Modifications

Épisode 18 : Retour à bord de l'Urocyon avec quelques flashback
==== Épisode 9 : Dieux gastéropodes ====
La cité spirale : endroit surprenant et où on peut se sentir chez soi. Une semaine et demi après tribunal. TEMPS 1.
On retrouve nos places à bord de l'Urocyon. Toile réparée à la soie fine, armature remplacée par de nouveaux bois. Tora plaisante quand moi et Alexis nous éloignons, disant qu'il est hors de question que les deux chevaliers d'Axelors ne soient pas aux premières loges pour assister au spectacle. Ainsi, nous seront à l'avant de la baie vitrée. Je souris d'un air gêné. Je me retrouve face à la balustrade lors du décollage. Nouveaux ordres criés, alors que le bâtiment s'arrache au sol, défiant l'apesanteur. Le cap ? Le Nord. Vers la lointaine cité perdue de Ruchemonde.
 
 
 
==== Épisode 11 : Ruchemonde ====
 
Jack Baltazar n'a pas râlé une fois pendant la route. On a poursuivi notre route vers le nord. On a vu des îles avec des cités, mais Hypéria et Tora avaient décidé de continuer. Les structures observées par Alexis ont mis des étoiles dans ses yeux, alors que j'y voyais pas grand chose. Nuit : faible clarté orangée à l'horizon. vent jouais contre nous. mais ce que l'on voyait n'était pas qu'un mirage.
 
On est à bord de la vigie supérieur. On nous a annoncé qu'il ne restait plus beaucoup de temps avant d'être au dessus des terres.
 
On arrive face à une bande de terre. On en voit les couleurs d'un vert naturel, et par endroits ambrée. On a signalé notre rapport et la terre visible. Alexis a des yeux pleins d'étoile. Je lui demande pourquoi, il a du mal à décrire. Il voit des tours et des arbres. Et des embarcations au niveau de la mer. Et plus loin, il n'est pas sûr, mais il pense à une grosse plateforme. Il n'a pas l'air très objectif. Il trouve ça fort joli. Moi ça me rend perplexe. Je dis que je vois pas en quoi c'est différent de Administria. Il dit que ça brille. Je demande si c'est comme Animapolis. Mais non. Cela semble magique. La limace me monte sur les genoux. J'essaie de voir ce qu'il voit. Mais pas très efficace. Des tâches jolies. Je demande si c'est de la magie. Il pense que oui mais n'en sait rien.
 
Il finit par décrocher le téléphone avant de répondre, et préciser l'existence d'une plateforme. Il a du mal à donner la direction, donc on va descendre et lui montrer. On descend et on ne traîne pas avant de nous diriger vers la salle de pilotage. La capitaine Tora nous demande immédiatement des éclaircissements. Alexis se dirige vers l'avant de la cabine de pilotage, et doit lui montrer avec son doigt. Peu précis. Mais elle finit par réussir. Puis elle nous fait chercher Hypéria. Je toque, et une voix nous dit d'entrer, même si ce n'est pas Hypéria. Je vois que c'est Hectoria qui nous a dit d'entrer, tandis qu'elle coiffait Hypéria. Je salue poliment. Je déclare que Tora la fait chercher. Hectoria fait une remarque sur le fait que Tora a besoin de messagers pour la faire quérir. Hypéria prépare son discours. Mais lâche un cri de douleur face à un mouvement de Hectoria. Qui fait remarquer qu'elle avait qu'à faire amener une coiffeuse.
 
On dispose, et Hectoria nous fait un clin d'œil.
Je sors en souriant, un peu troublé. Je repars prévenir Tora, puis on va attendre dans notre cabine. Je vais auparavant juste voir sur la passerelle, et vois les tours d'ambres (un peu naturel), certaines translucides partiellement, certaines reflétant la lumière du soleil, d'autres d'autres matières. Des arbres et beaucoup de végétation. Cette structure semble faire plusieurs km de large. Plus grand encore que les villes déjà visitées. D'autres villes avoisinantes mais moins classes.
 
Dans la cabine, Alexis prépare ses affaires. Je finis par faire de même. Puis sonnette dans l'Urocyon, qui précise qu'Hypéria convoque tout le monde pour une mise au point. On se retrouve tous du côté des escaliers.
 
Hypéria a une épingle dans les cheveux et une coiffure différente d' l'habitude. Hectoria voulait rajouter un dernier coup de brosse, mais Hypéria l'en dissuade. Elle nous parle de la prochaine civilisation avec laquelle nous avions perdu contact depuis le plus longtemps. Hormis leurs confrères du nord de la cité, ceux qui nous ont attaqué (Raylos). Mais nous sommes ici dans un cadre purement diplomatique, et qu'il ne faut pas tenir rigueur de l'apparence des chitineux. qui ont, pour citer Hectoria, parfois une vilaine gueule. Et qu'à leurs yeux ce doit être nous qui sommes étranges à leurs yeux.
(Elle mentionne le professeur Sauterelle de magie de l'illusion à Administria, malheureusement décédé dans l'incendie).
 
Moi, avec les militaire, dois voir auprès d'un supérieur. Et on n'a pas le droit d'attaquer. Les magiciens doivent éviter les explosions. D'autant plus qu'ici la magie est intriquée avec tout plus qu'ailleurs. Je vais donc prendre mes instructions auprès du supérieur militaire. Jasper finit par venir me dire que, comme toujours, il me suffira de protéger Alexis. Elle ajoute un petit clin d'œil, et je souris. Puis je retourne à mes quartiers. On est ensuite appelés dans un certain ordre. On fait partie de la petite cohorte diplomatique.
 
L'Urocyon atterrit au sol. Je jurerais entendre un bourdonnement. J'entends toquer à ma porte. C'est Jasper qui nous dit qu'on y va. Elle ne semble pas à l'aise. Elle a peut-être eu affaire à des chitineux autrefois. Je la suis. Alexis m'accompagne, ses cheveux violets lui arrivant à mi-nuque. Je suis perturbé l'espace d'un instant, mon cerveau décrochant pour observer son profil. On avance jusqu'à la cage d'escalier où Hypéria est contenue au centre de la cohorte. Rec n'a pas sorti son arc mais est prêt à le faire. Son regard est vif, prêt à descendre. Hectoria semble sur le quivive, plus sérieuse qu'avant. Son sceptre de magie est tendu devant elle. Rosen a les mains crispées, et semble réciter des choses de tête. Jastar vérifie le contenu des ses poches intérieures. Popote a la main fermement ancré sur le manche de sa poelle. Mara est attentive, semblant prêter attention à quelque chose que personne ne remarque. Hypéria a la main sur Solus, air digne et impeccablement coiffé. Moi aussi, je pose la main sur mon épée avec un air digne. On descend.
 
Deux membres de l'Urocyon ouvrent la porte de l'Urocyon. Alexis me prend la main, tendu. Je rougis. Hypéria scande "ouvrez les portes". La limace Eos est sur mon épaule. La lumière rentre, éblouissante, puis on arrive à voir. Je regarde comment se tient Alexis. Je regarde Alexis réagir avec des petites étoiles dans les yeux et les oreilles toutes dressées. Sa queue fouette l'air. Je rougis en me rendant compte que je le regardais lui et pas l'extérieur. Je vois la place sur laquelle on a atterri. Elle semble translucide. Inscriptions qui attirent le regard, joli. Évoquent mes tracés en magie. Bourdonnement, mais pas d'un Kernel ou d'une magie. Des gens munis d'ailes au loin. Je regarde autour de moi, voyant les tours se dresser. La plus proche a devant elle, sans lance ni épée ni bouclier, des chitineux ailes repliés au sol au même niveau que nous. Ils nous attendent. Forme d'abeille. Visage insectoïdes. Certaine élégance. Je continue de regarder les arbres, la cité, le bleu du ciel intense derrière.
À côté, l'or d'Animapolis n'est que parodie à côté d'ici. Je suis ébahi. L'une des abeilles finit par faire un pas, ailes vibrant derrière elle un instant. Jasper se crispe derrière moi.
Hypéria fait un pas en avant. Une partie des mercenaires d'Hypéria restant à son niveau. J'avance en même temps.
 
En face, il continue de s'avancer. Une tête chitineuse se penche, puis il semble hésiter à 2 m. On s'arrête. Alexis finit par pencher la tête pour mieux voir ce qu'il y a devant. Il est difficile de savoir si on est observés par eux, car leurs yeux à facette n'aide pas à voir. Puis l'abeille se penche pour faire une révérence, écartant ses quatre bras. Hypéria finit par faire de même. Je remarque qu'il y a 7 chitineux en tout, et vois qu'il y a des tours en hauteur et des chitineux qui volettent dans les airs en rythme. On voit à 30 m un chitineux scarabée qui atterrit avec classe sur le sol (en posant le poing), avant de s'avancer vers nous. L'être abeille se relève et dit "Bienvenue à Ruchemonde" avec une voix étrange, à la fois douce et un peu rauque. "Quelle est la raison de votre venue ?". Hypéria répond. la personne en face hoche la tête. Je regarde le chitineux Scarabée, qui s'arrête à 15 m avec de la surprise sur le visage. L'abeille nous souhaite la bienvenue. Il demande de quelles ressources l'on a besoin, et si l'on souhaite l'hospitalité. Hypéria accepte, et demande où en sont les alliances. L'abeille n'a pas oublié et pourra nous expliquer. Hypéria se dit soucieuse de faire bonne impression. L'abeille dit que la prêtresse éphémère avait "prévu votre arrivée". Elle marque une pause, puis ajoute "jeune simpathique". Je me crispe. Alexis se tend du doigt en disant "moi ?". L'abeille demande s'il accepte d'être conduit à elle. Hypéria regarde et prête alors attention à l'attitude d'Hectoria, qui elle est restée fermée. Puis Hectoria hoche la tête imperceptiblement. Je fronce les sourcils. La limace Eos me monte sur la joue, manquant de me faire sursauter. Je prends la limace et la repose sur mon épaule. Hypéria se retourne vers l'abeille et dit qu'on la suit. En avançant, on voit plein de gens dans les hauteurs. Au loin, un hybride papillon se pose. L'hybride insecte a souri en nous guidant. On fait une trentaine de mètres à pieds, et sommes menés à une grande porte, de laquelle on pourrait faire passer plusieurs bâches de front. dans cette pièce, on est surpris de l'aspect tridimensionnel. On avance. Des alvéoles d'un bon mètre cinquante de haut, dans lequels des abeilles déversent du nectar. Ils s'arrêtent pour nous regarder. une gigantesque hybride araignée (haut du buste humain) sort de dessous la passerelle. Hypéria nous fait un geste de ne pas bouger. L'araignée s'est arrêtée, puis part une fois s'être rendu compte qu'elle nous a probablement effrayés. L'abeille nous dit de ne pas craindre, Ruchemonde est une cité de paix. On arrive de nouveau à l'extérieur, plein d'insectes, des papillons. On se dirige vers une tour qui s'élève beaucoup plus haut que toutes les autres. La tour semble plus pâle, il y fait chaud et on n'y voit personne. Largeur similaire à la plaque tournante d'Animapolis. Personne, sauf, de dos, deux longues ailes lui servant presque de cape, un hybride d'un insecte à ailes. Il se tient de dos. L'abeille tend une patte en sa direction, nous invitant à avancer. Hypéria hésite. Dans ma tête se répètent ses mots des jours précédents : les hybrides insectes sont les plus égalitaires. Je tente de m'en convaincre. L'abeille attend sur le pas de la porte, tandis qu'Hypéria commence à s'avancer. 30 m nous séparent de la "prêtresse éphémère". Silence.
 
Elle finit par tourner légèrement la tête, restant de dos. Je regarde Alexis. Dont le ventre gargouille. Il me tient toujours la main, elle transpire un peu. Je me tiens prêt à devoir le défendre en retournant mon regard vers la prêtresse éphémère.
 
"Voici longtemps que je vous ai attendu sans que vous ne le sachiez. Vos estomacs ont attendu de goûter aux nectars de ces lieux sans que vous ne le sachiez." Elle tourne légèrement la tête, mais pas exactement dans notre direction.
 
Hypéria nous présente. Et explique pourquoi l'on vient. La prêtresse nous souhaite la bienvenue. Peuple pas unifié mais une partie nous remerciera d'avoir mis fin au règne des Khonar de Droate. Cela n'efface pas les erreurs passées d'Axelor, mais le passé appartient au passé pour une bonne raison. Elle dit qu'elle a les réponses aux questions que l'on ne se pose pas. On nous apporte des petites gouttes sphériques. Hypéria nous fait signe de nous calmer quand on se tend. Couleurs ambres, translucides, fraîche. Je finis par prendre la mienne avec un regard méfiant. Je renifle la mienne. Ça sent un joli goût sucré. Je pose ma langue sur le mien. C'est délicieux. Je finis par le voire. Alexis fait pareil et est agréablement surpris. Hypéria nous a regardé, car on a bu sans y avoir été autorisé. puis demande quelle est la nature de nos relations actuelles. La prêtresse dit qu'on est venus avec bienveillance et qu'ils répondront avec bienveillance. Hypéria se sent un peu coincé.
 
La prêtresse dit qu'on doit se sentir libre de poser nos questions. Hypéria pose des questions diplomatiques peu intéressantes pour moi, et la prêtresse y répond sommairement. "Mais ni la nature de vos question ni de votre excursion ne peuvent se limiter à la diplomacie". Je demande alors si elle a vu les dragons. Elle dit les avoir vus dans les étoiles. Je vois alors que ses yeux sont blancs, comme recouverts d'une pellicule opaque. "Les dragons sont là dans notre Histoire, dans notre passé et dans notre futur... qui sont aussi les vôtres". Je ne comprends plus. "Et... en vrai ?". Elle dit les avoir entendus, mais ils ne sont pas venus à Ruchemonde, si l'on fait référence à ceux qui se sont réveillés. Je demande s'il y en a d'autre... elle dit qu'il y a toujours eu des dragons. Je finis par lancer "Et... Vallus ?". Elle soupire. "Au début, les dragons étaient partout".
 
Elle a levé une main vers le plafond, orné d'une immense fresque. "On les voyait autour de Mirdragon. Ils s'étendaient partout. les peuples étaient unis à cette époque. Les dragons étaient nos alliés, et les vôtre et ceux de tous les êtres vivants sur cette planète. Un jours, certains d'entre eux décidèrent de partir vers les étoiles, déçu de nos actions. D'autres restèrent sous une forme plus bestiale, au nord et au sud isolés, où désormais vivent reptiles et insectes de nuits. Alors pour servir d'interface entre les 4 terres (insectes, terrestres, reptiles, aquatiques), les dragons qui avaient demeurés restaient nos alliés. Puis un jour, plus aucun dragon ne vola au dessus de Mirdragon, qui devint ruine. Les nations entrèrent en guerre avec les dragons, et pour nous punir, ils nous ont laissé avec ce monde qui devint ruine. Quand les dragons nous laissèrent, alors le 4e dieux, ruine de ce monde, apparut."
 
Elle pointe alors le point central du plafond. 4 panneau, une anthopomorpe couleur irisation arc-en-ciel touchant le ciel. Une autre antropomorphe dont on ne voit que le profil, car debout devant une lumière fabuleuse indescriptible. La 3e debout devant une étoile dotée de 9 branches. Le dernier, une ombre abstraite sans contour dont on pourrait deviner les traits d'un visage, Valus.
 
"Le 4e dieux ?" dit Hypéria. Je lâche presque au même moment "Attendez, vous prétendez que la Limace Eos est un dieu ?".
La prêtresse déclare que l'Eos est un fragment du 1er dieu. Un dieux pour crée (Leut), un dieux pour protéger (Meserin) et un dieu pour juger (Sonoi). Et un créé et protégé de tout jugement, pour annihiler. Valus, le dieu de l'anéantissement. Puis "Primest crééra le monde. Immomni le protégera et Larcociel jugera tout ce qui voudra lui nuire".
 
"Et... qu'est-ce qu'on peut faire pour éviter ça ?", dis-je d'un air inquiet.
 
Elle déclare en se tournant plus vers nous que l'on doit sauver le monde. Je tire une drôle de tête et regarde Alexis. Hypéria demande des précisions. La prêtresse dit que l'on doit continuer à sauver le monde. Mais que l'on se pose une question qui brûle les lèvres de tous.
 
Alexis finit par dire "C'est quoi un sympathique".
 
Elle dit qu'il y a longtemps, ils étaient partout, car l'interface avec les dragons ne pouvait être faite naturellement. Certains êtres ont fait des pactes pour pouvoir les comprendre. Mais furent chassés et tués mais pas jusqu'aux derniers. Je me crispe. Elle dit qu'elle ne connait pas son nom (à Alexis) mais qu'elle sait que son âme est pure.
 
Alexis demande ce que ça veut dire avec un air inquiet. Je lui serre la main. La prêtresse ne sait pas exactement ce que cela veut dire, mais que ça appartient à nous de le trouver. Et que sa route sera difficile, pour lui et le "voyageur qui vous suit". Je demande "qui nous suit". (j'ai pas compris qu'elle parlait à Alexis seul en me désignant moi). Elle répond "pour l'instant, trop peu".
 
Hypéria demande, et la prêtresse valide que Valus ici aussi agit et que le monde périt par son pourtour. Elle a lu dans les étoiles et connait l'avenir, et ne nous dissuadera pas. Je suis étonné qu'on puisse voir l'avenir. Elle parle de l'avoir trop vu dans les étoiles et avoir donc perdu la vue. Je comprends pas très bien.
 
Elle déclare que l'on doit nous rendre à Mirdragon.
 
 
==== Épisode 12 : Le Printemps et sa horde ====
 
Quelques jours. Urocyon ravitaillé. Prêtresse éphémère a répondu à nos questions puis signes de faiblesse. On avait été enjoints à sortir. On est restés dans notre chambre, à mi-hauteur d'un tour parfois translucide. Nourriture sucrée bonne. Alexis resté silencieux plus que d'habitude.
Magie pour les murs de la tour ? Ouvrage poli construit par la magie d'un travail commun. Mœurs étranges. Chitineux aux modes de communications étranges. Ils escaladent les murs des tours. Me rends compte que voyage de plus en plus destabilisant. On nous a remercié d'avoir défait les konnards de Droate, qui font partie d'un groupe plus au nord d'Administria.
 
Je suis à mon balcon, et le matin. Je me retourne, et vois Alexis qui dort. Notre alcove est connectée à celle d'Hypéria, Hectoria et Julie. Ici, les gens n'ont pas l'air belliqueux, mais au cas où on avait décidé de rester pas loin les uns des autres.
 
Autre alcove avec Jean, Alya, Eva. Autre encore avec l'équipe d'Hectoria.
 
J'ai envie de bouger. Je vais signaler que je sors pour préciser qu'Alexis est seul. Je vais voir chez Jean, Alya et Eva s'il y en a qui veulent sortir aussi. J'y retrouve Eva, Alya et Jean qui dorment en tas. C'est là que je vois qu'on a plus de place avec Alexis. L'épée de Jean est posée dans un coin de la pièce. Je les regarde 30 secondes avant de me dire qu'ils sont pas prêts de se lever. Je vais faire demi-tour, puis je remarque qu'Eva a les yeux grands ouverts et qu'elle me regarde. Je fais un petit coucou et m'apprête à faire demi-tour. Je vois ensuite son regard regarder son papillon qui butine une fleur ramenée là. Je fais ensuite demi-tour et me barre.
 
Je vais du côté d'Hypéria. Hypéria et Hectoria dorment dans un sens opposé l'une à l'autre dans leur couche. Je traverse pour sortir. Julie était au milieu.
 
Je sors. Les gardes me regardent passer et ne disent rien. Je me retrouve dans la galerie spiralante. Je vois qu'en haut, il y a un chitineux ressemblant à une fourmi qui passe au plafond. Je monte. Croise des alcoves. Je tique que personne ne m'a arrêté. Je continue l'ascension, la pente devient plus raide. Parois plus fine, parfois je vois loin. Petit vertige, mais moindre depuis mon passage en vigie supérieure. Je continue. Je sens du vent en plus de la lumière. 20 minutes de grimpe. J'arrive à une alcove avec un trou. Sol concave.
J'y vais. Du vide. Ne pas regarder en bas, mais au loin un grand ciel bleu. villes. végétation. Frontière sombre. Peut-être la mer (non).
 
Je pousse un petit cri en tombant en arrière, alors qu'atterrit un chitineux dans cette alcove. Ailes de papillon avec bleu, jaune et tâche rouge (macaon). Il ne fait pas attention à moi. frotte ses pattes sur ses antennes. Gratement de gorge derrière moi.
 
Me retourne en sursautant. Patte chitineuse tendue dans ma direction. Me pose beaucoup de questions. Il me demande si ça va. Tête triangulaire de guêpe. Je suis troublé. Je finis par dire que oui. J'accepte sa main pour me relever. Il voulait au départ me demander si je comptais m'envoler bientôt. Il fait un mouvement d'ailes pour répondre. Je demande si ici c'est pour voler. Il me demande comment je m'appelle. Je dis "célestin, et vous ?" Il s'étonne du vous. Il dit "la horde du printemps" avant d'ajouter "j'imagine que la question était plutôt pour moi ?". Il s'appelle Kzimiuj. "Enchanté. Vous vouliez la place pour voler ?"
 
Il venait pour récupérer du pollen, mais ça ne le dérange pas de commencer plus tard. "Du pollen pour faire quoi ?" Pour manger et nourrir les larves. Ça m'évoque les vers. Je fronce les sourcils. Je demande s'ils ont des larves. Il s'étonne qu'on en ait pas. Je demande si c'est dans des pommes. Il dit qu'il faudrait des pommes énormes pour ça. Je commence à tiquer qu'il a mentionné le fait qu'il était une larve avant, et donc qu'il ne s'agit pas d'animaux de compagnies. Je me sens gêné d'avoir mal compris. Il a tilté que je pensais aux insectes. Je suis encore plus gêné. S'ensuit une discussion sur l'élevage de pucerons et de vaches. L'usage du mot "humanité" est perturbante. Je viens de tilter qu'il a déclaré ne pas avoir sa taille adulte.
 
Je demande quelle taille il fera adulte. Chez eux ils comptent en tête, mais tout le monde a pas la même taille de tête. Je parle du mètre.
 
Bruit assourdissant, je ferme les oreilles. Un hybride de coléoptère atterrit. Poches de pollen accrochées sous lui. Je m'écarte de l'endroit, poussant involontairement Kzimiuj au passage. Le coléoptère semble émettre un "désolé". Kzimiuj propose d'aller ailleurs. J'accepte, mais ne voulais pas le déranger non plus. Il est fier de pouvoir accueillir quelqu'un correctement. Il est même content d'être tombé sur moi. Il m'accompagne en me poussant légèrement pas l'épaule. Le coléoptère nous a contournés par le plafond. Ça m'effraie un peu d'être dessous. Il me propose d'aller ailleurs. J'accepte. Il dit qu'il ne pourra probablement pas me porter. Je dis que je ne connais pas ici. Après, il finit par lâcher qu'il a déjà porté une larve. Me sens plus mal à l'aise que vexé. Il me propose de prendre de la hauteur. Il mentionne l'idée de mourir si on tente. S'ensuit un très étrange malaise.
On finit par descendre à pied. Sur le chemin, je demande s'ils sont déjà sortis de Ruchemonde. Lui pas beaucoup. Il mentionne Paragone, pas beaucoup. Et l'Archipel, un peu. Resté sur l'île principal.
 
Le monde s'appelle Paragone. J'en suis stupéfait. Il parait que c'est "nous" qui l'avons nommé. Peut-être les dragons alors. Je demande s'ils font de la magie. Il est perdu sur si je le vouvoie ou tutoie. Ils font de la magie, oui. Mais lui est censé en apprendre, mais c'est pas sa goutte de miel. Pas son truc. J'apprends que les abeilles en pratiquent beaucoup.
 
Je demande après un Kernel, mais il confond avec une tour. J'essaie de lui montrer avec mon épée. Il n'a pas connaissance d'un cristal magique. Il dit qu'il faudrait demander aux abeilles.
 
On échange sur ce qu'on fait. On parle combat, et il parle de son dard. Il me le montre. Il parle de s'égratiner tout le temps et s'étonne qu'on ne se déchire pas. Il parle des vêtements, et devine que c'est pour se protéger. Je parle de la température et aussi que c'est gênant d'être tout nu. Autre hybride de guêpe. Un plus grand et un plus petit.
 
Je demande ou est Mirdragon. Il demande si on doit y aller. Je ne sais pas. Il est étonné qu'on ait inventé une machine pour voler. Je fais l'analogie avec une machine pour plonger. J'apprends qu'il peut voler deux jours sans arrêt. Ça lui fait bizarre de descendre ce truc à pieds. On va rejoindre le sol.
 
Endroits creusés. Fourmis, termites... il fait beau. Fils entre arbres. Je regarde partout, et me retrouve soudainement plaqué au sol. Kzimiuj m'est tombé dessus. Quelqu'un rigole. Rire plutôt enfantin. Un Hybride araignée semble très fier de nous avoir sauté dessus.
 
"Eh c'est pas juste !"
 
J'ai limite la main à mon fourreau. Bas d'araignée, haut plus antropomorphe et jeune. Kzimiuj dit "mais ça va pas ?"
 
L'autre s'étonne de plus avoir le droit de lui sauter dessus, mais Kzimiuj dit qu'il est en train de faire visiter à un "mou". L'autre me salue et veut s'avancer, mais Kzimiuj l'arrête. Il me présente Krashi. Il lui dit de ne pas sauter sur les invités.
 
"Enchanté", je le dis avec incertitude. J'apprends qu'il aime juste jouer. A sauter sur les gens... Je dis qu'on le fais pas chez moi. "Il est un peu jeune, il ne faut pas lui en vouloir". S'ensuit un silence gênant. Krachi s'étonne que
Kzimiuj ne soit pas au pollen aujourd'hui. On discute du terme "mou". Mais Krachi parle des "Voyageurs", d'après l'école. Krachi me propose d'aller voir les larves, qu'elles sont mignonnes.
 
Une mante religieuse lance un excusez-moi avant de m'écarter doucement. Je flippe, mais me contient. "Désolé". "PAs de mal !" lancé de loin.
 
On m'indique les larves. Mais ça va prendre une heure. Et encore, si on marche à six pattes. Ils parlent de demander à quelqu'un de nous amener. Krachi propose de demander à "Maman". Maman étant une maman avec dessus plein de petites araignées dans tous les sens. Je blêmis légèrement. Kzimiuj semble d'accord. Il propose juste d'aller voir un coléoptère. En attendant, Krachi me demande ce que ça fait d'être mou. Il parle aussi du fait de se griffer. Je lui montre des cicatrices. Il demande si c'est vrai que tout le monde combat chez nous. Je dis que non. Lui il dit qu'il aime bien sauter sur des gens. J'en suis... un peu inquiet.
 
J'apprends que seul sa famille (très grande) le fait. Il parle du fait de jouer à faire semblant de s'attraper. Je parle de jouer au loup. Puis il parle des loups. On enchaine sur Jack Baltazar. Il veut que je le lui présente.
 
Puis il demande comment on fait les bébés, et le lien avec leurs larves. Il dit qu'il n'a plus besoin de sa maman.
 
Bruit pas possible. Kzimiuj se pose à côté de moi. Je vois au loin une cétoine dorée qui semble faire la taille de Jack Baltazar. Il mange des pistils. Il me salue d'une voix fluette. Il dit qu'il parait que je ne peux pas marcher à 6 pattes. Kzimiuj me présente Klori. Il est d'accord que je monte sur son dos. Mais il ne pourra pas voler. Il se couche par terre. Je monte. C'est bombé et un peu glissant. Je m'accroche comme je peux. "Touche pas à mes antennes, hein !". Je lance un maladroit "d'accord".
 
Je me retrouve trimballé. 45 minutes de marche, passage à proximité de forêts, de monticules. Je croise deux coléoptères (lucanes) qui râlent et se prennent les cornes. J'entends qu'un en a balancé un autre via un grand bruit. Sous une arche à l'ombre, cloportes. Gendarmes. Puis ... bourdonnements : il doit y avoir des guêpes en masse.
 
On arrive à une structure aussi ambrées avec plein de trous. On s'y engouffre avant de descendre dans des galeries. La pente s'accroit. Je glisse par dessus et chute en roulant jusqu'à être attrapé par une patoune qui me prend dans ses bras. Je crois voir Kzimiuj. Il me trouve lourd, il n'arrive pas à me tenir longtemps.
 
Ils vont tenter de m'assurer pendant la descente. J'escalade en descente. Tentant d'utiliser les conseils d'Atra. Mais il n'y a pas de branche. En 5 minutes, je me retrouve suspendu, retenu dans le vide par Krachi et Kzimiuj. Klori tente d'aider par le côté. Il m'attrape par le ventre. C'est le bazar. La question se pose de comment me remonter après. Je regrette de ne pas avoir pris de corde.
 
Enfin, le sol s'applanit. Je crois que ça va mieux, même si j'ai un peu mal à l'estomac. Je me masse aussi les poignets. On s'enfonce dans la caverne. Peu de lumière, plein de guêpes. Je ne suis pas très à l'aise. Une des guêpes est passée très proche. Mal à l'aise. Certaines guêpes portent des petits trucs blancs. Mais suis occupé à regarder mes pieds. Il fait chaud d'ailleurs.
 
J'arrive face à un mur avec des trous réguliers hexagonaux.
 
"Voilà", dit Kzimiuj. "C'est trop mignon, on en mangerait" dit Krachi. Bruit partout, et les trucs blancs se trémoussent. D'ailleurs la limace Eos était dans ma poche, et vient de se réveiller.
 
Ils me demandent si je veux en porter. On ne me répond pas. Krachi regarde partout avec (in)attention. La limace me grimpe sur le vêtement.
 
Je dis d'un air pas convaincu du tout "C'est ... joli". Il redemande si je veux en tenir un. "Euhhhhhh... d'accord ?" lançai-je d'une voix surraigue. Il en saisi un avec un geste très doux et contenant. Il la tient contre lui. Larve. Petit visage chitineux et Chibi. Presque des doigts. Tête en bas. Simultannément décontenançant, et peut-être attendrissant.
 
Il me la tend. Je la prends maladroitement. Une partie de ses mains reste là pour sécuriser. Je demande si c'est son petit frère. Il dit que peut-être. À ce moment, la larve rote. Je sens que c'est tout doux sur mon avant bras.
 
Une petite tête se tourne vers moi, et ses petits bras remuent dans ma direction. Puis je regarde Kzimiuj, il propose de la reprendre. Il y a moins de bourdonnements. Je remarque d'un coup une vingtaine de guêpes qui me regardent. Puis elles hochent la tête et retournent au travail.
 
Ensuite, on m'a fait grimper à nouveau dans l'autre sens, et des guêpes m'ont pris par les bras et les jambes pour me faire remonter. Je suis posé délicatement au sol. L'une d'elle me remet même les cheveux.
 
Kzimiuj arrive, et on doit attendre Krachi et Klori. J'ai les jambes toute molles. On me ramène jusqu'en haut. Je finis par retourner au lit et me rendors. J'ai à peine le temps de constater qu'Alexis bouge et semble me regarder avant que je ne m'endorme.
 
 
==== Épisode 13 : Concilliabule autour de la table ====
 
Quelques heures plus tard, réveil. Soleil pas encore couché. Chaleur entre confortable et étouffante. Lit de paille. Alexis ne dort pas à côté. J'entends des voix dans la pièce voisine. Je me lève. Jambes un peu faible. Je me change, et vais dans la pièce voisine : Jean, Alya, Eva, Alexis qui sirotent un nectar accompagné de pommes de terres cuites, avec quelques végétaux verts. Je m'installe à côté d'eux et me sers. Alya s'étonne de mon retard. Eva échange un regard de connivence avec moi, vu qu'elle m'a vu partir. Je demande ce qu'ils ont fait de leur journée : petit déjeuner, il est 14h. J'apprends que les habitudes de la horde du printemps sont un peu décalées par rapport à nous. Elle demande si on a fait la fête avec Alexis. On s'en étonne. Je mange ma potate en expliquant que j'ai été levé avant. Je leur raconte ma matinée. Eva regrette de pas m'avoir accompagné pour les larves de guêpe. Je mentionne Krashi, Kzimiuj et Klori. Eva s'inquiète de ma sortie inopinée, je dis que les gardes m'ont laissé sortir alors je ne voyais pas le problème. À ce moment, j'entends un cri dans la pièce à côté, qui me provoque un frisson dans le dos. Je me lève avec la garde de mon épée.
"Mais je t'ai déjà dit de partir du BAS des cheveux !"
"Ah, c'est bon, t'as qu'à te coiffer toi-même !"
 
Je cligne des yeux avant de me rasseoir.
 
"Ça fait même pas une journée qu'on est dans la même pièce, et déjà on se supporte plus !
- oui, mais à qui la faute hein !"
 
Hypéria sort en trombe, avant de nous voir, d'essayer de remettre ses cheveux et de reprendre un semblant de neutralité.
"Bonjour". Position altière de retour.
 
Je salue poliment en me levant. Elle me remercie, en disant qu'au moins quelqu'un respecte le protocole dans cette journée.
"Ça fait 5 min que t'es levée !" lancé de loin.
Hypéria lance une grimace.
 
Elle demande à se joindre à nous, et s'assoit en tailleur à côté de nous. Long silence. Mon regard croise tout le monde. Alexis finit par se retenir de rire. Eva ne réagit pas. Jean a du mal à se retenir de rire, Alya aussi. Puis je me lâche en un fou rire, tout le monde s'y met.
 
Hypéria dit "Oh, je vous en prie, n'en rajoutez pas !"
 
J'essaie de reprendre contenance, Hectoria arrive dans la pièce, pas coiffée. Elle lâche le fourreau de Solus sur le sol juste à côté. Elles ont un échange de regards mauvais.
 
"Merci sœurette" sur un ton aigri.
"De rien" (plus plat)
 
Je me tourne vers Alya : "Donc tu veux m'accompagner la prochaine fois, c'est ça que je dois comprendre ?"
Elle déclare que si l'occasion se présente, pourquoi pas. Elle demande ce qu'Hypéria en pense. Hypéria est choquée de l'apprendre, Hectoria fait la réflexion en mangeant que c'était ce que les gardes ont dit pendant qu'elle dormait encore.
 
Je parle de ce que j'ai vécu. Hypéria me demande à quel moment la visite de la tour s'est transformée en visite des environs, et surtout pourquoi je n'ai pas demandé à la hiérarchie l'autorisation de sortir. Je réponds "par politesse envers nos hôtes". Elle parle de me faire ambassadeur. Elle crache son thé lorsque je parle d'avoir tenu des larves.
 
Eva parle de faire des explorations scientifique, je demande alors à Jean s'il y a un Kernel. Il va vérifier. On discute d'autres choses en attendant. Je finis par demander si on va devoir aller à Mirdragon. Hypéria ne sait pas, les paroles de la prêtresse éphémère sont cryptiques pour elle. La horde a mis les bouchées doubles pour permettre à l'Urocyon de faire son meilleur vol. Et Tora était en sérieuses discussions avec des architectes. Puet-être aurons-nous encore une audience avec la prêtresse. Mais nous aurons encore probablement deux jours avant de partir. Elle demande ce qu'on pense avoir compris de cette Histoire de Mirdragon.
 
Je rentre dans une profonde réflexion. Alexis affiche un air de confusion. Hectoria attend, Hypéria nous regarde chacun. Je finis par m'extirper de mon silence : "Euuuuuuuuuuh. Je sais pas. Si Vallus est vraiment partout, il va falloir y aller. Mais que ça ne me plait pas d'aller là où sont les dragons."
 
Eva fait remarquer que Mirdragon, quoi que ce soit, a été abandonné par les dragons, donc on n'en trouvera normalement pas.
 
Hypéria me demande si je ferais confiance à la prêtresse. Je pense qu'on a pas trop le choix. Elle me demande ce qui me fait dire cela, hormis l'absence d'une alternative. Je ne comprends pas, alors je réponds que je ne sais pas.
 
Alexis n'a pas d'avis, il a juste compris qu'il faut sauver le monde. Je demande ce que c'était que l'histoire du Voyageur qui nous suit. Alya dit qu'elle parlait de moi, apparemment. Elle ne voit pas qui d'autre pourrait suivre Alexis partout. Je propose la limace Eos. Hypéria dit que si tel est le cas, je dois la garder et un jour la confier à Alexis. Je la sors de ma poche pour la confier à Alexis, qui refuse gêné, pendant le repas. Je la rerange, mais elle s'est réveillée et sort de la poche.
 
Je dis "et on ne sait toujours pas où sont les dragons".
Hypéria ajoute "et nous ne savons pas ce que nous devons faire à Mirdragon."
Je suis d'accord, signe de tête approbateur.
"Nous avons besoin de réponse".
 
Elle décide d'envoyer Eva, Alya et Jean pour obtenir des informations auprès des magiciens pour en savoir plus sur Mirdragon et les dragons en général.
 
Jean lâche alors un "haha !" avant de demander un cheveu. Pas eu le temps de réagir qu'Alya, plus rapide, m'a arraché un cheveux. Je lâche un "Eh !".
Elle le tend à Jean en déclarant "tiens, ils font la longueur parfaite !"
 
Jean se tourne, et le cheveu tourne tout le temps, mais il tourne parfois plus vite. "Il semble qu'il y ait de la magie partout, donc... mais plus particulièrement dans une direction", déclare Eva.
 
Je vais montrer sur ordre d'Hypéria le promontoire à Alexis. Alexis nous suit de loin, sur le qui-vive. Oreilles dressées. Je le laisse nous rejoindre. Il n'a pas très bien dormi, à cause des insectes partout. "des images". Il se mure dans le silence. Je reprends la marche en restant à côté de lui. On atteint le haut du promontoire, un peu de vent qui sa calme à mon arrivée. Je le présente à Jean. Alexis reste loin derrière. Je lui demande s'il a peur du vide. il dit que non, enfin un peu mais. Je continue de le regarder pendant que Jean passe une ou deux minutes avec son appareil.
 
Un hybride libellule arrive. Alexis s'accroche à mon dos en faisant un petit couinement. Je lui prends la main pour sur mon épaule pour la serrer.
Il a les oreilles rabattues et les yeux fermés. La libellule avance, sous le regard médusé de Jean. Il finit par nous indiquer une grosse construction en deux parties au loin, faite aussi d'ambre. Je murmure à Alexis "ne t'inquiète pas, ça va aller. Je te protège."
 
Jean dit que ça a l'air loin. "C'est loin", je déclare.
 
 
Note : pour la prochaine fois : Hypéria se renseigne sur direction Mirdragon. Alya, Eva et jean qui vont se renseigner sur la magie, et vont donc voir les abeilles. Moi qui reste pour protéger Alexis.
 
Envie : de faire rencontrer Kzimiuj à Alexis pour le détendre, ou de lui faire faire un massage par Julie.
 
 
==== Épisode 14 : Sylvestre Grimpette ====
 
Je retrouve Alexis vers 15h. Hypéria parti vers chantier naval. Jean, Alya et Eva, partis en quête d'info pour aller vers la structure qu'ils visaient. Ils reviendraient à la tour avant tout départ vers une direction.
Situation cuisante avec soleil tapant. On descend la spirale en vue d'aller retrouver Ximiuj au pied de la tour pour discuter. On croise des hybrides fourmis. Je fais attention à me trouver entre Alexis et les créatures que l'on croises. Parfois ça va, parfois oreilles rabattues. On croise des insectes imposants. Plancher des vaches. Je cherche Ximiuj du regard. Les insectes ne craignent pas la chaleur, ils se promènent sur de nombreux murs. Araignées, choses fines semblables à des branches qui se déplacent tout seuls. Alexis est derrière moi, semble regarder tout avec des très grands yeux, un peu sur le qui-vive. L'endroit n'est pas très bruyant, pas de brouhaha. Je regarde Alexis avec un air inquiet, il en affiche un aussi. Il avale sa salive et hoche la tête quand je lui demande si ça va. Je précise qu'ils sont assez étranges, mais qu'ils ne te veulent pas de mal.
 
C'est trop tôt pour savoir si Ximiuj est là ou non, on est au zénith, et il a juste dit "après le zénith". Eclats du soleil reflétés sur la plupart des structures. Je rate l'arrivée de Ximiuj, qui atterrit à deux mètres devant nous. Alexis sursaute, se recroqueville et a un petit couinement, s'accrochant à moi. Je salue Ximiuj. Je fais les présentations, arguant à Ximiuj que Alexis est ... juste timide. Ce dernier, après que je lui aie jeté un regard confiant, finit par extraire une oreille puis à regarder Ximiuj. Ce dernier reste immobile, semblant avoir compris ce dont il retourne. J'explique qu'il a eu de mauvaises expériences, Ximiuj devine qu'il s'agit des Khonard de Droate. Il tente d'apaiser, mais mal à l'aise, il dit qu'il va prévenir Krashi avant de revenir. Je me tourne vers Alexis, et lui demande si ça va. Je préviens pour Krashi et ses sauts, ce qui le fait paniquer. Ximiuj finit par revenir. Il dit qu'il a prévenu Krashi de ne pas sauter sur les mous. Alexis réagit au mot mou. Je plaisante à Ximiuj de savoir si on devrait les appeler des "durs". Krashi arrive par le sol en courant, et en lançant "attendez-moi !attendez-moi !attendez-moi !". Alexis a encore peur. Ximiuj demande s'il faut qu'on lui saute dessus. S'ensuit un échange sur le fait qu'il ne faut pas. Je demande s'il y a un endroit sympa où se détendre. Je demande à Krashi si les gens lui sautent dessus? Il répond que parfois oui.
 
Le souci est que peu d'endroits sont peu accessibles. Pour la chaleur, il me propose d'aller sous l'arbre. Je demande lequel. J'apprends qu'il ne faut pas y aller, parce que c'est un arbre commémoratif. Mais qu'ils y vont tout le temps. Je demande à Alexis si ça lui va, il accepte. Je plaisante quand Alexis dit qu'il peut grimper aux arbres, sur le fait qu'il pourra sauter sur Krashi au lieu de l'inverse. On marche quelques dizaines de minutes jusqu'à l'arbre, situé entre les 3 bâtiments d'ambres. Je demande ce que ça commémore, Ximiuj ne sait pas, Krashi dit que c'est pour ceux qui sont tombés. Il voit pas ce que ça veut dire. Je regarde l'arbre, mais ce n'est pas le bon, on le contourne, il avait plein d'insectes dessus (hybrides scarabées). Puis on contourne encore des trucs. Le pied de l'arbre est dans l'ombre de l'une des structures d'ambre. On rentre, c'est plus frais. Un peu vertigineux, mais ça va. je suis presque surpris de ne pas être surpris. Et je ne vois pas le fond, quelques endroits lumineux. Chemin large de 3 m, mais en dehors de chaque côté ça tombe à pics. Je reste au centre du chemin.
 
Krashi arrive et saute sur l'arbre, avant de revenir en étant excité pour nous attendre au pied. C'est un cèdre. Il y a des mots écrits dans une stèle, avec de la mousse dans certaines lettres creusées. Je m'approche pour lire. Krashi nous attend sur le coté. Il est marque "cèdre draconis", et des petits dessins. "à ceux qui sont tombés, qui ne se meuvent plus, en souvenir".
 
Gravures très abstraites. Je regarde l'arbre d'aussi près, il a l'air vieux, très vieux. Je n'en ai jamais vu d'aussi vieux. Mousse et lierre, solides branches et épaisses comme si l'arbre n'avait jamais manqué de rien. 15 mde cime, tronc de 4 m de large.
 
Cet arbre appelle à la grimpette.
 
Je regarde Alexis qui regarde l'arbre, il semble se sentir mieux puisque moins de monde. Il évite de regarder la partie basse/insectoIde de Krashi (centaure, mais tête avec mandibules et yeux à facettes aussi, petites oreilles humaines). Ximiuj semble nous regarder. Je regarde Alexis et Krashi. Ximiuj demande si Alexis veut grimper en premier. Alexis met du temps pour grimper dans l'arbre. Il pousse même un tout petit couinement à un moment. Je ne le vois plus. Je commence à grimper dans l'arbre, et ça se passe plutôt bien, jusqu'à ce que je glisse. Puis une branche se coince dans ma chemise, et je me retrouve retenu par une branche coincée dans le dos de ma chemise. Je suis donc... coincé. Il n'y a que deux mètres en dessous de moi. Alexis redescend, et sa tête arrive à côté de la mienne. J'arrive pas à me défaire. Alexis plante à côté. Ximiuj volète à côté, en vol stationnaire. Krashi est en bas. Alexis semble regretter ce qu'il va proposer, puis demande à Ximiuj de venir l'aider à me décoincer. Alexis se met d'un côté, et Ximiuj se met de loin pour tenter de m'aider de l'autre côté, avec ses quatres mains. Alexis respire avec un peu de stress. Ils n'y parviennent pas. Je suis soulevé, Ximiuj bat des ailes. Mais ses mains lâchent, donc je tombe sur le sol alors que ma chemise s'est déchirée. J'atterris donc à peu près souplement, même si ma cheville prend un coup. La chemise est dans un état lamentable. Alexis arrive plus proche. Il demande si ça va.
 
J'ai un peu mal à la cheville. Je dis qu'ils peuvent remonter sans moi. Alexis dit que c'est super joli, et que c'est dommage. Les autres proposent de me porter. Mais j'ai trop mal au pied, on va rester en bas. Je m'assois contre l'arbre. Krashi allait grimper dans l'arbre, mais Ximiuj le retient. "Mais ! J'allais sauter sur personne !" "ouais, on y croit, on y croit". Alexis a l'air plus à l'aise. Je dis à Alexis que si Krashi nous saute dessus, il peut lui sauter dessus en retour. Alexis est un peu gêné, mais Krashi est très intéressé.
 
Ximiuj regarde tranquillement. Alexis devient très à l'aise au fur et à mesure. Tout le monde est un chat en fait. Ils parlent de frères et sœurs et cousins se sautant dessus. Ximiuj finit par sortir quelques gouttes de nectar, ce qui fait très plaisir à Alexis. On sirote ça tranquillement. Je demande comment la prêtresse éphémère pour voir l'avenir. Il parait que c'est une forme de magie. Et que sans magie, il y a aurait pas Ruchemonde. Les dragons ont construit Ruchemonde apparemment. Mais on sait pas s'il l'ont construit volontairement pour la horde ou non. Je demande comment ils se sont rencontrés. Quand Krashi était plus petit, il lui a sauté dessus en vol. Mais Ximiuj ne s'en est pas rendu compte, donc Krashi a été emmené loin. Il s'était aventuré "en dehors de maman", parce qu'il voulait être un aventurier. Et même explorateur. Il veut visiter pleins d'endroits où il ne comprend rien. Il demande nos aventures. Je raconte. Alexis complète avec des petits détails. Gênant parfois. On parle de ça pendant 2-3h. Krashi n'a jamais été aussi posé, il nous regarde avec des étoiles dans les yeux.
 
On rentre plus tard à la tour.
 
 
==== Épisode 15 : En route vers l'Apicentre ====
 
Cela faisait 3h que l'on patientait avec Krashi et Ximiuj. Krashi était assis avec intérêt à écouter les chroniques d'Alexis. Alors Alya, Eva et Jean arrivèrent avec des nouvelles. À ce moment, Alexis s'interrompt dans son récit. Ils ont obtenu des informations très précieuses. On présente chacun. Krashi demande s'il a droit de sauter sur quelqu'un parmi eux. Je dis que sur ma sœur oui. Krashi s'exécute. Le self contrôle d'Alexis le fait se tenir, mais Alya réagit avec presque panique en criant et Jean aussi. Je reste pantois. Je lance "Alya, Krashi, Krashi, Alya". Krashi lance alors "Bonjour madame !" avec enthousiasme. Le reste du temps est un moment d'émoi, avant que la conversation ne redevienne les découvertes potentielles d'Eva, Alya et Jean.
 
Elle déclare que l'endroit est plus loin que prévu, l'apicentre (mot assumé) d'une ruche où vivent les abeilles en majorité. Se demande si on aura le temps de nous y rendre, à plusieurs jours de voyage. Je demande s'il n'y avait aucun moyen de s'y rendre rapidement. Ils disent qu'il faut l'aval d'Hypéria. On ignore quand celle-ci sera de retour. Je demande s'il y a quelqu'un ici capable de prendre des décisions. Parait que je suis le seul militaire, mais Alya dit que c'est pour ça qu'on ne m'écoutera pas. Je dis à Krashi qu'il peut sauter sur ma sœur quand il veut. Krashi me croit. Je questionne le fait de pouvoir faire l'aller retour dans les temps. Il faudrait plusieurs jours, même à dos d'insecte. Ils veulent demander à Hypéria de reporter le départ. Eva avance que l'idée était de trouver un moyen de se rendre à Mirdragon, peut-être que les missions pourraient se recouper. Et qu'Hypéria a parler de se retrouver ce soir. Ils sont en accord avec le fait de l'attendre. Je crois aussi qu'on n'a pas trop le choix. On l'attend donc quelques heures. Hypéria revient alors vers 18h, accompagnée de gardes. Elle entre dans la pièce. "Ah, vous êtes tous là. Bonjour ?" (dit-elle en regardant Krashi et Ximiuj) je fais la révérence puis les présente. Elle parle de compagnons de qualité. Elle demande ce qu'a donné cette journée.
Je laisse Alya parler, elle présente les informations sur la structure source de magie. Mais elle parle de minimum deux jours de voyage. Perso, je dis juste qu'on a fait de l'escalade. Elle demande si cette escalade m'a donné des informations importantes auxquelles je devrais ne pas avoir accès, comme d'habitude. Je réponds que je ne crois pas. Elle a établi un cap pour Mirdragon, mais des connaissances approfondies en magie et des abeilles pourraient aider. On va donc s'y rendre. La prêtresse éphémère ne pourra pas nous recevoir à notre départ, elle est très fatiguée. On fera donc escale avec l'Urocyon directement. Elle va en parler à la capitaine Tora (elle sourit légèrement). Elle propose que l'on rejoigne l'Urocyon dès ce soir. Aucune objection, Alexis a faim.
 
On doit préparer nos affaires. Hypéria sera honorée si Ximiuj et Krashi nous accompagnent. Elle dit que les amis d'Alexis et Célestin sont ses amis. Ximiuj obtempère mais explique qu'il doit d'abord se rendre à son nœud local pour expliquer la mission et qu'on ne compte pas sur lui. Krashi, tout feu tout flamme, accepte. Je lui demande s'il doit prévenir sa mère. Il dit que non, il vit "sans maman, qui a d'autres petits maintenant" et qu'il est "grand maintenant. J'ai 8 ans !". Je finis par acquiescer, lorsque Ximiuj me fait un signe pour valider la cohérence. ce dernier déclare qu'il nous retrouvera à l'Urocyon avant de s'envoler.
 
Affaires rangées, on part vers l'Urocyon.
 
Alexis n'est pas serein du tout pendant le voyage, à chaque hybride croisé il est tendu et s'est serré contre moi une fois. On arrive sans heurt après avoir traversé. Pale lueur de la nuit, mais parfois bioluminescence. Gardes pas certains de la direction, on finit par demande à des locaux. On met 50 minutes (au lieu de 20) à arriver. Krashi était trop occupé pour pouvoir nous guider. On entre dans l'Urocyon.
 
Impression que ça fait longtemps que je ne suis pas venu dans l'Urocyon, mais à peine quelques jours. Tora nous attendait. Jack Balthazar semble réfléchir, il ne manque pas de ne pas nous regarder.
 
"Votre éminence", fait la capitaine Tora. Plus haut derrière elle, Jasper discute avec Hectoria. "Votre visite est un peu en avance, mais m'honore. Ximiuj est arrivée plus tôt et m'a prévenue de votre arrivée. Par ailleurs, je tenais à vous dire que... "
Elle se fait couper. Krashi vient de sauter sur Jack par la diagonale depuis le mur. "Bonjour, je m'appelle Krashi ! Vous êtes un hybride loup ?!" alors que Jack se retourne toutes griffes dehors, ce qui pousse Tora à descendre d'une marche.
Jack lance "mais ! Qu'est-ce que que c'est que cela ?". Hypéria précise qu'il est avec nous. Il s'agit d'un invité diplomatique, et doit être traîté comme tel. Krashi a des étoiles dans les yeux, et Ximiuj débarque pour essayer de contenir Krashi, qui a toujours rêvé de voir un loup en vrai. Jack tourne un regard de haine pure dans notre direction, qui veut dire "je ne sais pas comment, mais je sais que ceci est de votre faute."
Il valide être un hybride. retour cabine pour nous, mais Hypéria propose de faire attendre nos amis dans nos cabines et de venir nous en salle des cartes. Je mène Krashi et Ximiuj à notre chambre. Krashi va se lover dans le lit du bas, il est curieux du fait que ce soit doux. Je dis à Ximiuj de laisser Krashi s'emmitoufler. Puis on va vers la salle des cartes.
 
Cartes partout, même sur le sol. Tora. Hypéria discute, Jack avec compas. Tora demande des précisions sur l'objectif. j'essaie de ne pas marcher sur les cartes (2 seulement sur le sol). Jack fait des tracés au compas. Il y a aussi dans la pièce l'une des personnes qui gérait le standard et m'avait expliqué la vigie supérieur. Dans le silence, Jack finit par déclarer qu'en vol, cela ne serait qu'à 16h de voyage. En décollant le lendemain matin, nous pouvons y arriver pendant la soirée. Mais Tora veut attendre le début de matinée, pour ne pas épuiser le personnel. On va donc faire cela. Pas besoin de vigie supérieure ni inférieur. D'autres discussions. Je finis par demander si on a des nouvelles de Vallus. Jack me regarde, Hypéria précise qu'elle n'a pas plus d'informations. Tora non plus. On pense en apprendre plus demain.
 
Hypéria renvoie tout le monde, puis elle demande à voir Tora en privée. on retourne dans notre chambre, 4 repas prévus. Krashi et Ximiuj ne sont pas perdus par la nourriture, elle provient des sources des locaux. On discute en mangeant. Quelqu'un toque. La porte s'ouvre et Jaïpur arrive arrive avec des draps. On lui a indiqué de ramener de quoi faire coucher Ximiuj et Krashi. J'accepte, mais je remarque qu'on a trois places. Krashi dit qu'il ne prend pas beaucoup de place. On installe tout, Ximiuj a du mal à se loger dans une couette. Krashi se débrouille bien pour se lover. Je réfléchis à Vallus. Et à quoi ressemblerait Myrdragon. Je pense à des ruines avec des statues de dragon. Je rêve que les ruines sont à 20 m au dessus du sol. Le sommeil me rejoint.
 
 
Le jour se lève. L'Urocyon est déjà en vol, destination l'Apicentre. Ce nom donné par Alya signifie "source de quelque chose". Personne ne nous dérange, tout le monde est occupé. On arrivera dans la nuit à l'Apicentre, on s'entretiendra le lendemain. On espère que la missive prévenant de notre arrivée arrivera avant nous. Mais c'est probable, car elle est partie avant nous de bien 12h.
 
On passe de nombreux moments à discuter avec Krashi qui finit par sortir faire des bêtises, on le récupère de justesse alors qu'il tentait d'entrer dans les cuisines. On ralentit l'Urocyon pour arriver au petit matin et pas pendant la nuit. Une journée entière se passera. J'ai fait un peu d’entraînement à l'épée avec Alexis, sous la surveillance de Jasper.
 
Alexis fait un petit peu la tête, je l'ai laminé. Je lui tapote sur l'épaule. Ximiuj est épaté par les combats à l'épée, et Krashi de détailler au point de faire bouder Alexis. Et Jasper de venir ajouter qu'ils n'ont pas vu une vraie guerrière se battre. Elle se vente d'avoir commencé à me former. Elle dit m'avoir tout appris en me mettant une énorme claque dans le dos. Je tombe puis j'ajoute "et encore, vous auriez dû voir Alexis quand il a défendu Hypéria". Je les laisse discuter puis je prends Alexis à part. Je m'assure qu'il va bien, il avoue que je gagne tout le temps. Je déclare que ce n'est pas le cas quand il utilise sa souplesse et la ruse. Je le pousse pour l'amener se faire masser. On va voir Hectoria mais Julie n'est pas ici, elle est chez Hypéria. Je toque, mais juste avant j'entends un grand "OH OUI !" mais ma main est déjà partie pour toquer. La porte est ouverte par Hypéria. Je salue. Elle demande ce qu'elle peut pour nous, alors que derrière on entend encore un son de contentement. Je demande si Julie est là, l'excellence valide, elle s'occupe de la capitaine Tora qui avait les épaules tendues. On attend alors un peu hors de la chambre. Tora finit par ressortir, en remerciant Julie. Hypéria veut encore passer un peu de temps avec la capitaine Tora.
 
Julie est fatiguée. Mais elle accepte le massage. je parle de présenter à Julie des gens, elle n'est pas sortie de l'Urocyon depuis un bail. Elle aimerait voir à quoi ressemble l'extérieur. Alexis finit par s'endormir. Je présente à Krashi et Ximiuj à Julie, on s'installe dans les escaliers puisque Alexis dort. Krashi montre qu'il peut grimper sur les murs, avant de sauter sur Ximiuj qui l'attrape. Julie parle de Kinémagie, de sa capacité à "faire en sorte que les gens se sentent bien". Krashi dit que sauter sur des gens le fait se sentir bien. Je demande aux deux Locaux s'ils ont déjà rencontré les abeilles. J'apprends qu'elles font de la magie avec le nectar. J'apprends que c'est ce qu'on buvait depuis des jours, le nectar. Et qu'il peut conduire la magie. Krashi demande comment Julie fait, elle répond "avec ses mains". On parle de détente musculaire. "Ça sert à quoi de détendre les muscles ?". On discute des différents moyens de se détendre. Ximiuj parle de repos. Julie nous salue avec un air plus lumineux que lorsque l'on l'a retrouvé. On va se coucher. Je suis fatigué, plus que d'habitude. Matin arrive. J'ai rêvé de fromage cette nuit. Et que j'avais très envie d'éternuer mais n'y arrivais pas.
 
Tout est silencieux. J'ignore l'heure. Krashi ronflichotte, Ximiuj fait des petits bzzz. Je passe la tête par dessus le lit. Il semble n'y avoir personne dans le lit d'Alexis. Je descends en me levant. Je marche légèrement sur chacun des camarades. Je m'excuse.
Je sors dans le couloir, il fait encore très sombre, en éclairage de nuit. Je passe aux toilettes. Je jette un œil à la salle des cartes. Je trouve quelqu'un qui fait des calculs, c'est un hybride. Je m'excuse. Je descends dans le hangar, où on s’entraîne. Je finis par monter là où se trouvait Loic. Personne. Je descends pour être dans les zones autorisées. Je vais dans la salle des cartes avant d'aller dans la salle des commandes. Je vois alors Alexis accoudé, la capitaine Tora est avec son second non loin du pupitre de commande, 10 personnes environ dans la pièce. Je rentre dans la pièce pour rejoindre Alexis. Jack me regarde puis regarde du côté d'Alexis, puis nous quitte du regard. Je vais me ballustrer à côté d'Alexis. Il note ma présence, puis retourne à sa contemplation. Je regarde le paysage défiler avec ses structures et l'aube qui arrive. On peut voir la structure que l'on vise, avec les premiers rayons du soleil qui révèlent sa transparence ambrée. Alexis reste silencieux, et au bout de plusieurs longues minutes il lance "c'est quoi un sympathique ?".
 
Je reste silencieux quelques instants, puis finis par avouer. "J'en sais trop rien." puis ajoute "Traducteur pour dragon, visiblement". Cela semble l'étonner.Je dis juste qu'il fait ce qu'il veut, c'est pas comme si qui que ce soit lui avait demandé. Je dis aussi qu'il doit bien y avoir quelque chose de "sympathique" dans le fait d'être "sympathique", même si on sait pas encore quoi. Ça a l'air de le faire sourire. Il dit "heureusement que t'es là". je détourne mon regard en rougissant légèrement. (Je réfléchis à la limace Eos qui dort dans ma poche. Qui sait se nourir donc n'hésite pas à sortir quand j'ai un sandwich). Quelques instants plus tard, après un peu de courage, je pose ma tête contre son épaule. Quoi que soit la suite de cette journée, rien ne pourrait égaler la puissance du sourire d'Alexis à ce moment-là.
 
 
 
 
 
Note pour la prochaine fois :
- Julie est déprimée, il faut demander à Hypéria si elle peut sortir avec nous.
 
==== Épisode 16 : Ruchemonde ====
 
Cohorte choisie par Hypéria, moi, Alexis, et on a insisté pour que Julie soit aussi des nôtres. Hectoria restée à l'intérieure. Rosen, mage violet, + Alya Eva Jean et Mara l'éclaireuse, Rec l'archer. Ximiuj et Krashi. Premières lueurs de l'aube. Structure d'ambre avec deux pics devant, un derrière, l'Apicentre. Abeilles qui volètent dans le ciel, avec un rythme conjoint selon les groupes. Flux d'insecte parfois convergent vers le lieu avant parfois de contourner. Ceux que je voie sont en majorité jaunes et noir. Jean sort quelque chose de sa poche. J'arrache un cheveu à ma sœur et le tends à Jean. Alya réagit, je lui dis qu'elle l'a déjà fait 2 fois.
 
une abeille vient se poser devant nous. plus rond et duveteux que Ximiuj, même si aussi noir et jaune. Jambes arquées. Poils avec boules de nectar posées. Ailes fines. Hyménoptère (deux paires d'aile). Dard plus cônique que celui de Ximiuj. Tête plus large, yeux plus chibi, longues antennes. Atterrissage plus humble et léger. Je le regarde, je me demande à quoi ressemblent ces "magiciens". L'abeille finit par s'incliner poliment. Je fais pareil, puis fais un signe à Alexis qui avait oublié. Hypéria nous présente. Il nous salue et parle d'échanger à propos des perspectives. Il nous propose d'entrer, je fais oui de la tête. Hypéria valide aussi. Ils ont bien reçu la missive dans les temps. Il nous guide dans cet immense cône qui semble laisser passer la lumière mais en la transformant. On a l'impression d'être sous un ciel bleu à l'intérieur. À l'intérieur, les courbes sont C1, des circonvolutions qui ne semblent pas filtrer la lumière mais la projeter depuis l'extérieur pour ne laisser aucune ombre. Julie a des étoiles dans les yeux, Alexis lâche un "wouaw", tout le monde semble bouche bée. Même Hypéria est ébahie, mais se reprend bien vite. J'essaie de voir la feuille de Jean, le cheveu semble tourner dans beaucoup de directions. Une abeille arrive en marchant. À l'intérieur, moins de "rythme conjoint", les abeilles semblent plus dans leurs activités personnelles. Sa démarche semble différente, moins légère et souple que celle qui nous a accueillie. Celle-ci semble plus crispée, et a l'air plus délavée. Plus vieille en fait. Notre hôte s'écarte pour faire un geste dans sa direction, nous invitant à nous approcher d'elle.
 
"Je ne me suis pas présenté, je suis Salur. Voici Sylarp."
 
L'abeille plus ancienne se penche légèrement avant de déclarer : "J'étais là et ai pu discuter lorsque la dernière personne d'Axelor est venue. Je suis ravie de pouvoir à nouveau être en présence de personnes curieuses de la magie".
 
Elle semble fatiguée, cela lui semble couteux. Hypéria s'incline donc en réponse, et se déclare enchantée. Elle nous présente, puis demande après la personne en provenance d'Axelor. Le visage d'Hypéria semble s'attrister lorsque l'Abeille répond "Venasto Retalis". Hypéria masque ensuite sa tristesse. Je demande qui est cette personne.
 
On apprend que Venasto Retalis Anteriatem était l'archimage précédent Boris. Je demande s'il s'agissait de son père. Mais en fait, ce n'est pas parce qu'ils ont le même nom de famille qu'ils sont de la même. Anteriatem est un titre, celui des archimaîtres, me répond Alya. Son nom de famille était Retalis. Je demande : ça ferait longtemps, mais moins que la perte de contact. Hypéria m'apprend que Venasto est décédé il y a environ 12 ans, c'était le mentor de Boris. Je me demande alors si ça fait très très très très longtemps qu'il vivait ?
 
Hypéria ne sait pas, Venasto Retalis n'était pas présent durant son enfance, et ses parents ne lui ont pas dit où il était lorsque absent. Elle en demande plus à Sylarp. Apparemment il serait venu quinze ans plus tôt. Discussion sur les perceptions de la magie. Je lance que je croyais que personne n'était venu ici. Hypéria n'avait pas cette information non plus, juste l'absence de l'archimaitre. Je demande s'il est lui aussi venu en Urocyon. Non, par bateau avec de nombreuses escales, répond Sylarp. Hypéria ajoute qu'il est parti plus d'une dizaine d'années. Je lance "lui aussi est venu pour les dragons ?". Non, elle était plutôt envers la magie en elle-même. Même s'ils ont parlé aussi des dragons, les deux sont intimement liées. Il était d'une curiosité passionnante.
 
Je regarde les autres. Eva prend des notes. Jean écoute sourcils froncés, Alya est pensive et Rosen aussi. Alya finit par demande à quel point les dragons et la magie sont liés. Mais y répondre est complexe, il est difficile de parler de lien, car ce serait limitatif en soi.
 
Sylarp prend du miel et trace des symboles. Ils utilisent le miel pour faire de la magie là où nous utilisons la craie pour conduire la "circuiterie". Mais les dragons n'ont pas besoin de tout cela. Iel n'a pas de mots pour décrire le lien. Pour les dragons, la magie est comme un souffle, ou un peu comme le sang dans leur veine. La structure entière autour de nous n'était pas possible sans l'aide des dragons. Je demande si les dragons l'ont construite. Non, les dragons ont aidé les abeilles à la construire. Je demande si les dragons étaient en paix avec eux. Ils le sont toujours, mais ceux-ci ne viennent plus. Je demande pourquoi les dragons ne viennent plus. Je demande s'ils ont fait quelque chose. La réponse est que nous avons tous fait quelque chose. Puis ajoute " heureusement il en reste un... malheureusement il n'en reste plus qu'un." Il a tourné la tête vers Alexis, qui se pointe du doigt en lançant "moi ?".
 
Je finis par lâcher "il est censé faire quelque chose ?". Alya a posé une main sur l'épaule d'Alexis. Hypéria lance "Non Célestin, Alexis ne fera plus rien". Sylarp hoche doucement la tête et déclare : "Notre défaut et la chose que nous nous reprochons est notre inaction et notre neutralité. Nous n'attendons rien et peut-être n'attendons nous rien de nous-même, et peut-être est-ce là notre tort. Je n'ai pas connaissance de s'il y a quelque chose à faire pour les sympathiques aujourd'hui. Mais peut-être avez-vous un nom ?"
 
Alexis finit par se présenter en s'inclinant.
 
"Il n'y a pas de mot pour définir notre regret, Alexis, dernier des Sympathiques. De ma longue vie, je sais que tout Ruchemonde sera toujours disposé à vous aider et vous accompagner. Peuple pas unifié, mais accord très clair sur les erreurs du passé."
 
Je finis par demander comment et pourquoi il est devenu Sympathique. Sylarp répond qu'il est né ainsi. Il y a deux manières de le devenir : naître ainsi, ou être en contact avec une magie draconique prolongée, et la dernière option ne s'est pas produite depuis bien longtemps car les dragons ne sont plus là. Apparemment tous les sympathiques ont disparu, à l'exception des géniteurs. Quand je déclare que ses parents ne sont pas des Sympathiques, il répond qu'ils le sont par nécessité. Alexis fait un pas en arrière, expression très fermée.
 
J'essaie de rejoindre Alexis, et ce dernier a les oreilles dressées et le regard dans le vague. Je lui prends la main, qui n'est pas très réactive. Hypéria parle alors de se poser dans un endroit plus prompt, il s'agit de sujets délicats. Elle propose même à Alexis de parler en comité restreint avec Sylarp. (Alya a toujours une main sur l'épaule d'Alexis). Je commence à être inquiet. Et perplexe. Je reste silencieux. Salur propose d'aller dans une alvéole, et Sylarp acquiesce. On marche en silence. Je reste attentif à Alexis.
 
On arrive. Salure propose de se séparer en groupe. Il propose à moi, Alexis, Sylarpe de discuter plus en privé. Il pose la main sur l'alvéole qui semble réagir, sorte de ménisque/bulle qu'il dit être insonorisé. Sur d'autres, on voit des abeilles entrées et sortir. Je fais signe à Alexis de rentrer dans l'alvéole. Il a une expression indéchiffrable. Sylarp attend. Alexis finit par entrer dedans sa réfléchir, cela lui fait bizarre au passage. Je le suis sans lâcher sa main. Sensation de passer dans une bulle. La limace Eos est sur mon épaule. Hypéria semble hésiter. Elle finit par s'adresser à Rosen qui lui nous accompagne. Mais elle finit par l'arrêter, puis se tourne vers Alya, tandis que Sylarp nous rejoint. On s'assoit côté du mur, Alexis et moi. Alya hésite puis Eva se gratte la temps. (on entend pas). Hypéria finit pas acquescer et personne ne nous rejoint.
 
Je me tourne alors vers Sylarp. Endroit cocon mais pas oppressant. Je regarde les réactions d'Alexis. Il est crispé. Je pose une main sur son épaule. Il sursaute légèrement et me souris. Je lui souris en retour. Je note que son oreille n'est pas retournée aujourd'hui. Puis je me tourne vers Sylarp. Un long silence s'installe. Je finis au bout d'une minute par demander si ça va. Il finit par lancer "oui-oui".
 
Sylarp demande si on veut demander autre chose. Je lâche "euh...".
 
Alexis finit par demander ce qu'est un sympathique.
 
"Quand les dragons sont partis, certains d'eux ont décidé de rester. À l'époque, certaines personnes de différentes civilisations... sont devenues plus proches des dragons. Là où une grande part s'en éloignait et les oubliait, ils s'en sont approché. Car si dragons encore là il devenait plus difficile d'échanger avec eux. Ces différentes personnes ont fini par recevoir une sorte de don, quelque chose leur permettant de comprendre les dragons."
 
Silence. Je laisse du temps à Alexis pour digérer. Il me regarde, puis Sylarp, puis regarde de nouveau ses propres mains.
 
"Mais Alexis n'a jamais rencontré de dragon ?"
 
Non, c'est peu probable et même impossible. Sylarp dit qu'il y a une façon simple de le savoir : les personnes qui reçurent le don à l'époque possédaient tous la caractéristique du violet, couleur magiquement impossible à obtenir. Cheveux, poils, yeux...
La question est de savoir s'il les a toujours eu violets. Alexis acquiesce. J'ajoute que ses parents n'ont pas les cheveux violets. Je dis les avoir rencontrés. Iel ne répond rien.
 
Je me tourne vers Alexis, qui semble regarder Sylarp avec un regard indesctriptible. Le silence s'installe. Alexis finit par regarder de nouveau ses mains.
 
"Et ça peut pas être ses grands parents ?"
 
Sylarp déclare que les caractéristiques du violet sont toujours visibles. Je demande "même dans des endroits dans le dos, ou qu'on ne montre pas ?"
 
Alexis me devance en lançant "mes parents ne sont pas mes parents ?"
 
"Seul vous pouvez dire qui sont vos parents... mais peut-être que vous n'êtes pas nés d'eux."
 
Alexis à sa main crispé. Je fronce les sourcils.
 
"Mais..."
 
J'essaie de me remémorer les points communs entre les parents d'Alexis et Alexis. Les deux parents étaient des hybrides félins, poils oranges pour l'un et blanc pour l'autre. Père et mère baraqués, vs gamin chétif et timide. Je réfléchis à l'air de famille avec les cousins. Les gamins ressemblent plus à Alexis, hormis les oreilles et la couleur des poils, qui sont tous blancs.
 
Je dis que si ses parents/pas parents étaient des sympathiques, les gens les auraient vus ! Sylarp dit qu'ils ont du faire preuve d'inventivité pour se cacher. Je demande combien de temps ils devaient se cacher. Ils auraient vécu mille ans ? C'est peu vraisemblables. Il pense qu'ils ont redoublé d'inventivité pour rester cachés. Je demande alors pourquoi Alexis n'est pas caché ? Peut-être parce que l'histoire a oublié les choses. Sylarp ne sait pas.
 
Je dis à Alexis que ses parents lui auraient dit s'il n'était pas d'eux. Je demande s'il n'y a pas de troisième option. Par exemple qu'un draogn lui éternue dessus, ou on ne sait quoi.
 
Sylarp dit qu'il aurait fallu passer énormément de temps pour avoir les cheveux aussi violets. Même moi ça se voit que j'ai pas passé autant de temps.
 
Je m'étonne, en disant que oui, je n'ai pas passé de temps avec un dragon du tout. Face à l'absence de réaction, je tire mes propres cheveux. je vois pas spécialement de violet. je demande à Alexis qui ne saurait pas dire non plus. Je me note d'en parler à d'autres, ce serait bizarre.
 
 
Je demande après Valus, s'il y a une magie capable de lutter contre. Ils y réfléchissent depuis des mois, et la magie faiblit de plus en plus. Il demande si la prêtresse éphémère nous a dit quelque chose à ce sujet. Je lui parle du fait que Valus détruit, et que la prêtresse nous a dit d'aller à Miredragon.
 
Je demande alors après Miredragon. Sylarp rit légèrement. Iel dit que de la provient toute la magie, c'est quelque part le centre du monde. Elle est coincée "au milieu de l'Océan du Firmament". Qui ne reflète plus beaucoup les étoiles, la tempête qui y siège ne s'arrête plus, si redoutable, si puissante qu'elle masque presque Miredragon. Par temps dégager on peut parfois encore l'apercevoir, une ligne si haute qu'elle semble couper l'horizon en deux. Iel n'a jamais pu s'y rendre, la tempête avait déjà démarré lorsqu'iel est né.
 
Je demande si Valus utilise la magie pour agir. Apparemment il désagrège le vivant, qui est intimement lié avec la magie.
 
Je demande après les 13 mages, et les épées. Il dit qu'il aurait préféré oublier. Ils ont enfermé les deux plus grands (et probablement derniers) dragons de ce monde. Parce qu'ils avaient aussi compris le lien entre la magie et les dragons. Je demande s'il y a un lien avec les épées. Il dit qu'il y avait 6 mages qui sont tombés pour endormir les dragons, et ont créé une treizième lame en l'arrachant aux dragons. C'est ce qu'a dit Renasto Retalis en arrivant. Lui aussi se posait les même questions.
 
Les lames sont magiques, comme beaucoup de chose. Il semblait possible d'utiliser certaines structures pour emmagasiner de l'énergie magique. Je demande "les kernels ?". Il se tourne vers moi, clairement. "vous connaissez les kernels ?". Je lui parle du fait qu'il y en a à Axelor, à Animapolis... je demande s'il y en a un ici aussi. Il valide, se lève et dit "suivez-moi". Puis iel sort du ménisque. Je me lève pour le suivre. Alexis nous suit avec une expression un peu fermée encore. Je sors. Iel nous guide avec une démarche plus rapide que précédemment.
 
On descend de plus en plus. Il annonce qu'il y a 8 kernels, et que les dragons s'en servaient pour modifier le monde. La lumière finit par ne plus passer à travers les murs. Les 8 kernels ont été placés pour aider les différents peuples, du moins d'après la légende. Je demande si les lames n'avaient pas pour but d'activer les kernels. "Une seule avait ce but, Venasto en était obstiné". Je demande pourquoi. Sylarp ne sait pas, iel pense qu'il voulait comprendre ce qu'avait fait notre peuple.
 
Plus de ciel bleu, mais la lumière reste là. Chemins qui nous rencontrent. Ici, quasi totalité des insectes = abeilles. J'apprends que les dragons n'avaient pas besoin de lame pour les activer, la lame ne servait qu'à copier la magie des dragons.
 
Lueur calme au bout du couloir.
 
Je reconnais cette lumière. J'entends derrière que la troupe nous a suivis, ils restent derrière. Ma sœur me fait un petit coucou. Jean louche sur son cheveu.
 
"Mais...".
Puis je me tais. Je regarde les gens autour du Kernel. Les abeilles semblaient occupées, rien de flagrant, pas comme l'état des enfants autour du kernel. Alexis semble très fermé. Je reste en silence et entre dans la grande pièce sculptée. Le sol aussi est extrudé, avec bien des pics de cristal en haut, mais le sol a été dégagé pour montrer le sol qui lui aussi est cristallin, chose qu'on ne pouvait voir chez les autres kernels. Irisations qui traversent toute la structure dévoilée à l'air libre. Ressemble à un tronc d'arbre en cristal. Inscriptions de miel sur le kernel.
 
C'est grand (partie habituellement émergée similaire au reste, mais là on voit l'immergé). Je regarde, il y a des abeilles qui modifient les inscriptions au miel avec prudence. l'énergie qui passe dans le cristal passe aussi dans le miel avant de disparaître. Ça a quelque chose de tranquille est poétique.
 
Je comprends qu'ici il n'y a pas de portes, et sur explication, on pense que les portes ont été posées par les axéloriens.
 
Le reste du groupe nous a rejoint. Les magiciens sont ébahis, ils n'ont jamais vu de Kernel dégagé avec de la magie étudiée. Hypéria a la bouche entrouverte, Krashi tient la main de Ximiuj (probablement pour retenir Krashi), Julie ne sait comment réagir.
 
"Effectivement, les portes dont vous parlez n'étaient ouvrables qu'avec ma lame... peut-être aussi avec la vôtre. Mais Boris avec je crois trouvé un moyen de les forcer.", dit Hypéria.
 
J'acquiesce. Puis je reste silencieux. Alexis a l'air fermé, stressé. Je lui souris et lui demande si ça va. Il acquiesce.
 
Je demande si leur Kernel est activé sans dragon ni lame. Iel me dit qu'il est déjà actif. Je demande à quoi cela sert au milieu. Apparemment, juste à changer la direction de l'usage de la magie par les dragons.
 
Je demande s'il est possible de faire un bouclier avec le kernel. Question de Sylarp : le kernel diminue-t-il en permettant à Valus d'arriver, ou Valus fait-il diminuer la puissance des kernels.
 
Rosen lance "attendez, attendez... vous voulez dire que... vous arrivez à tirer tout cela de votre Kernel, alors que nous avons besoin de dragons ?"
 
"Le miel est très conducteur, nous en profitons bien... ou plutôt nous en profitions bien. Nous avons dû faire des choix. C'est ce à quoi travaille mes adelphes. Il faut rediriger l'énergie régulièrement, c'est une mission délicate. Si nous avions la capacité de faire reculer Valus, je pense que c'est ce qu'il faudrait faire, effectivement. Peut-être est-ce là la raison de votre voyage."
 
"Notre voyage ... vers ... ? Ici ? Miredragon ?" dit Hypéria.
 
"Je pensais Miredragon, en effet. Mais je ne sais pas ce qu'a vu la prêtresse éphémère ni ce qu'elle vous a dit exactement."
 
Je demande s'ils connaissent une magie d'oubli. Il y en a quelques unes, mais l'énergie qu'il faut est aberrante. Je demande si c'est digne de la puissance d'un dragon. Et iels ne les utilisent plus pour des raisons énergétiques. et puis, qu'est-ce qui pourrait être aussi important pour nécessiter cela. Je demande s'ils cherchent la lame clé. La 13e lame.
 
Iel dit que non. Il dit qu'il s'agit d'un acte ignoble, qu'iel peut imaginer comprendre mais ne justifie pas. Ce serait un éclat d'une griffe. Mais iel n'en n'a pas vu lui-même. Et les dragons Lumos et Atamos sont endormis depuis longtemps, et ne sont pas encore venus depuis longtemps. À vrai dire, hormis les représentations, iel ne sait pas à quoi ressemble un dragon.
 
Je demande si l'usage d'une épée pourrait leur servir. Pour l'étudier, peut-être. Mais personne se se rappelle de quelle lame je parle.
Je lance "certains la voudront par curiosité, et d'autres pour s'en servir." puis j'ajoute que ce sont les mots de Boris. Et Sylarp ajoute que ce sont aussi ses mots, ce qu'il a dit à Venasto Retalis.
 
Alexis demande le rapport entre la lame et le fait qu'il soit un sympathique. Pourquoi Boris avait besoin de lui. Je demande s'il fallait cette épée pour imiter les dragons et Alexis pour pouvoir parler. Mais tout cela est théorique. Je finis par deamnder "si vous aviez cette épée, ce serait par curiosité ou pour vous en servir ?"
 
Iel dit qu'iel la rendrait aux dragons. Et s'ils n'étaient plus, iel les étudierait. Et dans le contexte actuel, iel l'étudierait pour savoir si elle peut leur être utile. Iel demande si je pense pouvoir me la procurer.
 
Pour toute réponse, je tire mon épée.
 
"Mais enfin Célestin, ce n'est pas comme si votre épée était ..."
 
Alexis la regarde avec un air de "ah tiens c'est là, ça."
 
Je regarde Sylarp, et le Kernel. Le kernel ne réagit pas. Sylarp baisse lentement la tête, comme pour mieux voir. Je me prépare à la remettre dans le fourreau s'iel s'approche trop.
 
Difficile de savoir comment réagissent les chitineux, mais flottement dans l'air. Il penche la tête sur le côté, et semble réfléchir. Il finit par relever la main doucement, puis par s'avancer, très doucement. Je vois alors Alexis réagir. Puis Sylarp s'avance de plus en plus, et deux de ses bras vont en direction de mon épée. Moins lent que d'habitude. Dans ce moment, il crie un "non" plus aigu et colérique, et s'avance encore plus vite. Mais trop tard, j'ai déjà rangé mon épée.
 
Alexis a poussé un cri, et je saute en arrière.
 
Alya me récupère par les épaules, gentiment.
 
La suite est confue. Les autres abeilles s'arrêtent et Alexis a du mal à respirer, il est au sol. Je me précipite auprès d'Alexis. Une abeille se dirige vers nous assez rapidement. Je me précipite au côté d'Alexis. L'autre abeille et Eva se rapprochent pour voir comment ça va. Alexis pousse un cri lorsqu'il voit l'abeille s'approcher. Je demande ce qui lui arrive, Alexis regarde le sol sans réussir à répondre. Eva lance "ça va aller Alexis, c'est comme avant un examen !".
Alexis à les oreilles rabattues en arrière, les yeux tout ronds, poil hérissé, pas bien. Je jette un regard à Sylarp qui a l'air sonné, comme s'iel ne se souvenait pas.
 
Je finis par lancer à Alexis "cela va aller, Alexis ! Je ne le ferai plus !".
 
Sylarp continue de s'approcher avec la main tendue en avant et une posture un peu courbée. Alexis continue d'avoir du mal à respirer. je demande après un médecin. Hypéria demande si Julie est médecin. Elle dit que non. "Mais vous pouvez calmer les gens".
 
Je vois Alexis redresser la tête en direction de Silarp, se redresser, crier un grand "non", et pendant un instant je ne vois plus grand chose. Quelque chose disparaît dans ma perception de l'environnement. Trois secondes s'écoulent, je ne vois plus rien, j'entends des bruits, plus de lumière. "Je ne vois plus rien ! Alexis, Célestin, vous êtes-là ?"
 
Hypéria sort sa lame pour éclairer, Alexis est 2 mètres plus loin, en boule. Sylarp est resté en arrière.
 
Puis je ressens de nouveau quelque chose, et la lumière revient. Le kernel semble se rallumer doucement. Je lance "Qu'est-ce qui s'est passé ?" tout en me précipitant pour prendre Alexis dans mes bras, alors que ce dernier regarde un point au loin. Hypéria demande des explications.
 
Sylarp lance "Le kernel s'est éteint... qu'ai-je fait... qu'ai-je fait ?" en regardant ses mains. Les gens se précipitent dans tous les sens.
 
Alexis tourne la tête immédiatement dans une direction, en disant "OH NON.". Il y a Jean, avec un cheveu sur sa feuille de papier. Cheveu qui pointe vers le Kernel, pas du tout là où regarde Alexis. Jean regarde son cheveu qui, de plus en plus, se détourne du Kernel pour se diriger là où regarde Alexis.
 
Alexis se tient la tête avec les mains et lance "ils arrivent".
 
 
Quelque part, très très loin, une baliste vise l'horizon mais n'a pas le temps de tirer et perd sa cible. Plus proche, insecte aux yeux voilées se trouve au milieu d'une pièce avec fresque gigantesque au plafond. Un choc sourd résonne. Une craquelure zèbre le palais d'ambre et vient rejoindre le panneau d'une fresque centrale, fissurant un visage sans nom.
 
 
 
==== Épisode 17 : La fin des haricots ====
 
Une panique masquée sur des visage où s'affiche la confusion, c'est ce que j'observe. On se dirige vers la surface, objectif décollage immédiat. Alexis s'est laissé être déplacé, avec un visage perdue. Il se déplace désormais. Aucun arthropode ne nous suit hormis Krashi et Ximiuj dont les expressions sont incompréhensibles. Dernière fois que Tension : jamais ou Administria. Mara guide nos pas. Je regarde partout autour de moi. Il fait pas très éclairé, mais plafond translucide foncé. Alexis regard vide, perdu comme s'il n'était pas là. Si on ne le tenait pas, il ne courrait pas et ne réagirait pas. Hypéria court devant, énergique. Cela me rappelle la prise d'Administria. Je crie "mais qu'est-ce qui se passe !" et Hypéria crie "On s'casse, voilà c'qui s'passe !". Rec ou Hectoria auraient pu réagir, mais Rec semble avoir saisi l'intensité des enjeux (et Hectoria n'est pas là). C'est Alya qui tire aussi Alexis. Elle a l'air pincé. On échange un bref regard, elle me dit qu'elle ne sait pas ce qui se passe.
 
J'essaie d'écouter les sons autour de moi : sons assez graves, émanant d'un peu partout. Cela me rappelle toujours plus le bordel d'Administria. J'accélère le pas. On arrive en surface, où je retrouve l'Urocyon. On y fonce, et Hectoria s'époumone à gueuler des trucs à l'intérieur du bâtiment tout en se tenant à l'entrée, main posée sur la porte. On fonce dedans, Alexis trébuche. On le rattrape. Il a les pupilles toute dilatées, oreilles en arrière, et fixe un point unique dans le lointain. Je vais essayer de le porter, mais dans ma panique je manque de le faire tomber. Ximiuj et Krashi viennent à notre secours. On finit par monter dans l'Urocyon. Je n'identifie pas ce que gueule Hectoria (dont le cristal ne réagit plus depuis quelques temps, donc elle doit crier). Je lâche Alexis et me retourne l'air hagard, l'épée dégagée le temps que la porte se ferme. Personne ne nous suit. Personne ne nous suit, je fais un lien avec le "qu'ai-je fait" de Sylarp. L'Urocyon décolle alors que la porte finit de se refermer. Ordres beuglés. Je range l'épée. Je suis quatre à quatre les gens qui s'occupaient d'Alexis, un personnel l'emmenait, avec Alya. Ils l'amène dans le QG d'Hypéria. J'hésite puis le suis, je pensais qu'on irait à la salle des cartes. J'y aperçois Jasper et de nombreuses gens, elle s'époumone et répète des instructions. Je cours derrière Alexis, Alya et le personnel, mais quelqu'un me prend le bras. Je me retourne vivement, je vois Hectoria qui me regarde de haut. Elle n'a pas besoin d'analyser plus la situation et me lance "On m'a indiqué de vous envoyer à la vigie ! n'allez pas à la vigie ! Suivez le !". Elle a fait un signe de tête en indiquant la direction dans laquelle je partais. Je hoche de la tête puis fonce derrière Alexis pour les rejoindre. La personnelle militaire qui aidait Alya sort un pass ou quelque chose puis déverrouille la porte au moment où j'arrive pour les rejoindre. Je m'engouffre à leur suite, personne ne m'en empêche.
 
Le son est de plus en plus fort. Le garde et Alya déposent Alexis sur le lit d'Hypéria. Ce dernier se roule en boule à chaque cri. Je m'approche d'Alexis pour lui tenir la main. Je ne remarque pas que le garde vient juste de se demander ce que je fichais ici. Je prends la main d'Alexis, il tourne alors un regard violet et très sauvage vers moi, le regard de la bête acculée, semblable à quand on s'entrainait et que je le prenais en traître. Je lance "ça va aller ! Je te protège !". Le garde s'approche de la porte en s'étant convaincu qu'il ne pourra rien faire de mieux que garder l'entrée.
 
Je garde la main d'Alexis, et mon autre main est sur mon épée. La tenir a quelque chose de réconfortant. Je n'y pense pas, mais je jurerais qu'aux premiers besoins, elle est prête à sortir. Trente secondes plus tard, en l'absence de rapprochement du bruit, je déclare aller voir ce qui se passe et revenir. Je lâche sa main et me précipite vers la salle des cartes. Je bouscule Jasper qui voulait m'arrêter mais parviens à rentrer quand même. Plein de gens dans la salle. La double porte qui mène au poste de pilotage est ouverte par quelqu'un adossé contre, c'était la personne qui m'envoyait des instructions à la vigie. Tora est aux commandes et crie, je le vois d'ici. Je me précipite pour aller jusqu'à la passerelle voir. Le ciel semble plein de poussière, comme si des quantités folles de choses avaient été retournées. Mais bien vite, mon attention est attirée par l'état du sol en question. Les pics, structures sont désormais brisées, éclatées sur le sol. Je ne saurais dire sur quelle partie de Ruchemonde on est. À droite, paysage indemne. À gauche, dégradé du moins détruit jusqu'à destruction relativement colossale. Sol fracturé par endroits, comme si poids avait brisé les trous. Plus à gauche, deux créatures énormes que j'ai déjà vues. Marchent ==> brisent des batiments, lenteur n'a d'égal que leur puissance. Obscurité + flammes qui s'échappent par petits éclats. Je réalise pour la première fois l'échelle de Ruchemonde. Elle subit les même dégats que ce qui est arrivé à Administria. Sombre ironie. Rien ne pourrait dire ce qui justifierait les actions des deux dragons. L'un gris broie un immeuble d'un coup de hanche (involontairement). L'autre plus sombre écrase volontairement une structure d'un coup de griffe. Je suis choqué, mais mon corps m'indique le signe d'une intense nausée. Je parviens de justesse à la réfréner et garder mes esprits. "Qu'ai-je fait", ces mots me reviennent en tête. Rec s'installe à côté de moi, mais les mots ne lui viennent pas.
 
Je regarde au loin, cherchant la moindre trace de Valus. Mais la ligne noire est dans la direction vers laquelle on se tourne. J'écoute d'une oreille distraite les destinations indiquées, mais aucun mot ne marque mon esprit. Je regarde d'un air effaré la destruction. Je me sens responsable, mais je ne sais pas pourquoi. Les gens hurlent que les dragons ne s'occupent pas de nous, et quelqu'un hurle de poursuivre dans cette direction. Je vois Hypéria demander à Tora de nous sortir de ce merdier. Tora comprend sans un mots, elle semble comprendre les implications. Pour l'instant,Tora a un air plus sérieux et moins amusé que jamais, en sueur et même presque bavant.
 
Derrière Tora, je vois un vif mouvement violet qui avance dans notre direction. Je m'apprêtais à me précipiter dans sa direction, donc je m'avance vers lui. Alexis se tient les oreilles pendant qu'un bruit de dragon se fait entendre. Puis il s'avance d'un pas extrêmement ferme en direction d'Hypéria, à qui il lance en hurlant "IL FAUT Y RETOURNER !!". Hypéria réagit sans comprendre. Il éructe quelque chose que je n'entends pas. Hypéria écarquille des grands yeux comme des soucoupes. À chaque cri, Alexis se tient la tête. J'arrive enfin à leur niveau. Je me précipite vers Alexis pour lancer "qu'es-ce qui se passe ?!"
 
"Il faut que j'aille vers les dragons !"
 
"QUOI ?" lançai-je, effrayé.
 
Tora s'exclame un "PARDON ?"
 
"MAIS TU VAS FAIRE QUOI !?"
 
"JE DOIS Y RETOURNER !"
 
Je cligne des yeux.
 
"Mais ils vont te tuer !"
 
"ILS VONT TUER TOUT LE MONDE SI J'Y VAIS PAS !"
 
Mon cœur se déchire.
 
L'indécision prend le dessus, je plante. Jastar, le potionneux, se rapproche d'Alexis, le prend par les épaules et lui dit "mais enfin, Alexis, vous ne devez pas avoir les idées en face, ce doit être le choc ! Il faut que vous retourniez vous coucher !"
 
Je hurle à Alexis : "tu penses vraiment qu'il est possible de sauver Ruchemonde dans cette situation ?!" (vraie question) sur un ton tiraillé.
 
Il me regarde droit dans les yeux, puis se bouche les oreilles quand les cris arrivent.
 
Puis il finit par lâcher "Je ne veux pas que d'autres personnes meurent à cause de moi !".
 
Je finis par lui lancer : "Si à cause de ça tu meures, je te tue !"
 
Il acquiesce de la tête. Je me précipite, tire Alexis par la main et me mets à courir en direction des hauteurs. Je suis saisi sèchement par l'épaule, interrompu dans ma course et manque de tomber. De même pour Alexis. La main à mon épaule est fine, et je vois Hypéria qui nous a attrapés tous les deux, s'étant mis à genou pour nous attraper, et qui nous regarde avec l'air le plus dur que j'ai jamais vu chez elle. Elle nous tient si fermement que je ne pourrais m'en échapper. Silence de quelques secondes, avant de s'exclamer : "Capitaine Tora, CHANGEZ NOTRE DIRECTION ! Nous allons vers les dragons "!
 
Elle nous lâche "Si l'un de vous deux meurt, c'est les DEUX que je tuerai."
 
Puis ajoute "De quoi avez-vous besoin, Alexis ?"
 
Elle regarde Tora qui la regarde en retour avec un air hébété. Puis réagir, changeant brusquement de cap. TOut l'équipage vascille de 30° vers la gauche, mais Hypéria n'a pas bougé d'un POIL. Je regarde Alexis valider avec un sourire, puis dit "il faut qu'on s'approche le plus possible". Je hurle juste "LA VIGIE". "Quoi, la vigie !" hurle Tora. "IL FAUT QU'ON AILLE DANS LA VIGIE".
 
Elle baragouine que Jack Baltazar va être ravi. Puis elle me demande ce que je je veux faire. Je hurle que je voulais utiliser la vigie pour approcher les dragons. Elle demande si j'envisage sérieusement de décrocher la vigie pour l'écraser sur les dragons !? Je hurle que c'est mon intention. Elle crie que c'est l'idée la plus stupide qu'elle ait jamais entendu, mais que ça lui plait. Elle demande à Rec d'aller étudier rapido s'il vaut mieux passer par la vigie supérieure ou l'inférieure. Rec demande "VOUS VOUS FOUTEZ DE MOI ?".
 
"NON, PRENEZ LES MAGICIENS AVEC VOUS SI BESOIN. LA PETITE LA, EVA, ELLE EST FORTE EN ANIMAUX"
 
Rec : "C'EST PAS DES ANIMAUX, C'EST DES DRAGONS !"
 
Je hurle "mais on a vraiment le temps de se poser toutes ces questions !?"
 
Tora vocifère qu'on a le temps parce que le vent ne nous est pas favorable. Rec est déjà parti. Tora hurle pour qu'on lui ramène Jack Baltazar, que quelqu'un gère le bousin pendant qu'elle nous explique comment faire voler le planeur. Jack peste et vocifère en arrivant, nous bousculant au passage. Elle lance "Jack. Prenez les commandes !"
 
"Les COMMANDES ? MAIS JE N'AI JAMAIS"
 
"OUI, MAIS PERSONNE NON PLUS NE LES A JAMAIS PRISES ! QUITTE A CE QUE QUELQU'UN NOUS CRASH, AUTANT QUE CE SOIT VOUS".
 
On se précipite dans la cage d'escalier pour descendre. Tora hurle à Rec "AU DESSUS OU EN DESSOUS !".
 
Julie et Jasper nous regardent avec un air ébouristouflé.
 
Tora apprend qu'on a 10 minutes avant que Jack ne soit suffisamment proche des dragons pour avoir besoin d'elle. Et la décision finale est la vigie inférieure.
 
Vibrations pendant qu'on court. Elle nous explique les choses en courant. Elle parle de choper les courants qui permettent de monter ou descendre. "Autant vous le dire tout de suite, il faudra finir A PIED. Vous avez mon autorisation pour le mettre en miette, mais pas de vous tuer."
 
Il a été prévu pour atterrir dans l'eau, mais il n'y en a pas ici. Ça va être la merde.
 
Elle décroche un interphone. "Est-ce que vous avez des nouvelles ?! OUI, JE ME DOUTE CA ! DES NOUVELLES, COMMENT CA ! MAIS POUR SAVOIR COMMENT ET OU J'ENVOIE LES GOSSES !"
 
Elle nous explique tout en ouvrant la porte du planeur. On l'aide, ça n'a jamais été aussi facile.
Elle ne peut pas nous suivre plus loin, et le lien conversationnel sera maintenu jusqu'à rupture de la corde. Les questions, c'est maintenant !
 
Alexis est déjà à l'intérieur.
 
Je me précipite. Elle nous rappelle de tirer sur le levier rouge QUAND on on verras une raffale. En attendant, on doit s'entrainer via la manette. Levier à 4 mains. Son rôle est de trancher les liens avec l'Urocyon, il ne sera pas en dessous mais au dessus. Elle nous lance un dernier "bon courage" puis ferme le sas. On décroche l'interphone à sa demande.
 
On descend avec la méthode habituelle, l'Urocyon n'est pas aussi stable que d'habitude. Les dragons continuent de s'avancer vers l'Apicentre.
 
Je murmure "merde merde merde" en regardant de partout. Alexis me tient la main, tout en en gardant une sur les ailes en vue de comprendre la hauteur. Mais il n'y arrive pas. Moi je m'en sors mieux, mais je répète merde plus fort. Alexis va à l'interphone. Il engueule Jack en disant qu'on entend que lui. Mais il nous préviendra quand Tora arrivera.
 
 
Devant nous la désolation.
 
 
Je commence à trouver mes repère, Tora explique les choses. Plus on s'approche et plus la dimension des dragons me fait douter de la réussite de l'opération. Queue, fin de batisses entière. Pattes, 3 étages détruits. Je sue.
 
Alexis me file le truc pour avoir Tora au fil. Elle me dit que je suis doué. Je lui lance de nous redire ça quand on se sera pas crashé. Elle m'explique que j'ai encore 5 minutes. Elle m'explique qu'il faut refaire le mouvement pour en enchainer le plus possible. Et par dessus tout, ne pas atterrir la tête la première, mais de veiller à se crasher à l'horizontale. ELle me demande si j'ai compris "OUI, ENFIN NON, MAIS OUI MAIS J AI PAS LE CHOIX !"
 
Elle me dit que les conditions pour apprendre le vol sont idéales. "VOUS TROUVEZ !"
 
Elle est de nouveau aux commandes de l'Uorcyon, alors que je pensais tout juste qu'un "fou était en train de massacrer les mouvements de l'Urocyon" et ce qu'était loin des conditions idéales.
 
Je n'ai pas le temps de me focaliser sur les dragons. Je répète ce qu'elle dit. Vous allez sentir une résistance, il faudra la dépasser quand on va sentir la vague. Mais on doit pas dépasser ce point sinon ça va sectionner. Et on doit rappeler dès que c'est bon.
 
(Jet de dé : 4)
 
Du coup, on se rend compte qu'on a senti le point de rupture, et qu'on l'a même un peu dépassé.
 
On lâche le truc, mais Alexis me regarde avec des yeux ronds. On se sent dans la merde.
 
Je me précipte pour trouver le vent alors qu'Alexis essaie de rappeler Tora. Mais pas de réponse. On se rend compte alors qu'on est encore rattachés, on a juste perdu la com.
 
Je finis par hurler qu'on attend 4 minutes encore. Mais Alexis propose plutôt qu'on chope un trou d'air en étant pas loin de 4 minutes. On est proche des dragons, et j'attends un trou d'air.
 
Je sens enfin un trou d'air. Je tire, mais Alexis échoue. Je finis par sauter pour l'aider. On s'en sort miraculeusement. Mais Alexis hurle et moi aussi. Je me précipite pour chercher du vent. Mais ma technique n'est pas incroyable parce que je suis pas loin du sol, mais pas à côté des dragons. Plus on s'approche, plus le vol est stable. Mais moins de trou d'air.
 
Mais sous nous, sol pas du tout plat. Alexis trouve un endroit à 10° à droite. Je hurle "tous à gauche". Puis "tous à droite". 15 m. Route. je hurle "vers l'arrière, TOUTE !"
 
Le sol sous nos pieds éclate en morceau. On arrache le bas de la carlingue, on à a peine le temps de nous protéger les yeux du verre qui a explosé. Puis aile qui craque, silence.
 
"On est vivant? " murmure Alexis.
 
je dis "Pas quand je t'aurais tué ! On sort !"
 
CRAC. Une aile s'est pétée.
 
On hurle. On est au sol. On sort. Je hurle où sont les dragons, et que doit on faire ?
 
Les dragons étaient dans mon dos, mais ils sont ahurissamment grand.
 
Crépuscule. Je hurle "dois-je sortir mon épée !"
 
Alexis ne comprend pas. Je lui hurle que c'est elle l'écaille de dragon, le truc là !
 
Je finis par lancer "MERDE !" et la sortir. Je la pointe en effet vers le ciel, elle a des jolis reflets dessus.
 
Je hurle "et on fait quoi maintenant !"
 
"Je dois aller vers eux !"
 
"QUOI ?"
 
Alexis manque de se péter la gueule avec le vide, mais je le rattrape inextrémis. Je lui réhurle que j'allais le tuer. Il se tient la tête à chaque hurlement, donc il n'arrive pas à courir.
 
(REDCON : en vol, on se demandait, j'ai vu un essaim de guêpes autour de nous, qui ensuite sont repartis après un échange de coup de tête entre eux)
 
Les dragons semblent être en train d'attraper des choses dans les airs. Alexis marche dans la direction. J'observe le sol pour ne pas tomber. Je hurle "Alexis, tu te souviens comment tu leurs avais parlé !"
 
Je lui hurle de me prendre la main, et lui refourgue l'épée en même temps.
 
On hurle entre nous les tentative : lever l'épée en l'air, planter dans le sol... faire dire à Alexis aux dragons d'arrêter. Il se lève, lâche mon épée, je n'arrive pas à la déloger.
 
Il s'est avancé vers les dragons, avec une foi renouvelé. Je galère à rattraper Alexis, qui s'est mis à courir. Le sol est craquelé, de plus en plus dangereux. Il court. Je le suis. Je saute par dessus un trou inopiné. Je tente de rattraper Alexis. Mais un dragon pose sa patte sur le sol, zébrures, je manque de tomber, pan de mur à moitié écrasé qui tombe sur Alexis à 20 m. Je lance mon épée de désespoir sur Alexis.
 
Le vent souffle, tandis que le bruit s'arrête.
 
4 étages se sont affaissés, et il est sous le premier niveau.
 
"Alexis !" je hurle. écho qui renvoie un silence. La poussière tombe et tombe et tombe en quantité pas possible.
 
Je tente de retirer des décombres, et j'y arrive assez étonnamment. Ce devait être une structure légère. Je vois même poindre l'éclat de mon épée.
Je ne fais même pas attention aux dragons, rien à carrer. Je continue d'arracher les morceaux qui s'effritent. Alexis se trouve allongé, avec mon épée qui avait retenu un bloc en l'empêchant de tomber sur Alexis avant que je le retenir.
 
J'hurle son prénom, en dégageant son corps des décombre, et le secoue légèrement. Il ne réagit pas. Je mets la main sur son nez pour voir s'il respire, mais trop de vent. Je colle la tête sur son cœur pour voir s'il bat. Je n'en suis pas certain, mais je finis par le voir respirer. Je chope mon épée en passant, elle passe de lourde à très légère. Je la met dans la main d'Alexis. Il ne se passe rien mais je vois la pâle lueur de mon épée se refléter pas loin de moi. Je remarque un énorme œil qui me regarde de très près. Et qui dans un grondement s'éloigne doucement.
 
L'énorme œil appartient au dragon gris, tandis que le noir s'est aussi arrêté et regarde de haut. Je suis impressionné, mais je me retourne vers Alexis pour hurler de nouveau "Alexis !" en essayant de le réveiller désespérément. Une immense paluche griffée se déplace lentement dans ma direction. Griffes irisées. Même couleur que l'épée, surprenamment. Ça vient du noir.
 
Je hurle en tendant l'épée pour lancer "ne lui faites pas de mal ! C'est moi que vous voulez !"
 
La patoune qui fait à elle seule la taille de Renard chat, ne cesse pas de s'approcher, mais semble décélérer. 15 m. J'essaie de saisir Alexis pour le tirer loin de là. Je parviens à le soulever du sol, et le mouvement du dragon cesse. Il pose sa patte sur le sol, mais malgré la non brutalité du geste cela fait trembler tout, dont mon corps. J'essaie de l'éloigner des dragons.
 
"Alexis, réveille-toi !"
 
Il est toujours inconscient.
 
Je hurle "MAIS QU'EST CE QUE VOUS NOUS VOULEZ !"
 
Seuls des regards !
 
"Alexis réveille toi!" de plus en plus désespéré.
 
Je finis par le reposer un peu plus loin. Et j'essaie de le secouer. J'ai une pensée, mais on est trop loin du Kernel (1 semaine de marche).
 
Je me mets entre Alexis et les dragons. Je m'apprête à les empêcher si jamais ils font mine d'avancer.
 
Je finis après de longues minutes par entendre crier "Ils sont là !".
 
Je regarde autour de moi. De longues minutes où je n'entends plus rien d'autre. Je jette de temps un œil à Alexis. Je vois deux silhouettes humaines se détacher. Encore loin, mais plus proche que prévu. Puis 3 autres.
 
Quelqu'un semble courir dans ma direction. Mais impossible de savoir. Silhouette souple qui tient quelqu'un dans ses bras. Les dragons l'ont vu. Arrive alors Mara tenant Julie dans les bras.
 
Je hurle "Alexis ne va pas bien !". Julie à peine posée à terre court vers Alexis, frottant ses mains avec un arc électrique. JE regarde avec inquiétude. Plus elle se frotte les mains, plus ses cheveux se relèvent sur sa tête. Lueur qui claircit malgré la pénombre qui arrive avec le crépuscule. "Désolé Alexis, je vais pas faire dans la dentelle".
 
Son éthéré agressif qui me grille l'esprit, alors qu'elle flanque ses deux mains sur la poitrine d'Alexis. Je titube sans trop savoir pourquoi. Le vent s'arrête l'espace d'un instant.
 
Je me tourne vers les dragons. Mais ce n'est pas d'eux. Petit bruit, Alexis se met à bouger. J'abandonne ma posture pour me précipiter au cou d'Alexis. Mon épée se fiche dans le sol.
 
"Mais ça va pas de courir comme ça !" tout en le serrant dans mes bras.
 
Alexis a un air stupide et lance "oui mais ils m'ont entendu maintenant."
 
Je reste béat, ne le lâche pas et lui fait un gros câlin auquel il répond. Pas de fin.
 
Alexis finit par dire quelque chose, sans sembler s'adresser à moi.
 
"Qu'est ce que tu as dit".
 
Je m'écarte légèrement.
 
Mais les dragons se remettent en mouvement, dégageant des bourrasques, puis s'éloignent. cette fois-ci les queues et pas ne brisent rien. Je comprends alors ce qu'on appelle le soleil. Ils décollent puis s'en vont.
 
Il est difficile de décrire autre chose que "gros calin de groupe mené par Hypéria qui arrive et nous prend immédiatement dans ses bras".
 
Générique.
 
On sait qu'au moins cette nuit on pourra dormir sur nos deux oreilles.
 
 
 
==== Épisode 18 : Retour à bord de l'Urocyon avec quelques flashback ====
 
Épisode 18 :
 
Le groupe profitait de répit (quelques minutes après départ dragon). Vent léger dans mes cheveux. Poussière retombe. Crépuscule passé. Je serre toujours Alexis. Les autres ont commencé à s’écarter pour nous laisser tranquille. Alexis semble plus décontracté. Je continue le câlin. J’entends Hypéria discuter avec quelqu’un plus loin. Le vent souffle doucement. 5 minutes de câlin, avant qu’Alexis dessert son emprise, puis me repousse légèrement en me tenant par les épaules, avec de la gêne qui commence à apparaître fugacement. Je baisse les yeux. Il tourne sa tête en direction des dragons avec un air indéchiffrable/neutre. Je le contemple les regarder, avant de suivre son regard. Je n’entends rien, mais pourrais presque distinguer deux formes se détachant dans le lointain parmi les nuages.
En baissant les yeux, j’ai vue sur quelqu’un qui semble être Eva. Alya et Jean semblent discuter. Les gens semblent disposés selon un cercle autour de nous, comme pour nous laisser en intimité. Hypéria discute avec des Hybrides insectes ailés. Je regarde Alexis à nouveau, qui me regarde moi, avant de regarder autour. Je continue de le regarder quelques instants des pieds à la tête, pour m’assurer qu’il va bien. Il a son oreille retournée, la fameuse. Je souris en la voyant, mais je n’y touche pas. Il regarde cette fois dans la direction de Mara et Julie, cette dernière étant assise immobile par terre. Je me remémore alors ce qu’elle a fait, et le fait qu’Alexis aurait probablement été mort sans son intervention. Mara tient une boule de lumière. Je sens une boule de colère enfle en moi. Julie a l’air sonnée. Alexis hume l’air, me regarde, puis regarde Julie, avant de lancer « c’est elle qui m’a réveillé, c’est ça ? ». Je reste silencieux quelques instants, mon expression est plus pincée. Puis, sans prévenir, je saisis d’un coup Alexis par le col, en tirant mon épée de son fourreau pour la lui coller sous le cou, avant de lancer sur un regard de colère froide et vive : « Plus JAMAIS tu me fais ça. ». Cinq secondes plus tard, je lâche son col, range mon épée et me lève pour m’éloigner en direction d’Hypéria sans un regard pour Alexis. Je sens alors que quelque chose a saisi le bas de mon haut avant que j’aie pu faire le moindre pas. Je tourne la tête, toujours un peu froid. Je vois deux yeux plein de larmes qui me fixent, avec des gouttelettes qui commencent à perler sur ses joues. Il tente de se relever pour faire quelque chose, mais n’y parvient pas et retombe sur ses genoux. Je me retourne pour le saisir rapidement par les bras pour l’aider à se relever rapidement. Je n’arrive pas à échapper à l’énorme câlin qu’il me fait en me prenant dans ses bras en commençant à hoqueter et à pleurer en ayant posé sa tête sur mon épaule. Il « chiale sa mère », dixit le MJ.
Je le reprends dans mes bras. Il pleure beaucoup. Je le serre encore plus dans mes bras. Le gens nous regardent. Les larmes me viennent aussi, je pleure doucement. Eva ne nous regarde pas, Jean reste pensif en nous contemplant. Ma sœur nous regarde avec inquiétude. Julie se tient le visage. Mara lui touche le dos de façon compatissante. Les hybrides insectes sont occupés à autre chose, et Hypéria nous tourne le dos. Alexis pleure comme un grand bébé. 10-15 minutes plus tard, les pleurs se transforment en petit hoquets, et un petit regard émerge de mon épaule. Je me contente juste de lui refourrer la tête contre mon épaule. Il renifle. Je regarde le lointain. Je laisse filer encore quelques minutes. Il me lâche encore un « pardon ». Je retiens mes larmes avec dignité. Quelques minutes plus tard, il renifle et dit « il s’est passé plein de trucs, trop vite ». Et continue de me regarder en ayant écarté sa tête de mon épaule et en me tenant par les épaules. J’acquiesce de la tête en tournant mon regard vers lui. Plus trop envie de l’engueuler.
Il semble hésiter à dire un truc. Je fais un signe de tête pour l’encourager à le dire.
 
« t’as dû rien comprendre, en fait. »
Je reste silencieux quelques instants, avant de répondre.
« J’ai rien compris du tout. »
Il a un petit sourire mi-mi-figue mi-raisin.
« Enfin, si, j’ai bien compris qu’on a failli te perdre, j’ai vu un bâtiment te tomber dessus. »
« Mon cœur s’est arrêté de battre un moment »
 
Ses mains se serrent sur mes épaules, léger piquant des griffes.
Il finit par murmurer « j’aime pas quand tu t’inquiète pour moi ».
J’émets aussi un sourire mi-figue mi raisin, et il me dit « Je vais essayer de faire un peu plus attention ».
Il regarde autour de lui avec un air pensif avant de dire « ils étaient en train de tout détruire ».
Mon regard se perd vers le lointain des endroits démolis, cachés par la nuit. Quelques insectes se déplancent avec des lampes au loin.
 
« Pourquoi ? »
Je finis par lâcher ça.
« Pourquoi est-ce qu’ils sont venus ? »
Alexis baisse les yeux après m’avoir jeté une lueur interrogative.
« Parce que … j’ai eu peur. »
 
Je fronce les sourcils avant de le regarder à nouveau. Alexis a les yeux dans le vide, comme s’il n’était pas là.
 
« Pourquoi ? »
 
« Parce que… parce que c’était trop comme avec Boris. »
 
Je lâche un aïe quand ses griffes entrent dans mes épaules.
 
« Oups désolé. »
 
Je le reprends dans mes bras rapidement.
 
« Désolé, c’est ma faute. »
 
« Pourquoi c’est ta faute ? »
 
Je laisse un silence gêné, puis murmure : « J’aurais pas dû montrer mon épée. »
 
Il ne semble pas comprendre. Je réfléchis. L’histoire de « comme avec Boris » me perturbe. Alexis semble ne pas avoir compris ce que j’ai dit.
 
« Et c’était trop comme avec Raylos, trop comme avec la caravane… et juste trop en fait. »
 
Il pleure encore un peu, avec sa tête contre la mienne. Il me serre un peu plus fort. Je serre aussi plus fort, restant dans mes pensées.
 
Je finis par murmurer : « Tu penses qu’il nous voulait vraiment du mal, ou… ? »
 
Je parlais de Sylarp, je précise après question d’Alexis. Il ne sait pas. Je reste dans mes pensées.
 
Je finis par m’écarter doucement, et déclarer qu’il faut aller voir Hypéria. Il acquiesce d’un petit oui de la tête, et me suit. On va doucement vers Hypéria. Elle semble observer le lointain en se tenant de manière stoïque. Elle se tourne d’un quart de tour sans bouger les pieds en nous entendant approcher, avec sa neutralité habituelle dans les yeux.
 
J’oublie sans m’en rendre compte de la saluer dignement.
Je reste à côté d’elle sans rien dire. Elle finit par se tourner complètement vers nous et par nous regarder tous les deux.
 
Quelques secondes d’échanges de regards. Puis elle pose une main sur nos deux épaules avant de lancer « arrêtez de me regarder comme ça, sinon vous allez me faire pleurer. »
 
Puis elle ajoute avec une larme qui pointe « je suis très fière de vous deux. »
 
Je tourne mon visage vers le lointain derrière elle. Je me sens mal, parce que j’ai l’impression qu’au contraire c’est moi qui ai provoqué ce désastre. Elle semble le voir sur mon visage. Elle pose un genou à terre et me regarde dans les yeux, une main sur mon épaule.
 
« Célestin, laissez moi vous dire quelque chose que m’a dit mon père il y a bien longtemps. Ce n’est pas à ses erreurs que l’on juge un héros, mais à ses actions dans les moments décisifs. Et… je ne pense psa que quiconque aurait pu piloter un planeur comme vous l’avez fait. »
 
Puis elle me passe une main dans les cheveux. Je me demande si elle croit que mon erreur concerne le pilotage, mais je ne dis rien.
 
« C’est quand j’ai sorti mon épée que tout a dérapé. »
 
Alexis complète en déclarant ce qu’il a vécu lui, sur la peur. Quand Hypéria semble comprendre, il semble soulagé qu’elle le sache et qu’il n’aie désormais plus à le dire à quelqu’un d’autre. Je serre plus sa main que je n’avais pas lâchée (on avait tous les deux oubliés). Elle demande si on a envie de se reposer à l’Urocyon (qui est posé au loin, 10 minutes à pied). Je ne me sens pas du tout fatigué, étonnamment. Je dédaigne de la tête, Alexis me regarde avec un petit sourire. Je finis par demander avec hésitation ce qu’on va faire pour … euh… « tout ça ». Je pointe la nuit autour, en essayant de désigner les bâtiments détruits.
 
Elle ne sait pas. On repartira le lendemain à l’aube, elle va parler avec Sylarp pour comprendre ce qui s’est passé. Elle pense qu’il faut retourner voir la prêtresse éphémère avant de repartir.
J’acquiesce de la tête pour la dernière proposition. Pour la partie sur Sylarp, je me suis un poil crispé et ma main s’est serré dans celle d’Alexis.
 
Je finis par aller voir ma sœur, rapidement. Je la serre dans mes bras, elle me tape la tête doucement. Puis elle me prend par les épaules en me demandant si ça va.
 
Je ne sais pas si je veux lui dire que les tartes aux pommes de Trucmuche me manquent.
 
Je finis par dire. « Je crois que ça va mieux. »
 
Elle me sourit. « Même si j’ai pas encore tout compris », je finis par ajouter.
Elle redouble de sourire. Jean et Eva nous regardent gentiment.
 
Eva me regarde avec un air particulièrement intéressé. Je fronce les sourcils en la contemplant. En fait elle regardait mon épaule, il y a une limace dessus. Je finis par faire un petit câlin à la limace avant de hausser les épaules.
 
Je me dirige vers Julie. Elle a l’air fatigué, elle a la tête sur les mains et les bras sur les genoux. Mara souffle à côté, en regardant le ciel avec fatigue. Elle m’a vu arrivé depuis longtemps. Elle se tourne vers Julie et lui dit quelque chose alors même que j’ai à peine fait un pas. Julie regarde dans notre direction. Je m’accroupis devant, et je pose une main sur son épaule et je lui dit merci. Elle posa sa main sur ma main avec un gentil sourire, et un petit crépitement sur ma main qui désormais est détendue (je ne savais pas qu’elle était tendue). Alexis reste planté à côté. Julie se lève. Elle semble avoir la force de se lever, cette fatigue est particulière. Elle regarde Alexis et lui demande si ça va. Il finit par lâcher « oui oui ». Et elle se tourne vers moi pour demander la même chose.
 
« çaaaaa… mieux. »
 
« et toi ? » J’ai lâché plus tard.
 
Son regard semble se perdre.
 
« Je… crois que faire cette sortie avec vous a fait une grosse journée. »
 
Mara s’est écartée pour nous laisser discuter entre jeunes.
 
J’émets un petit rire jaune. Je me dis que c’est comme ça à chaque fois.
 
Elle dit qu’elle va avoir besoin de dormir pendant trois jours. Alexis s’en excuse.
S’ensuit un silence gêné. La limace Eos commence à essayer de grimper dans mes cheveux. Je prends la limace et la replace sur mon épaule. Cela fait sourire Julie.
 
Plus tard, on part en direction de l’Urocyon quand Hypéria s’y dirige aussi. Le ventre d’Alexis gargouille, il me regarde avec un sourire gêné. Il y a des choses qui ne changent pas.
 
On arrive à l’Urocyon. Sur place, Jasper est occupée à crier des instructions dans un des systèmes d’échanges du vaisseau, et déclare qu’on arrive. Puis elle donne des instructions à plein de gens et a l’air heureuse de nous revoir. Elle ne dit rien, mais on sait. Hypéria se tient droite et demande à Jasper de lui donner les infos. Hypéria se dirige vers la cabine de pilotage. Je regarde Alexis. Il semble réfléchir à où il veut aller. Je me dirige vers la cabine de pilotage aussi. Je me dirige vers Tora. Je laisse Hypéria lui parler, en attendant mon tour.
 
« Capitaine Tora », d’une voix soulagée de la part d’Hypéria.
Elles discutent de la capacité du bousin à décoller. Mais les dégats sont minimes, Jack a fait des prouesses. Hypéria demande à se diriger vers la prêtresse éphémère.
 
Tora nous félicite pour l’atterrissage. Je pointe la direction où est le planeur inférieur et le lui indique. Elle sait. Je hausse les épaules face à ses félicitations, ce qui la désarçonne un peu. Mais Alexis acquiesce.
 
Elles parlent de Mirdragon, mais Hypéria veut se reposer avant. Discussion autour du fait de boire un thé entre les deux femmes.
 
Enfin, le ventre d’Alexis gargouille quand on nous demande si on a des infos à communiquer. Il lève la main, et déclare qu’il a un peu faim. Je m’esclaffe. Les deux femmes rient aussi un peu. Ils vont distribuer des rations. (on a visiblement tous sauté deux repas).
 
On va manger dans notre chambre pendant le décollage de l’Urocyon. Jaipur apporte repas, fatigué mais content de nous voir. Il semble se retenir de nous prendre dans ses bras, donc je lui fais moi un câlin. Alexis nous rejoint pour un câlin collectif. (il a un regard admiratif et soulagé) Loïc passe derrière pour nous regarder avec un chariot avec un air stoïque.
Je lui fais un signe de tête avec un sourire. Il regarde ailleurs.
 
Jaïpur reprend son service.
 
 
Trois heures plus tard.
On descend de l’Urocyon, sur la place où on était autrefois. Plein de gens avec des lumières partout. L’endroit semble en partie désolé.
 
Chitineux scutigère véloce. On est rejoints par Krashi et Ximiuj, qui sont avachis et immobiles face à la situation.
 
Je pose ma main sur leurs épaules, et demande si ça va. Krashi ne bouge pas. Ximiuj tourne la tête vers moi, ses mandibules bougent mais aucun son ne sort. Puis il hoche la tête. Et il pose une main sur l’épaule de Krashi. Hypéria est sortie et marche tout droit.
Je dis que je reviens et je vais suivre Hypéria. Alexis finit par rester avec les deux après hésitation.
Hypéria s’approche de quelqu’un et demande après la princesses éphémère, tout en compatissant à la situation. Le scarabée lui pointe une direction, une orbe de lumière à la main. C’est l’arche qu’on avait visité au tout début. On s’y dirige. Le pont est toujours là, mais le dessus/plafond n’existe plus, éclat d’ambre au sol. Tout le monde est silencieusement occupé.
 
Hypéria ralentit pour prendre conscience de l’impact. Le dôme est à moitié cassé, mais il y a le plus de lumière. Au sol, des débris dégagés et poussés. Le centre voit une dizaine d’hybrides insectes dont des abeilles et quelques autres d’autres espèce. Je suis surpris de voir quelqu’un qui me fait beaucoup penser à Raylos. Je crispe la main sur la garde de mon épée. Tout le monde est à genou devant à la fois des inscriptions en miel, et au milieu… la prêtresse éphémère semble allongée au sol, des orbes lumineuses posées à côté. Hypéria reste debout et contemple. En la contemplant, j’ai l’impression (à tort) qu’elle a l’air bien, juste en train de dormir. Je me réjouis presque qu’elle soit en vie (échec critique en jet d’observation).
 
Hypéria pose genou à terre et murmure être désolée à un des hybrides. Il déclare en retour qu’elle est encore là, qu’elle attend. Je m’avance à hauteur d’Hypéria, pour entendre mieux et voir mieux.
Hypéria n’ajoute rien pour l’instant.
Au bout d’un moment, je murmure « elle attend quoi ? ». Légère surprise dans l’assemblée, tout le monde semble me regarder. TOUT LE MONDE. Même la prêtresse éphémère m’a regardé.
 
« Vous... »
 
Elle a murmuré ça. L’hybride à côté de moi me dit d’approcher, elle n’en a plus pour très longtemps. Je m’approche de façon hésitante. Je pose un genou à terre, en étant à côté de sa tête.
 
Sa tête ne bouge plus, ses yeux voilés ne me regardent pas.
 
« vous… ça va ? », j’ai lancé d’une voix hésitante.
 
Elle répond « La mort fait partie du don de la vie… vous n’êtes pas là pour me poser des questions à mon propos, voyageur. »
 
« Je suis là pour quoi ? », je demande.
 
Une de ses mains semble se diriger vers la mienne. « Il y a trop de réponses à cette question. Par le destin, par hasard, par choix. »
 
Je ne comprends pas.
« Que s’est-il passé ? »
 
« Aramos et Atamos sont venus plus tôt que ce que j’attendais. Je vais mourir, jeune voyageur. »
Choc dans ma tête.
« Mais… mais pourquoi ? »
 
« Il n’est pas là… votre ami ? »
 
« Alexis ?! Il est dehors, vous voulez lui parler... »
 
« Nous n’aurons pas le temps… il les a appelés. »
 
« Qu’est-ce qu’on doit faire pour réparer ça ? »
 
« Vous n’avez rien à réparer, voyageur, pas plus que votre ami. Que les dragons aient répondu à son appel est la plus belle chose qui me soit arrivé, de toute ma vie. »
 
Je demande pourquoi.
 
« Car c’est là le chemin… nécessaire. Pour sauver tout le monde. Votre parcours sera semé d’embuche. »
 
Après un léger silence, je dis :
 
« Vous saviez … que ça allait arriver, avec mon épée … et… ? »
 
Sa main tient toujours mon poignet.
 
« Je sais que des choses terribles vous sont arrivées, que des choses terribles vous arriveront, et arriveront à beaucoup de gens… ici, ailleurs. »
 
« Mais que devons nous-faire alors ? »
 
« Ne laissez pas l’adversité vous séparer. Ne laissez pas Vallus gagner. Ne le laissez pas absorber le monde dans le néant, dans l’anéantissement qu’il représente. Vous devez sauver le monde, peu importe le nombre de tentatives qu’il vous faudra. Vous devez vous rendre à Mirdragon. »
 
Je laisse passer un silence avant de dire « D’accord ? » sur une voix aïgue.
 
« Mais comment fera Vallus pour essayer de nous séparer ? »
 
Seul le silence me répond.
 
Je sens quelque chose pulser (là où elle est) puis s’éloigner (mais ce n’est pas physique). Puis ses yeux se voilent un peu plus. Et le vent fait bouger ses grandes elles. Elle n’a pas lâché mon bras.
 
Grand silence.
 
Je reste immobile et silencieux. Au moins deux minutes. Je laisse mon bras retomber, sa main me lâche comme une poupée désarticulée.
Les chitineux autour ont une mine prostrée. Je suis froid comme la pierre, et j’ai peut-être une larme. Je me lève pour revenir auprès d’Hypéria, qui me pose une main sur l’épaule sans quitter du regard la prêtresse éphémère. Les dix sont prostrés.
 
« Laissons-les, Célestin. »
 
Après un long silence et un dernier regard, je me tourne pour sortir. Toutes premières lueurs de l’aube qui apparaissent derrière la prêtresse éphémère.
 
Retour à l’Urocyon sans que j’aie vu le temps passer. Krashi, Ximiuj et Alexis sont assis par terre. Je m’assois devant eux avec un air avachi.
 
Krashi me regarde d’un air silencieux, et voyant mon humeur, baisse les yeux d’un air triste.
 
« Elle est partie. »
 
J’ai fini par le lâcher.
 
Ximiuj tombe « à genoux » les 6 pattes au sol, et Krashi ne sait pas trop comment réagir. Alexis a encore un air inquiet, s’étant remis debout à mon arrivée. Je finis par me relever et reprend Alexis dans mes bras. Ximiuj finit par se relever, et dire qu’il revient, il doit vérifier quelque chose.
 
Il revient 15 minutes plus tard. Il se pose pas loin.
 
Hypéria est restée accoudée et pensive au bord de l’Urocyon.
 
Ximiuj nous rejoint, nous tend une main et s’exclame « venez avec moi » sur un ton plus enjoué. Je suis surpris. Il prend Krashi par la main, et on le suit. Hypéria nous suit.
 
On reconnaît la tour, il manque un quart de la structure. Toutes les tours sont un peu brisées. Endroit où sol enfoncé. Mais on va entre différentes ruelles, et j’arrive à un endroit que je ne reconnais pas immédiatement. Un arbre.
 
Je suis.
 
Je reconnais enfin que c’est l’arbre sur lequel je me suis pété la figure. On se dirige vers lui, et on voit une cohorte de quelques abeilles qui arrive, qui en portent une autre d’ailleurs. Elles posent une abeille et restent à côté. Mais nous arrivons par un autre coté. Je continue de suivre Ximiuj. Il s’arrête en voyant l’abeille vivante qui est tombée à genoux devant l’arbre. Je regarde l’abeille en question. Je me crispe, c’est sans doute Sylarp.
 
Ximiuj se remet à avancer mais a ralenti. Alexis est passé à côté de moi. Et je suis resté immobile, planté à la vue de Sylarp. Alexis continue sans s’arrêter. Je lève une main vers Alexis, mais il ne peut la voir car je suis dans son dos. Je finis par me remettre à avancer pour essayer de le rattraper, et le prendre par le bras. Mais il valide d’un coup de tête qu’il avait bien vu. Je jette un regard d’incompréhension.
 
Sans comprendre, je finis par lâcher le bras d’Alexis.
 
Ce dernier vient vers Sylarp, et se met à genoux juste à côté sous mon regard choqué. Les deux se parlent. Puis Sylarp tourne sa tête, Alexis lui répond quelque chose, et les deux restent silencieux. Je me tourne vers Ximiuj. Il passe devant nous en tenant la main de Krashi, et les deux grimpent dans l’arbre. Sous le regard surpris d’Hypéria, qui a vu la plaque commémorative.
 
Dans le direction opposée à Sylarp, flash lumineux grimpe à l’horizon. Je finis par comprendre, et grimpe pas trop mal dans l’arbre à la suite des deux petits. Ils rigolent l’un avec l’autre et ont l’air content. Je grimpe jusqu’à la cime. Je n’ai jamais aussi bien grimpé. C’est satisfaisant. Soleil qui arrache aux ombre les premières lueurs de clarté du jour. Semble presque au côté de l’apicentre. Vent dans mes cheveux. Ciel dégagé. Mais fine ligne noire marquant l’Horizon. Ce qui m’évoque quelque chose de plus terrible que la désolation de ruchemonde. Je me remémmore les propos de la prêtresse. Soudain, je suis surpris en voyant la tête d’Alexis surgir juste derrière moi. Il me sourit. Et derrière lui, tandis que les nuages s’écartent, au loin dans l’horizon, perdue aux confins de ce que je peux voir ici, une ligne verticale, séparant le ciel en deux. Par temps dégagé, lorsque la tempête est calme, on peut voir Mirdragon, fine ligne qui semble ne jamais s’arrêter, ne jamais toucher le ciel.
 
Fondu en noir.
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