Modifications

Épisode 18 : Retour à bord de l'Urocyon avec quelques flashback
{{modèle:Saisons Alexis}}
== Saison 2 : L'Équipage du Firmament : Au-delà des mers == === Arc 2 : Animapolis, les enfants de l’Aube === ==== Épisode 1 : Mustiboui ====
Couché, vibration, bruit de roues. Caravane ?
Il fait presque chaud. Ça faisait longtemps que je n'avais pas aussi bien dormi. Alexis dort dans une autre couchette. Jasper a la responsabilité de notre caravane (L'armée ne m'encadre plus en tant que soldat, mais considère que je suis à protéger au même titre qu'Alexis. Je m'entraine avec Jasper). J'ouvre les yeux : caravane de bois foncé. Alexis dort par terre et moi en hauteur. On alterne en fonction de mes entraînements. Il a une oreille retournée. Il ouvre les yeux lorsque je me redresse, et me salue en baillant. Je m'habille et récupère mon épée et son fourreau accrochés sur le mur. Lui s'assoit et remet sa chemise puis son pantalon. Lorsque je jette un œil dehors, à l'avant un cocher avec deux chevaux. MAIS je vois aussi au-delà du sentier se trouve une montée d'une herbe très hydratée, et un peu émeraude. des rocs de quelques mètres sortent du sol (ambiance bretonne). Ce sont des landes. Il est environ 10h d'après le soleil. On a une file devant et derrière de caravane. Alexis vient regarder, semble satisfait. Je lui remet son oreille retournée en place après.
Dehors, le bruit des vagues...
==== Épisode 2 : Tourisme ? ====
Je peux sentir la chaleur du soleil qui transperce la vitre. Ouvrant les yeux, je sursaute : entre mon lit de camps et le lit d'Alexis, un visage très proche (20 cm) me fait sursauter. De panique, je m'éloigne du lit, avant de lâcher un petit cri. Un sourire apparaît sur le visage, il s'agit d'un petit enfant hybride félidé, d'environ 6-7 ans, aux cheveux bruns et avec deux petites canines de chats qui dépassent même lorsque sa bouche est fermé. Je dis à l'enfant qu'il m'a fait peur, et remarque qu'Alexis dort encore. La porte est entrouverte. Je regarde le petit avec ébahissement, lui me fixe et cligne des yeux. Sa queue remue par légers a-coups. Je finis par lever une main et dire bonjour.
La porte s'ouvre en grand, et un jeune garçon-chat de 10 ans entre en déclarant "Ah, Cyril tu es déjà dans la chambre ?". Gros blanc, il finit par me dire bonjour. Alexis soupire depuis sa couchette. Le grand se présente : Luc. Il a les cheveux entre roux et brun. Pendant que Cyril continue de me regarder fixement, Luc me demande si je suis un copain d'Alexis. Ce sont les cousins d'Alexis.
Je me retourne au son d'Alexis qui m'appelle. Mon poticœur manque un battement. À côté d'Alexis se trouve une jeune femme aux cheveux roux qui se rue sur moi. C'est ma sœur ! On fait un échange de câlins. Jean et Eva sont aussi là.
Alya m'apprend qu'Alexis à été jusqu'à déranger Hypéria pour la faire chercher. Je cours vers Alexis et le serre dans mes bras très fort. Je le remercie. Alya nous fait un câlin à tous les deux. Je finis par lâcher Alexis. J'apprends qu'elle était sur un conseil avec Hectoria. Elle a plein de choses à m'expliquer. Les gens s'amoncellent à l'avant, je m'y rends.
Alexis me suit. On arrive sur une sorte de marche. Se détâchant de l'horizon rougissant, apparaît une île encore lointaine, plutôt massive. Différents assemblages de structure se distinguent, quatre gros pylônes séparés d'une centaine de mètres. Le tout monte jusqu'à une plateforme, des cheminées. Structures mécaniques. Jean me dit "L'Uroscyon Urocyon !" en me pointant un ballon dirigeable.  === Épisode 3 : à bord de l'Uroscyon ===
==== Épisode 3 : à bord de l'Urocyon ====
Île de roche, de vapeurs et de métal. Je me suis retourné sur le bastingage pour contempler Alexis et ma sœur. On discute et je finis par retourner mon regard vers l'île, qui grandit au loin. Un gars de l'armée lance à tue tête que chacun doit préparer ses bagages pour le débarquement. On y va, ma sœur et ses potes vont rester avec nous. On récupère nos affaires. On suit Alya à une autre cabine.
Puis une grande voix appelle et demande la cohorte n°1. Je me demande laquelle c'est. Alya m'avoue que l'on est dans celle-là.
On se retrouve sur le pont, l'île est proche et grande. Il y a de grandes colonnes/tuyaux de métal par dessus le roc, c'est impressionnant. Alexis a la bouche entrouverte sous la surprise, même s'il connait la mer ça il ne connait pas. La mer est plate. On arrive sur le pont, les gens donnent des ordres, une personne de l'armée à l'air de nous reconnaître et nous invite à la suivre. Dans la même cohorte, des gens biens habillés et des mages, une centaine de personnes. Pas de chevaux ni animaux. Au milieu, à côté de Jasper, Hypéria. Je fais ma révérence, pour Hypéria me demande si j'ai fait bon voyage. J'acquiesce de la tête. Elle dit que nous voir tous les deux la conforte. Je retourne auprès d'Alya. On descend lorsque le bateau accoste. Hectoria remonte la foule car faisant partie d'une autre cohorte.
On arrive sur la passerelle puis sur le ponton. J'attrape la main d'Alexis en passant pour ne pas le perdre de vue. je fais tout pour rester derrière Alya et ses pairs. Ils veillent à ce qu'on reste derrière. Ils discutent entre eux doucement. On avance jusqu'à des marches de roche de l'île à côté d'une une pente. Les oreilles d'Alexis bougent, et une succession de petites lumières s'allument sur le mur. Zone très large. On arrive dans une grande pièce rectangulaire faite de métal et de bois. Des hybrides font des gestes pour nous faire avancer. On reste dans la pièce, je vérifie que je suis toujours proche des gens. Ça résonne, Alexis se bouche les oreilles. On entend alors un clac métallique et les gens s'arrêtent de parler. Autre grand clac en provenance d'au-dessus. J'ai l'impression d'entendre quelque chose souffler très fort. Je me sens plus lourd, comme dans l'ascenseur.
La pièce commence à s'élever, je vois une grille fermée par là où on est entrés, et je vois l'extérieur, avec la mer et les étoiles qui s'y reflètent. Alexis est interloqué. J'ai la main à mon fourreau, les jambes arquées pour tenir en place. Alya pose la main sur mon épaule. Hypéria se tient digne. Je vois des gens à hauteur du sol de l'île, en train de réparer des trucs. On arrive sur une énorme plateforme. Légère brise. On suit la cohorte vers un corridor de tissu. Certains donnent des documents d'identité, Hypéria se porte garante pour nous. On arrive en premier dans cette nouvelle pièce au bois renforcé de poutres métalliques. Au centre du couloir, un grand escalier avec rambardes style Renaissance. Hypéria avance, aux aguets. Un hybride équinidé en vêtement de travail s'approche de nous et salue Hypéria à bord de l'UroscyonUrocyon; Il va nous amener à nos cabines. Notre guide monte les escaliers et nous attend en haut. La rambarde est très solide. Plein de portes autour de nous. à l'étage d'en dessous, une grosse double porte. Il montre la cabine à Hypéria et lui remet une clef. On aperçoit une pièce d'une vingtaine de mètres carrés. Il nous demande nos patronymes. Je laisse Jasper répondre. Elle demande à ce que l'on ait une chambre commune entre Alexis et moi, après avoir présenté nos noms et nos rangs. Il nous amène à deux cabines (pour trois), et l'on va gérer. Il nous dit de ne pas oser à demander à quelqu'un ayant ses vêtements au cas où. Jasper nous indique notre chambre. J'y dépose vite mes affaires et vais voir où sont amenés ma sœur et ses amis. J'arrive vers la cabine proposée au trio. Ils sont en train de dire que ce n'est pas un problème si Jean dort avec elles, elles disent savoir comment le tenir. Je reviens dans ma chambre. J'y vois Alexis qui descend un second matelas depuis des rangements superposés. La surface de la pièce est d'environ 3-4 mètres carrés. Je manque de faire tomber Alexis en entrant, et l'aide ensuite à descendre le matelas. On découvre qu'il y a déjà un matelas en haut avec une échelle pour monter. je teste le matelas. Je lui demande comment on fait. On pense tourner entre qui dort en haut et qui en bas. J'invite Alexis à tester chaque matelas. Je teste celui du bas après avoir testé celui du haut. Je teste enfin celui au sol, moins confortable.
Je propose de visiter le lieu. Alexis propose de jouer aux cartes. On va quand même se balader.
Je sors de la cabine. Je toque à celle de Jasper. Je demande si je peux aller visiter, elle m'ordonne de me coucher vu que la journée sera longue demain. Je m'étonne qu'on ait pas mangé. Elle se reprend, ordonne d'attendre de manger puis ensuite de se coucher.
J'arrive à une zone plus vide, plus métallique. J'entends un bruit de souffle, et des petits grincements par endroits. Je suis Alexis qui s'avançait vers l'avant. Il regarde au-dessus, je ne vois que du noir. Alexis semble voir d'autres choses. Je m'étonne, il dit que c'est grand alors que pour moi c'est tout noir. Il décrit des gros sacs attachés au plafond. Des gens sortent depuis l'autre côté. L'un pousse un chariot, il se dirige vers nous. Sur ce chariot, plusieurs petits sachets. Il contourne la cage d'escalier. Il s'agit d'un hybride canin de berger allemand, qui semble avoir 18-19 ans. Il s'arrête à la cage d'escalier, un poil plus loin. Il y a un pilier. Il nous regarde, je le salue. je demande combien de temps va durer le voyage. On apprend que c'est des semaines.
Je joue et fais semblant de présenter Alexis comme un prince du royaume des Hybrides du Nord. Je me présente comme sa garde personnelle. Le jeune homme est troublé. Il nous donne nos rations. Il s'appelle Jaïpur.
Alexis demande ce qu'est l'UroscyonUrocyon. On apprend que Jaïpur est commis de cuisine. On apprend que c'est le premier vrai grand vol (hors essai) du bâtiment. On mange devant Jaipur. Avant, il était commis à Mustiboui avant, il fait ça pour nourrir sa famille.
Après avoir pris congé, Jaipur appuie sur un bouton et le sol autour de lui s'enfonce, à mon grand étonnement.
J'ai un immense sourire sur les oreilles, je me retiens de rire. Alexis rigole avec le fait que je l'aie appelé "prince de Purrigado". Alexis finit par dire que je peux être sa garde personnelle s'il devient prince.
Je m'endors.
Soudain, quelqu'un toque à la porte. Je me relève d'un coup, puis vais ouvrir, en me prenant la queue d'Alexis dans le visage. Je vois Jasper qui se masse l'arrête du nez. Elle dit qu'on est attendus dans la zone de commandement pour manquement aux ordres. Je vais réveiller Alexis. On finit de s'habiller et on y va. Jasper est énervée de mon excuse pour laquelle on est convoqués.
On remonte le couloir, Jasper ouvre la double porte, quelques gens aux couleurs d'Administria ou de l'UroscyonUrocyon, certains autour d'une grosse carte (5 ou 6 pers.). L'hybride-loup est là, il lève les yeux au ciel avant de revenir à sa discussion. Il finit par dire "Oui ?" à Jasper. Il indique où se trouve le commandement, qui se trouve dans une autre pièce.
Jasper nous fait les gros yeux, puis va pousser la double-porte avant de s'arrêter.
Puis elle s'avance dans une pièce de 20 m de profondeur pour 25 m de large, qui descend un petit peu. Une énorme baie vitrée armée, avec vue sur la flotte. On ne vole pas encore, mais la vue est impressionnante.
On le suit. Il indique qu'il y a un manuel. Et qu'on fonctionne en binôme. L'homme-loup demande si on connaît une vigie. Face à mon étonnement, il demande d'où je viens. Et comprends qu'il n'y a jamais eu de vigie là où j'étais. Alexis s'en sort mieux en expliquant à quoi sert une vigie. On arrive à une sorte de cage en métal qui mène à un escalier. J'apprends qu'il n'y a pas de flamme ici, l'Axelium est un peu inflammable. On monte, on entend des frottements fluides à côté. Je me rends compte que c'est immense en fait.
Tout d'un coup, plus d'escalier. Il y a un toit, avec des petits trous permettant de voir une passerelle avec des échelles. On peut voir la longueur de l'UroscyonUrocyon. On est en nage, l'homme est à peine essoufflé. Il baisse une petite poignée/levier. Un bruit d'air. Il fait tourner une manivelle puis s'arrête. Il m'invite à tourner la manivelle. C'est lourd, j'ai besoin des deux mains. Une porte s'ouvre progressivement. Une jolie lumière nous permet de voir un espace sphérique en verre, avec des coussins pour un peu de confort. L'homme "tourne un truc et tire sur un machin comme ça" (sic le mj). Il nous propose de nous installer, le manuel est au centre.
Alexis rentre en premier, et je le suis. Ça tangue un peu.
"Vous êtes donc à bord de la vigie supérieure de l'Urioscyon."
Je demande où sont les toilettes, et comment on fait si on a besoin. Il déclare qu'on attendra midi.
Il referme le sas en nous disant que si on a d'autres questions, on doit passer par l'interphone.
J'entends un clac. Alexis dit qu'il pense que la mention d'un "planeur" était une blague. On voit quelque chose se déployer au dessus de nous. Puis on monte. Je panique. Je prends la main d'Alexis qui me l'a tendue. On voit l'Uroscyon Urocyon en dessous, maintenant loin. On est rattachés par une corde. Au moindre vent, on l'entend et on le sent un peu.
C'est vertigineux. Du vide partout. Soleil dans la tronche, il fait chaud (j'ai retiré ma veste). J'ai envie de pisser. Alexis me tend le manuel. Je tente de le lire malgré ma panique. Je suis mort de trouille, cela m'empêche de lire. Alexis explique que cette vigie est mobile. Il semble avoir compris le début du manuel. Au sol, je vois une grande manivelle. Elle fait chier mes pieds. C'est l'une des premières parties construites, créée par l'ingénieure Tora. C'est marqué que toute remarque est à remettre à l'ingénieure Tora. Je précise que je suis à deux doigts de lui mettre les pieds dans la figure, donc que j'ai certainement des remarques à donner à l'ingénieure. "En cas d'urgence" (cette partie me fait paniquer). Je suis à deux doigts de hurler dans l'appareil de communications. Alexis déclare que l'on doit voir des nuages et faire des retours. Certaines parties mentionnent les cas de guerres. Il m'explique comment faire redescendre la vigie.
J'accueille le conseil. Les gens ont du mal à m'expliquer.
La conversation a dévié sur autre chose : sur le projet UroscyonUrocyon, et comment Tora a débarqué dans le bateau pour parler du projet. Alya demande à ce qu'Alexis prenne soin de moi.
On prend congé. Je vais toquer à la chambre de Jasper. Je demande comment on fait pour être à 6h à notre poste. Elle nous fait entrer, sa chambre est la symétrique de la nôtre. Elle dit que c'est une super question. Elle nous propose de la tisane. On va partager la seconde tasse avec Alexis. Elle nous parle des difficultés de se lever. On parle de la mairesse de Trucmuche (Amalia), qui une fois avait éveillé Jasper. Elle demande si on sait où on va. Elle dit qu'il aurait fallu qu'on nous brieffe. Elle nous tend notre planning. Nos pauses sont à 11h. C'est bête, on est la-haut à ces heures là.
On s'endort.
  ==== Épisode 4 : à bord de la vigie / un Trou d'air griffant===  =
Je dormais à poings fermés, lit d'en haut. Rêve de potates. Je les plante avec la mère. "Attention Célestin, ne te penche pas trop ! On va perdre l'équilibre"
Bruit, puis impression de tomber. Mal de crâne. Je me réveille. Je me relève, et me cogne à nouveau la tête. Trois coups à la porte. Alexis grogne. Je vais ouvrir la porte. Jasper qui se brosse les dent. "Il est 5h30", dit de façon incompréhensible. Je salue d'un air crevé, et vais réveiller Alexis. Il est sur le dos, dans une posture improbable. Je lui secoue l'épaule la plus proche. Il réagit peu. Je m'habille, en prenant des vêtements adaptés. L'un des vêtements vient d'Administria, il est en lin. Dedans, petit papier "Chaleureusement, Marc". En haut, un débardeur et une chemise en lin facile à retirer. Ensuite, toilettes puis vais demander après un membre du staff pour me débarbouiller où c'est possible. Il me montre un endroit où Jasper est venue avec une serviette. Je demande où je peux en trouver une. On me l'indique, il faudra la remettre dans la pièce. Je rentre dans la pièce et vois qu'il est possible d'accéder à un bol d'eau. On ne doit utiliser qu'une seule "pression" pour économiser l'eau. Je me lave avec un petit bloc de savon. Me sèche et me rhabille.
==== Épisode 5 : De mal en pis === =
Comment cette situation peut-elle arriver ? Dans mes mains, mon épée, fidèle, légère. Dans une posture peu assertive, visage gêné, en face de moi : Alexis a une épée elle aussi dans son fourreau. Avec Hypéria qui vient de lui tapoter un petit coup sur l'épaule. Elle s'est placée derrière lui. On est dans le hangar B.
Je ne comprends pas pourquoi ça me met dans cet état.
==== Épisode 6 : L'anniversaire ====
Quelques jours plus tard, un nouveau matin. Nous n'avons eu aucun retour de permission envers Tora.
Je suis réveillé par le tac tac de Jasper sur la porte. Je me lève et veux réveiller Alexis, qui descend avant que j'en aie le temps (il dormait en haut). Ça fait déjà 6 jours que je suis à la vigie, c'est le 7e qui commence. Je m'habille en habit de travail, Alexis fait de même.
Je ne suis que questions sans réponses, et c'est sur cela que je m'endors, mon cœur ayant cessé de battre la chamade, mes joues cessé de rougir, mon souffle ayant trouvé la sérénité du sommeil.
 ==== Épisode 7 : Terre en vue ! ====
Quelques jours après "Alexis et Célestin sévèrement fricoté" *toussote* depuis anniversaire. Le temps s'était assombri. Difficulté de parler, mais au fil du temps la camaraderie était revenue comme avant. Paraissait plus rassurant que de rougir en permanence (on s'est rendu compte que l'on rougissait souvent les deux, et on a essayé d'avoir l'air plus normaux). Pas eu le temps de reparler à ma sœur. Nos attentes de vigie avaient augmenté, car on devait détecter "LA TERRE". Certains avait envisagé même la vigie inférieur ou de nous séparer, mais Tora s'y était opposé. On approchait des deux tiers de notre travail de vigie. Les attentes étaient si fortes que Jack nous avait appelés pour (en matinée), annuler notre travail en vue d'une nocturne. Journée à nous reposer. Difficulté à retrouver dans le sommeil qu'on avait quitté à peine plus tôt.
Je cours chercher Jasper. Je note que le sol ne tangue plus. Je toque à la chambre de Jasper, qui ouvre, mal réveillée. J'explique. Elle rentre se préparer, et nous redit elle aussi de nous habiller bien pour l'audience (avec un ton paniqué). Je me précipite dans la chambre pour me changer. On sait (de par la lumière qui provenait de la cabine de pilotage dans la salle des cartes) qu'il fait jour. Je m'habille dans mes meilleurs vêtements, Alexis aussi. Je me précipite aussitôt dans la salle des cartes. L'homme loup nous lève un étrange regard (entre autres). J'avais loupé Hypéria, elle était dans le couloir. Je m'excuse.
J'arrive à Hypéria. Jasper nous prend par les épaules pour nous garder près d'elle. Hypéria explique la mission. Contact établi via Reque avec la cité resplendissante d'Animapolis. Notre objectif : diplomatie. Aucune violence autorisée, ni même de réponse violente sans autorisation d'Hypéria. (mais prudence, de mise cas contact perdu depuis des années). Audience auprès du roi Tobias. Objectif : restaurer le lien autrefois existant entre nos deux civilisations. (70 personnes autour de nous). L'équipage de l'Uroscyon Urocyon restera à bord, Tora aussi, au cas où il faudrait repartir rapidement. Les accompagnants sont là pour des raisons diplomatiques, symboliques (elles nous regardent) mais aussi de protection. On doit faire appel à notre hiérarchie avant de prendre des décisions, les moeurs ne sont pas les mêmes entre les civilisations.
On descend la rampe d'escalier. Des chevaux sont disponibles. La partie avant de L'UroscyonUrocyon, que nous avions passé il y a à peine quelques semaines, s'ouvre, dévoilant une rampe menant à un sol sablonneux. En face de nous, le soleil qui brille fort. Une grosse ville en face, à quelques heures : Animapolis. Qui reflète le soleil qui se lève encore, comme si elle était formée de métal (musique de Numenor). On contemple la cité durant les heures de marches qui nous en séparent. La cité est ambrée. Les arches nous accueillent, tandis que l'on serpente dans nos caravanes pour pénétrer à travers la voie immense (vide de gens) qui mène dans les hauteurs. Quelques visages à des rambardes, une vingtaine de mètres avant. Ils semblent humains, mais moins encore que les autres hybrides. Plus de poils. On s'avance sur ce sillon qui nous fait pénétrer la cité. Je me sens tout petit. Au centre, un énorme monticule ressemblant à Administria. Une place centrale ressemble à une sorte de Colisée. Hypéria s'arrête avec son cheval. Une personne s'exclame du haut du monticule. "Vous avez demandé une audience au roi Tobias, cette audience vous sera offerte."
On est dans une sorte de cuvette. La place entière (50 m de rayon) commence à gronder, pivoter et s'élever. Je me crispe. Le sol semble fait d'or (en vrai, de l'étain). On dépasse le muret, ce qui permet de voir la mégalopole : des arcs, des colonnades, des batisses énormes, toutes dorées. Des pierres d'une qualité extraordinaire (genre l'Atlantide, quoi). La passerelle continue de s'élever. Mais la lumière disparait, alors que l'on passe à l'intérieur de quelque chose (on s'est élevés de 150 m environ). On se retrouve dans une immense salle. Avec un immense roi éléphant, debout devant son trône, tenant un immense sceptre avec sa trompe. (His majesty, King of badassery)
Des portes s'ouvrent sur les côtés, et on est rejoints par des gens. Ce sont des gardes qui nous escortent, accompagnés avec Jasper à travers des lieux propres, bien agencés, de taille démesurés, jusqu'à une chambre pour nous annexe à celle de Jasper (à l'intérieur de sa suite) qui a indiqué qu'on devait rester avec elle. Dans la suite de Jasper, corbeille avec des fruits, balcon avec vue sur la ville qui s'étend sur des km. Nous on a un grand lit double. Elle dit qu'on peut se reposer. On est fatigués. Donc on va se coucher, peut-être.
 ==== Épisode 8 : Les Enfants de la nuit ====
Mes yeux s'éveillent sur un plafond avec dessin de reliefs. Il est impossible d'oublier où je suis. Forts rayons du soleil, intensité de la badasserie architecturale, hauteur du plafond = chez nous ×2. Je m'étire et me rend compte que bouger mon bras est compliqué. La tête d'Alexis était plus ou moins contre mon torax. Je ne m'en étais pas rendu compte car couverture très lourde. Je rougis et me crispe. Il grogne avant de se retourner dos à moi, à une distance plus raisonnable. Je regarde dans sa direction en étant ultra-rouge. état de panique tout en étant bizarrement joyeux, c'est étrange. J'essaie de me précipiter hors du lit, sans bruit. (tout est amorti par la grande épaisseur du lit). Je m'habille en même temps que j'essaie de sortir. Juste je me précipite à la fontaine (oui on a une fontaine dans la chambre) pour me débarbouiller. L'eau est claire, avec un petit bassin et un robinet à tête de lion qui a goutté toute la nuit.
Je sors de la pièce en précipitation et tente de m'habiller en même temps.
Hormis Hypéria, je passerai le reste de la journée enfermé, avec dégoût, dans notre chambre.
    ==== Épisode 9 : L'ultime visite des toits ====
Je me tiens dans la salle ... dans la salle où j'étais quand, déjà ? Alexis me secoue l'épaule, comme pour me réveiller. Les enfants que j'ai vus, mais quand, déjà ? - sont présents. Mais aussi Julie. Je regarde pourquoi Alexis me réveille. Je lui demande pourquoi il me réveille, il me dit que c'est pour le mariage de Jasper. Changement de décors, pour colonnes du palais d'Administria. Boris me fixe d'un regard neutre, je recule. Hypéria me darde. "Votre discours est-il prêt ?"
J'ai un petit peu de toux (à cause de la situation).
  ==== Épisode 10 : Le soleil brille ====
En entendant Alya tousser, (et face à sa précision de l'origine de la toux), Alexis va dans la chambre d'Hypéria (qui nous a demandé d'y séjourner). Balcon un peu moins large, mais richement décoré. Petite fontaine avec dorures (pas présentes dans celle de Jasper). Lit refait, draps blancs qui invitaient à s'y plonger. Alexis se glisse dans le lit, moi aussi. Je dors d'un sommeil de plomb. Vider mon sac m'aurait-il aidé à me libérer ?
(Fin de l'arc)
 
=== Arc 3 : Les Terres Écaillées / Reptile Island / L'Inextricable Archipelle ===
==== Épisode 1 : Terre en vue ====
 
 
Réveil à bord de l'Urocyon. Dans la cabine, lit d'en haut. Il fait noir, je me suis couché tôt.
Je traverse la salle des cartes, et ouvre la double-porte de la cabine de pilotage. Je me rappelle alors que zut, il y a du vide visible depuis ici. Alexis me traine vers le bord. Tora clame des directives. Puis Hypéria entre dans la pièce, et tandis que je la vois rentrer, un nuage se retire et Alexis me pointe une énorme terre recouverte d'arbres.
 ==== Épisode 2 : Terra Incognita / l'épisode de l'impro ====
Quelques heures après atterrissage sur plage, seul endroit dégagé de l'île. Piquets d'attache. Marée haute qui descend. Pas de vigie possible, mais on avait pu voir l'île par dessus laquelle on avait traversé. Une autre île visible plus loin.
AU PROCHAIN EPISODE : DIRE A KLEV DE MODELISER L'ÉCHANGE DÉFONCÉ D'HYPÉRIA AVEC ATRA LORS DU CHAMPI, DEUX SEMAINES PLUS TÔT.
==== Épisode 3 : L'épisode de la badassitude / Un village stupéfiant ====
Deux semaines plus tôt : Traveling en avant à travers une canopée bien remplie jusqu'à entendre quelqu'un crier des ordres. "Mais enfin, relevez-le, nous ne pouvons pas rester là !". Hypéria ne semblait pas en pleine possession de ses moyens.
 === Épisode 3 : L'épisode de la badassitude / Un village stupéfiant === Deux semaines plus tôt : Traveling en avant à travers une canopée bien remplie jusqu'à entendre quelqu'un crier des ordres. "Mais enfin, relevez-le, nous ne pouvons pas rester là !". Hypéria ne semblait pas en pleine possession de ses moyens. "Mais j'essaie de le relever !" dis Alexis.
"Bon, ne perdons pas de temps, je vais le porter", dis Jasper en me prenant comme un sac à patate alors que je suis endormi.
C'est dur. Mais à un moment je me laisse être collé à Alexis sous la gravité, et quelques minutes plus tard il ronronne et cela m'endort.
 ==== Épisode 4 : L'Oubliée ====
La journée se lève. L'humidité n'a pas encore atteint son paroxysme, et un bruit se fait entendre entre deux fougères. Je suis accompagné de Jasper et Alexis, on se fraie un chemin au niveau du sol. Plus haut dans les branchages, Atra veille sur nous et nous guide. Mon idée en tête : retrouver mon épée. Le ventre d'Alexis gargouille, alors qu'il avale une feuille d'agave qu'il avait en réserve.
Je dis qu'on peut y aller. La route du retour sera plus courte d'après Atra. Alexis me fait un gentil sourire. Je lui réponds.
Quelques heures plus tard, tout le monde est à proximité de l'UroscyonUrocyon. Letru et Atra sont en train de me regarder depuis la lisière de la forêt. J'ai souvenir des aux revoir attristés de la part des petits lézards de l'île qui m'ont fait un câlin avant le départ, en commentant le fait que je sois tout mou.
Je les remercie grandement. Letru s'incline légèrement. Hypéria les remercie pour l'hospitalité, les infos et m'avoir sauvé (elle me pose une main dans le dos). Elle dit espérer les revoir et respecter leur envie de quiétude. Retour à bord de l'Urocyon. Dernier regard sur la forêt. Je demande si Hypéria a entendu le grondement : non. Je demande aussi si elle se souvient de ce que j'étais parti chercher dans la forêt. Elle se souvient de l'épée, mais pas en quoi c'était important. Elle m'annonce que personne n'a jamais oublié la sienne face à la question.
- Eva ferme les yeux, je décris ce que je fais. Je montre mon épée à Jean, et demande à Jean de décrire ce que je fais pendant que je la sors du fourreau. Puis je la remets dans le fourreau, et je demande à Jean de décrire ce que je viens de faire. Eva peut alors rouvrir les yeux.
 ==== Épisode 5 : La Plaine Violacée === =
XP - Eva ferme les yeux, je décris ce que je fais. Je montre mon épée à Jean, et demande à Jean de décrire ce que je fais pendant que je la sors du fourreau. Puis je la remets dans le fourreau, et je demande à Jean de décrire ce que je viens de faire. Eva peut alors rouvrir les yeux.
Hypéria débarque. Puis en voyant la situation, elle commence à rire.
Moi je suis effrayé, c'est dégueu. Alexis sait pas quoi faire du truc. Moi j'essaie de me débarrasser de la bave, mais ça ne fait que l'étaler et m'engourdir (effet de la limace) la joue. Jasper dit qu'en tant qu'animal diplomatique, on peut pas la tuer. Elle va faire chercher un bocal à cornichons. Jaïpur et Loic passent leur tête à la porte. Jasper déclare que l'incident est clos. Jaïpur m'apporte une serviette humide, je me précipite vers la serviette avec reconnaissance. Mais j'étais à poil, donc tout le monde est gêné (Loic repart avec un air blasé, Alexis regarde en bas avec les joues rouges avant de regarder ailleurs, Jaïpur regarde ailleurs). Je récupère la couette pour m'y cacher une fois que je m'en rends compte. Je suis super gêné. Mes vêtements sont au sol, une grande trace de bave dessus. Dégoûté, je vais chercher d'autres vêtements, n'en ai pas. Loic revient et me lance des vêtements. "Il faut être habillé à bord de l'UroscyonUrocyon". Je m'habille tant bien que mal, en évitant son regard. Je vais mettre mes vêtements sales à laver. Et je suis rouge de honte en revenant dans la chambre. Un bocal à cornichons se fait fermer, avec une limace dedans.
Il est 17h30 environ. J'ai déjà mes vêtements de travail. On va apporter à Eva la limace après qu'Alexis se soit rhabillé.
Je sens mon estomac se contracter, j'approche la main de la garde de mon épée. Alexis semble lui aussi moins rassuré, ses sens aux aguets. Puis il s'arrête. Je demande ce qu'il y a. Un vent écarte la brume devant Alexis. Je distingue plus loin, un peu grisé par la brume qui me sépare d'Alexis. J'avance pour mieux voir. Terres totalement noircies. Feuilles au sol, arbres morts, certains recouverts d'un liquide violet. Aucune brume, aucun brouillard devant nous, juste terrain désolé dénué de toute vie. Humidité lourde, et la terre ressentie est en fait une odeur de moisissure. Ciel noir au loin. Je sors mon épée. Alexis a un frisson. Le bruit de mon épée semble le réveiller. Il me prend la main et court dans la direction opposée. Les brumes s'écartent, et partout des tâches de dégradation. Au loin, l'Urocyon, la route est donc toute tracée. Les soldats nous voient passer avec un air abasourdi. Alexis se retourne une dernière fois pour constater cette étendue désolée à perte de vue à l'horizon.
 ==== Épisode 6 : Un décollage explosif ====
Alexis se précipite à l'intérieur du vaisseau. Je le suis de près, on se dirige vers la salle des cartes. On se précipite ensuite vers la salle de commande, arrivant en trombe. Hypéria, Tora, Jack et Jasper n'ont pas le temps de se tourner vers nous qu'Alexis les appostrophe déjà. LEs ' s'arrêtent de parler. Je fais les salutations d'usage avec précipitation. Je décris rapidement un immense liquide violacée partout, à perte de vue. Je secoue Alexis vaguement de la main pour le sortir de sa stupéfaction. Hypéria avait oublié qu'on avait le droit de sortir, et Jasper le lui rappelle. Jack grommelle (il trouve cela irresponsable mais ne peut rien dire). Je précise que toutes les plantes sont mortes. Alexis dit qu'ils n'ont qu'à regarder, et leur montre l'avant de la salle.
Je ramène la discussion sur ce que les magiciens ont découvert. Ils se sont fait engueuler pendant 45 minutes. Mais qu'ils ont appris des choses : le bois ici n'est a priori pas contaminé. Alexis grommelle qu'il a faim. Je demande ce que c'est. Ils ne savent ni si c'est de la magie, ni si c'est vivant ni dangereux. Bref, ils ne savent rien. Ça ne contenait aucune magie. Mais c'était bizarre. Ils avaient mis un tuteur pour voir si ça avançait. Et oui, ça avançait. Lentement. Quelques millimètres par heure.
Une petite personne se rapproche de la porte. Jaïpur, qui nous tend deux petites boîtes. Alexis demande si c'est de la nourriture, et Jaïpur valide mais en lançant "chut". Apparemment il est en avance. Jack loïc a grommeler grommelé en les préparant, mais il était d'accord. Alexis est déjà en train de manger. Moi aussi. Après avoir lancé un regard de reconnaissance à Jaïpur.
Ensuite on discute.
 
==== Épisode 7 : On perd de l'altitude ====
Deux jours plus tard :
 
On marche en direction d'un endroit spécifique. Je repense à la veille. Lorsque l'on était consignés, quelqu'un avait toqué à la porte à 10h. Nos potes étaient restés avec nous aussi la veille. On savait qu'on n'aurait pas à retourner à la vigie.
 
FLASHBACK :
La veille : Lorsque l'on a frappé.
Je me suis levé pour ouvrir. Je lisais le livre sur les épées. la veille on avait fait une bataille d'oreillers pour s'occuper. Je vais ouvrir, avec un air volontairement Sassy. Je regarde qui c'est : la capitaine Tora. Elle se tient les mains dans le dos. Elle a l'air neutre et altière. Je fais les salutations d'usage, elle est seule. Elle demande à entrer, je m'écarte pour lui laisser le chemin.
 
Je ferme la porte puis je reste droit du côté de la porte. Alexis est dans son lit.
 
Elle nous contemple puis déclare qu'elle a cru comprendre qu'il y a eu un incident la veille au midi, et qu'elle aurait aimé avoir notre version.
Alexis se redresse dans le lit, manquant de peu de se cogner au plafond. Il m'avait emprunté l'un des bouquins sur les épées.
Je lui propose de s'asseoir, si ça doit durer.
Je soupire puis je réfléchis. Puis je raconte peu ou prou ce qu'il s'est passé avec un ton sombre. Alexis ajoute lorsqu'elle demande son avis, qu'il avait faim. Elle fait un résumé oral de ce qu'elle a entendu. Elle dit "mon second m'a informé de votre ton". Je fais une grimace. Elle parle de relations contrariantes. Elle dit qu'on a le droit de parler librement, d'autant moins qu'on est pas soldat ou pas sur ce bâtiment. Je dis que je peux entendre que je sois traité en soldat, mais pas qu'Alexis soit traité en tant que tel. Elle dit qu'on a beaucoup exigé de nous. Et j'ajoute que si on doit être jetés par dessus bord pour abandon de poste (je cite en appuyant les mots donnés par Jack), ce sera avec plaisir que nous rentrerons à Administria à pied.
 
Tora a souri, et dit qu'on ne sera pas jetés par dessus bord, pas tant qu'elle sera capitaine. Et que Jack ne le ferait pas. Je hoche de la tête. Elle lève notre consigmement. Il était pertinent de nous punir 24h pour le ton employé envers son second. Et qu'elle nous enjoint à avoir du respect envers le personel de l'équipage. Et dorénavent on répondra directement à son commandement. Elle souhaite aussi faire le point avec nous quant à nos désirs sur nos fonctions dans le bâtiment. Rien d'irrévocable (pas compris ce mot). On a donc le droit de changer d'avis.
J'échange un regard avec Alexis.
 
Je demande les options possibles. Les cuisines en est un. Alexis se gratte la tête. J'ai besoin de réfléchir. On doit passer en passerelle de pilotage. Quoi qu'il en soit nous ne sommes plus sous les ordres de Jack Balthazar. Elle a aussi fait le choix d'être plus flexible pour nos horaires de sortie, ayant conscience que les enfants ont besoin de bouger. Je hausse un sourcil. J'acquiesce de la tête. Je demande où on se dirige, et apparamment vers l'archipel des insectes, en quête de Ruchemonde. Alexis demande ce que l'on sait sur Ruchemonde. Apparemment ce fut autrefois une capitale de la magie. Elle prend congé.
 
Fin du Flashback.
 
 
 
 
On va vers le hangar pour s'entrainer. L'un des deux battants est ouvert. Je rentre dans le hangar et vois Loïc face à une caisse. Et un autre hybride quelconque aux petites oreilles. Mouton apparemment. Ils étaient avec un calepin à la main, en face des caisses. On avait prévenu Jasper d'où on allait, donc on est dans notre droit.
 
Je vais au milieu dans l'objectif de m'entrainer. Croisement de regard avec Loïc, mais il nous évite avec un regard mauvais. Je m'entraîne à l'épée. Tout d'un coup, quelqu'un toussote. Je m'arrête et me retourne. Avec une expression pas forcément encore belliqueuse, Loïc me regarde puis mon épée avec une mine interrogative. Il dit qu'ils font l'inventaire. Et que je les déconcentre (il essaie d'être poli). Il ne sait pas quand ils auront fini. Et le hangar d'à côté est libre (mais je ne sais pas si je peux y aller). Et je finis par dire merci pour ... il sait quoi. Il ne comprend pas. Puis finit par dire "de rien". Puis reprend son comptage.
 
J'interromps mon entrainement, on va demander pour le hangar d'à côté. On croise Jack Baltazar qui nous ignore soigeusement. Pas la moindre expression ni ralage. On accélère, puis Alexis tire la langue à Jack Baltazar une fois dans son dos.
 
Pont principal. Je vais toquer à la porte de Jasper, mais pas de réponse. Je vais à la salle des cartes. J'entre en frappant doucement. On entend une discussion animée entre Hypéria, Jasper et Tora autour des cartes. Tora dit avec une expression contrariée : "Je ne comprends pas, il n'y a aucune explication."
Hypéria parle de jeter des cargaisons par dessus bord. Alexis déglutit. Jasper se gratte l'épaule. On reste dans l'entrée. Tora se pince l'arrête du nez. Les moteurs ont déjà été rallumés, il y a une charge supplémentaire dont personne ne sait ce qu'il s'agit. Elle est contrariée.
 
Aucune terre en vue d'après la vigie supérieure. Ils y sont depuis 10h, donc ils vont devoir redescendre. J'apprends qu'on perd de l'altitude depuis hier et le ciel est trop nuageux pour voir quoi que ce soit niveau terre. Mais ils ont assez de vapeur. Quelque chose a allourdi l'Urocyon ? Mais la salle des machines est parfaite. Un trou ? Déjà vérifié, non. Rien de visible depuis la passerelle extérieure. Hypéria fait chercher les magiciens. Je demande si ce qu'on a fui aurait pu nous rattraper.
 
Les magiciens entrent. Alya demande pourquoi ils sont requis. Hypéria explique la situation. Eva baille puis se concentre lorsque je mentionne la créature. Hectoria baille en entrant dans la pièce, et Rosen aussi. Perte d'altitude depuis la veille à midi. Hypéria explique tout. Ils vont rallumer les moteurs, donc Tora se lève et part de la pièce. Après avoir donné l'ordre de relancer, elle revient. Je me demande à voix haute si l'extérieur a été vérifié en entier. Eva regarde ailleurs en se grattant la tête. Elle commence à sortir de la pièce, discrètement. Je la laisse sortir, puis 10 secondes après je prétexte avoir besoin d'aller aux toilettes. Je fais un petit geste à Alexis en sortant puis suis Eva, qui laisse la porte entrouverte. Je jette un œil silencieux à l'intérieur. Elle fouille dans un placard au fond, avec précipitation. Alexis me pousse un peu pour voir. Puis elle fait "Ah !" avec satisfaction. Puis un "Ah pensif". Elle semble avoir pris quelque chose, mais impossible de voir à cause de la porte du placard. J'essaie de rentrer en catimini. Mais marche sur le pied d'Alexis, et m'empierge dessus. Alexis pousse un cri. Eva sursaute et range quelque chose. Elle demande ce qu'on fait là. Je demande si elle avait une idée. Elle tente d'éviter le sujet. Elle me dit que la limace tente tout le temps de se diriger vers ma chambre. La veille elle était hors du bocal. Eva tente de faire croire qu'elle cherchait de la nourriture pour Nuit (son papillon).
 
Alexis prétend qu'elle est louche. Elle finit par craquer. Elle a bien fait un prélèvement. Il est fermé de chez fermé, et contient la mélasse. J'ai un mouvement de recul. Elle ne pèse pas lourd, et Eva nous supplie de n'en parler à personne. Je pose la limace qu'elle m'a posé entre les mains et dont le convercle s'ouvre avec une efficacité effrayante. Je l'ai alors refermé. La limace me regarde.
 
La substance est inerte, et moisie, morte. Elle ne bouge plus. Eva précise que la chose ne touche pas les tissus, et ne s'est pas propagé.
 
On va retourner dans la salle des cartes. Mais l'un après l'autre. Je retourne dans la salle des cartes après avoir refermé la porte. Je demande en arrivant qui a vérifié quoi. Tora sort de ses pensées pour expliquer. Elle m'explique à ma demande comment vole l'Urocyon. Je ne comprends rien aux histoires de plus-léger-que-l'air.
Je remarque que Hypéria a son épée, Jean non. Jean a pris son épée la dernière fois pour les observations. Tora se lève et se dirige vers la table. Elle dit avoir besoin d'Alexis. Celui-ci fait "hein ?". La dernière hypothèse invraisemblable a besoin des yeux d'Alexis. Il se gratte la tête. Je mentionne que ça implique la vigie supérieure ? Tora parle de la vigie inférieure. Et que oui, on ne voit rien tellement tout est nuageux. Alexis hésite, puis dit qu'il a pas le choix. Elle veut qu'il observe l'Urocyon d'en dessous. Il pourra voir le moindre souci structurel, et également si quelque chose est accroché. Mais il va falloir descendre sous la mer de nuage.
 
Je demande si une créature serait attachée au vaisseau. Hors non, l'équilibrage est parfait. Tout se passe vraiment comme si on était plus lourds. Alexis dit qu'il y va. Je dis sur un air sombre que je l'accompagne. Hypéria valide d'un air grace. Tora est soulagée et reconnaissante. Elle nous accompagne. Je lance un "tant que personne n'oublie de nous nourrir."
 
A ce sujet, elle va nous rejoindre. On descend. Elle arrive avec des Rations, essouflée. Elle prévient que la vigie inférieure est soumise à plus de turbulences sur le début de la descente.
 
On entre, on fait la maœuvre, Tora nous facilite la tâche aussi. Nuages partout. Alexis ne voit rien. J'essaie de regarder avec lui. Je regarde en dessous, des nuages et de temps en temps la mer. Puis sonnerie. Je décroche, c'est Tora. J'explique la situation. Un gros nuage nous empêche de voir. On peut descendre plus bas ou monter plus haut pour sortir des nuages, mais en restant prudent. Tora me remercie.
Alexis a du mal, mais j'arrive à l'aider à remonter un peu, au prix de maux de bras. On revoit un peu l'Urocyon. Nouveau nuage qui arrive. Alexis s'assoit et râle. On se donne 15-30 minutes, mais on ne voit rien.
 
Je contemple les nuages puis Alexis soupire, lorsque j'entends un grand "bonk" bruyant. On a senti un choc. Alexis regarde au-dessus de sa tête avec un regard choqué.
 
Il y a quelqu'un à l'extérieur de notre vigie. "Hein ?" je lâche. Elle se tient accrochée au dessus de nous, on dirait un enfant avec un bec. Elle a des pupilles d'oiseaux. Et ses bras semblent des ailes. Elle a des jambes qui se finissent en serres. Il nous regarde avec un air surpris. Je m'empare du téléphone. Et je vois un grand oiseau qui vole autour de notre nacelle. Je flippe. Il se pose de l'autre côté, et regarde le petit avec un "non" de la tête, blasé. Puis le grand oiseau me regarde téléphoner. J'explique ce que je vois. Hypéria avait arraché le combiné à Tora, qui le lui reprends, puis me la rend en se rendant compte que la situation est diplomatique. J'essaie de faire un coucou à l'adulte. Il finit par faire coucou en retour sans sembler comprendre. Le petit s'est rapproché d'Alexis. J'essaie d'écrire dans la buée "Paix". Il acquiesce de la tête. Puis il pointe une plume en l'air. Il semble pointer l'Urocyon. Je valide. Il s'envole, puis vient parler au petit. Les deux se détachent enfin.
 
Tora va envoyer quelqu'un pour nous faire remonter. On va se hisser vers le haut. On hisse comme on peut. Puis on se réarrime. On voit Loïc qui nous ouvre la porte. Je dis merci en rentrant. Hypéria et Tora arrivent en courant. Ils ont demandé où on devait se retrouver. Je pointe le ciel. Tora mentionne les passerelles extérieures. On la suit en courant, Alexis devant moi. Tora dit qu'il y avait personne tout à l'heure. Elle ouvre, ça fait un boucan. J'essaie de l'aider à ouvrir la porte. Un grand adulte oiseau, accompagné de 7 autres et le petit agrippé à la balustrade.
 
Il lance "Bonjour". Hypéria lance un "bonjour" surpris. Elle explique qu'on est là pour reprendre contact avec les civilisations. L'homme oiseau acquiesce. Elle propose un thé. Il acquiesce. Le petit veut le suivre, mais l'homme ne veut pas. Il dit que Gaspard doit rester dehors. Hypéria dit qu'il peut rentrer s'il veut. L'homme finit par accepter. Deux adultes élancés le suivent.
Ils referment la porte. L'homme demande si c'est vraiment nécessaire de la refermer. Hypéria finit par déclarer qu'il vaut mieux laisser ouvert. Jack Baltazar arrive, Tora lui demande de faire chercher du thé. Il s'étonne, puis en comprenant la situation, s'exécute. Tora parle de perte d'altitude depuis la veille. Tora comprend qu'ils étaient posés. L'homme valide. Ils étaient 230 collés à la carlingue. Elle tend une main, qu'il serre sans trop comprendre. Elle demande ce qu'ils font là. Le petit Gaspard s'avance vers nous, et regarde nos bras. Je le regarde des serres à la tête. Ses bras sont couverts de plume. Il a une longue queue avec ramage (cf queue d'aigle). On se présente. L'enfant est étonné qu'on ait pas de plume. Il dit que l'homme est son père. Ils sont là pour migrer. Ils contournent la grosse tempête et vont sur les îles du Nord. Je ne comprends pas pourquoi ils bougent chaque année. Ils sont partis plus tôt mais l'enfant ne sait pas pourquoi.
 
L'homme finit par lâcher "nous somme partis plus tôt à cause de Valus". Je ne sais pas qui c'est. Je regarde les gens autour de moi. Hypéria fait une expression étrange, et Tora semble se demander comment les hommes volent. Hypéria demande après ce Valus. Gaspard demande aussi. Personne ne répond. L'homme dit que ce sont des discussions de grandes personnes. Hypéria propose de discuter sans les enfants. Elle nous propose de faire visiter à Gaspard l'intérieur. Elle demande l'autorisation du père. "Monsieur... ?" "Ezeckiel".
Mais Ezeckiel finit par dire que son fils pourra entendre. Il finit par dire "vous ne connaissez pas les dieux ?". Hypéria fait non. Je ne sais même pas ce que sont des dieux, hormis de vagues légendes dignes des jeux d'enfants. Il annonce que Valus est le dieux de la destruction. Eux qui volent le voient avancer chaque année. Je m'étonne et lâche "avancer ?". Il me regarde et dit "une grande marée. Noire... tuant.". Je déglutis. Gaspard lance "comme maman ?". Je ne comprends pas. Jack arrive avec un plateau et du thé. Échange de regards entre l'hybride Loup et l'Hybride oiseau. Je demande d'où vient ce ... Vaaalus. L'homme dit que c'est un dieu. Qu'il ne sait pas. J'ai froncé les sourcils. Il demande si on l'a déjà vu, comme on venait du sud. On a vu la mer noire. Avant les limites du mondes étaient plus loin. Il n'y a désormais plus rien. Le petit oiseau a l'air triste. Je dis que ça ne peut pas traverser la mer. Il dit que Valus est partout, il s'étend. Axelor est plus au sud, donc on en est encore loin. Valus a accéléré. Il finit par dire qu'on peut jouer avec son fils. Il doit parler à Hypéria. Ezeckiel pousse son fils dans notre direction. Un autre oiseau qui semble plus grand que Gaspard et plus petit qu'Ezeckiel. Je tends une main à Gaspard. Le père dit à "Jules", frère de Gaspard, de nous surveiller. On y va. Gaspard a posé sa main sur la mienne. Je la saisis et on avance dans le vaisseau. Il est étonné que ce soit si bas, quand il essaie de s'envoler. Je demande s'ils se cachaient. Il valide. Je demande pourquoi ils ne se cachent plus. Jules confirme que c'est Gaspard qui est venu nous dire bonjour, rompant la discrétion. Jules dit bonjour par ailleurs. Gaspard s'approche d'un ascenseur et s'envole. Son frère soupire et lui dit de redescendre. Gaspard redescend en boudant. J'explique le principe des ascenseurs. Ils m'apprend qu'ils sont nomades. Je ne comprends pas ce mot. Alexis explique le sens. Je les amène aux escaliers, mais les oiseaux volent. Gaspard regarde nos pieds quand on descend en marchant. Je l'amène à la salle des cartes. Ma sœur, Jean et Eva sont choqués. Gaspard fait le coucou de la main qu'on lui a fait. J'explique la situation à ma sœur. Gaspard s'est approché des trois autres. Jules est resté auprès de nous. Eva trouve le petit trop mignon. Elle demande si elle peut le caresser. Jules ne sait pas quoi en penser. Gaspard a accepté, il en réclame. Jules veut qu'il arrête. Eva dit que ça ne le dérange pas. Je demande à parler à Eva, je lui précise qu'elle doit garder la boite et lui explique ce qu'elle contient. On montre la salle des cartes, on visite, on parle de tout et de rien. Je demande à Jules s'il connaît Valus. De loin. Je demande ce que c'est un dieu pour eux. Il ne saurait expliquer. Des personnanges ayant fait des choses pour l'ordre du monde. Il y en a d'autres que Valus. Je demande : ils connaissent les dragons. J'apprends que personne ne fait de magie chez eux. J'apprends qu'ils chassent, mangent fruits et racines. Ils vont sur les trois continents. Ils volent depuis 4 jours.
 
Gaspard joue avec la queue d'Alexis. Puis la mord avec son bec. Jules l'a repris. Ils n'ont jamais croisés d'Humain, du moins pas Jules. Ils ont croisé des écailleux, des chitineux (au nord de chez nous). Ils les nourrissent contre travaux. Je demande s'ils ont vu des cristaux magiques. Non. Jules redresse la tête. Son père les appelle, je n'ai rien entendu. Alexis a entendu. On les suit. Jaïpur porte le plateau de thé. Ezeckiel dit à ses enfants de sortir. Il dit que ça aura été un plaisir. Hypéria le remercie, et Tora pour les indications de direction. Le père dit qu'ils se sont reposés, il vont pouvoir repartir. Je tends une main à Jules. Mais grand regard de tous les oiseaux dans la même direction. Ils s'envolent tous. Je retire ma main. Regard effrayé de tout le monde.
 
On entend un grand bruit de fracas, de déchirure, et de métal. Le vaisseau grince, on sent des vibrations, le vaisseau penche. Tora est en train, de courir vers la salle des commandes. Alexis s'est accroché à moi. Je m'écrie. Hypéria veut qu'on l'aide à refermer la porte. On essaie tant bien que mal. Je manque de perdre l'équilibre mais Hypéria m'attrape par le col. Elle finit de refermer la porte. On court vers la salle des cartes. Beaucoup de lumière au dessus de nous, à un endroit où la toile était fermée. Vaisseau tangue. Hypéria se pète la figure et Alexis s'en sort. J'essaie de relever Hypéria. Dans la salle des cartes, des gens. Salle de commande, Tora tente de stébiliser le navire. L'Urocyon perd de l'altitude. Ça va frotter. On atterrit. Je tombe par terre, Alexis aussi, Et Hypéria s'effondre sur le clavier de pilotage.
 
Je me relève tant bien que mal. Je vois qu'Alexis est en vie. Tora perd son sang froid. On a atterrit comme on pouvait. Je cours à la vitre pour regarder le sol. Il fait brumeux. Terre, herbe, rien de mort, arbres. Un sol type landes. Au loin, la mer. Pas de bâtiment devant moi. Grosse fissure dans la vitre. Je me précipite vers la sortie du vaisseau, qui est concée dans la terre. Tora tire quelque chose. Elle demande comment ça se passe en salle des machines. Elle donne des ordres. Elle raccroche. Une semaine de réparation minimum. Elle déclare que l'urgence est de savoir ce qui nous a fait tomber. Elle court pour sortir de la pièce. Je cours à la cabine de Jean, Eva, Alya. Mais je m'arrête et vois Tora les mains en l'air, face à des gens en armures dotés de lance dans sa direction. Ces gens ne ressemblent pas exactement à des humains. Bave s'écoulant de leur bouche. L'un d'eux s'essuie. Deux yeux globuleux dépassants de cornes molles. Hybrides limaces. "D'où venez-vous ?". Tora déclare ne pas être l'autorité apte à répondre. Elle déclare qu'on vient d'Axelor. Je demande qui ils sont. Ils me regardent mais ne me répondent pas. Ils sont une dizaine. Les armures métalliques semblent avoir un poil de cuir par endroits. Ils disent qu'on est encerclés, et qu'on va rester là jusqu'à ce que quiconque n'arrive. "Ils" sont sans doute en route.
 
Je ne vois pas ce qui a fait un trou dans l'Urocyon. Un garde s'avance vers moi. Je recule. Il continue d'avancer. Je me précipite alors dans la salle, je déclare qu'on est encerclés, puis je ferme la porte sur eux derrière moi. Les hybrides arrivent et disent que je ne suis qu'un enfant, alors que je les somme de s'arrêter. Ils me disent qu'ils n'attaquent pas les enfants, et que si j'ouvre la porte ils ne me feront rien. Ils nous ont attaqué, même si pas directement. On a été harponnés par un Vieux Chasse Dragon.
 
L'un s'avance vers moi, avec la pointe de sa lance dans ma direction. "Qu'est ce que vous nous voulez ?". "Vous êtes sur territoire Gastéropode. Nous ne savons pas ce que l'on nous veux, mais ceux aptes à répondre arrivent."
 
J'apprends que les dragons sont passés ici quelques semaines plus tôt. "Coopérez, et nous pourrons tirer tout cela au clair". L'autre s'avance.je donne un coup d'épée, qui tranche la lance avant de se ficher dans le sol. La lance finit par se planter derrière. Je regarde les gens en disant "J'avais dit de ne plus avancer. Coopérez.". Je récupère mon épée, le garde avait commencé à sortir son glaive. J'ignore ce qu'il va faire.
 
Je m'élance pour briser son épée. Je la balaie, elle explose sous l'impact d'une lumière à grand flash, et un tintement. Bruit de métal pathétique. Les morceaux se fichent devant les autres soldats. Le chef dit aux soldats de maintenir leurs positions. Je dis qu'ils ont intérêt, jusqu'à ce que cette affaire soit tirée au clair. On reste ainsi pendant dix minutes. Puis j'entends un grondement.
 
Petit cailloux vibrant sur le sol. Les soldats en face sourient. Je fronce les sourcils. Le grondement se rapproche puis cesse. Je reste tendu dans une posture. Double porte qui s'ouvre. Mon estomac descend dans mes talons. Il y a du monde. Un hybride gastéropode avec une grande épée à la ceinture et une armure dorée/argentée. Suivi de 10 gardes et plus encore derrière. Il fait signe aux autres. Il me demande si c'est donc moi, celui qui ai mis en péril cette garnison. Je dis que si on entend "un soldat" par garnison, oui. Je demande s'il est l'autorité apte à statuer sur cette affaire. Il dit qu'en quelque sorte. Je lui dis d'être convaincant. Il me dit qu'il y a des centaines de garde dehors. Je dis qu'il devait être convaincant, pas menaçant. Il dit que les présentations sont de rigueur. je me présente comme "Célestin, Garde de la cité d'Axelor". Il s'étonne que je ne sois que garde. Je dis que ça laisse présager de ce que peuvent faire les autres. Il se présente comme Gaspard, dauphin du royaume de Gastéropodie.
Je toque à la porte, et annonce qu'il y a un dauphin. Il dit d'ajouter qu'il n'y aura pas de sang si on coopère. Je précise encore que j'avais dit "convaincant, pas menaçant." Il fait une remarque sur le fait que je suis diplomate. Hypéria me dit qu'il peut avancer, seul. Je me décale. Il se demande si je vais me reculer plus. Je demande pourquoi. Il parle de sa sécurité. je le charie en disant qu'il a 300 soldats, il devrait se sentir en sécurité. Hypéria finit par ouvrir la porte. Ils nous ont tiré dessus en nous prenant de loin pour un dragon, dans la brume. Il se représente comme Gustave, le dauphin du royaume de Gastéropodie. Ils attendent de nous, si nous venons d'Axelor... que le tribunal gastéropode décidera de notre sort.
 
Hypéria lance "très bien". Hypéria recule vivement, et crie un "Alexis, maintenant !". Alexis sort d'un côté, avec Solus entre les mains. Mon instinct est de me déplacer. Alexis saute sur le monsieur, tel un chat, et se trouve avec Solus en dessous de sa gorge. Le Gastéropode tombe en arrière et a lâché son épée, sous la surprise.
 
Je me précipite entre Alexis et les autre soldats. Prêt à attaquer toute personne qui s'approche d'Alexis. Hypéria marche jusqu'à Alexis pour tenir avec lui la lame, en regardant les soldats derrière. Le dauphin dit que c'est stupide, ils sont 300, et que nous ne sommes qu'une poignée. Elle dit "Et vous, vous êtes seul, menacé par la lame du plus grand de mes soldats. Donc je vous conseille de coopérer".
"Nous devons pouvoir trouver une solution diplomatique !", lance Gustave. Il dit qu'on a besoin de resources, que notre vaisseau ne peut pas décoller. Hypéria demande s'il est possible de passer par quelque chose de plus local, et de moins tribunal. Elle explique qu'il nous a attaqué, elle ne peut pas partir du principe qu'il est bienveillant. S'il fait reculer ses soldats, ils pourront discuter. Et donc établir s'il est pertinent de se rendre au tribunal. Mais on attend les ressources nécessaires et la main d'œuvre pour les réparations. Gustave demande de faire preuve de pondération. Hypéria demande à Alexis de montrer notre pondération. Alexis feule. Hypéria en ajoute en disant qu'il a faim, et que c'est une bête lorsqu'il a faim. Que le second en a fait les frais des jours avant.
 
Il accepte. Déclarant que rien ne nous sera fait et qu'on pourra présenter notre cas à l'administration de Gastéropodostatus. Elle demande sa parole. Il la donne. Elle accepte, en disant que désormais ils peuvent parler. Elle somme à Alexis de cesser de menacer la jugulaire du dauphin. Et on restera à ses côtés. Gustave donne les ordres à ses soldats de sortir. Alexis garde Solus à la main, attentif aux agissements et à la posture de Gustave. Différents chevaux sont apprêtés pour tous les membres de l'Urocyon. On va se rendre à Gastéropodostatus, la cité que l'on voit au loin... en forme de spirale.
 
==== Épisode 8 : Le tribunal gastéropode ====
 
On est restés aux côtés d'Hypéria. Gustave (le dauphin) est aussi présent. On a pris place dans une voiture tirée par des chevaux. Silence durant voyage. Entourés de soldats. Il pleut dehors. Moi et Alexis restons dans notre jeu stoïque. Gustave n'a pas essayé la moindre action belliqueuse depuis le début du voyage.
 
J'ai pu voir Jasper au loin avec ma sœur juste à côté, avant de monter dans la voiture. Tora avait laissé son vaisseau à contrecœur, les dents serrées. On contourne un petit col, puis je vois une structure spectaculaire. Je regarde avec attention. Cette cité semble faite de pierre, de végétation et d'un poil de métal (quelques reflets). On voit bien l'aspect spiralé. Le ventre d'Alexis gargouille. Notre regard vers l'extérieur n'échappe pas à Gustave. Il nous désigne la "Cité spirale : Gastéropodostatus".
 
On pénètre dans la cité. Visage d'hybrides gastéropodes. Les enfants ont l'air ravis de la pluie qui tombe. Des gens qui se hèlent pour se demande des feuilles de salades. Enfants qui courent. Yeux globuleux qui se tournent dans ma direction. Tous hochent lentement la tête avec une politesse surprenante. Je cherche à rester stoïque. Hypéria répond doucement aux salutation. Gustave a un sourire en coin. Un cheval blanc finit par arriver à côté de nous, surmonté d'un hybride escargot, une énorme coquille sur le dos le rendant bossu mais pas moins gracieux que les autres. Pluies ruisselant sur sa peau visqueuse. Il nous regarde, et son cheval s'adapte à la vitesse de notre charrette. Il s'adresse alors au dauphin : "Que vaut donc cette arrivée de visiteurs ? Dois-je faire avertir une instance administrative ?". Gustave nous regarde en hésitant. Je tourne mon regard vers Hypéria, qui fait un signe de tête poli. Gustave répond en précisant qu'il s'agit d'une mission diplomatique en provenance d'Administria, d'Axelor. Il veut faire prévenir le tribunal Gastéropode, mais aussi les services d'hotellerie. Et soupers.
 
On monte dans la cité, pente constante. On passe des arches d'argent et de végétation. Chevaux s'arrêtent, retour du silence coupé par pluie. Échanges discrets des personnes qui découvrent les lieux. Hypéria se lève, je la suis. Elle souhaite que Gustave reste proche, par prudence. Elle demande à Alexis de rester proche de Gustave. Gustave révèle qu'on va être reçus au tribunal, plus haute instance du pays. C'est coutumier de recevoir les visiteurs au tribunal. Hypéria me fait sortir en premier. Je passe la tête à l'extérieur, et vois un trou dans la foule pour nous laisser la place de passer. Grosses demi-noix/paniers distribués à nos camarades, avec au-dessus une feuille de salade. Je descends. Un œil d'escargot se tourne vers moi et quelqu'un s'avance avec un panier dans les mains, habillée de gris clair. Pieds pas armurés, font un bruit étrange en touchant le sol. Certains gastéropdes marchent même à la verticale sur des mur. J'écarquille les yeux. Le gastéropode a des vêtements amples, mais les mains prises. Pas de cheveux. Il s'est arrêté. Je valide la sortie d'Hypéria en frappant à la porte. Grand silence quand Alexis sort en tenant en joue le dauphin. Les gens regardent Alexis avec surprise. Hypéria sort du carosse. La personne en face de moi me regarde d'un air inquiet. Elle déglutit, puis finit par avancer vers moi. Il finit par me tendre un panier/demi-noix, que je saisis avec neutralité tout en gardant l'épée à la main. Je soulève la feuille, il y a des fruits dedans. Je fais un geste d'acceptation neutre de la tête. Je saisis l'abricot, et le tend à la bouche d'Alexis. Il est un peu surpris mais il le saisit et mange. Il se retrouve avec un noyau dans la bouche. Qu'il tente de garder pour éviter de cracher. La tension s'apaise un peu. Je goutte le maïs (ça ressemble au moïs que j'ai goûté chez moi). C'est bon.
Les autre s'autorisent aussi à goûter un peu. Hypéria sursaute lorsqu'une limace s'approche par le côté pour lui proposer une corbeille. Je récupère le panier aussi d'Alexis.
 
On est guidés à l'intérieur d'un bâtiment par le chemin libéré devant nous. Lourdes portes de bois qui s'ouvrent, poussées par des hybrides limaces. Puits le lumière, lustre en forme de feuille de salade. Le tribunal est assez grand pour recevoir tout le monde d'après Gustave. Une autre porte s'ouvre. vertige en voyant une immense spirale inversée qui s'enfonce dans le sol. Sorte de sénat spiralé, éclairé par puits de lumière en son centre (40 m de profondeur). Je m'arrête, subjugué. Au fond, trou de quelques mètres de diamètre, avec une estrade sur laquelle siègent 8 gastéropodes (4 puis 3 puis 1 en formation pyramidale). Le tribunal gastéropode, plus haute instance du pays.
 
Un gastéropode finit par arriver et nous souhaiter la bienvenue. Il est armé d'un seul crayon. Il déclare que l'on fait partie du banc des accusés, et nous indique la direction et les collègues en blanc à suivre. Il fait la même invitation à Alexis. Ce dernier ne répond pas favorablement, déclarant qu'il restera avec Gustave ou que Gustave restera avec nous. Je me retourne. La personne qui a accueilli Alexis penche la tête puis se tourne vers quelqu'un habillé de violet, qui confirme avoir entendu. Il dit qu'on refuse donc de respecter le protocole du tribunal. Hypéria déclare qu'elle respecte le protocole mais souhaite assurer notre survie. La personne déclare "entendu".
 
Puits de lumière éclaire doucement l'intérieur, allure tranquille. Ici, les gestes des gastéropodes semblent plus lents, plus détendus.
Je prête attention à échange Hypéria qui se présente. Elle confirme représenter Axelor. Puis on descend toujours plus bas. Je remarque une porte de sortie, tout en haut et à l'opposé du lui de notre arrivée. On nous invite à descendre toujours plus.. Certains habillés de blanc, d'autres de bleu. Pas beaucoup de violets. Ceux d'en bas sont gris-clairs. Le plus austère est celui en haut de l'estrade. Je reste avec Gustave, Alexis et Hypéria. J'observe que la spirale est en fait une double spirale, les Gastéropodes sur l'une des spirales, nous d'une autre. Tous les gastéropodes vêtus de blancs sont de notre côté, sur notre branche spirale. Ceux en bleus sont tous sur l'autre. Les 3 en violets bougent entre les spirales. Des sièges en bas.
 
Hybride limace fine avec un monocle sur l'un des yeux s'approche d'Hypéria. Munie d'un joli calepin spiralé. Elle salue Alexis, moi, Gustave, Hypéria. Les gastéropodes du tribunal ont l'air vieux, très vieux. Mousse poussée sur l'un. Un à qui il manque un œil.
La limace se présente comme Bertha, notre avocate. Le tribunal tiendra compte de notre ignorance des lois du pays. Les chefs d'accusation ne peuvent encore être donnés. Elle a comme rôle de nous défendre, ça je comprends. Hypéria serre les dents. Le tribunal présentera les chefs d'accusion. On pourra présenter aussi nos propres chefs d'accusation.
 
Pour une fois, Hypéria est mal-à-l'aise Même si elle parait moins assurée que d'habitude. Elle dit qu'elle va devoir consulter les personnes sous sa responsabilité. Donc deux temps : d'abord ceux contre nous, puis ceux envers Gastéropodie, puis procès débutera. Il faudra passer par elle pour donner les infos. Sauf lorsque témoignage direct, il ne faut pas répondre directement au tribunal. Je fronce les sourcils.
 
Mais je ne dis rien. L'avocate fait un signe de tête au tribunal gastéropode. Celui des trois qui est au milieu se racle la gorge.
majoritéIl
"Nation d'Axelor, s'il est adapté de vous nommer ainsi, nous sommes heureux de vous recevoir aujourd'hui car il est toujours bon de pouvoir rapprocher des peuples aux contacts oubliés. Néanmoins, notre royaume a des charges envers différents peuples de ce monde, et envers Axelor. C'est pourquoi avant de statuer sur la façon de vous recevoir, nous avons besoin de passer par ce tribunal. Il serait malhonnête de ne pas partager un élément d'empathie qui éclairera votre regard sur les circonstances. Royaume attaqué par des dragons quelques semaines avant." (je tire une drôle de tête). "Deux gigantesques dragons. Nous avons dû remettre en fonctionnement les anciens systèmes que l'on utilisait pour nous défendre il y a bien longtemps. Charges suivantes : enfermement des dragons, dont circonstances ont conduit à déchainement une fois libérés. Refus d'obtempérer à la suite de l'immobilisation de notre bâtiment. Usage de menace et de violence diplomatique envers dauphin notamment. Non convenance au protocole du tribunal, ce dernier point étant anecdotique."
 
Ils nous laissent délibérer sur notre défense et nos chefs d'accusation avant début du tribunal.
 
Notre avocate revient vers nous. Discussion entre avocate et Hypéria, qui demande Tora, Baltazar et les magiciens pour discuter. Hectoria, aussi. Tora pense qu'on peut exiger main-d'œuvre et ressources pour réparer vaisseau, sans quoi il faudra des mois. Hectoria parle de défendre notre innocence également. Hypéria mentionne à l'avocate qu'il y a eu des blessés de notre côté à cause du harpon. Échange de une heure à ce sujet. Par miracle, je ne m'endors pas.
 
L'avocate tient les grandes lignes, et hoche la tête au tribunal. Le tribunal lui répond aussi d'un hochement de tête. La personne au centre prend un caillou et tape sur la table pour faire reprendre la séance. Elle parle du fait que l'on clame notre innocence, au regard des actions qui proviennent des ancêtres et non de nous. Et bâtiment a reçu des dégats matériels conséquents. Elle parle des blessés liés à l'arme anti-dragon, qui n'a pas non plus inspiré notre confiance. Elle invoque la légitime défense.
 
Les 7 personnes de la zone basse du Siège délibèrent, et commenceront par le passé d'Axelor. L'avocate explique que l'on ignorait tout de comment ont été enfermés les dragons.
 
Hypéria est invitée à passer à la barre pour témoigner, qui représente Valéria l'héritière de la nation. Une des personnes s'adresse à elle, demandant des éléments de contexte sur l'éveil des dragons. Alexis parait impassible mais déglutit. Moi je serre les dents. Elle mentionne l'attaque de la confrérie de Droate, avec l'aide de l'archimaître, pour brûler notre capitale de l'intérieur. Dans sa folie, l'Archimaitre a utilisé d'ancien sortilèges et souhaitait exploiter la puissance des dragons. Les choses ne se sont pas passées comme prévues, et les dragons se sont envolés. Nous n'avons pas beaucoup plus d'éléments de compréhension sur cette situation."
 
Ils demandent qui a pris la décision d'éveiller les dragons. Elle répond qu'il s'agit de personne à proprement parler. Des enfants étaient en jeu, et des décisions prises à la hâte sans comprendre la nature de celle-ci. Les tribunaux demandent si l'un des magiciens peut expliquer. Hypéria craint que non. Ils peuvent témoigner, mais seul Borissadium aurait pu expliquer.
 
Questions ensuite sur l'enfermement des dragons. Elle parle d'événements du passé, elle n'en connaît que l'histoire générale. J'apprends que les dragons Aramos et Ataros ont été enfermés par une stratégie des 13 des 12 mages d'Axelor. Ma sœur et Jean discutent vivement, comme s'ils apprenaient quelque chose de nouveau. Je leur jette un regard étonné. Hypéria dit qu'elle ignorait le processus exact. Elle mentionne les artefacts, mais ne comprend pas tout et ils n'éclairent pas tant l'Histoire.
 
L'avocate récupère la parole. Elle révèle que les événements de l'enfermement des dragons peuvent difficilement nous être reprochés puisque l'on n'en avait pas souvenir. Temps de témoignage des magiciens. Pas plus d'éléments à apporter. La technique de la magie échappe aux gastéropodes autant qu'à moi. La question de l'apparition d'un mal à l'est leur est posé, qui détruit les culture et annihile toute vie. Lien avec la libération des dragons ? Les magiciens ne savent pas, mais le mot Valus est lâché, ce qui génère de nombreuses discussions dans le tribunal, ainsi que des regards de compréhension triste. À aucun moment il n'est mentionné que moi ou Alexis avons été présents. Mais on nous fixe de temps en temps. Puis un doigt est levé dans ma direction et des chuchotements sont échangés. Rosen finit son témoignage, et on m'appelle à la barre.
 
On est évoqués, l'avocate confirme notre présence à l'événement de l'éveil des dragons. On me pointe du doigt à nouveau. On m'appelle. Je me lève et m'approche de la barre avec appréhension. On me demande de confirmer ma présence à l'éveil des dragons. Je dis que oui. On me demande si j'ai pu observer. J'hésite puis dis que oui. On me demande si je connais le responsable de l'éveil des dragons. Je mets du temps à comprendre la question. Je valide qu'il s'agit à mes yeux de Borissadium Anteriatem. Je n'ai plus les autres noms. Un homme avec des ailes de papillon. On me demande s'il faisait partie d'Axelor, l'avocate s'oppose, prétendant que je ne peux comprendre la question. Hypéria répond à ma place que Reilos a été tué ce jour là. Je fronce les sourcils quand on me demande qui d'autre serait impliqué. Je dis qu'il n'y a personne d'autre à ma connaissance. On me demande si j'ai des choses à ajouter. Je prends un air pensif. Je dis juste que je n'ai pas compris comment les dragons se sont réveillés. Je suis rappelé à ma place.
 
On demande à Hypéria qui ici pourrait représenter Borisadium et/ou Raylos. Mais elle répond que personne. Borisadium n'avait à référer à personne et Raylos ne faisait pas partie du pays.
 
On va parler maintenant de notre refus d'obtempérer et nos menaces envers Dauphin. [Longues discussions s'ensuivent]. Puis Hypéria est appelée. Il lui est annoncé que sa garde personnelle a pris Gustave en otage. Elle déclare qu'il s'agit juste d'un moyen peu conventionnel d'assurer notre sécurité. Ils ne voient pas la différence avec une prise d'otage. Ils demandent quels éléments ont mené à cela. Elle mentionne que les éléments n'aident pas notre éclairement. Elle mentionne le fait qu'on se soit fait harponner par une arme dont on ignore encore tout. Le tribunal demande si elle sous-entend que l'on a été attaqués par Gastéropodie. Elle s'en tient au faits. Mais on lui redemande s'il s'agissait d'une attaque. Elle dit que tous les éléments ne pouvaient que nous faire penser à une attaque. Ils demandent si dans le contexte où ils ne nous attaquent pas, ils peuvent interroger le plus grand guerrier "Alexis Purigado". Elle dit que oui, mais qu'il a agit sous ses ordres à elle, et que ses actes à lui sont les sien à elle. Ils demandent si on comptait blesser le Dauphin. Elle dit que non. Ils demandent si on reconnait avoit fait usage de la force et menace avec une arme tranchante. Elle le reconnait, en déclarant que dans le contexte nous pensions nous défendre face à une "escorde musclée de 300 personnes et un harpon". Elle mentionne les talents conversationnels de Gustave. Ils lui demandent si on a un décompte des blessés et morts. 13 blessés.
 
Nouvelles discussions de 3h, disparition de lumière. Bruit de caillou tapé sur une table. Ça réveille Alexis et moi. Le Dauphin s'en était rendu compte, mais est resté droit. La séance est levée, reprendra lorsque la lumière reviendra dans la spirale juridique. En attendant, on peu se reposer. Et le lendemain verdict sera rendu après qq échanges. On est escortés dehors puis séparés. Hypéria reste fermée, soupire. Hectoria la regarde avec une lueur d'inquiétude dans le regard. Puis on est menés à un bâtiment. Je mange un peu de salade, puis profite d'un lit et dors. Il y a une feuille de salade dans le lit.
 
Réveil le lendemain, il fait jour. Eva dans la pièce, bocal dans les mains, air blasé et qui remet une limace à l'intérieur d'un bocal qu'elle met dans sa poche. J'ai dormi à côté d'Alexis, je me réveille avec ses pieds à côté de moi. La feuille de salade a été légèrement machonnée; Une des hypothèses est que ce serait Alexis.
 
On est amenés au tribunal après avoir été nourris. Ici, personne n'est armé. Gustave avait été laissé libre la veille, mais ils ont dormi dans la même pièce. Elle avait récupéré Solus et gardé le Dauphin.
 
Tora témoigne sur les dégâts matériels. Elle dit que sans aide, elle en a pour des mois. Avec assistance, elle a l'espoir d'une semaine et demie.
 
Puis on demande la nature du voyage. Hypéria parle de l'aide recherchée. Mentionne Animapolis, un village de l'archipel des Écaillés, les hommes-oiseaux. Elle parle de vouloir raviver les alliances passées si les circonstances s'y prêtent. Elle confirme répondre encore pour moi et Alexis. Elle confirme avoir diminué la menace physique envers le Dauphin. Elle confirme que nos agissements n'auraient pas nuit à la vie du Dauphin. Seul moi peux répondre, donc ils demandent à me faire témoigner. Sur proposition de l'avocate, elle accepte. Je me lève, on m'appelle à la barre. Celui d'en haut n'a pas dit un seul mot depuis le début. On me demande de confirmé avoir attaqué l'un des gardes lors de ma défense de la cabine de l'Urocyon. Je confirme l'avoir désarmé deux fois. L'avocate dit que la question doit être reformulée. Je dis que je voulais juste l'impressionner pour le maintenir à distance. On me demande pourquoi. Et je dis que j'avais juste pour but de protéger Hypéria.
 
Alexis est appelé à la barre. On lui demande s'il est bien garde royale personnel de son excellence l'Émissaire Hypéria. Il hésite, et se tourne vers nous. Je lui fais un sourire. Hypéria est mi-figue mi-raisin. Alexis regarde ses pieds. On lui repose la question sur un ton plus fort. Il dit que non. Brouhaha dans la salle. On demande s'il confirme ne pas être garde royal. il dit que non, il n'est pas garde royal. On demande alors ses motivations à faire usage de coercission envers le Dauphin. L'avocate déclare que le témoins n'est pas en possession de ses moyens, et veut s'entretenir avec lui. Objection refusé, on veut qu'il réponde à la question. Alexis dit qu'il ne savait pas ce qui se passait alors il voulait protéger tout le monde. Mais il n'aurait jamais voulu lui faire du mal... enfin...
 
On lui demande depuis combien de temps manipulez-vous une épée. Il répond "trois semaines ?". L'avocate facepalm. On lui redemande s'il était capable de maîtriser une épée pour ne pas blesser involontairement quelqu'un. Il ne sait pas.
 
Ils ont besoin d'un temps de concertation.
L'avocate s'approche d'Hypéria, et dit qu'on aurait dû lui dire. Elle dit que la situation est plus technique maintenant.
 
Le Dauphin est appelé à la barre. On lui demande si une attaque a eu lieu contre l'Urocyon. Il confirme qu'un harpon a été employé à leur encontre. À voir s'il s'agit de légitime défense ou non.
 
L'avocate me prévient qu'elle va me faire témoigner après.
 
Le Dauphin confirme avoir reçu des menace de la part d'Alexis. Il ne répond pas lorsqu'on lui demande si sa vie a été menacé, mais la seconde fois il confirme. Il peut se rasseoir.
 
L'avocate va expliquer. Tout le monde croise mon regard quand je me lève. J'essaie d'envoyer un sourire encourageant envers Alexis, il essaie de m'en renvoyer un autre.
 
L'avocate demande qui a entrainé Alexis au combat. Je cite Jasper, moi, Hypéria, Rec. Je dis que c'est moi ou l'émissaire qui le faisions le plus, et que l'émissaire a toujours été présente. On me demande si Alexis pourrait tuer une personne par accident. Je dis qu'avec sa souplesse et la vitesse avec laquelle il a acquis ses nouvelles compétences, j'en doute sérieusement. Des doigts sont pointés sur moi, je ne comprends pas pourquoi tout le monde se montre surpris dans ma direction. Je regarde autour de moi. Je vois Hypéria et Alexis qui regardent à leur côté, et entre les deux, Eva est avec un bocal. Je regarde Eva sans comprendre. Et je vois ensuite une limace colorée en train de remonter la barre. J'écarquille les yeux. Eva reste figée et retire son bocal, pour s'asseoir comme si de rien n'était. Je ne dis rien. La limace commence à descendre de l'autre côté.
 
Tout le monde s'est tu dans la salle. Tout le monde regarde dans notre direction. Je n'ose rien faire. Elle avance dans ma direction depuis le sol. Je regarde les réactions des gens. L'avocate est à deux doigts de poser une main sur mon épaule pour me dire de ne pas bouger. La personne tout en haut du tribunal, qui n'avait jusque là pas bougé, pointe du doigt la limace qui commence à me grimper dessus. TOut le monde lache alors un air de surprise. Elle monde jusqu'à mon cou, et je crie alors qu'elle vient faire demi-tour pour se lover. J'ai lâché deux fois "Eva" entre mes dents.
 
La personne tout en haut tape avec son caillou. Juste en dessous, la personne dit "les juges vont se concerter, maintenant". L'avocate demande d'où vient cette limace Eos (avec des accents chelou partout). Je lâche entre mes dents crispée un "j'en sais rien, retirez-là moi par pitié...". L'avocate me répond que c'est notre meilleur atout, je dois la garder. Je dis "je me rends compte de quoi, j'ai une limace sur le cou !" Elle me dit qu'ils la vénèrent, comme l'être le plus intelligent qui peuple ce monde".
Je pleurniche "Pourquooiii".
 
"Le tribunal a fini de délibérer."
 
Je fais un regard à l'avocate et à Eva, crispé, "est-ce que je peux y aller...". L'avocate dit non.
 
Ils ont encore une question. Je suis crispé à cause de cette limace baveuse.
"Objection ! Cet enfant semble bouleversé par les visions que lui apportent cette limace !"
Objection retenue.
 
Récapitulatif des charges, puis "En vertu des éléments et de l'invervention d'une limace Eos, il a été statué l'abandon des charges pour les actions passées, ainsi que pour celles de Raylos et Borissadium".
 
Je me rends compte que c'est la personne tout en haut qui parle.
 
"Que l'attaque et les menaces envers le Dauphin ont été produites par légitime défense. Que les charges de manquement au protocole ont été abandonnées. Que le peuple notamment passager de l'Urocyon est déclarée innoncent. Que les blessés seront pris en charge, et que les réparations du vaisseau seront faites. Avec les excuses de Gastéropodie"
 
"Puisse la limace Eos nous protéger de Valus. Vous êtes innocents, et considérés bienvenus au royaume."
 
Je suis super mal face à la limace. Hypéria s'effondre de soulagement. Les juges se lèvent, celui en haut me jette un regard de respect, les autres de stupéfaction.
 
 
 
 
==== Épisode 9 : Dieux gastéropodes ====
 
La cité spirale : endroit surprenant et où on peut se sentir chez soi. Une semaine et demi après tribunal. TEMPS 1.
 
Les premiers jours après tribunal, on était fatigués, on a pas été très loin; Marché local, avec étals au sol mais stocks sur les murs, hors de hauteur pour qui ne peut se coller au mur. Passé les premiers jours, même Hypéria avait été surprise et amusée à observer l'architecture de la cité. J'ai dû me taper pour raisons diplomatiques la limace sur moi. résultat j'ai douillé. À mon premier réveil elle était installée sur ma tête, donc j'ai hurlé. Alexis était venu me sauver, pour déposer la limace sur la table de nuit. Qui après avoir observé Alexis est revenu en vue de retourner vers moi. Quelques heures plus tard, autour d'une table, Hypéria, Tora, Eva, et même Jack Baltazar (12 personnes en tout). On évite nos regards. Hypéria m'avait alors demandé de conserver la limace avec moi pour des raisons diplomatiques. Je demande si j'ai le choix. Pendant ce temps, la limace revient vers moi après une excursion sur la table. Je demande si Eva ne peut pas la prendre à la place. Mais Eva dit que la limace semble avoir choisi la personne avec qui elle voulait passer sa vie. (Alexis fait alors une drôle de tête). Je suis déchargé de toute mission mais deviens protecteur officiel de la limace. Et porterai donc l'alliance entre nos deux peuples. Alexis a un sourire crispé. Je remets malgré moi régulièrement la limace sur la table.
 
J'ai passé les jours suivants à observer la ville en tâchant de ne pas faire attention à la limace qui était parfois même dans mes cheveux. Je la pause partout là où je peux. Il me faut une semaine pour finir par m'y faire. Même quand Alexis m'en débarassait, elle revenait sur moi, parfois inexplicablement.
 
Je suis curieux de savoir ce qu'ils savent des dragons. Or, à mi-hauteur de la cité, sur un flan, se trouve l'une des armes anti-dragon. Que je vais voir avec Alexis. On descend donc le long d'un chemin spiral, croisant deux limaces montées sur des chevaux. Un jeune enfant(50 cm de haut) fait la référence à la limace Eos. Il a une toute petite coquille. Je prends la limace Eos et la tend à hauteur de ses yeux. Il est ébahi et dit qu'elle est si belle. Alexis se pince l'arrête du nez. À contrecœur, je la remets sur mon épaule.
 
Il dit un truc que je ne comprends pas. Je lui demande de répéter. Il dit que le Créateur a bien fait les choses. Il s'agirait de Lëut (prononcé Lé-eute). Mais il ne peut pas nous en dire plus. Il pense juste que c'est un grand escargot avec des ailes. On ne connait pas. Il nous demande qui a créé l'univers d'après nous. On ne sait pas. Il nous apprend qu'il a déjà vu des dragons en dessin au bibliotemple. Il nous dit où c'est et comment le reconnaître, il nous pointe l'un des rares bâtiments en forme de coquille spirale. S'ensuit un échange sur le fait que la limace Eos m'ait choisi comme maison. Il va nous accompagner au bibliotemple. Trop content, il se met à "courir" (ça fait plop à chaque fois qu'il décolle un pied pour le recoller plus tard) devant nous.
 
On le suit, descendant un peu plus dans la rue spiralante pour arriver devant ce bâtiment. Les pierres miroitent un peu les reflets du soleil. On passe une arche de métal et de végétal. des occulus font rentrer de la lumière. Pas d'ouvrage directement visible. Tables de lectures inaccessibles si pas Gastéropode. Alcoves en hauteur avec table, chaise et lumières pour lire des rouleaux. Mais impossible de voir où sont stockés les rouleaux. Une personne habillée de blanc se rapproche de nous. Je finis par apercevoir des dessins qui courent en spiral le long de la coquille intérieur, gravé sur ses murs. Le jeune garçon escargot nous intime au silence, tandis que l'adulte arrive vers nous. Il fixe le garçon, puis moi, puis la limace, puis moi, puis Alexis puis moi. Il demande s'il peut nous aider. Je dis qu'on cherche des infos sur les dragons. Il demande des précisions dans ce que l'on cherche. Je demande d'où ils viennent, ce dont ils sont capables et à quoi ils ressemblent. L'homme dit que si on pouvait s'approcher de plus prêt, on pourrait voir sur les murs. Mais c'est très haut. En revanche il peut répondre à nos questions. Il nous tend une feuille de salade pour manger. J'en tend un bout à la limace Eos qui en mange.
 
Il nous explique qu'autrefois les dragons vivaient en harmonie avec les autres créatures. Mais guerre, et les peuples s'unirent pour mettre en défaut les dragons. Sources contradictoires sur l'origine de cette guerre. Hypo majoritaire est que ça a été causé par Axelor. Les dragons étaient des créatures impitoyables. Si la limace Eos représentait la paix et la plénitude, le comportement des dragons dans les derniers âges ne serait que rage et désolation. "Mésérin soit loué, nous avons pu concevoir une arme contre les dragons".
 
Je demande quels rapports ils ont avec la magie. Mais les gastéropodes ne connaissent pas très bien la magie. Mais elle est en effet associé aux dragons. On en a exploité la puissance. Et les Gastéropodes ont pu jalouser notre peuple pour cela. Il mentionne un certain "Sonoi" (sonoï), le soleil noir, le juge. Il nous parle de la création en général. Au commencement : Lëut, créateur, associé à la Lune. Créa le monde. Mésérin, le protecteur, exista ensuite, pour protéger ce qui avait de l'importance. Le Météore de sérénité. Ils ne savent pas si Lëut a créé Mésérin. Mais dans tous les écrits, Lëut est mentionné comme le premier. Et pour conserver l'ordre, le Juge Sonoi existe. Leur civilisation suit ses préceptes. On ignore où ils sont, s'ils étaient là, s'ils sont déjà là, s'ils viendront plus tard. Je demande s'il y a un rapport avec la limace Eos. D'après leurs écrits, elle a déjà fait cesser plusieurs guerres. Elle permettrait d'accéder à des perceptions fugaces du futur, et elle n'est qu'amour. Ils sont convaincus que sa perception dépasse tout. Quand ils furent trop concentrés sur les préceptes de Sonoi et de Mésérin, elle les rappela à la bonté de Lëut. Les ramenant à une justice plus juste. Il va nous récupérer des rouleaux, on a une vingtaine de minutes. On peut aller visiter le canon en attendant. Il descend alors dans des trous dans le sol, que je n'avais pas vus.
 
On ressort, le petit garçon nous laisse. Il doit aller manger. On voit des ponts franchis autant par le dessus que par le dessous. On arrive à une énorme baliste de 70 m de large. Avec un harpon de 20 m qui est en train d'être installé, ils finissent de le remettre. Puis un grand clac lorsque c'est terminé. Quelqu'un se tient de dos avec fierté. Il dit que Mésérin serait fier. Je ne dis rien, mais regarde le harpon avec à la fois appréhension de se l'être pris et admiration. Il ajoute "heureusement qu'on ne tire pas ça n'importe où, ça ferait quand même de sacrés dégâts".
Mélange de sourire de ma part et de gêne. Il mentionne les gens d'Axelor qui arrivent avec un engin volant et qui espèrent qu'ils ne le prennent pas pour un dragon. Puis il nous remarque et nous salue, gêné. Il demande si on a entendu. On dit que oui. (et que même la limace Eos a entendu). Il est celui responsable du canon, le seul apte à dire quand faire feu. Mais il affirme qu'ils ont revu leur protocole. Ils n'ont plus le droit de tirer sur un objet à plus de 4 km par temps brumeux. Je demande comment ils font la différence entre un oiseau petit et proche et un dragon grand et loin. Il dit qu'ils ont des instruments d'optique fantastiques. Par temps dégagé, on voit loin. Je demande où allaient les dragons : vers le nord. Ils en ont vu deux. (Trois, mais l'un était un ballon dirigeable). Cette machine a été conçue pour chasser les gros dragons. Ils avaient juste l'air de passer, mais ils n'étaient pas prêts et n'ont pas eu le temps de faire feu, la baliste n'avait pas tiré depuis plusieurs siècles.
Il dit qu'on est Alexin et Célesti. Il dit qu'ils ont été élevés ensemble avec Gustave (mais n'est qu'ami de la famille royale). Il s'appelle Gontran. Il ignore où habitent les dragons. Ils n'ont pas la place pour plusieurs balistes. Il nous dit de transmettre ses amitiés à son "frère" Gustave, qui est toujours le bienvenu.
 
 
On retourne alors à la bibliothèque, récupérer les rouleaux.
 
==== Épisode 10 : Interrogations ====
 
 
Liste des questions auxquelles je cherche des réponses.
 
- Créature noire visqueuse Valus ? Qu'est-ce exactement, sait-on comment s'en débarrasser ? Lien avec les dragons
 
- Que sait-on des dragons ? Sympa, méchant ?
 
- magie d'oubli ? Les 13 mages ?
 
- Sympathique ?
 
- Ruchemonde ? Qu'en sait-on ?
 
- Présence d'un Kernel ?
 
 
On remonte la cité sur laquelle une pluie a commencé à tomber tranquillement. Les gastéropodes se promènent sur le murs. Paradoxalement, impression de claustrophobie mais aussi d'espace. Alexis regarde autour de lui, sens détendus. Il marche mollement en me suivant. Mais il a faim. Je lui demande s'il a mangé de la salade. Il dit que ça ne le nourrit pas. Je lui propose d'aller à l'auberge pendant que je vais chercher les réponses et les rouleaux. Alexis regarde avec un air pensif un étalage de tomates et légumes. Il part dans cette direction. Une limace se tourne vers nous. Elle s'adresse à Alexis. Je reste à côté. Il demande le prix. En tant qu'invité de la cité, on lui répond qu'il n'a pas besoin de payer. La nourriture se donne. Alexis a l'air dépassé, il finit par demander s'il peut en prendre trois. La limace valide. Il prend aussi une carotte puis s'incline en remerciement. On reprend la route une fois que j'ai à mon tour pris une tomate. Je me sauce le pantalon en la mangeant. Alexis aussi s'en est mis partout.
On repart vers le bibliotemple. À l'intérieur, du fait de la pluie, de l'eau coule sur les parois internes. Tout est de couleur nacrée sur les murs. La limace-érudite nous aperçoit et sourit. Alexis fait tomber de la tomate par terre et lâche "oups". Je fais coucou au prêtre érudit de la main. Je le rejoins. Il nous salue de nouveau, Alexis le salue avec la bouche pleine. Il a trouvé des parchemins qui pourraient nous éclairer, il nous les désigne. Les rouleaux sont d'une matière inconnue, qui ne semble pas avoir pris l'humidité. Pour une journée de plus, ils peuvent les imprimer sur salade. Je plaisante sur le fait que les feuilles de salade qu'on nous offre depuis le début sont en fait l'administratif. je regarde les rouleaux. La matière semble être de grande qualité. Ce qui y est écrit semble inscrit dans la matière elle-même. Elles sont un poil gluantes toutefois.
 
Je demande le lien entre les dieux dont il avait parlé et de Valus. Son visage se renfrogne. Il est le dieu du néant. L'associer aux autres dieux est douloureux pour lui. Pourquoi agit-il maintenant ? Ils ne savent pas. Peut-être par orgueil, ils tiennent les autres nations pour responsables. Eux vivent selon les enseignements de Sonoi, respectant les conceptions de Leüt. Je demande si Valus a déjà agi par le passé ? Quand il apparut, la discorde naquit entre les peuples. Le Ciel devint noir. Ils n'en savent pas plus sur la période, si ce n'est le nom de Valus. Et aujourd'hui un phénomène qui apparaît à l'est. Il n'était autrefois pas présent parmi les peuples, mais les a malgré tout conduits à la discorde. Je demande s'il fera la même chose aujourd'hui. Mais non, cela semble différent : terre qui meurt, rien ne pousse... il semble attaquer par la matière. Les enseignements des dieux ne parlent pas de Valus. On ne sait rien de comment résoudre le problème de Valus. Quand il arrivera ici... (il ne finit pas sa phrase). Quant aux dragons, certains textes pensent que Valus serait la punition créée par les dragons envers ceux ayant tenté de leur nuire. J'apprends que si les dragons ne sont pas supérieurs aux dieux, ils étaient là en même temps. Je demande ce que l'on sait vraiment des dragons : il s'agit d'êtres malveillants, qui par leurs pouvoirs, avant acquis leur supériorité sur les autres nations. La nation d'Axelor s'est levée face à eux, et une grande guerre commença. ^^
Il ne connait pas grand chose des mages d'Axelor. Je demande ce qu'il sait des Sympathiques. Il répond que oui avec un air éteint. Je fronce les sourcils. Il regarde ailleurs en réfléchissant. Puis il demande si on peut l'excuser, et s'en va. En attendant, je jette un œil aux rouleaux. L'un parle des préceptes de Meserin, l'un de Leüt, un de Sonoi, l'autre "De la théologie Gastéropodostatutienne". Je commence par le dernier, que je referme vite. J'ouvre celui de Meserin. "Gravité de loin mais être prêt à s'abattre" sont les préceptes de Mezerin. Être prêt à protéger... protéger que ce qui ne peut se protéger soi-même. Je laisse le rouleau à Alexis. J'attends. J'ouvre celui de Leüt et de Sonoi pour Alexis. retour de la limace. Il approche et me tend un rouleau sans rien dire. Je l'ouvre et lis.
"Le passé que nous préférerions oublier avoir fait", rédigé par un gastéropode (nom d'auteur à grimper au plafond/sur les murs). "Aux âmes perdues"."si différentes couleurs de pelage... il existe bien une couleur que vous ne verrez plus. Pourchassée et chassée, insultée de milles noms , ces personnes prétendues capables de communiquer avec les dragons, peut-être crées dans ce but, leur couleur n'est plus présente aujourd'hui. Éimination dans toutes les cités. Variété chromatique rare mais intégralement détruite. Quelles raisons pour une telle purge. Répandus sur toute la surface de ce monde. Toujours quelque chose de violet, reflet de la toxicité des dragons d'après certains. Yeux, ailes, cheveux, poils, toujours un truc violet. Stigmate visuel les identifiant. 1000 ans avant. Le monde actuel ignore ce que sont les sympathiques. Raisons de la purge : associations avec les dragons, prétenduement en capacité de communiquer avec eux, accusés d'espionnage et de diriger les attaques draconiques vers eux. Je blêmis. Je finis par comprendre que les enfants de sympatiques peuvent l'être (éliminations de familles). Pas de mention d'apparition spontannée de sympatiques. Aucune mention de retrouvaille de sympatiques depuis. Seule Animapolis a refusé un temps à la purge, mais a fini par accepter sous la pression. l'initiative de l'injonction est difficile à tracer. L'auteur vient même à supposer que cela pourrait avoir été soufflé par Valus, tant les conséquences sont horrifiques. Les rumeurs de l'époque : ils ont pactisé avec les dragons, et la magie elle-même faisait leurs couleurs. Le bouquins suppose qu'ils sont nommés ainsi pour avoir sympathisé avec les dragons et servir d'interprètes. Eliminés pendant la grande guerre contre les dragons. Autre hypothèse que Valus pour leur élimination : la confrérie des khonards de Droate.
 
Je reviens vers le gars, lui demande s'il est possible d'avoir une copie du rouleau. Je demande s'il y a un cristal au sein de la cité. Un Kernel, je précise. Il trouve les questions étonnantes. Il mentionne les nombrils, recherchés par l'un de ses érudits. Il y en aurait un dans la plaine à l'est. Pas de carte, info perdues puisqu'à l'époque sur support végétal. Je demande ce que sont les nombrils, et à quoi ils ressemblent. Je demande s'ils ressemblent à mon épée, en la montrant un peu. Il ne sait pas. Il dit que l'érudit pensait qu'elles avaient un lien avec la magie. Il n'a pas fait mention de plus de trois nombrils. Il va chercher quelque chose dans les archives, un rouleau d'une autre matière, bien plus ancien (2000 ans). Un certain "Bernard" aurait localisé un Nombril au cœur du désert qui aujourd'hui est Axelor, et un autre dans les contrées des artropodes. Territoires qui n'ont jamais été unifiés. Je demande si Animapolis fait partie de ces territoires. Mais non. Ruchemonde, en revanche, est la capitale (en qq sorte) des terres Artropodes. Je compte à voix haute, il y en aurait donc au moins 4. Cela fait comprendre à l'escargot qu'il y en a un quatrième à Animapolis. Il lui faudra plus de temps pour me faire une copie, car elle n'est pas sur soie. Mais je peux faire ce que je veux de cette connaissance, car le secret n'est que l'allié de Valus. Il demande si en échange je peux lui donner mes infos en cas de nouveau Kernel. J'accepte et lui décrit la localisation de celui d'Animapolis. Vais peut-être le mettre en contact avec les mages et Hypéria.
 
Enfin, je demande après Ruchemonde. À sa connaissance, les habitants de Ruchemonde furent les premiers à pratiquer la magie, et demeurent ceux qui en ont la connaissance la plus fine et la plus complète.
 
Je le remercie, prends congé et précise que je veux bien récupérer moi-même celui concernant les sympatiques. Je retourne auprès d'Alexis pour retrouver des informations intéressantes, mais il n'a rien trouvé d'intéressant.
 
Ellipse.
 
Hypéria, après repas. Je lui parle de mes recherches au bibliotemple, de l'échange avec l'érudit (et du massacre des sympathiques). Je vais devoir en parler aux mages. J'ai posé la limace Eos sur la table, elle explore autour d'elle. Hypéria me demande d'en parler aux mages, mais on ne parlera pas de cela à Alexis tant que l'on n'en saura pas plus. Elle m'enjoint à aller me reposer en attendant.
 
Cette nuit, Alexis a ronflé, et pendant que j'arrivais pas à dormir, il a mis son bras sur ma tête.
 
Journée du lendemain plus tranquille. Je préviens juste les mages de tout. Jean s'excite à l'idée de chercher le kernel. je mentionne l'idée d'un document confidentiel. "Tant de mystère, Célestin", lance Alya avec force.
 
Trois jour après, je retourne les voir, à un moment où Alexis n'est pas avec moi. J'arrive dans la chambre, et je vois Hypéria. "N'insistez pas, Jean, c'est hors de question". Je referme la porte derrière moi et entre en silence. Elle me regarde, et demande aux mages d'autres éléments. Ils ont fait le tour. Elle me salue, je salue en retour puis elle nous laisse. Jean s'assoit avec un air furibond, et Eva pose une main sur son épaule. Jean est déçu parce qu'il ne peut pas faire ce qu'il veut faire. Mais je n'en sais pas plus. Je me rends alors compte que Rosen était dans la pièce aussi. Je demande s'ils ont pu analyser les documents. Tout le monde regarde Alya. Elle me dit que ... parfois les choses ne sont pas plus que ce qu'elles semblent. Ce qui veut dire qu'il y a eu un massacre il y a très longtemps. Plus de Sympathique, sauf a priori un, qui est avec eux. Mais ça reste confidentiel. On n'en parlera pas à Alexis. Elle me dit qu'il faut laisser ces choses se faire et ne pas s'inquiéter. Je demande quoi faire si des gens cherchent encore à le tuer. Elle dit que c'est du passé. Je mentionne les khonards de Droate aussi qui ont 2000 ans, et qui sont toujours là à agir. Je ne suis pas convaincu. Et pour les Kernels, ils ont pu savoir où il se trouvait. Mais Hypéria n'est pas d'accord sur le fait de s'y rendre. C'est à deux jours d'ici, mais à l'opposé de l'Urocyon (qui est aussi à 2j). Je finis par prendre congé.
 
Plusieurs jours plus tard : L'Urocyon était prêt à décoller. On avance donc à cheval en direction du vaisseau. On arrive auprès de Gustave et de son "frère" Gontran, avec Tora. Gustave nous a salué, je le salue aussi. Gontran est content d'avoir pu participer aux réparations. Hypéria aussi est content qu'il ait pu "réparer ses erreurs de jugement". Tora valide qu'on peut partir. Gontran dit avec un air enjoué que si on a besoin d'un baliste un jour, on pourra compter sur lui.
 
On retrouve nos places à bord de l'Urocyon. Toile réparée à la soie fine, armature remplacée par de nouveaux bois. Tora plaisante quand moi et Alexis nous éloignons, disant qu'il est hors de question que les deux chevaliers d'Axelors ne soient pas aux premières loges pour assister au spectacle. Ainsi, nous seront à l'avant de la baie vitrée. Je souris d'un air gêné. Je me retrouve face à la balustrade lors du décollage. Nouveaux ordres criés, alors que le bâtiment s'arrache au sol, défiant l'apesanteur. Le cap ? Le Nord. Vers la lointaine cité perdue de Ruchemonde.
 
 
 
==== Épisode 11 : Ruchemonde ====
 
Jack Baltazar n'a pas râlé une fois pendant la route. On a poursuivi notre route vers le nord. On a vu des îles avec des cités, mais Hypéria et Tora avaient décidé de continuer. Les structures observées par Alexis ont mis des étoiles dans ses yeux, alors que j'y voyais pas grand chose. Nuit : faible clarté orangée à l'horizon. vent jouais contre nous. mais ce que l'on voyait n'était pas qu'un mirage.
 
On est à bord de la vigie supérieur. On nous a annoncé qu'il ne restait plus beaucoup de temps avant d'être au dessus des terres.
 
On arrive face à une bande de terre. On en voit les couleurs d'un vert naturel, et par endroits ambrée. On a signalé notre rapport et la terre visible. Alexis a des yeux pleins d'étoile. Je lui demande pourquoi, il a du mal à décrire. Il voit des tours et des arbres. Et des embarcations au niveau de la mer. Et plus loin, il n'est pas sûr, mais il pense à une grosse plateforme. Il n'a pas l'air très objectif. Il trouve ça fort joli. Moi ça me rend perplexe. Je dis que je vois pas en quoi c'est différent de Administria. Il dit que ça brille. Je demande si c'est comme Animapolis. Mais non. Cela semble magique. La limace me monte sur les genoux. J'essaie de voir ce qu'il voit. Mais pas très efficace. Des tâches jolies. Je demande si c'est de la magie. Il pense que oui mais n'en sait rien.
 
Il finit par décrocher le téléphone avant de répondre, et préciser l'existence d'une plateforme. Il a du mal à donner la direction, donc on va descendre et lui montrer. On descend et on ne traîne pas avant de nous diriger vers la salle de pilotage. La capitaine Tora nous demande immédiatement des éclaircissements. Alexis se dirige vers l'avant de la cabine de pilotage, et doit lui montrer avec son doigt. Peu précis. Mais elle finit par réussir. Puis elle nous fait chercher Hypéria. Je toque, et une voix nous dit d'entrer, même si ce n'est pas Hypéria. Je vois que c'est Hectoria qui nous a dit d'entrer, tandis qu'elle coiffait Hypéria. Je salue poliment. Je déclare que Tora la fait chercher. Hectoria fait une remarque sur le fait que Tora a besoin de messagers pour la faire quérir. Hypéria prépare son discours. Mais lâche un cri de douleur face à un mouvement de Hectoria. Qui fait remarquer qu'elle avait qu'à faire amener une coiffeuse.
 
On dispose, et Hectoria nous fait un clin d'œil.
Je sors en souriant, un peu troublé. Je repars prévenir Tora, puis on va attendre dans notre cabine. Je vais auparavant juste voir sur la passerelle, et vois les tours d'ambres (un peu naturel), certaines translucides partiellement, certaines reflétant la lumière du soleil, d'autres d'autres matières. Des arbres et beaucoup de végétation. Cette structure semble faire plusieurs km de large. Plus grand encore que les villes déjà visitées. D'autres villes avoisinantes mais moins classes.
 
Dans la cabine, Alexis prépare ses affaires. Je finis par faire de même. Puis sonnette dans l'Urocyon, qui précise qu'Hypéria convoque tout le monde pour une mise au point. On se retrouve tous du côté des escaliers.
 
Hypéria a une épingle dans les cheveux et une coiffure différente d' l'habitude. Hectoria voulait rajouter un dernier coup de brosse, mais Hypéria l'en dissuade. Elle nous parle de la prochaine civilisation avec laquelle nous avions perdu contact depuis le plus longtemps. Hormis leurs confrères du nord de la cité, ceux qui nous ont attaqué (Raylos). Mais nous sommes ici dans un cadre purement diplomatique, et qu'il ne faut pas tenir rigueur de l'apparence des chitineux. qui ont, pour citer Hectoria, parfois une vilaine gueule. Et qu'à leurs yeux ce doit être nous qui sommes étranges à leurs yeux.
(Elle mentionne le professeur Sauterelle de magie de l'illusion à Administria, malheureusement décédé dans l'incendie).
 
Moi, avec les militaire, dois voir auprès d'un supérieur. Et on n'a pas le droit d'attaquer. Les magiciens doivent éviter les explosions. D'autant plus qu'ici la magie est intriquée avec tout plus qu'ailleurs. Je vais donc prendre mes instructions auprès du supérieur militaire. Jasper finit par venir me dire que, comme toujours, il me suffira de protéger Alexis. Elle ajoute un petit clin d'œil, et je souris. Puis je retourne à mes quartiers. On est ensuite appelés dans un certain ordre. On fait partie de la petite cohorte diplomatique.
 
L'Urocyon atterrit au sol. Je jurerais entendre un bourdonnement. J'entends toquer à ma porte. C'est Jasper qui nous dit qu'on y va. Elle ne semble pas à l'aise. Elle a peut-être eu affaire à des chitineux autrefois. Je la suis. Alexis m'accompagne, ses cheveux violets lui arrivant à mi-nuque. Je suis perturbé l'espace d'un instant, mon cerveau décrochant pour observer son profil. On avance jusqu'à la cage d'escalier où Hypéria est contenue au centre de la cohorte. Rec n'a pas sorti son arc mais est prêt à le faire. Son regard est vif, prêt à descendre. Hectoria semble sur le quivive, plus sérieuse qu'avant. Son sceptre de magie est tendu devant elle. Rosen a les mains crispées, et semble réciter des choses de tête. Jastar vérifie le contenu des ses poches intérieures. Popote a la main fermement ancré sur le manche de sa poelle. Mara est attentive, semblant prêter attention à quelque chose que personne ne remarque. Hypéria a la main sur Solus, air digne et impeccablement coiffé. Moi aussi, je pose la main sur mon épée avec un air digne. On descend.
 
Deux membres de l'Urocyon ouvrent la porte de l'Urocyon. Alexis me prend la main, tendu. Je rougis. Hypéria scande "ouvrez les portes". La limace Eos est sur mon épaule. La lumière rentre, éblouissante, puis on arrive à voir. Je regarde comment se tient Alexis. Je regarde Alexis réagir avec des petites étoiles dans les yeux et les oreilles toutes dressées. Sa queue fouette l'air. Je rougis en me rendant compte que je le regardais lui et pas l'extérieur. Je vois la place sur laquelle on a atterri. Elle semble translucide. Inscriptions qui attirent le regard, joli. Évoquent mes tracés en magie. Bourdonnement, mais pas d'un Kernel ou d'une magie. Des gens munis d'ailes au loin. Je regarde autour de moi, voyant les tours se dresser. La plus proche a devant elle, sans lance ni épée ni bouclier, des chitineux ailes repliés au sol au même niveau que nous. Ils nous attendent. Forme d'abeille. Visage insectoïdes. Certaine élégance. Je continue de regarder les arbres, la cité, le bleu du ciel intense derrière.
À côté, l'or d'Animapolis n'est que parodie à côté d'ici. Je suis ébahi. L'une des abeilles finit par faire un pas, ailes vibrant derrière elle un instant. Jasper se crispe derrière moi.
Hypéria fait un pas en avant. Une partie des mercenaires d'Hypéria restant à son niveau. J'avance en même temps.
 
En face, il continue de s'avancer. Une tête chitineuse se penche, puis il semble hésiter à 2 m. On s'arrête. Alexis finit par pencher la tête pour mieux voir ce qu'il y a devant. Il est difficile de savoir si on est observés par eux, car leurs yeux à facette n'aide pas à voir. Puis l'abeille se penche pour faire une révérence, écartant ses quatre bras. Hypéria finit par faire de même. Je remarque qu'il y a 7 chitineux en tout, et vois qu'il y a des tours en hauteur et des chitineux qui volettent dans les airs en rythme. On voit à 30 m un chitineux scarabée qui atterrit avec classe sur le sol (en posant le poing), avant de s'avancer vers nous. L'être abeille se relève et dit "Bienvenue à Ruchemonde" avec une voix étrange, à la fois douce et un peu rauque. "Quelle est la raison de votre venue ?". Hypéria répond. la personne en face hoche la tête. Je regarde le chitineux Scarabée, qui s'arrête à 15 m avec de la surprise sur le visage. L'abeille nous souhaite la bienvenue. Il demande de quelles ressources l'on a besoin, et si l'on souhaite l'hospitalité. Hypéria accepte, et demande où en sont les alliances. L'abeille n'a pas oublié et pourra nous expliquer. Hypéria se dit soucieuse de faire bonne impression. L'abeille dit que la prêtresse éphémère avait "prévu votre arrivée". Elle marque une pause, puis ajoute "jeune simpathique". Je me crispe. Alexis se tend du doigt en disant "moi ?". L'abeille demande s'il accepte d'être conduit à elle. Hypéria regarde et prête alors attention à l'attitude d'Hectoria, qui elle est restée fermée. Puis Hectoria hoche la tête imperceptiblement. Je fronce les sourcils. La limace Eos me monte sur la joue, manquant de me faire sursauter. Je prends la limace et la repose sur mon épaule. Hypéria se retourne vers l'abeille et dit qu'on la suit. En avançant, on voit plein de gens dans les hauteurs. Au loin, un hybride papillon se pose. L'hybride insecte a souri en nous guidant. On fait une trentaine de mètres à pieds, et sommes menés à une grande porte, de laquelle on pourrait faire passer plusieurs bâches de front. dans cette pièce, on est surpris de l'aspect tridimensionnel. On avance. Des alvéoles d'un bon mètre cinquante de haut, dans lequels des abeilles déversent du nectar. Ils s'arrêtent pour nous regarder. une gigantesque hybride araignée (haut du buste humain) sort de dessous la passerelle. Hypéria nous fait un geste de ne pas bouger. L'araignée s'est arrêtée, puis part une fois s'être rendu compte qu'elle nous a probablement effrayés. L'abeille nous dit de ne pas craindre, Ruchemonde est une cité de paix. On arrive de nouveau à l'extérieur, plein d'insectes, des papillons. On se dirige vers une tour qui s'élève beaucoup plus haut que toutes les autres. La tour semble plus pâle, il y fait chaud et on n'y voit personne. Largeur similaire à la plaque tournante d'Animapolis. Personne, sauf, de dos, deux longues ailes lui servant presque de cape, un hybride d'un insecte à ailes. Il se tient de dos. L'abeille tend une patte en sa direction, nous invitant à avancer. Hypéria hésite. Dans ma tête se répètent ses mots des jours précédents : les hybrides insectes sont les plus égalitaires. Je tente de m'en convaincre. L'abeille attend sur le pas de la porte, tandis qu'Hypéria commence à s'avancer. 30 m nous séparent de la "prêtresse éphémère". Silence.
 
Elle finit par tourner légèrement la tête, restant de dos. Je regarde Alexis. Dont le ventre gargouille. Il me tient toujours la main, elle transpire un peu. Je me tiens prêt à devoir le défendre en retournant mon regard vers la prêtresse éphémère.
 
"Voici longtemps que je vous ai attendu sans que vous ne le sachiez. Vos estomacs ont attendu de goûter aux nectars de ces lieux sans que vous ne le sachiez." Elle tourne légèrement la tête, mais pas exactement dans notre direction.
 
Hypéria nous présente. Et explique pourquoi l'on vient. La prêtresse nous souhaite la bienvenue. Peuple pas unifié mais une partie nous remerciera d'avoir mis fin au règne des Khonar de Droate. Cela n'efface pas les erreurs passées d'Axelor, mais le passé appartient au passé pour une bonne raison. Elle dit qu'elle a les réponses aux questions que l'on ne se pose pas. On nous apporte des petites gouttes sphériques. Hypéria nous fait signe de nous calmer quand on se tend. Couleurs ambres, translucides, fraîche. Je finis par prendre la mienne avec un regard méfiant. Je renifle la mienne. Ça sent un joli goût sucré. Je pose ma langue sur le mien. C'est délicieux. Je finis par le voire. Alexis fait pareil et est agréablement surpris. Hypéria nous a regardé, car on a bu sans y avoir été autorisé. puis demande quelle est la nature de nos relations actuelles. La prêtresse dit qu'on est venus avec bienveillance et qu'ils répondront avec bienveillance. Hypéria se sent un peu coincé.
 
La prêtresse dit qu'on doit se sentir libre de poser nos questions. Hypéria pose des questions diplomatiques peu intéressantes pour moi, et la prêtresse y répond sommairement. "Mais ni la nature de vos question ni de votre excursion ne peuvent se limiter à la diplomacie". Je demande alors si elle a vu les dragons. Elle dit les avoir vus dans les étoiles. Je vois alors que ses yeux sont blancs, comme recouverts d'une pellicule opaque. "Les dragons sont là dans notre Histoire, dans notre passé et dans notre futur... qui sont aussi les vôtres". Je ne comprends plus. "Et... en vrai ?". Elle dit les avoir entendus, mais ils ne sont pas venus à Ruchemonde, si l'on fait référence à ceux qui se sont réveillés. Je demande s'il y en a d'autre... elle dit qu'il y a toujours eu des dragons. Je finis par lancer "Et... Vallus ?". Elle soupire. "Au début, les dragons étaient partout".
 
Elle a levé une main vers le plafond, orné d'une immense fresque. "On les voyait autour de Mirdragon. Ils s'étendaient partout. les peuples étaient unis à cette époque. Les dragons étaient nos alliés, et les vôtre et ceux de tous les êtres vivants sur cette planète. Un jours, certains d'entre eux décidèrent de partir vers les étoiles, déçu de nos actions. D'autres restèrent sous une forme plus bestiale, au nord et au sud isolés, où désormais vivent reptiles et insectes de nuits. Alors pour servir d'interface entre les 4 terres (insectes, terrestres, reptiles, aquatiques), les dragons qui avaient demeurés restaient nos alliés. Puis un jour, plus aucun dragon ne vola au dessus de Mirdragon, qui devint ruine. Les nations entrèrent en guerre avec les dragons, et pour nous punir, ils nous ont laissé avec ce monde qui devint ruine. Quand les dragons nous laissèrent, alors le 4e dieux, ruine de ce monde, apparut."
 
Elle pointe alors le point central du plafond. 4 panneau, une anthopomorpe couleur irisation arc-en-ciel touchant le ciel. Une autre antropomorphe dont on ne voit que le profil, car debout devant une lumière fabuleuse indescriptible. La 3e debout devant une étoile dotée de 9 branches. Le dernier, une ombre abstraite sans contour dont on pourrait deviner les traits d'un visage, Valus.
 
"Le 4e dieux ?" dit Hypéria. Je lâche presque au même moment "Attendez, vous prétendez que la Limace Eos est un dieu ?".
La prêtresse déclare que l'Eos est un fragment du 1er dieu. Un dieux pour crée (Leut), un dieux pour protéger (Meserin) et un dieu pour juger (Sonoi). Et un créé et protégé de tout jugement, pour annihiler. Valus, le dieu de l'anéantissement. Puis "Primest crééra le monde. Immomni le protégera et Larcociel jugera tout ce qui voudra lui nuire".
 
"Et... qu'est-ce qu'on peut faire pour éviter ça ?", dis-je d'un air inquiet.
 
Elle déclare en se tournant plus vers nous que l'on doit sauver le monde. Je tire une drôle de tête et regarde Alexis. Hypéria demande des précisions. La prêtresse dit que l'on doit continuer à sauver le monde. Mais que l'on se pose une question qui brûle les lèvres de tous.
 
Alexis finit par dire "C'est quoi un sympathique".
 
Elle dit qu'il y a longtemps, ils étaient partout, car l'interface avec les dragons ne pouvait être faite naturellement. Certains êtres ont fait des pactes pour pouvoir les comprendre. Mais furent chassés et tués mais pas jusqu'aux derniers. Je me crispe. Elle dit qu'elle ne connait pas son nom (à Alexis) mais qu'elle sait que son âme est pure.
 
Alexis demande ce que ça veut dire avec un air inquiet. Je lui serre la main. La prêtresse ne sait pas exactement ce que cela veut dire, mais que ça appartient à nous de le trouver. Et que sa route sera difficile, pour lui et le "voyageur qui vous suit". Je demande "qui nous suit". (j'ai pas compris qu'elle parlait à Alexis seul en me désignant moi). Elle répond "pour l'instant, trop peu".
 
Hypéria demande, et la prêtresse valide que Valus ici aussi agit et que le monde périt par son pourtour. Elle a lu dans les étoiles et connait l'avenir, et ne nous dissuadera pas. Je suis étonné qu'on puisse voir l'avenir. Elle parle de l'avoir trop vu dans les étoiles et avoir donc perdu la vue. Je comprends pas très bien.
 
Elle déclare que l'on doit nous rendre à Mirdragon.
 
 
==== Épisode 12 : Le Printemps et sa horde ====
 
Quelques jours. Urocyon ravitaillé. Prêtresse éphémère a répondu à nos questions puis signes de faiblesse. On avait été enjoints à sortir. On est restés dans notre chambre, à mi-hauteur d'un tour parfois translucide. Nourriture sucrée bonne. Alexis resté silencieux plus que d'habitude.
Magie pour les murs de la tour ? Ouvrage poli construit par la magie d'un travail commun. Mœurs étranges. Chitineux aux modes de communications étranges. Ils escaladent les murs des tours. Me rends compte que voyage de plus en plus destabilisant. On nous a remercié d'avoir défait les konnards de Droate, qui font partie d'un groupe plus au nord d'Administria.
 
Je suis à mon balcon, et le matin. Je me retourne, et vois Alexis qui dort. Notre alcove est connectée à celle d'Hypéria, Hectoria et Julie. Ici, les gens n'ont pas l'air belliqueux, mais au cas où on avait décidé de rester pas loin les uns des autres.
 
Autre alcove avec Jean, Alya, Eva. Autre encore avec l'équipe d'Hectoria.
 
J'ai envie de bouger. Je vais signaler que je sors pour préciser qu'Alexis est seul. Je vais voir chez Jean, Alya et Eva s'il y en a qui veulent sortir aussi. J'y retrouve Eva, Alya et Jean qui dorment en tas. C'est là que je vois qu'on a plus de place avec Alexis. L'épée de Jean est posée dans un coin de la pièce. Je les regarde 30 secondes avant de me dire qu'ils sont pas prêts de se lever. Je vais faire demi-tour, puis je remarque qu'Eva a les yeux grands ouverts et qu'elle me regarde. Je fais un petit coucou et m'apprête à faire demi-tour. Je vois ensuite son regard regarder son papillon qui butine une fleur ramenée là. Je fais ensuite demi-tour et me barre.
 
Je vais du côté d'Hypéria. Hypéria et Hectoria dorment dans un sens opposé l'une à l'autre dans leur couche. Je traverse pour sortir. Julie était au milieu.
 
Je sors. Les gardes me regardent passer et ne disent rien. Je me retrouve dans la galerie spiralante. Je vois qu'en haut, il y a un chitineux ressemblant à une fourmi qui passe au plafond. Je monte. Croise des alcoves. Je tique que personne ne m'a arrêté. Je continue l'ascension, la pente devient plus raide. Parois plus fine, parfois je vois loin. Petit vertige, mais moindre depuis mon passage en vigie supérieure. Je continue. Je sens du vent en plus de la lumière. 20 minutes de grimpe. J'arrive à une alcove avec un trou. Sol concave.
J'y vais. Du vide. Ne pas regarder en bas, mais au loin un grand ciel bleu. villes. végétation. Frontière sombre. Peut-être la mer (non).
 
Je pousse un petit cri en tombant en arrière, alors qu'atterrit un chitineux dans cette alcove. Ailes de papillon avec bleu, jaune et tâche rouge (macaon). Il ne fait pas attention à moi. frotte ses pattes sur ses antennes. Gratement de gorge derrière moi.
 
Me retourne en sursautant. Patte chitineuse tendue dans ma direction. Me pose beaucoup de questions. Il me demande si ça va. Tête triangulaire de guêpe. Je suis troublé. Je finis par dire que oui. J'accepte sa main pour me relever. Il voulait au départ me demander si je comptais m'envoler bientôt. Il fait un mouvement d'ailes pour répondre. Je demande si ici c'est pour voler. Il me demande comment je m'appelle. Je dis "célestin, et vous ?" Il s'étonne du vous. Il dit "la horde du printemps" avant d'ajouter "j'imagine que la question était plutôt pour moi ?". Il s'appelle Kzimiuj. "Enchanté. Vous vouliez la place pour voler ?"
 
Il venait pour récupérer du pollen, mais ça ne le dérange pas de commencer plus tard. "Du pollen pour faire quoi ?" Pour manger et nourrir les larves. Ça m'évoque les vers. Je fronce les sourcils. Je demande s'ils ont des larves. Il s'étonne qu'on en ait pas. Je demande si c'est dans des pommes. Il dit qu'il faudrait des pommes énormes pour ça. Je commence à tiquer qu'il a mentionné le fait qu'il était une larve avant, et donc qu'il ne s'agit pas d'animaux de compagnies. Je me sens gêné d'avoir mal compris. Il a tilté que je pensais aux insectes. Je suis encore plus gêné. S'ensuit une discussion sur l'élevage de pucerons et de vaches. L'usage du mot "humanité" est perturbante. Je viens de tilter qu'il a déclaré ne pas avoir sa taille adulte.
 
Je demande quelle taille il fera adulte. Chez eux ils comptent en tête, mais tout le monde a pas la même taille de tête. Je parle du mètre.
 
Bruit assourdissant, je ferme les oreilles. Un hybride de coléoptère atterrit. Poches de pollen accrochées sous lui. Je m'écarte de l'endroit, poussant involontairement Kzimiuj au passage. Le coléoptère semble émettre un "désolé". Kzimiuj propose d'aller ailleurs. J'accepte, mais ne voulais pas le déranger non plus. Il est fier de pouvoir accueillir quelqu'un correctement. Il est même content d'être tombé sur moi. Il m'accompagne en me poussant légèrement pas l'épaule. Le coléoptère nous a contournés par le plafond. Ça m'effraie un peu d'être dessous. Il me propose d'aller ailleurs. J'accepte. Il dit qu'il ne pourra probablement pas me porter. Je dis que je ne connais pas ici. Après, il finit par lâcher qu'il a déjà porté une larve. Me sens plus mal à l'aise que vexé. Il me propose de prendre de la hauteur. Il mentionne l'idée de mourir si on tente. S'ensuit un très étrange malaise.
On finit par descendre à pied. Sur le chemin, je demande s'ils sont déjà sortis de Ruchemonde. Lui pas beaucoup. Il mentionne Paragone, pas beaucoup. Et l'Archipel, un peu. Resté sur l'île principal.
 
Le monde s'appelle Paragone. J'en suis stupéfait. Il parait que c'est "nous" qui l'avons nommé. Peut-être les dragons alors. Je demande s'ils font de la magie. Il est perdu sur si je le vouvoie ou tutoie. Ils font de la magie, oui. Mais lui est censé en apprendre, mais c'est pas sa goutte de miel. Pas son truc. J'apprends que les abeilles en pratiquent beaucoup.
 
Je demande après un Kernel, mais il confond avec une tour. J'essaie de lui montrer avec mon épée. Il n'a pas connaissance d'un cristal magique. Il dit qu'il faudrait demander aux abeilles.
 
On échange sur ce qu'on fait. On parle combat, et il parle de son dard. Il me le montre. Il parle de s'égratiner tout le temps et s'étonne qu'on ne se déchire pas. Il parle des vêtements, et devine que c'est pour se protéger. Je parle de la température et aussi que c'est gênant d'être tout nu. Autre hybride de guêpe. Un plus grand et un plus petit.
 
Je demande ou est Mirdragon. Il demande si on doit y aller. Je ne sais pas. Il est étonné qu'on ait inventé une machine pour voler. Je fais l'analogie avec une machine pour plonger. J'apprends qu'il peut voler deux jours sans arrêt. Ça lui fait bizarre de descendre ce truc à pieds. On va rejoindre le sol.
 
Endroits creusés. Fourmis, termites... il fait beau. Fils entre arbres. Je regarde partout, et me retrouve soudainement plaqué au sol. Kzimiuj m'est tombé dessus. Quelqu'un rigole. Rire plutôt enfantin. Un Hybride araignée semble très fier de nous avoir sauté dessus.
 
"Eh c'est pas juste !"
 
J'ai limite la main à mon fourreau. Bas d'araignée, haut plus antropomorphe et jeune. Kzimiuj dit "mais ça va pas ?"
 
L'autre s'étonne de plus avoir le droit de lui sauter dessus, mais Kzimiuj dit qu'il est en train de faire visiter à un "mou". L'autre me salue et veut s'avancer, mais Kzimiuj l'arrête. Il me présente Krashi. Il lui dit de ne pas sauter sur les invités.
 
"Enchanté", je le dis avec incertitude. J'apprends qu'il aime juste jouer. A sauter sur les gens... Je dis qu'on le fais pas chez moi. "Il est un peu jeune, il ne faut pas lui en vouloir". S'ensuit un silence gênant. Krachi s'étonne que
Kzimiuj ne soit pas au pollen aujourd'hui. On discute du terme "mou". Mais Krachi parle des "Voyageurs", d'après l'école. Krachi me propose d'aller voir les larves, qu'elles sont mignonnes.
 
Une mante religieuse lance un excusez-moi avant de m'écarter doucement. Je flippe, mais me contient. "Désolé". "PAs de mal !" lancé de loin.
 
On m'indique les larves. Mais ça va prendre une heure. Et encore, si on marche à six pattes. Ils parlent de demander à quelqu'un de nous amener. Krachi propose de demander à "Maman". Maman étant une maman avec dessus plein de petites araignées dans tous les sens. Je blêmis légèrement. Kzimiuj semble d'accord. Il propose juste d'aller voir un coléoptère. En attendant, Krachi me demande ce que ça fait d'être mou. Il parle aussi du fait de se griffer. Je lui montre des cicatrices. Il demande si c'est vrai que tout le monde combat chez nous. Je dis que non. Lui il dit qu'il aime bien sauter sur des gens. J'en suis... un peu inquiet.
 
J'apprends que seul sa famille (très grande) le fait. Il parle du fait de jouer à faire semblant de s'attraper. Je parle de jouer au loup. Puis il parle des loups. On enchaine sur Jack Baltazar. Il veut que je le lui présente.
 
Puis il demande comment on fait les bébés, et le lien avec leurs larves. Il dit qu'il n'a plus besoin de sa maman.
 
Bruit pas possible. Kzimiuj se pose à côté de moi. Je vois au loin une cétoine dorée qui semble faire la taille de Jack Baltazar. Il mange des pistils. Il me salue d'une voix fluette. Il dit qu'il parait que je ne peux pas marcher à 6 pattes. Kzimiuj me présente Klori. Il est d'accord que je monte sur son dos. Mais il ne pourra pas voler. Il se couche par terre. Je monte. C'est bombé et un peu glissant. Je m'accroche comme je peux. "Touche pas à mes antennes, hein !". Je lance un maladroit "d'accord".
 
Je me retrouve trimballé. 45 minutes de marche, passage à proximité de forêts, de monticules. Je croise deux coléoptères (lucanes) qui râlent et se prennent les cornes. J'entends qu'un en a balancé un autre via un grand bruit. Sous une arche à l'ombre, cloportes. Gendarmes. Puis ... bourdonnements : il doit y avoir des guêpes en masse.
 
On arrive à une structure aussi ambrées avec plein de trous. On s'y engouffre avant de descendre dans des galeries. La pente s'accroit. Je glisse par dessus et chute en roulant jusqu'à être attrapé par une patoune qui me prend dans ses bras. Je crois voir Kzimiuj. Il me trouve lourd, il n'arrive pas à me tenir longtemps.
 
Ils vont tenter de m'assurer pendant la descente. J'escalade en descente. Tentant d'utiliser les conseils d'Atra. Mais il n'y a pas de branche. En 5 minutes, je me retrouve suspendu, retenu dans le vide par Krachi et Kzimiuj. Klori tente d'aider par le côté. Il m'attrape par le ventre. C'est le bazar. La question se pose de comment me remonter après. Je regrette de ne pas avoir pris de corde.
 
Enfin, le sol s'applanit. Je crois que ça va mieux, même si j'ai un peu mal à l'estomac. Je me masse aussi les poignets. On s'enfonce dans la caverne. Peu de lumière, plein de guêpes. Je ne suis pas très à l'aise. Une des guêpes est passée très proche. Mal à l'aise. Certaines guêpes portent des petits trucs blancs. Mais suis occupé à regarder mes pieds. Il fait chaud d'ailleurs.
 
J'arrive face à un mur avec des trous réguliers hexagonaux.
 
"Voilà", dit Kzimiuj. "C'est trop mignon, on en mangerait" dit Krachi. Bruit partout, et les trucs blancs se trémoussent. D'ailleurs la limace Eos était dans ma poche, et vient de se réveiller.
 
Ils me demandent si je veux en porter. On ne me répond pas. Krachi regarde partout avec (in)attention. La limace me grimpe sur le vêtement.
 
Je dis d'un air pas convaincu du tout "C'est ... joli". Il redemande si je veux en tenir un. "Euhhhhhh... d'accord ?" lançai-je d'une voix surraigue. Il en saisi un avec un geste très doux et contenant. Il la tient contre lui. Larve. Petit visage chitineux et Chibi. Presque des doigts. Tête en bas. Simultannément décontenançant, et peut-être attendrissant.
 
Il me la tend. Je la prends maladroitement. Une partie de ses mains reste là pour sécuriser. Je demande si c'est son petit frère. Il dit que peut-être. À ce moment, la larve rote. Je sens que c'est tout doux sur mon avant bras.
 
Une petite tête se tourne vers moi, et ses petits bras remuent dans ma direction. Puis je regarde Kzimiuj, il propose de la reprendre. Il y a moins de bourdonnements. Je remarque d'un coup une vingtaine de guêpes qui me regardent. Puis elles hochent la tête et retournent au travail.
 
Ensuite, on m'a fait grimper à nouveau dans l'autre sens, et des guêpes m'ont pris par les bras et les jambes pour me faire remonter. Je suis posé délicatement au sol. L'une d'elle me remet même les cheveux.
 
Kzimiuj arrive, et on doit attendre Krachi et Klori. J'ai les jambes toute molles. On me ramène jusqu'en haut. Je finis par retourner au lit et me rendors. J'ai à peine le temps de constater qu'Alexis bouge et semble me regarder avant que je ne m'endorme.
 
 
==== Épisode 13 : Concilliabule autour de la table ====
 
Quelques heures plus tard, réveil. Soleil pas encore couché. Chaleur entre confortable et étouffante. Lit de paille. Alexis ne dort pas à côté. J'entends des voix dans la pièce voisine. Je me lève. Jambes un peu faible. Je me change, et vais dans la pièce voisine : Jean, Alya, Eva, Alexis qui sirotent un nectar accompagné de pommes de terres cuites, avec quelques végétaux verts. Je m'installe à côté d'eux et me sers. Alya s'étonne de mon retard. Eva échange un regard de connivence avec moi, vu qu'elle m'a vu partir. Je demande ce qu'ils ont fait de leur journée : petit déjeuner, il est 14h. J'apprends que les habitudes de la horde du printemps sont un peu décalées par rapport à nous. Elle demande si on a fait la fête avec Alexis. On s'en étonne. Je mange ma potate en expliquant que j'ai été levé avant. Je leur raconte ma matinée. Eva regrette de pas m'avoir accompagné pour les larves de guêpe. Je mentionne Krashi, Kzimiuj et Klori. Eva s'inquiète de ma sortie inopinée, je dis que les gardes m'ont laissé sortir alors je ne voyais pas le problème. À ce moment, j'entends un cri dans la pièce à côté, qui me provoque un frisson dans le dos. Je me lève avec la garde de mon épée.
"Mais je t'ai déjà dit de partir du BAS des cheveux !"
"Ah, c'est bon, t'as qu'à te coiffer toi-même !"
 
Je cligne des yeux avant de me rasseoir.
 
"Ça fait même pas une journée qu'on est dans la même pièce, et déjà on se supporte plus !
- oui, mais à qui la faute hein !"
 
Hypéria sort en trombe, avant de nous voir, d'essayer de remettre ses cheveux et de reprendre un semblant de neutralité.
"Bonjour". Position altière de retour.
 
Je salue poliment en me levant. Elle me remercie, en disant qu'au moins quelqu'un respecte le protocole dans cette journée.
"Ça fait 5 min que t'es levée !" lancé de loin.
Hypéria lance une grimace.
 
Elle demande à se joindre à nous, et s'assoit en tailleur à côté de nous. Long silence. Mon regard croise tout le monde. Alexis finit par se retenir de rire. Eva ne réagit pas. Jean a du mal à se retenir de rire, Alya aussi. Puis je me lâche en un fou rire, tout le monde s'y met.
 
Hypéria dit "Oh, je vous en prie, n'en rajoutez pas !"
 
J'essaie de reprendre contenance, Hectoria arrive dans la pièce, pas coiffée. Elle lâche le fourreau de Solus sur le sol juste à côté. Elles ont un échange de regards mauvais.
 
"Merci sœurette" sur un ton aigri.
"De rien" (plus plat)
 
Je me tourne vers Alya : "Donc tu veux m'accompagner la prochaine fois, c'est ça que je dois comprendre ?"
Elle déclare que si l'occasion se présente, pourquoi pas. Elle demande ce qu'Hypéria en pense. Hypéria est choquée de l'apprendre, Hectoria fait la réflexion en mangeant que c'était ce que les gardes ont dit pendant qu'elle dormait encore.
 
Je parle de ce que j'ai vécu. Hypéria me demande à quel moment la visite de la tour s'est transformée en visite des environs, et surtout pourquoi je n'ai pas demandé à la hiérarchie l'autorisation de sortir. Je réponds "par politesse envers nos hôtes". Elle parle de me faire ambassadeur. Elle crache son thé lorsque je parle d'avoir tenu des larves.
 
Eva parle de faire des explorations scientifique, je demande alors à Jean s'il y a un Kernel. Il va vérifier. On discute d'autres choses en attendant. Je finis par demander si on va devoir aller à Mirdragon. Hypéria ne sait pas, les paroles de la prêtresse éphémère sont cryptiques pour elle. La horde a mis les bouchées doubles pour permettre à l'Urocyon de faire son meilleur vol. Et Tora était en sérieuses discussions avec des architectes. Puet-être aurons-nous encore une audience avec la prêtresse. Mais nous aurons encore probablement deux jours avant de partir. Elle demande ce qu'on pense avoir compris de cette Histoire de Mirdragon.
 
Je rentre dans une profonde réflexion. Alexis affiche un air de confusion. Hectoria attend, Hypéria nous regarde chacun. Je finis par m'extirper de mon silence : "Euuuuuuuuuuh. Je sais pas. Si Vallus est vraiment partout, il va falloir y aller. Mais que ça ne me plait pas d'aller là où sont les dragons."
 
Eva fait remarquer que Mirdragon, quoi que ce soit, a été abandonné par les dragons, donc on n'en trouvera normalement pas.
 
Hypéria me demande si je ferais confiance à la prêtresse. Je pense qu'on a pas trop le choix. Elle me demande ce qui me fait dire cela, hormis l'absence d'une alternative. Je ne comprends pas, alors je réponds que je ne sais pas.
 
Alexis n'a pas d'avis, il a juste compris qu'il faut sauver le monde. Je demande ce que c'était que l'histoire du Voyageur qui nous suit. Alya dit qu'elle parlait de moi, apparemment. Elle ne voit pas qui d'autre pourrait suivre Alexis partout. Je propose la limace Eos. Hypéria dit que si tel est le cas, je dois la garder et un jour la confier à Alexis. Je la sors de ma poche pour la confier à Alexis, qui refuse gêné, pendant le repas. Je la rerange, mais elle s'est réveillée et sort de la poche.
 
Je dis "et on ne sait toujours pas où sont les dragons".
Hypéria ajoute "et nous ne savons pas ce que nous devons faire à Mirdragon."
Je suis d'accord, signe de tête approbateur.
"Nous avons besoin de réponse".
 
Elle décide d'envoyer Eva, Alya et Jean pour obtenir des informations auprès des magiciens pour en savoir plus sur Mirdragon et les dragons en général.
 
Jean lâche alors un "haha !" avant de demander un cheveu. Pas eu le temps de réagir qu'Alya, plus rapide, m'a arraché un cheveux. Je lâche un "Eh !".
Elle le tend à Jean en déclarant "tiens, ils font la longueur parfaite !"
 
Jean se tourne, et le cheveu tourne tout le temps, mais il tourne parfois plus vite. "Il semble qu'il y ait de la magie partout, donc... mais plus particulièrement dans une direction", déclare Eva.
 
Je vais montrer sur ordre d'Hypéria le promontoire à Alexis. Alexis nous suit de loin, sur le qui-vive. Oreilles dressées. Je le laisse nous rejoindre. Il n'a pas très bien dormi, à cause des insectes partout. "des images". Il se mure dans le silence. Je reprends la marche en restant à côté de lui. On atteint le haut du promontoire, un peu de vent qui sa calme à mon arrivée. Je le présente à Jean. Alexis reste loin derrière. Je lui demande s'il a peur du vide. il dit que non, enfin un peu mais. Je continue de le regarder pendant que Jean passe une ou deux minutes avec son appareil.
 
Un hybride libellule arrive. Alexis s'accroche à mon dos en faisant un petit couinement. Je lui prends la main pour sur mon épaule pour la serrer.
Il a les oreilles rabattues et les yeux fermés. La libellule avance, sous le regard médusé de Jean. Il finit par nous indiquer une grosse construction en deux parties au loin, faite aussi d'ambre. Je murmure à Alexis "ne t'inquiète pas, ça va aller. Je te protège."
 
Jean dit que ça a l'air loin. "C'est loin", je déclare.
 
 
Note : pour la prochaine fois : Hypéria se renseigne sur direction Mirdragon. Alya, Eva et jean qui vont se renseigner sur la magie, et vont donc voir les abeilles. Moi qui reste pour protéger Alexis.
 
Envie : de faire rencontrer Kzimiuj à Alexis pour le détendre, ou de lui faire faire un massage par Julie.
 
 
==== Épisode 14 : Sylvestre Grimpette ====
 
Je retrouve Alexis vers 15h. Hypéria parti vers chantier naval. Jean, Alya et Eva, partis en quête d'info pour aller vers la structure qu'ils visaient. Ils reviendraient à la tour avant tout départ vers une direction.
Situation cuisante avec soleil tapant. On descend la spirale en vue d'aller retrouver Ximiuj au pied de la tour pour discuter. On croise des hybrides fourmis. Je fais attention à me trouver entre Alexis et les créatures que l'on croises. Parfois ça va, parfois oreilles rabattues. On croise des insectes imposants. Plancher des vaches. Je cherche Ximiuj du regard. Les insectes ne craignent pas la chaleur, ils se promènent sur de nombreux murs. Araignées, choses fines semblables à des branches qui se déplacent tout seuls. Alexis est derrière moi, semble regarder tout avec des très grands yeux, un peu sur le qui-vive. L'endroit n'est pas très bruyant, pas de brouhaha. Je regarde Alexis avec un air inquiet, il en affiche un aussi. Il avale sa salive et hoche la tête quand je lui demande si ça va. Je précise qu'ils sont assez étranges, mais qu'ils ne te veulent pas de mal.
 
C'est trop tôt pour savoir si Ximiuj est là ou non, on est au zénith, et il a juste dit "après le zénith". Eclats du soleil reflétés sur la plupart des structures. Je rate l'arrivée de Ximiuj, qui atterrit à deux mètres devant nous. Alexis sursaute, se recroqueville et a un petit couinement, s'accrochant à moi. Je salue Ximiuj. Je fais les présentations, arguant à Ximiuj que Alexis est ... juste timide. Ce dernier, après que je lui aie jeté un regard confiant, finit par extraire une oreille puis à regarder Ximiuj. Ce dernier reste immobile, semblant avoir compris ce dont il retourne. J'explique qu'il a eu de mauvaises expériences, Ximiuj devine qu'il s'agit des Khonard de Droate. Il tente d'apaiser, mais mal à l'aise, il dit qu'il va prévenir Krashi avant de revenir. Je me tourne vers Alexis, et lui demande si ça va. Je préviens pour Krashi et ses sauts, ce qui le fait paniquer. Ximiuj finit par revenir. Il dit qu'il a prévenu Krashi de ne pas sauter sur les mous. Alexis réagit au mot mou. Je plaisante à Ximiuj de savoir si on devrait les appeler des "durs". Krashi arrive par le sol en courant, et en lançant "attendez-moi !attendez-moi !attendez-moi !". Alexis a encore peur. Ximiuj demande s'il faut qu'on lui saute dessus. S'ensuit un échange sur le fait qu'il ne faut pas. Je demande s'il y a un endroit sympa où se détendre. Je demande à Krashi si les gens lui sautent dessus? Il répond que parfois oui.
 
Le souci est que peu d'endroits sont peu accessibles. Pour la chaleur, il me propose d'aller sous l'arbre. Je demande lequel. J'apprends qu'il ne faut pas y aller, parce que c'est un arbre commémoratif. Mais qu'ils y vont tout le temps. Je demande à Alexis si ça lui va, il accepte. Je plaisante quand Alexis dit qu'il peut grimper aux arbres, sur le fait qu'il pourra sauter sur Krashi au lieu de l'inverse. On marche quelques dizaines de minutes jusqu'à l'arbre, situé entre les 3 bâtiments d'ambres. Je demande ce que ça commémore, Ximiuj ne sait pas, Krashi dit que c'est pour ceux qui sont tombés. Il voit pas ce que ça veut dire. Je regarde l'arbre, mais ce n'est pas le bon, on le contourne, il avait plein d'insectes dessus (hybrides scarabées). Puis on contourne encore des trucs. Le pied de l'arbre est dans l'ombre de l'une des structures d'ambre. On rentre, c'est plus frais. Un peu vertigineux, mais ça va. je suis presque surpris de ne pas être surpris. Et je ne vois pas le fond, quelques endroits lumineux. Chemin large de 3 m, mais en dehors de chaque côté ça tombe à pics. Je reste au centre du chemin.
 
Krashi arrive et saute sur l'arbre, avant de revenir en étant excité pour nous attendre au pied. C'est un cèdre. Il y a des mots écrits dans une stèle, avec de la mousse dans certaines lettres creusées. Je m'approche pour lire. Krashi nous attend sur le coté. Il est marque "cèdre draconis", et des petits dessins. "à ceux qui sont tombés, qui ne se meuvent plus, en souvenir".
 
Gravures très abstraites. Je regarde l'arbre d'aussi près, il a l'air vieux, très vieux. Je n'en ai jamais vu d'aussi vieux. Mousse et lierre, solides branches et épaisses comme si l'arbre n'avait jamais manqué de rien. 15 mde cime, tronc de 4 m de large.
 
Cet arbre appelle à la grimpette.
 
Je regarde Alexis qui regarde l'arbre, il semble se sentir mieux puisque moins de monde. Il évite de regarder la partie basse/insectoIde de Krashi (centaure, mais tête avec mandibules et yeux à facettes aussi, petites oreilles humaines). Ximiuj semble nous regarder. Je regarde Alexis et Krashi. Ximiuj demande si Alexis veut grimper en premier. Alexis met du temps pour grimper dans l'arbre. Il pousse même un tout petit couinement à un moment. Je ne le vois plus. Je commence à grimper dans l'arbre, et ça se passe plutôt bien, jusqu'à ce que je glisse. Puis une branche se coince dans ma chemise, et je me retrouve retenu par une branche coincée dans le dos de ma chemise. Je suis donc... coincé. Il n'y a que deux mètres en dessous de moi. Alexis redescend, et sa tête arrive à côté de la mienne. J'arrive pas à me défaire. Alexis plante à côté. Ximiuj volète à côté, en vol stationnaire. Krashi est en bas. Alexis semble regretter ce qu'il va proposer, puis demande à Ximiuj de venir l'aider à me décoincer. Alexis se met d'un côté, et Ximiuj se met de loin pour tenter de m'aider de l'autre côté, avec ses quatres mains. Alexis respire avec un peu de stress. Ils n'y parviennent pas. Je suis soulevé, Ximiuj bat des ailes. Mais ses mains lâchent, donc je tombe sur le sol alors que ma chemise s'est déchirée. J'atterris donc à peu près souplement, même si ma cheville prend un coup. La chemise est dans un état lamentable. Alexis arrive plus proche. Il demande si ça va.
 
J'ai un peu mal à la cheville. Je dis qu'ils peuvent remonter sans moi. Alexis dit que c'est super joli, et que c'est dommage. Les autres proposent de me porter. Mais j'ai trop mal au pied, on va rester en bas. Je m'assois contre l'arbre. Krashi allait grimper dans l'arbre, mais Ximiuj le retient. "Mais ! J'allais sauter sur personne !" "ouais, on y croit, on y croit". Alexis a l'air plus à l'aise. Je dis à Alexis que si Krashi nous saute dessus, il peut lui sauter dessus en retour. Alexis est un peu gêné, mais Krashi est très intéressé.
 
Ximiuj regarde tranquillement. Alexis devient très à l'aise au fur et à mesure. Tout le monde est un chat en fait. Ils parlent de frères et sœurs et cousins se sautant dessus. Ximiuj finit par sortir quelques gouttes de nectar, ce qui fait très plaisir à Alexis. On sirote ça tranquillement. Je demande comment la prêtresse éphémère pour voir l'avenir. Il parait que c'est une forme de magie. Et que sans magie, il y a aurait pas Ruchemonde. Les dragons ont construit Ruchemonde apparemment. Mais on sait pas s'il l'ont construit volontairement pour la horde ou non. Je demande comment ils se sont rencontrés. Quand Krashi était plus petit, il lui a sauté dessus en vol. Mais Ximiuj ne s'en est pas rendu compte, donc Krashi a été emmené loin. Il s'était aventuré "en dehors de maman", parce qu'il voulait être un aventurier. Et même explorateur. Il veut visiter pleins d'endroits où il ne comprend rien. Il demande nos aventures. Je raconte. Alexis complète avec des petits détails. Gênant parfois. On parle de ça pendant 2-3h. Krashi n'a jamais été aussi posé, il nous regarde avec des étoiles dans les yeux.
 
On rentre plus tard à la tour.
 
 
==== Épisode 15 : En route vers l'Apicentre ====
 
Cela faisait 3h que l'on patientait avec Krashi et Ximiuj. Krashi était assis avec intérêt à écouter les chroniques d'Alexis. Alors Alya, Eva et Jean arrivèrent avec des nouvelles. À ce moment, Alexis s'interrompt dans son récit. Ils ont obtenu des informations très précieuses. On présente chacun. Krashi demande s'il a droit de sauter sur quelqu'un parmi eux. Je dis que sur ma sœur oui. Krashi s'exécute. Le self contrôle d'Alexis le fait se tenir, mais Alya réagit avec presque panique en criant et Jean aussi. Je reste pantois. Je lance "Alya, Krashi, Krashi, Alya". Krashi lance alors "Bonjour madame !" avec enthousiasme. Le reste du temps est un moment d'émoi, avant que la conversation ne redevienne les découvertes potentielles d'Eva, Alya et Jean.
 
Elle déclare que l'endroit est plus loin que prévu, l'apicentre (mot assumé) d'une ruche où vivent les abeilles en majorité. Se demande si on aura le temps de nous y rendre, à plusieurs jours de voyage. Je demande s'il n'y avait aucun moyen de s'y rendre rapidement. Ils disent qu'il faut l'aval d'Hypéria. On ignore quand celle-ci sera de retour. Je demande s'il y a quelqu'un ici capable de prendre des décisions. Parait que je suis le seul militaire, mais Alya dit que c'est pour ça qu'on ne m'écoutera pas. Je dis à Krashi qu'il peut sauter sur ma sœur quand il veut. Krashi me croit. Je questionne le fait de pouvoir faire l'aller retour dans les temps. Il faudrait plusieurs jours, même à dos d'insecte. Ils veulent demander à Hypéria de reporter le départ. Eva avance que l'idée était de trouver un moyen de se rendre à Mirdragon, peut-être que les missions pourraient se recouper. Et qu'Hypéria a parler de se retrouver ce soir. Ils sont en accord avec le fait de l'attendre. Je crois aussi qu'on n'a pas trop le choix. On l'attend donc quelques heures. Hypéria revient alors vers 18h, accompagnée de gardes. Elle entre dans la pièce. "Ah, vous êtes tous là. Bonjour ?" (dit-elle en regardant Krashi et Ximiuj) je fais la révérence puis les présente. Elle parle de compagnons de qualité. Elle demande ce qu'a donné cette journée.
Je laisse Alya parler, elle présente les informations sur la structure source de magie. Mais elle parle de minimum deux jours de voyage. Perso, je dis juste qu'on a fait de l'escalade. Elle demande si cette escalade m'a donné des informations importantes auxquelles je devrais ne pas avoir accès, comme d'habitude. Je réponds que je ne crois pas. Elle a établi un cap pour Mirdragon, mais des connaissances approfondies en magie et des abeilles pourraient aider. On va donc s'y rendre. La prêtresse éphémère ne pourra pas nous recevoir à notre départ, elle est très fatiguée. On fera donc escale avec l'Urocyon directement. Elle va en parler à la capitaine Tora (elle sourit légèrement). Elle propose que l'on rejoigne l'Urocyon dès ce soir. Aucune objection, Alexis a faim.
 
On doit préparer nos affaires. Hypéria sera honorée si Ximiuj et Krashi nous accompagnent. Elle dit que les amis d'Alexis et Célestin sont ses amis. Ximiuj obtempère mais explique qu'il doit d'abord se rendre à son nœud local pour expliquer la mission et qu'on ne compte pas sur lui. Krashi, tout feu tout flamme, accepte. Je lui demande s'il doit prévenir sa mère. Il dit que non, il vit "sans maman, qui a d'autres petits maintenant" et qu'il est "grand maintenant. J'ai 8 ans !". Je finis par acquiescer, lorsque Ximiuj me fait un signe pour valider la cohérence. ce dernier déclare qu'il nous retrouvera à l'Urocyon avant de s'envoler.
 
Affaires rangées, on part vers l'Urocyon.
 
Alexis n'est pas serein du tout pendant le voyage, à chaque hybride croisé il est tendu et s'est serré contre moi une fois. On arrive sans heurt après avoir traversé. Pale lueur de la nuit, mais parfois bioluminescence. Gardes pas certains de la direction, on finit par demande à des locaux. On met 50 minutes (au lieu de 20) à arriver. Krashi était trop occupé pour pouvoir nous guider. On entre dans l'Urocyon.
 
Impression que ça fait longtemps que je ne suis pas venu dans l'Urocyon, mais à peine quelques jours. Tora nous attendait. Jack Balthazar semble réfléchir, il ne manque pas de ne pas nous regarder.
 
"Votre éminence", fait la capitaine Tora. Plus haut derrière elle, Jasper discute avec Hectoria. "Votre visite est un peu en avance, mais m'honore. Ximiuj est arrivée plus tôt et m'a prévenue de votre arrivée. Par ailleurs, je tenais à vous dire que... "
Elle se fait couper. Krashi vient de sauter sur Jack par la diagonale depuis le mur. "Bonjour, je m'appelle Krashi ! Vous êtes un hybride loup ?!" alors que Jack se retourne toutes griffes dehors, ce qui pousse Tora à descendre d'une marche.
Jack lance "mais ! Qu'est-ce que que c'est que cela ?". Hypéria précise qu'il est avec nous. Il s'agit d'un invité diplomatique, et doit être traîté comme tel. Krashi a des étoiles dans les yeux, et Ximiuj débarque pour essayer de contenir Krashi, qui a toujours rêvé de voir un loup en vrai. Jack tourne un regard de haine pure dans notre direction, qui veut dire "je ne sais pas comment, mais je sais que ceci est de votre faute."
Il valide être un hybride. retour cabine pour nous, mais Hypéria propose de faire attendre nos amis dans nos cabines et de venir nous en salle des cartes. Je mène Krashi et Ximiuj à notre chambre. Krashi va se lover dans le lit du bas, il est curieux du fait que ce soit doux. Je dis à Ximiuj de laisser Krashi s'emmitoufler. Puis on va vers la salle des cartes.
 
Cartes partout, même sur le sol. Tora. Hypéria discute, Jack avec compas. Tora demande des précisions sur l'objectif. j'essaie de ne pas marcher sur les cartes (2 seulement sur le sol). Jack fait des tracés au compas. Il y a aussi dans la pièce l'une des personnes qui gérait le standard et m'avait expliqué la vigie supérieur. Dans le silence, Jack finit par déclarer qu'en vol, cela ne serait qu'à 16h de voyage. En décollant le lendemain matin, nous pouvons y arriver pendant la soirée. Mais Tora veut attendre le début de matinée, pour ne pas épuiser le personnel. On va donc faire cela. Pas besoin de vigie supérieure ni inférieur. D'autres discussions. Je finis par demander si on a des nouvelles de Vallus. Jack me regarde, Hypéria précise qu'elle n'a pas plus d'informations. Tora non plus. On pense en apprendre plus demain.
 
Hypéria renvoie tout le monde, puis elle demande à voir Tora en privée. on retourne dans notre chambre, 4 repas prévus. Krashi et Ximiuj ne sont pas perdus par la nourriture, elle provient des sources des locaux. On discute en mangeant. Quelqu'un toque. La porte s'ouvre et Jaïpur arrive arrive avec des draps. On lui a indiqué de ramener de quoi faire coucher Ximiuj et Krashi. J'accepte, mais je remarque qu'on a trois places. Krashi dit qu'il ne prend pas beaucoup de place. On installe tout, Ximiuj a du mal à se loger dans une couette. Krashi se débrouille bien pour se lover. Je réfléchis à Vallus. Et à quoi ressemblerait Myrdragon. Je pense à des ruines avec des statues de dragon. Je rêve que les ruines sont à 20 m au dessus du sol. Le sommeil me rejoint.
 
 
Le jour se lève. L'Urocyon est déjà en vol, destination l'Apicentre. Ce nom donné par Alya signifie "source de quelque chose". Personne ne nous dérange, tout le monde est occupé. On arrivera dans la nuit à l'Apicentre, on s'entretiendra le lendemain. On espère que la missive prévenant de notre arrivée arrivera avant nous. Mais c'est probable, car elle est partie avant nous de bien 12h.
 
On passe de nombreux moments à discuter avec Krashi qui finit par sortir faire des bêtises, on le récupère de justesse alors qu'il tentait d'entrer dans les cuisines. On ralentit l'Urocyon pour arriver au petit matin et pas pendant la nuit. Une journée entière se passera. J'ai fait un peu d’entraînement à l'épée avec Alexis, sous la surveillance de Jasper.
 
Alexis fait un petit peu la tête, je l'ai laminé. Je lui tapote sur l'épaule. Ximiuj est épaté par les combats à l'épée, et Krashi de détailler au point de faire bouder Alexis. Et Jasper de venir ajouter qu'ils n'ont pas vu une vraie guerrière se battre. Elle se vente d'avoir commencé à me former. Elle dit m'avoir tout appris en me mettant une énorme claque dans le dos. Je tombe puis j'ajoute "et encore, vous auriez dû voir Alexis quand il a défendu Hypéria". Je les laisse discuter puis je prends Alexis à part. Je m'assure qu'il va bien, il avoue que je gagne tout le temps. Je déclare que ce n'est pas le cas quand il utilise sa souplesse et la ruse. Je le pousse pour l'amener se faire masser. On va voir Hectoria mais Julie n'est pas ici, elle est chez Hypéria. Je toque, mais juste avant j'entends un grand "OH OUI !" mais ma main est déjà partie pour toquer. La porte est ouverte par Hypéria. Je salue. Elle demande ce qu'elle peut pour nous, alors que derrière on entend encore un son de contentement. Je demande si Julie est là, l'excellence valide, elle s'occupe de la capitaine Tora qui avait les épaules tendues. On attend alors un peu hors de la chambre. Tora finit par ressortir, en remerciant Julie. Hypéria veut encore passer un peu de temps avec la capitaine Tora.
 
Julie est fatiguée. Mais elle accepte le massage. je parle de présenter à Julie des gens, elle n'est pas sortie de l'Urocyon depuis un bail. Elle aimerait voir à quoi ressemble l'extérieur. Alexis finit par s'endormir. Je présente à Krashi et Ximiuj à Julie, on s'installe dans les escaliers puisque Alexis dort. Krashi montre qu'il peut grimper sur les murs, avant de sauter sur Ximiuj qui l'attrape. Julie parle de Kinémagie, de sa capacité à "faire en sorte que les gens se sentent bien". Krashi dit que sauter sur des gens le fait se sentir bien. Je demande aux deux Locaux s'ils ont déjà rencontré les abeilles. J'apprends qu'elles font de la magie avec le nectar. J'apprends que c'est ce qu'on buvait depuis des jours, le nectar. Et qu'il peut conduire la magie. Krashi demande comment Julie fait, elle répond "avec ses mains". On parle de détente musculaire. "Ça sert à quoi de détendre les muscles ?". On discute des différents moyens de se détendre. Ximiuj parle de repos. Julie nous salue avec un air plus lumineux que lorsque l'on l'a retrouvé. On va se coucher. Je suis fatigué, plus que d'habitude. Matin arrive. J'ai rêvé de fromage cette nuit. Et que j'avais très envie d'éternuer mais n'y arrivais pas.
 
Tout est silencieux. J'ignore l'heure. Krashi ronflichotte, Ximiuj fait des petits bzzz. Je passe la tête par dessus le lit. Il semble n'y avoir personne dans le lit d'Alexis. Je descends en me levant. Je marche légèrement sur chacun des camarades. Je m'excuse.
Je sors dans le couloir, il fait encore très sombre, en éclairage de nuit. Je passe aux toilettes. Je jette un œil à la salle des cartes. Je trouve quelqu'un qui fait des calculs, c'est un hybride. Je m'excuse. Je descends dans le hangar, où on s’entraîne. Je finis par monter là où se trouvait Loic. Personne. Je descends pour être dans les zones autorisées. Je vais dans la salle des cartes avant d'aller dans la salle des commandes. Je vois alors Alexis accoudé, la capitaine Tora est avec son second non loin du pupitre de commande, 10 personnes environ dans la pièce. Je rentre dans la pièce pour rejoindre Alexis. Jack me regarde puis regarde du côté d'Alexis, puis nous quitte du regard. Je vais me ballustrer à côté d'Alexis. Il note ma présence, puis retourne à sa contemplation. Je regarde le paysage défiler avec ses structures et l'aube qui arrive. On peut voir la structure que l'on vise, avec les premiers rayons du soleil qui révèlent sa transparence ambrée. Alexis reste silencieux, et au bout de plusieurs longues minutes il lance "c'est quoi un sympathique ?".
 
Je reste silencieux quelques instants, puis finis par avouer. "J'en sais trop rien." puis ajoute "Traducteur pour dragon, visiblement". Cela semble l'étonner.Je dis juste qu'il fait ce qu'il veut, c'est pas comme si qui que ce soit lui avait demandé. Je dis aussi qu'il doit bien y avoir quelque chose de "sympathique" dans le fait d'être "sympathique", même si on sait pas encore quoi. Ça a l'air de le faire sourire. Il dit "heureusement que t'es là". je détourne mon regard en rougissant légèrement. (Je réfléchis à la limace Eos qui dort dans ma poche. Qui sait se nourir donc n'hésite pas à sortir quand j'ai un sandwich). Quelques instants plus tard, après un peu de courage, je pose ma tête contre son épaule. Quoi que soit la suite de cette journée, rien ne pourrait égaler la puissance du sourire d'Alexis à ce moment-là.
 
 
 
 
 
Note pour la prochaine fois :
- Julie est déprimée, il faut demander à Hypéria si elle peut sortir avec nous.
 
==== Épisode 16 : Ruchemonde ====
 
Cohorte choisie par Hypéria, moi, Alexis, et on a insisté pour que Julie soit aussi des nôtres. Hectoria restée à l'intérieure. Rosen, mage violet, + Alya Eva Jean et Mara l'éclaireuse, Rec l'archer. Ximiuj et Krashi. Premières lueurs de l'aube. Structure d'ambre avec deux pics devant, un derrière, l'Apicentre. Abeilles qui volètent dans le ciel, avec un rythme conjoint selon les groupes. Flux d'insecte parfois convergent vers le lieu avant parfois de contourner. Ceux que je voie sont en majorité jaunes et noir. Jean sort quelque chose de sa poche. J'arrache un cheveu à ma sœur et le tends à Jean. Alya réagit, je lui dis qu'elle l'a déjà fait 2 fois.
 
une abeille vient se poser devant nous. plus rond et duveteux que Ximiuj, même si aussi noir et jaune. Jambes arquées. Poils avec boules de nectar posées. Ailes fines. Hyménoptère (deux paires d'aile). Dard plus cônique que celui de Ximiuj. Tête plus large, yeux plus chibi, longues antennes. Atterrissage plus humble et léger. Je le regarde, je me demande à quoi ressemblent ces "magiciens". L'abeille finit par s'incliner poliment. Je fais pareil, puis fais un signe à Alexis qui avait oublié. Hypéria nous présente. Il nous salue et parle d'échanger à propos des perspectives. Il nous propose d'entrer, je fais oui de la tête. Hypéria valide aussi. Ils ont bien reçu la missive dans les temps. Il nous guide dans cet immense cône qui semble laisser passer la lumière mais en la transformant. On a l'impression d'être sous un ciel bleu à l'intérieur. À l'intérieur, les courbes sont C1, des circonvolutions qui ne semblent pas filtrer la lumière mais la projeter depuis l'extérieur pour ne laisser aucune ombre. Julie a des étoiles dans les yeux, Alexis lâche un "wouaw", tout le monde semble bouche bée. Même Hypéria est ébahie, mais se reprend bien vite. J'essaie de voir la feuille de Jean, le cheveu semble tourner dans beaucoup de directions. Une abeille arrive en marchant. À l'intérieur, moins de "rythme conjoint", les abeilles semblent plus dans leurs activités personnelles. Sa démarche semble différente, moins légère et souple que celle qui nous a accueillie. Celle-ci semble plus crispée, et a l'air plus délavée. Plus vieille en fait. Notre hôte s'écarte pour faire un geste dans sa direction, nous invitant à nous approcher d'elle.
 
"Je ne me suis pas présenté, je suis Salur. Voici Sylarp."
 
L'abeille plus ancienne se penche légèrement avant de déclarer : "J'étais là et ai pu discuter lorsque la dernière personne d'Axelor est venue. Je suis ravie de pouvoir à nouveau être en présence de personnes curieuses de la magie".
 
Elle semble fatiguée, cela lui semble couteux. Hypéria s'incline donc en réponse, et se déclare enchantée. Elle nous présente, puis demande après la personne en provenance d'Axelor. Le visage d'Hypéria semble s'attrister lorsque l'Abeille répond "Venasto Retalis". Hypéria masque ensuite sa tristesse. Je demande qui est cette personne.
 
On apprend que Venasto Retalis Anteriatem était l'archimage précédent Boris. Je demande s'il s'agissait de son père. Mais en fait, ce n'est pas parce qu'ils ont le même nom de famille qu'ils sont de la même. Anteriatem est un titre, celui des archimaîtres, me répond Alya. Son nom de famille était Retalis. Je demande : ça ferait longtemps, mais moins que la perte de contact. Hypéria m'apprend que Venasto est décédé il y a environ 12 ans, c'était le mentor de Boris. Je me demande alors si ça fait très très très très longtemps qu'il vivait ?
 
Hypéria ne sait pas, Venasto Retalis n'était pas présent durant son enfance, et ses parents ne lui ont pas dit où il était lorsque absent. Elle en demande plus à Sylarp. Apparemment il serait venu quinze ans plus tôt. Discussion sur les perceptions de la magie. Je lance que je croyais que personne n'était venu ici. Hypéria n'avait pas cette information non plus, juste l'absence de l'archimaitre. Je demande s'il est lui aussi venu en Urocyon. Non, par bateau avec de nombreuses escales, répond Sylarp. Hypéria ajoute qu'il est parti plus d'une dizaine d'années. Je lance "lui aussi est venu pour les dragons ?". Non, elle était plutôt envers la magie en elle-même. Même s'ils ont parlé aussi des dragons, les deux sont intimement liées. Il était d'une curiosité passionnante.
 
Je regarde les autres. Eva prend des notes. Jean écoute sourcils froncés, Alya est pensive et Rosen aussi. Alya finit par demande à quel point les dragons et la magie sont liés. Mais y répondre est complexe, il est difficile de parler de lien, car ce serait limitatif en soi.
 
Sylarp prend du miel et trace des symboles. Ils utilisent le miel pour faire de la magie là où nous utilisons la craie pour conduire la "circuiterie". Mais les dragons n'ont pas besoin de tout cela. Iel n'a pas de mots pour décrire le lien. Pour les dragons, la magie est comme un souffle, ou un peu comme le sang dans leur veine. La structure entière autour de nous n'était pas possible sans l'aide des dragons. Je demande si les dragons l'ont construite. Non, les dragons ont aidé les abeilles à la construire. Je demande si les dragons étaient en paix avec eux. Ils le sont toujours, mais ceux-ci ne viennent plus. Je demande pourquoi les dragons ne viennent plus. Je demande s'ils ont fait quelque chose. La réponse est que nous avons tous fait quelque chose. Puis ajoute " heureusement il en reste un... malheureusement il n'en reste plus qu'un." Il a tourné la tête vers Alexis, qui se pointe du doigt en lançant "moi ?".
 
Je finis par lâcher "il est censé faire quelque chose ?". Alya a posé une main sur l'épaule d'Alexis. Hypéria lance "Non Célestin, Alexis ne fera plus rien". Sylarp hoche doucement la tête et déclare : "Notre défaut et la chose que nous nous reprochons est notre inaction et notre neutralité. Nous n'attendons rien et peut-être n'attendons nous rien de nous-même, et peut-être est-ce là notre tort. Je n'ai pas connaissance de s'il y a quelque chose à faire pour les sympathiques aujourd'hui. Mais peut-être avez-vous un nom ?"
 
Alexis finit par se présenter en s'inclinant.
 
"Il n'y a pas de mot pour définir notre regret, Alexis, dernier des Sympathiques. De ma longue vie, je sais que tout Ruchemonde sera toujours disposé à vous aider et vous accompagner. Peuple pas unifié, mais accord très clair sur les erreurs du passé."
 
Je finis par demander comment et pourquoi il est devenu Sympathique. Sylarp répond qu'il est né ainsi. Il y a deux manières de le devenir : naître ainsi, ou être en contact avec une magie draconique prolongée, et la dernière option ne s'est pas produite depuis bien longtemps car les dragons ne sont plus là. Apparemment tous les sympathiques ont disparu, à l'exception des géniteurs. Quand je déclare que ses parents ne sont pas des Sympathiques, il répond qu'ils le sont par nécessité. Alexis fait un pas en arrière, expression très fermée.
 
J'essaie de rejoindre Alexis, et ce dernier a les oreilles dressées et le regard dans le vague. Je lui prends la main, qui n'est pas très réactive. Hypéria parle alors de se poser dans un endroit plus prompt, il s'agit de sujets délicats. Elle propose même à Alexis de parler en comité restreint avec Sylarp. (Alya a toujours une main sur l'épaule d'Alexis). Je commence à être inquiet. Et perplexe. Je reste silencieux. Salur propose d'aller dans une alvéole, et Sylarp acquiesce. On marche en silence. Je reste attentif à Alexis.
 
On arrive. Salure propose de se séparer en groupe. Il propose à moi, Alexis, Sylarpe de discuter plus en privé. Il pose la main sur l'alvéole qui semble réagir, sorte de ménisque/bulle qu'il dit être insonorisé. Sur d'autres, on voit des abeilles entrées et sortir. Je fais signe à Alexis de rentrer dans l'alvéole. Il a une expression indéchiffrable. Sylarp attend. Alexis finit par entrer dedans sa réfléchir, cela lui fait bizarre au passage. Je le suis sans lâcher sa main. Sensation de passer dans une bulle. La limace Eos est sur mon épaule. Hypéria semble hésiter. Elle finit par s'adresser à Rosen qui lui nous accompagne. Mais elle finit par l'arrêter, puis se tourne vers Alya, tandis que Sylarp nous rejoint. On s'assoit côté du mur, Alexis et moi. Alya hésite puis Eva se gratte la temps. (on entend pas). Hypéria finit pas acquescer et personne ne nous rejoint.
 
Je me tourne alors vers Sylarp. Endroit cocon mais pas oppressant. Je regarde les réactions d'Alexis. Il est crispé. Je pose une main sur son épaule. Il sursaute légèrement et me souris. Je lui souris en retour. Je note que son oreille n'est pas retournée aujourd'hui. Puis je me tourne vers Sylarp. Un long silence s'installe. Je finis au bout d'une minute par demander si ça va. Il finit par lancer "oui-oui".
 
Sylarp demande si on veut demander autre chose. Je lâche "euh...".
 
Alexis finit par demander ce qu'est un sympathique.
 
"Quand les dragons sont partis, certains d'eux ont décidé de rester. À l'époque, certaines personnes de différentes civilisations... sont devenues plus proches des dragons. Là où une grande part s'en éloignait et les oubliait, ils s'en sont approché. Car si dragons encore là il devenait plus difficile d'échanger avec eux. Ces différentes personnes ont fini par recevoir une sorte de don, quelque chose leur permettant de comprendre les dragons."
 
Silence. Je laisse du temps à Alexis pour digérer. Il me regarde, puis Sylarp, puis regarde de nouveau ses propres mains.
 
"Mais Alexis n'a jamais rencontré de dragon ?"
 
Non, c'est peu probable et même impossible. Sylarp dit qu'il y a une façon simple de le savoir : les personnes qui reçurent le don à l'époque possédaient tous la caractéristique du violet, couleur magiquement impossible à obtenir. Cheveux, poils, yeux...
La question est de savoir s'il les a toujours eu violets. Alexis acquiesce. J'ajoute que ses parents n'ont pas les cheveux violets. Je dis les avoir rencontrés. Iel ne répond rien.
 
Je me tourne vers Alexis, qui semble regarder Sylarp avec un regard indesctriptible. Le silence s'installe. Alexis finit par regarder de nouveau ses mains.
 
"Et ça peut pas être ses grands parents ?"
 
Sylarp déclare que les caractéristiques du violet sont toujours visibles. Je demande "même dans des endroits dans le dos, ou qu'on ne montre pas ?"
 
Alexis me devance en lançant "mes parents ne sont pas mes parents ?"
 
"Seul vous pouvez dire qui sont vos parents... mais peut-être que vous n'êtes pas nés d'eux."
 
Alexis à sa main crispé. Je fronce les sourcils.
 
"Mais..."
 
J'essaie de me remémorer les points communs entre les parents d'Alexis et Alexis. Les deux parents étaient des hybrides félins, poils oranges pour l'un et blanc pour l'autre. Père et mère baraqués, vs gamin chétif et timide. Je réfléchis à l'air de famille avec les cousins. Les gamins ressemblent plus à Alexis, hormis les oreilles et la couleur des poils, qui sont tous blancs.
 
Je dis que si ses parents/pas parents étaient des sympathiques, les gens les auraient vus ! Sylarp dit qu'ils ont du faire preuve d'inventivité pour se cacher. Je demande combien de temps ils devaient se cacher. Ils auraient vécu mille ans ? C'est peu vraisemblables. Il pense qu'ils ont redoublé d'inventivité pour rester cachés. Je demande alors pourquoi Alexis n'est pas caché ? Peut-être parce que l'histoire a oublié les choses. Sylarp ne sait pas.
 
Je dis à Alexis que ses parents lui auraient dit s'il n'était pas d'eux. Je demande s'il n'y a pas de troisième option. Par exemple qu'un draogn lui éternue dessus, ou on ne sait quoi.
 
Sylarp dit qu'il aurait fallu passer énormément de temps pour avoir les cheveux aussi violets. Même moi ça se voit que j'ai pas passé autant de temps.
 
Je m'étonne, en disant que oui, je n'ai pas passé de temps avec un dragon du tout. Face à l'absence de réaction, je tire mes propres cheveux. je vois pas spécialement de violet. je demande à Alexis qui ne saurait pas dire non plus. Je me note d'en parler à d'autres, ce serait bizarre.
 
 
Je demande après Valus, s'il y a une magie capable de lutter contre. Ils y réfléchissent depuis des mois, et la magie faiblit de plus en plus. Il demande si la prêtresse éphémère nous a dit quelque chose à ce sujet. Je lui parle du fait que Valus détruit, et que la prêtresse nous a dit d'aller à Miredragon.
 
Je demande alors après Miredragon. Sylarp rit légèrement. Iel dit que de la provient toute la magie, c'est quelque part le centre du monde. Elle est coincée "au milieu de l'Océan du Firmament". Qui ne reflète plus beaucoup les étoiles, la tempête qui y siège ne s'arrête plus, si redoutable, si puissante qu'elle masque presque Miredragon. Par temps dégager on peut parfois encore l'apercevoir, une ligne si haute qu'elle semble couper l'horizon en deux. Iel n'a jamais pu s'y rendre, la tempête avait déjà démarré lorsqu'iel est né.
 
Je demande si Valus utilise la magie pour agir. Apparemment il désagrège le vivant, qui est intimement lié avec la magie.
 
Je demande après les 13 mages, et les épées. Il dit qu'il aurait préféré oublier. Ils ont enfermé les deux plus grands (et probablement derniers) dragons de ce monde. Parce qu'ils avaient aussi compris le lien entre la magie et les dragons. Je demande s'il y a un lien avec les épées. Il dit qu'il y avait 6 mages qui sont tombés pour endormir les dragons, et ont créé une treizième lame en l'arrachant aux dragons. C'est ce qu'a dit Renasto Retalis en arrivant. Lui aussi se posait les même questions.
 
Les lames sont magiques, comme beaucoup de chose. Il semblait possible d'utiliser certaines structures pour emmagasiner de l'énergie magique. Je demande "les kernels ?". Il se tourne vers moi, clairement. "vous connaissez les kernels ?". Je lui parle du fait qu'il y en a à Axelor, à Animapolis... je demande s'il y en a un ici aussi. Il valide, se lève et dit "suivez-moi". Puis iel sort du ménisque. Je me lève pour le suivre. Alexis nous suit avec une expression un peu fermée encore. Je sors. Iel nous guide avec une démarche plus rapide que précédemment.
 
On descend de plus en plus. Il annonce qu'il y a 8 kernels, et que les dragons s'en servaient pour modifier le monde. La lumière finit par ne plus passer à travers les murs. Les 8 kernels ont été placés pour aider les différents peuples, du moins d'après la légende. Je demande si les lames n'avaient pas pour but d'activer les kernels. "Une seule avait ce but, Venasto en était obstiné". Je demande pourquoi. Sylarp ne sait pas, iel pense qu'il voulait comprendre ce qu'avait fait notre peuple.
 
Plus de ciel bleu, mais la lumière reste là. Chemins qui nous rencontrent. Ici, quasi totalité des insectes = abeilles. J'apprends que les dragons n'avaient pas besoin de lame pour les activer, la lame ne servait qu'à copier la magie des dragons.
 
Lueur calme au bout du couloir.
 
Je reconnais cette lumière. J'entends derrière que la troupe nous a suivis, ils restent derrière. Ma sœur me fait un petit coucou. Jean louche sur son cheveu.
 
"Mais...".
Puis je me tais. Je regarde les gens autour du Kernel. Les abeilles semblaient occupées, rien de flagrant, pas comme l'état des enfants autour du kernel. Alexis semble très fermé. Je reste en silence et entre dans la grande pièce sculptée. Le sol aussi est extrudé, avec bien des pics de cristal en haut, mais le sol a été dégagé pour montrer le sol qui lui aussi est cristallin, chose qu'on ne pouvait voir chez les autres kernels. Irisations qui traversent toute la structure dévoilée à l'air libre. Ressemble à un tronc d'arbre en cristal. Inscriptions de miel sur le kernel.
 
C'est grand (partie habituellement émergée similaire au reste, mais là on voit l'immergé). Je regarde, il y a des abeilles qui modifient les inscriptions au miel avec prudence. l'énergie qui passe dans le cristal passe aussi dans le miel avant de disparaître. Ça a quelque chose de tranquille est poétique.
 
Je comprends qu'ici il n'y a pas de portes, et sur explication, on pense que les portes ont été posées par les axéloriens.
 
Le reste du groupe nous a rejoint. Les magiciens sont ébahis, ils n'ont jamais vu de Kernel dégagé avec de la magie étudiée. Hypéria a la bouche entrouverte, Krashi tient la main de Ximiuj (probablement pour retenir Krashi), Julie ne sait comment réagir.
 
"Effectivement, les portes dont vous parlez n'étaient ouvrables qu'avec ma lame... peut-être aussi avec la vôtre. Mais Boris avec je crois trouvé un moyen de les forcer.", dit Hypéria.
 
J'acquiesce. Puis je reste silencieux. Alexis a l'air fermé, stressé. Je lui souris et lui demande si ça va. Il acquiesce.
 
Je demande si leur Kernel est activé sans dragon ni lame. Iel me dit qu'il est déjà actif. Je demande à quoi cela sert au milieu. Apparemment, juste à changer la direction de l'usage de la magie par les dragons.
 
Je demande s'il est possible de faire un bouclier avec le kernel. Question de Sylarp : le kernel diminue-t-il en permettant à Valus d'arriver, ou Valus fait-il diminuer la puissance des kernels.
 
Rosen lance "attendez, attendez... vous voulez dire que... vous arrivez à tirer tout cela de votre Kernel, alors que nous avons besoin de dragons ?"
 
"Le miel est très conducteur, nous en profitons bien... ou plutôt nous en profitions bien. Nous avons dû faire des choix. C'est ce à quoi travaille mes adelphes. Il faut rediriger l'énergie régulièrement, c'est une mission délicate. Si nous avions la capacité de faire reculer Valus, je pense que c'est ce qu'il faudrait faire, effectivement. Peut-être est-ce là la raison de votre voyage."
 
"Notre voyage ... vers ... ? Ici ? Miredragon ?" dit Hypéria.
 
"Je pensais Miredragon, en effet. Mais je ne sais pas ce qu'a vu la prêtresse éphémère ni ce qu'elle vous a dit exactement."
 
Je demande s'ils connaissent une magie d'oubli. Il y en a quelques unes, mais l'énergie qu'il faut est aberrante. Je demande si c'est digne de la puissance d'un dragon. Et iels ne les utilisent plus pour des raisons énergétiques. et puis, qu'est-ce qui pourrait être aussi important pour nécessiter cela. Je demande s'ils cherchent la lame clé. La 13e lame.
 
Iel dit que non. Il dit qu'il s'agit d'un acte ignoble, qu'iel peut imaginer comprendre mais ne justifie pas. Ce serait un éclat d'une griffe. Mais iel n'en n'a pas vu lui-même. Et les dragons Lumos et Atamos sont endormis depuis longtemps, et ne sont pas encore venus depuis longtemps. À vrai dire, hormis les représentations, iel ne sait pas à quoi ressemble un dragon.
 
Je demande si l'usage d'une épée pourrait leur servir. Pour l'étudier, peut-être. Mais personne se se rappelle de quelle lame je parle.
Je lance "certains la voudront par curiosité, et d'autres pour s'en servir." puis j'ajoute que ce sont les mots de Boris. Et Sylarp ajoute que ce sont aussi ses mots, ce qu'il a dit à Venasto Retalis.
 
Alexis demande le rapport entre la lame et le fait qu'il soit un sympathique. Pourquoi Boris avait besoin de lui. Je demande s'il fallait cette épée pour imiter les dragons et Alexis pour pouvoir parler. Mais tout cela est théorique. Je finis par deamnder "si vous aviez cette épée, ce serait par curiosité ou pour vous en servir ?"
 
Iel dit qu'iel la rendrait aux dragons. Et s'ils n'étaient plus, iel les étudierait. Et dans le contexte actuel, iel l'étudierait pour savoir si elle peut leur être utile. Iel demande si je pense pouvoir me la procurer.
 
Pour toute réponse, je tire mon épée.
 
"Mais enfin Célestin, ce n'est pas comme si votre épée était ..."
 
Alexis la regarde avec un air de "ah tiens c'est là, ça."
 
Je regarde Sylarp, et le Kernel. Le kernel ne réagit pas. Sylarp baisse lentement la tête, comme pour mieux voir. Je me prépare à la remettre dans le fourreau s'iel s'approche trop.
 
Difficile de savoir comment réagissent les chitineux, mais flottement dans l'air. Il penche la tête sur le côté, et semble réfléchir. Il finit par relever la main doucement, puis par s'avancer, très doucement. Je vois alors Alexis réagir. Puis Sylarp s'avance de plus en plus, et deux de ses bras vont en direction de mon épée. Moins lent que d'habitude. Dans ce moment, il crie un "non" plus aigu et colérique, et s'avance encore plus vite. Mais trop tard, j'ai déjà rangé mon épée.
 
Alexis a poussé un cri, et je saute en arrière.
 
Alya me récupère par les épaules, gentiment.
 
La suite est confue. Les autres abeilles s'arrêtent et Alexis a du mal à respirer, il est au sol. Je me précipite auprès d'Alexis. Une abeille se dirige vers nous assez rapidement. Je me précipite au côté d'Alexis. L'autre abeille et Eva se rapprochent pour voir comment ça va. Alexis pousse un cri lorsqu'il voit l'abeille s'approcher. Je demande ce qui lui arrive, Alexis regarde le sol sans réussir à répondre. Eva lance "ça va aller Alexis, c'est comme avant un examen !".
Alexis à les oreilles rabattues en arrière, les yeux tout ronds, poil hérissé, pas bien. Je jette un regard à Sylarp qui a l'air sonné, comme s'iel ne se souvenait pas.
 
Je finis par lancer à Alexis "cela va aller, Alexis ! Je ne le ferai plus !".
 
Sylarp continue de s'approcher avec la main tendue en avant et une posture un peu courbée. Alexis continue d'avoir du mal à respirer. je demande après un médecin. Hypéria demande si Julie est médecin. Elle dit que non. "Mais vous pouvez calmer les gens".
 
Je vois Alexis redresser la tête en direction de Silarp, se redresser, crier un grand "non", et pendant un instant je ne vois plus grand chose. Quelque chose disparaît dans ma perception de l'environnement. Trois secondes s'écoulent, je ne vois plus rien, j'entends des bruits, plus de lumière. "Je ne vois plus rien ! Alexis, Célestin, vous êtes-là ?"
 
Hypéria sort sa lame pour éclairer, Alexis est 2 mètres plus loin, en boule. Sylarp est resté en arrière.
 
Puis je ressens de nouveau quelque chose, et la lumière revient. Le kernel semble se rallumer doucement. Je lance "Qu'est-ce qui s'est passé ?" tout en me précipitant pour prendre Alexis dans mes bras, alors que ce dernier regarde un point au loin. Hypéria demande des explications.
 
Sylarp lance "Le kernel s'est éteint... qu'ai-je fait... qu'ai-je fait ?" en regardant ses mains. Les gens se précipitent dans tous les sens.
 
Alexis tourne la tête immédiatement dans une direction, en disant "OH NON.". Il y a Jean, avec un cheveu sur sa feuille de papier. Cheveu qui pointe vers le Kernel, pas du tout là où regarde Alexis. Jean regarde son cheveu qui, de plus en plus, se détourne du Kernel pour se diriger là où regarde Alexis.
 
Alexis se tient la tête avec les mains et lance "ils arrivent".
 
 
Quelque part, très très loin, une baliste vise l'horizon mais n'a pas le temps de tirer et perd sa cible. Plus proche, insecte aux yeux voilées se trouve au milieu d'une pièce avec fresque gigantesque au plafond. Un choc sourd résonne. Une craquelure zèbre le palais d'ambre et vient rejoindre le panneau d'une fresque centrale, fissurant un visage sans nom.
 
 
 
==== Épisode 17 : La fin des haricots ====
 
Une panique masquée sur des visage où s'affiche la confusion, c'est ce que j'observe. On se dirige vers la surface, objectif décollage immédiat. Alexis s'est laissé être déplacé, avec un visage perdue. Il se déplace désormais. Aucun arthropode ne nous suit hormis Krashi et Ximiuj dont les expressions sont incompréhensibles. Dernière fois que Tension : jamais ou Administria. Mara guide nos pas. Je regarde partout autour de moi. Il fait pas très éclairé, mais plafond translucide foncé. Alexis regard vide, perdu comme s'il n'était pas là. Si on ne le tenait pas, il ne courrait pas et ne réagirait pas. Hypéria court devant, énergique. Cela me rappelle la prise d'Administria. Je crie "mais qu'est-ce qui se passe !" et Hypéria crie "On s'casse, voilà c'qui s'passe !". Rec ou Hectoria auraient pu réagir, mais Rec semble avoir saisi l'intensité des enjeux (et Hectoria n'est pas là). C'est Alya qui tire aussi Alexis. Elle a l'air pincé. On échange un bref regard, elle me dit qu'elle ne sait pas ce qui se passe.
 
J'essaie d'écouter les sons autour de moi : sons assez graves, émanant d'un peu partout. Cela me rappelle toujours plus le bordel d'Administria. J'accélère le pas. On arrive en surface, où je retrouve l'Urocyon. On y fonce, et Hectoria s'époumone à gueuler des trucs à l'intérieur du bâtiment tout en se tenant à l'entrée, main posée sur la porte. On fonce dedans, Alexis trébuche. On le rattrape. Il a les pupilles toute dilatées, oreilles en arrière, et fixe un point unique dans le lointain. Je vais essayer de le porter, mais dans ma panique je manque de le faire tomber. Ximiuj et Krashi viennent à notre secours. On finit par monter dans l'Urocyon. Je n'identifie pas ce que gueule Hectoria (dont le cristal ne réagit plus depuis quelques temps, donc elle doit crier). Je lâche Alexis et me retourne l'air hagard, l'épée dégagée le temps que la porte se ferme. Personne ne nous suit. Personne ne nous suit, je fais un lien avec le "qu'ai-je fait" de Sylarp. L'Urocyon décolle alors que la porte finit de se refermer. Ordres beuglés. Je range l'épée. Je suis quatre à quatre les gens qui s'occupaient d'Alexis, un personnel l'emmenait, avec Alya. Ils l'amène dans le QG d'Hypéria. J'hésite puis le suis, je pensais qu'on irait à la salle des cartes. J'y aperçois Jasper et de nombreuses gens, elle s'époumone et répète des instructions. Je cours derrière Alexis, Alya et le personnel, mais quelqu'un me prend le bras. Je me retourne vivement, je vois Hectoria qui me regarde de haut. Elle n'a pas besoin d'analyser plus la situation et me lance "On m'a indiqué de vous envoyer à la vigie ! n'allez pas à la vigie ! Suivez le !". Elle a fait un signe de tête en indiquant la direction dans laquelle je partais. Je hoche de la tête puis fonce derrière Alexis pour les rejoindre. La personnelle militaire qui aidait Alya sort un pass ou quelque chose puis déverrouille la porte au moment où j'arrive pour les rejoindre. Je m'engouffre à leur suite, personne ne m'en empêche.
 
Le son est de plus en plus fort. Le garde et Alya déposent Alexis sur le lit d'Hypéria. Ce dernier se roule en boule à chaque cri. Je m'approche d'Alexis pour lui tenir la main. Je ne remarque pas que le garde vient juste de se demander ce que je fichais ici. Je prends la main d'Alexis, il tourne alors un regard violet et très sauvage vers moi, le regard de la bête acculée, semblable à quand on s'entrainait et que je le prenais en traître. Je lance "ça va aller ! Je te protège !". Le garde s'approche de la porte en s'étant convaincu qu'il ne pourra rien faire de mieux que garder l'entrée.
 
Je garde la main d'Alexis, et mon autre main est sur mon épée. La tenir a quelque chose de réconfortant. Je n'y pense pas, mais je jurerais qu'aux premiers besoins, elle est prête à sortir. Trente secondes plus tard, en l'absence de rapprochement du bruit, je déclare aller voir ce qui se passe et revenir. Je lâche sa main et me précipite vers la salle des cartes. Je bouscule Jasper qui voulait m'arrêter mais parviens à rentrer quand même. Plein de gens dans la salle. La double porte qui mène au poste de pilotage est ouverte par quelqu'un adossé contre, c'était la personne qui m'envoyait des instructions à la vigie. Tora est aux commandes et crie, je le vois d'ici. Je me précipite pour aller jusqu'à la passerelle voir. Le ciel semble plein de poussière, comme si des quantités folles de choses avaient été retournées. Mais bien vite, mon attention est attirée par l'état du sol en question. Les pics, structures sont désormais brisées, éclatées sur le sol. Je ne saurais dire sur quelle partie de Ruchemonde on est. À droite, paysage indemne. À gauche, dégradé du moins détruit jusqu'à destruction relativement colossale. Sol fracturé par endroits, comme si poids avait brisé les trous. Plus à gauche, deux créatures énormes que j'ai déjà vues. Marchent ==> brisent des batiments, lenteur n'a d'égal que leur puissance. Obscurité + flammes qui s'échappent par petits éclats. Je réalise pour la première fois l'échelle de Ruchemonde. Elle subit les même dégats que ce qui est arrivé à Administria. Sombre ironie. Rien ne pourrait dire ce qui justifierait les actions des deux dragons. L'un gris broie un immeuble d'un coup de hanche (involontairement). L'autre plus sombre écrase volontairement une structure d'un coup de griffe. Je suis choqué, mais mon corps m'indique le signe d'une intense nausée. Je parviens de justesse à la réfréner et garder mes esprits. "Qu'ai-je fait", ces mots me reviennent en tête. Rec s'installe à côté de moi, mais les mots ne lui viennent pas.
 
Je regarde au loin, cherchant la moindre trace de Valus. Mais la ligne noire est dans la direction vers laquelle on se tourne. J'écoute d'une oreille distraite les destinations indiquées, mais aucun mot ne marque mon esprit. Je regarde d'un air effaré la destruction. Je me sens responsable, mais je ne sais pas pourquoi. Les gens hurlent que les dragons ne s'occupent pas de nous, et quelqu'un hurle de poursuivre dans cette direction. Je vois Hypéria demander à Tora de nous sortir de ce merdier. Tora comprend sans un mots, elle semble comprendre les implications. Pour l'instant,Tora a un air plus sérieux et moins amusé que jamais, en sueur et même presque bavant.
 
Derrière Tora, je vois un vif mouvement violet qui avance dans notre direction. Je m'apprêtais à me précipiter dans sa direction, donc je m'avance vers lui. Alexis se tient les oreilles pendant qu'un bruit de dragon se fait entendre. Puis il s'avance d'un pas extrêmement ferme en direction d'Hypéria, à qui il lance en hurlant "IL FAUT Y RETOURNER !!". Hypéria réagit sans comprendre. Il éructe quelque chose que je n'entends pas. Hypéria écarquille des grands yeux comme des soucoupes. À chaque cri, Alexis se tient la tête. J'arrive enfin à leur niveau. Je me précipite vers Alexis pour lancer "qu'es-ce qui se passe ?!"
 
"Il faut que j'aille vers les dragons !"
 
"QUOI ?" lançai-je, effrayé.
 
Tora s'exclame un "PARDON ?"
 
"MAIS TU VAS FAIRE QUOI !?"
 
"JE DOIS Y RETOURNER !"
 
Je cligne des yeux.
 
"Mais ils vont te tuer !"
 
"ILS VONT TUER TOUT LE MONDE SI J'Y VAIS PAS !"
 
Mon cœur se déchire.
 
L'indécision prend le dessus, je plante. Jastar, le potionneux, se rapproche d'Alexis, le prend par les épaules et lui dit "mais enfin, Alexis, vous ne devez pas avoir les idées en face, ce doit être le choc ! Il faut que vous retourniez vous coucher !"
 
Je hurle à Alexis : "tu penses vraiment qu'il est possible de sauver Ruchemonde dans cette situation ?!" (vraie question) sur un ton tiraillé.
 
Il me regarde droit dans les yeux, puis se bouche les oreilles quand les cris arrivent.
 
Puis il finit par lâcher "Je ne veux pas que d'autres personnes meurent à cause de moi !".
 
Je finis par lui lancer : "Si à cause de ça tu meures, je te tue !"
 
Il acquiesce de la tête. Je me précipite, tire Alexis par la main et me mets à courir en direction des hauteurs. Je suis saisi sèchement par l'épaule, interrompu dans ma course et manque de tomber. De même pour Alexis. La main à mon épaule est fine, et je vois Hypéria qui nous a attrapés tous les deux, s'étant mis à genou pour nous attraper, et qui nous regarde avec l'air le plus dur que j'ai jamais vu chez elle. Elle nous tient si fermement que je ne pourrais m'en échapper. Silence de quelques secondes, avant de s'exclamer : "Capitaine Tora, CHANGEZ NOTRE DIRECTION ! Nous allons vers les dragons "!
 
Elle nous lâche "Si l'un de vous deux meurt, c'est les DEUX que je tuerai."
 
Puis ajoute "De quoi avez-vous besoin, Alexis ?"
 
Elle regarde Tora qui la regarde en retour avec un air hébété. Puis réagir, changeant brusquement de cap. TOut l'équipage vascille de 30° vers la gauche, mais Hypéria n'a pas bougé d'un POIL. Je regarde Alexis valider avec un sourire, puis dit "il faut qu'on s'approche le plus possible". Je hurle juste "LA VIGIE". "Quoi, la vigie !" hurle Tora. "IL FAUT QU'ON AILLE DANS LA VIGIE".
 
Elle baragouine que Jack Baltazar va être ravi. Puis elle me demande ce que je je veux faire. Je hurle que je voulais utiliser la vigie pour approcher les dragons. Elle demande si j'envisage sérieusement de décrocher la vigie pour l'écraser sur les dragons !? Je hurle que c'est mon intention. Elle crie que c'est l'idée la plus stupide qu'elle ait jamais entendu, mais que ça lui plait. Elle demande à Rec d'aller étudier rapido s'il vaut mieux passer par la vigie supérieure ou l'inférieure. Rec demande "VOUS VOUS FOUTEZ DE MOI ?".
 
"NON, PRENEZ LES MAGICIENS AVEC VOUS SI BESOIN. LA PETITE LA, EVA, ELLE EST FORTE EN ANIMAUX"
 
Rec : "C'EST PAS DES ANIMAUX, C'EST DES DRAGONS !"
 
Je hurle "mais on a vraiment le temps de se poser toutes ces questions !?"
 
Tora vocifère qu'on a le temps parce que le vent ne nous est pas favorable. Rec est déjà parti. Tora hurle pour qu'on lui ramène Jack Baltazar, que quelqu'un gère le bousin pendant qu'elle nous explique comment faire voler le planeur. Jack peste et vocifère en arrivant, nous bousculant au passage. Elle lance "Jack. Prenez les commandes !"
 
"Les COMMANDES ? MAIS JE N'AI JAMAIS"
 
"OUI, MAIS PERSONNE NON PLUS NE LES A JAMAIS PRISES ! QUITTE A CE QUE QUELQU'UN NOUS CRASH, AUTANT QUE CE SOIT VOUS".
 
On se précipite dans la cage d'escalier pour descendre. Tora hurle à Rec "AU DESSUS OU EN DESSOUS !".
 
Julie et Jasper nous regardent avec un air ébouristouflé.
 
Tora apprend qu'on a 10 minutes avant que Jack ne soit suffisamment proche des dragons pour avoir besoin d'elle. Et la décision finale est la vigie inférieure.
 
Vibrations pendant qu'on court. Elle nous explique les choses en courant. Elle parle de choper les courants qui permettent de monter ou descendre. "Autant vous le dire tout de suite, il faudra finir A PIED. Vous avez mon autorisation pour le mettre en miette, mais pas de vous tuer."
 
Il a été prévu pour atterrir dans l'eau, mais il n'y en a pas ici. Ça va être la merde.
 
Elle décroche un interphone. "Est-ce que vous avez des nouvelles ?! OUI, JE ME DOUTE CA ! DES NOUVELLES, COMMENT CA ! MAIS POUR SAVOIR COMMENT ET OU J'ENVOIE LES GOSSES !"
 
Elle nous explique tout en ouvrant la porte du planeur. On l'aide, ça n'a jamais été aussi facile.
Elle ne peut pas nous suivre plus loin, et le lien conversationnel sera maintenu jusqu'à rupture de la corde. Les questions, c'est maintenant !
 
Alexis est déjà à l'intérieur.
 
Je me précipite. Elle nous rappelle de tirer sur le levier rouge QUAND on on verras une raffale. En attendant, on doit s'entrainer via la manette. Levier à 4 mains. Son rôle est de trancher les liens avec l'Urocyon, il ne sera pas en dessous mais au dessus. Elle nous lance un dernier "bon courage" puis ferme le sas. On décroche l'interphone à sa demande.
 
On descend avec la méthode habituelle, l'Urocyon n'est pas aussi stable que d'habitude. Les dragons continuent de s'avancer vers l'Apicentre.
 
Je murmure "merde merde merde" en regardant de partout. Alexis me tient la main, tout en en gardant une sur les ailes en vue de comprendre la hauteur. Mais il n'y arrive pas. Moi je m'en sors mieux, mais je répète merde plus fort. Alexis va à l'interphone. Il engueule Jack en disant qu'on entend que lui. Mais il nous préviendra quand Tora arrivera.
 
 
Devant nous la désolation.
 
 
Je commence à trouver mes repère, Tora explique les choses. Plus on s'approche et plus la dimension des dragons me fait douter de la réussite de l'opération. Queue, fin de batisses entière. Pattes, 3 étages détruits. Je sue.
 
Alexis me file le truc pour avoir Tora au fil. Elle me dit que je suis doué. Je lui lance de nous redire ça quand on se sera pas crashé. Elle m'explique que j'ai encore 5 minutes. Elle m'explique qu'il faut refaire le mouvement pour en enchainer le plus possible. Et par dessus tout, ne pas atterrir la tête la première, mais de veiller à se crasher à l'horizontale. ELle me demande si j'ai compris "OUI, ENFIN NON, MAIS OUI MAIS J AI PAS LE CHOIX !"
 
Elle me dit que les conditions pour apprendre le vol sont idéales. "VOUS TROUVEZ !"
 
Elle est de nouveau aux commandes de l'Uorcyon, alors que je pensais tout juste qu'un "fou était en train de massacrer les mouvements de l'Urocyon" et ce qu'était loin des conditions idéales.
 
Je n'ai pas le temps de me focaliser sur les dragons. Je répète ce qu'elle dit. Vous allez sentir une résistance, il faudra la dépasser quand on va sentir la vague. Mais on doit pas dépasser ce point sinon ça va sectionner. Et on doit rappeler dès que c'est bon.
 
(Jet de dé : 4)
 
Du coup, on se rend compte qu'on a senti le point de rupture, et qu'on l'a même un peu dépassé.
 
On lâche le truc, mais Alexis me regarde avec des yeux ronds. On se sent dans la merde.
 
Je me précipte pour trouver le vent alors qu'Alexis essaie de rappeler Tora. Mais pas de réponse. On se rend compte alors qu'on est encore rattachés, on a juste perdu la com.
 
Je finis par hurler qu'on attend 4 minutes encore. Mais Alexis propose plutôt qu'on chope un trou d'air en étant pas loin de 4 minutes. On est proche des dragons, et j'attends un trou d'air.
 
Je sens enfin un trou d'air. Je tire, mais Alexis échoue. Je finis par sauter pour l'aider. On s'en sort miraculeusement. Mais Alexis hurle et moi aussi. Je me précipite pour chercher du vent. Mais ma technique n'est pas incroyable parce que je suis pas loin du sol, mais pas à côté des dragons. Plus on s'approche, plus le vol est stable. Mais moins de trou d'air.
 
Mais sous nous, sol pas du tout plat. Alexis trouve un endroit à 10° à droite. Je hurle "tous à gauche". Puis "tous à droite". 15 m. Route. je hurle "vers l'arrière, TOUTE !"
 
Le sol sous nos pieds éclate en morceau. On arrache le bas de la carlingue, on à a peine le temps de nous protéger les yeux du verre qui a explosé. Puis aile qui craque, silence.
 
"On est vivant? " murmure Alexis.
 
je dis "Pas quand je t'aurais tué ! On sort !"
 
CRAC. Une aile s'est pétée.
 
On hurle. On est au sol. On sort. Je hurle où sont les dragons, et que doit on faire ?
 
Les dragons étaient dans mon dos, mais ils sont ahurissamment grand.
 
Crépuscule. Je hurle "dois-je sortir mon épée !"
 
Alexis ne comprend pas. Je lui hurle que c'est elle l'écaille de dragon, le truc là !
 
Je finis par lancer "MERDE !" et la sortir. Je la pointe en effet vers le ciel, elle a des jolis reflets dessus.
 
Je hurle "et on fait quoi maintenant !"
 
"Je dois aller vers eux !"
 
"QUOI ?"
 
Alexis manque de se péter la gueule avec le vide, mais je le rattrape inextrémis. Je lui réhurle que j'allais le tuer. Il se tient la tête à chaque hurlement, donc il n'arrive pas à courir.
 
(REDCON : en vol, on se demandait, j'ai vu un essaim de guêpes autour de nous, qui ensuite sont repartis après un échange de coup de tête entre eux)
 
Les dragons semblent être en train d'attraper des choses dans les airs. Alexis marche dans la direction. J'observe le sol pour ne pas tomber. Je hurle "Alexis, tu te souviens comment tu leurs avais parlé !"
 
Je lui hurle de me prendre la main, et lui refourgue l'épée en même temps.
 
On hurle entre nous les tentative : lever l'épée en l'air, planter dans le sol... faire dire à Alexis aux dragons d'arrêter. Il se lève, lâche mon épée, je n'arrive pas à la déloger.
 
Il s'est avancé vers les dragons, avec une foi renouvelé. Je galère à rattraper Alexis, qui s'est mis à courir. Le sol est craquelé, de plus en plus dangereux. Il court. Je le suis. Je saute par dessus un trou inopiné. Je tente de rattraper Alexis. Mais un dragon pose sa patte sur le sol, zébrures, je manque de tomber, pan de mur à moitié écrasé qui tombe sur Alexis à 20 m. Je lance mon épée de désespoir sur Alexis.
 
Le vent souffle, tandis que le bruit s'arrête.
 
4 étages se sont affaissés, et il est sous le premier niveau.
 
"Alexis !" je hurle. écho qui renvoie un silence. La poussière tombe et tombe et tombe en quantité pas possible.
 
Je tente de retirer des décombres, et j'y arrive assez étonnamment. Ce devait être une structure légère. Je vois même poindre l'éclat de mon épée.
Je ne fais même pas attention aux dragons, rien à carrer. Je continue d'arracher les morceaux qui s'effritent. Alexis se trouve allongé, avec mon épée qui avait retenu un bloc en l'empêchant de tomber sur Alexis avant que je le retenir.
 
J'hurle son prénom, en dégageant son corps des décombre, et le secoue légèrement. Il ne réagit pas. Je mets la main sur son nez pour voir s'il respire, mais trop de vent. Je colle la tête sur son cœur pour voir s'il bat. Je n'en suis pas certain, mais je finis par le voir respirer. Je chope mon épée en passant, elle passe de lourde à très légère. Je la met dans la main d'Alexis. Il ne se passe rien mais je vois la pâle lueur de mon épée se refléter pas loin de moi. Je remarque un énorme œil qui me regarde de très près. Et qui dans un grondement s'éloigne doucement.
 
L'énorme œil appartient au dragon gris, tandis que le noir s'est aussi arrêté et regarde de haut. Je suis impressionné, mais je me retourne vers Alexis pour hurler de nouveau "Alexis !" en essayant de le réveiller désespérément. Une immense paluche griffée se déplace lentement dans ma direction. Griffes irisées. Même couleur que l'épée, surprenamment. Ça vient du noir.
 
Je hurle en tendant l'épée pour lancer "ne lui faites pas de mal ! C'est moi que vous voulez !"
 
La patoune qui fait à elle seule la taille de Renard chat, ne cesse pas de s'approcher, mais semble décélérer. 15 m. J'essaie de saisir Alexis pour le tirer loin de là. Je parviens à le soulever du sol, et le mouvement du dragon cesse. Il pose sa patte sur le sol, mais malgré la non brutalité du geste cela fait trembler tout, dont mon corps. J'essaie de l'éloigner des dragons.
 
"Alexis, réveille-toi !"
 
Il est toujours inconscient.
 
Je hurle "MAIS QU'EST CE QUE VOUS NOUS VOULEZ !"
 
Seuls des regards !
 
"Alexis réveille toi!" de plus en plus désespéré.
 
Je finis par le reposer un peu plus loin. Et j'essaie de le secouer. J'ai une pensée, mais on est trop loin du Kernel (1 semaine de marche).
 
Je me mets entre Alexis et les dragons. Je m'apprête à les empêcher si jamais ils font mine d'avancer.
 
Je finis après de longues minutes par entendre crier "Ils sont là !".
 
Je regarde autour de moi. De longues minutes où je n'entends plus rien d'autre. Je jette de temps un œil à Alexis. Je vois deux silhouettes humaines se détacher. Encore loin, mais plus proche que prévu. Puis 3 autres.
 
Quelqu'un semble courir dans ma direction. Mais impossible de savoir. Silhouette souple qui tient quelqu'un dans ses bras. Les dragons l'ont vu. Arrive alors Mara tenant Julie dans les bras.
 
Je hurle "Alexis ne va pas bien !". Julie à peine posée à terre court vers Alexis, frottant ses mains avec un arc électrique. JE regarde avec inquiétude. Plus elle se frotte les mains, plus ses cheveux se relèvent sur sa tête. Lueur qui claircit malgré la pénombre qui arrive avec le crépuscule. "Désolé Alexis, je vais pas faire dans la dentelle".
 
Son éthéré agressif qui me grille l'esprit, alors qu'elle flanque ses deux mains sur la poitrine d'Alexis. Je titube sans trop savoir pourquoi. Le vent s'arrête l'espace d'un instant.
 
Je me tourne vers les dragons. Mais ce n'est pas d'eux. Petit bruit, Alexis se met à bouger. J'abandonne ma posture pour me précipiter au cou d'Alexis. Mon épée se fiche dans le sol.
 
"Mais ça va pas de courir comme ça !" tout en le serrant dans mes bras.
 
Alexis a un air stupide et lance "oui mais ils m'ont entendu maintenant."
 
Je reste béat, ne le lâche pas et lui fait un gros câlin auquel il répond. Pas de fin.
 
Alexis finit par dire quelque chose, sans sembler s'adresser à moi.
 
"Qu'est ce que tu as dit".
 
Je m'écarte légèrement.
 
Mais les dragons se remettent en mouvement, dégageant des bourrasques, puis s'éloignent. cette fois-ci les queues et pas ne brisent rien. Je comprends alors ce qu'on appelle le soleil. Ils décollent puis s'en vont.
 
Il est difficile de décrire autre chose que "gros calin de groupe mené par Hypéria qui arrive et nous prend immédiatement dans ses bras".
 
Générique.
 
On sait qu'au moins cette nuit on pourra dormir sur nos deux oreilles.
 
 
 
==== Épisode 18 : Retour à bord de l'Urocyon avec quelques flashback ====
 
Épisode 18 :
 
Le groupe profitait de répit (quelques minutes après départ dragon). Vent léger dans mes cheveux. Poussière retombe. Crépuscule passé. Je serre toujours Alexis. Les autres ont commencé à s’écarter pour nous laisser tranquille. Alexis semble plus décontracté. Je continue le câlin. J’entends Hypéria discuter avec quelqu’un plus loin. Le vent souffle doucement. 5 minutes de câlin, avant qu’Alexis dessert son emprise, puis me repousse légèrement en me tenant par les épaules, avec de la gêne qui commence à apparaître fugacement. Je baisse les yeux. Il tourne sa tête en direction des dragons avec un air indéchiffrable/neutre. Je le contemple les regarder, avant de suivre son regard. Je n’entends rien, mais pourrais presque distinguer deux formes se détachant dans le lointain parmi les nuages.
En baissant les yeux, j’ai vue sur quelqu’un qui semble être Eva. Alya et Jean semblent discuter. Les gens semblent disposés selon un cercle autour de nous, comme pour nous laisser en intimité. Hypéria discute avec des Hybrides insectes ailés. Je regarde Alexis à nouveau, qui me regarde moi, avant de regarder autour. Je continue de le regarder quelques instants des pieds à la tête, pour m’assurer qu’il va bien. Il a son oreille retournée, la fameuse. Je souris en la voyant, mais je n’y touche pas. Il regarde cette fois dans la direction de Mara et Julie, cette dernière étant assise immobile par terre. Je me remémore alors ce qu’elle a fait, et le fait qu’Alexis aurait probablement été mort sans son intervention. Mara tient une boule de lumière. Je sens une boule de colère enfle en moi. Julie a l’air sonnée. Alexis hume l’air, me regarde, puis regarde Julie, avant de lancer « c’est elle qui m’a réveillé, c’est ça ? ». Je reste silencieux quelques instants, mon expression est plus pincée. Puis, sans prévenir, je saisis d’un coup Alexis par le col, en tirant mon épée de son fourreau pour la lui coller sous le cou, avant de lancer sur un regard de colère froide et vive : « Plus JAMAIS tu me fais ça. ». Cinq secondes plus tard, je lâche son col, range mon épée et me lève pour m’éloigner en direction d’Hypéria sans un regard pour Alexis. Je sens alors que quelque chose a saisi le bas de mon haut avant que j’aie pu faire le moindre pas. Je tourne la tête, toujours un peu froid. Je vois deux yeux plein de larmes qui me fixent, avec des gouttelettes qui commencent à perler sur ses joues. Il tente de se relever pour faire quelque chose, mais n’y parvient pas et retombe sur ses genoux. Je me retourne pour le saisir rapidement par les bras pour l’aider à se relever rapidement. Je n’arrive pas à échapper à l’énorme câlin qu’il me fait en me prenant dans ses bras en commençant à hoqueter et à pleurer en ayant posé sa tête sur mon épaule. Il « chiale sa mère », dixit le MJ.
Je le reprends dans mes bras. Il pleure beaucoup. Je le serre encore plus dans mes bras. Le gens nous regardent. Les larmes me viennent aussi, je pleure doucement. Eva ne nous regarde pas, Jean reste pensif en nous contemplant. Ma sœur nous regarde avec inquiétude. Julie se tient le visage. Mara lui touche le dos de façon compatissante. Les hybrides insectes sont occupés à autre chose, et Hypéria nous tourne le dos. Alexis pleure comme un grand bébé. 10-15 minutes plus tard, les pleurs se transforment en petit hoquets, et un petit regard émerge de mon épaule. Je me contente juste de lui refourrer la tête contre mon épaule. Il renifle. Je regarde le lointain. Je laisse filer encore quelques minutes. Il me lâche encore un « pardon ». Je retiens mes larmes avec dignité. Quelques minutes plus tard, il renifle et dit « il s’est passé plein de trucs, trop vite ». Et continue de me regarder en ayant écarté sa tête de mon épaule et en me tenant par les épaules. J’acquiesce de la tête en tournant mon regard vers lui. Plus trop envie de l’engueuler.
Il semble hésiter à dire un truc. Je fais un signe de tête pour l’encourager à le dire.
 
« t’as dû rien comprendre, en fait. »
Je reste silencieux quelques instants, avant de répondre.
« J’ai rien compris du tout. »
Il a un petit sourire mi-mi-figue mi-raisin.
« Enfin, si, j’ai bien compris qu’on a failli te perdre, j’ai vu un bâtiment te tomber dessus. »
« Mon cœur s’est arrêté de battre un moment »
 
Ses mains se serrent sur mes épaules, léger piquant des griffes.
Il finit par murmurer « j’aime pas quand tu t’inquiète pour moi ».
J’émets aussi un sourire mi-figue mi raisin, et il me dit « Je vais essayer de faire un peu plus attention ».
Il regarde autour de lui avec un air pensif avant de dire « ils étaient en train de tout détruire ».
Mon regard se perd vers le lointain des endroits démolis, cachés par la nuit. Quelques insectes se déplancent avec des lampes au loin.
 
« Pourquoi ? »
Je finis par lâcher ça.
« Pourquoi est-ce qu’ils sont venus ? »
Alexis baisse les yeux après m’avoir jeté une lueur interrogative.
« Parce que … j’ai eu peur. »
 
Je fronce les sourcils avant de le regarder à nouveau. Alexis a les yeux dans le vide, comme s’il n’était pas là.
 
« Pourquoi ? »
 
« Parce que… parce que c’était trop comme avec Boris. »
 
Je lâche un aïe quand ses griffes entrent dans mes épaules.
 
« Oups désolé. »
 
Je le reprends dans mes bras rapidement.
 
« Désolé, c’est ma faute. »
 
« Pourquoi c’est ta faute ? »
 
Je laisse un silence gêné, puis murmure : « J’aurais pas dû montrer mon épée. »
 
Il ne semble pas comprendre. Je réfléchis. L’histoire de « comme avec Boris » me perturbe. Alexis semble ne pas avoir compris ce que j’ai dit.
 
« Et c’était trop comme avec Raylos, trop comme avec la caravane… et juste trop en fait. »
 
Il pleure encore un peu, avec sa tête contre la mienne. Il me serre un peu plus fort. Je serre aussi plus fort, restant dans mes pensées.
 
Je finis par murmurer : « Tu penses qu’il nous voulait vraiment du mal, ou… ? »
 
Je parlais de Sylarp, je précise après question d’Alexis. Il ne sait pas. Je reste dans mes pensées.
 
Je finis par m’écarter doucement, et déclarer qu’il faut aller voir Hypéria. Il acquiesce d’un petit oui de la tête, et me suit. On va doucement vers Hypéria. Elle semble observer le lointain en se tenant de manière stoïque. Elle se tourne d’un quart de tour sans bouger les pieds en nous entendant approcher, avec sa neutralité habituelle dans les yeux.
 
J’oublie sans m’en rendre compte de la saluer dignement.
Je reste à côté d’elle sans rien dire. Elle finit par se tourner complètement vers nous et par nous regarder tous les deux.
 
Quelques secondes d’échanges de regards. Puis elle pose une main sur nos deux épaules avant de lancer « arrêtez de me regarder comme ça, sinon vous allez me faire pleurer. »
 
Puis elle ajoute avec une larme qui pointe « je suis très fière de vous deux. »
 
Je tourne mon visage vers le lointain derrière elle. Je me sens mal, parce que j’ai l’impression qu’au contraire c’est moi qui ai provoqué ce désastre. Elle semble le voir sur mon visage. Elle pose un genou à terre et me regarde dans les yeux, une main sur mon épaule.
 
« Célestin, laissez moi vous dire quelque chose que m’a dit mon père il y a bien longtemps. Ce n’est pas à ses erreurs que l’on juge un héros, mais à ses actions dans les moments décisifs. Et… je ne pense psa que quiconque aurait pu piloter un planeur comme vous l’avez fait. »
 
Puis elle me passe une main dans les cheveux. Je me demande si elle croit que mon erreur concerne le pilotage, mais je ne dis rien.
 
« C’est quand j’ai sorti mon épée que tout a dérapé. »
 
Alexis complète en déclarant ce qu’il a vécu lui, sur la peur. Quand Hypéria semble comprendre, il semble soulagé qu’elle le sache et qu’il n’aie désormais plus à le dire à quelqu’un d’autre. Je serre plus sa main que je n’avais pas lâchée (on avait tous les deux oubliés). Elle demande si on a envie de se reposer à l’Urocyon (qui est posé au loin, 10 minutes à pied). Je ne me sens pas du tout fatigué, étonnamment. Je dédaigne de la tête, Alexis me regarde avec un petit sourire. Je finis par demander avec hésitation ce qu’on va faire pour … euh… « tout ça ». Je pointe la nuit autour, en essayant de désigner les bâtiments détruits.
 
Elle ne sait pas. On repartira le lendemain à l’aube, elle va parler avec Sylarp pour comprendre ce qui s’est passé. Elle pense qu’il faut retourner voir la prêtresse éphémère avant de repartir.
J’acquiesce de la tête pour la dernière proposition. Pour la partie sur Sylarp, je me suis un poil crispé et ma main s’est serré dans celle d’Alexis.
 
Je finis par aller voir ma sœur, rapidement. Je la serre dans mes bras, elle me tape la tête doucement. Puis elle me prend par les épaules en me demandant si ça va.
 
Je ne sais pas si je veux lui dire que les tartes aux pommes de Trucmuche me manquent.
 
Je finis par dire. « Je crois que ça va mieux. »
 
Elle me sourit. « Même si j’ai pas encore tout compris », je finis par ajouter.
Elle redouble de sourire. Jean et Eva nous regardent gentiment.
 
Eva me regarde avec un air particulièrement intéressé. Je fronce les sourcils en la contemplant. En fait elle regardait mon épaule, il y a une limace dessus. Je finis par faire un petit câlin à la limace avant de hausser les épaules.
 
Je me dirige vers Julie. Elle a l’air fatigué, elle a la tête sur les mains et les bras sur les genoux. Mara souffle à côté, en regardant le ciel avec fatigue. Elle m’a vu arrivé depuis longtemps. Elle se tourne vers Julie et lui dit quelque chose alors même que j’ai à peine fait un pas. Julie regarde dans notre direction. Je m’accroupis devant, et je pose une main sur son épaule et je lui dit merci. Elle posa sa main sur ma main avec un gentil sourire, et un petit crépitement sur ma main qui désormais est détendue (je ne savais pas qu’elle était tendue). Alexis reste planté à côté. Julie se lève. Elle semble avoir la force de se lever, cette fatigue est particulière. Elle regarde Alexis et lui demande si ça va. Il finit par lâcher « oui oui ». Et elle se tourne vers moi pour demander la même chose.
 
« çaaaaa… mieux. »
 
« et toi ? » J’ai lâché plus tard.
 
Son regard semble se perdre.
 
« Je… crois que faire cette sortie avec vous a fait une grosse journée. »
 
Mara s’est écartée pour nous laisser discuter entre jeunes.
 
J’émets un petit rire jaune. Je me dis que c’est comme ça à chaque fois.
 
Elle dit qu’elle va avoir besoin de dormir pendant trois jours. Alexis s’en excuse.
S’ensuit un silence gêné. La limace Eos commence à essayer de grimper dans mes cheveux. Je prends la limace et la replace sur mon épaule. Cela fait sourire Julie.
 
Plus tard, on part en direction de l’Urocyon quand Hypéria s’y dirige aussi. Le ventre d’Alexis gargouille, il me regarde avec un sourire gêné. Il y a des choses qui ne changent pas.
 
On arrive à l’Urocyon. Sur place, Jasper est occupée à crier des instructions dans un des systèmes d’échanges du vaisseau, et déclare qu’on arrive. Puis elle donne des instructions à plein de gens et a l’air heureuse de nous revoir. Elle ne dit rien, mais on sait. Hypéria se tient droite et demande à Jasper de lui donner les infos. Hypéria se dirige vers la cabine de pilotage. Je regarde Alexis. Il semble réfléchir à où il veut aller. Je me dirige vers la cabine de pilotage aussi. Je me dirige vers Tora. Je laisse Hypéria lui parler, en attendant mon tour.
 
« Capitaine Tora », d’une voix soulagée de la part d’Hypéria.
Elles discutent de la capacité du bousin à décoller. Mais les dégats sont minimes, Jack a fait des prouesses. Hypéria demande à se diriger vers la prêtresse éphémère.
 
Tora nous félicite pour l’atterrissage. Je pointe la direction où est le planeur inférieur et le lui indique. Elle sait. Je hausse les épaules face à ses félicitations, ce qui la désarçonne un peu. Mais Alexis acquiesce.
 
Elles parlent de Mirdragon, mais Hypéria veut se reposer avant. Discussion autour du fait de boire un thé entre les deux femmes.
 
Enfin, le ventre d’Alexis gargouille quand on nous demande si on a des infos à communiquer. Il lève la main, et déclare qu’il a un peu faim. Je m’esclaffe. Les deux femmes rient aussi un peu. Ils vont distribuer des rations. (on a visiblement tous sauté deux repas).
 
On va manger dans notre chambre pendant le décollage de l’Urocyon. Jaipur apporte repas, fatigué mais content de nous voir. Il semble se retenir de nous prendre dans ses bras, donc je lui fais moi un câlin. Alexis nous rejoint pour un câlin collectif. (il a un regard admiratif et soulagé) Loïc passe derrière pour nous regarder avec un chariot avec un air stoïque.
Je lui fais un signe de tête avec un sourire. Il regarde ailleurs.
 
Jaïpur reprend son service.
 
 
Trois heures plus tard.
On descend de l’Urocyon, sur la place où on était autrefois. Plein de gens avec des lumières partout. L’endroit semble en partie désolé.
 
Chitineux scutigère véloce. On est rejoints par Krashi et Ximiuj, qui sont avachis et immobiles face à la situation.
 
Je pose ma main sur leurs épaules, et demande si ça va. Krashi ne bouge pas. Ximiuj tourne la tête vers moi, ses mandibules bougent mais aucun son ne sort. Puis il hoche la tête. Et il pose une main sur l’épaule de Krashi. Hypéria est sortie et marche tout droit.
Je dis que je reviens et je vais suivre Hypéria. Alexis finit par rester avec les deux après hésitation.
Hypéria s’approche de quelqu’un et demande après la princesses éphémère, tout en compatissant à la situation. Le scarabée lui pointe une direction, une orbe de lumière à la main. C’est l’arche qu’on avait visité au tout début. On s’y dirige. Le pont est toujours là, mais le dessus/plafond n’existe plus, éclat d’ambre au sol. Tout le monde est silencieusement occupé.
 
Hypéria ralentit pour prendre conscience de l’impact. Le dôme est à moitié cassé, mais il y a le plus de lumière. Au sol, des débris dégagés et poussés. Le centre voit une dizaine d’hybrides insectes dont des abeilles et quelques autres d’autres espèce. Je suis surpris de voir quelqu’un qui me fait beaucoup penser à Raylos. Je crispe la main sur la garde de mon épée. Tout le monde est à genou devant à la fois des inscriptions en miel, et au milieu… la prêtresse éphémère semble allongée au sol, des orbes lumineuses posées à côté. Hypéria reste debout et contemple. En la contemplant, j’ai l’impression (à tort) qu’elle a l’air bien, juste en train de dormir. Je me réjouis presque qu’elle soit en vie (échec critique en jet d’observation).
 
Hypéria pose genou à terre et murmure être désolée à un des hybrides. Il déclare en retour qu’elle est encore là, qu’elle attend. Je m’avance à hauteur d’Hypéria, pour entendre mieux et voir mieux.
Hypéria n’ajoute rien pour l’instant.
Au bout d’un moment, je murmure « elle attend quoi ? ». Légère surprise dans l’assemblée, tout le monde semble me regarder. TOUT LE MONDE. Même la prêtresse éphémère m’a regardé.
 
« Vous... »
 
Elle a murmuré ça. L’hybride à côté de moi me dit d’approcher, elle n’en a plus pour très longtemps. Je m’approche de façon hésitante. Je pose un genou à terre, en étant à côté de sa tête.
 
Sa tête ne bouge plus, ses yeux voilés ne me regardent pas.
 
« vous… ça va ? », j’ai lancé d’une voix hésitante.
 
Elle répond « La mort fait partie du don de la vie… vous n’êtes pas là pour me poser des questions à mon propos, voyageur. »
 
« Je suis là pour quoi ? », je demande.
 
Une de ses mains semble se diriger vers la mienne. « Il y a trop de réponses à cette question. Par le destin, par hasard, par choix. »
 
Je ne comprends pas.
« Que s’est-il passé ? »
 
« Aramos et Atamos sont venus plus tôt que ce que j’attendais. Je vais mourir, jeune voyageur. »
Choc dans ma tête.
« Mais… mais pourquoi ? »
 
« Il n’est pas là… votre ami ? »
 
« Alexis ?! Il est dehors, vous voulez lui parler... »
 
« Nous n’aurons pas le temps… il les a appelés. »
 
« Qu’est-ce qu’on doit faire pour réparer ça ? »
 
« Vous n’avez rien à réparer, voyageur, pas plus que votre ami. Que les dragons aient répondu à son appel est la plus belle chose qui me soit arrivé, de toute ma vie. »
 
Je demande pourquoi.
 
« Car c’est là le chemin… nécessaire. Pour sauver tout le monde. Votre parcours sera semé d’embuche. »
 
Après un léger silence, je dis :
 
« Vous saviez … que ça allait arriver, avec mon épée … et… ? »
 
Sa main tient toujours mon poignet.
 
« Je sais que des choses terribles vous sont arrivées, que des choses terribles vous arriveront, et arriveront à beaucoup de gens… ici, ailleurs. »
 
« Mais que devons nous-faire alors ? »
 
« Ne laissez pas l’adversité vous séparer. Ne laissez pas Vallus gagner. Ne le laissez pas absorber le monde dans le néant, dans l’anéantissement qu’il représente. Vous devez sauver le monde, peu importe le nombre de tentatives qu’il vous faudra. Vous devez vous rendre à Mirdragon. »
 
Je laisse passer un silence avant de dire « D’accord ? » sur une voix aïgue.
 
« Mais comment fera Vallus pour essayer de nous séparer ? »
 
Seul le silence me répond.
 
Je sens quelque chose pulser (là où elle est) puis s’éloigner (mais ce n’est pas physique). Puis ses yeux se voilent un peu plus. Et le vent fait bouger ses grandes elles. Elle n’a pas lâché mon bras.
 
Grand silence.
 
Je reste immobile et silencieux. Au moins deux minutes. Je laisse mon bras retomber, sa main me lâche comme une poupée désarticulée.
Les chitineux autour ont une mine prostrée. Je suis froid comme la pierre, et j’ai peut-être une larme. Je me lève pour revenir auprès d’Hypéria, qui me pose une main sur l’épaule sans quitter du regard la prêtresse éphémère. Les dix sont prostrés.
 
« Laissons-les, Célestin. »
 
Après un long silence et un dernier regard, je me tourne pour sortir. Toutes premières lueurs de l’aube qui apparaissent derrière la prêtresse éphémère.
 
Retour à l’Urocyon sans que j’aie vu le temps passer. Krashi, Ximiuj et Alexis sont assis par terre. Je m’assois devant eux avec un air avachi.
 
Krashi me regarde d’un air silencieux, et voyant mon humeur, baisse les yeux d’un air triste.
 
« Elle est partie. »
 
J’ai fini par le lâcher.
 
Ximiuj tombe « à genoux » les 6 pattes au sol, et Krashi ne sait pas trop comment réagir. Alexis a encore un air inquiet, s’étant remis debout à mon arrivée. Je finis par me relever et reprend Alexis dans mes bras. Ximiuj finit par se relever, et dire qu’il revient, il doit vérifier quelque chose.
 
Il revient 15 minutes plus tard. Il se pose pas loin.
 
Hypéria est restée accoudée et pensive au bord de l’Urocyon.
 
Ximiuj nous rejoint, nous tend une main et s’exclame « venez avec moi » sur un ton plus enjoué. Je suis surpris. Il prend Krashi par la main, et on le suit. Hypéria nous suit.
 
On reconnaît la tour, il manque un quart de la structure. Toutes les tours sont un peu brisées. Endroit où sol enfoncé. Mais on va entre différentes ruelles, et j’arrive à un endroit que je ne reconnais pas immédiatement. Un arbre.
 
Je suis.
 
Je reconnais enfin que c’est l’arbre sur lequel je me suis pété la figure. On se dirige vers lui, et on voit une cohorte de quelques abeilles qui arrive, qui en portent une autre d’ailleurs. Elles posent une abeille et restent à côté. Mais nous arrivons par un autre coté. Je continue de suivre Ximiuj. Il s’arrête en voyant l’abeille vivante qui est tombée à genoux devant l’arbre. Je regarde l’abeille en question. Je me crispe, c’est sans doute Sylarp.
 
Ximiuj se remet à avancer mais a ralenti. Alexis est passé à côté de moi. Et je suis resté immobile, planté à la vue de Sylarp. Alexis continue sans s’arrêter. Je lève une main vers Alexis, mais il ne peut la voir car je suis dans son dos. Je finis par me remettre à avancer pour essayer de le rattraper, et le prendre par le bras. Mais il valide d’un coup de tête qu’il avait bien vu. Je jette un regard d’incompréhension.
 
Sans comprendre, je finis par lâcher le bras d’Alexis.
 
Ce dernier vient vers Sylarp, et se met à genoux juste à côté sous mon regard choqué. Les deux se parlent. Puis Sylarp tourne sa tête, Alexis lui répond quelque chose, et les deux restent silencieux. Je me tourne vers Ximiuj. Il passe devant nous en tenant la main de Krashi, et les deux grimpent dans l’arbre. Sous le regard surpris d’Hypéria, qui a vu la plaque commémorative.
 
Dans le direction opposée à Sylarp, flash lumineux grimpe à l’horizon. Je finis par comprendre, et grimpe pas trop mal dans l’arbre à la suite des deux petits. Ils rigolent l’un avec l’autre et ont l’air content. Je grimpe jusqu’à la cime. Je n’ai jamais aussi bien grimpé. C’est satisfaisant. Soleil qui arrache aux ombre les premières lueurs de clarté du jour. Semble presque au côté de l’apicentre. Vent dans mes cheveux. Ciel dégagé. Mais fine ligne noire marquant l’Horizon. Ce qui m’évoque quelque chose de plus terrible que la désolation de ruchemonde. Je me remémmore les propos de la prêtresse. Soudain, je suis surpris en voyant la tête d’Alexis surgir juste derrière moi. Il me sourit. Et derrière lui, tandis que les nuages s’écartent, au loin dans l’horizon, perdue aux confins de ce que je peux voir ici, une ligne verticale, séparant le ciel en deux. Par temps dégagé, lorsque la tempête est calme, on peut voir Mirdragon, fine ligne qui semble ne jamais s’arrêter, ne jamais toucher le ciel.
 
Fondu en noir.
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