffle, et des petits grincements par endroits. Je suis Alexis qui s'avançait vers l'avant. Il regarde au-dessus, je ne vois que du noir. Alexis semble voir d'autres choses. Je m'étonne, il dit que c'est grand alors que pour moi c'est tout noir. Il décrit des gros sacs attachés au plafond. Des gens sortent depuis l'autre côté. L'un pousse un chariot, il se dirige vers nous. Sur ce chariot, plusieurs petits sachets. Il contourne la cage d'escalier. Il s'agit d'un hybride canin de berger allemand, qui semble avoir 18-19 ans. Il s'arrête à la cage d'escalier, un poil plus loin. Il y a un pilier. Il nous regarde, je le salue. je demande combien de temps va durer le voyage. On apprend que c'est des semaines. Je joue et fais semblant de présenter Alexis comme un prince du royaume des Hybrides du Nord. Je me présente comme sa garde personnelle. Le jeune homme est troublé. Il nous donne nos rations. Il s'appelle Jaïpur. Alexis demande ce qu'est l'Uroscyon. On apprend que Jaïpur est commis de cuisine. On apprend que c'est le premier vrai grand vol (hors essai) du bâtiment. On mange devant Jaipur. Avant, il était commis à Mustiboui avant, il fait ça pour nourrir sa famille. Après avoir pris congé, Jaipur appuie sur un bouton et le sol autour de lui s'enfonce, à mon grand étonnement. J'ai un immense sourire sur les oreilles, je me retiens de rire. Alexis rigole avec le fait que je l'aie appelé "prince de Purrigado". Alexis finit par dire que je peux être sa garde personnelle s'il devient prince.

Le repas était composé pour être nutritif, pas excellent, juste correct et efficace. Je demande ensuite ce que l'on fait, en ajoutant "Prince". Il propose d'aller voir en haut. Alexis s'arrête devant l'une des portes. Il hésite à la faire ouvrir. Je l'ouvre, mais un homme a ouvert la porte avant que j'agisse. Je vois un gros fourneau. Je présente le prince de Purrigado. L'homme (hybride loup) nous propose d'attendre dans nos cabines, ils sont très occupés (mais il le dit poliment). J'apprends qu'il est lieutenant. On redescend à la cabine, on voit que le chariot de Jaipur est devant certaines cabines. Alexis a trouvé drôle notre jeu. Il me considère comme son garde personnel, ça l'amuse. Il finit par aller prendre le matelas du haut. Jaipur passe, Je sors pour laisser Alexis et discuter tranquille. Il nous donne un morceau de Rab, vu que Alexis est prince. Je rentre, joue avec Alexis pour lui mettre le repas sous le nez. On finit par manger puis Alexis va dormir. Sa queue pendouille depuis le lit haut, je la regarde depuis mon lit d'en bas. Elle bouge parfois, ça m'aide à m'endormir. Je m'endors. Soudain, quelqu'un toque à la porte. Je me relève d'un coup, puis vais ouvrir, en me prenant la queue d'Alexis dans le visage. Je vois Jasper qui se masse l'arrête du nez. Elle dit qu'on est attendus dans la zone de commandement pour manquement aux ordres. Je vais réveiller Alexis. On finit de s'habiller et on y va. Jasper est énervée de mon excuse pour laquelle on est convoqués. On remonte le couloir, Jasper ouvre la double porte, quelques gens aux couleurs d'Administria ou de l'Uroscyon, certains autour d'une grosse carte (5 ou 6 pers.). L'hybride-loup est là, il lève les yeux au ciel avant de revenir à sa discussion. Il finit par dire "Oui ?" à Jasper. Il indique où se trouve le commandement, qui se trouve dans une autre pièce. Jasper nous fait les gros yeux, puis va pousser la double-porte avant de s'arrêter. Puis elle s'avance dans une pièce de 20 m de profondeur pour 25 m de large, qui descend un petit peu. Une énorme baie vitrée armée, avec vue sur la flotte. On ne vole pas encore, mais la vue est impressionnante. Des gens sont affairés à des manivelles ou à des vannes. Un grand panneau de commandes avec plein de boutons/trucs/machins/bidules. 25-30 personnes dans la pièce. Je suis Jasper, et on entend "Décollage moins 5 minutes !". De dos se tient Hypéria qui discute avec quelqu'un. Elle finit par se retourner et nous fait un regard en coin. Puis d'autres gens parlent de plein de choses. "Décollage moins 4 minutes". Alexis s'approche du bord de la vitre. Moi je ne sais pas où me mettre. "Décollage moins trois minutes !" Je reste proche de Jasper, qui reste en recul, et regarde aussi par la vitre là où est Alexis. Je viens proche d'Alexis. "Décollage moins deux minutes !" "Du coup on a pas décollé, tu t'étais trompé !" "Décollage moins une minute !" Quelqu'un entre dans la pièce. Le silence tombe. Une voix douce et ferme déclare : "Merci de regagner vos postes, je vous confirme que nous allons pouvoir décoller dans "décollage dans 30 secondes" !". Je demande à Jasper si on doit pas rejoindre nos postes. Dans la pièce, une hybride à la peau noire aux caractéristiques de loutre (animal que je ne connais pas) vient d'entrer. Elle s'installe debout au pupitre de commandes. Les gens semblent en majorité attendre des ordres de cette personne. "Capitaine Tora, la salle des machines est prête !" "Encore heureux qu'elle soit prête, on est à T-15" Elle marmonne quelque chose lorsque quelqu'un d'autre a parlé de conditions optimales. Capitaine Tora pose une liste de questions de vérifications. "T - 5 secondes, capitaine Tora !"

Je vois la capitaine relever un levier, puis tourner une manivelle du bout des doigts. Puis elle multiplie les mouvements. La personne à la vanne commence à la tourner. Le sol vibre. Je m'accroche à la rambarde. Les bruits augmentent en provenance du plafond. Une sorte de friction. Des bruits de remplissage, de réactions. Le sol arrête de vibrer un instant. "Libérez les Amarres !", lance la capitaine.

On entend des craquements qui s'éloignent sur toute la longueur du batiment.

Et je vois les yeux d'Alexis s'exhorbiter, la plateforme en dessous est en train de s'éloigner. Hypéria elle-même s'est accrochée à une balustrade. J'écarquille les yeux. Je ne vois alors plus du tout la plateforme. je crie très doucement "non-non-non -non- noooon !" Jasper me pose une main sur l'épaule. Hypéria nous regarde, et s'approche de la rambarde. Elle-même pose la question "on vole ?" "Bien sûr qu'il vole ! Ça marche à la vapeur !" dixit la capitaine. Je reste accroché à ma balustrade, c'est étonnant que ça paraisse stable, mais mon visuel me fait peur, je n'ose pas bouger. La capitaine Tora rattache ses cheveux puis délègue à quelqu'un le fait de maintenir l'altitude. La capitaine Tora se tient droite, mais plus qu'Hypéria qui semble plus froide, elle semble plus chaleureuse, plus fluide. Plus douce ? Moins dangereuse du moins. Elle s'approche de nous trois. Je tente de faire une courbette tout en gardant la main sur le bastingage. Elle nous demande de nous présenter. Elle annonce que l'on a retardé la distribution des rations et qu'on a fait perdre du temps au lieutenant. Elle demande à Jasper ce qu'il convient de faire. Hypéria propose de s'en charger, mais la Capitaine Tora veut s'en occuper elle-même. "Chaque personne à bord de ce batiment se doit d'agir de manière responsable. Vous avez peut-être agi en tant que soldat auprès d'Alexis ci-présent. Mais ce dernier n'est à ma connaissance pas Prince de Purrigado, n'est-ce pas Hypéria ? À moins que je ne me trompe ... " Notre punition sera d'être assignés à la vigie. Je ne sais pas ce que c'est. Jasper est choquée par ce qu'elle à appris. Elle repart, je la suis. Alexis m'apprend que la vigie sur un bateau est l'endroit le plus élevé. Je lâche un "quoi ?!" choqué, qui attire des regards. On quitte la pièce. L'hybride loup regarde une carte, et un des gars manipule un étrange triangle cuivré. Le loup vient de soupirer en nous regardant. Puis il parle carte. Enfin, il demande à Jasper les ordres. Elle raconte notre séjour en vigie pour les semaines à venir. Il s'étonne en déclarant que je tiens à peine debout. On patiente à côté de lui, sur un banc. Alexis est pensif et fronce les yeux. L'homme-loup se penche sur la carte après avoir mis des lunettes. Puis il déclare transmettre ce rapport au capitaine. Il nous invite ensuite à le suivre. On monte à l'étage supérieur. Il explique l'importance de la vigie. Il dit que ça a beau être une punition, elle ne doit pas être prise à la légère. Elle doit avoir à cœur que l'on accomplisse cette mission. Autrement dit, on ne doit pas la décevoir une seconde fois.

On le suit. Il indique qu'il y a un manuel. Et qu'on fonctionne en binôme. L'homme-loup demande si on connaît une vigie. Face à mon étonnement, il demande d'où je viens. Et comprends qu'il n'y a jamais eu de vigie là où j'étais. Alexis s'en sort mieux en expliquant à quoi sert une vigie. On arrive à une sorte de cage en métal qui mène à un escalier. J'apprends qu'il n'y a pas de flamme ici, l'Axelium est un peu inflammable. On monte, on entend des frottements fluides à côté. Je me rends compte que c'est immense en fait. Tout d'un coup, plus d'escalier. Il y a un toit, avec des petits trous permettant de voir une passerelle avec des échelles. On peut voir la longueur de l'Uroscyon. On est en nage, l'homme est à peine essoufflé. Il baisse une petite poignée/levier. Un bruit d'air. Il fait tourner une manivelle puis s'arrête. Il m'invite à tourner la manivelle. C'est lourd, j'ai besoin des deux mains. Une porte s'ouvre progressivement. Une jolie lumière nous permet de voir un espace sphérique en verre, avec des coussins pour un peu de confort. L'homme "tourne un truc et tire sur un machin comme ça" (sic le mj). Il nous propose de nous installer, le manuel est au centre. Alexis rentre en premier, et je le suis. Ça tangue un peu. "Vous êtes donc à bord de la vigie supérieure de l'Urioscyon." Il nous indique un système de communication. Il dit "quand vous serez là-haut" (je suis choqué d'entendre qu'on est pas encore en haut), "vous pourrez ajuster la hauteur, on peut le faire aussi d'ici pour vous récupérer". On apprend qu'il y a une pause à midi et une le soir. C'est Jaipur qui nous aidera à nous redescendre. Je demande où sont les toilettes, et comment on fait si on a besoin. Il déclare qu'on attendra midi. Il referme le sas en nous disant que si on a d'autres questions, on doit passer par l'interphone. J'entends un clac. Alexis dit qu'il pense que la mention d'un "planeur" était une blague. On voit quelque chose se déployer au dessus de nous. Puis on monte. Je panique. Je prends la main d'Alexis qui me l'a tendue. On voit l'Uroscyon en dessous, maintenant loin. On est rattachés par une corde. Au moindre vent, on l'entend et on le sent un peu.

C'est vertigineux. Du vide partout. Soleil dans la tronche, il fait chaud (j'ai retiré ma veste). J'ai envie de pisser. Alexis me tend le manuel. Je tente de le lire malgré ma panique. Je suis mort de trouille, cela m'empêche de lire. Alexis explique que cette vigie est mobile. Il semble avoir compris le début du manuel. Au sol, je vois une grande manivelle. Elle fait chier mes pieds. C'est l'une des premières parties construites, créée par l'ingénieure Tora. C'est marqué que toute remarque est à remettre à l'ingénieure Tora. Je précise que je suis à deux doigts de lui mettre les pieds dans la figure, donc que j'ai certainement des remarques à donner à l'ingénieure. "En cas d'urgence" (cette partie me fait paniquer). Je suis à deux doigts de hurler dans l'appareil de communications. Alexis déclare que l'on doit voir des nuages et faire des retours. Certaines parties mentionnent les cas de guerres. Il m'explique comment faire redescendre la vigie. On apprend qu'il aurait dû y avoir des rations. Et qu'en théorie on y passait la journée. Je relis le manuel. Je saute allègrement les zones dangereuses. "circonstances de vol aggravées - comment piloter le planeur" puis " identifier les différents types de nuages". Je finis par lire le manuel. Alexis a chaud, il finit par retirer quelques boutons de la chemise. On doit faire toutes les trentes minutes un rappel de connexion. L'horloge affiche sept heures. J'essaie d'envoyer un message. "Les gars du planeur supérieur, je vois des nuages cotonneux tout doux. Est-ce que vous nous entendez ?" Dix secondes plus tard, une voix répond. Elle a des mots du type "Roger", que je ne comprends pas.

Midi arrive. J'ai très envie de pisser (à 11h30 on ne m'avait pas répondu lorsque j'avais demande quand était la pause). Alexis gère la comm, mais oublie de demander pour la pause. Je finis par revenir demander. On me fait attendre un instant. Qui dure 25 minutes. J'ai très envie d'aller aux toilettes. À 12h30, je fais le rapport et demande après la pause, on nous avait dit que la pause est à 12h. Cela fait rire la femme au téléphone. Mais en fait, il faudra attendre de nouveau 18h. Les heures passent, je suis presque en larme. Je déclare souvent que j'ai envie de faire pipi. Alexis me prend la main. J'ai envie de mourir sous l'envie d'aller aux toilettes. Au dernier message, je demande après la pause en insistant sur le fait qu'il est 18h. On arrime en descendant. La porte s'ouvre lentement. J'essaie d'ouvrir la porte interne avec force. L'homme loup qui ouvrait la porte extérieure nous contemple avec abnégation. Je cours pour aller aux toilettes, mais l'homme m'interrompt : j'ai un rapport à faire. Je donne mon rapport en désordre, je ne sais pas ce qu'il attend. Je cours enfin, et croise Jaipur. Il m'indique les toilettes, je m'y précipite et lui claque la porte au nez avant de me vider la vessie. Au bout de deux bonnes minutes, j'ai fini. Je vais voir les rations, il y en a trois. J'en rends une à Jaipur, après lui avoir expliqué qu'Alexis n'était pas un prince. Je prends les rations suivantes, et les amène à Alexis. L'homme les confisque avant de nous explquer que rdv demain 6h du matin. Puis il nous rend la nourriture et part. Jasper nous explique la suite, ça va durer deux semaines. On doit voir le centre des communications pour des ajustements sur nos propos. Puis on croise Jaïpur, qui est en pause. Il nous conseille d'y aller maintenant, à la salle de commandements. J'ouvre la porte après avoir toqué. (Jaïpur va nous attendre) La capitaine Tora est là. Deux personnes en pause se marrent en mimant la communication. Je patiente les mains dans le dos. La capitaine me demande comment s'est passée la journée, puis après nous envoie à sa lieutenant chargée de com, qui se marre. Elle nous explique que tout va bien, et que c'est juste le protocole de communications à affiner.

Elle explique qu'ici, ils n'ont pas une bonne visibilité sur les conditions autours. D'où la vigie inférieure et supérieure. Elle nous dit qu'elle reçoit beaucoup d'appels en urgence. Il est important qu'on sache quand elles débutent et quand elles cessent : "Qui appelle" + "à qui". Et s'assurer que l'on a entendu. et finir par "Roger Roger", et on raccroche quand chacun l'a dit.

mes questions : "fondamental = Important ?" "taquet ?" "Fatigabilité de l'attention ?"

On prend congé après que j'aie dit "Roger Roger." Je sors de la pièce, mais la porte s'ouvre. Hypéria se tient devant moi. Elle me demande des nouvelles. Je demande si j'ai le droit d'être honnête. Elle me répond que oui. Je déclare que je n'ai pas eu de pause. J'apprends qu'il y a des périodes de quartiers à respecter, je dois voir avec Jasper. Je demande aussi s'il y a un lieu ou un moment pour s'entraîner. Elle me demande de la suivre, et va voir Tora. On peut utiliser les hangars, tant que l'on n’abîme rien. Hangar B. Hypéria remercie la capitaine, puis me propose un entraînement. Elle envoie Alexis chercher Jasper. Je demande à Hypéria si Jaïpur peut venir. Elle accepte. Jasper arrive. Hypéria demande après Jaïpur pour le hangar B. Il nous y emmène. Il y a un espace au centre, des chevaux autour, des caisses. Elle déclare qu'un petit combat lui fera du bien. J'essaie de me rappeler comment décontenancer un adversaire. Je hurle "Potate dévergondée". Hypéria ne saisit pas ce que je dis et je tente de feinter. Elle esquive mais rate l'occasion d'attaquer sous la surprise. Puis j'essaie de lui faire perdre pieds, mais j'échoue. Je tente des coups de pieds fourbes. Elle me pousse, me faisant reculer. Je tente de monter sur les caisses. Je tente de sauter depuis ma caisse, et Hypéria a bougé depuis. Je sens un grand coup dans mon abdomen. Je m'évanouis. Quelques secondes plus tard, Hypéria me regarde de haut. J'ai très mal au ventre. Elle lance "j'en attendais mieux, Jasper". Je retends mon épée. Elle demande si je tiens encore, vraiment ? Je dis que je n'ai pas eu le choix. Elle pense que ce sera la leçon du jour. Puis elle fond sur moi. Je réussis à esquiver, et tente de lui porter un coup. Je vois Hypéria commencer un cri de surprendre, et tenter de me faire un croche patte. Mais elle se prend mon coup d'épée dans les côtés. Je finis par dire "c'est tout ? J'en attendais mieux, Jasper". Tout le monde est choqué. Hypéria attaque, je passe en dessous et nos épées s'entrechoquent. "Ce n'était pas ce que je voulais dire en parlant de conséquence de vos choix." Je lui fais perdre contrôle, elle titube légèrement puis sa lame rippe. Elle se baisse et laisse tomber un genou à terre. Je tente de lui faire perdre contenance mais échoue, mon attaque qui allait lui faire perdre son épée a échoué mais l'a surprise. Elle fait une roulade et se relève. Je fais aussi la même chose, adoptant une posture de défense. Elle court vers moi en lançant un cri. Je suis figé face au cri. Je tente de parer, mais Hypéria saute et son mouvement me balaie les jambes. Je me retrouve sur le dos, mais j'ai réussi à éviter le max du choc. Elle tente de m'attaquer à coup d'épée, devant parer je ne peux lui porter qu'un coup avec mes pieds libres (suis toujours au sol). Mais elle finit par me saisir à la gorge. Je manque de m'effondrer.

Fin du combat. Elle se relève, puis range son épée. Je me relève tant bien que mal. Je remets mon épée à ma ceinture. Hypéria s'assoit au centre de la pièce. Elle m'ordonne de faire de même. Je m'excuse pour mes propos déplacés. Elle me demande si j'ai réfléchis à la question du choix pendant ce combat. Je ne suis pas certain d'avoir compris. "Guerrier ou dirigeant, vous aurez toujours à prendre des choix... mais vous le savez déjà parce que vous avez déjà eu à en prendre. Vous en avez déjà pris un hier en mentant éhontément sur votre statut et votre nature. Mais vous en avez déjà prises d'autres par le passé. Vous en avez prise pour défendre Alexis, et vous en avez pris dans des circonstances dans lesquelles même moi je ne saisissais pas les conséquences. "

"Vous avez eu à prendre des décisions pendant ce combat." Elle attend que je déclare lesquelles. "Il n'y a que vous qui ppouvez avoir connaissance des circonstances qui vous conduisent à poursuivre certains choix." Je dis "vous ne parlez pas uniquement de ce combat, je me trompe ?" "de quoi pensez vous que je parle, Célestin ?" "Tous les choix que j'ai pris depuis le début de Renard chat ? Le choix d'être ici ?" Elle déclare que j'ai capacité à la surprendre. parfois en bien... le plus souvent en bien. Elle constate aussi que les apprentissages du maître d'arme ne sont pas passés à la trappe. Je demande si j'aurai plus de choix à faire à l'avenir. Elle ne voit pas, n'a aucune idée de si ce qu'elle déclare a trait à l'avenir. Mais elle dit que c'est moi qui ai déclaré ne pas avoir le choix. Et pour répondre à ma première remarque, dans d'autres contextes elle refuserait que je la traite de "Potate dévergondée", mais dans ce cas précis cela va, jusqu'à nouvel ordre. Elle me propose un nouvel entraînement demain. Et demande si je veux faire un entraînement ce soir. Je ne comprends pas. Elle regarde Alexis. Je demande si elle cherche à l'entraîner. Elle rit doucement. Je n'ai pas compris, elle dit qu'on verra demain.

Elle prend congé, Jasper demande si je sais de quoi je l'ai insultée. J'explique que je comprends le mot potate. pas l'autre. Elle demande à Alexis de m'expliquer puis part. on quitte le hangar. On va dans notre chambre. Je toque à la porte d'Alya. Jean propose plutôt qu'on mange chez eux, c'est lui qui m'a accueilli. Je précise que je serai acommpagné d'Alexis et d'un autre. Quand Jaïpur revient, on va manger chez Alya. Ils ont un poil plus de place. On s'installe pour manger. Je présente Jaïpur. Il mange très vite, sa pause est bientôt finie. Je laisse un quart de ma nourriture à Alexis, mais lui (et Alya insiste aussi) veut que je la garde pour elle. Je demande pour dévergondé, de fil en aguille on raconte notre journée. Ils sont stupéfaits qu'on ait rencontré la capitaine Tora, et que j'ai insulté l'Émissaire lors du combat. J'apprends que dévergondé c'est une personne qui a peu de respect pour les mœurs. J'ai pas compris, ma sœur tente de m'en parler et de m'expliquer, mais je suis naïf. Pour moi, coucher avec veut dire "dormir". Pas autre chose. Jaïpur prend congé. Jean tente d'aider. Il explique la notion de plaisir charnel, Alexis comprend enfin. Moi je crois que plaisir charnel veut dire manger de la viande. Jean dit que je découvrirai un jour. Il me conseille d'utiliser uniquement des insultes que je comprends. Sauf en situation de vie ou de mort.

J'accueille le conseil. Les gens ont du mal à m'expliquer. La conversation a dévié sur autre chose : sur le projet Uroscyon, et comment Tora a débarqué dans le bateau pour parler du projet. Alya demande à ce qu'Alexis prenne soin de moi. On prend congé. Je vais toquer à la chambre de Jasper. Je demande comment on fait pour être à 6h à notre poste. Elle nous fait entrer, sa chambre est la symétrique de la nôtre. Elle dit que c'est une super question. Elle nous propose de la tisane. On va partager la seconde tasse avec Alexis. Elle nous parle des difficultés de se lever. On parle de la mairesse de Trucmuche (Amalia), qui une fois avait éveillé Jasper. Elle demande si on sait où on va. Elle dit qu'il aurait fallu qu'on nous brieffe. Elle nous tend notre planning. Nos pauses sont à 11h. C'est bête, on est la-haut à ces heures là.

Elle nous apprend qu'il y a très longtemps (1000 ANS), relations avec un pays du nord-ouest. La mission est de les renouer, et demander de l'aide. je me demande pourquoi je suis de la partie (même si j'ai eu le choix). Jasper pense que c'est parce qu'elle nous aime bien. On finit notre tisane.

Puis on va se coucher. On parle bataille d'oreillers, parce que Jasper y avait fait mention. Alexis dit avoir un avantage, il appuie sur la part douloureuse de mon ventre. Je me venge en lui envoyant un oreiller à la figure. On va se coucher, après qu'Alexis ait dit qu'on pourrait convaincre Hypéria de faire une bataille d'oreillers.

On s'endort.


Épisode 4 : à bord de la vigie / un Trou d'air griffant

Je dormais à poings fermés, lit d'en haut. Rêve de potates. Je les plante avec la mère. "Attention Célestin, ne te penche pas trop ! On va perdre l'équilibre" Bruit, puis impression de tomber. Mal de crâne. Je me réveille. Je me relève, et me cogne à nouveau la tête. Trois coups à la porte. Alexis grogne. Je vais ouvrir la porte. Jasper qui se brosse les dent. "Il est 5h30", dit de façon incompréhensible. Je salue d'un air crevé, et vais réveiller Alexis. Il est sur le dos, dans une posture improbable. Je lui secoue l'épaule la plus proche. Il réagit peu. Je m'habille, en prenant des vêtements adaptés. L'un des vêtements vient d'Administria, il est en lin. Dedans, petit papier "Chaleureusement, Marc". En haut, un débardeur et une chemise en lin facile à retirer. Ensuite, toilettes puis vais demander après un membre du staff pour me débarbouiller où c'est possible. Il me montre un endroit où Jasper est venue avec une serviette. Je demande où je peux en trouver une. On me l'indique, il faudra la remettre dans la pièce. Je rentre dans la pièce et vois qu'il est possible d'accéder à un bol d'eau. On ne doit utiliser qu'une seule "pression" pour économiser l'eau. Je me lave avec un petit bloc de savon. Me sèche et me rhabille. Je vais voir Alexis qui traine. Il a du mal à se lever. Je pense qu'il est 5h50, d'estimation. Je vais monter doucement. Je prends le bouquin sur les épées. Et dis à Alexis qu'il reste trois minutes. Il se lève en hurlant, et cours à moitié débraillé jusqu'aux toilettes. Je monte doucement de mon côté. Je suis stressé par le fait de remonter dans le planeur. J'arrive au 3e niveau, je vois l'endroit avec la cage d'ascenseurs. Je monte jusqu'au dernier étage, tranquillou pour ne pas plus me stresser. On commence à voir le jour à travers les trous dans la bâche. Du côté de la vigie supérieur, deux boîtes à bento posées, et emballés dans du tissu, une gourde incluse. Une ration de petit déjeuner et une de repas par personne. J'entends le vent à travers la bâche. Je patiente. J'entends des pas de course dans l'escalier, très énergique au début. Qui fait une pause puis réarrive. Alexis est essoufflé. Je note qu'il n'est complètement habillé. Je le lui signale, alors que des pas retentissent, à un rythme régulier. Je regarde Alexis avec compassion. Je vois alors l'homme loup apparaître avec les mains dans le dos. On aurait cru qu'il nous regardait, mais en fait il regardait son calepin. Il se griffe l'arrête du nez puis ferme son calepin. Il nous regarde. Je dis bonjour. Il me signale que c'est "bonjour lieutenant de vaisseau". Je salue plus poliment, l'air gêné. L'homme ferme les yeux après avoir regardé nos accoutrements. "Un réveil difficile. Désolé." Dis-je avec douceur. "Je vois. Suivez-moi, nous allons vous trouver des vêtements... appropriés." On redescend les escaliers, jusqu'à une porte du 3e étage. Il finit par ouvrir la porte après avoir toqué. Il allume une lumière. Alexis frissonne (de froid). J'attends dans le pas de la porte, il finit par nous dire de le suivre une fois qu'il se rend compte que l'on ne l'a pas suivi. Je rentre officiellement. Il nous y trouve du linge, il semblait savoir ce qu'il cherche. Des uniformes marrons et oranges. "On ne peut pas porter du lin dans une machinerie, et vous aurez besoin de vos beaux vêtements là où on ira. Et on n'officie pas à l'intérieur d'un bâtiment en caleçons." Il nous tend des vêtements, et des chaussures. Ils semblent adaptables en longueur via des coupures et des lacets. Le haut est en deux parties, débardeur orange et veste plus épaisse avec différentes longueurs de manches ajustables, ouverte sur le haut. Je demande face à sa patience si je dois me changer ici. Je finis par le faire, après avoir répondu à son "vous comptiez vous changer ailleurs ?" par "je ne connais pas les us et coutumes de ce bâtiment". Je sais qu'il faudra garder ces vêtements (j'ai posé la question) durant nos journées de travail, à changer que si trop sales. Il veut qu'on se déplace. Mais en fait il veut que je change de chaussures. Il m'en lance une autre paire. Elles adhèrent bien au sol. Je demande l'autorisation d'aller déposer mes vêtements dans ma chambre. Autorisation accordée, je dois les retrouver en haut. Je file descendre mes vêtements en lin et revient. J'arrive pile à temps. Il dit qu'on est en retard, mais ça passera pour aujourd'hui. "pouvez-vous opérer l'ouverture ?" La porte s'ouvre, c'est long. La seconde porte est dure à ouvrir, je n'y arrive pas seul, Alexis tente de m'aider. Il dit "permettez" et la tire d'une seule main. J'essaie de faire la rotation. Avec l'aide d'Alexis, j'y arrive. Mais repousser est dur. J'ouvre la seconde porte, et entre à l'intérieur. Toujours aussi serré, mais avec ces bonnes chaussures, c'est moins glissant. Alexis entre. L'homme dit un truc. J'entends pas. "Savez-vous comment opérer ?" "Non", crie Alexis. "Avez-vous lu le manuel ?" "Oui !" Il nous annonce que le bulletin météo est favorable, on montera encore à 250 mètres. Pas la peine de signaler les nuages, sauf ceux de pluie. "Dites toujours". Il ferme le verrou quand il voit qu'on échoue.

On lit le manuel pour savoir quoi faire. Petite sonnerie du côté de l'interphone. Ils nous demandent si on a décollé. On explique qu'on essaie de relire le manuel pour le faire. Ils nous indiquent le levier bleu. Mais je ne sais pas si c'est celui du haut ou celui du bas. On finit par lire le manuel. Alexis ne semble pas trop savoir, moi je n'ose pas. On y va à deux. On doit s'y reprendre à plusieurs fois. La sonnette ressonne. Alexis va répondre et explique la situation. Je manque de perdre l'équilibre, mais finis par réussir. Ça me fait peur. Je pousse un cri. Heureusement que les chaussures tiennent. On va tourner la manivelle orange, ça grince puis ça tourne. Mais on ne s'est pas occupé du haut. Ça ressonne. Ils nous demandent la situation. J'explique. Ils nous indique qu'il faut tirer sur la manette rouge d'en haut. Le planeur se déploie avec le vent. On nous dit de baisser la manette rouge. Je dois aider Alexis, je promets de revenir. Je vais aider, on finit par prendre de la hauteur. Je suis pas à l'aise. On va devoir tourner longtemps. On y passe dix minutes pour atteindre 250 mètres. On a super chaud, mais il fait super froid. On baisse pour coincer. Enfin ! Ça ressonne. Alexis va répondre, je suis pas du tout à l'aise. Je lui dis de remercier la dame qui nous a aidé. En fait c'était la capitaine Tora. Quand il stoppe la conversation, il est déconfit. Il pense qu'on est nuls, qu'on a pas montré notre meilleure performance. Je dis qu'il fait trop haut et qu'on est pas des pros. On va petit déjeuner. Je donne mon reste à Alexis, mais il refuse. Il insiste pour que je le mange, malgré son eau à la bouche. On prend notre petit déjeuner. Le planeur a un peu plus d'a-coup que la veille. Le temps s'écoule. les heures s'égraînent, les rapports aussi. la température augmente, on se dévêtit au fur et à mesure de la journée. 30°C (moins chaud que la veille). Le ciel est laiteux. On signale. Arrive midi. Je mange, Alexis avait déjà commencé. Je bois. Alexis a retiré sa veste. Il respire la bouche ouverte. Il fort est mignon. (note du MJ). Moi aussi, je finis par ne plus tenir sous la chaleur, je retire aussi ma veste. Le temps s'écoule. Alexis n'ayant pas pris de douche, ça sent l'Alexis. Il finit par retirer ses chaussures. Je fais de même. Les micro-acoups de la veille ne me dérangent plus. Ceux plus fort par contre me crispent un peu. Alexis finit par appuyer la tête en arrière pour regarder le plafond. Il semble commencer à s'endormir. Ses oreilles vibrent parfois. Il y des nuages au même niveau que nous, c'est impressionnant. Il est loin, mais gros. J'appelle Alexis pour lui montrer, mais soudain j'ai l'impression qu'il se passe un truc dans mon estomac. Tout penche d'un coup vers l'avant du planeur. Je tente de me raccrocher au bord en criant, Alexis aussi. Deux secondes de chute, puis le planeur reprend de l'altitude. Alexis m'a serré dans ses bras avec un air de chat paniqué et une oreille retournée. On panique tous les deux, je demande ce que c'était. On finit par se calmer, mais c'est long. Je demande s'il faut faire un rapport. Alexis appelle, il demande ce qu'il faut faire. On signale en passant le gros nuage gros-coton. Mais le rapport n'ira pas plus loin. En me rasseyant, je sens que ça pique au niveau de mes dessous de bras. Alexis m'a griffé, je ne m'en étais pas rendu compte. Ça picote. (saignement très léger). Il finit par remarquer qu'il m'a planté ses griffes. Il veut venir m'aider. Je me crispe sous la peur de faire tanguer le planeur. Vient l'heure enfin de descendre. On passe notre dernier appel. Tout va bien. On peut amorcer la descente. On fait le contraire. Je n'arrive pas à refermer les ailes. Alexis finit par réussir, il fallait faire une autre manœuvre. On essaie d'ouvrir la porte. Ça ne fonctionne toujours pas. On finit par réussir, mais c'est long. L'homme loup. On ouvre la seconde porte. On la referme. Rapport de la journée, pendant qu'Alexis remet ses chaussures. On apprend que c'était un trou d'air. Que c'est normal, que ce n'est pas dangereux. Alexis finit par demander une trousse de soin, parce qu'il avoue m'avoir blessé. L'homme-loup laisse Jasper s'en occuper. On est amenés du côté des chambres, Jasper toque à une porte, qui s'ouvre. Hectoria est là. Je salue poliment, mais lâche un aïe sous la douleur. Alexis explique qu'il m'a blessé (il ne sait pas qui est Hectoria, il la confond avec une infirmière). Elle nous laisse entrer, et on voit dans une cabine semblable à celle d'Alya, ... Julie, allongée avec un livre. On se salue. Je demande ce qu'elle devient. Elle ne répond pas. Hectoria garde la porte, invite Jasper à entrer, on est serrés. La porte est refermées derrière. Hectoria demande. Alexis réexplique. Je montre où c'est, sans relever la veste. Les autres finissent par sortir. Julie demande à voir. Je finis par retirer le haut et montrer mes griffures. Julie semble troublée, elle se demande comment agir avec parcimonie. Alexis s'est excusé, il était désolé. J'ai dit que j'aurais fait pareil si j'avais eu des griffes, c'était la panique là-haut. Julie officie, ça fait comme de l'électricité statique quand elle se frotte les mains. Je dois écarter les bras. Elle pose ses mains sur les griffures. Impression de regonflement étrange de la peau sur chaque point de griffure. Puis ça chatouille, donc je recule. Je n'ai plus rien. Je remercie. Alexis est choqué. Je me penche pour remettre mes vêtements. Alexis trouve ça génial. J'explique que c'est la kiné-magie. Alexis est étonné, demande si tous les kinémages sont aussi puissants, et se demande si c'est pour cela que les gens d'Administria vivent aussi vieux. Alexis dit avoir mal derrière le dos, elle finit par lui faire un massage. Les cheveux d'Alexis se dressent, il sent une félicité puis sa tête se penche sur le côté. Puis il ronronne. J'affiche un air choqué. Julie demande si ça ira. Il émerge et valide. Il est trop fan de kiné-magie. Je remercie Julie, on finit par prendre congé. Je lève un pouce de validation à Jasper. Elle valide, puis jette un air circonspect à Alexis et son air groggy. Puis, après départ d'Hectoria, je vais aux toilettes.

Alexis a dit dans sa barbe : "raconte jamais à personne que j'ai ronronné".




Épisode 5 : De mal en pis

Comment cette situation peut-elle arriver ? Dans mes mains, mon épée, fidèle, légère. Dans une posture peu assertive, visage gêné, en face de moi : Alexis a une épée elle aussi dans son fourreau. Avec Hypéria qui vient de lui tapoter un petit coup sur l'épaule. Elle s'est placée derrière lui. On est dans le hangar B. Je ne comprends pas pourquoi ça me met dans cet état. Jaipur vient d'arriver, il s'assoit timidement. Jasper a eu bon ton de prendre une tasse de thé. Après avoir murmuré quelque chose à l'oreille d'Alexis, Hypéria s'éloigne. Je sais juste que c'est une leçon, et une occasion d'apprendre. Je tiens mon épée garde au dessus de ma tête, vers le bas. Alexis ne bouge pas. Il semble avoir le trac. L'épée d'Alexis dans son fourreau est celle d'Hypéria, Solus, ce qui me perturbe davantage. Je fais un pas en avant avec surprise et j'attaque. Mon but est de lui faire lâcher l'épée, sans plus. Lui ferme les yeux, et les traits de son visage se serrent par anticipation. Il ne bouge pas, donc le choc de mon épée sur la sienne résonne. Je finis par avoir mon épée au niveau de son cou. J'entends Hypéria crier à Alexis de sauter en arrière. Alexis secoue la tête puis s'exécute. Il fait un saut efficace, d'un mètre cinquante. Je ne l'avais jamais vu sauter aussi efficacement. Je tente de réattaquer de la même façon que la première fois. Hypéria crie de nouveau, je n'ai pas entendu. Alexis se baisse pour éviter mon coup d'épée, me destabilisant. Hypéria crie "maintenant" puis autre chose, sur un ton autoritaire. Je ne constate rien, tout le monde s'est tu. Alexis est passé derrière moi. Je tente d'enfoncer mon épée dans mon dos pour me prémunir d'un coup, mais j'ai déjà l'épée d'Alexis pointée vers moi. Je saute en arrière pour éviter. Un nouveau "maintenant" d'Hypéria. Alexis n'a pas bougé, juste relâché son épée. Je prends une posture de défense et tente de conserver Hypéria dans mon champ visuel. Elle ordonne à Alexis de se lever. Je tourne autour d'Alexis et tente de le balayer au niveau des cuisses avec mon épée. Il saute et évite l'essentiel, mais tombe tout de même un peu en arrière. Hypéria dit à Alexis de corriger sa position, puis me demande ce que je peux enseigner à Alexis en ce moment. J'hésite. "Rentrer la langue pour éviter de se la mordre, faire attention à son équilibre et profiter de sa souplesse et de son agilité pour devenir plus imprédictible ?" Elle acquiesce. Alexis s'exécute. Il semble prêt à bondir. Je tente de le faire reculer de plusieurs pas, en fauchant les jambes d'Alexis, il recule, mais s'extrait par le côté (je le touche tout de même). Il finit par tomber. Je réussis à lui mettre de nouveau l'épée à la gorge (je voulais voir s'il utiliserais son épée).

Hypéria tape dans ses main, et nous demande de reprendre une position de départ. Je saute en arrière et m'exécute. Alexis et surpris, finit par se relever aussi. "C'est mieux pour la souplesse, pense à utiliser son épée". Il a un ton pincé, de léger courroux. J'avance avec douceur, puis vient taper dans son épée deux fois, dans le but de lui faire prendre conscience qu'il doit l'utiliser. Mon but : trois coups de semonces, puis je ferai un coup violent pour faire valser son épée puis menacerai son cou au 5e mouvement. J'entends Hypéria crier à Alexis de se défendre, alors que j'ai presque réussi mon 4e coup. Alexis se retrouve de nouveau menacé. Hypéria refrappe dans les mains. "Recommencez". Lorsque je la regarde, elle acquiesce de la tête. Alexis se replace avec timidité. Je recommence une seconde fois le même enchaînement de coups. Il ferme les yeux à chaque coup violent à entendre. Il est de nouveau menacé.

J'écarte mon épée, puis revient très doucement, le but est que ce soit prévisible pour qu'il comprenne. Enfin, il bouge les bras pour faire quelque chose avec son épée. J'en refais plusieurs en accélérant pour qu'il comprenne et ait le temps de réagir. Sur ordre d'Hypéria, il m'agrippe le cou. J'essaie de lui mettre un coup de genou pour qu'il lâche, mais il esquive. Il a toutefois perdu en aisance dans sa posture. J'en profite pour faire une prise du pieds qui le déstabilise et le fait tomber. Je remets ma lame au cou d'Alexis.

Frappements de main. Je change mon épée de main, et tend ma main droite à Alexis pour l'aider à se relever. J'acquiesce quand il prend ma main. Il remet son jeu de jambe. Je souris pour valider en acquiescant de la tête. Ça pique un peu, je me masse le cou. Je reviens vers lui, retape son épée de la mienne (par la gauche), puis tente de balayer ses jambes. Le fait d'avoir attaqué par la gauche l'a destabilisé, il tombe. Sa tête atterrit sur le sol. Ça a l'air douloureux. Il se relève avec un regard mauvais. Une oreille repliée et l'autre retournée. Je fais une grimace coupable. Il se redresse d'un coup sur ses jambes et me saute au visage, main en direction de mon cou. En décalé, Hypéria venait de crier quelque chose. J'arrive à parer son épée, mais il a réussi à m'attraper à la gorge. Je force vite avec mon épée qui choque la sienne, qui choque son bras. Il bouge alors pour se placer derrière moi, et se retrouve dans mon dos (en ayant mal au bras). Il finit par me donner un coup de coude dans le rein. C'est douloureux mais je tiens le coup. Je me retourne par l'autre côté puis tente de lui balayer le dos. Mais suite à Hypéria, Alexis venait de se baisser. Il se jette alors sur mes jambes, je pers l'équilibre légèrement.

Hypéria tape dans les mains. Je reste reste immobile tant qu'Alexis ne m'a pas lâché. Il s'éloigne, Hypéria se rapproche. Je fais un bond en arrière. Hypéria s'approche d'Alexis, l'aide à se relever, le déplace, puis lui demande de se servir de son épée. "Non pas que vous ne pourrez pas utiliser vos griffes. mais n'oubliez pas de vous servir de votre épée." Alexis est dans une meilleure posture. Il semble plus flottant, sonné dans son expression. Ça me parle. J'ai repris une posture de défense. Dès qu'Alexis bouge, je fais un cri en bondissant sur lui. Il se baisse le temps que j'arrive. Je saute en arrière, puis reviens le frapper à la hanche. Il pousse un cri.

Hypéria reclaque dans les mains. Je saute en arrière. Jaipur semble ne pas en croire ses yeux. Jasper boit encore son thé, tranquille. Une autre personne est installée bras croisées, il a une expression neutre. Lui me regarde le regarder.

"Ça suffira pour aujourd'hui." Je baisse mon épée puis viens tendre ma main droite à Alexis. je demande si ça va, il refuse ma main et déclare que ça va aller. Il évite mon regard. Je lui jette un léger sourire coupable.

Hypéria nous incite à nous asseoir. Je remets mon épée à ma ceinture puis m'asseois. Elle le fait après nous. Elle demande à Alexis comment il se sent (elle ne demande jamais à moi). J'écoute attentivement, Alexis hésite. "c'est compliqué à résumer". Slurp de thé de Jasper. Hypéria acquiesce, puis me regarde. Je jette un œil à Alexis. Puis regarde Hypéria. "C'était un combat intéressant, Célestin". Je remercie poliment de la tête. "Nous allons nous arrêter là ce soir bien évidemment". Elle regarde Alexis avant de dire "Nous reprendrons demain". Il se recroqueville puis hoche la tête, gêné. Hypéria fait un léger sourire en coin. Puis elle se lève et sort. Elle déclare à l'homme-loup qui décroise les jambes depuis le mur, puis la suit en discutant. Je me relève, et aide Alexis des deux mains. Il accepte mais baisse le regard. Il finit par lâcher un petit "merci". Je lui souris. Je propose de revoir Julie. Il refuse. J'affiche un sourire coupable. Je m'approche de Jasper et Jaipur. Elle nous tape sur l'épaule et nous félicite. Je souris. Je propose à Alexis qu'on aille prendre une douche. Je dis juste avant à Jaipur qu'on se reverra au repas, le temps de prendre la douche. Je montre à Alexis comment tout fonctionne, j'ai pris des serviettes. Je lis alors qu'il y a marqué "une par jour". Je lâche un "zut". Je finis par expliquer à Alexis comment faire fonctionner la douche, puis sors. Jaipur est toujours au même endroit, il est accoudé. Il s'étonne que j'aie déjà pris ma douche. Il a marché toute la journée, donc je propose qu'on s'assoit. Il a dû remplacer quelqu'un à la salle des machines (comme coursier). On rentre dans la chambre. Il s'assoit par terre, je finis par lui proposer de se mettre au moins sur le matelas. Il demande si on se bat souvent avec Alexis. Il pense que ça doit pas être facile de se battre contre quelqu'un qu'on aime bien. Il dit qu'il n'est que commis, qu'il ne connait rien au combat. J'explique alors comment je suis passé de planteur de pôtates à guerrier. On parle de la chance que j'ai d'être entrainé par Hypéria. J'apprends qu'on a pas le droit d'aller dans la passerelle de pilotage. Alexis revient, son oreille retournée, la serviette sur les épaules, habillé. Alexis a faim, Jaipur valide que c'est le moment de la distribution. Le chat regarde par la porte, puis part en courant/clopinant. Je me lève doucement et le suit, il allait vers l'équinidé. Il va lui parler. J'arrive doucement, Jaipur sur nos talons. L'équinidé met les 6 rations dans les bras d'Alexis avec un air blasé. Je souris en croisant l'équinidé puis toque à la porte d'Alya. Eva nous ouvre. On mange. Alya et Jean étaient en train de bosser, très proches l'un de l'autre. Ils étaient sur un dessin de pentacles et circuits. Ils rangent pour faire de la place. Repas : viande sécher plus blé en bloc, avec bout de fromage. Alya finit par nous demander comment était notre journée. Je propose à Alexis de s'assoir sur le lit, mais il s'installe à côté de moi par terre (en serrant les dents). On échange sur nos journées respectives. Ils s'ennuient un peu. Je demande s'ils voudraient voir les combats, mais je ne suis pas sûr qu'ils aient le droit. On discute des combats du jour. "Tu vas finir par devenir un homme et je ne m'en apercevrai même pas." dit ma sœur. Je dis que je suis déjà un homme, ça la fait sourire. On discute du fait qu'Alexis ait tenu Solus entre les mains. On parle du fait que Jean a une épée, il pourrait se battre. Alya dit qu'elle ne sait pas à qui elle devrait demander entre Jean et moi de ne pas ratatiner l'autre. Eva dit de faire attention à notre masculinité. Alexis s'enquiert de mon cou et des marques qu'il a laissées, inquiet. Eva propose un bisou magique. Alya réagit d'un air blasé. Je finis par baisser les yeux avec gêne.

Jaïpur finit par s'en aller. On prend congé. On va voir Jasper, qui nous accueille en chausson. Mais il y a de la nourriture devant notre porte. On prend congé de Jasper juste le temps d'aller rendre ça. On monte à l'étage des cuisines, là où on avait vu Jaipur la dernière fois. Alexis m'attrape le débardeur, je me retourne. Il pointe une direction loin de l'autre côté. Moi je ne vois rien, c'est tout noir. J'avance vers l'arrière du bâtiment, comme indiqué par Alexis. Quelqu'un est assis, en train de manger. C'est l'équinidé. Je lui rends le repas. Il dit qu'il savait qu'il ne devait pas faire d'exception. Il récupère le repas et repart. On redescend (parce que je ne veux pas qu'on se fasse enguirlander à rester là). Alexis a l'air pensif. Je m'avance dans la direction de la chambre de Jasper. Alexis semble s'inquiéter de la solitude du personnage. Je m'étonne qu'il mangeait dans le noir. Alexis dit qu'il n'avait pas l'air bien. Après discussion, je m'arrête et fait demi-tour pour remonter. On est de nouveau dans l'endroit sombre. On retourne là où était l'équinidé, qui n'y est pas. Alexis pense qu'il faut pas qu'on l'attende ouvertement. Il dit qu'il était en train de pleurer. On va attendre pas trop loin. Une porte s'ouvre, l'équinidé sort, je le vois tête baissé en contrejour. Il reste figé là deux secondes, ferme la porte. Je ne vois plus grand chose. Je reste immobile, puis Alexis finit par déclarer qu'il nous a vu, il pense. Les pas s'éloignent. Je finis par appeler "excusez-moi ?". Les pas s'arrêtent. Je m'avance, en essayant d'avoir la posture d'Hypéria et des grands. Alexis m'arrête par le bras. Je finis par demander avec politesse et les formes "est-ce que tout va bien ?". "Tout va bien, oui", finit-il par dire après s'être raclé la gorge. "Vous avez besoin de quelque chose ?" "je veux bien en apprendre plus sur ce qu'il se passe". Je le coupe lorsqu'il me parle de qui voir pour le plan de vol. "Ce n'est pas le plan de vol qui m'intéresse." J'ai inspiré. "Vous n'êtes pas sans savoir qu'Hypéria tient au bon fonctionnement et au bien-être de l'équipage. Vous êtes sûrs de ne pas vouloir en parler ?" Il y a un trémolo dans la voix de l'autre, qui répond que tout va bien. Il est en pause, il dit qu'il préférerait en profiter. Je lui dit qu'au moindre problème, il peut venir en parler chambre [insérer le bon numéro]. Il ne répond pas. On repart, on entend les bruits de pas de quelqu'un qui monte dans les hauteurs, là où pourrait se trouver le planeur. Je repars vers l'escalier qui descend. Dans la lumière, je peux revoir Alexis, qui semble triste. "Une autre idée ?" Alexis dit que c'est triste. Il demande si on devrait en parler à Jaïpur. Je prends un air songeur. J'accepte, mais Jaïpur travaille, il faudra qu'on voie demain. Je propose de redescendre. Jasper nous ouvre avec un pichet d'eau chaude fumante. Elle nous propose de nous installer. Elle n'a pas eu la permission de s'entrainer, on est un peu son activité de la journée. Ce soir, verveine fruit rouge. Je plaisante sur le fait que si elle veut elle peut tenter la vigie inférieure. je prends ma tasse entre mes mains, je garde un regard dans le vide. Je finis par demande à Jasper s'il est vrai qu'Hypéria tient au bon fonctionnement et au bien-être de l'équipage. Jasper se demande ce que j'ai foutu. Mais Alexis me défend. On explique la situation, sans dire qui pleurait. Elle dit "soldaite vous dirait que ce n'est pas votre problème. La femme qui a été soldate dirait qu'il y a parfois des jours difficiles, des moments où on a besoin d'être seuls. Peut-être est-ce dans ces moments là qu'il faut savoir rester attentif aux autres." Je finis par dire "Ah bon ?" Elle dit que ça peut être bien pour avoir des gens autour de soi. Elle dit qu'il n'y a parfois rien besoin de dire, juste être présent.

Je finis par boire un coup, poser la tasse, la tendre à Alexis. Je reprends la tasse, rebois, puis la pose en me levant. "Merci pour votre conseil, je pense que je vais devoir prendre congé". Alexis me demande ce que j'ai en tête. "Tu as entendu ce qu'elle a dit ?" Je répète ce qu'elle a dit. "On y va ?", finis-je par dire. Alexis hésite, mais se décide à me suivre. Je dis que je peux y aller seul, s'il ne veut pas. Il insiste. Je monte les escaliers d'un pas ferme. Alexis me guide pour la partie plus haute, dans ce qui pour moi est le noir. On arrive en haut. Il fait sombre. Alexis me chuchote qu'il est tout au fond. Sans lâcher la main d'Alexis, je finis par m'asseoir avec douceur. NOTE : ERREUR DE TRADUCTION, REMPLACER "EQUINIDE" par "HERISSON" dans les parties précédentes. L'hybride hérisson ne nous a pas vu, pense Alexis. Je finis par me relever. Je murmure à Alexis "tire moi la main à partir du moment où tu penses qu'il nous aura vu". On s'avance plus proche. Je finis par voir le fond, la lumière faible de dehors me permet de distinguer le contour de l'homme hérisson. On est à 3 m (le vent fait qu'il a pas entendu). Je m'assoit très doucement.

On risque de rester 30 minutes, et je me demande si je vais me faire engueuler si on se fait prendre. 10 minutes s'écoulent. Puis le ciel est plus clair, comme sous la lumière des étoiles (pas de lune dans cet univers ?). En regardant, je pourrais jurer avoir vu des larmes. À un moment, moins de vent, j'entends renifler. 15 minutes sont passsées depuis arrivée. Je l'entends peut-être dire quelque chose. On échange un regard avec Alexis. Soudain, l'homme bouge. Il semble s'assoir sur une zone plus élevée, et reste posé. Puis s'essuie les yeux avant de soupirer. Au bout de 3 minutes il se lève, soupire encore, renifle, se frotter le visage, puis se tourne pour avancer, puis nos regards se croisent. Il lâche un grand cri et fait un bond en arrière. "Qu'est-ce que vous faites-là !" J'explique vaugement. Il demande depuis combien de temps on est là. "10 ? 15 ?", dis-je. 20, répond Alexis. Il demande ce qu'on lui veut. Il dit qu'il devrait nous dénoncer à Jasper. (j'apprends qu'il s'appelle Loic) Il finit par se rassoir. "C'est trop nul". "Je le perds lui, et maintenant je perds toute ma crédibilité". Il ne nous dit pas qui est lui. Il répond qu'on est trop jeunes pour comprendre. Je déclare qu'Hypéria était aussi jeune que nous quand elle a commencé à régner sur le royaume. Il dit qu'il va aller voir Balthazar et lui dire qu'il nous a trouvé ici. Je dis que si ça peut lui faire du bien. Il finit par se lasser. J'apprends que Jaïpur est plus jeune que l'homme hérisson, qui a 25 ans. Il est triste de ne pas être là le jour de "son" anniversaire. Il répète qu'il ne doit pas pleurer. Il finit par lâcher qu'il est amoureux, et que la personne qu'il aime n'est pas ici. Et qu'il ne sait pas combien de temps va durer cette mission et qu'il est absolument ridicule. (il entrecoupe les moments d'aveux par "c'est bon, vous avez ce que vous voulez ?") Je demande ce que ça fait d'être amoureux. Il répond que ça rend bête et agressif. Et que ça fait pleurer, beaucoup. Je demande si la personne dont elle parle est amoureuse. Il dit qu'elle l'a été, et qu'il ne ressent rien du tout à l'idée qu'elle vienne de le quitter. Il redissimule son malêtre en tentant de se convaincre qu'il est fort. Sa pause finit dans 5 minutes. Il avait pas fini de manger. Il nous envie la facilité et la naiveté d'à quinze ans.

Je finis par me relever. Je demande comment il sait ce qu'il vient de nous dire, sans moyen de communiquer avec l'extérieur. Il a été quitté juste avant le départ. Il essaie de ne pas pleurer. J'hésite, puis je finis par m'avancer et lui faire un câlin. Il se crispe, puis m'écarte (je me suis piqué sur ses pics dans le dos). "vous aviez l'air d'en avoir besoin". Il a du mal à se faire à l'idée de se faire rassurer par des gamins.

Il a fini sa pause, donc il s'en va après s'être ressaisi. Je reste immobile, puis je me retourne vers Alexis. Il dit qu'il pense qu'on a fait de notre mieux. On redescend, Alexis se prépare à me tirer en arrière si besoin. On arrive jusqu'à la cage d'escalier (depuis le niveau 3 au niveau 2), où on croise la capitaine Tora et le second qui montent. Je me crispe légèrement. Elle nous regarde, et perd ses mots en nous regardant. Je finis par descendre comme si c'était normal. Le second nous appelle et demande ce que l'on fait là. Je déclare qu'on était allé rendre un repas de trop, il y avait un petit souci. On finit par repartir.

Alexis est embêté, il pense que ça va mettre l'autre dans le baba. Il finit par déclarer qu'il faut qu'on dise autre chose. Il dit qu'on va en référer à Hypéria, et qu'en vrai on va déclarer que je l'ai couvert mais qu'il était juste allé chercher son gilet qu'il avait laissé dans la vigie. Face à mon mutisme et mes doutes, il finit par agir et sort pour voir Hypéria avec énervement (il pense qu'elle seule peut nous couvrir). Je suis choqué. je regarde mon planning, ça va pas pour les horaires. Je sors la tête. Des gens, mais personne de problématique. Je finis par sortir et arrive devant la chambre d'Hypéria, fermée. Je finis par toquer très très doucement. Pas de réponse. Je toque plus fort. La porte est déverrouillée, puis la porte s'ouvre. Hypéria est seule. Elle me fait entrer, face à ma gêne. Grande pièce avec deux lits, une table. Elle me tire une chaise. Je n'arrive pas à dire ce que je veux. Elle croit qu'on voudrait faire chambre à part. Elle finit par me déclarer qu'elle peut faire convoquer Alexis si besoin. Ou d'attendre que je vienne le chercher. Je monte en entendant la voix d'Alexis. Il est devant la capitaine Tora et le second, et qui a les poings serrés. Il vient de dire "je vous assure que cela n'arrivera plus !" J'arrive au loin, et ralentis dès le haut des marches. Je vois la capitaine Tora et Balthazar à côté d'une porte. Alexis était incliné très fort pour s'excuser. L'homme loup porte la main vers son front avec choc, et la capitaine Tora reste plantée là également. Je réaccélère pour rejoindre Alexis. Les deux adultes sont blasés de me voir arriver, mais Tora se retient de sourire. Je viens faire des courbettes aussi. Elle finit par dire "que cela ne se reproduise plus". Et nous fait un laïus sur le sens des priorités. Puis ils reparlent ensemble, après nous avoir dit de regagner nos quartiers. J'hésite à leur dire que je vais rejoindre Hypéria. Mais finalement je ne dis rien. Je tire Alexis par la main. Alexis se sent soulagé. Mais je lui dis qu'on est pas tirés d'affaire : J'explique la situation concernant Hypéria. (il avait juste changé d'avis) On se retrouve donc devant la porte de l'émissaire. Elle nous refait entrer. Face au mutisme d'Alexis, je finis par dire qu'en fait, Alexis a changé d'avis et a vu le capitaine Tora, et que c'est réglé. Je demande à Hypéria si elle tient au bon déroulement et au bien-être de l'équipage. Elle est choqué et répond que bien sûr que oui. Je dis que j'ai dû dire ça a quelqu'un. Elle a eu peur, craignant que quelqu'un en ait douté. Elle demande à Alexis si tout va bien (elle s'inquiète que lui aille mal, pensant que le problème le concernait). Alexis finit par déclarer : "Je ne peux pas vous en parler devant Célestin". Je suis forcé de partir (avec grande douceur). En sortant, je ferme la porte et Tora et le second me croisent. Je suis gêné. Elle sourit (elle a compris que j'étais partie voir Hypéria). Je file dans ma cabine. Dernier coup d'œil à la porte : je vois que Tora se marre, et que le second se retenait de s'esclaffer je crois. Je rentre dans la cabine.

10 min seul. Je finis par lire le bouquin sur les épée, et retire mes vêtements de travail. 15 minutes. Est-ce qu'Alexis a vraiment trouvé une idée ?! Est-ce que la situation est en train de s'enfoncer, j'appréhende. Alexis revient. Il souffle. Je me relève. "Alors ?" Il dit qu'il a sauvé la situation. Il monte dans le lit du haut. Je demande ce qu'il s'est passé. Il dit qu'il a prétendu que c'était bientôt mon anniversaire, et que je voulais le fêter mais n'osais le dire. (en vrai, le miens est dans 4 jours). Il prétend à Hypéria qu'on allait me l'organiser. Je m’interromps après un rire. Je demande s'il en a parlé à la capitaine, ou s'il a prétendu à Hypéria l'avoir fait. Alexis doute, et cela le fait paniquer. Il finit par plaisanter sur le fait que comme il a prétendu que je voulais le fêter avec des gens, il pourrait inviter l'homme hérisson. Je demande si ce dernier saura ce qu'il a fait pour le couvrir. Alexis s'écrie que y a intérêt.

On finit par se coucher.


Épisode 6 :

Quelques jours plus tard, un nouveau matin. Nous n'avons eu aucun retour de permission envers Tora. Je suis réveillé par le tac tac de Jasper sur la porte. Je me lève et veux réveiller Alexis, qui descend avant que j'en aie le temps (il dormait en haut). Ça fait déjà 6 jours que je suis à la vigie, c'est le 7e qui commence. Je m'habille en habit de travail, Alexis fait de même. Passage aux toilettes. On se retrouve devant la vigie supérieure, on entend les pas de Baltazar (le second). Je me tiens droit, Alexis baille. Son oreille est retournée. On prend la nourriture. On se prépare à ouvrir le sas, mais attendons l'homme-loup. Il lâche son carnet des yeux. Il semble surpris de notre présence. Il lâche alors "En avance, je vois". Il nous autorise à ouvrir le sas en avance. Il précise que le ciel est couvert aujourd'hui. On ouvre les deux portes, on entre à l'intérieur. L'engin s'envole dans les airs. Mais mes tripes me font sentir que je serais mieux assis. Le temps est plus gris. Les nuages sont à perte de vue, quelques rayons de soleil par endroits. La mer semble plus agitée. Alexis semble moins stressé que les jours précédents. Il prend plus ses aises. On a appris la veille que l'on devait nettoyer les vitres, elles sont donc désormais clean. Je demande d'un coup à Alexis s'il s'habitue aux combats d'Hypéria, le sortant de sa rêverie. La veille, il m'avait mis un coup de pied dans le tibia. Il répond que non. Alexis fait le premier rapport. "J'ai l'impression qu'il va faire moins chaud aujourd'hui", dit-il. La vaille, quand on a croisé Loïc, je lui avais juste envoyé un sourire et un geste de la tête rapide, auquel il n'avait pas répondu. Alexis m'avait regardé en haussant les épaules. Mais il avait fini par nous regarder en fronçant les sourcils quand il croyait que je ne le voyais pas. Je remarque qu'on a passé la moitié de notre punition, presque. Alexis mentionne le fait que les hauteurs me stressent moi, ce qui me stresse dès qu'il en parle. Je fais mon rapport. RAS. Le temps passe passe passe (et beaucoup de choses ont changé !). Plus de nuages. Alexis s'étire et baille. On petit déjeune. Alexis est en train de s'endormir. Il finit par s'endormir. Je regarde aussi là où il regarde habituellement. Ce qui me donne le vertige. Vient le temps du rapport, je le fais à sa place. En revenant à ma place, j'essaie de regarder partout. Résultat, en bougeant, je manque de perdre l'équilibre et regarde le sol. Vertige. Plus tard, un trou d'air. Je m'agrippe. Le trou d'air réveille à peine Alexis. Il se rendort. Midi arrive. Je fais mon rapport et mange. J'observe Alexis quand je n'observe pas le ciel. Ses oreilles s'agitent parfois par petits a-coups, sa queue aussi. Mes pensées erraient sur le fait que je l'aimais bien. Alexis finit par se réveiller par un morceau de soleil. Il est content que ce soit l'heure de manger. Il demande pourquoi je rougis. Je rétorque que c'est le soleil qui pointait un instant qui m'a donné chaud. Il est désolé que j'aie du faire les com. Il se frotte le cou en baissant la tête. Il mange sa sardine. Alexis lutte durant l'après-midi pour ne pas se rendormir, et fait les communications pour compenser. Alexis se remet l'oreille. Il a mal dormi la nuit précédente. Je l'interroge. Il semble réticent à en parler. Il se faisait la réflexion que les Sympathiques ont les cheveux violets, youhou. On sait toujours pas ce qu'est un sympathique. Il se pose plein de questions, concernant le fait qu'aucun parent n'a les cheveux violets et tout. On discute de destins, de mon épée. Je fais la remarque qu'être le dernier des Sympathiques fait qu'il est à la fois le plus beau et le moins beau, c'est pratique. On discute de la où on va, de tout ça. J'apprends d'Alexis ne veut pas d'enfants (discussion sur l'hérédité de ses cheveux), parce qu'il trouve ses cousins relous. Il fait plutôt froid, Alexis frissonne des épaules. Je retire la surcouche de vêtements. Mais il refuse et j'ai froid. Il se lève et s'étire. Plic. Ploc. Je vais au communicateur. Gros nuage type cumulus. L'info va être transmise. C'est la première fois qu'il pleut. Ça sonne. Alexis répond. On doit descendre à 150 mètres. J'aide Alexis (qui se trompe de sens au début).

On se réinstalle. Il a froid. Une heure se déroule. Plus de soleil visible. Sombre (17h). Je lui propose de venir à coté de moi, il refuse. 18h. On descend. Alexis tient à gérer la descente, ça le réchauffe.

On revient dans l'Urocyon. Jack arrive. (pour info, Jack est couvert de poils, lui). On fait notre rapport. Il nous dit qu'on peut aller prendre notre douche. Je déclare que j'irai m'entraîner avec Hypéria avant la douche. Il déclare qu'elle ne sera pas dispo ce soir. Je suis déçu. On se précipite pour se doucher. L'eau est chaude. On y reste longtemps. Alexis finit par sortir, et déclare "j'ai oublié un truc en haut, j'y vais !". Il avait déjà oublié quelque chose l'avant veille. Je finis de me doucher, et sors en serviette pour revenir à la chambre. Je croise une personne de la haute société, je la salue poliment d'un coup de tête. J'arrive à ma chambre, finis de me sécher. J'ai remis le pantalon de lin, mais on frappe à la porte. Jasper, fâchée, déclare que j'ai 10 minutes de retard à mon entraînement, qu'Hypéria attend et qu'Alexis s'est fait engueuler comme du poisson pourri. Je referme ma porte, me change. Mais Jasper ouvre la porte de force et déclare que l'on a pas le temps, je dois juste mettre un haut. Mes gémissements sur l'inadapation des vêtements ne l'effleurent pas. Je finis de mettre un haut à l'arrache dans le couloir. Je cours à la suite de Jasper. J'ai peur qu'elle ne me mette des coups de pieds. Je détache mon épée de ma ceinture, et descend les escaliers 4 à 4, et fonce vers le hangar B. J'ouvre la double porte. Alexis me regarde, les yeux rivés sur moi. Et 15 personnes. Et un grand "Surprise". Je venais de tendre mon épée devant moi. Jasper arrive, me tape dans le dos avec un "Ha !" et je tombe au sol. Il y a ma sœur dans le lot. Je me relève. Ma sœur me souhaite un bon anniversaire et me prend dans ses bras. Alexis me regarde avec un smirk, Hypéria avec un sourire mi-figue mi-raisin. Toutes les personnes que je connais (sauf Marc), Hectoria, Julie, Jasper, Alya, Jean, Eva, Reque, Rosen, Popote, Jastar, Mara, Tora, Jaïpur, l'officière de communication. Mon épée baisse dans ma main... Alexis vient avec un sourire "alors, tu avais oublié, hein ?". Il y a une table installée. Hypéria a une tasse à la main. Je suis rassuré, Alexis ne s'est pas fait engueuler comme du poisson pourri. (Jasper fait un clin d'œil à la mention de ça). Je finis par m'avancer vers les autres. Hypéria arrive avec un air digne. Elle semble tenir quelque chose dans son dos. Je retends mon épée. Elle me tend un gobelet de jus de fruit. Je sursaute. Je croyais qu'elle allait m'attaquer. Jean vient me voir. Puis Popote. Je prends une gorgée de mon verre, c'est un jus de pomme. Rosen arrive et pose sa main sur mon épaule : "bon anniversaire petit, ça te fait quel âge ?". Je bugue sur 15 avant de dire 16. Jastar dit qu'il va devoir changer ses potions (qui dépendent de l'âge). Hectoria me souhaite mon anniversaire avec un air froid habituel chez elle. mais un léger sourire. Je lève mon verre à Julie puis répond au coucou de la main qu'elle m'envoie. Je sourie à Jaïpur quand il me sourit. Je salue l'officière de communication après qu'elle m'ait salué (d'un signe de deux doigts contre la tempe). Je m'avance vers la capitaine Tora. Elle me regarde gentiment. Je la remercie après qu'elle m'ait souhaité un bon anniversaire. Je lui demande si ça se passe bien au poste de pilotage. Elle dit que oui, avec un sourire. Elle m'apprend que l'on s'approche de la légendaire cité d'Animapolis. Elle pense arriver dans une semaine, une semaine et demi (contrairement aux 4 semaines en tout annoncées), pour cause de conditions optimales. Je lui inspire involontairement le fait de refaire les cartes, vu qu'apparemment ces dernières sont vieilles donc peu précises. Elle va en parler à Hypéria. Je sursaute, derrière moi il y a Alexis qui a réussi à me piquer les flancs avec ses index (sans les ongles/griffes). Je rougis et fait hein ? Il me dit qu'il m'a bien eu. Je demande s'il parle de là où pour la fête en général. Je finis par ajouter "oui aux deux questions, en fait" puis regarde le sol en rougissant. Il sourit. Je remarque une banderolle entre deux caisse. Il y a marqué "bon anniversaire". Il me révèle qu'Alya, Jean et Eva s'ennuyaient depuis plusieurs jours, c'était parfait pour eux. Jean a préparé tout un programme. Je vois Hypéria et Tora discuter en s'échangeant des sourires. Un "mais quelle bonne idée" éclate de la part de l'une d'elle. Je demande après ce qu'Alexis entend par "programme". À cet instant, Jean déclare "tout le monde s'assoit !". Il vient même couper Hypéria pour lui dire de se joindre au reste. Mais Hectoria vient à sa rescousse en déclarant à Hypéria que cela lui permettrait de se détendre un peu. Jean vient vers moi, me pique ma chaise et me dit de me mettre au milieu. Jean propose un jeu de secrets, chaque personne doit me poser une question à son sujet. Alya va commencer. Elle me demande son plat préféré. Je propose 'la Pôtate farcie". Elle hésite mais répond "en fait si, c'est la pôtate farcie". Eva me demande son activité préféré. Je propose "s'occuper de ton papillon". Mais non. J'ai encore deux chances. "Arroser ta plante qui bouge ? Étudier les être qui vivent de la magie ?". Elle pensait à la lecture, mais en vrai c'est une bonne réponse. Reque croise les jambes, et me regarde avec un air malicieux. Puis il réfléchit en regardant le plafond. "Quelle est ma couleur préférée ?". Je propose vert (comme sa cape). Raté. "Rose ?" Je chauffe. Violet ? Yep. Rosen crache le contenu de sa tasse. (Il est habillé en violet). Rosen est contrarié, Reque est amusé. Au tour de Rosen. Il est tout rouge, au passage. "Quel sortilège t'ai-je aidé à améliorer, lors de notre première quête, lorsque nous discutions sous la lune ?". Un sortilège pour faire grimper du sable. "Pas tout à fait, non". "C'était pas pour faire monter quelque chose ?". Il me l'accorde. Il manquait juste la mention à la plume.

Popote : "première chose que je t'ai fait manger ?". Sandwich ? Nope. Purée de Pôtate ? Nope. Soupe ? Perdu ! (c'était un ragoût).

Comme j'ai perdu, je dois répondre à une question de la part de Popote. Elle me demande mon plat préféré. Après recherche, je déclare après avoir hésité à parler de gratin de pôtates, qu'en fait ma nourriture préférée est ce boudin noir en chocolat entouré de gâteau dont je ne me souviens plus du nom. Popote comprend qu'il s'agit d'éclair au chocolat, je valide. Jastar (le potionneux), me pose une question hyper-technique à laquelle je n'ai pas la réponse. Il me demande en gage mon odeur préférée. Beaucoup de choses me viennent en tête, dont l'odeur des livres, de la terre, d'Alexis, et de la clairière où je mangeais mon fromage avec mon pain.

Mara me pose la question de si elle préfère rester avec le groupe ou être une éclaireuse. Je propose l'éclaireuse. Elle répond Banco.

Jasper : "C'est quoi le premier truc que je t'ai appris, petit ?" Je propose "courir après elle pendant 4h pour arriver jusqu'à Trucmuche", puis "à tenir sur mes jambes ?"

Julie "Quelle est la première chose que je t'aie dite à la fin de ton premier massage ?". Je regarde le sol avant de déclarer "tu parles de quand je me suis endormi ?". Je propose "ça ira ?" Nope. "Comment vous sentez vous ?" Nope. "C'est bon, vous voilà comme neuf ?" Perdu. Elle me demande pourquoi je ne viens pas la voir après chaque entrainement avec Hypéria. Je regarde Hypéria. "Je... j'en ai le droit ?"

La porte s'ouvre derrière moi. Je vois Jack Baltazar, qui prend une chaise après avoir regardé et que Jean l'ait accueilli. Il semble contrarié, mais n'a pas le choix en voyant Tora valider. Il s'assoit.

Je finis par dire à Julie "Je ne voulais pas te déranger. Mais si c'est pour discuter, on peut toujours !" Julie sourit.

Hectoria demande "Lorsque vous faisiez partie de mon équipe, comment pensiez-vous être considérée par mes soins ?". Le mot "boulet" me vient à l'esprit. "Comme un ... euh... bleu ? Quelqu'un à former ?" Non aux deux propositions. (je suis choqué, pour moi c'est la même question). "Comme un informateur potentiel ?" Elle fait non de la tête.

Elle me demande alors : "Préférez-vous le confort d'un lit ou l'excitation de dormir à la belle étoile ?". Je réponds que c'est comme un ragoût de pôtates et de nôvets, il faut des deux pour que ce soit vraiment bon.

Hypéria : "À quoi pensez-vous que je passe mon temps libre ?" "Boire du thé ?" Cela la fait sourire. "Gérer le pays ? Ah non, vous parlez de temps libre... euh... organiser des anniversaires ?" Gêné, je regarde le sol. (j'ai pensé "tenter de réveiller votre sœur", mais je garde ça pour moi) "Vous entrainer ?" Réponse "Je ne considère pas ça comme du temps libre, vous ne devriez pas non plus". Jean se fait couper par Hypéria qui déclare "Ma question sera donc la suivante : sous les ordres de qui entre moi et ma sœur vous estimez-vous avoir été le plus confortable ?". Sa sœur la regarde avec un regard surpris. Il semble y avoir rivalité. Je suis gêné. Alexis me regarde avec un air choqué. "Je ne peux pas répondre une fois de plus avec une histoire de pôtates et de nôvets, si ?" Elle me demande d'argumenter. Hectoria lève les yeux au ciel. "Chacune d'entre vous a ses spécificités... vous m'avez tous les deux mis à l'aise, et vous êtes toutes les deux impressionnantes..." Je finie par regarder le sol. Hypéria déclare que ça suffira.

Jaïpur (qui est par accident à côté d'Hypéria, donc n'ose pas bouger) "Euh... quand est-ce qu'on s'est rencontrés ?". Je jette un œil choqué en regardant Hypéria, puis Tora, puis Jack, puis Alexis. Je déclare que c'était au 3e étage, et il y a 6 jours. Je suis gêné que les gradés l'entendent.

La chargée de com : "premier conseil que je vous ai donné ?" D'attendre d'avoir entendu "Roger Roger". Banco.

Capitaine Tora "Quelle serait ma section préférée à bord de l'Urocyon ?" "La salle de Pilotage ?" Non. "La salle des machines ?". Jack est surpris de ces réponses. "La vigie ?" Elle acquiesce. "La vigie, vraiment ?!". Je n'y croyais pas vraiment. C'est ce qu'elle a inventé en premier.

C'est au tour de Jack Baltazar : "Pour quelle raison pensez-vous que je n'ai pas cherché à contredire la capitaine Tora concernant le fait de ne pas vous jeter par dessus bord ?" Je blêmis. "Parce que l'Urocyon fait preuve de civilité" --> "Ce n'est pas faux mais ce n'est pas la raison que j'attentais" "Parce que vous saviez que je serais plus puni à la vigie supérieure ?" -- "non, je n'ai pas pensé à ce genre de considération ?" "Oh, parce que vous avez toute confiance en la capitaine Tora pour prendre des décisions justes et adaptées" C'est une bonne réponse. "ça, et le fait que la discipline est une valeur que tout le monte mérite d'apprendre." Tora ajoute "et parce que l'on ne peut pas jeter qui que ce soit par dessus bord en pleine mer. Si vous continuez sur cette lancée, il vont finir par se faire de fausses idées à propos de vous" Pour la première fois, il sourit mais reprend vite son expression habituelle.


Alya : "Depuis combien de temps penses-tu que j'aie en tête de préparer qqch pour ton anniversaire ?" "Euh... quatre ... jours ? " (j'ai regardé Alexis). Non. "Depuis mon arrivée à Administria ?" Non, elle n'y pensait pas encore. "Depuis l'Urocyon ?" Bien vu.

Alya dit à Alexis que c'est à son tour. Alexis me regarde, ses yeux fixés dans les miens, plein d'émotions dans son regard. Silence. Je finis par baisser les yeux, et il finit par faire de même. "Tu penses que je préfère dormir dans quel lit dans notre chambre ?" Il a un peu rougi. "Le lit du haut ?" Non. Je suis surpris. "Celui d'en bas ?" Il hésite à répondre. Il finit par hocher la tête avec un sourire gêné. Il a un peu rougi. "Mais pourquoi tu l'as pas dit plus tôt ?"

Jean déclare que maintenant c'est l'inverse, je peux poser une question et ce doit être embarrassant.

Ce que je demande :

Eva : "Tu connais ma sœur depuis longtemps, donc ... est-ce qu'elle a déjà eu quelqu'un dans sa vie ?" Elle semble hésiter, mais déclare qu'elle ne sait pas. Peut-être que oui. On en aurait parlé, c'est sûr. Alya rougit et semble penser "oh mon dieu". Jean s'empresse de passer à la personne suivante.

Reque : "C'était vraiment pas le vert votre couleur préférée, ou ça a changé ?" Il déclare que ça a changé. Rosen râle. Hectoria les regarde avant de montrer un air de compréhension surprise.

Rosen, qui a déjà son meilleur far en se masquant les yeux. Jean m'encourage à faire plus embarrassant. "Vous auriez répondu quoi à la question d'Hypéria concernant elle et sa sœur ?" Il est gêné de la question. Il aurait toute confiance en les deux et en les ordres de chacune. Hectoria le regarde avec insistance, aussi Rosen finit par dire qu'il aurait sans doute répondu qu'il s'agit d'Hectoria. Qui valide.

Jastar : "C'est quoi la chose la plus drôle qui soit arrivée à votre groupe ?" Il est arrivé que, dans la confusion d'un changement d'ordre de la part d'Hectoria, il se soit trompé dans les potions. Ce qui a donné une diarrhée à tout le monde pendant deux jours. Ils ont mangé du riz toute la semaine.

Mara : "Est-ce que toi aussi tu as quelque chose de pas avouable qui est arrivé pour le reste du groupe ?" ("encore ?", déclare Hectoria) Elle répond qu'il est déjà avoué qu'ils aient été repérés parce que certains dans le groupe peuvent ronfler.

Jasper (qui acquiesce les bras croisés) : "Tu as déjà fait des bêtises quand tu étais jeune ?" Oui. (Jean m'autorise à en poser une autre, réponse trop courte). Je demande lesquelles. Elle parle de pommes qu'elle prenait dans son sac à la place des exercices prévus avec la maîresse de Broute. Comme elles arrivaient dans les premiers, les intervenantes s'étaient douté de rien, mais elles ont été de corvée 2 semaines une fois découvert le pot aux roses.

Julie : "C'est quoi les réactions les plus embarrassantes des gens quand tu les masses ?" "Quand les gens s'endorment". Je blêmis/rougis de gêne."C'est souvent un signe que j'ai trop bien pratiqué la kinémagie".

Hectoria : "C'était quoi la réponse à la question que vous m'avez posée ?" Réponse de sa part : "Comme un soldat/guerrier, Célestin. Comme quelqu"un qui faisait partie de mon équipe, peut-être plus expérimenté mais qui néanmoins aurait obéi à mes ordres, je n'en aurais pas attendu moins... d'autant que vous avez été entrainé par ma sœur."


Hypéria : "Sauf votre respect, d'où vient la rivalité entre vous et votre sœur ?" Elle me regarde avec des yeux choqués, puis déclare "cette rivalité vient de ma sœur." Hectoria lance entre ses dents : "votre excellence, vous pourriez être plus sincère." Hypéria lui envoie un regard de haine. Puis réfléchit. "Je pense que nous nous sommes éloignées après le départ de mes parents et après l'accident avec notre autre sœur" Hectoria la regarde avec surprise, puis n'ajoute rien.

Jaïpur, qui me sourit : "C'est qui la personne la plus sympathique de l'équipage ?" Tora se met à rire. "tu veux dire du personnel ?" Oui, c'est ce que je veux dire. Il se met à rire nerveusement. Il finit par lâcher "Loïc". Il révèle qu'il est gentil avec lui, un peu bourru mais qui lui adresse la parole pour autre chose que donner des ordres.

L'officière de com : "Racontez une erreur amusante du personnel, nous exclus." Elle dit que des personnes ont déjà oublié de refermer leur boite de communication, et qu'elle a une fois entendu des insultes fleuries de la part d'un machiniste.


Capitaine Tora : "Si vous deviez choisir une personne à qui faire visiter l'intégralité de l'Urocyon, en finissant par la vigie, qui choisiriez vous ?" "Peut-être son excellence l'émissaire Hypéria, si elle est intéressée. Les intellectuels sont nombreux intéressés par sa structure, mais les plans sont accessibles". Hypéria fait un petit sourire gentil.

Jack Baltazar. Quand je regarde Jean en l'implorant, Jean arrive pour masser Jack. Tora me dit de ne pas ménager son second, car c'est mon anniversaire après tout. "C'est qui le membre du personnel dont vous êtes le plus fier ? Votre supérieure exclue." Il réfléchit, puis finit par donner le nom d'un machiniste. Jean estime que je dois en reposer une autre, ce n'en était pas une gênante. "Pourquoi vous aimez l'idée de jeter les gens par dessus bord ?" Il répond qu'il n'aime pas l'idée de jeter les gens par dessus bord. Il est très attaché au protocole.

Jean insiste. Je finis par dire "Ça ressemble à quoi quand vous souriez ?" Tora rit dans sa barbe. L'homme loup fait un franc sourire où ses canines sont bien visibles. Jean adore mon sarcasme, et déclare que le second a le sens de l'humour. Je blêmis et rigole de stress/gêne.

Alya : "C'est quoi la réponse à la question que tu ne veux pas que je te pose ?" Je dois lui expliquer. Elle finit par réfléchir, et déclare "c'est probable ?"

Jean voulait dire que c'était correct, mais face au regard de l'homme loup, il se ravise et déclare qu'il faut plus développer. Elle finit par dire que ma question est très embêtante. Elle n'a pas le droit d'être malhonnête, ni de changer de question. "Si je réponds que tu es mon petit frère préféré, ça ta va ?". Je demande si elle n'aime pas que je lui pose cette question, elle répond que ce serait embarassant si je la lui posais trop souvent. Puis elle finit par abandonner tout faux semblant et déclarer qu'elle répondrait qu'elle ne serait pas objective concernant ses sentiments amoureux. Je tire une drôle de tête, puis elle dit tout fort à Jean "C'est bon, on peut passer à autre chose, Jean ?" Jean a un sourire gêné, je me demande... puis je regarde Eva, qui regarde ailleurs d'un air absent.

Mon hypothèse : Alya est amoureuse de Jean, et n'en a pas informé Eva sa meilleure amie.

Je demande si Jean aura droit à une question humiliante. Il est gêné, et la capitaine Tora valide : "C'est qui le nom de la personne que ma sœur aime ?". Ma sœur a la tête dans ses mains, Eva a un air choqué. Jean bugue. Eva se lève d'un coup et lance "Une fois, j'ai pissé par la fenêtre !?" Cela choque les gens puis les font rigoler. Eva semble paniquer. Je regarde Eva, en me disant que je ne comprends pas, je n'ai pas posé cette question. Eva finit par mettre Jean dehors en prétextant qu'il a quelque chose à faire, sous le regard médusé de tout le monde. Alya est rouge. Eva insiste sur la question gênante envers Alexis.

Alexis : (son regard hurle "pas trop gênante la question, pitié") Je regarde le sol. Puis me gratte la tête. Il sourit avec gêne. (dans ma tête, je pense au moment le plus gênant depuis notre rencontre, mais le moment de la serviette me dissuade de proposer cette question.) "C'est quoi ton moment préféré depuis que... que tout a commencé, quoi ?" Alexis demande ce que je veux dire par là. J'ajoute "depuis que tu as débarqué". Il est gêné. Il déclare "quand on a regardé les étoiles ensemble". Une vague de souvenir me revient. (c'est la fois où il a posé sa main sur la mienne). Je rougis, et Alexis aussi. Je regarde le sol.

La double porte s'ouvre. Entre Popote avec un énorme truc blanc qui s'avère être un gâteau. J'ai droit à une chanson d'anniversaire. C'est un gâteau de riz avec du coulis par dessus. Elle m'en coupe une tranche. C'est délicieux, coulis à la fraise. On commence à manger tranquillement. Eva, Jean et Alya ne discutent pas être eux, et regardent leur assiette avec un air vide. Il ont à peine échangé quelques mots. Alexis n'ose pas me regarder, et moi non plus. Hypéria me déclare "pas facile, ce jeu, n'est-ce pas ?". On échange un poil. Puis elle va discuter avec Tora. L'homme-loup finit par partir après avoir mangé un bout de gâteau.

Je vais me resservir en boisson, puis, voyant Julie discuter avec Alexis, je m'approche de Jaïpur qui félicite le gâteau. Je demande si ma question allait. Il dit que ça allait. Je finis pas lui avouer une partie du secret de Loïc, vu que j'étais inquiet et qu'il semble l'apprécier. Puis on change de sujet.

Je mange le gâteau. Alya finit par sortir de sa torpeur et venir me demander des nouvelles. Je lui dis que ça va, puis dis "désolé". On parle du gâteau, ce qui fait que Popote arrive et vole la conversation avec ma sœur.

Julie qui parlait avec Alexis me fait un signe, puis entraine Alexis avec elle pour venir me voir. "Il est sympa, le gâteau." "Oui, il est super", répondis-je. Alexis demandait à Julie ce qu'elle faisait de ses journées, et apparamment elle et Hectoria boivent pas mal de thé. J'espère que mes questions n'ont pas été trop embarrassantes. Julie répond que ça va. Alexis déclare que Jean m'y a forcé.

Reque et Mara commencent à monter sur deux caisses, et chacun a sorti une flûte (Mara) et une guitare (Reque) pour donner une jolie ambiance. Les gens écoutent, c'est posé et calme. Jean pose un genou sur une caisse et s'apprête à dire quelque chose, puis déclare "pour ceux qui le souhaitent, vous êtes maintenant invités à danser ! Car que serait un anniversaire sans une bonne danse ?" Je suis gêné. Je ne sais pas danser.

Popote commence à danser avec Jasper.

L'homme-loup revient.

Eva s'approche de Jaïpur et lui propose une danse avec noblesse. Il est gêné mais finit par accepter. Je sirote mon verre, en regardant qui ose danser. Jean, ne manquant pas de toupet, va proposer une danse à Jack Baltazar. Je crache un peu de ma boisson. Jean insiste, donc le loup finit par accepter. Hectoria propose poliment à Tora de danser, elle accepte. Alya parle avec Alexis. Je finis mon verre. L'officière de communication vient vers moi. Elle me propose une danse. Je suis gêné, mais finis par accepter. Marc m'avait expliqué les grandes lignes mais sans me faire danser. Elle m'explique. Je finis par trouver ça intuitif et réussis à suivre ses pas. On danse pendant quelques minutes. Je croise le regard d'Alexis, qui est indescriptible. Après un nouveau tour, je lui vois le même regard. Personne n'ose proposer de danse avec Hypéria. Puis les partenaires changent. Hectoria fait une révérence à Tora avant de se diriger vers Jastar. Tora regarde autour d'elle. Ma cavalière me fait une révérence avant de s'écarter. Je vois alors Tora se proposer à Hypéria, qui pourtant était assise avec un gobelet. Hypéria hésite, puis finit par se lever et accepter. Quelqu'un tousse à côté de moi. Je vois Alexis. Qui regarde le sol, sans me regarder. Je demande s'il sait danser. Il grogne. Il lève sa main, gêné, sans me regarder. Je fais des yeux ronds, et rougis. dans le doute, je pointe vers moi, et il acquiesce. Je finis par prendre sa main avec gêne. On se retrouve face à face. Les oreilles d'Alexis sont rabattues, il rougit un peu. J'essaie de lui montrer comment faire. On est crispés tous les deux. Je regarde par dessus son épaule. Il serre les dents, joues rosies. On danse ainsi, c'est très calme, mignon, posé. Puis je m'empierge dans les pieds d'Alexis. On tombe tous les deux. Il y a un petit cri. Je tombe sur Alexis. Il a lâché un ("mi)auo" de souffle étouffé. Je me relève précipitamment en lançant "désolé, désolé" en lui tendant une main. Il se tenait la bouche de ses mains. Je lui propose de reprendre la danse. Il évite énormément mon regard. Je suis rouge pivoine, et je regarde qui danse avec qui, sans faire attention. Mon cœur palpite sans comprendre. Hypéria et Tora continuent de danser ensemble malgré les changements. Puis enfin, elles se séparents. Alya danse avec Eva. Popote avec Jastar, Hectoria avec Jasper. Alexis est rouge pivoine. Il finit par dire "je suis désolé". "Hein ? Pourquoi ?" "J'ai pas pu faire de cadeau pour ton anniversaire ?" Il aurait vraiment voulu me faire un cadeau. Je suis gêné. (il ne parle pas très fort) Je dis que déjà tout ça c'est un énorme cadeau. Il dit que c'est gentil, mais que c'est pas grand chose, qu'ils étaient tous très contents. Lui aussi, mais tous. Je continue de rougir. Je ne peux pas m'empêcher de repenser à la fois où il a posé sa main sur ma main. J'ai alors le souffle court. Je croise le regard d'Alexis, gentil, avant de fuir son regard. Je suis toujours plus pivoine. Je vois qu'on était les deux derniers à danser. Certains nous regardent. Reque et Mara échange un petit sourire avant de remettre de la musique. Douce. Je murmure "C'est moi où on est les derniers à danser ?" entre mes dents. Alexis dit "peut-être" et ralentit. En réponse, Hypéria se lève et propose à Jasper de danser. Cette dernière, surprise, accepte. Jean et Eva viennent aussi danser, ils semblent avoir une grande complicité. Jaïpur et Julie dansent ensemble. C'est un moment confus dans ma tête. Mon attention ne reste pas longtemps dessus. je finis par dire "tu aimes danser ?". Il ne sait pas, mais déclare qu'il veut bien qu'on continue. Rosen propose une danse à l'homme loup, qui refuse cette fois. Mais l'officière de comm se propose à sa place. Reque et Mara jouent avec une certaine maîtrise sur leurs caisses. L'homme loup est reparti sans que je ne m'en rende compte. Je l'aurais noté si je n'avais pas croisé le regard d'Alexis, qu'il n'a pas réussi à maintenir. Il regarde un point imaginaire. Ses cheveux violets oscillent au rythme de nos pas, son oreille est encore retournée. Je fixe mon regard sur celle-ci. Je n'y touche pas, y toucher me gêne. Alexis est très attentif à ne pas m'observer. L'oreille est toujours retournée, je regarde sur ma droite. Je jurerais qu'Alexis en profite pour me fixer. Je suis rouge. Je finis par lancer "C'est à cause de la journée là haut où il fait particulièrement chaud ici ?" Alexis répond "oui, il fait chaud et c'est difficile de respirer ici, je suis d'accord". "Tu as du mal à respirer ? Tu as besoin de faire une pause ?" "non, je... ça va aller." Je demande s'il me permet. Je lui remets son oreille. Il se crispe, ses oreilles se rabattent. Il me fait un regard soumis. Je ne sais pas trop pourquoi mais je ressens beaucoup de bonheur. Je suis distrait par des papillons dans mon estomac. la queue d'Alexis fouette l'air derrière lui. Malgré le bruit du vent, il ... est possible qu'il soit en train de ronronner. Mais je ne suis pas sûr de bien entendre, c'est pas très fort. Je me rapproche un poil doucement, et je distingue alors que c'est vraiment un ronronnement. Il a fait un regard de profond désespoir et une profonde incompréhension. Mais rien de décourageant ou d'inquiétant. Je finis par murmurer "ça va ?" il répond oui d'une toute petite voix. Puis il approche une main de mon oreille, pour me remettre une mèche en place. Il ne regarde qu'elle puis ailleurs ensuite. Je tilte bien après ce qu'il a fait. Je ne comprends pas pourquoi ça me rend aussi heureux.

On danse, le monde semble s'effacer autour de nous. Plus vraiment de caisse et des gens, juste les teintes pastel maronées étalées toutes autour de nous. La queue d'Alexis fouette l'air. Ses oreilles sont dressées vers l'avant. Son regard est perdu dans le mien, et parfois je ne parviens pas à m'en décrocher, comme s'il y avait quelque chose de magnétique, inassouvissable. Nos mouvements n'existent même plus vraiment, tout est hypnotique, comme si le temps n'existe plus. Comme si l'on était tous les deux complètement ailleurs. Je ne comprends même pas d'où viennent les sons de musique. Je ne me pose même plus la question. Je ne suis plus vraiment conscient de moi, il n'y a qu'Alexis. Et cette mélodie autour de nous, qui nous enveloppe et nous porte. Je ne le lâche plus du regard depuis plus d'une minute. Je peux détailler les iris violettes d'Alexis, je vois mon reflet dans ses yeux. Le temps continue de s'effacer, comme s'il n'avait jamais existé. Juste la musique... et Alexis. Sa queue voletant au rythme des pas lents de notre danse. Puis la musique s'éteint. On est ramenés dans cette pièce pleine de caisse. On se tient, immobiles, respiration haletante qui est la mienne, yeux dans les yeux. Mes pieds douloureux d'avoir piétiné aussi longtemps. Immobilisme. La réalité revient, les gens discutent. Reque et Mara qui descendent de leurs caisses respectives. Alexis secoue la tête, un peu perdu. Il s'écarte légèrement. Je m'incline pour salue en cachant ma gêne (j'ai failli faire un baise-main), auquel Alexis fait un signe de tête avant de partir d'un air crispé. Il sort par la grande porte. Je me suis relevé, pas jusqu'au bout. Une main se pose sur mon épaule. Je sursaute. C'est Alya. J'ai écarquillé les yeux. Elle a un gentil sourire, très doux. "Hein, euh... Oui ?". Elle répond "non, rien". Mais elle a un gentil sourire. Je la regarde avec suspicion. Puis j'entends un bruit de quelqu'un qui tape avec une cuillère sur qqch. La capitaine Tora déclare alors "Bien, merci pour ces festivités, encore un bon anniversaire Célestin, nous allons désormais rejoindre nos quartiers, [...] longue journée demain, remerciements à tous ceux qui ont aidé, je vous souhaite tous une bonne soirée." Ma sœur me prend par le dos et m'accompagne vers la sortie. Je souhaite bonne soirée à tous ceux qui me croisent et ajoute un merci. On monte avec Alya les marches. On reste en silence. Elle s'arrête à la porte et dis "bon, ben écoute... bonne soirée, petit frère ?". Je réponds d'un air absent : "Hein ? Euh... bonne soirée, grande sœur. Merci encore pour tout !" Eva et Jean remontent, Jasper aussi. Elle me souhaite bonne nuit, je fais de même en la remerciant.

Je reste quelques instants devant la porte. Je suis un peu plus rouge, je ne sais pas pourquoi. Je suis un bouillon d'émotions, mais pas de pensées construites. Je finis par secouer la tête. Puis toque avant d'entrer. (je me sens con d'avoir toqué à ma propre chambre). Au bout de 20 secondes, je vois Alexis qui remonte dans le lit du haut. Il était en caleçon et débardeur. Je demande s'il est sûr de vouloir dormir en haut. Il se recroqueville, mais aucune réponse ne vient. "Mais... tu préfères pas dormir en bas ? Je croyais que c'était en bas, ton lit préféré ?" Il ne répond pas, et reste recroquevillé. Face à son absence de réponse, je me couche sur le matelas du sol. Je me relève, puis vais éteindre la lumière avant de me recoucher sur le matelas du sol. Je suis inquiet des ses noms réponses, et un bouillon d'émotions. Ma seule pensée construite est "pourquoi il ne répond pas ? Et pourquoi il ne prend pas le matelas du bas alors que c'est son tour et son préféré ?" D'autant plus que j'aime mieux celui du haut, moi.

Je finis par lâcher un "merci pour ce soir", à voix haute. J'entends un petit murmure en réponse mais ne comprends pas ce qui est dit. Je reste à regarder le plafond. Je ne suis que questions sans réponses, et c'est sur cela que je m'endors, mon cœur ayant cessé de battre la chamade, mes joues cessé de rougir, mon souffle ayant trouvé la sérénité du sommeil.





==> Tiquer que c'est comme mon rêve prémonitoire ! (Note : je ne sais plus de quoi ça parle) + Faire bataille d'oreillers avec Alexis. Ça manque trop à Célestin de jouer avec. NOTE : prochain moment en tête à tête avec Alexis, je lui saute dessus pour lui refaire un câlin de remerciements ! (pour la retrouvaille de ma sœur)