Alexis' Chronicles résumé des épisodes/Saison 2

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Révision datée du 18 juin 2023 à 16:38 par Anoki (discussion | contributions) (Épisode 11 :)
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Le contenu pourrait être amené à se compléter jusqu'à achèvement du jeu de rôle.

  • Saison 1 : Axelor, Le Mage sans humanité
  • Saison 2 : L'Équipage du Firmament


Saison 2 : L'Équipage du Firmament : Au-delà des mers

Arc 2 : Animapolis, les enfants de l’Aube

Épisode 1 : Mustiboui

Couché, vibration, bruit de roues. Caravane ? Il fait presque chaud. Ça faisait longtemps que je n'avais pas aussi bien dormi. Alexis dort dans une autre couchette. Jasper a la responsabilité de notre caravane (L'armée ne m'encadre plus en tant que soldat, mais considère que je suis à protéger au même titre qu'Alexis. Je m'entraine avec Jasper). J'ouvre les yeux : caravane de bois foncé. Alexis dort par terre et moi en hauteur. On alterne en fonction de mes entraînements. Il a une oreille retournée. Il ouvre les yeux lorsque je me redresse, et me salue en baillant. Je m'habille et récupère mon épée et son fourreau accrochés sur le mur. Lui s'assoit et remet sa chemise puis son pantalon. Lorsque je jette un œil dehors, à l'avant un cocher avec deux chevaux. MAIS je vois aussi au-delà du sentier se trouve une montée d'une herbe très hydratée, et un peu émeraude. des rocs de quelques mètres sortent du sol (ambiance bretonne). Ce sont des landes. Il est environ 10h d'après le soleil. On a une file devant et derrière de caravane. Alexis vient regarder, semble satisfait. Je lui remet son oreille retournée en place après. On roule depuis deux nuits, c'est le 3e jour. Je sais que le voyage doit durer trois nuits. Autour de la caravane, trois soldats et Rec. Je vais m'installer à côté d'Alexis qui est assis sur mon lit. Je lui demande s'il est pressé d'arriver. Ça lui fait drôle de passer par chez lui. On ignore si sa famille est au courant. Je sais que Alya et les autres étudiants en magie sont dans une autre caravane. Je demande ce qu'Alexis pense de toute cette aventure. Il voit ça comme une opportunité de vacances. Il n'arrive pas à lire ce qu'il lit. Il ignore un peu quels mondes sont ceux avec lesquels on a coupé contact. J'apprends alors qu'il est probable que l'on prenne un bateau. Je suis choqué de l'apprendre. Il tente de me rassurer sur le fait de m'aider à tenir sur un bateau.

La veille j'avais vu Eva et Alya dans leur caravane, à force de tourner en rond. Demain, on aura un jour de permission, Alexis compte voir sa famille. Mes cheveux sont un peu décoiffés, j'essaie de les remettre en place.

Éllipse : Je suis repassé voir ma sœur qui bosse dans sa caravane pendant qu'Alexis se reposait. Halte : les caravanes en cercle. Je me prends une baffe qui me met au sol, c'est l'heure de l’entraînement. Jasper m'entraine. Douleur pour l'amour propre, mais c'est distrayant. Je tente des coups bas. J'ai essayé d'esquiver un retour, mais ça fait mal à l'épaule. Je fais mes pompes avec la rage. jasper compte sur Alexis pour m'entraîner pendant la permission. Je vais chercher le repas auprès de Popote, puis reviens auprès d'Alexis pour manger. Je lui demande s'il aime un sport. Alexis a une idée : je vais devoir l'entraîner demain. Je vois Hypéria, et lui parle de l'épée de Jean pendant que l'on marche. Elle va convoquer Démétha et Jean pour régulariser la situation. Je demande si la prophétie est finie ou non nous concernant. Elle dit que la prophétie ne mentionnait pas le fait que l'on soit recherchés, mais que parce que l'on a été la cible d'une situation complexe, plein de choses lui échappe. Mais elle tient au moins à assurer notre sécurité parce que justement tout lui échappe encore. Elle parle de sa confiance en sa flotte, sa marine et les bâtiments (je ne comprends pas). Elle confirme que l'aventure va aller au-delà de la mer. J'ignorais qu'il y en avait un. J'apprends que l'odeur ici est celle de la mer (et j'en suis surpris). Je demande si la mer est effrayante. Elle me répond qu'on trouve effrayant jusqu'à ce que l'on connaisse les choses. Hypéria prend congé. Je vais dormir. Par terre.

La nuit s'écoule, paisible. J'ai mis 4h à m'endormir. Je me réveille claqué. Trois coups secs. Je prends mon épée en passant, mais me fait mal. J'apprends qu'on arrive. Alexis ouvre la porte (mais non entièrement habillé). Il fait super clair. Moi je suis en caleçon. Je me réveille difficilement. Je m'habille, et la charrette s'arrête. Je sors. Ça sent le poisson. Rec me refait la tignasse. Je regarde autour : beaucoup de bâtiments gris qui montent hauts, des poulies un peu partout. Les premiers étages sont au bout de rampe, rien n'est à hauteur de sol, tout est surélevé. Je ne vois pas la mer ici. Une autre odeur que je ne connais pas, plus l'odeur de la mer. Le sol est pavé. Alexis se tient juste derrière moi avec un grand sourire amusé. "Alors ?" Mon seul qualificatif est "rempli". Je reste contemplatif. Rec me demande si on est prêts à sortir. Je demande où on doit sortir. Apparemment, la mission est de nous accompagner dans la famille d'Alexis. Je prends mes affaires, Rec va prendre le reste avec les gardes. Des badauds nous observent, il y a plein d'hybrides partout : aucun n'a les cheveux colorés. Je le fais remarquer. On passe entre les bâtiments. Alexis me présente de loin l'endroit où il allait à l'école. Je croise des gens à cheveux colorés, je les regarde et leur souris quand ils s'en rendent compte. On arrive devant une poissonnerie, où Alexis biffurque. Je reste ébahi devant des poissons variés. Un cri retentit. Je remarque qu'Alexis et trois des gardes ne sont plus là. Je me précipite à l'intérieur, et vois Alexis dans les bras d'un homme aux grands biceps et une grande barbe, des oreilles félines, habillé en marcel. Les cris étaient des éclats de joie et la souffrance d'une joyeuse étreinte mortelle. Alexis finit reposé par terre par son [père ?]. "Alors, fils, comment ça s'est passé ?" Le père s'étonne de l'escorte. Le père me pointe du doigt. Alexis me désigne comme "un copain". Le père est étonné. Il vient me voir et me salue. Je me présente comme Ale... comme "Célestin, monsieur !". Il espère que je resterai manger. Rec explique au père la situation, le père ignorait tout et est choqué qu'on soit sous responsabilité administrative d'Hypéria. Le père propose de me loger dans la chambre d'Alexis. J'espère ne pas déranger. Il s'étonne que je ne connaisse pas le poisson, donc on va en manger ce soir (tous les jours en fait). Une voix : "Chéri, on a reçu un courrier, il y a Alexis qui..." Sa mère s'interrompt, puis court vers Alexis (elle est une hybride chat aux oreilles blanc tigré, et des lunettes). Après l'avoir étreint, elle demande aux gardes s'il n'a pas fait de bêtises. Elle me propose de rester dormir. Ce soir, ce sera parmentier de poissons. Alexis me pousse doucement vers les escaliers, puis est gêné. Il me propose d'aller dans sa chambre pour être plus tranquille. Il ouvre la porte et va se poser sur son lit. Je rentre dans la chambre. Sur sa demande, je ferme la porte. "Voilà, bienvenue chez moi". On est au 2e étage. Je regarde les figurines : bonhommes en bois avec des costumes et équipements : mages, soldats, autres. Il y a un bureau, du papier, une armoire, un tapis de sol... Alexis me regarde regarder les figurines. L'une, faite par Alexis, a les cheveux violets. Il veut jeter la figurine d'un mage en toge blanche. Mais il se ravise. C'était celle de Boris. Il envisage de la brûler, mais elle peut valoir de l'argent plus tard. Il va s'en débarrasser. On est en fin d'après-midi, trop loin de la plage ici. Demain.

Sur proposition d'Alexis quand j'ai demandé de quoi me débarbouiller, je vais demander à la mère d'Alexis si la salle d'eau est disponible. Je demande à sa mère, qui soupire après son fils, puis m'explique que tout est prêt et où trouver des gants de toilettes. Alexis m'amène au troisième étage où se trouvent deux portes. Il m'amène à la salle d'eau, avec un saut d'eau, etun évier sans robinet, un petit meuble et une armoire. Je passe devant, et me lave tranquille. Je me change quand Alexis se lave. Il redescend, une ceinture autour de la taille. Il prend des affaires de rechanges et repart se changer. Il revient en étant content d'être débarbouillé. Je regardes ses bouquins d'aventure et les feuillette assis sur le lit. On descend chercher un goûter (Il a tenté de me faire croire que les biscuits sont en gâteau). Il y a Hypéria en bas. Elle était en train de parler de nous. Elle explique qu'on a sauvé le pays. Et qu'elle s'est permis d'adjoindre Alexis à une mission diplomatique. Ses meilleurs éléments, à l'exception de Déméta qui restera ici. Elle viendra avec nous dans cette aventure, et j'en suis surpris. Elle dit avoir toute confiance en l'Urotion (un bateau apparemment). Elle demande à la famille si elle accepte qu'Alexis soit du voyage. La famille demande l'avis d'Alexis. Il veut saisir cette opportunité. Mais ils en discutent en tête à tête à part au cas où. Puis la famille accepte. Ensuite, ça parle poissonnerie, puis du travail de bibliothéquaire de la mère. Puis Hypéria donne plus de détails sur ce qu'il s'est passé autrefois. Qu'Alexis avait été enlevé et que je suis parti le sauver. Sur le départ d'Hypéria, je lui demande où sont les étudiants en magie. Elle me l'indique (ancienne université de la ville). Puis Hypéria nous indique qu'on lèvera l'ancre après demain. Puis elle prend congé. La famille prépare le repas en prenant des infos sur moi. Je propose d'aider. Je coupe les potates. Ils demandent après mon épée. On finit par se mettre à table. J'apprends que la mère et son mari ont toujours vécu ici. J'apprends que je vais rencontrer les cousins d'Alexis. Elle dit qu'Alexis n'est pas très porté sur les gens en général, et qu'il attend toujours la personne qui "fera miauler son cœur" (depuis sa première amourette d'enfance, une certaine Ludivine). S'en suit un crachat de tasse de lait d'Alexis, et un moment de gêne. Je demande à Alexis : il a 4 cousins. Il est encore un peu rouge pendant qu'il répond à mes questions. Parmentier de poissons ! Je demande à Alexis où on peut s'entraîner. La famille nous donne des indications. Je note au passage que la mère donne des noms comme "Alexichaton", "chouchaton". On va voir Rec pour demander où nous entraîner. Il va demander à la famille, puis on va au parc sur leurs propositions. On y est amenés par Rec. Les quatre forment un rectangle. Je tente de gérer la séance. Puis je lui donne un bâton pour qu'il essaie de me frapper. J'esquive facilement. J'essaie de lui donner des conseils d'équilibre. Il a miaulé à un moment, ce qui m'a surpris. À la fin, il doit enchaîner 25 pompes et en fait 20 avant de s'effondrer. Puis il en refait 5. Je vais faire des pompes moi aussi. Alexis semble vexé en me regardant faire. J'hésite, puis je vais frapper Rec pour plus d'effets. Il arrive à bander son arc contre moi avant que je réagisse. Mais il accepte de jouer avec moi, je dois le toucher. Mais il m'évite. Je m'amuse bien, puis lance le bâton à Alexis pour qu'il essaie aussi, lui qui est plus souple et rapide que moi. À la fin du combat, Rec nous envoie au sol d'un coup de pied. On s'étire, puis on rentre chez Alexis. On est accueillis à bras ouverts, un lit de camp est installé. On va se coucher. Alexis a posé son bâton soigneusement au bout du lit. Il me souhaite bonne nuit. Dehors, le bruit des vagues...

Épisode 2 : Tourisme ?

Je peux sentir la chaleur du soleil qui transperce la vitre. Ouvrant les yeux, je sursaute : entre mon lit de camps et le lit d'Alexis, un visage très proche (20 cm) me fait sursauter. De panique, je m'éloigne du lit, avant de lâcher un petit cri. Un sourire apparaît sur le visage, il s'agit d'un petit enfant hybride félidé, d'environ 6-7 ans, aux cheveux bruns et avec deux petites canines de chats qui dépassent même lorsque sa bouche est fermé. Je dis à l'enfant qu'il m'a fait peur, et remarque qu'Alexis dort encore. La porte est entrouverte. Je regarde le petit avec ébahissement, lui me fixe et cligne des yeux. Sa queue remue par légers a-coups. Je finis par lever une main et dire bonjour. La porte s'ouvre en grand, et un jeune garçon-chat de 10 ans entre en déclarant "Ah, Cyril tu es déjà dans la chambre ?". Gros blanc, il finit par me dire bonjour. Alexis soupire depuis sa couchette. Le grand se présente : Luc. Il a les cheveux entre roux et brun. Pendant que Cyril continue de me regarder fixement, Luc me demande si je suis un copain d'Alexis. Ce sont les cousins d'Alexis. Arrive alors une voix féminine qui demande si Alexis est réveillé. Le petit Cyril lâche un mrou de surprise légère. Jeune fille hybride aux cheveux roux plus clairs, tressés en une natte. Elle semble avoir autour de 15 ans, son regard est plus perçant que ses frères. Elle semble avoir un effet de mascara dans la paupière. Elle me regarde une seconde, puis traverse la pièce pour me tendre la main avec un bonjour souriant. Je tends la main mollement. Elle s'appelle Cinthya. Elle apostrophe Alexis qui n'est toujours pas réveillé. Elle retire le haut de la couette d'Alexis, qui grogne. Il semble de mauvaise humeur. Luc arrive, se met à côté de Cyril et commence à demander avec détermination et curiosité d'où je viens. Ils ne connaissent rien de par chez moi, je dois expliquer vaguement. Alexis finit par se lever à grand peine. Les enfants disent venir de Mustiboui, le petit dit juste "boui". La grande me propose de visiter la ville. Et les bateaux. Apparemment ils vont petit déjeuner du poisson (non c'était une blague de Cynthia). Cynthia nous laisse, je dit que je m'habille et que j'arrive. Sous le regard des garçons, je me lève et m'habille. Luc dit que j'ai pleins de bleus. Il est choqué que je fasse des combats. Cyril a désormais des étoiles dans les yeux. Il insiste pour que je lui apprenne, puis me saute dessus, me faisant tomber à la renverse. Il me griffe involontairement. Luc le retire et rappelle qu'on ne griffe pas les gens. Ils me bombardent de questions, je finis par lâcher que j'accompagnais Alexis à Administria, qu'on a en effet été colocataires un temps, et qu'on a été voir Hypéria. Mon endroit préféré était le balcon du palais. Je descends les escaliers, et en ce samedi je croise en bas la mère d'Alexis (avec ses oreilles grises avec du marron et ses cheveux bruns) en train de couper du pain. Je vois Cynthia qui se sert d'une poele où elle retourne une omelette. Les parents de Cynthia sont aussi là, en les personnes d'un homme chat au regard fatigué, bien habillé, propre sur lui, cheveux coiffés en arrière ; et d'une dame de taille moyenne aux mêmes oreilles que la mère d'Alexis, des lunettes, regard avenant et des cernes. Elle me sourit, là où son mari ne m'a pas vu, buvant son café. Je salue tout le monde à la façon dont on salue dans le palais d'Administria, main ouverte sur le cœur en me penchant. L'œil du père de Cynthia me regarde, son oreille oscille. La mère me répond de manière équivalente avec un sourire amusé. Cynthia vient de faire tomber son omelette en me regardant. Elle réussit à la sauver. La mère d'Alexis me demande si j'ai bien dormi. J'ai dit que oui, bien mieux que dans la caravane. Cela fait tiquer le père de Cynthia, j'explique. La mère d'Alexis me tire une chaise, je m'assois. Je me sers après invitation en confiture de pomme. Une demi-omelette arrive dans mon assiette. Luc me regarde manger, tout en se servant. Cyril joue par terre. Cynthia s'installe de l'autre côté de moi. Luc demande s'il faut me vouvoyer. Je le rassure. Le père s'étonne de ma bonne éducation. Je signale qu'on a été hébergés au palais quelques semaines. Cynthia s'inquiète de la qualité de son omelette, je lui déclare qu'elle est au moins aussi bonne que celle du palais. Cynthia déclare qu'on va sortir visiter. Luc pense que j'ai fait beaucoup de guerres. Je signale que j'ai participé à une seule mission de sauvetage. Je reste planté par la trauma en y repensant. Luc me donne une liste immense d'endroits préférés. Alexis arrive à ce moment, oreille retournée et cheveux mouillés. Il regarde où il peut s'asseoir, et me sourit. Il s'asseoit à côté de son oncle. Il demande ce que l'on m'a fait pour être d'aussi bonne humeur. Je mentionne l'omelette. Alexis est plus souriant quand il me cause, je m'en rends compte. Ça me rend heureux sans trop comprendre pourquoi. Je finis mon assiette. Luc s'étire, et est pressé de me faire visiter le maximum de la ville. J'apprends à Cynthia qu'Hypéria était ici hier. Elle pense qu'Alexis était recherché. Luc en déduit que j'étais un héros de guerre. La mère d'Alexis nous propose d'aller jouer dehors. Luc et Cynthia me prennent par la main pour me tirer dehors. Alexis semble blasé. Je lui envoie un léger sourire coupable.

Dehors, des gens passent, Rec et un garde sont là. Rec va nous accompagner. Luc marche fièrement devant. Je remets l'oreille d'Alexis en place. Il bougonne. On se retrouve à descendre dans la ville. Je vois le ciel au loin. Ça sent le poissons. On descend, puis Alexis me tire légèrement par la manche. Il me montre son école maternelle. Plein d'hybrides y courent dans tous les sens. J'apprends de Cynthia que Alexis était très mignon petit, il ressemblait à Cyril. Je me rappelle qu'après le port, nous pourrons aller à l'ancienne académie. (Qui s'appelle l'ancien étalage à moules). Il est recouvert d'eau régulièrement avec la marrée (j'ignore ce que c'est). La discussion dérive sur le danger des marées. Rec nous rassure. Il dit que le lieu s'appelle "Site Rosière'. Je mentionne Alia. Je sens l'iode d'un coup, et en tournant la tête, je vois un grand trou bleu. J'écarquille les yeux sous la surprise. Je suis surpris d'à quel point c'est énorme. Je n'écoute pas les conversation en avançant, je reste fasciné par l'étendue au fur et à mesure que l'on avance. AU bout d'un moment, Alexis me prend la main, pour me changer de direction parce que je continuais d'avancer. Il me la tient encore un peu. On arrive sur un muret qui amène à un escalier pour longer les fortifications. Cynthia est déjà assise. Elle m'aide à grimper, ce qui me fait lâcher la main d'Alexis. Je vois mon premier bateau, un deux mats. Je suis sidéré. Des mouettes. Des moules. Je vois au loin un autre port, avec des bateaux plus gros. Je sens le vent, je regarde la mer, les mouettes. Je reste en silence. Luc nous extirpe de mes pensées. Je dis à Alexis que ça change de Renardchat. Alexis me montre les mouettes. Je me sens perdu, dissociés. Cinq minutes plus tard, Cynthia dit qu'elle nous laisse cinq minutes. Elle est déjà partie. Alexis ne peut pas me répondre où elle va. Rec est en train de surveiller les alentours, non serein. Alexis me dit qu'on s'y fait. Il m'explique différents lieux visibles d'ici. On échange sur à quel point il a été loin sur l'eau. Il est content que je puisse voir ça.

Cinq minutes plus tard, Cynthia et Luc reviennent, avec des trucs dans les mains. Cela ressemble à du pain en spirale cônique. De la taille d'une part de tarte. Surmonté d'une sorte de patate blanche et rose. On me tend une glace. Je la regarde. Je regarde ce qu'ils font avec. Luc lèche en premier avec un bruit de langue de chat. Cynthia finit par faire pareil. Je fais pareil en regardant Alexis qui me montre avec amusement. Je manque de la faire tomber sous la surprise du froid. Luc a déjà fini la sienne. J'y vais doucement. Je suis surpris du goût chocolat, lait et fruits rouges. Je mets du temps avant de comprendre que je peux croquer la gaufre. Je finis de manger ma glace en silence. Alexis me regarde, je lui souris. Il approche sa main doucement et me frotte la joue. Je rougis. Il tente de me retirer du chocolat. Puis je finis de m'essuyer la joue. Cynthia va nous amener à l'université. Mais cela va obliger à un détour, que l'on me garde en surprise.

On marche, les odeurs du poissons laissent place à l'odeur de farine. On arrive dans une zone marquée crêperie. On s'installe. Alexis et Cynthia se disputent pour savoir quoi commander pour moi. Je reçois une crêpe au sarrasin. Luc y va avec les doigts en explosant sa crêpe. Je finis par faire comme Alexis, qui la plie. C'est très bon ! (hormis le goût de sardine qui surprend). Je suis calé. On repart. On arrive à un endroit qui sent fort l'algue, du noir sur les murs. Il y a des bac du style bac à moule, mais avec des bâtiments fermés par endroits, formant un quadrillage avec des endroits ouverts et des bivalves. On est en dessous du niveau de la mer, on passe en dessous. Il y a des gens avec des vêtements de magie d'Administria. J'avance, suivi par les gardes. Je m'approche de l'endroit central, tout ressemble à un labyrinthe ici. Des étudiants déplacent des choses pour retirer de l'humidité de certains murs. La magie ne fonctionne pas très bien. Je demande après les étudiants de 3e année, on m'oriente à un endroit. J'entends la voix de Déméta qui passe très très vite à côté de moi. Je vais voir le responsable vers lequel l'on m'a orienté. Je demande après Alya. L'homme regarde dans sa liste, il lui semble qu'elle est partie avec les 4e années. J'ai pas tout compris, mais Cynthia oui. Je la suis. On arrive, je vois un homme à peine plus âgé que Jean, contrarié. Il nous dit de voir le responsable des 3e années. Mais on en vient. Il ne peut pas nous aider. Il nous propose de voir le référant étudiant des 4e années. On se perd dans un micmac administratif. On doit voir Julien, référent des 5e années. On finit par aller dans l'arrière cour. Je finis par demander si on doit demander à Hypéria elle-même. Les gens tiltent à mon maniérisme qu'on n'est pas n'importe qui. L'un décide de nous y amener. Mais la restructuration est une galère. Une dame finit par me dire qu'elle n'a vu personne, mais qu'on doit aller à la tour de Démétha. On s'y rend. Je toque à l'entrée, mais personne ne répond donc j'entre. Alexis finit par prévenir qu'on vient au nom d'Hypéria. Déméta est fâché en haut. Je monte les escaliers, et le professeur se calme en me voyant. Il est épuisé. Il me dit qu'il gère, et me met dehors. Rec me propose d'attendre le soir avant d'aller voir ses supérieurs. Mais on risque de partir trop vite. Tous mes essais de l'après midi sont vains.

Mon cœur s'alourdit. Je suis plus fébrile dans mes tentatives. Rec me convainc de rentrer pour envoyer quelqu'un. Alexis me frotte l'épaule pour me consoler. On retourne chez Alexis. Deux gardes de plus nous attendent, avec Jasper. On part dans deux heures ! Je lui dis que ce n'est pas possible, je n'ai pas pu dire au revoir à ma sœur, et qu'on l'a cherchée tout l'après-midi. Elle se montre ferme et m'ordonne de préparer mes affaires. J'y vais. La mère d'Alexis prévient qu'elle va accompagner Alexis jusqu'au port. Et elle me propose de laisser un mot à ma sœur, elle s'occupe de mes affaires. Je laisse un mot où je lui demande de prendre soin d'elle, et d'envoyer des nouvelles à maman. je remercie les cousins. Luc me fait un câlin. Cynthia me dit de veiller sur son cousin, je lui souris. On redescend dans les rues, accompagnés de Jasper, quatre gardes et Rec. On arrive au port principal, où se trouve un énorme bateau en bois avec du métal. 4 mats, des gens qui montent dedans, c'est un peu le bazar. Je me sens intimidé, c'est gros. (et je reste mélancolique).La famille d'Alexis nous accompagne, le père est arrivé en courant. Rec déclare qu'ils ne pourront pas nous suivre plus loin. La mère d'Alexis fait un gros câlin à Alexis, le père les rejoint. La mère d'Alexis murmure quelque chose dans l'oreille. Le père d'Alexis se tourne vers moi, me met une paluche sur l'épaule, regarde mon épée puis me dit de bien prendre soin de son fils. Sa mère me dit de rien pour mes remerciements, puis nous dit de veiller l'un sur l'autre.

Je vois Hypéria passer un bout de tête entre deux cabines. Jasper nous dit que l'on sait ce que l'on quitte, mais pas encore ce que l'on découvre. Alexis est un peu pensif, et je reste silencieux en montant sur la passerelle de bateau. Je ne vois pas ma sœur, j'avais l'espoir qu'elle soit quelque part ici. Mon cœur se serre, la passerelle est rétractée. Ce que je vis est unique, mais je n'en profite pas. On est menés à notre cabine pour déposer nos affaires. On grimpe les escaliers. Des gens hurlent des ordres variés, en majorité des gens d'Administria et quelques uns de Mustiboui. Je ne profite pas vraiment de la situation. On est dans notre cabine, l'éclairage est un peu orangé. J'ai posé mes affaires et me suis posé sur le lit. Alexis me propose de voir le départ, peut-être que ma sœur sera sur le quai. On y va, moi pas très convaincu. On va sur le pont. Je vais au bord, mais ne vois que les parents d'Alexis au loin. Mais je ne vois pas ma sœur. Alexis voit ses parents et leur fait coucou. Moi aussi. Alexis m'a posé une main compatissante sur l'épaule. Soudain, plus d'ordres. Je vois passer Hypéria quelque part au loin. Je regarde de nouveau le port, tentant de chercher encore ma sœur. Les voiles sont gonflées dans un grand bruit. Le bâtiment commence à se déplacer. Cela m'aurait impressionné il y a quelques heure, cela me laisse un peu plus de marbre. Je oontinue de faire coucou jusqu'à ce que l'on ne puisse plus être vus.

Le pont commence à se dégager doucement. Le temps passe. Je reste accoudé sur le pont, et peux entendre la mer et les gens discuter. D'autres bateaux nous suivent dans une formation triangle. L'écume lèche la coque.Je regarde le sillon avec le regard éteint. Alexis me repose une main sur l'épaule. Je me pose sur le bastingage. Par chance, j'évite la nausée en restant immobile.

Il fait encore clair, il est 16h. Je demande à voix haute si Alexis pense qu'on va revenir vite. Il ne sait pas, Hypéria a été avare de détails. Alexis dit qu'il n'a jamais passé autant de temps sur un bateau. Il me demande ce que j'ai pensé de ses cousins. J'ai bien aimé. Je lui dis que sa famille est gentille. Il reste pensif, et remet sa tête sur ses bras. Je propose au bout d'un temps indéfini d'aller me poser dans ma "chambre". Je fais quelques pas, et un remous dans la coque me fait tomber. Je me reprends. Alexis m'accompagne pour m'aider à marcher jusqu'à ma chambre. Je me laisse tomber sur le lit. Alexis est assis sur le sien. Je reste couché. Je m'endors à force. (aujourd'hui, pas d'entrainement). Puis je me réveille, sans fenêtre j'ignore s'il fait jour ou nuit. Alexis n'est pas là. Physiquement je me sens pas trop trop mal, le ventre en vrac. Je me relève et entrouvre la porte. Je voit un escalier qui descends vers le pont. Je longe le couloir et voit qu'il fait plus sombre. Deux gardes sont avec moi. Je vais sur le pont. Pas mal de gens sur le pont, certains jouent aux cartes, certains sont dans les mats (notamment quelques hybrides chats). Une partie du ciel commence à rougir, je m'y pose. Je finis par regarder les gens dans les mats. Je me tourne vers les gardes qui me confirment ne pas avoir le droit de monter là-haut. J'apprends que le voyage ne dure que quelques heures tout au plus. Je me retourne au son d'Alexis qui m'appelle. Mon poticœur manque un battement. À côté d'Alexis se trouve une jeune femme aux cheveux roux qui se rue sur moi. C'est ma sœur ! On fait un échange de câlins. Jean et Eva sont aussi là. Alya m'apprend qu'Alexis à été jusqu'à déranger Hypéria pour la faire chercher. Je cours vers Alexis et le serre dans mes bras très fort. Je le remercie. Alya nous fait un câlin à tous les deux. Je finis par lâcher Alexis. J'apprends qu'elle était sur un conseil avec Hectoria. Elle a plein de choses à m'expliquer. Les gens s'amoncellent à l'avant, je m'y rends. Alexis me suit. On arrive sur une sorte de marche. Se détâchant de l'horizon rougissant, apparaît une île encore lointaine, plutôt massive. Différents assemblages de structure se distinguent, quatre gros pylônes séparés d'une centaine de mètres. Le tout monte jusqu'à une plateforme, des cheminées. Structures mécaniques. Jean me dit "L'Urocyon !" en me pointant un ballon dirigeable.

Épisode 3 : à bord de l'Urocyon

Île de roche, de vapeurs et de métal. Je me suis retourné sur le bastingage pour contempler Alexis et ma sœur. On discute et je finis par retourner mon regard vers l'île, qui grandit au loin. Un gars de l'armée lance à tue tête que chacun doit préparer ses bagages pour le débarquement. On y va, ma sœur et ses potes vont rester avec nous. On récupère nos affaires. On suit Alya à une autre cabine. Puis une grande voix appelle et demande la cohorte n°1. Je me demande laquelle c'est. Alya m'avoue que l'on est dans celle-là. On se retrouve sur le pont, l'île est proche et grande. Il y a de grandes colonnes/tuyaux de métal par dessus le roc, c'est impressionnant. Alexis a la bouche entrouverte sous la surprise, même s'il connait la mer ça il ne connait pas. La mer est plate. On arrive sur le pont, les gens donnent des ordres, une personne de l'armée à l'air de nous reconnaître et nous invite à la suivre. Dans la même cohorte, des gens biens habillés et des mages, une centaine de personnes. Pas de chevaux ni animaux. Au milieu, à côté de Jasper, Hypéria. Je fais ma révérence, pour Hypéria me demande si j'ai fait bon voyage. J'acquiesce de la tête. Elle dit que nous voir tous les deux la conforte. Je retourne auprès d'Alya. On descend lorsque le bateau accoste. Hectoria remonte la foule car faisant partie d'une autre cohorte. On arrive sur la passerelle puis sur le ponton. J'attrape la main d'Alexis en passant pour ne pas le perdre de vue. je fais tout pour rester derrière Alya et ses pairs. Ils veillent à ce qu'on reste derrière. Ils discutent entre eux doucement. On avance jusqu'à des marches de roche de l'île à côté d'une une pente. Les oreilles d'Alexis bougent, et une succession de petites lumières s'allument sur le mur. Zone très large. On arrive dans une grande pièce rectangulaire faite de métal et de bois. Des hybrides font des gestes pour nous faire avancer. On reste dans la pièce, je vérifie que je suis toujours proche des gens. Ça résonne, Alexis se bouche les oreilles. On entend alors un clac métallique et les gens s'arrêtent de parler. Autre grand clac en provenance d'au-dessus. J'ai l'impression d'entendre quelque chose souffler très fort. Je me sens plus lourd, comme dans l'ascenseur. La pièce commence à s'élever, je vois une grille fermée par là où on est entrés, et je vois l'extérieur, avec la mer et les étoiles qui s'y reflètent. Alexis est interloqué. J'ai la main à mon fourreau, les jambes arquées pour tenir en place. Alya pose la main sur mon épaule. Hypéria se tient digne. Je vois des gens à hauteur du sol de l'île, en train de réparer des trucs. On arrive sur une énorme plateforme. Légère brise. On suit la cohorte vers un corridor de tissu. Certains donnent des documents d'identité, Hypéria se porte garante pour nous. On arrive en premier dans cette nouvelle pièce au bois renforcé de poutres métalliques. Au centre du couloir, un grand escalier avec rambardes style Renaissance. Hypéria avance, aux aguets. Un hybride équinidé en vêtement de travail s'approche de nous et salue Hypéria à bord de l'Urocyon; Il va nous amener à nos cabines. Notre guide monte les escaliers et nous attend en haut. La rambarde est très solide. Plein de portes autour de nous. à l'étage d'en dessous, une grosse double porte. Il montre la cabine à Hypéria et lui remet une clef. On aperçoit une pièce d'une vingtaine de mètres carrés. Il nous demande nos patronymes. Je laisse Jasper répondre. Elle demande à ce que l'on ait une chambre commune entre Alexis et moi, après avoir présenté nos noms et nos rangs. Il nous amène à deux cabines (pour trois), et l'on va gérer. Il nous dit de ne pas oser à demander à quelqu'un ayant ses vêtements au cas où. Jasper nous indique notre chambre. J'y dépose vite mes affaires et vais voir où sont amenés ma sœur et ses amis. J'arrive vers la cabine proposée au trio. Ils sont en train de dire que ce n'est pas un problème si Jean dort avec elles, elles disent savoir comment le tenir. Je reviens dans ma chambre. J'y vois Alexis qui descend un second matelas depuis des rangements superposés. La surface de la pièce est d'environ 3-4 mètres carrés. Je manque de faire tomber Alexis en entrant, et l'aide ensuite à descendre le matelas. On découvre qu'il y a déjà un matelas en haut avec une échelle pour monter. je teste le matelas. Je lui demande comment on fait. On pense tourner entre qui dort en haut et qui en bas. J'invite Alexis à tester chaque matelas. Je teste celui du bas après avoir testé celui du haut. Je teste enfin celui au sol, moins confortable. Je propose de visiter le lieu. Alexis propose de jouer aux cartes. On va quand même se balader. Je sors de la cabine. Je toque à celle de Jasper. Je demande si je peux aller visiter, elle m'ordonne de me coucher vu que la journée sera longue demain. Je m'étonne qu'on ait pas mangé. Elle se reprend, ordonne d'attendre de manger puis ensuite de se coucher. Je rentre dans la cabine en disant à Alexis qu'on va jouer aux cartes. Comme il a faim, il propose plutôt d'aller visiter avec un air espiègle. Il dit que comme je fais partie de l'armée, je suis censé le protéger. Je le suis avec amusement, en faisant semblant d'être un bon soldat qui suit Alexis tandis qu'il monte les escaliers. J'observe le reste avec curiosité. Je vois Hectoria qui s'étonne de notre passage. Je lui fait un geste de la main, mais Alexis est déjà en avance donc je dois courir pour le rattraper. Hectoria a tiré une drôle de tête avant que je ne la voie plus. J'arrive à une zone plus vide, plus métallique. J'entends un bruit de souffle, et des petits grincements par endroits. Je suis Alexis qui s'avançait vers l'avant. Il regarde au-dessus, je ne vois que du noir. Alexis semble voir d'autres choses. Je m'étonne, il dit que c'est grand alors que pour moi c'est tout noir. Il décrit des gros sacs attachés au plafond. Des gens sortent depuis l'autre côté. L'un pousse un chariot, il se dirige vers nous. Sur ce chariot, plusieurs petits sachets. Il contourne la cage d'escalier. Il s'agit d'un hybride canin de berger allemand, qui semble avoir 18-19 ans. Il s'arrête à la cage d'escalier, un poil plus loin. Il y a un pilier. Il nous regarde, je le salue. je demande combien de temps va durer le voyage. On apprend que c'est des semaines. Je joue et fais semblant de présenter Alexis comme un prince du royaume des Hybrides du Nord. Je me présente comme sa garde personnelle. Le jeune homme est troublé. Il nous donne nos rations. Il s'appelle Jaïpur. Alexis demande ce qu'est l'Urocyon. On apprend que Jaïpur est commis de cuisine. On apprend que c'est le premier vrai grand vol (hors essai) du bâtiment. On mange devant Jaipur. Avant, il était commis à Mustiboui avant, il fait ça pour nourrir sa famille. Après avoir pris congé, Jaipur appuie sur un bouton et le sol autour de lui s'enfonce, à mon grand étonnement. J'ai un immense sourire sur les oreilles, je me retiens de rire. Alexis rigole avec le fait que je l'aie appelé "prince de Purrigado". Alexis finit par dire que je peux être sa garde personnelle s'il devient prince.

Le repas était composé pour être nutritif, pas excellent, juste correct et efficace. Je demande ensuite ce que l'on fait, en ajoutant "Prince". Il propose d'aller voir en haut. Alexis s'arrête devant l'une des portes. Il hésite à la faire ouvrir. Je l'ouvre, mais un homme a ouvert la porte avant que j'agisse. Je vois un gros fourneau. Je présente le prince de Purrigado. L'homme (hybride loup) nous propose d'attendre dans nos cabines, ils sont très occupés (mais il le dit poliment). J'apprends qu'il est lieutenant. On redescend à la cabine, on voit que le chariot de Jaipur est devant certaines cabines. Alexis a trouvé drôle notre jeu. Il me considère comme son garde personnel, ça l'amuse. Il finit par aller prendre le matelas du haut. Jaipur passe, Je sors pour laisser Alexis et discuter tranquille. Il nous donne un morceau de Rab, vu que Alexis est prince. Je rentre, joue avec Alexis pour lui mettre le repas sous le nez. On finit par manger puis Alexis va dormir. Sa queue pendouille depuis le lit haut, je la regarde depuis mon lit d'en bas. Elle bouge parfois, ça m'aide à m'endormir. Je m'endors. Soudain, quelqu'un toque à la porte. Je me relève d'un coup, puis vais ouvrir, en me prenant la queue d'Alexis dans le visage. Je vois Jasper qui se masse l'arrête du nez. Elle dit qu'on est attendus dans la zone de commandement pour manquement aux ordres. Je vais réveiller Alexis. On finit de s'habiller et on y va. Jasper est énervée de mon excuse pour laquelle on est convoqués. On remonte le couloir, Jasper ouvre la double porte, quelques gens aux couleurs d'Administria ou de l'Urocyon, certains autour d'une grosse carte (5 ou 6 pers.). L'hybride-loup est là, il lève les yeux au ciel avant de revenir à sa discussion. Il finit par dire "Oui ?" à Jasper. Il indique où se trouve le commandement, qui se trouve dans une autre pièce. Jasper nous fait les gros yeux, puis va pousser la double-porte avant de s'arrêter. Puis elle s'avance dans une pièce de 20 m de profondeur pour 25 m de large, qui descend un petit peu. Une énorme baie vitrée armée, avec vue sur la flotte. On ne vole pas encore, mais la vue est impressionnante. Des gens sont affairés à des manivelles ou à des vannes. Un grand panneau de commandes avec plein de boutons/trucs/machins/bidules. 25-30 personnes dans la pièce. Je suis Jasper, et on entend "Décollage moins 5 minutes !". De dos se tient Hypéria qui discute avec quelqu'un. Elle finit par se retourner et nous fait un regard en coin. Puis d'autres gens parlent de plein de choses. "Décollage moins 4 minutes". Alexis s'approche du bord de la vitre. Moi je ne sais pas où me mettre. "Décollage moins trois minutes !" Je reste proche de Jasper, qui reste en recul, et regarde aussi par la vitre là où est Alexis. Je viens proche d'Alexis. "Décollage moins deux minutes !" "Du coup on a pas décollé, tu t'étais trompé !" "Décollage moins une minute !" Quelqu'un entre dans la pièce. Le silence tombe. Une voix douce et ferme déclare : "Merci de regagner vos postes, je vous confirme que nous allons pouvoir décoller dans "décollage dans 30 secondes" !". Je demande à Jasper si on doit pas rejoindre nos postes. Dans la pièce, une hybride à la peau noire aux caractéristiques de loutre (animal que je ne connais pas) vient d'entrer. Elle s'installe debout au pupitre de commandes. Les gens semblent en majorité attendre des ordres de cette personne. "Capitaine Tora, la salle des machines est prête !" "Encore heureux qu'elle soit prête, on est à T-15" Elle marmonne quelque chose lorsque quelqu'un d'autre a parlé de conditions optimales. Capitaine Tora pose une liste de questions de vérifications. "T - 5 secondes, capitaine Tora !"

Je vois la capitaine relever un levier, puis tourner une manivelle du bout des doigts. Puis elle multiplie les mouvements. La personne à la vanne commence à la tourner. Le sol vibre. Je m'accroche à la rambarde. Les bruits augmentent en provenance du plafond. Une sorte de friction. Des bruits de remplissage, de réactions. Le sol arrête de vibrer un instant. "Libérez les Amarres !", lance la capitaine.

On entend des craquements qui s'éloignent sur toute la longueur du batiment.

Et je vois les yeux d'Alexis s'exhorbiter, la plateforme en dessous est en train de s'éloigner. Hypéria elle-même s'est accrochée à une balustrade. J'écarquille les yeux. Je ne vois alors plus du tout la plateforme. je crie très doucement "non-non-non -non- noooon !" Jasper me pose une main sur l'épaule. Hypéria nous regarde, et s'approche de la rambarde. Elle-même pose la question "on vole ?" "Bien sûr qu'il vole ! Ça marche à la vapeur !" dixit la capitaine. Je reste accroché à ma balustrade, c'est étonnant que ça paraisse stable, mais mon visuel me fait peur, je n'ose pas bouger. La capitaine Tora rattache ses cheveux puis délègue à quelqu'un le fait de maintenir l'altitude. La capitaine Tora se tient droite, mais plus qu'Hypéria qui semble plus froide, elle semble plus chaleureuse, plus fluide. Plus douce ? Moins dangereuse du moins. Elle s'approche de nous trois. Je tente de faire une courbette tout en gardant la main sur le bastingage. Elle nous demande de nous présenter. Elle annonce que l'on a retardé la distribution des rations et qu'on a fait perdre du temps au lieutenant. Elle demande à Jasper ce qu'il convient de faire. Hypéria propose de s'en charger, mais la Capitaine Tora veut s'en occuper elle-même. "Chaque personne à bord de ce batiment se doit d'agir de manière responsable. Vous avez peut-être agi en tant que soldat auprès d'Alexis ci-présent. Mais ce dernier n'est à ma connaissance pas Prince de Purrigado, n'est-ce pas Hypéria ? À moins que je ne me trompe ... " Notre punition sera d'être assignés à la vigie. Je ne sais pas ce que c'est. Jasper est choquée par ce qu'elle à appris. Elle repart, je la suis. Alexis m'apprend que la vigie sur un bateau est l'endroit le plus élevé. Je lâche un "quoi ?!" choqué, qui attire des regards. On quitte la pièce. L'hybride loup regarde une carte, et un des gars manipule un étrange triangle cuivré. Le loup vient de soupirer en nous regardant. Puis il parle carte. Enfin, il demande à Jasper les ordres. Elle raconte notre séjour en vigie pour les semaines à venir. Il s'étonne en déclarant que je tiens à peine debout. On patiente à côté de lui, sur un banc. Alexis est pensif et fronce les yeux. L'homme-loup se penche sur la carte après avoir mis des lunettes. Puis il déclare transmettre ce rapport au capitaine. Il nous invite ensuite à le suivre. On monte à l'étage supérieur. Il explique l'importance de la vigie. Il dit que ça a beau être une punition, elle ne doit pas être prise à la légère. Elle doit avoir à cœur que l'on accomplisse cette mission. Autrement dit, on ne doit pas la décevoir une seconde fois.

On le suit. Il indique qu'il y a un manuel. Et qu'on fonctionne en binôme. L'homme-loup demande si on connaît une vigie. Face à mon étonnement, il demande d'où je viens. Et comprends qu'il n'y a jamais eu de vigie là où j'étais. Alexis s'en sort mieux en expliquant à quoi sert une vigie. On arrive à une sorte de cage en métal qui mène à un escalier. J'apprends qu'il n'y a pas de flamme ici, l'Axelium est un peu inflammable. On monte, on entend des frottements fluides à côté. Je me rends compte que c'est immense en fait. Tout d'un coup, plus d'escalier. Il y a un toit, avec des petits trous permettant de voir une passerelle avec des échelles. On peut voir la longueur de l'Urocyon. On est en nage, l'homme est à peine essoufflé. Il baisse une petite poignée/levier. Un bruit d'air. Il fait tourner une manivelle puis s'arrête. Il m'invite à tourner la manivelle. C'est lourd, j'ai besoin des deux mains. Une porte s'ouvre progressivement. Une jolie lumière nous permet de voir un espace sphérique en verre, avec des coussins pour un peu de confort. L'homme "tourne un truc et tire sur un machin comme ça" (sic le mj). Il nous propose de nous installer, le manuel est au centre. Alexis rentre en premier, et je le suis. Ça tangue un peu. "Vous êtes donc à bord de la vigie supérieure de l'Urioscyon." Il nous indique un système de communication. Il dit "quand vous serez là-haut" (je suis choqué d'entendre qu'on est pas encore en haut), "vous pourrez ajuster la hauteur, on peut le faire aussi d'ici pour vous récupérer". On apprend qu'il y a une pause à midi et une le soir. C'est Jaipur qui nous aidera à nous redescendre. Je demande où sont les toilettes, et comment on fait si on a besoin. Il déclare qu'on attendra midi. Il referme le sas en nous disant que si on a d'autres questions, on doit passer par l'interphone. J'entends un clac. Alexis dit qu'il pense que la mention d'un "planeur" était une blague. On voit quelque chose se déployer au dessus de nous. Puis on monte. Je panique. Je prends la main d'Alexis qui me l'a tendue. On voit l'Urocyon en dessous, maintenant loin. On est rattachés par une corde. Au moindre vent, on l'entend et on le sent un peu.

C'est vertigineux. Du vide partout. Soleil dans la tronche, il fait chaud (j'ai retiré ma veste). J'ai envie de pisser. Alexis me tend le manuel. Je tente de le lire malgré ma panique. Je suis mort de trouille, cela m'empêche de lire. Alexis explique que cette vigie est mobile. Il semble avoir compris le début du manuel. Au sol, je vois une grande manivelle. Elle fait chier mes pieds. C'est l'une des premières parties construites, créée par l'ingénieure Tora. C'est marqué que toute remarque est à remettre à l'ingénieure Tora. Je précise que je suis à deux doigts de lui mettre les pieds dans la figure, donc que j'ai certainement des remarques à donner à l'ingénieure. "En cas d'urgence" (cette partie me fait paniquer). Je suis à deux doigts de hurler dans l'appareil de communications. Alexis déclare que l'on doit voir des nuages et faire des retours. Certaines parties mentionnent les cas de guerres. Il m'explique comment faire redescendre la vigie. On apprend qu'il aurait dû y avoir des rations. Et qu'en théorie on y passait la journée. Je relis le manuel. Je saute allègrement les zones dangereuses. "circonstances de vol aggravées - comment piloter le planeur" puis " identifier les différents types de nuages". Je finis par lire le manuel. Alexis a chaud, il finit par retirer quelques boutons de la chemise. On doit faire toutes les trentes minutes un rappel de connexion. L'horloge affiche sept heures. J'essaie d'envoyer un message. "Les gars du planeur supérieur, je vois des nuages cotonneux tout doux. Est-ce que vous nous entendez ?" Dix secondes plus tard, une voix répond. Elle a des mots du type "Roger", que je ne comprends pas.

Midi arrive. J'ai très envie de pisser (à 11h30 on ne m'avait pas répondu lorsque j'avais demande quand était la pause). Alexis gère la comm, mais oublie de demander pour la pause. Je finis par revenir demander. On me fait attendre un instant. Qui dure 25 minutes. J'ai très envie d'aller aux toilettes. À 12h30, je fais le rapport et demande après la pause, on nous avait dit que la pause est à 12h. Cela fait rire la femme au téléphone. Mais en fait, il faudra attendre de nouveau 18h. Les heures passent, je suis presque en larme. Je déclare souvent que j'ai envie de faire pipi. Alexis me prend la main. J'ai envie de mourir sous l'envie d'aller aux toilettes. Au dernier message, je demande après la pause en insistant sur le fait qu'il est 18h. On arrime en descendant. La porte s'ouvre lentement. J'essaie d'ouvrir la porte interne avec force. L'homme loup qui ouvrait la porte extérieure nous contemple avec abnégation. Je cours pour aller aux toilettes, mais l'homme m'interrompt : j'ai un rapport à faire. Je donne mon rapport en désordre, je ne sais pas ce qu'il attend. Je cours enfin, et croise Jaipur. Il m'indique les toilettes, je m'y précipite et lui claque la porte au nez avant de me vider la vessie. Au bout de deux bonnes minutes, j'ai fini. Je vais voir les rations, il y en a trois. J'en rends une à Jaipur, après lui avoir expliqué qu'Alexis n'était pas un prince. Je prends les rations suivantes, et les amène à Alexis. L'homme les confisque avant de nous explquer que rdv demain 6h du matin. Puis il nous rend la nourriture et part. Jasper nous explique la suite, ça va durer deux semaines. On doit voir le centre des communications pour des ajustements sur nos propos. Puis on croise Jaïpur, qui est en pause. Il nous conseille d'y aller maintenant, à la salle de commandements. J'ouvre la porte après avoir toqué. (Jaïpur va nous attendre) La capitaine Tora est là. Deux personnes en pause se marrent en mimant la communication. Je patiente les mains dans le dos. La capitaine me demande comment s'est passée la journée, puis après nous envoie à sa lieutenant chargée de com, qui se marre. Elle nous explique que tout va bien, et que c'est juste le protocole de communications à affiner.

Elle explique qu'ici, ils n'ont pas une bonne visibilité sur les conditions autours. D'où la vigie inférieure et supérieure. Elle nous dit qu'elle reçoit beaucoup d'appels en urgence. Il est important qu'on sache quand elles débutent et quand elles cessent : "Qui appelle" + "à qui". Et s'assurer que l'on a entendu. et finir par "Roger Roger", et on raccroche quand chacun l'a dit.

mes questions : "fondamental = Important ?" "taquet ?" "Fatigabilité de l'attention ?"

On prend congé après que j'aie dit "Roger Roger." Je sors de la pièce, mais la porte s'ouvre. Hypéria se tient devant moi. Elle me demande des nouvelles. Je demande si j'ai le droit d'être honnête. Elle me répond que oui. Je déclare que je n'ai pas eu de pause. J'apprends qu'il y a des périodes de quartiers à respecter, je dois voir avec Jasper. Je demande aussi s'il y a un lieu ou un moment pour s'entraîner. Elle me demande de la suivre, et va voir Tora. On peut utiliser les hangars, tant que l'on n’abîme rien. Hangar B. Hypéria remercie la capitaine, puis me propose un entraînement. Elle envoie Alexis chercher Jasper. Je demande à Hypéria si Jaïpur peut venir. Elle accepte. Jasper arrive. Hypéria demande après Jaïpur pour le hangar B. Il nous y emmène. Il y a un espace au centre, des chevaux autour, des caisses. Elle déclare qu'un petit combat lui fera du bien. J'essaie de me rappeler comment décontenancer un adversaire. Je hurle "Potate dévergondée". Hypéria ne saisit pas ce que je dis et je tente de feinter. Elle esquive mais rate l'occasion d'attaquer sous la surprise. Puis j'essaie de lui faire perdre pieds, mais j'échoue. Je tente des coups de pieds fourbes. Elle me pousse, me faisant reculer. Je tente de monter sur les caisses. Je tente de sauter depuis ma caisse, et Hypéria a bougé depuis. Je sens un grand coup dans mon abdomen. Je m'évanouis. Quelques secondes plus tard, Hypéria me regarde de haut. J'ai très mal au ventre. Elle lance "j'en attendais mieux, Jasper". Je retends mon épée. Elle demande si je tiens encore, vraiment ? Je dis que je n'ai pas eu le choix. Elle pense que ce sera la leçon du jour. Puis elle fond sur moi. Je réussis à esquiver, et tente de lui porter un coup. Je vois Hypéria commencer un cri de surprendre, et tenter de me faire un croche patte. Mais elle se prend mon coup d'épée dans les côtés. Je finis par dire "c'est tout ? J'en attendais mieux, Jasper". Tout le monde est choqué. Hypéria attaque, je passe en dessous et nos épées s'entrechoquent. "Ce n'était pas ce que je voulais dire en parlant de conséquence de vos choix." Je lui fais perdre contrôle, elle titube légèrement puis sa lame rippe. Elle se baisse et laisse tomber un genou à terre. Je tente de lui faire perdre contenance mais échoue, mon attaque qui allait lui faire perdre son épée a échoué mais l'a surprise. Elle fait une roulade et se relève. Je fais aussi la même chose, adoptant une posture de défense. Elle court vers moi en lançant un cri. Je suis figé face au cri. Je tente de parer, mais Hypéria saute et son mouvement me balaie les jambes. Je me retrouve sur le dos, mais j'ai réussi à éviter le max du choc. Elle tente de m'attaquer à coup d'épée, devant parer je ne peux lui porter qu'un coup avec mes pieds libres (suis toujours au sol). Mais elle finit par me saisir à la gorge. Je manque de m'effondrer.

Fin du combat. Elle se relève, puis range son épée. Je me relève tant bien que mal. Je remets mon épée à ma ceinture. Hypéria s'assoit au centre de la pièce. Elle m'ordonne de faire de même. Je m'excuse pour mes propos déplacés. Elle me demande si j'ai réfléchis à la question du choix pendant ce combat. Je ne suis pas certain d'avoir compris. "Guerrier ou dirigeant, vous aurez toujours à prendre des choix... mais vous le savez déjà parce que vous avez déjà eu à en prendre. Vous en avez déjà pris un hier en mentant éhontément sur votre statut et votre nature. Mais vous en avez déjà prises d'autres par le passé. Vous en avez prise pour défendre Alexis, et vous en avez pris dans des circonstances dans lesquelles même moi je ne saisissais pas les conséquences. "

"Vous avez eu à prendre des décisions pendant ce combat." Elle attend que je déclare lesquelles. "Il n'y a que vous qui ppouvez avoir connaissance des circonstances qui vous conduisent à poursuivre certains choix." Je dis "vous ne parlez pas uniquement de ce combat, je me trompe ?" "de quoi pensez vous que je parle, Célestin ?" "Tous les choix que j'ai pris depuis le début de Renard chat ? Le choix d'être ici ?" Elle déclare que j'ai capacité à la surprendre. parfois en bien... le plus souvent en bien. Elle constate aussi que les apprentissages du maître d'arme ne sont pas passés à la trappe. Je demande si j'aurai plus de choix à faire à l'avenir. Elle ne voit pas, n'a aucune idée de si ce qu'elle déclare a trait à l'avenir. Mais elle dit que c'est moi qui ai déclaré ne pas avoir le choix. Et pour répondre à ma première remarque, dans d'autres contextes elle refuserait que je la traite de "Potate dévergondée", mais dans ce cas précis cela va, jusqu'à nouvel ordre. Elle me propose un nouvel entraînement demain. Et demande si je veux faire un entraînement ce soir. Je ne comprends pas. Elle regarde Alexis. Je demande si elle cherche à l'entraîner. Elle rit doucement. Je n'ai pas compris, elle dit qu'on verra demain.

Elle prend congé, Jasper demande si je sais de quoi je l'ai insultée. J'explique que je comprends le mot potate. pas l'autre. Elle demande à Alexis de m'expliquer puis part. on quitte le hangar. On va dans notre chambre. Je toque à la porte d'Alya. Jean propose plutôt qu'on mange chez eux, c'est lui qui m'a accueilli. Je précise que je serai acommpagné d'Alexis et d'un autre. Quand Jaïpur revient, on va manger chez Alya. Ils ont un poil plus de place. On s'installe pour manger. Je présente Jaïpur. Il mange très vite, sa pause est bientôt finie. Je laisse un quart de ma nourriture à Alexis, mais lui (et Alya insiste aussi) veut que je la garde pour elle. Je demande pour dévergondé, de fil en aguille on raconte notre journée. Ils sont stupéfaits qu'on ait rencontré la capitaine Tora, et que j'ai insulté l'Émissaire lors du combat. J'apprends que dévergondé c'est une personne qui a peu de respect pour les mœurs. J'ai pas compris, ma sœur tente de m'en parler et de m'expliquer, mais je suis naïf. Pour moi, coucher avec veut dire "dormir". Pas autre chose. Jaïpur prend congé. Jean tente d'aider. Il explique la notion de plaisir charnel, Alexis comprend enfin. Moi je crois que plaisir charnel veut dire manger de la viande. Jean dit que je découvrirai un jour. Il me conseille d'utiliser uniquement des insultes que je comprends. Sauf en situation de vie ou de mort.

J'accueille le conseil. Les gens ont du mal à m'expliquer. La conversation a dévié sur autre chose : sur le projet Urocyon, et comment Tora a débarqué dans le bateau pour parler du projet. Alya demande à ce qu'Alexis prenne soin de moi. On prend congé. Je vais toquer à la chambre de Jasper. Je demande comment on fait pour être à 6h à notre poste. Elle nous fait entrer, sa chambre est la symétrique de la nôtre. Elle dit que c'est une super question. Elle nous propose de la tisane. On va partager la seconde tasse avec Alexis. Elle nous parle des difficultés de se lever. On parle de la mairesse de Trucmuche (Amalia), qui une fois avait éveillé Jasper. Elle demande si on sait où on va. Elle dit qu'il aurait fallu qu'on nous brieffe. Elle nous tend notre planning. Nos pauses sont à 11h. C'est bête, on est la-haut à ces heures là.

Elle nous apprend qu'il y a très longtemps (1000 ANS), relations avec un pays du nord-ouest. La mission est de les renouer, et demander de l'aide. je me demande pourquoi je suis de la partie (même si j'ai eu le choix). Jasper pense que c'est parce qu'elle nous aime bien. On finit notre tisane.

Puis on va se coucher. On parle bataille d'oreillers, parce que Jasper y avait fait mention. Alexis dit avoir un avantage, il appuie sur la part douloureuse de mon ventre. Je me venge en lui envoyant un oreiller à la figure. On va se coucher, après qu'Alexis ait dit qu'on pourrait convaincre Hypéria de faire une bataille d'oreillers.

On s'endort.

Épisode 4 : à bord de la vigie / un Trou d'air griffant

Je dormais à poings fermés, lit d'en haut. Rêve de potates. Je les plante avec la mère. "Attention Célestin, ne te penche pas trop ! On va perdre l'équilibre" Bruit, puis impression de tomber. Mal de crâne. Je me réveille. Je me relève, et me cogne à nouveau la tête. Trois coups à la porte. Alexis grogne. Je vais ouvrir la porte. Jasper qui se brosse les dent. "Il est 5h30", dit de façon incompréhensible. Je salue d'un air crevé, et vais réveiller Alexis. Il est sur le dos, dans une posture improbable. Je lui secoue l'épaule la plus proche. Il réagit peu. Je m'habille, en prenant des vêtements adaptés. L'un des vêtements vient d'Administria, il est en lin. Dedans, petit papier "Chaleureusement, Marc". En haut, un débardeur et une chemise en lin facile à retirer. Ensuite, toilettes puis vais demander après un membre du staff pour me débarbouiller où c'est possible. Il me montre un endroit où Jasper est venue avec une serviette. Je demande où je peux en trouver une. On me l'indique, il faudra la remettre dans la pièce. Je rentre dans la pièce et vois qu'il est possible d'accéder à un bol d'eau. On ne doit utiliser qu'une seule "pression" pour économiser l'eau. Je me lave avec un petit bloc de savon. Me sèche et me rhabille. Je vais voir Alexis qui traine. Il a du mal à se lever. Je pense qu'il est 5h50, d'estimation. Je vais monter doucement. Je prends le bouquin sur les épées. Et dis à Alexis qu'il reste trois minutes. Il se lève en hurlant, et cours à moitié débraillé jusqu'aux toilettes. Je monte doucement de mon côté. Je suis stressé par le fait de remonter dans le planeur. J'arrive au 3e niveau, je vois l'endroit avec la cage d'ascenseurs. Je monte jusqu'au dernier étage, tranquillou pour ne pas plus me stresser. On commence à voir le jour à travers les trous dans la bâche. Du côté de la vigie supérieur, deux boîtes à bento posées, et emballés dans du tissu, une gourde incluse. Une ration de petit déjeuner et une de repas par personne. J'entends le vent à travers la bâche. Je patiente. J'entends des pas de course dans l'escalier, très énergique au début. Qui fait une pause puis réarrive. Alexis est essoufflé. Je note qu'il n'est complètement habillé. Je le lui signale, alors que des pas retentissent, à un rythme régulier. Je regarde Alexis avec compassion. Je vois alors l'homme loup apparaître avec les mains dans le dos. On aurait cru qu'il nous regardait, mais en fait il regardait son calepin. Il se griffe l'arrête du nez puis ferme son calepin. Il nous regarde. Je dis bonjour. Il me signale que c'est "bonjour lieutenant de vaisseau". Je salue plus poliment, l'air gêné. L'homme ferme les yeux après avoir regardé nos accoutrements. "Un réveil difficile. Désolé." Dis-je avec douceur. "Je vois. Suivez-moi, nous allons vous trouver des vêtements... appropriés." On redescend les escaliers, jusqu'à une porte du 3e étage. Il finit par ouvrir la porte après avoir toqué. Il allume une lumière. Alexis frissonne (de froid). J'attends dans le pas de la porte, il finit par nous dire de le suivre une fois qu'il se rend compte que l'on ne l'a pas suivi. Je rentre officiellement. Il nous y trouve du linge, il semblait savoir ce qu'il cherche. Des uniformes marrons et oranges. "On ne peut pas porter du lin dans une machinerie, et vous aurez besoin de vos beaux vêtements là où on ira. Et on n'officie pas à l'intérieur d'un bâtiment en caleçons." Il nous tend des vêtements, et des chaussures. Ils semblent adaptables en longueur via des coupures et des lacets. Le haut est en deux parties, débardeur orange et veste plus épaisse avec différentes longueurs de manches ajustables, ouverte sur le haut. Je demande face à sa patience si je dois me changer ici. Je finis par le faire, après avoir répondu à son "vous comptiez vous changer ailleurs ?" par "je ne connais pas les us et coutumes de ce bâtiment". Je sais qu'il faudra garder ces vêtements (j'ai posé la question) durant nos journées de travail, à changer que si trop sales. Il veut qu'on se déplace. Mais en fait il veut que je change de chaussures. Il m'en lance une autre paire. Elles adhèrent bien au sol. Je demande l'autorisation d'aller déposer mes vêtements dans ma chambre. Autorisation accordée, je dois les retrouver en haut. Je file descendre mes vêtements en lin et revient. J'arrive pile à temps. Il dit qu'on est en retard, mais ça passera pour aujourd'hui. "pouvez-vous opérer l'ouverture ?" La porte s'ouvre, c'est long. La seconde porte est dure à ouvrir, je n'y arrive pas seul, Alexis tente de m'aider. Il dit "permettez" et la tire d'une seule main. J'essaie de faire la rotation. Avec l'aide d'Alexis, j'y arrive. Mais repousser est dur. J'ouvre la seconde porte, et entre à l'intérieur. Toujours aussi serré, mais avec ces bonnes chaussures, c'est moins glissant. Alexis entre. L'homme dit un truc. J'entends pas. "Savez-vous comment opérer ?" "Non", crie Alexis. "Avez-vous lu le manuel ?" "Oui !" Il nous annonce que le bulletin météo est favorable, on montera encore à 250 mètres. Pas la peine de signaler les nuages, sauf ceux de pluie. "Dites toujours". Il ferme le verrou quand il voit qu'on échoue.

On lit le manuel pour savoir quoi faire. Petite sonnerie du côté de l'interphone. Ils nous demandent si on a décollé. On explique qu'on essaie de relire le manuel pour le faire. Ils nous indiquent le levier bleu. Mais je ne sais pas si c'est celui du haut ou celui du bas. On finit par lire le manuel. Alexis ne semble pas trop savoir, moi je n'ose pas. On y va à deux. On doit s'y reprendre à plusieurs fois. La sonnette ressonne. Alexis va répondre et explique la situation. Je manque de perdre l'équilibre, mais finis par réussir. Ça me fait peur. Je pousse un cri. Heureusement que les chaussures tiennent. On va tourner la manivelle orange, ça grince puis ça tourne. Mais on ne s'est pas occupé du haut. Ça ressonne. Ils nous demandent la situation. J'explique. Ils nous indique qu'il faut tirer sur la manette rouge d'en haut. Le planeur se déploie avec le vent. On nous dit de baisser la manette rouge. Je dois aider Alexis, je promets de revenir. Je vais aider, on finit par prendre de la hauteur. Je suis pas à l'aise. On va devoir tourner longtemps. On y passe dix minutes pour atteindre 250 mètres. On a super chaud, mais il fait super froid. On baisse pour coincer. Enfin ! Ça ressonne. Alexis va répondre, je suis pas du tout à l'aise. Je lui dis de remercier la dame qui nous a aidé. En fait c'était la capitaine Tora. Quand il stoppe la conversation, il est déconfit. Il pense qu'on est nuls, qu'on a pas montré notre meilleure performance. Je dis qu'il fait trop haut et qu'on est pas des pros. On va petit déjeuner. Je donne mon reste à Alexis, mais il refuse. Il insiste pour que je le mange, malgré son eau à la bouche. On prend notre petit déjeuner. Le planeur a un peu plus d'a-coup que la veille. Le temps s'écoule. les heures s'égraînent, les rapports aussi. la température augmente, on se dévêtit au fur et à mesure de la journée. 30°C (moins chaud que la veille). Le ciel est laiteux. On signale. Arrive midi. Je mange, Alexis avait déjà commencé. Je bois. Alexis a retiré sa veste. Il respire la bouche ouverte. Il fort est mignon. (note du MJ). Moi aussi, je finis par ne plus tenir sous la chaleur, je retire aussi ma veste. Le temps s'écoule. Alexis n'ayant pas pris de douche, ça sent l'Alexis. Il finit par retirer ses chaussures. Je fais de même. Les micro-acoups de la veille ne me dérangent plus. Ceux plus fort par contre me crispent un peu. Alexis finit par appuyer la tête en arrière pour regarder le plafond. Il semble commencer à s'endormir. Ses oreilles vibrent parfois. Il y des nuages au même niveau que nous, c'est impressionnant. Il est loin, mais gros. J'appelle Alexis pour lui montrer, mais soudain j'ai l'impression qu'il se passe un truc dans mon estomac. Tout penche d'un coup vers l'avant du planeur. Je tente de me raccrocher au bord en criant, Alexis aussi. Deux secondes de chute, puis le planeur reprend de l'altitude. Alexis m'a serré dans ses bras avec un air de chat paniqué et une oreille retournée. On panique tous les deux, je demande ce que c'était. On finit par se calmer, mais c'est long. Je demande s'il faut faire un rapport. Alexis appelle, il demande ce qu'il faut faire. On signale en passant le gros nuage gros-coton. Mais le rapport n'ira pas plus loin. En me rasseyant, je sens que ça pique au niveau de mes dessous de bras. Alexis m'a griffé, je ne m'en étais pas rendu compte. Ça picote. (saignement très léger). Il finit par remarquer qu'il m'a planté ses griffes. Il veut venir m'aider. Je me crispe sous la peur de faire tanguer le planeur. Vient l'heure enfin de descendre. On passe notre dernier appel. Tout va bien. On peut amorcer la descente. On fait le contraire. Je n'arrive pas à refermer les ailes. Alexis finit par réussir, il fallait faire une autre manœuvre. On essaie d'ouvrir la porte. Ça ne fonctionne toujours pas. On finit par réussir, mais c'est long. L'homme loup. On ouvre la seconde porte. On la referme. Rapport de la journée, pendant qu'Alexis remet ses chaussures. On apprend que c'était un trou d'air. Que c'est normal, que ce n'est pas dangereux. Alexis finit par demander une trousse de soin, parce qu'il avoue m'avoir blessé. L'homme-loup laisse Jasper s'en occuper. On est amenés du côté des chambres, Jasper toque à une porte, qui s'ouvre. Hectoria est là. Je salue poliment, mais lâche un aïe sous la douleur. Alexis explique qu'il m'a blessé (il ne sait pas qui est Hectoria, il la confond avec une infirmière). Elle nous laisse entrer, et on voit dans une cabine semblable à celle d'Alya, ... Julie, allongée avec un livre. On se salue. Je demande ce qu'elle devient. Elle ne répond pas. Hectoria garde la porte, invite Jasper à entrer, on est serrés. La porte est refermées derrière. Hectoria demande. Alexis réexplique. Je montre où c'est, sans relever la veste. Les autres finissent par sortir. Julie demande à voir. Je finis par retirer le haut et montrer mes griffures. Julie semble troublée, elle se demande comment agir avec parcimonie. Alexis s'est excusé, il était désolé. J'ai dit que j'aurais fait pareil si j'avais eu des griffes, c'était la panique là-haut. Julie officie, ça fait comme de l'électricité statique quand elle se frotte les mains. Je dois écarter les bras. Elle pose ses mains sur les griffures. Impression de regonflement étrange de la peau sur chaque point de griffure. Puis ça chatouille, donc je recule. Je n'ai plus rien. Je remercie. Alexis est choqué. Je me penche pour remettre mes vêtements. Alexis trouve ça génial. J'explique que c'est la kiné-magie. Alexis est étonné, demande si tous les kinémages sont aussi puissants, et se demande si c'est pour cela que les gens d'Administria vivent aussi vieux. Alexis dit avoir mal derrière le dos, elle finit par lui faire un massage. Les cheveux d'Alexis se dressent, il sent une félicité puis sa tête se penche sur le côté. Puis il ronronne. J'affiche un air choqué. Julie demande si ça ira. Il émerge et valide. Il est trop fan de kiné-magie. Je remercie Julie, on finit par prendre congé. Je lève un pouce de validation à Jasper. Elle valide, puis jette un air circonspect à Alexis et son air groggy. Puis, après départ d'Hectoria, je vais aux toilettes.

Alexis a dit dans sa barbe : "raconte jamais à personne que j'ai ronronné".




Épisode 5 : De mal en pis

Comment cette situation peut-elle arriver ? Dans mes mains, mon épée, fidèle, légère. Dans une posture peu assertive, visage gêné, en face de moi : Alexis a une épée elle aussi dans son fourreau. Avec Hypéria qui vient de lui tapoter un petit coup sur l'épaule. Elle s'est placée derrière lui. On est dans le hangar B. Je ne comprends pas pourquoi ça me met dans cet état. Jaipur vient d'arriver, il s'assoit timidement. Jasper a eu bon ton de prendre une tasse de thé. Après avoir murmuré quelque chose à l'oreille d'Alexis, Hypéria s'éloigne. Je sais juste que c'est une leçon, et une occasion d'apprendre. Je tiens mon épée garde au dessus de ma tête, vers le bas. Alexis ne bouge pas. Il semble avoir le trac. L'épée d'Alexis dans son fourreau est celle d'Hypéria, Solus, ce qui me perturbe davantage. Je fais un pas en avant avec surprise et j'attaque. Mon but est de lui faire lâcher l'épée, sans plus. Lui ferme les yeux, et les traits de son visage se serrent par anticipation. Il ne bouge pas, donc le choc de mon épée sur la sienne résonne. Je finis par avoir mon épée au niveau de son cou. J'entends Hypéria crier à Alexis de sauter en arrière. Alexis secoue la tête puis s'exécute. Il fait un saut efficace, d'un mètre cinquante. Je ne l'avais jamais vu sauter aussi efficacement. Je tente de réattaquer de la même façon que la première fois. Hypéria crie de nouveau, je n'ai pas entendu. Alexis se baisse pour éviter mon coup d'épée, me destabilisant. Hypéria crie "maintenant" puis autre chose, sur un ton autoritaire. Je ne constate rien, tout le monde s'est tu. Alexis est passé derrière moi. Je tente d'enfoncer mon épée dans mon dos pour me prémunir d'un coup, mais j'ai déjà l'épée d'Alexis pointée vers moi. Je saute en arrière pour éviter. Un nouveau "maintenant" d'Hypéria. Alexis n'a pas bougé, juste relâché son épée. Je prends une posture de défense et tente de conserver Hypéria dans mon champ visuel. Elle ordonne à Alexis de se lever. Je tourne autour d'Alexis et tente de le balayer au niveau des cuisses avec mon épée. Il saute et évite l'essentiel, mais tombe tout de même un peu en arrière. Hypéria dit à Alexis de corriger sa position, puis me demande ce que je peux enseigner à Alexis en ce moment. J'hésite. "Rentrer la langue pour éviter de se la mordre, faire attention à son équilibre et profiter de sa souplesse et de son agilité pour devenir plus imprédictible ?" Elle acquiesce. Alexis s'exécute. Il semble prêt à bondir. Je tente de le faire reculer de plusieurs pas, en fauchant les jambes d'Alexis, il recule, mais s'extrait par le côté (je le touche tout de même). Il finit par tomber. Je réussis à lui mettre de nouveau l'épée à la gorge (je voulais voir s'il utiliserais son épée).

Hypéria tape dans ses main, et nous demande de reprendre une position de départ. Je saute en arrière et m'exécute. Alexis et surpris, finit par se relever aussi. "C'est mieux pour la souplesse, pense à utiliser son épée". Il a un ton pincé, de léger courroux. J'avance avec douceur, puis vient taper dans son épée deux fois, dans le but de lui faire prendre conscience qu'il doit l'utiliser. Mon but : trois coups de semonces, puis je ferai un coup violent pour faire valser son épée puis menacerai son cou au 5e mouvement. J'entends Hypéria crier à Alexis de se défendre, alors que j'ai presque réussi mon 4e coup. Alexis se retrouve de nouveau menacé. Hypéria refrappe dans les mains. "Recommencez". Lorsque je la regarde, elle acquiesce de la tête. Alexis se replace avec timidité. Je recommence une seconde fois le même enchaînement de coups. Il ferme les yeux à chaque coup violent à entendre. Il est de nouveau menacé.

J'écarte mon épée, puis revient très doucement, le but est que ce soit prévisible pour qu'il comprenne. Enfin, il bouge les bras pour faire quelque chose avec son épée. J'en refais plusieurs en accélérant pour qu'il comprenne et ait le temps de réagir. Sur ordre d'Hypéria, il m'agrippe le cou. J'essaie de lui mettre un coup de genou pour qu'il lâche, mais il esquive. Il a toutefois perdu en aisance dans sa posture. J'en profite pour faire une prise du pieds qui le déstabilise et le fait tomber. Je remets ma lame au cou d'Alexis.

Frappements de main. Je change mon épée de main, et tend ma main droite à Alexis pour l'aider à se relever. J'acquiesce quand il prend ma main. Il remet son jeu de jambe. Je souris pour valider en acquiescant de la tête. Ça pique un peu, je me masse le cou. Je reviens vers lui, retape son épée de la mienne (par la gauche), puis tente de balayer ses jambes. Le fait d'avoir attaqué par la gauche l'a destabilisé, il tombe. Sa tête atterrit sur le sol. Ça a l'air douloureux. Il se relève avec un regard mauvais. Une oreille repliée et l'autre retournée. Je fais une grimace coupable. Il se redresse d'un coup sur ses jambes et me saute au visage, main en direction de mon cou. En décalé, Hypéria venait de crier quelque chose. J'arrive à parer son épée, mais il a réussi à m'attraper à la gorge. Je force vite avec mon épée qui choque la sienne, qui choque son bras. Il bouge alors pour se placer derrière moi, et se retrouve dans mon dos (en ayant mal au bras). Il finit par me donner un coup de coude dans le rein. C'est douloureux mais je tiens le coup. Je me retourne par l'autre côté puis tente de lui balayer le dos. Mais suite à Hypéria, Alexis venait de se baisser. Il se jette alors sur mes jambes, je pers l'équilibre légèrement.

Hypéria tape dans les mains. Je reste reste immobile tant qu'Alexis ne m'a pas lâché. Il s'éloigne, Hypéria se rapproche. Je fais un bond en arrière. Hypéria s'approche d'Alexis, l'aide à se relever, le déplace, puis lui demande de se servir de son épée. "Non pas que vous ne pourrez pas utiliser vos griffes. mais n'oubliez pas de vous servir de votre épée." Alexis est dans une meilleure posture. Il semble plus flottant, sonné dans son expression. Ça me parle. J'ai repris une posture de défense. Dès qu'Alexis bouge, je fais un cri en bondissant sur lui. Il se baisse le temps que j'arrive. Je saute en arrière, puis reviens le frapper à la hanche. Il pousse un cri.

Hypéria reclaque dans les mains. Je saute en arrière. Jaipur semble ne pas en croire ses yeux. Jasper boit encore son thé, tranquille. Une autre personne est installée bras croisées, il a une expression neutre. Lui me regarde le regarder.

"Ça suffira pour aujourd'hui." Je baisse mon épée puis viens tendre ma main droite à Alexis. je demande si ça va, il refuse ma main et déclare que ça va aller. Il évite mon regard. Je lui jette un léger sourire coupable.

Hypéria nous incite à nous asseoir. Je remets mon épée à ma ceinture puis m'asseois. Elle le fait après nous. Elle demande à Alexis comment il se sent (elle ne demande jamais à moi). J'écoute attentivement, Alexis hésite. "c'est compliqué à résumer". Slurp de thé de Jasper. Hypéria acquiesce, puis me regarde. Je jette un œil à Alexis. Puis regarde Hypéria. "C'était un combat intéressant, Célestin". Je remercie poliment de la tête. "Nous allons nous arrêter là ce soir bien évidemment". Elle regarde Alexis avant de dire "Nous reprendrons demain". Il se recroqueville puis hoche la tête, gêné. Hypéria fait un léger sourire en coin. Puis elle se lève et sort. Elle déclare à l'homme-loup qui décroise les jambes depuis le mur, puis la suit en discutant. Je me relève, et aide Alexis des deux mains. Il accepte mais baisse le regard. Il finit par lâcher un petit "merci". Je lui souris. Je propose de revoir Julie. Il refuse. J'affiche un sourire coupable. Je m'approche de Jasper et Jaipur. Elle nous tape sur l'épaule et nous félicite. Je souris. Je propose à Alexis qu'on aille prendre une douche. Je dis juste avant à Jaipur qu'on se reverra au repas, le temps de prendre la douche. Je montre à Alexis comment tout fonctionne, j'ai pris des serviettes. Je lis alors qu'il y a marqué "une par jour". Je lâche un "zut". Je finis par expliquer à Alexis comment faire fonctionner la douche, puis sors. Jaipur est toujours au même endroit, il est accoudé. Il s'étonne que j'aie déjà pris ma douche. Il a marché toute la journée, donc je propose qu'on s'assoit. Il a dû remplacer quelqu'un à la salle des machines (comme coursier). On rentre dans la chambre. Il s'assoit par terre, je finis par lui proposer de se mettre au moins sur le matelas. Il demande si on se bat souvent avec Alexis. Il pense que ça doit pas être facile de se battre contre quelqu'un qu'on aime bien. Il dit qu'il n'est que commis, qu'il ne connait rien au combat. J'explique alors comment je suis passé de planteur de pôtates à guerrier. On parle de la chance que j'ai d'être entrainé par Hypéria. J'apprends qu'on a pas le droit d'aller dans la passerelle de pilotage. Alexis revient, son oreille retournée, la serviette sur les épaules, habillé. Alexis a faim, Jaipur valide que c'est le moment de la distribution. Le chat regarde par la porte, puis part en courant/clopinant. Je me lève doucement et le suit, il allait vers l'équinidé. Il va lui parler. J'arrive doucement, Jaipur sur nos talons. L'équinidé met les 6 rations dans les bras d'Alexis avec un air blasé. Je souris en croisant l'équinidé puis toque à la porte d'Alya. Eva nous ouvre. On mange. Alya et Jean étaient en train de bosser, très proches l'un de l'autre. Ils étaient sur un dessin de pentacles et circuits. Ils rangent pour faire de la place. Repas : viande sécher plus blé en bloc, avec bout de fromage. Alya finit par nous demander comment était notre journée. Je propose à Alexis de s'assoir sur le lit, mais il s'installe à côté de moi par terre (en serrant les dents). On échange sur nos journées respectives. Ils s'ennuient un peu. Je demande s'ils voudraient voir les combats, mais je ne suis pas sûr qu'ils aient le droit. On discute des combats du jour. "Tu vas finir par devenir un homme et je ne m'en apercevrai même pas." dit ma sœur. Je dis que je suis déjà un homme, ça la fait sourire. On discute du fait qu'Alexis ait tenu Solus entre les mains. On parle du fait que Jean a une épée, il pourrait se battre. Alya dit qu'elle ne sait pas à qui elle devrait demander entre Jean et moi de ne pas ratatiner l'autre. Eva dit de faire attention à notre masculinité. Alexis s'enquiert de mon cou et des marques qu'il a laissées, inquiet. Eva propose un bisou magique. Alya réagit d'un air blasé. Je finis par baisser les yeux avec gêne.

Jaïpur finit par s'en aller. On prend congé. On va voir Jasper, qui nous accueille en chausson. Mais il y a de la nourriture devant notre porte. On prend congé de Jasper juste le temps d'aller rendre ça. On monte à l'étage des cuisines, là où on avait vu Jaipur la dernière fois. Alexis m'attrape le débardeur, je me retourne. Il pointe une direction loin de l'autre côté. Moi je ne vois rien, c'est tout noir. J'avance vers l'arrière du bâtiment, comme indiqué par Alexis. Quelqu'un est assis, en train de manger. C'est l'équinidé. Je lui rends le repas. Il dit qu'il savait qu'il ne devait pas faire d'exception. Il récupère le repas et repart. On redescend (parce que je ne veux pas qu'on se fasse enguirlander à rester là). Alexis a l'air pensif. Je m'avance dans la direction de la chambre de Jasper. Alexis semble s'inquiéter de la solitude du personnage. Je m'étonne qu'il mangeait dans le noir. Alexis dit qu'il n'avait pas l'air bien. Après discussion, je m'arrête et fait demi-tour pour remonter. On est de nouveau dans l'endroit sombre. On retourne là où était l'équinidé, qui n'y est pas. Alexis pense qu'il faut pas qu'on l'attende ouvertement. Il dit qu'il était en train de pleurer. On va attendre pas trop loin. Une porte s'ouvre, l'équinidé sort, je le vois tête baissé en contrejour. Il reste figé là deux secondes, ferme la porte. Je ne vois plus grand chose. Je reste immobile, puis Alexis finit par déclarer qu'il nous a vu, il pense. Les pas s'éloignent. Je finis par appeler "excusez-moi ?". Les pas s'arrêtent. Je m'avance, en essayant d'avoir la posture d'Hypéria et des grands. Alexis m'arrête par le bras. Je finis par demander avec politesse et les formes "est-ce que tout va bien ?". "Tout va bien, oui", finit-il par dire après s'être raclé la gorge. "Vous avez besoin de quelque chose ?" "je veux bien en apprendre plus sur ce qu'il se passe". Je le coupe lorsqu'il me parle de qui voir pour le plan de vol. "Ce n'est pas le plan de vol qui m'intéresse." J'ai inspiré. "Vous n'êtes pas sans savoir qu'Hypéria tient au bon fonctionnement et au bien-être de l'équipage. Vous êtes sûrs de ne pas vouloir en parler ?" Il y a un trémolo dans la voix de l'autre, qui répond que tout va bien. Il est en pause, il dit qu'il préférerait en profiter. Je lui dit qu'au moindre problème, il peut venir en parler chambre [insérer le bon numéro]. Il ne répond pas. On repart, on entend les bruits de pas de quelqu'un qui monte dans les hauteurs, là où pourrait se trouver le planeur. Je repars vers l'escalier qui descend. Dans la lumière, je peux revoir Alexis, qui semble triste. "Une autre idée ?" Alexis dit que c'est triste. Il demande si on devrait en parler à Jaïpur. Je prends un air songeur. J'accepte, mais Jaïpur travaille, il faudra qu'on voie demain. Je propose de redescendre. Jasper nous ouvre avec un pichet d'eau chaude fumante. Elle nous propose de nous installer. Elle n'a pas eu la permission de s'entrainer, on est un peu son activité de la journée. Ce soir, verveine fruit rouge. Je plaisante sur le fait que si elle veut elle peut tenter la vigie inférieure. je prends ma tasse entre mes mains, je garde un regard dans le vide. Je finis par demande à Jasper s'il est vrai qu'Hypéria tient au bon fonctionnement et au bien-être de l'équipage. Jasper se demande ce que j'ai foutu. Mais Alexis me défend. On explique la situation, sans dire qui pleurait. Elle dit "soldaite vous dirait que ce n'est pas votre problème. La femme qui a été soldate dirait qu'il y a parfois des jours difficiles, des moments où on a besoin d'être seuls. Peut-être est-ce dans ces moments là qu'il faut savoir rester attentif aux autres." Je finis par dire "Ah bon ?" Elle dit que ça peut être bien pour avoir des gens autour de soi. Elle dit qu'il n'y a parfois rien besoin de dire, juste être présent.

Je finis par boire un coup, poser la tasse, la tendre à Alexis. Je reprends la tasse, rebois, puis la pose en me levant. "Merci pour votre conseil, je pense que je vais devoir prendre congé". Alexis me demande ce que j'ai en tête. "Tu as entendu ce qu'elle a dit ?" Je répète ce qu'elle a dit. "On y va ?", finis-je par dire. Alexis hésite, mais se décide à me suivre. Je dis que je peux y aller seul, s'il ne veut pas. Il insiste. Je monte les escaliers d'un pas ferme. Alexis me guide pour la partie plus haute, dans ce qui pour moi est le noir. On arrive en haut. Il fait sombre. Alexis me chuchote qu'il est tout au fond. Sans lâcher la main d'Alexis, je finis par m'asseoir avec douceur. NOTE : ERREUR DE TRADUCTION, REMPLACER "EQUINIDE" par "HERISSON" dans les parties précédentes. L'hybride hérisson ne nous a pas vu, pense Alexis. Je finis par me relever. Je murmure à Alexis "tire moi la main à partir du moment où tu penses qu'il nous aura vu". On s'avance plus proche. Je finis par voir le fond, la lumière faible de dehors me permet de distinguer le contour de l'homme hérisson. On est à 3 m (le vent fait qu'il a pas entendu). Je m'assoit très doucement.

On risque de rester 30 minutes, et je me demande si je vais me faire engueuler si on se fait prendre. 10 minutes s'écoulent. Puis le ciel est plus clair, comme sous la lumière des étoiles (pas de lune dans cet univers ?). En regardant, je pourrais jurer avoir vu des larmes. À un moment, moins de vent, j'entends renifler. 15 minutes sont passsées depuis arrivée. Je l'entends peut-être dire quelque chose. On échange un regard avec Alexis. Soudain, l'homme bouge. Il semble s'assoir sur une zone plus élevée, et reste posé. Puis s'essuie les yeux avant de soupirer. Au bout de 3 minutes il se lève, soupire encore, renifle, se frotter le visage, puis se tourne pour avancer, puis nos regards se croisent. Il lâche un grand cri et fait un bond en arrière. "Qu'est-ce que vous faites-là !" J'explique vaugement. Il demande depuis combien de temps on est là. "10 ? 15 ?", dis-je. 20, répond Alexis. Il demande ce qu'on lui veut. Il dit qu'il devrait nous dénoncer à Jasper. (j'apprends qu'il s'appelle Loic) Il finit par se rassoir. "C'est trop nul". "Je le perds lui, et maintenant je perds toute ma crédibilité". Il ne nous dit pas qui est lui. Il répond qu'on est trop jeunes pour comprendre. Je déclare qu'Hypéria était aussi jeune que nous quand elle a commencé à régner sur le royaume. Il dit qu'il va aller voir Balthazar et lui dire qu'il nous a trouvé ici. Je dis que si ça peut lui faire du bien. Il finit par se lasser. J'apprends que Jaïpur est plus jeune que l'homme hérisson, qui a 25 ans. Il est triste de ne pas être là le jour de "son" anniversaire. Il répète qu'il ne doit pas pleurer. Il finit par lâcher qu'il est amoureux, et que la personne qu'il aime n'est pas ici. Et qu'il ne sait pas combien de temps va durer cette mission et qu'il est absolument ridicule. (il entrecoupe les moments d'aveux par "c'est bon, vous avez ce que vous voulez ?") Je demande ce que ça fait d'être amoureux. Il répond que ça rend bête et agressif. Et que ça fait pleurer, beaucoup. Je demande si la personne dont elle parle est amoureuse. Il dit qu'elle l'a été, et qu'il ne ressent rien du tout à l'idée qu'elle vienne de le quitter. Il redissimule son malêtre en tentant de se convaincre qu'il est fort. Sa pause finit dans 5 minutes. Il avait pas fini de manger. Il nous envie la facilité et la naiveté d'à quinze ans.

Je finis par me relever. Je demande comment il sait ce qu'il vient de nous dire, sans moyen de communiquer avec l'extérieur. Il a été quitté juste avant le départ. Il essaie de ne pas pleurer. J'hésite, puis je finis par m'avancer et lui faire un câlin. Il se crispe, puis m'écarte (je me suis piqué sur ses pics dans le dos). "vous aviez l'air d'en avoir besoin". Il a du mal à se faire à l'idée de se faire rassurer par des gamins.

Il a fini sa pause, donc il s'en va après s'être ressaisi. Je reste immobile, puis je me retourne vers Alexis. Il dit qu'il pense qu'on a fait de notre mieux. On redescend, Alexis se prépare à me tirer en arrière si besoin. On arrive jusqu'à la cage d'escalier (depuis le niveau 3 au niveau 2), où on croise la capitaine Tora et le second qui montent. Je me crispe légèrement. Elle nous regarde, et perd ses mots en nous regardant. Je finis par descendre comme si c'était normal. Le second nous appelle et demande ce que l'on fait là. Je déclare qu'on était allé rendre un repas de trop, il y avait un petit souci. On finit par repartir.

Alexis est embêté, il pense que ça va mettre l'autre dans le baba. Il finit par déclarer qu'il faut qu'on dise autre chose. Il dit qu'on va en référer à Hypéria, et qu'en vrai on va déclarer que je l'ai couvert mais qu'il était juste allé chercher son gilet qu'il avait laissé dans la vigie. Face à mon mutisme et mes doutes, il finit par agir et sort pour voir Hypéria avec énervement (il pense qu'elle seule peut nous couvrir). Je suis choqué. je regarde mon planning, ça va pas pour les horaires. Je sors la tête. Des gens, mais personne de problématique. Je finis par sortir et arrive devant la chambre d'Hypéria, fermée. Je finis par toquer très très doucement. Pas de réponse. Je toque plus fort. La porte est déverrouillée, puis la porte s'ouvre. Hypéria est seule. Elle me fait entrer, face à ma gêne. Grande pièce avec deux lits, une table. Elle me tire une chaise. Je n'arrive pas à dire ce que je veux. Elle croit qu'on voudrait faire chambre à part. Elle finit par me déclarer qu'elle peut faire convoquer Alexis si besoin. Ou d'attendre que je vienne le chercher. Je monte en entendant la voix d'Alexis. Il est devant la capitaine Tora et le second, et qui a les poings serrés. Il vient de dire "je vous assure que cela n'arrivera plus !" J'arrive au loin, et ralentis dès le haut des marches. Je vois la capitaine Tora et Balthazar à côté d'une porte. Alexis était incliné très fort pour s'excuser. L'homme loup porte la main vers son front avec choc, et la capitaine Tora reste plantée là également. Je réaccélère pour rejoindre Alexis. Les deux adultes sont blasés de me voir arriver, mais Tora se retient de sourire. Je viens faire des courbettes aussi. Elle finit par dire "que cela ne se reproduise plus". Et nous fait un laïus sur le sens des priorités. Puis ils reparlent ensemble, après nous avoir dit de regagner nos quartiers. J'hésite à leur dire que je vais rejoindre Hypéria. Mais finalement je ne dis rien. Je tire Alexis par la main. Alexis se sent soulagé. Mais je lui dis qu'on est pas tirés d'affaire : J'explique la situation concernant Hypéria. (il avait juste changé d'avis) On se retrouve donc devant la porte de l'émissaire. Elle nous refait entrer. Face au mutisme d'Alexis, je finis par dire qu'en fait, Alexis a changé d'avis et a vu le capitaine Tora, et que c'est réglé. Je demande à Hypéria si elle tient au bon déroulement et au bien-être de l'équipage. Elle est choqué et répond que bien sûr que oui. Je dis que j'ai dû dire ça a quelqu'un. Elle a eu peur, craignant que quelqu'un en ait douté. Elle demande à Alexis si tout va bien (elle s'inquiète que lui aille mal, pensant que le problème le concernait). Alexis finit par déclarer : "Je ne peux pas vous en parler devant Célestin". Je suis forcé de partir (avec grande douceur). En sortant, je ferme la porte et Tora et le second me croisent. Je suis gêné. Elle sourit (elle a compris que j'étais partie voir Hypéria). Je file dans ma cabine. Dernier coup d'œil à la porte : je vois que Tora se marre, et que le second se retenait de s'esclaffer je crois. Je rentre dans la cabine.

10 min seul. Je finis par lire le bouquin sur les épée, et retire mes vêtements de travail. 15 minutes. Est-ce qu'Alexis a vraiment trouvé une idée ?! Est-ce que la situation est en train de s'enfoncer, j'appréhende. Alexis revient. Il souffle. Je me relève. "Alors ?" Il dit qu'il a sauvé la situation. Il monte dans le lit du haut. Je demande ce qu'il s'est passé. Il dit qu'il a prétendu que c'était bientôt mon anniversaire, et que je voulais le fêter mais n'osais le dire. (en vrai, le miens est dans 4 jours). Il prétend à Hypéria qu'on allait me l'organiser. Je m’interromps après un rire. Je demande s'il en a parlé à la capitaine, ou s'il a prétendu à Hypéria l'avoir fait. Alexis doute, et cela le fait paniquer. Il finit par plaisanter sur le fait que comme il a prétendu que je voulais le fêter avec des gens, il pourrait inviter l'homme hérisson. Je demande si ce dernier saura ce qu'il a fait pour le couvrir. Alexis s'écrie que y a intérêt.

On finit par se coucher.


Épisode 6 : L'anniversaire

Quelques jours plus tard, un nouveau matin. Nous n'avons eu aucun retour de permission envers Tora. Je suis réveillé par le tac tac de Jasper sur la porte. Je me lève et veux réveiller Alexis, qui descend avant que j'en aie le temps (il dormait en haut). Ça fait déjà 6 jours que je suis à la vigie, c'est le 7e qui commence. Je m'habille en habit de travail, Alexis fait de même. Passage aux toilettes. On se retrouve devant la vigie supérieure, on entend les pas de Baltazar (le second). Je me tiens droit, Alexis baille. Son oreille est retournée. On prend la nourriture. On se prépare à ouvrir le sas, mais attendons l'homme-loup. Il lâche son carnet des yeux. Il semble surpris de notre présence. Il lâche alors "En avance, je vois". Il nous autorise à ouvrir le sas en avance. Il précise que le ciel est couvert aujourd'hui. On ouvre les deux portes, on entre à l'intérieur. L'engin s'envole dans les airs. Mais mes tripes me font sentir que je serais mieux assis. Le temps est plus gris. Les nuages sont à perte de vue, quelques rayons de soleil par endroits. La mer semble plus agitée. Alexis semble moins stressé que les jours précédents. Il prend plus ses aises. On a appris la veille que l'on devait nettoyer les vitres, elles sont donc désormais clean. Je demande d'un coup à Alexis s'il s'habitue aux combats d'Hypéria, le sortant de sa rêverie. La veille, il m'avait mis un coup de pied dans le tibia. Il répond que non. Alexis fait le premier rapport. "J'ai l'impression qu'il va faire moins chaud aujourd'hui", dit-il. La vaille, quand on a croisé Loïc, je lui avais juste envoyé un sourire et un geste de la tête rapide, auquel il n'avait pas répondu. Alexis m'avait regardé en haussant les épaules. Mais il avait fini par nous regarder en fronçant les sourcils quand il croyait que je ne le voyais pas. Je remarque qu'on a passé la moitié de notre punition, presque. Alexis mentionne le fait que les hauteurs me stressent moi, ce qui me stresse dès qu'il en parle. Je fais mon rapport. RAS. Le temps passe passe passe (et beaucoup de choses ont changé !). Plus de nuages. Alexis s'étire et baille. On petit déjeune. Alexis est en train de s'endormir. Il finit par s'endormir. Je regarde aussi là où il regarde habituellement. Ce qui me donne le vertige. Vient le temps du rapport, je le fais à sa place. En revenant à ma place, j'essaie de regarder partout. Résultat, en bougeant, je manque de perdre l'équilibre et regarde le sol. Vertige. Plus tard, un trou d'air. Je m'agrippe. Le trou d'air réveille à peine Alexis. Il se rendort. Midi arrive. Je fais mon rapport et mange. J'observe Alexis quand je n'observe pas le ciel. Ses oreilles s'agitent parfois par petits a-coups, sa queue aussi. Mes pensées erraient sur le fait que je l'aimais bien. Alexis finit par se réveiller par un morceau de soleil. Il est content que ce soit l'heure de manger. Il demande pourquoi je rougis. Je rétorque que c'est le soleil qui pointait un instant qui m'a donné chaud. Il est désolé que j'aie du faire les com. Il se frotte le cou en baissant la tête. Il mange sa sardine. Alexis lutte durant l'après-midi pour ne pas se rendormir, et fait les communications pour compenser. Alexis se remet l'oreille. Il a mal dormi la nuit précédente. Je l'interroge. Il semble réticent à en parler. Il se faisait la réflexion que les Sympathiques ont les cheveux violets, youhou. On sait toujours pas ce qu'est un sympathique. Il se pose plein de questions, concernant le fait qu'aucun parent n'a les cheveux violets et tout. On discute de destins, de mon épée. Je fais la remarque qu'être le dernier des Sympathiques fait qu'il est à la fois le plus beau et le moins beau, c'est pratique. On discute de la où on va, de tout ça. J'apprends d'Alexis ne veut pas d'enfants (discussion sur l'hérédité de ses cheveux), parce qu'il trouve ses cousins relous. Il fait plutôt froid, Alexis frissonne des épaules. Je retire la surcouche de vêtements. Mais il refuse et j'ai froid. Il se lève et s'étire. Plic. Ploc. Je vais au communicateur. Gros nuage type cumulus. L'info va être transmise. C'est la première fois qu'il pleut. Ça sonne. Alexis répond. On doit descendre à 150 mètres. J'aide Alexis (qui se trompe de sens au début).

On se réinstalle. Il a froid. Une heure se déroule. Plus de soleil visible. Sombre (17h). Je lui propose de venir à coté de moi, il refuse. 18h. On descend. Alexis tient à gérer la descente, ça le réchauffe.

On revient dans l'Urocyon. Jack arrive. (pour info, Jack est couvert de poils, lui). On fait notre rapport. Il nous dit qu'on peut aller prendre notre douche. Je déclare que j'irai m'entraîner avec Hypéria avant la douche. Il déclare qu'elle ne sera pas dispo ce soir. Je suis déçu. On se précipite pour se doucher. L'eau est chaude. On y reste longtemps. Alexis finit par sortir, et déclare "j'ai oublié un truc en haut, j'y vais !". Il avait déjà oublié quelque chose l'avant veille. Je finis de me doucher, et sors en serviette pour revenir à la chambre. Je croise une personne de la haute société, je la salue poliment d'un coup de tête. J'arrive à ma chambre, finis de me sécher. J'ai remis le pantalon de lin, mais on frappe à la porte. Jasper, fâchée, déclare que j'ai 10 minutes de retard à mon entraînement, qu'Hypéria attend et qu'Alexis s'est fait engueuler comme du poisson pourri. Je referme ma porte, me change. Mais Jasper ouvre la porte de force et déclare que l'on a pas le temps, je dois juste mettre un haut. Mes gémissements sur l'inadapation des vêtements ne l'effleurent pas. Je finis de mettre un haut à l'arrache dans le couloir. Je cours à la suite de Jasper. J'ai peur qu'elle ne me mette des coups de pieds. Je détache mon épée de ma ceinture, et descend les escaliers 4 à 4, et fonce vers le hangar B. J'ouvre la double porte. Alexis me regarde, les yeux rivés sur moi. Et 15 personnes. Et un grand "Surprise". Je venais de tendre mon épée devant moi. Jasper arrive, me tape dans le dos avec un "Ha !" et je tombe au sol. Il y a ma sœur dans le lot. Je me relève. Ma sœur me souhaite un bon anniversaire et me prend dans ses bras. Alexis me regarde avec un smirk, Hypéria avec un sourire mi-figue mi-raisin. Toutes les personnes que je connais (sauf Marc), Hectoria, Julie, Jasper, Alya, Jean, Eva, Reque, Rosen, Popote, Jastar, Mara, Tora, Jaïpur, l'officière de communication. Mon épée baisse dans ma main... Alexis vient avec un sourire "alors, tu avais oublié, hein ?". Il y a une table installée. Hypéria a une tasse à la main. Je suis rassuré, Alexis ne s'est pas fait engueuler comme du poisson pourri. (Jasper fait un clin d'œil à la mention de ça). Je finis par m'avancer vers les autres. Hypéria arrive avec un air digne. Elle semble tenir quelque chose dans son dos. Je retends mon épée. Elle me tend un gobelet de jus de fruit. Je sursaute. Je croyais qu'elle allait m'attaquer. Jean vient me voir. Puis Popote. Je prends une gorgée de mon verre, c'est un jus de pomme. Rosen arrive et pose sa main sur mon épaule : "bon anniversaire petit, ça te fait quel âge ?". Je bugue sur 15 avant de dire 16. Jastar dit qu'il va devoir changer ses potions (qui dépendent de l'âge). Hectoria me souhaite mon anniversaire avec un air froid habituel chez elle. mais un léger sourire. Je lève mon verre à Julie puis répond au coucou de la main qu'elle m'envoie. Je sourie à Jaïpur quand il me sourit. Je salue l'officière de communication après qu'elle m'ait salué (d'un signe de deux doigts contre la tempe). Je m'avance vers la capitaine Tora. Elle me regarde gentiment. Je la remercie après qu'elle m'ait souhaité un bon anniversaire. Je lui demande si ça se passe bien au poste de pilotage. Elle dit que oui, avec un sourire. Elle m'apprend que l'on s'approche de la légendaire cité d'Animapolis. Elle pense arriver dans une semaine, une semaine et demi (contrairement aux 4 semaines en tout annoncées), pour cause de conditions optimales. Je lui inspire involontairement le fait de refaire les cartes, vu qu'apparemment ces dernières sont vieilles donc peu précises. Elle va en parler à Hypéria. Je sursaute, derrière moi il y a Alexis qui a réussi à me piquer les flancs avec ses index (sans les ongles/griffes). Je rougis et fait hein ? Il me dit qu'il m'a bien eu. Je demande s'il parle de là où pour la fête en général. Je finis par ajouter "oui aux deux questions, en fait" puis regarde le sol en rougissant. Il sourit. Je remarque une banderolle entre deux caisse. Il y a marqué "bon anniversaire". Il me révèle qu'Alya, Jean et Eva s'ennuyaient depuis plusieurs jours, c'était parfait pour eux. Jean a préparé tout un programme. Je vois Hypéria et Tora discuter en s'échangeant des sourires. Un "mais quelle bonne idée" éclate de la part de l'une d'elle. Je demande après ce qu'Alexis entend par "programme". À cet instant, Jean déclare "tout le monde s'assoit !". Il vient même couper Hypéria pour lui dire de se joindre au reste. Mais Hectoria vient à sa rescousse en déclarant à Hypéria que cela lui permettrait de se détendre un peu. Jean vient vers moi, me pique ma chaise et me dit de me mettre au milieu. Jean propose un jeu de secrets, chaque personne doit me poser une question à son sujet. Alya va commencer. Elle me demande son plat préféré. Je propose 'la Pôtate farcie". Elle hésite mais répond "en fait si, c'est la pôtate farcie". Eva me demande son activité préféré. Je propose "s'occuper de ton papillon". Mais non. J'ai encore deux chances. "Arroser ta plante qui bouge ? Étudier les être qui vivent de la magie ?". Elle pensait à la lecture, mais en vrai c'est une bonne réponse. Reque croise les jambes, et me regarde avec un air malicieux. Puis il réfléchit en regardant le plafond. "Quelle est ma couleur préférée ?". Je propose vert (comme sa cape). Raté. "Rose ?" Je chauffe. Violet ? Yep. Rosen crache le contenu de sa tasse. (Il est habillé en violet). Rosen est contrarié, Reque est amusé. Au tour de Rosen. Il est tout rouge, au passage. "Quel sortilège t'ai-je aidé à améliorer, lors de notre première quête, lorsque nous discutions sous la lune ?". Un sortilège pour faire grimper du sable. "Pas tout à fait, non". "C'était pas pour faire monter quelque chose ?". Il me l'accorde. Il manquait juste la mention à la plume.

Popote : "première chose que je t'ai fait manger ?". Sandwich ? Nope. Purée de Pôtate ? Nope. Soupe ? Perdu ! (c'était un ragoût).

Comme j'ai perdu, je dois répondre à une question de la part de Popote. Elle me demande mon plat préféré. Après recherche, je déclare après avoir hésité à parler de gratin de pôtates, qu'en fait ma nourriture préférée est ce boudin noir en chocolat entouré de gâteau dont je ne me souviens plus du nom. Popote comprend qu'il s'agit d'éclair au chocolat, je valide. Jastar (le potionneux), me pose une question hyper-technique à laquelle je n'ai pas la réponse. Il me demande en gage mon odeur préférée. Beaucoup de choses me viennent en tête, dont l'odeur des livres, de la terre, d'Alexis, et de la clairière où je mangeais mon fromage avec mon pain.

Mara me pose la question de si elle préfère rester avec le groupe ou être une éclaireuse. Je propose l'éclaireuse. Elle répond Banco.

Jasper : "C'est quoi le premier truc que je t'ai appris, petit ?" Je propose "courir après elle pendant 4h pour arriver jusqu'à Trucmuche", puis "à tenir sur mes jambes ?"

Julie "Quelle est la première chose que je t'aie dite à la fin de ton premier massage ?". Je regarde le sol avant de déclarer "tu parles de quand je me suis endormi ?". Je propose "ça ira ?" Nope. "Comment vous sentez vous ?" Nope. "C'est bon, vous voilà comme neuf ?" Perdu. Elle me demande pourquoi je ne viens pas la voir après chaque entrainement avec Hypéria. Je regarde Hypéria. "Je... j'en ai le droit ?"

La porte s'ouvre derrière moi. Je vois Jack Baltazar, qui prend une chaise après avoir regardé et que Jean l'ait accueilli. Il semble contrarié, mais n'a pas le choix en voyant Tora valider. Il s'assoit.

Je finis par dire à Julie "Je ne voulais pas te déranger. Mais si c'est pour discuter, on peut toujours !" Julie sourit.

Hectoria demande "Lorsque vous faisiez partie de mon équipe, comment pensiez-vous être considérée par mes soins ?". Le mot "boulet" me vient à l'esprit. "Comme un ... euh... bleu ? Quelqu'un à former ?" Non aux deux propositions. (je suis choqué, pour moi c'est la même question). "Comme un informateur potentiel ?" Elle fait non de la tête.

Elle me demande alors : "Préférez-vous le confort d'un lit ou l'excitation de dormir à la belle étoile ?". Je réponds que c'est comme un ragoût de pôtates et de nôvets, il faut des deux pour que ce soit vraiment bon.

Hypéria : "À quoi pensez-vous que je passe mon temps libre ?" "Boire du thé ?" Cela la fait sourire. "Gérer le pays ? Ah non, vous parlez de temps libre... euh... organiser des anniversaires ?" Gêné, je regarde le sol. (j'ai pensé "tenter de réveiller votre sœur", mais je garde ça pour moi) "Vous entrainer ?" Réponse "Je ne considère pas ça comme du temps libre, vous ne devriez pas non plus". Jean se fait couper par Hypéria qui déclare "Ma question sera donc la suivante : sous les ordres de qui entre moi et ma sœur vous estimez-vous avoir été le plus confortable ?". Sa sœur la regarde avec un regard surpris. Il semble y avoir rivalité. Je suis gêné. Alexis me regarde avec un air choqué. "Je ne peux pas répondre une fois de plus avec une histoire de pôtates et de nôvets, si ?" Elle me demande d'argumenter. Hectoria lève les yeux au ciel. "Chacune d'entre vous a ses spécificités... vous m'avez tous les deux mis à l'aise, et vous êtes toutes les deux impressionnantes..." Je finie par regarder le sol. Hypéria déclare que ça suffira.

Jaïpur (qui est par accident à côté d'Hypéria, donc n'ose pas bouger) "Euh... quand est-ce qu'on s'est rencontrés ?". Je jette un œil choqué en regardant Hypéria, puis Tora, puis Jack, puis Alexis. Je déclare que c'était au 3e étage, et il y a 6 jours. Je suis gêné que les gradés l'entendent.

La chargée de com : "premier conseil que je vous ai donné ?" D'attendre d'avoir entendu "Roger Roger". Banco.

Capitaine Tora "Quelle serait ma section préférée à bord de l'Urocyon ?" "La salle de Pilotage ?" Non. "La salle des machines ?". Jack est surpris de ces réponses. "La vigie ?" Elle acquiesce. "La vigie, vraiment ?!". Je n'y croyais pas vraiment. C'est ce qu'elle a inventé en premier.

C'est au tour de Jack Baltazar : "Pour quelle raison pensez-vous que je n'ai pas cherché à contredire la capitaine Tora concernant le fait de ne pas vous jeter par dessus bord ?" Je blêmis. "Parce que l'Urocyon fait preuve de civilité" --> "Ce n'est pas faux mais ce n'est pas la raison que j'attentais" "Parce que vous saviez que je serais plus puni à la vigie supérieure ?" -- "non, je n'ai pas pensé à ce genre de considération ?" "Oh, parce que vous avez toute confiance en la capitaine Tora pour prendre des décisions justes et adaptées" C'est une bonne réponse. "ça, et le fait que la discipline est une valeur que tout le monte mérite d'apprendre." Tora ajoute "et parce que l'on ne peut pas jeter qui que ce soit par dessus bord en pleine mer. Si vous continuez sur cette lancée, il vont finir par se faire de fausses idées à propos de vous" Pour la première fois, il sourit mais reprend vite son expression habituelle.


Alya : "Depuis combien de temps penses-tu que j'aie en tête de préparer qqch pour ton anniversaire ?" "Euh... quatre ... jours ? " (j'ai regardé Alexis). Non. "Depuis mon arrivée à Administria ?" Non, elle n'y pensait pas encore. "Depuis l'Urocyon ?" Bien vu.

Alya dit à Alexis que c'est à son tour. Alexis me regarde, ses yeux fixés dans les miens, plein d'émotions dans son regard. Silence. Je finis par baisser les yeux, et il finit par faire de même. "Tu penses que je préfère dormir dans quel lit dans notre chambre ?" Il a un peu rougi. "Le lit du haut ?" Non. Je suis surpris. "Celui d'en bas ?" Il hésite à répondre. Il finit par hocher la tête avec un sourire gêné. Il a un peu rougi. "Mais pourquoi tu l'as pas dit plus tôt ?"

Jean déclare que maintenant c'est l'inverse, je peux poser une question et ce doit être embarrassant.

Ce que je demande :

Eva : "Tu connais ma sœur depuis longtemps, donc ... est-ce qu'elle a déjà eu quelqu'un dans sa vie ?" Elle semble hésiter, mais déclare qu'elle ne sait pas. Peut-être que oui. On en aurait parlé, c'est sûr. Alya rougit et semble penser "oh mon dieu". Jean s'empresse de passer à la personne suivante.

Reque : "C'était vraiment pas le vert votre couleur préférée, ou ça a changé ?" Il déclare que ça a changé. Rosen râle. Hectoria les regarde avant de montrer un air de compréhension surprise.

Rosen, qui a déjà son meilleur far en se masquant les yeux. Jean m'encourage à faire plus embarrassant. "Vous auriez répondu quoi à la question d'Hypéria concernant elle et sa sœur ?" Il est gêné de la question. Il aurait toute confiance en les deux et en les ordres de chacune. Hectoria le regarde avec insistance, aussi Rosen finit par dire qu'il aurait sans doute répondu qu'il s'agit d'Hectoria. Qui valide.

Jastar : "C'est quoi la chose la plus drôle qui soit arrivée à votre groupe ?" Il est arrivé que, dans la confusion d'un changement d'ordre de la part d'Hectoria, il se soit trompé dans les potions. Ce qui a donné une diarrhée à tout le monde pendant deux jours. Ils ont mangé du riz toute la semaine.

Mara : "Est-ce que toi aussi tu as quelque chose de pas avouable qui est arrivé pour le reste du groupe ?" ("encore ?", déclare Hectoria) Elle répond qu'il est déjà avoué qu'ils aient été repérés parce que certains dans le groupe peuvent ronfler.

Jasper (qui acquiesce les bras croisés) : "Tu as déjà fait des bêtises quand tu étais jeune ?" Oui. (Jean m'autorise à en poser une autre, réponse trop courte). Je demande lesquelles. Elle parle de pommes qu'elle prenait dans son sac à la place des exercices prévus avec la maîresse de Broute. Comme elles arrivaient dans les premiers, les intervenantes s'étaient douté de rien, mais elles ont été de corvée 2 semaines une fois découvert le pot aux roses.

Julie : "C'est quoi les réactions les plus embarrassantes des gens quand tu les masses ?" "Quand les gens s'endorment". Je blêmis/rougis de gêne."C'est souvent un signe que j'ai trop bien pratiqué la kinémagie".

Hectoria : "C'était quoi la réponse à la question que vous m'avez posée ?" Réponse de sa part : "Comme un soldat/guerrier, Célestin. Comme quelqu"un qui faisait partie de mon équipe, peut-être plus expérimenté mais qui néanmoins aurait obéi à mes ordres, je n'en aurais pas attendu moins... d'autant que vous avez été entrainé par ma sœur."


Hypéria : "Sauf votre respect, d'où vient la rivalité entre vous et votre sœur ?" Elle me regarde avec des yeux choqués, puis déclare "cette rivalité vient de ma sœur." Hectoria lance entre ses dents : "votre excellence, vous pourriez être plus sincère." Hypéria lui envoie un regard de haine. Puis réfléchit. "Je pense que nous nous sommes éloignées après le départ de mes parents et après l'accident avec notre autre sœur" Hectoria la regarde avec surprise, puis n'ajoute rien.

Jaïpur, qui me sourit : "C'est qui la personne la plus sympathique de l'équipage ?" Tora se met à rire. "tu veux dire du personnel ?" Oui, c'est ce que je veux dire. Il se met à rire nerveusement. Il finit par lâcher "Loïc". Il révèle qu'il est gentil avec lui, un peu bourru mais qui lui adresse la parole pour autre chose que donner des ordres.

L'officière de com : "Racontez une erreur amusante du personnel, nous exclus." Elle dit que des personnes ont déjà oublié de refermer leur boite de communication, et qu'elle a une fois entendu des insultes fleuries de la part d'un machiniste.


Capitaine Tora : "Si vous deviez choisir une personne à qui faire visiter l'intégralité de l'Urocyon, en finissant par la vigie, qui choisiriez vous ?" "Peut-être son excellence l'émissaire Hypéria, si elle est intéressée. Les intellectuels sont nombreux intéressés par sa structure, mais les plans sont accessibles". Hypéria fait un petit sourire gentil.

Jack Baltazar. Quand je regarde Jean en l'implorant, Jean arrive pour masser Jack. Tora me dit de ne pas ménager son second, car c'est mon anniversaire après tout. "C'est qui le membre du personnel dont vous êtes le plus fier ? Votre supérieure exclue." Il réfléchit, puis finit par donner le nom d'un machiniste. Jean estime que je dois en reposer une autre, ce n'en était pas une gênante. "Pourquoi vous aimez l'idée de jeter les gens par dessus bord ?" Il répond qu'il n'aime pas l'idée de jeter les gens par dessus bord. Il est très attaché au protocole.

Jean insiste. Je finis par dire "Ça ressemble à quoi quand vous souriez ?" Tora rit dans sa barbe. L'homme loup fait un franc sourire où ses canines sont bien visibles. Jean adore mon sarcasme, et déclare que le second a le sens de l'humour. Je blêmis et rigole de stress/gêne.

Alya : "C'est quoi la réponse à la question que tu ne veux pas que je te pose ?" Je dois lui expliquer. Elle finit par réfléchir, et déclare "c'est probable ?"

Jean voulait dire que c'était correct, mais face au regard de l'homme loup, il se ravise et déclare qu'il faut plus développer. Elle finit par dire que ma question est très embêtante. Elle n'a pas le droit d'être malhonnête, ni de changer de question. "Si je réponds que tu es mon petit frère préféré, ça ta va ?". Je demande si elle n'aime pas que je lui pose cette question, elle répond que ce serait embarassant si je la lui posais trop souvent. Puis elle finit par abandonner tout faux semblant et déclarer qu'elle répondrait qu'elle ne serait pas objective concernant ses sentiments amoureux. Je tire une drôle de tête, puis elle dit tout fort à Jean "C'est bon, on peut passer à autre chose, Jean ?" Jean a un sourire gêné, je me demande... puis je regarde Eva, qui regarde ailleurs d'un air absent.

Mon hypothèse : Alya est amoureuse de Jean, et n'en a pas informé Eva sa meilleure amie.

Je demande si Jean aura droit à une question humiliante. Il est gêné, et la capitaine Tora valide : "C'est qui le nom de la personne que ma sœur aime ?". Ma sœur a la tête dans ses mains, Eva a un air choqué. Jean bugue. Eva se lève d'un coup et lance "Une fois, j'ai pissé par la fenêtre !?" Cela choque les gens puis les font rigoler. Eva semble paniquer. Je regarde Eva, en me disant que je ne comprends pas, je n'ai pas posé cette question. Eva finit par mettre Jean dehors en prétextant qu'il a quelque chose à faire, sous le regard médusé de tout le monde. Alya est rouge. Eva insiste sur la question gênante envers Alexis.

Alexis : (son regard hurle "pas trop gênante la question, pitié") Je regarde le sol. Puis me gratte la tête. Il sourit avec gêne. (dans ma tête, je pense au moment le plus gênant depuis notre rencontre, mais le moment de la serviette me dissuade de proposer cette question.) "C'est quoi ton moment préféré depuis que... que tout a commencé, quoi ?" Alexis demande ce que je veux dire par là. J'ajoute "depuis que tu as débarqué". Il est gêné. Il déclare "quand on a regardé les étoiles ensemble". Une vague de souvenir me revient. (c'est la fois où il a posé sa main sur la mienne). Je rougis, et Alexis aussi. Je regarde le sol.

La double porte s'ouvre. Entre Popote avec un énorme truc blanc qui s'avère être un gâteau. J'ai droit à une chanson d'anniversaire. C'est un gâteau de riz avec du coulis par dessus. Elle m'en coupe une tranche. C'est délicieux, coulis à la fraise. On commence à manger tranquillement. Eva, Jean et Alya ne discutent pas être eux, et regardent leur assiette avec un air vide. Il ont à peine échangé quelques mots. Alexis n'ose pas me regarder, et moi non plus. Hypéria me déclare "pas facile, ce jeu, n'est-ce pas ?". On échange un poil. Puis elle va discuter avec Tora. L'homme-loup finit par partir après avoir mangé un bout de gâteau.

Je vais me resservir en boisson, puis, voyant Julie discuter avec Alexis, je m'approche de Jaïpur qui félicite le gâteau. Je demande si ma question allait. Il dit que ça allait. Je finis pas lui avouer une partie du secret de Loïc, vu que j'étais inquiet et qu'il semble l'apprécier. Puis on change de sujet.

Je mange le gâteau. Alya finit par sortir de sa torpeur et venir me demander des nouvelles. Je lui dis que ça va, puis dis "désolé". On parle du gâteau, ce qui fait que Popote arrive et vole la conversation avec ma sœur.

Julie qui parlait avec Alexis me fait un signe, puis entraine Alexis avec elle pour venir me voir. "Il est sympa, le gâteau." "Oui, il est super", répondis-je. Alexis demandait à Julie ce qu'elle faisait de ses journées, et apparamment elle et Hectoria boivent pas mal de thé. J'espère que mes questions n'ont pas été trop embarrassantes. Julie répond que ça va. Alexis déclare que Jean m'y a forcé.

Reque et Mara commencent à monter sur deux caisses, et chacun a sorti une flûte (Mara) et une guitare (Reque) pour donner une jolie ambiance. Les gens écoutent, c'est posé et calme. Jean pose un genou sur une caisse et s'apprête à dire quelque chose, puis déclare "pour ceux qui le souhaitent, vous êtes maintenant invités à danser ! Car que serait un anniversaire sans une bonne danse ?" Je suis gêné. Je ne sais pas danser.

Popote commence à danser avec Jasper.

L'homme-loup revient.

Eva s'approche de Jaïpur et lui propose une danse avec noblesse. Il est gêné mais finit par accepter. Je sirote mon verre, en regardant qui ose danser. Jean, ne manquant pas de toupet, va proposer une danse à Jack Baltazar. Je crache un peu de ma boisson. Jean insiste, donc le loup finit par accepter. Hectoria propose poliment à Tora de danser, elle accepte. Alya parle avec Alexis. Je finis mon verre. L'officière de communication vient vers moi. Elle me propose une danse. Je suis gêné, mais finis par accepter. Marc m'avait expliqué les grandes lignes mais sans me faire danser. Elle m'explique. Je finis par trouver ça intuitif et réussis à suivre ses pas. On danse pendant quelques minutes. Je croise le regard d'Alexis, qui est indescriptible. Après un nouveau tour, je lui vois le même regard. Personne n'ose proposer de danse avec Hypéria. Puis les partenaires changent. Hectoria fait une révérence à Tora avant de se diriger vers Jastar. Tora regarde autour d'elle. Ma cavalière me fait une révérence avant de s'écarter. Je vois alors Tora se proposer à Hypéria, qui pourtant était assise avec un gobelet. Hypéria hésite, puis finit par se lever et accepter. Quelqu'un tousse à côté de moi. Je vois Alexis. Qui regarde le sol, sans me regarder. Je demande s'il sait danser. Il grogne. Il lève sa main, gêné, sans me regarder. Je fais des yeux ronds, et rougis. dans le doute, je pointe vers moi, et il acquiesce. Je finis par prendre sa main avec gêne. On se retrouve face à face. Les oreilles d'Alexis sont rabattues, il rougit un peu. J'essaie de lui montrer comment faire. On est crispés tous les deux. Je regarde par dessus son épaule. Il serre les dents, joues rosies. On danse ainsi, c'est très calme, mignon, posé. Puis je m'empierge dans les pieds d'Alexis. On tombe tous les deux. Il y a un petit cri. Je tombe sur Alexis. Il a lâché un ("mi)auo" de souffle étouffé. Je me relève précipitamment en lançant "désolé, désolé" en lui tendant une main. Il se tenait la bouche de ses mains. Je lui propose de reprendre la danse. Il évite énormément mon regard. Je suis rouge pivoine, et je regarde qui danse avec qui, sans faire attention. Mon cœur palpite sans comprendre. Hypéria et Tora continuent de danser ensemble malgré les changements. Puis enfin, elles se séparents. Alya danse avec Eva. Popote avec Jastar, Hectoria avec Jasper. Alexis est rouge pivoine. Il finit par dire "je suis désolé". "Hein ? Pourquoi ?" "J'ai pas pu faire de cadeau pour ton anniversaire ?" Il aurait vraiment voulu me faire un cadeau. Je suis gêné. (il ne parle pas très fort) Je dis que déjà tout ça c'est un énorme cadeau. Il dit que c'est gentil, mais que c'est pas grand chose, qu'ils étaient tous très contents. Lui aussi, mais tous. Je continue de rougir. Je ne peux pas m'empêcher de repenser à la fois où il a posé sa main sur ma main. J'ai alors le souffle court. Je croise le regard d'Alexis, gentil, avant de fuir son regard. Je suis toujours plus pivoine. Je vois qu'on était les deux derniers à danser. Certains nous regardent. Reque et Mara échange un petit sourire avant de remettre de la musique. Douce. Je murmure "C'est moi où on est les derniers à danser ?" entre mes dents. Alexis dit "peut-être" et ralentit. En réponse, Hypéria se lève et propose à Jasper de danser. Cette dernière, surprise, accepte. Jean et Eva viennent aussi danser, ils semblent avoir une grande complicité. Jaïpur et Julie dansent ensemble. C'est un moment confus dans ma tête. Mon attention ne reste pas longtemps dessus. je finis par dire "tu aimes danser ?". Il ne sait pas, mais déclare qu'il veut bien qu'on continue. Rosen propose une danse à l'homme loup, qui refuse cette fois. Mais l'officière de comm se propose à sa place. Reque et Mara jouent avec une certaine maîtrise sur leurs caisses. L'homme loup est reparti sans que je ne m'en rende compte. Je l'aurais noté si je n'avais pas croisé le regard d'Alexis, qu'il n'a pas réussi à maintenir. Il regarde un point imaginaire. Ses cheveux violets oscillent au rythme de nos pas, son oreille est encore retournée. Je fixe mon regard sur celle-ci. Je n'y touche pas, y toucher me gêne. Alexis est très attentif à ne pas m'observer. L'oreille est toujours retournée, je regarde sur ma droite. Je jurerais qu'Alexis en profite pour me fixer. Je suis rouge. Je finis par lancer "C'est à cause de la journée là haut où il fait particulièrement chaud ici ?" Alexis répond "oui, il fait chaud et c'est difficile de respirer ici, je suis d'accord". "Tu as du mal à respirer ? Tu as besoin de faire une pause ?" "non, je... ça va aller." Je demande s'il me permet. Je lui remets son oreille. Il se crispe, ses oreilles se rabattent. Il me fait un regard soumis. Je ne sais pas trop pourquoi mais je ressens beaucoup de bonheur. Je suis distrait par des papillons dans mon estomac. la queue d'Alexis fouette l'air derrière lui. Malgré le bruit du vent, il ... est possible qu'il soit en train de ronronner. Mais je ne suis pas sûr de bien entendre, c'est pas très fort. Je me rapproche un poil doucement, et je distingue alors que c'est vraiment un ronronnement. Il a fait un regard de profond désespoir et une profonde incompréhension. Mais rien de décourageant ou d'inquiétant. Je finis par murmurer "ça va ?" il répond oui d'une toute petite voix. Puis il approche une main de mon oreille, pour me remettre une mèche en place. Il ne regarde qu'elle puis ailleurs ensuite. Je tilte bien après ce qu'il a fait. Je ne comprends pas pourquoi ça me rend aussi heureux.

On danse, le monde semble s'effacer autour de nous. Plus vraiment de caisse et des gens, juste les teintes pastel maronées étalées toutes autour de nous. La queue d'Alexis fouette l'air. Ses oreilles sont dressées vers l'avant. Son regard est perdu dans le mien, et parfois je ne parviens pas à m'en décrocher, comme s'il y avait quelque chose de magnétique, inassouvissable. Nos mouvements n'existent même plus vraiment, tout est hypnotique, comme si le temps n'existe plus. Comme si l'on était tous les deux complètement ailleurs. Je ne comprends même pas d'où viennent les sons de musique. Je ne me pose même plus la question. Je ne suis plus vraiment conscient de moi, il n'y a qu'Alexis. Et cette mélodie autour de nous, qui nous enveloppe et nous porte. Je ne le lâche plus du regard depuis plus d'une minute. Je peux détailler les iris violettes d'Alexis, je vois mon reflet dans ses yeux. Le temps continue de s'effacer, comme s'il n'avait jamais existé. Juste la musique... et Alexis. Sa queue voletant au rythme des pas lents de notre danse. Puis la musique s'éteint. On est ramenés dans cette pièce pleine de caisse. On se tient, immobiles, respiration haletante qui est la mienne, yeux dans les yeux. Mes pieds douloureux d'avoir piétiné aussi longtemps. Immobilisme. La réalité revient, les gens discutent. Reque et Mara qui descendent de leurs caisses respectives. Alexis secoue la tête, un peu perdu. Il s'écarte légèrement. Je m'incline pour salue en cachant ma gêne (j'ai failli faire un baise-main), auquel Alexis fait un signe de tête avant de partir d'un air crispé. Il sort par la grande porte. Je me suis relevé, pas jusqu'au bout. Une main se pose sur mon épaule. Je sursaute. C'est Alya. J'ai écarquillé les yeux. Elle a un gentil sourire, très doux. "Hein, euh... Oui ?". Elle répond "non, rien". Mais elle a un gentil sourire. Je la regarde avec suspicion. Puis j'entends un bruit de quelqu'un qui tape avec une cuillère sur qqch. La capitaine Tora déclare alors "Bien, merci pour ces festivités, encore un bon anniversaire Célestin, nous allons désormais rejoindre nos quartiers, [...] longue journée demain, remerciements à tous ceux qui ont aidé, je vous souhaite tous une bonne soirée." Ma sœur me prend par le dos et m'accompagne vers la sortie. Je souhaite bonne soirée à tous ceux qui me croisent et ajoute un merci. On monte avec Alya les marches. On reste en silence. Elle s'arrête à la porte et dis "bon, ben écoute... bonne soirée, petit frère ?". Je réponds d'un air absent : "Hein ? Euh... bonne soirée, grande sœur. Merci encore pour tout !" Eva et Jean remontent, Jasper aussi. Elle me souhaite bonne nuit, je fais de même en la remerciant.

Je reste quelques instants devant la porte. Je suis un peu plus rouge, je ne sais pas pourquoi. Je suis un bouillon d'émotions, mais pas de pensées construites. Je finis par secouer la tête. Puis toque avant d'entrer. (je me sens con d'avoir toqué à ma propre chambre). Au bout de 20 secondes, je vois Alexis qui remonte dans le lit du haut. Il était en caleçon et débardeur. Je demande s'il est sûr de vouloir dormir en haut. Il se recroqueville, mais aucune réponse ne vient. "Mais... tu préfères pas dormir en bas ? Je croyais que c'était en bas, ton lit préféré ?" Il ne répond pas, et reste recroquevillé. Face à son absence de réponse, je me couche sur le matelas du sol. Je me relève, puis vais éteindre la lumière avant de me recoucher sur le matelas du sol. Je suis inquiet des ses noms réponses, et un bouillon d'émotions. Ma seule pensée construite est "pourquoi il ne répond pas ? Et pourquoi il ne prend pas le matelas du bas alors que c'est son tour et son préféré ?" D'autant plus que j'aime mieux celui du haut, moi.

Je finis par lâcher un "merci pour ce soir", à voix haute. J'entends un petit murmure en réponse mais ne comprends pas ce qui est dit. Je reste à regarder le plafond. Je ne suis que questions sans réponses, et c'est sur cela que je m'endors, mon cœur ayant cessé de battre la chamade, mes joues cessé de rougir, mon souffle ayant trouvé la sérénité du sommeil.

Épisode 7 : Terre en vue !

Quelques jours après "Alexis et Célestin sévèrement fricoté" *toussote* depuis anniversaire. Le temps s'était assombri. Difficulté de parler, mais au fil du temps la camaraderie était revenue comme avant. Paraissait plus rassurant que de rougir en permanence (on s'est rendu compte que l'on rougissait souvent les deux, et on a essayé d'avoir l'air plus normaux). Pas eu le temps de reparler à ma sœur. Nos attentes de vigie avaient augmenté, car on devait détecter "LA TERRE". Certains avait envisagé même la vigie inférieur ou de nous séparer, mais Tora s'y était opposé. On approchait des deux tiers de notre travail de vigie. Les attentes étaient si fortes que Jack nous avait appelés pour (en matinée), annuler notre travail en vue d'une nocturne. Journée à nous reposer. Difficulté à retrouver dans le sommeil qu'on avait quitté à peine plus tôt.

Il fait nuit, très froid. Gros manteaux, dans la vigie. Le ciel est recouvert de nuages mais quelques embrasures laissant voir des étoiles. On distingue la mer. Je grelotte. On cherche à détecter de la lumière (une ville). Je repense à l'après-midi.

Flashback : On a pas réussi à trouver le sommeil, quitté trop vite. Résultat, on ne peut quitter la cabine mais on s'emmerde. Je force en allant en premier dans le lit du haut, laissant celui du bas libre pour Alexis. Le temps s'écoule, je ne trouve pas le sommeil. Alexis chuchote un "tu dors ?", je me relève et sors la tête du lit pour le regarder d'en haut. Il est sous sa couette, sans oreille retournée (OOOOh). "Non, et toi ?" Non plus. Dur de dormir quand on est réveillé depuis plusieurs heures en ayant déjà fait autant de sommeil la nuit.

On cherche un moyen de dormir, mais on ne comprends pas comment faire. Il a les yeux grands ouverts. J'ai tenté de compter les moutons, sans succès. Alexis propose de s'entrainer, pour se fatiguer. Mais on n'a pas la place. Alexis dit qu'il est hors de question de faire des pompes. Ni des abdos. Donc impossible de tourner en rond dans la cabine. Je décide de faire quand même des pompes, j'en peux plus. Je descends du lit, et j'essaie de faire des pompes par terre. Et des abdos. Alexis me regarde faire. Au début il a un air vague de truc qui bouge à surveiller. Puis un air plus dans ses pensées sans trop comprendre. J'arrête l'exercice. Puis après une idée, je vais fouiller dans mes affaires. Alexis tient son oreiller contre lui. Je sors le grelot, et à peine je l'ai sorti du sac (hors flashback, je m'en souviens avec un sourire). que déjà j'entends un bruit depuis le lit d'Alexis. Il s'est redressé. Il cherche quelque chose. Je souris avec satisfaction. Il me fixe d'un air circonspect. Je n'ai pas allumé la lumière. J'essaie de remonter dans le lit en tenant le grelot pour l'empêcher de sonner. Je lui dis que j'ai une idée pour le fatiguer. J'agite le grelot. Il est frustré "tu as osé ramener ça ?!". Il lutte contre ses instincts primaires, ses oreilles bougent. Puis il s'élance. Je retire le grelot. "Mais !". Je lui dis qu'avec ça il va s'endormir comme un petit chat. Ça le courrouce. "je suis pas un petit chat ! " Je réponds : c'est pour ça que j'ai dit "comme !".

Je tente de remettre le grelot de l'autre côté, et me prends un oreiller en plein visage. Je tiens mon grelot de justesse, et laisse échapper un "Eh !" l'oreiller retombe mollement sur le sol. Je lance mon oreiller à mon tour. "Nan mais tu vas voir !", lâche Alexis en grimpant l'échelle. Je prends une posture de défense en tenant la clochette du poing droit. Je finis par secouer la clochette. Une boule de poils en furie se jette sur ma main. Je tente de retourner la couette pour l'en empêcher, mais échoue. Alexis se cogne la tête dans le plafond et lâche aïe. Mais il fonce sur moi et saisit le grelot. Il redescend à grande vitesse, puis joue avec le grelot. Mais finit par le coincer dans sa main. "Viens le chercher, si tu l'oses". Il a saisit son oreiller au sol au passage. Je lui jette la couette par dessus, et descends à mon tour pour le plaquer sur le matelas du sol. Je saisis mon propre oreiller au passage. Il retire la couette avec force, je lui assène un coup au visage avant de foncer sur le grelot, mais échoue.

Je redonne un coup d'oreiller. Je me retrouve avec une couette projetée sur moi. Alexis se relève, j'essaie de me dépétrer dans la couette mais échoue. Alexis hésite sur quoi faire, puis me prend au flanc et me chatouille. Je me mets à rire, et tente de me retenir mais n'y arrive pas. J'arrive juste à rester focus sur le fait qu'une des mains qui me chatouille contient un grelot.

Mon souvenir est alors confus. À fin je retrouve mes esprits : grelot au coin de la porte, et tous deux sur le dos, la couette en vrac, couchés sur le dos, essouflés. Je lance "ça ira ? T'es assez fatigué pour dormir ?" Il répond sur un ton épuisé "ça ira... a tout à l'heure". Puis s'endort à côté (on est toujours les deux sur le matelas du sol). Je m'endors à côté.


Fin du flashback. Ça me fait sourire, je rougis un peu (c'est le froid). On est dans la vigie inférieure, qui est elle lestée. Elle est plus anxiogène. On a déjà fait quelques passages avant. J'ai froid. Alexis a le nez dans les genoux. Il claque des dents, moi aussi. "Il fait un petit peu froid quand même". Il m'éternue dessus. Je me décale (me rapprochant). Alexis me rappelle que le manuel dit qu'il faut se frotter le corps. Il fait l'appel, mais il fait très froid. "Pourquoi il faut que ce truc s...soit en f...foutue feraille ! Tout est froid ici !".

Il s'est rassis.

Il me dit qu'il ne m'en voudra pas si je me rapproche. Je finis par ravaler ma fierté. On se retrouve très serrés. Il ne reste que 4h. On tente de discuter. Alors qu'on tente de se réchauffer, puis Alexis voit de la lumière ! Mais il n'est pas sûr. Il saute, pour vérifier. Mais un nuage est passé. On est frustrés de ne pas savoir si c'était un reflet ou pas. Il finit par la voir. Il voit de la lumière. On transmet, on va être rappelés. (1h du matin). J'essaie de me coller contre Alexis, et regarde au cas où on verrait de la terre. Ça sonne, je me précipite pour répondre. C'est Tora. Alexis se précipite pour dépeindre la situation. Il n'arrive pas trop à décrire. Je vais regarder de mon côté, je pourrais imaginer distinguer des petits points de lumière. Alexis est content, ils vont nous remonter, le visuel a été confirmé.

On doit se remonter. On tente de tourner, la poignée est super froide. On finit par remonter.

Ellipse temporelle. On a remonté la passerelle inférieure, on est dans la salle à la carte, où quelqu'un nous a apporté une couette (pour 2). On se serre en claquant des dents, alors que Tora arrive et nous demande quelques explications. Alexis explique ce qu'il a vu. Jack Baltazar arrive avec un air mal réveillé. Il fait un signe de tête avant de déclarer "beau travail". Nous allons amorcer une descente, ils n'auront plus besoin de la vigie pour le moment. Néanmoins, on doit rester éveiller au cas où. On peut rester ici si on veut. L'homme loup s'en va. Reque passe et nous salue en passant.

Alexis est au chaud, trop content, mais reste collé contre moi. Il a cessé de trembler. J'avais tellement froid que je me fiche de la proximité entre nous. Hypéria finit par arriver, puis nous regarde avant de faire un petit coucou. Puis c'est au tour de quelqu'un de revenir de la passerelle avec deux tasses chaudes, qui nous sont tendues. De la part d'Hypéria.

Je fais passer les remerciements. Je bois ma tasse de tisane. On s'endort sur place, toujours collés. On est soudainement réveillés, je sens mes tripes. Je sursaute, Alexis aussi. Bruit sourd, violent, fort, intense. Je crie "qu'est-ce qui se passe ?". Hectoria est à côté des cartes, se tenant pour éviter le souci. Elle discutait avec Reque qui déclare "voilà, un travail rondement mené". Alexis demande si on est attaqués, et quelle heure il fait (sic). Hectoria semblait étonnée d'une telle affirmation de Reque. Alexis me demande ce qu'il se passe, je n'en sais rien. Reque se met à notre niveau et annonce "Il se passe, mes deux petits, que nous avons atterri !"

Alexis est très mal réveillé. Je ne comprends pas non plus. Hypéria sort de la salle de commandement avec un air guindé. Tora donne des ordres de l'intérieur, Hypéria aussi donne des directives ici. Elle nous ordonne de chercher Jasper, je la remercie pour la tisane et m'exécute. Elle lance encore "et habillez-vous adéquatement, nous avons audience !".

Je cours chercher Jasper. Je note que le sol ne tangue plus. Je toque à la chambre de Jasper, qui ouvre, mal réveillée. J'explique. Elle rentre se préparer, et nous redit elle aussi de nous habiller bien pour l'audience (avec un ton paniqué). Je me précipite dans la chambre pour me changer. On sait (de par la lumière qui provenait de la cabine de pilotage dans la salle des cartes) qu'il fait jour. Je m'habille dans mes meilleurs vêtements, Alexis aussi. Je me précipite aussitôt dans la salle des cartes. L'homme loup nous lève un étrange regard (entre autres). J'avais loupé Hypéria, elle était dans le couloir. Je m'excuse.

J'arrive à Hypéria. Jasper nous prend par les épaules pour nous garder près d'elle. Hypéria explique la mission. Contact établi via Reque avec la cité resplendissante d'Animapolis. Notre objectif : diplomatie. Aucune violence autorisée, ni même de réponse violente sans autorisation d'Hypéria. (mais prudence, de mise cas contact perdu depuis des années). Audience auprès du roi Tobias. Objectif : restaurer le lien autrefois existant entre nos deux civilisations. (70 personnes autour de nous). L'équipage de l'Urocyon restera à bord, Tora aussi, au cas où il faudrait repartir rapidement. Les accompagnants sont là pour des raisons diplomatiques, symboliques (elles nous regardent) mais aussi de protection. On doit faire appel à notre hiérarchie avant de prendre des décisions, les moeurs ne sont pas les mêmes entre les civilisations.

On descend la rampe d'escalier. Des chevaux sont disponibles. La partie avant de L'Urocyon, que nous avions passé il y a à peine quelques semaines, s'ouvre, dévoilant une rampe menant à un sol sablonneux. En face de nous, le soleil qui brille fort. Une grosse ville en face, à quelques heures : Animapolis. Qui reflète le soleil qui se lève encore, comme si elle était formée de métal (musique de Numenor). On contemple la cité durant les heures de marches qui nous en séparent. La cité est ambrée. Les arches nous accueillent, tandis que l'on serpente dans nos caravanes pour pénétrer à travers la voie immense (vide de gens) qui mène dans les hauteurs. Quelques visages à des rambardes, une vingtaine de mètres avant. Ils semblent humains, mais moins encore que les autres hybrides. Plus de poils. On s'avance sur ce sillon qui nous fait pénétrer la cité. Je me sens tout petit. Au centre, un énorme monticule ressemblant à Administria. Une place centrale ressemble à une sorte de Colisée. Hypéria s'arrête avec son cheval. Une personne s'exclame du haut du monticule. "Vous avez demandé une audience au roi Tobias, cette audience vous sera offerte."

On est dans une sorte de cuvette. La place entière (50 m de rayon) commence à gronder, pivoter et s'élever. Je me crispe. Le sol semble fait d'or (en vrai, de l'étain). On dépasse le muret, ce qui permet de voir la mégalopole : des arcs, des colonnades, des batisses énormes, toutes dorées. Des pierres d'une qualité extraordinaire (genre l'Atlantide, quoi). La passerelle continue de s'élever. Mais la lumière disparait, alors que l'on passe à l'intérieur de quelque chose (on s'est élevés de 150 m environ). On se retrouve dans une immense salle. Avec un immense roi éléphant, debout devant son trône, tenant un immense sceptre avec sa trompe. (His majesty, King of badassery)

Je suis estomaqué. Il est entouré de plusieurs personnes composant sa cour.

"Sa majesté le roi Tobias vous offre son audience !".

Hypéria baisse la tête, Jasper se met à genoux, je fais de même. Hypéria déclare alors : "Roi Tobias et royaume d'Animapolis, nous vous remerçions de nous accorder cette audience car notre visite n'était pas convenue".

"Et je vous offre cette audience, notamment en gage de la reconnaissance éternelle, car passé rayonnant dû à Axelor qu'on ne pourrait oublier, et que monde vous doit un ciel sans dragons. Il sera plus commode de s'entretenir sur les raisons de votre visite en privé." (voix forte sans hésitation).

Je regarde les membres de la cour. Un hybride de gros chat (oreilles plus rondes, pelage jaguar), et autres.

"Visite pas convenue, néanmoins vous êtes considérés comme invités qqs jours."

Hypéria remercie pour l'hospitalité + propose de beaucoup échanger pour mettre à jour depuis la perte de contact.

Des portes s'ouvrent sur les côtés, et on est rejoints par des gens. Ce sont des gardes qui nous escortent, accompagnés avec Jasper à travers des lieux propres, bien agencés, de taille démesurés, jusqu'à une chambre pour nous annexe à celle de Jasper (à l'intérieur de sa suite) qui a indiqué qu'on devait rester avec elle. Dans la suite de Jasper, corbeille avec des fruits, balcon avec vue sur la ville qui s'étend sur des km. Nous on a un grand lit double. Elle dit qu'on peut se reposer. On est fatigués. Donc on va se coucher, peut-être.

Épisode 8 : Les Enfants de la nuit

Mes yeux s'éveillent sur un plafond avec dessin de reliefs. Il est impossible d'oublier où je suis. Forts rayons du soleil, intensité de la badasserie architecturale, hauteur du plafond = chez nous ×2. Je m'étire et me rend compte que bouger mon bras est compliqué. La tête d'Alexis était plus ou moins contre mon torax. Je ne m'en étais pas rendu compte car couverture très lourde. Je rougis et me crispe. Il grogne avant de se retourner dos à moi, à une distance plus raisonnable. Je regarde dans sa direction en étant ultra-rouge. état de panique tout en étant bizarrement joyeux, c'est étrange. J'essaie de me précipiter hors du lit, sans bruit. (tout est amorti par la grande épaisseur du lit). Je m'habille en même temps que j'essaie de sortir. Juste je me précipite à la fontaine (oui on a une fontaine dans la chambre) pour me débarbouiller. L'eau est claire, avec un petit bassin et un robinet à tête de lion qui a goutté toute la nuit. Je sors de la pièce en précipitation et tente de m'habiller en même temps.

Je m'habille tranquillement, une fois sorti. J'attache mon épée à la ceinture. La pièce est déserte, mais une petite tasse sur la table, et un petit pot. Je vais au grand balcon que cette pièce possède aussi. J'aperçois que la luminosité inonde la pièce. Je vois le vide au loin, mais aussi la cité. Tout est plus bas que nous. Harmonie générale de la ville. En contrebas, un monticule. Personne n'est visible, à la limite une ou deux. Il fait très chaud, donc je me met en débardeur. C'est assez silencieux, pas complètement, mais trop pour une ville de cette ampleur. Pas d'odeur particulière. Je rentre et me dirige vers le canapé. Ce dernier est immense, plus long que la taille de Jasper (>2m). Un demi-petit gateau est posé sur la table. J'ai faim. Il n'y a rien d'autre. Je finis après hésitation par le manger. C'est bon, d'un goût inattendu. Ça fait du bien à l'estomac. Je vais boire un peu de lait. Il est encore chaud/tiède. C'est un lait sympathique, avec du caractère.

J'essaie de visiter un peu le reste de l'endroit. Deux plantes Drachanea, et un palmier. Je jette un œil à la bibliothèque : "le royaume d'Animapolis à travers les âges" + des variantes de "Animapolis à travers les ages".

Ai-je le droit de sortir ? Je ne pense pas. Je m'entraîne dans la pièce, je ne veux pas la quitter tant qu'Alexis n'est pas réveillé. Je sue bien, pendant une heure. J'ai la tête qui tourne à la fin, je vais me coucher sur le canapé. Puis, après hésitation, je retire mon haut et vais me débarbouiller dans la chambre. Je remarque les fioles à côté de la fontaine. Mais suite à erreur, je me mets du savon sur le pantalon donc je dois le retirer pour le faire sécher au balcon. Je finis par aller boire un coup.

J'attends à l'entrée du balcon, en serviette, que mon pantalon sèche. Je m'endors assis en dix minutes. Peu de vent. Toujours mal à la tête.


Je suis dans une forêt. Un morceau de fromage sur pattes qui ressemble à Alexis, et qui s'approche de moi. Je le regarde avec curiosité. Il me demande ce que l'on va faire. Je lui réponds que c'est évident : on va sortir de la forêt. Je sens une main se poser sur mon épaule. Je regarde mon épaule, mais je regarde la personne qui a pausé sa main : "Nous ne pouvons pas quitter cette forêt, jeune Célestin", me dit Hypéria. Je me retrouve dans la salle aux colonnes, d'Administria. J'ai baissé la tête avec un regard gếné. Je demande pourquoi. Sur ma gauche; on me répond quelque chose d'incompréhensible. Je me rends compte que je ne sais pas où est le fromage. Je panique. Le Fromage m'appelle avec la voix d'Alexis : "Célestin....". Tu es où ?

Je me réveille hébété, accoudé contre un mur et un balcon. En face de moi, Alexis m'appelle avec la main sur mon épaule. Il se demandait si je dormais, il a faim. Je le regarde avec un air endormi. Oreille retournée, il est en débardeur et pantalon, sa queue oscille. "Je ... hein ... ?".

J'essaie de me relever. J'essaie de récupérer mon pantalon, qui est sec et chaud. Je m'habille quand il va dans l'autre pièce. J'entends le bruit d'une porte qui s'ouvre. Habillé, je sors de la pièce. Je vois qu'Alexis à ouvert la porte qui mène à l'extérieur. Il a penché sa tête au dehors. Je le rejoins. Pas de garde. Un peu de passage. Trois personnes (hybrides), et un couloir circulaire. Au loin, un humain ouvre une porte. Des gens bien habillés. L'un d'entre eux qui arrive dans notre sens nous voit ouvrir la porte, et nous regarde. Je fais un signe de tête poli, il répond puis regarde ailleurs. Je tire Alexis à l'intérieur. Je lui dit qu'on doit s'habiller avant de sortir. Il dit qu'il a bien dormi, ce qui me rappelle les chose. Je lâche un "Ah bon ?", en rougissant dès que je me souviens de mon réveil. "Si si... t...très bien", finis-je par dire.

On sort. Encore des gens. J'interromps poliment une personne à l'allure d'un tigre, femme, 40-aine. Je demande après la délégation d'Administria. Elle remet l'oreille d'Alexis. Elle dit qu'on peut demander des serviteurs pour la nourriture. Elle va nous en faire quérir si on veut. Elle s'appelle Loutia. Je retourne dans la chambre. Je m'assois dans le canapé, Alexis est au balcon. Ça me rappelle le balcon d'Axelor (c'est le second balcon que je vois de ma vie), qui me rappelle lorsqu'Alexis a tenu ma main.

On frappe à la porte, je sursaute. La porte s'ouvre, et une personne vêtue moins long et moin classe et moins poilue... et sans attribut animaliers, entre dans la pièce avec un plateau sous cloche. Je m'incline poliment et remercie cette personne. Il semble avoir notre âge. Il est pieds-nus. Je lui dis où il peut poser le plat. Il soulève la cloche pour nous montrer. Ça a l'air très bon. Il prend congé. Je vais manger dès qu'il est parti. Il n'y a pas de couvert. J'essaie de rapprocher la table du canapé, elle est lourde mais je réussis. Je mange en premier ce qui n'a pas besoin de couverts.

C'est très goutu, relevé, certains trucs fumés. Je vais me laver les mains. Et ensuite, je tente de rejoindre la délégation. Alexis m'accompagne. Des tigres, un hybride de reptile, ...

Je vais demander mon chemin à l'hybride cerf. Il regarde nos pieds. Je les regarde aussi. Ils sont chaussés. Les siens ne le sont pas. Il peut nous conduire à la délégation. On passe une belle porte. On passe à travers des escaliers spiralés. Je regarde avec intérêt autour de moi. Un autre non-hybride passe, aussi peu vêtu mais richement vêtu comme le précédent, il porte des choses. Il a aussi les pieds nus. Personne ici n'a les pieds chaussés. J'en fais la remarque au cerf, ils n'en portent que pour sortir d'Animapolis, pour les pattes les plus sensibles (le sol peut-ête chaud à l'extérieur). On arrive dans une grande salle où je vois le roi Tobias, Hypéria, un ou deux Axeloriens, deux ou trois hybrides d'ici, installés autour d'une grande et haute table. Hypéria sur un tabouret, debout pour montrer quelque chose sur une carte. Le roi pointait quelque chose sur la carte avec son sceptre.

Deux humains nous ont ouvert la lourde porte. Le roi finit par porter son puissant regard vers nous. Je salue exactement comme la veille. Un silence de dix secondes, Alexis a oublié de faire la courbette, je lui tire la manche au bout de 10s. Le sol est couvert de tissus, les murs couverts de livres.

Hypéria tranche le silence et nous présente. Elle excuse notre manque d'étiquette. Elle explique un peu qui l'ont est, et dit qu'elle a confiance en nous. Je rougis, tête toujours vers le sol. Le roi mentionne la tristesse de la situation dans laquelle on est, et son insolvabité économique en ce qui les concerne jusqu'alors. Notre arrivée, d'après Hypéria, pourrait être l'occasion d'un temps de pause, (elle dit poliment qu'elle a la dalle).

Le roi devient songeur. Il l'invite à manger avec lui. Il tourne son immense tête vers nous. Il demande si l'on a pu manger à notre fin. Alexis valide, et le roi nous autorise à nous relever. Je suis Alexis. Le roi souhaite que l'on passe un moment confortable. Comme on a mangé déjà, il ne peut que nous inviter à visiter. Je réponds que ce serait un honneur. On prends congé pour suivre ce conseil. Les serviteurs humains vont nous accompagner, afin que l'on ne manque de rien. Hypéria déclare que cette visite sera très honorante pour nous. Les deux humains sont avec nous. Ils ont le même costume que les autres.

Ils nous demandent d'exprimer les intérêts qui sont les nôtres. Alexis dit qu'il aime bien manger. Je parle de l'art du combat en ce qui me concerne. Mais Alexis n'a plus faim. On nous propose une visite guidée. On nous propose de garder la surprise. Je finis par me présenter pour faciliter les échanges. L'un s'appelle Va et l'autre Im. On déambule, marche, descend d'un niveau. Et on arrive face à une grande porte que les deux serviteurs nous ouvrent. Impression de déjà vu. On arrive dans une immmmmmmense bibliothèque. (dernière fois que j'en ai vu une, elle brulait, et fois d'avant, Alexis se faisait kidnapper. Elle compte plus de 10 000 ouvrages. Je tire une drôle de tête en regardant les 20 m de livres. Je lâche un "Wouahhh". On croise des hybrides sur des échelles à manivelle. Tout est très doré. Je regarde un livre qui parle de couture. On traverse (5 minutes). Je demande après un ouvrage sur les armes magiques. On s'approche d'un hybride Zébu, le serviteur (de notre âge) lui parle. Il nous mène avec lenteur dans les rayons, et je me rends compte qu'elle est plus épaisse qu'elle n'en avait l'air. Il prend un petit calepin et le feuillette, puis grimpe sur une échelle tout en faisant tourner la manivelle. Il se passe un long moment en hauteur, il en ouvre plusieurs. Au bout de 5 minutes, il lâche un "Ha". Il redescend de l'échelle, et me tend trois livre, deux petis et un gros. Ils sont tous ultra lourds ! Je manque de tomber sous le poids du troisième. Il me souhaite une bonne lecture puis s'en va. Je les fais poser sur une table et les feuillette rapidement. Je commence par regarder l'énorme livre, remplis de texte, je cherche les visuels de mon épée. Alexis me demande pourquoi je m'y intéresse maintenant. J'explique. Mais je finis par demander si y a moyen de les emprunter, je les lirai depuis la chambre. On va me les faire porter dans la chambre de Jasper. (le serviteur en charge va douiller).

On est menés dans un magnifique jardin, un peu tropical; de l'eau glougloute. On ne fait qu'y passer. Je suis stupéfait. On est amenés pas si loin de notre ascenceurs du début. C'est très beau. On croise plein de gens très bien habillés. Quasiment que des mamifères. Phacochère, sanglier, potam, gnou, ...

Après de nombreuses visites (j'oublie des trucs), on remonte dans les hauteurs. Gens, plantes, tapisseries... on grimpe toujours. Puis vent ressenti, escaliers qui se ressèrent, et lumière jaillit. Je vois toutes la ville par en-dessus. C'est un promontoire circulaire, avec vue sur la ville. Un peu de vent tiède (au cause de la hauteur). Je vais m'accouder pour regarder loin et en bas, avec curiosité. On est par dessus l'ascenseur géant (qui , précision, monte en diagonales). Alexis se met à côté de moi. À cause du soleil, je plisse les yeux.

On nous dit que c'est le point le plus haut accessible. Je demande à la cantonnade comment s'est construite cette cité. On me répond qu'elle s'est construite sur plusieurs siècles. J'envoie un regard curieux.

On finit par redescendre, car il fait chaud. On nous propose d'aller voir l'extérieur de l'esplanade du palais pour découvrir la cité en elle-même. On descend dans des escaliers. Des fenêtres avec ciel bleu. Villages au loin. Je vois quelque chose de très noir qui attire mon attention. Ça jure avec le ciel bleu. Je regarde, on dirait que c'est en mouvement... mais rien à voir avec les dragons. Cela ressemble à un étrange nuage vertical. Je demande ce que c'est. L'homme murmure que l'on n'aurait pas dû passer par ici. Il déclare que c'est la géographie locale. Le nuage est dans un coin, et part du sol, très loin, hors de la cité à plusieurs kilomètres. Je vois que c'est moins lumineux et magnifique dans cette direction. Alexis est étonné après m'avoir rejoint. Il n'arrive pas bien à voir, mais il dit que ça s'élève vachement haut. Je me demande si ce sont des forges. Alexis demande ouvertement ce que c'est, mais l'un des serviteurs semble gêné avant de dire que ça n'a rien d'inquiétant et que ça fait partie de la géographie locale. L'autre lui dit "chut" quand il répond à ma question sur si ça fait ça toute l'année ou non. Il répond à l'autre qu'il faut bien qu'il me réponde.

On repart, on prend une autre pente, je ne revois plus cette fumée (c'est délibéré mais je ne sais pas encore). On arrive dans des bâtisses de la cité. Les rues ne sont pas bondées, ce qui m'étonne. Je suis étonné de croiser si peu de gens. Genre, une mère et son fils qu'elle tient par la main. Il me fait coucou, je lui rends son coucou avec un sourire. J'arrive à un endroit qui ressemble à un joli petit café avec quelques clients. Les humains proposent que l'on s'y désaltère. Ils vont nous commander des spécialités locales. Alexis les regarde partir. Je lui demande si lui aussi il trouve que c'est bizarre. Je regarde mon épée, mais rien d'inhabituel. On se demande si on doit en parler à d'autres.

On dirait que les gens non hybrides sont moins bien vus, ce qui est compliqué. Les serviteurs nous ramènent du lait avec un bout de pâche (fruit que je ne connais pas) dessus et une cerase. Je regarderai si les humains qui nous accompagnent baissent la tête devant les hybride. Il s'agit d'un lait de Zébu à la pâche et la cerâse. C'est très bon. Ils vont nous laisser dans l'intimité pour discuter. Ils vont rester à notre visibilité. Ils restent postés debout au loin. C'est excellent, ce que l'on boit. On continue de discuter sur la fumée, en douceur. On va peut-être en parler à ma sœur au cas où ce serait de la magie. Nom de code : "acné". Je comprends pas ce mot, mais ok.

Je finis ma boisson avec grand plaisir puis me relève. On nous fait visiter un peu plus, jardins. On longe le chemin de notre arrivée à la ville la veille, vue de plus haut.

Maintenant que j'y prête attention, nos serviteurs humains baissent les yeux à chaque hybride croisé. Mais rien de notable de la part des hybrides. On rentre. On croise l'homme-cerf sur le pont qui ramène vers le palais. On passe par une zone avec un gros cactus, puis l'on rentre. Le soleil descend vers l'horizon. Il y a des montagnes très loin. Nos humains ne semblent pas inquiets. Un escalier descend, mais on ne le prend pas. Je demande où il mène, on me répond que ce n'est pas intéressant. Je dis que j'ai beaucoup dormi. Alexis valide. L'un des humains dit qu'il peut nous montrer des endroits en surface. Je tique, et demande s'il y a des soutterains. Là les gens paniquent un peu. Ils insistent sur le fait que ce n'est pas intéressant.

Je finis par déclarer que j'ai très envie de lire mes ouvrages en fait. Alexis me suit à contrecœur. On remonte les escaliers. Je note le chemin, au cas où je voudrais redescendre. On croise maintenant deux gardes, qui voyant qu'on est accompagnés, demandent explication. (je me rend compte que ça va être galère d'éviter les gardes).

Dans la chambre, les trois livres sur la table. Jasper sur le canapé, avec un oreiller sur la tête, elle ronfle. Je prends congé d'eux en les remerciant pour cette visite enrichissante, Alexis ajoute "éclairante", j'ajoute "culinaire", il complète avec "savoureux".

On prend chacun un bouquin et on va dans la chambre. J'ai pris le gros. Je le pose par terre dans la chambre. "Axelor et son Histoire", "grandes épées" (gros bouquin), "La magie à Axelor". Rien à "lame clef". Je cherche "mage", "axelor" dans le bouquin "grandes épées". Alexis ne comprend rien au bouquin sur la magie, il prend le troisième. 12 mage (lames des) renvoie à certaines pages dans mon bouquin. Je vois un très beau dessin en milieu de page avec une représentation de 13 personnes avec chacun une épée au fourreau. Je lis la page en entier, faute d'arriver à distinguer sur les mages leurs logos. Ça parle des 13 mages qui a défait les dragons. Nul ne sait si chaque mage avait une épée, mais l'Histoire se souvient de certaines actions historiques. On sait que certains des 12 utilisaient leurs épées pour contenir de leur magie (voir la magie à Axelor, du même hauteur). Alexis va chercher dans l'autre.

"On dit que les 12 mages ont utilisé leur épée pour sceller les dragons. Mais l'auteur dit que la réalité n'est pas très claire. On sait que les dragons sont venus à Axelor et n'en sont jamais repartis. Un tel décollage ne serait pas passé inaperçu. L'épée du premier mage s'appelait Solus. Aucune représentation des épées n'a été retrouvée dans ses recherches. Il n'a pas pu consulter la bibliothèque d'Administria. Nul ne sait quels mystères les différentes salles d'Administria gardent sous clef. Nul ne sait quels mystères les épées des 12 mages permettraient de trouver dans ces salles secrètes. L'Archimaître local pourrait renseigner l'auteur, mais il ne lui est pas possible de le joindre. (faut que je lise le nom d'auteur et la date)."

Caractéristiques : processus de fabrication des épées inconnu. Créés pendant guerre contre dragons. Le plus frêle des mages devenait un homme agile en portant ces épées. L'identité du 13e n'a pas été consignée dans les livres, contrairement aux 12. Mais l'histoire a retenu leur nombre, le fait que "13" était connu. Les épées semblaient différentes en formes et en fonctions.

Le reste n'est pas clair.

Je note que vu qu'à Administria, j'avais vu 8 épées et aucune n'était la mienne, il me reste 4/5 chances que la mienne soit une des autres 12 mages, et 1/5 qu'il s'agisse de celle du 13e mage.

Jasper baille et entre. Je referme le bouquin, on doit lui parler de quelque chose. Elle dit qu'on a l'âge, je ne comprends pas. Mais elle botte en touche. Elle baille. Je lui explique que Tobias nous a invité à visiter. Elle va faire quérir Hypéria.

Elle a passé la matinée à parler avec les gens. On va aller dans la chambre d'Eva en attendant. Jasper va prévenir Hypéria d'où on est.

On va voir Alya. J'entends en arrivant "tu te rends compte, pas la moindre trace de magie dans leurs bouquins ! tu te rends compte ? Oh, Célestin, mas petite magie à moi !"

Elle me prend dans ses bras. Je lui demande pour ce dont elle parle. Elle s'étonne de comment ils ont construits tout ça sans magie. On va leur raconter le secret, mais sous promesse qu'ils. Je parle de la considération des humains, et de la colonne. (leurs bouquins parlent de magie comme des gosses devant du sable). Elle s'étonne qu'ils aient vidé la bibliothèque entière, cela n'a aucune.

Alya dit que c'est trop propre, il doit bien y avoir des installations. Sans magie, on s'étonne qu'ils aient pu faire des ascenseurs.

Elle dit qu'il n'y a pas le repère habituel. Jean m'explique : il faut tracer des choses. Le repère de magie n'est pas captable. Je dis qu'on va en parler à Hypéria.

Elle insiste sur les ascenseurs. Eva demande si on pourrait pas plutôt se balader dans la ville.

Alexis transmet le nom de code "les problèmes d'Acné de Célestin".

On toque à la porte. Alya était sur un livre, Eva déprime en caressant son papillon. Hypéria arrive (Alya s'est faite avoir). On va se voir dans ses quartiers. Je la suis, Alexis aussi.

Hypéria s'installe sur son canapé, et nous propose de nous asseoir sur deux poufs. Je m'exécute et explique. Mais on se fait couper par des trompettes. Hypéria reprendra la conversation plus tard. On va suivre Hypéria, apparemment le roi Tobias va rendre son verdict. À ma demande, Alexis m'explique ce dernier mot. On marche dans les couloirs du palais.

On arrive dans la grande salle, où l'ascenseur n'est pas redescendu. Une porte s'ouvre sur le roi. Debout devant le trône. Silence complet.

"Royaume se souvient des exploits d'Axelor. Dette du ciel sans dragon. Hier, demande d'aide. Ai échangé avec son excellence l'émissaire Hypéria. échange sur l'Histoire commune et séparée depuis très longtemps. Aussi, face circonstances qui sont les nôtres et nécessités, je suis au regret de devoir annoncer qu'Animapolis n'accordera pas son soutien. Un jour de plus pour repos équipage avant départ à l'aube."

Hypéria lâche un "hhhhha" soufflé. Le roi se casse par la double porte.

"Eh beh merde", je lâche.

Hypéria va nous écouter. On retourne dans sa chambre, un des membres du conseil d'Administria et d'autres s'y trouvent. Elle lâche "le salaud !" devant les autres. Je suis surpris. Les gens sont là pour être présents à nos côté face à cette nouvelle. Elle va nous parler. Les gens sortent, on va s'asseoir. J'explique, Hypéria demande à quelle distance. Alexis ne sait pas. On discute, je mentionne aussi l'absence de trace de magie. Pour ça, il faudrait demander à Tora, le roi avait sous-entendu que la cité fonctionnait à la vapeur.

Elle valide le fait que la caste non-hybride est une sous-caste ici.

On va s'en aller.

On prévient Jean et Eva et Alya. Ils ont une nouvelle pour nous. Il y a de la magie apparemment, elle me montre un endroit avec une plume qui tournicote. Il fallait utiliser un autre repère. Tout est décalé ici. Mais il y a un autre repère pas loin. Donc il y aurait un Kernel ici. Je panique intérieurement. Il est ébahi qu'il y ait plusieurs Kernel.

Je préviens pour l' "Acné", Eva comprend et joue le jeu. (elle a sa mite dans les cheveux). Jean n'a pas compris, elle lui réexpliquera.

Je demande à Jean à quoi sert un Kernel. Il n'en sait rien. Cela génère une énergie naturelle, bien insuffisante. Je suis choqué qu'on soit encore ici. Alexis tente de me rassurer.

Je suis inquiet si la lame de Boris est encore intacte. Je suis si inquiet que je décide de ne dormir que d'une oreille. Je demande à Jean ce qu'il sait du Kernel d'Administria. Et ce qu'il savait de la clef. Jean a l'idée de faire son tour de magie sur son papier avec la plume, et l'utiliser comme boussole pour repérer le Kernel.

Alya dit qu'on va se faire engueuler. Eva semble intéressée, Alexis curieux. (il veut vraiment voir ce qu'il y a en sous-sous). Jean pose la question de la discétion. Jean sait que la famille de Jastar doit des services à son père. Alexis est désigné d'office par tout le monde.

Alexis est parti depuis dix minutes, on toque à la porte. Jastar a trouvé ça louche, mais les infos sont cohérentes. Donc il a donné 5 fioles. Il ne faut boire que la moitié pour 10 minutes, et l'autre moitié pour 10 nouvelles minutes. Ne pas boire la fiole entière, souci d'estomacs.

On y va, mais Alya n'y croit pas. On boit la potion. Halo rouge autour de nous, on y va en courant. On se plante un peu. Un garde passe sans nous voir. Miracle, on arrive sous la pleine lune. On se plante. On finit par se cacher, pour s'en sortir quand la potion cessera de faire effet. On va devoir faire gaffe. On se perd encore, dans la pleine lune. Je finis par retrouver le chemin. on y file.

On arrive à l'entrée de l'escalier, on file dedans. Jean a pas pris la plume. Alya m'arrache un cheveu pour le lui filer. On doit de planquer on suit Alexis. On finit par se prendre la main.

On arrive enfin dans une alcove. On est à couvert.

Une voix dit "vous savez qu'on vous entend, hein."

Je m'excuse de l'avoir réveillé. Mais je ne sais pas à qui je parle. On est dans une chambre en fait. On n'a pas respecté le couvre-feu. On voit un gamin de 11 ans, humain. Il a le visage couvert de suie. Je m'étonne qu'il soit noir. On se présente comme des visiteurs. L'enfant a allumé une torche. Il a l'air déterminé et méfiant. On n'est vraiment pas du coin. Iel s'appelle Ta. Ils ont tous des noms aussi courts. Avantage d'être esclaves. J'apprends que tout le royaume est comme ça. Je suis choqué. On se présente comme d'Axelor. Iel ne connait pas. À ses yeux, pas de mer à l'est. Ils ne montent jamais à la surface.

En vrai, Ta se planque. Il ne veut pas sortir, il survivra mieux ici. Il demande si on a un truc précieux. Mais il nous dit ensuite de nous taire, il éteint sa torche. Bruits de pas. Il demande un truc précieux qui le fasse rêver. Il nous demande pourquoi on veut la voir, la salle au cristal. Je lui dit que pour celui qui sait s'y prendre, elle recèle de grands pouvoirs.

Il va nous y emmener. On retient la main d'Alexis, il nous guide en suivant Ta. Bruits forts parfois. Je marche sur un truc qui vibre. On dirait du métal, d'après Alexis. Puis on passe dans un truc exigü. Soudain, ma gorge me brûle, tout le monde tousse autour. Je vois Ta qui revient avec une torche allumée. Il se déplace avec la main sur le bras. J'essaie de le suivre pour récupérer mon air. Je retrouve un air non vicié. Il a porté Alexis, me le balance, et va chercher les autres. Le gamin revient en trainant Alya, Eva arrive par ses propres. Je file récupérer Jean, mes yeux me brûlent. Il était resté de l'autre côté. Je l'aide à traverser. Tout le monde tousse, mais ici, un grand bruit.

Ta ne semble pas gêné. S'il avait voulu nous tuer, il s'y serait pris autrement. C'est encore loin, mais on a passé le plus dur. On apprend que la vapeur est utilisée pour faire tout fonctionner. Une fois, ils ont arrêté de faire marcher la vapeur, et Ta a perdu son frère. Je me demande si tout ça est lié au fait que le roi refuse de nous aider.

Les gardes ne viennent pas par ici, trop de fumée. Il dit qu'on toussera pendant une semaine. Je me demande comment cacher ça à Hypéria. Il dit que prendre un bain sera le début. On apprend qu'ils ont des réserves d'eau une fois par semaine.

On repart. Bruit de pas discrets à un moment. On ne voit personne. On se retient de tousser. On se prend des tuyaux.

On finit par avoir très chaud. On va devoir passer sous la chaudière. On se baisse pour pas se brûler. On continue d'avancer. Les chemins se ressèrent. La roche est de plus en plus brute. Moins industriel. Puis on continue d'avancer. Je finis par distinguer une plaque de métal. J'arrive à la voir car cassure/ouverture avec douce lumière. Je m'approche. Alexis marche doucement. Ta passe en dessous de la plaque. On essaie de le suivre, mais Alexis hésite. C'est un peu serré. En rampant, on passe entre deux plaques de tôle, lumière bleutée très calme. Il faut ramper bas pour éviter les tuyaux, sur 5 m. Je le sens passer.

J'arrive de l'autre côté. Je vois une pièce faiblement éclairée, Ta au milieu de l'endroit, qui fait 30m², 40 max. D'autres enfants dans la pièce, certains plus jeunes. La plus âgée est une fille de 12 ans environ. Certains s'approchent de nous. pas de cristal, juste lumière diffuse. Alexis regarde partout en cherchant aussi un cristal.

Ta se décale sur le côté, et je vois un aglomérat d'éclats de cristaux qui brillent. Si salle il y a eu, elle a été modifié pour les travaux. Le cristal est brillant, il empêche de voir les murs. J'entends Alya et Eva douiller pour arriver. Ta parle en chuchotant à la fille de 12 ans. Je vais regarder le cristal après m'être inquiété pour Alexis (qui a plaisanté sur le fait que Baoris n'allait pas débarquer). Il pulse, mais plus je m'approche, on aurait pu croire que la structure cristalline avait infinitésimalement bougé. Je passe ma main pour voir s'il est possible de mettre mon épée. très léger engourdissement. Pas de trou.

Jean est en train de sortir, Eva et Alya sont là. Alya fait "mon dieu". Elle a la chair de poule. J'avoue que moi aussi, mais que tout ce qui se passe dans ces profondeurs me donne la chair de poule.

Il n'y a pas un mais des Kernel, Jean avait raison.

Jean sort son sortilège, et a perdu mon cheveu. Eva s'approche des enfants, pour leur demander ce qu'ils font ici. Ils sont tranquille, personne ne sait que ça existe. Ta observe la situation de loin. Le cheveu tourne selon l'alignement avec le Kernel. Des points de convergence de magie, il dit que Démétha va être fou. J'appréhende ce que ferait cette société s'ils découvraient la magie.

Alya me dit que personne n'avait compris les travaux de Boris. Donc le risque est faible. Personne ne sait ce qu'est un sympathique, et eux non plus. C'est juste là, et c'est étonnant.

Les enfants dans la pièce sont sereins, c'est leur refuge.

Je demande si Alexis avait touché l'autre Kernel.

Jean est subjugué. J'espérais désactiver une forme de magie dangereuse. Alya me dit qu'il n'y a pas besoin de magie pour que ce soit la merde.

Pas de morceaux de cristal cassé autour du cluster. Alya n'est pas très à l'aise. Elle fait référence à la dernière fois. Je demande ce qui s'est passé, je ne m'en souviens pas. Elle dit que je me suis effondré sur le sol, mais Alya a vu une chose bizarre que personne n'a vu. Elle a cru voir un truc qui pulsait dans le sol et les murs; et ... Eva confirme. Jean aussi ... mais n'a pas écouté qu'on parlait de la lumière pulsée. Une pulsation magique.

Personne n'avait jamais vu ça. Alexis a cru ne pas avoir assez dormi. Alya lui explique que c'était comme un flash, quelque chose qui se déplaçait sur le sol.

Je tire très légèrement l'épée du fourreau, le cristal semble réagir. Des choses ont bougé dedans. Alya ne s'est pas rendu compte, elle ne regardait pas. Elle dit que c'est étrange, on se sent bien dans cette pièce et qu'on devrait en avoir peur.

Je range mon épée.

Je demande ce qui est su de l'Histoire des dragons. Apparemment, il y a longtemps, les dragons étaient partout, et ce n'était pas une belle période. Ils les ont fait arrêter de voler et disparaître.

Jean dit que les Archimaîtres avaient des détails sur cette Histoire. Je demande à Jean de tirer son épée en même temps qu'il s'approche du Kernel. Quand il la tire, je sursaute, il y a eu un petit arc électrique entre l'épée de Jean jusqu'au Kernel, ce qui me fait sursauter. Sous la crainte, il la rerange. Ça n'a pas fait comme avec moi.

On ne sait pas quel mage a enfermé les dragons.

On a tous oublié que c'était là.


On va devoir remonter. Eva dit qu'elle récupérerait bien un morceau. Mais ce n'est pas pas possible.

Je pose des questions sur ce qui s'est passé la dernière fois, comment s'était activé tout. Mais je choisis de ne pas activer le cristal.

Pour Ta, l'esclavage, tout ça, a toujours été en place. Ra, la fille de 12 ans, n'a pas connaissance non plus d'autre chose.

Il se demande si le Kernel et le Soleil pulsent pareil.



PLus tard, on remonte. On a eu du mal. Des enfants nous ont dit au revoir. J'en ai pris dans mes bras, j'ai le cœur brisé.

Noir de fumée, on observe la pleine lune qui pointe à travers les escaliers. On prend congé de Ta. Iel s'en va, après que j'aie déclaré que le soleil est différent du Kernel, mais que le Kernel est plus rassurant.


On remonte en silence avec les potions, et la cité magnifique me semble désormais horrible et froide. Lorsque je me débarbouillerai, ce sera avec dégoût pour l'eau du lieu. Et avec l'appréhension dans le ventre.

Hormis Hypéria, je passerai le reste de la journée enfermé, avec dégoût, dans notre chambre.

Épisode 9 : L'ultime visite des toits

Je me tiens dans la salle ... dans la salle où j'étais quand, déjà ? Alexis me secoue l'épaule, comme pour me réveiller. Les enfants que j'ai vus, mais quand, déjà ? - sont présents. Mais aussi Julie. Je regarde pourquoi Alexis me réveille. Je lui demande pourquoi il me réveille, il me dit que c'est pour le mariage de Jasper. Changement de décors, pour colonnes du palais d'Administria. Boris me fixe d'un regard neutre, je recule. Hypéria me darde. "Votre discours est-il prêt ?"

Je panique. Marc me dit de me mettre à genoux. Je panique encore. Alexis se tient toujours à côté de moi. Il me prend la main et me dit que tout ira bien. Soudain, je suis dans la vigie, à bord de l'Urocyon. Alexis regarde au loin avec un air perturbé. J'ai envie d'éternuer, n'y parviens pas.

Je me réveille, installé dans un grand lit. Je vois la queue d'Alexis s'éloigner de mon visage, alors que celui-ci vient de sortir du lit.

Il fait encore sombre. Dans les reflets de l'eau de la fontaine, je vois la douce clarté d'un ciel se refléter, pas de soleil encore. Je vois Alexis qui semble partir en direction du balcon, d'un pas franc. Il vient de monter sur le balcon. Je me redresse dans le lit rapidement. Puis il n'est plus dans mon angle de vision. Je sors du lit en trombe et me précipite au balcon, me désextrayant des couvertures. J'ai le cœur qui cogne à tout rompre, me penchant par dessus le balcon. Je le vois partir en escalade de toit en contrebas. J'écarquille les yeux de surprise. Il semble aller dans une direction que je ne comprends pas. J'entends alors un chant, qui a sans doute pu attirer Alexis. Ce dernier se déplace avec une certaine prudence, ne semble pas en danger. Je ne comprends pas les mots de la voix qui chante.

Je tente de passer par dessus le balcon. Teinté par la témérité et un courage de sentiments complexes, je réussis à glisser jusqu'à un toit en contrebas. Je tente de le suivre. Je vois un saut de 1m50, je me précipite pour sauter sans élan. Je réussis par miracle. Je grimpe un muret difficilement, j'ai une main qui a glissé, je réussis tout de même à remonter. Alexis a tourné à un angle au loin. Une silhouette se détache là où la clarté est plus lumineuse.

Je continue d'avancer, jusqu'à un grand saut de 2 m. Je prends de l'élan, saute, mais reste coincé au niveau de la poitrine sans réussir à me relever. Je pose enfin le pied sur une anfractuosité, et me redresse. Je vois Alexis qui est en contrebas du balcon où se situe la personne, immobile, en train d'attendre. Il est de dos. La clarté commence à monter, c'est l'aube.

Je parviens à avancer et rejoindre cette plateforme. Je ne comprends pas trop ce que dit cette voix. Je suis à l'extrémité opposée d'Alexis. Je me pose contre le mur, pour reprendre mon souffle. La voix provient d'une personne assise sur la rambarde, qui a de grandes oreilles d'éléphants, porte une robe et semble plus petite que le roi. En observant Alexis, je remarque qu'il a les yeux froncés et semble incertain. Il a les oreilles un peu penchées en arrière. La jeune femme éléphant (teint plus clair que le roi) se penche en avant, et change son point d'équilibre pour marcher sur le toit pentu, devant elle. Alexis semble se crisper comme s'il allait sauter. Quelque chose ne me revient pas non plus dans cette situation. Je me sens capable de rejoindre Alexis, ou de lui parler/bouger. Je me rends compte que moi comme Alexis sommes en caleçon/débardeur, et que je n'ai pas pris mon épée.

Personne autour, la cité ne semble pas réveillée. Cette personne ne semble pas nous avoir vu. Je ne vois déjà plus que ses cheveux. Je lance "Alexis !" Il semble surpris de me voir. Je lui demande ce qu'il se passe. Il déglutit et tourne son attention vers la jeune fille "J'en sais rien !". Alexis bouge les lèvres, la femme ne chante plus.

Je tente d'aller voir ce qu'il se passe, en rejoignant Alexis, je m'y agrippe à moitié. Je vois la jeune fille éléphant avec beaucoup de larmes sur son visage. Elle nous regarde tous les deux. (sans sourire malgré la situation). Elle est proche du bord. Je tente de saluer, tout en étant essoufflé et accroché au bras d'Alexis.

"Un problème ?", lançai-je.

"Plein de problèmes", répond-elle.

"Rien d'insurmontable j'espère ?"

Elle renifle. Alexis déglutit, le regard fixé sur elle. Elle est peut-être à peine plus jeune que nous. Alexis et moi avons envie de dire quelque chose d'autre, mais je ne sais pas trop quoi dire. Alexis finit par lâcher que ce ne doit pas être si terrible, et qu'on peut en parler. Elle renifle encore. Je finis par lâcher "décidément, beaucoup de monde est en peine dans cette cité". Elle me regarde et déclare "oui". Personne ne veux comprendre, dit-elle. Que ça ne va pas comme c'est. Je demande si elle parle de... je pointe le sol. Une grosse larme coule sur sa joue, et elle hoche la tête et renifle.

Je demande si elle a visité les profondeurs. Non, mais elle sait. Elle dit qu'ils n'ont plus d'arbres, qu'ils ont tout brûlé. Et son père ne veut rien entendre. Elle ne sait pas comment ils vont faire sans les arbres. Alexis pleure. Je lance "sans arbre, vous pensez qu'ils vont libérer les enfants ?".

Elle s'avance vers le vide, et Alexis se lance en avant lui-même. Je n'ai pas le temps de comprendre ce que fait Alexis, mais je tente de l'arrêter lui après coup donc le fais. Je me précipite pour le rattraper lui et l'aider. Je la tire en arrière. Elle a des hoquets et des larmes. Tout est glissant. Mon cœur bat à tout rompre.

Dans l'état des choses, la situation est bloquée : elle ne pourra pas remonter. Le soleil point au loin. La charge que j'essayais de tirer est plus légère. J'ai ignoré des informations auditives : des bruits qui venaient derrière moi semblent la tracter. Quelque chose de lourd me percute par l'arrière. Puis manque de perdre l'équilibre. Puis quelques intants après, on remonte le toit malgré nous. Trompe autour de la fille.

"Abigaëlle !", dit une voix méconnaissable. Après un long moment, on regrimpe en arrière. J'aide en poussant avec mes pieds. Alexis semble arc-bouté, mais moins. Un bras s'enroule autour de mon torse, et la trompe se retire de l'épaule qu'elle tenait de sa fille. Je bascule en arrière, et me retrouve de l'autre côté du balcon, sain et sauf, à plat.

Je me précipite pour voir où est Alexis. J'ai le soufflé coupé, mais lui aussi. Il est à la limite de tomber dans les vapes. j'essaie de le soutenir, en me plaçant à côté de lui. Il est tout rouge, très fatigué. Yeux rouges de larmes. Il finit par lancer "on a réussi, hein". J'acquiesce.

Le roi Tobias est en train de serrer dans ses bras cette jeune éléphant, et de pleurer avec elle. Il lui dit "Je suis désolé de ne pas avoir pu être là !". La jeune fille essaie d'articuler des choses qui se perdent entre hoquets et larmes. Je lui jette un regard noir.

Il déclare à sa fille "quand j'ai entendu la chanson de maman, j'ai su que tu ne devais pas être bien, j'ai accouru au plus vite". Il la serre encore dans ses bras. Elle murmure qqch, mais je ne sais pas quoi. Puis le roi Tobias dit "Oui, tu as raison, je vais t'écouter maintenant".

Je vois le regard du roi Tobias se lever vers nous deux. Mon regard à son égard reste fermé. Ses yeux ambués nous jettent une expression difficile à déchiffrer (dénué d'émotions négatives, mais difficile à déchiffrer). Il n'y a pas de questionnement dans son regard. J'essaie d'aider Alexis, à le soutenir. Le roi se redresse en tenant sa fille par la trompe. Il rentre dans le palais via une grande arche très décorée.

Je vois alors que deux gardes sont arrivés entre temps. (Une belette et un chat) Ils nous aident à nous relever. Je fais un vif hochement de remerciement, mais mon cœur n'y est pas. Ils vont nous ramener à notre chambre. Je lance "nous vous suivons" sur un air sombre. On passe par une chambre magnifique qu'on devine être la chambre de la dauphine. On nous accompagne dans un dédale de larges et jolis couloirs. En cinq minutes, on toque à la chambre de Jasper. Cette dernière maugrée avant d'ouvrir la porte. Elle se frotte les yeux, puis écarquille les yeux en nous voyant.

Alexis fait un sourire gêné. Je fais un regard sombre, alors qu'elle allait s'esclaffer de surprise. Les gardes déclarent alors qu'on a eu une conduite exemplaire. On a été raccompagnés sur autorité du roi Tobias qui a ordonné de bien spécifier cela. Si on a besoin de quoi que ce soit, on peut le demander. Et on a les remerciements de Sa Majesté.

Alexis rentre, après que Jasper se soit écartée. Elle a une drôle de tête. Elle ferme la porte. Alexis allait partir dans la chambre, mais Jasper nous arrête et nous indique le canapé pour s'expliquer. Je vais au verre d'eau et le bois d'une traite. Et je vais m'affaler sur le canapé à côté d'Alexis, alors que Jasper lâche "c'est si grave que cela ?"

Elle s'assoit sur une chaise en face de nous. Je dis qu'elle aura encore un rapport à Hypéria à faire. Je lui déclare que pour résumer, on sait (qu'elle ne nous demande pas comment) que des enfants humains sont exploités dans les profondeurs. Que l'on a empêché la fille du roi de se suicider. Et enfin, qu'ils n'ont plus le moindre bois, ayant brûlé tout le leur pour faire fonctionner la cité.

Jasper nous a tendu un paquet de gâteau. Puis elle en prend elle-même. Le jour continue de se pointer, l'aurore arrive. On reste tous trois silencieux. Jasper a inspiré et soupiré. Alexis fait de même. Je me relève, me fous de l'eau sur le visage, m'habille, et j'attache mon épée à ma ceinture. Je prends les habits d'Alexis et les lui pose à côté.

"À quelle heure pouvons-nous solliciter Hypéria ?"

Vu le contexte, Jasper attendait qu'on se soit remis d'abord, mais c'est quand on veut.

"Maintenant, alors" dis-je en regardant Alexis. Il acquiesce.

Jasper se relève. On sort de la pièce, puis allons jusqu'à la chambre d'Hypéria (4 gardes d'Axelor). Jasper tousse en direction des gardes. "J'exige audience auprès de son émissence... son excellence l'émissaire Hypéria"

" à cette heure ?"

"Il s'agit d'une urgence capitale."

L'un des gardes voit mon regard déterminé. Un autre toque à la porte, puis entre au bout d'une dizaine de secondes. Une minute plus tard, le garde ressort, et fait "Vous pouvez entrer ...tous les trois."

On entre dans une pièce qui est à peine plus grande que la pièce de Jasper, mais disposée en symétrie par rapport à cette dernière. La pièce est du côté intérieur, donc moins de lumière directe. Sur le massif canapé, Hypéria est méconnaissable : cernes, yeux fatigués, cheveux relativement décoiffés. Et une autre personne est en train de faire chauffer du thé. Hypéria a la mine sombre, c'est d'une voix cassée qu'elle nous regarde, clignant des yeux. Je salue rapidement. Je récapitule les trois points synthétiquement. Elle nous propose de nous asseoir.

Elle lance "ça vient ce thé ?" (elle est claquée, elle se serre d'elle-même). Elle boit. Elle déclare que cela explique des choses. Dans le contexte qui est le leur, cela semble difficile d'accéder à nos besoins. Elle nous demande ce qu'on a vu.

Elle se rétracte, et dit que sa nuit a été plus confortable que la nôtre. Elle demande comment on se sent. Je lance un regard parlant. Elle déclare qu'elle a une chambre, et qu'on va rester ici. Elle pense qu'elle va être convoquée, et au pire elle se convoquera d'elle-même. Elle nous demande des informations sur la fille du roi, l'épouse du roi. Et Hypéria demande toute les informations. Je finis par mentionner la présence d'un Kernel ici. Hypéria s'étouffe avec son thé.

Elle me dit d'abandonner toute convenance. Elle redit "un Kernel". Elle demande s'il s'agit bien d'une théorie, et me regarde avec insistance. Je lance que Jean a un appareil magique capable de détecter un Kernel.

Elle les fait chercher. Elle dit qu'elle a bien fait de nous emmener avec nous, on a eu en deux jours plus d'actions que de nombreuses personnes. Elle me demande si j'ai d'autres informations. Je finis par déclarer que je n'ai pas dormi de la nuit à cause des enfants. Elle me demande quand j'ai appris tout ça. Pour le suicide, il y a une heure. J'ai fini de fil en aiguille par glisser sur le fait qu'on a vérifié la présence des enfants.

Jean arrive avec Eva et Alya, et lance sans filtre qu'on a été sur le terrain. Hypéria tique. Jean lance qu'on a proposé de descendre vérifier sur place. Il dit qu'il a demandé de l'aide à Jastar. Il mentionne les enfants tristes qui travaillent. Jean enfile les tasses de thé. "Bref, voilà."

"Comment ça, voilà ?" "Eh bien, il y a un Kernel dans la cité."

Elle demande s'il est utilisé. Jean répond que non, il semble même oublié.

Elle va voir le roi Tobias. Elle dit qu'on doit éviter les prises de décisions sans hiérarchie. Mais nous remercie pour ces précieuses informations.

Je lance : "Puis-je vous accompagner ?"

Elle dit comprendre mon engouement, néanmoins elle pense qu'on a besoin de repos. Elle nous dit de s'installer dans ma chambre, et qu'on doit tous rester ici. Au pire elle nous fera convoquer. Mais on doit se reposer. Elle précise que c'est un ordre.

J'ai un petit peu de toux (à cause de la situation).

Épisode 10 : Le soleil brille

En entendant Alya tousser, (et face à sa précision de l'origine de la toux), Alexis va dans la chambre d'Hypéria (qui nous a demandé d'y séjourner). Balcon un peu moins large, mais richement décoré. Petite fontaine avec dorures (pas présentes dans celle de Jasper). Lit refait, draps blancs qui invitaient à s'y plonger. Alexis se glisse dans le lit, moi aussi. Je dors d'un sommeil de plomb. Vider mon sac m'aurait-il aidé à me libérer ?

Quelqu'un frappe à notre porte. Mes yeux s'ouvrent, et je me sens mieux (moindre état de stress). Recroquevillé, pas très loin, Alexis est à 20 cm de moi. Il n'a pas ouvert les yeux, son oreille fait des petits à-coups. Je m'assois dans le lit, Jasper ouvre la porte. Il fait lumineux dehors. Je descends du lit, et tente de m'habiller. On est convoqués, il est 10h. Je pousse Alexis doucement. Il grogne. Je dis qu'on arrive, et m'habille. Je réveille Alexis. Et comme il met du temps, je sors en premier. Alexis sort de la chambre quelques instants après moi. Je lui signale qu'il a mal boutonné sa chemise. Alya, Eva et Jean dorment en pyramide sur le canapé, Eva au centre. Ma sœur bave dans son sommeil.

Jasper a d'impressionnantes cernes. On y va. Quatre gardes d'Animapolis. Jasper nous suit. Je reste digne. Alexis baille et s'étire en marchant. On prend le même chemin que celui qu'on avait pris la veille, qui mène à la salle de discussion entre Hypéria et le roi. On traverse l'un des 4 ponts qui mènent au cylindre central (où se trouve ladite salle). Les gardes se mettent sur les côtés de la porte, et on est invités à entrer, lorsque l'un frappe à la porte. Hypéria vient nous ouvrir d'elle-même, avec une expression indéchiffrable. Son regard s'éclaire légèrement en nous voyant. Je rentre. Jasper doit rester dehors. Dans la pièce, le roi Tobias. Il semble à la fois reconnaissable et méconnaissable. Il est accoudé sur les cartes, regardant dans une autre direction. Je salue légèrement (tout en me crispant). Le roi tourne lentement sa tête vers nous. Son expression est toujours indéchiffrable, mais désormais teintée d'une certaine tristesse. Puis il se redresse et déclare, nous regardant : "Ah, jeunes gens, vous pouvez vous asseoir, bien sûr." Il nous indique deux tabourets renforcés en tissu, devant une grande bibliothèque (pour une pièce de 25m² environ). Alexis hoche la tête puis va s'asseoir. Je fais de même. Il pointe un fauteuil avec accoudoirs pour Hypéria.

Le roi soupire après une bonne minute de silence. Hypéria reste coite. Il finit par déclarer : "Je... vous dois des excuses. Les actions de ma fille ce matin m'ont permis de ... prendre conscience de certaines choses. La situation est complexe. Vous avez besoin d'aide, nous avons besoin d'aide également. Une aide dont nous avons peut-être tous besoin, d'ailleurs. J'ai pris conscience de ces choses... non. J'ai pris conscience de l'inadéquation de mes actions avec les actions de ma fille, mais aussi avec le regard que vous m'avez porté ce matin, jeune homme".

Je blêmis mais ne dit rien. Son regard envers moi est mélancolique, pas agressif.

"Si ma fille n'avait pas suffi pour quelques raison que soit ma folie, alors le regard de deux jeunes yeux d'Axelor m'aurait permis de me réveiller."

Hypéria reste coite. Moi aussi.

"Quels sont vos noms ?", dit-il après un temps de silence.

"Célestin", finis-je par lancer. "Et voici Alexis".

"Alexis, Célestin, je crois qu'un autre royaume vous doit une gratitude éternelle." Ses yeux sont embués de larmes. Je demande comment va sa fille. Il explique qu'elle va bien, et a perdu sa fille dans l'année. Elle a toujours été esseulée, et la perte de sa mère a été une tragédie. Il pense que le fait que ses propos aient trouvé écho chez quelque oreille l'a beaucoup aidé. Cela éclairera ses futurs décisions.

Je déclare en être soulagé.

Il déclare que sa fille lui a déjà donné ses préconisations, à de nombreuses reprises. Mais, peut-être à l'occasion, serais-je curieux d'apprendre ce qu'en pensent les jeunes yeux d'Axelor. J'acquiesce de la tête.

Il ajoute qu'il doit aussi s'excuser auprès d'Hypéria, pour ne pas avoir été assez honnête avec elle. De leur côté la situation est plus complexe qu'il ne souhaitait le révéler. Depuis le décès d'Appoline, sa femme, le royaume s'étiole. À l'est, la vie se meurt. À l'ouest, l'influence du royaume cesse et l'indépendance gagne chaque cité. Autrefois, tout le tour de cette capitale était une immense forêt. Cité construite au delà de la cîme. Mais ses aïeux avaient commencé une œuvre trop ambitieuse, pour rivaliser avec notre magie. (sourire envers Hypéria). Résultat, il ne restait plus beaucoup d'arbres. Ceux de l'est avaient commencé à mourir. Il ne souhaite pas dénier qu'il a aussi choisi de continuer à alimenter la cité dans ces conditions, et que cela repose sur des décisions des aïeux. Y compris celle d'exploiter ... au delà du bois. Sa fille est très sensible. Le bois mourrait, ils ont pensé à une maladie, donc on brûlé ce qui mourrait. Mais cela n'arrêtait pas, donc ils ont brûlé le reste. La ville ne dépend plus que du commerce pour fonctionner. Maladie de l'est, insubordination des cités sur lesquelles il est censé avoir régence. Bref, temps compliqués. Depuis le désert est jusqu'à mer ouest. Le ciel sans dragon n'est pas la seule chose bonne qu'apporte Axelor. Alliances passées doivent être honorées. bâteau tous les 15 j. Mais pas de bois.

Hypéria se dit touchée par l'ouverture offerte + honorée de volonté de répondre aux anciennes alliances. Proposition faite la veille ? Le roi la trouve raisonnable. Il pense la doubler. Même si ce ne sera pas suffisant pour reconstruire un pays comme le nôtre. Peut-être devrait-on partir plus au sud. Il tiendra sa promesse. Je demande si Axelor a du bois à proposer, histoire que le bateau ne reparte pas vide. Hypéria semble y réfléchir. Le roi refuse. Il pense que le bois ne règlera pas le souci de la cité. Je finis par ajouter que les conditions de vie des personnes dans les sous-sols seront peut-être une priorité.

Hypéria me jette un regard choqué. Alexis aussi. Le roi finit par acquiescer. Il dit qu'il va se mettre des gens à dos, mais que sa fille prime. Il me demande comment j'ai vu. Hypéria me couvre, et déclare que c'est elle qui a eu l'information. Et que la surprise a été telle que j'en ai été indirectement informé. Elle parle des soucis, ici il manque le bois et la main d'œuvre, chez nous la magie, qui utilisait des formes de vie.

Il nous propose de revoir sa fille, sur requête de cette dernière. On accepte avec grand plaisir. Il finit par déclarer qu'on peut rester ici autant qu'il nous plaira. Il propose même de prendre un peu de bois pour la machine volante. Hypéria accepte, mais sans excès. Elle déclare qu'elle pourrait avoir besoin de deux jours de plus, puis qu'on reprendra la route.

Hypéria demande s'ils ont des cartes plus à jour que celles d'Axelor. Il valide, il a une carte datant des alliances entre les peuple, il pourra nous la faire copier. Le roi finit par nous déclarer : "Si vous avez besoin de quoi que ce soit, demandez-et vous l'aurez. La politique a beau hanter mes paroles, les termes gratitude éternelle n'en étaient pas."

Je finis par déclarer après avoir regardé Hypéria et Alexis, que je souhaiterais, une fois vue la fille du roi, montrer à un enfant du sous-sol la lumière du jou. Le roi déclare qu'il tiendra sa parole. Il déclare que ce sera le soir, car ils n'ont plus l'habitude de la lumière du jour depuis quelques générations. Il déclare qu'un de leurs poète irrévérencieux les appelait "les enfants de la nuit". J'accepte. Il finit par se retourner vers la fenêtre, une larme sur le coin des yeux.

Le roi finit par déclarer que l'on peut prendre congé, car il a à réfléchir. Je me lève, fais une courbette et prends effectivement congé.

Hypéria sort avec nous. Elle avait réagi choquée par ma demande concernant un enfant de la nuit, mais ne m'en a pas tenu rigueur.

Jasper se tient sur l'autre côté du pont.

Hypéria nous fait avancer avec elle. Les gardes commencent à nous suivre, mais elle déclare "ce ne sera pas nécessaire, merci". Il y a peu de monde autour de nous, donc on peut parler presque librement. Je marche avec un sourire plus grand, un peu fier de moi. Hypéria finit par déclarer "quel revirement de situation". Jasper est inquiète. Alexis dit qu'une fois encore, on a sauvé la situation. Hypéria a levé les yeux au ciel. Elle finit par déclarer que l'on a renversé la situation diplomatiquement parlant. Elle parle d'un bateau tous les 15 jours, chargé copieusement. C'est une belle victoire. Elle nous remercie et passe la main dans nos cheveux.

Il reste une heure et demi avant repas, Hypéria compte bien la passer à dormir. Elle envoie Alya, Eva et Jean nous rejoindre. On leur explique. Alexis dit que je leur ai sauvé les miches. Je rougis. Alya s'inquiétait de la convocation. J'explique qu'on aura droit à un bâteau, qu'on va voir la fille du roi, et qu'on va pouvoir montrer à Ta la lumière du jour. Alexis ajoute qu'on a la reconnaissance éternelle du roi.


[Ellipse]

On est allés se coucher. Je me retrouve avec la queue d'Alexis sur le visage. Ce qui ne m'empêche pas de me rendormir. Après quelques temps, réveil, quelqu'un toque à la porte. Jasper va ouvrir. Un garde, pour madame Abigaelle. Alexis est intéressé. On suit le garde. On est menés à la suite royale, où nous attend Abigaëlle. Les rideaux sont tirés, ambiance tamisée. Elle nous attend assise sur un petit coussin en tissu. Je salue, elle nous remercie d'être venu. Elle nous propose du thé. On s'assoit. Un léger silence s'installe, que personne n'ose briser.

Alexis demande si elle va mieux depuis ce matin. Elle est soulagée que son père l'ait écoutée. Je confirme avoir parlé au roi, ce qui a allégé mon esprit. Je parle de mon autorisation de faire visiter la lumière du jour à un enfant de la nuit. Elle ne connaît pas nos noms, on se présente. On discute d'Axelor, et du fait que je vienne d'un village perdu au milieu d'un forêt. Elle nous demande son odeur. Elle demande comment on s'est rencontrés. On présente la façon dont Alexis avait faim ce jour là. Alexis demande d'ailleurs si elle a des gâteaux. Je bois mon thé. On discute du thé. Elle remarque qu'on est jeune pour venir d'un autre pays. Ce soir, ce sera la première fois qu'elle sortira de la citadelle. Je demande comment elle était au courant de la situation en dessous. Elle dit qu'à force d'écouter et d'ouvrir les yeux... et puis, parfois, sa mère n'était pas toujours d'accord avec son père. Elle n'avait pas le droit de voir les autres enfants. Et elle ne peut pas allez au soleil non plus, elle ne sait pas pourquoi (elle est la seule). Sa peau est très pâle, plus que son père. Donc elle n'a jamais vu la mer. Je demande à Alexis comment il décrirait cela. Il tente de décrire cela avec la nappe. Je demande ce qu'elle compte faire ici. Elle pense qu'il faut planter des arbres. Elle compte aider son père. Elle dit d'ailleurs, s'arrête, mais tient à nous laisser la surprise.

On discute longuement, posément, la situation a quelque chose de réconfortant, et le thé aussi. Lorsqu'il se fait tard, elle nous indique qu'elle doit se préparer. Elle se déplace avec une certaine faiblesse dans ses mouvements. On prends congé très poliment, en la remerciant.

On se retrouve dans la chambre de Jasper. Je demande s'il y a eu des informations pour l'autorisation de visite. Elle m'explique que quelqu'un viendra nous chercher une heure avant le coucher du soleil. Alya propose de nous accompagner pour cela.

Une heure avant, des gardes viennent nous chercher. On descend le long des escaliers de la citadelle. Je joue les idiots, demandant où on doit descendre. Alexis met les pieds dans le plat en indiquant l'endroit où on était passé la dernière fois (on est accompagnés d'un garde lion, écureuil, sanglier, zèbre, hippopotame). Je rigole de gêne.

On arrive proche de l'escalier de la veille. Je descends par l'escalier, suivi du reste du groupe. Je demande à Alexis s'il peut retrouver l'endroit où était Ta. Il peut. Je demande aux gardes de rester là, et sur remarque d'Alya on est autorisés. Alexis finit par nous guider tous les trois. Il nous emmène à l'ancienne cachette de Ta. Les machines sur le chemin semblent à l'arrêt. Tout est très silencieux. Je titube en suivant Alexis, qui marche un peu vite. À un moment, il ne sait plus ou on va. Mais il finit par retrouver. J'appelle Ta, mais pas le moindre bruit. Je finis par demander très doucement si on doit retourner au Kernel.

Alexis dit "chut" d'un coup. Je me tais. On entend le bruit du cliquetis du jouet de Ta, au loin. Quand je l'appelle, il demande pourquoi on est venus avec des gardes. J'explique comme je peux la situation.

Ta demande pourquoi je mens. Il finit par dire qu'il ne veut pas de gardes. Il explique que son frère est parti, emmené par des gardes. (d'où sa méfiance/trauma). Je finis par dire que je peux demander aux gardes de remonter. Ils seront forcément là avec la fille du roi. Alexis et Alya confirment mes propos.

Il s'en va, le temps qu'on previenne les garde de partir. Je dis qu'on va devoir ordonner aux gardes. On remonte auprès d'eux. Alya déclare que cela ne sera pas possible, les gardes. On négocie, et ils nous proposent des guides humains. On attend, et ensuite deux jeunes garçons (Va et Im) arrivent. Je les reconnais avec plaisir. Ils disent que les gardes ont fait évacuer le personnel militaire de la zone.

On repart chercher Ta, je reprends la main d'Alexis, Alya reprend ma main. On retourne dans cette loge très serrée. Ta semble ne toujours pas y croire. On repart vers la sortie. Quand on arrive au bout, on voit qu'il a pris la main d'Alexis pour le trajet. La luminosité continue de chuter. On remonte, avec les guides. Proche de l'escalier, je propose à Ta de prendre sa main pour l'encourager.

REDCON : C'est le matin en fait ! (pendant qu'on descendait avec les gardes, on nous a prévenu que ce serait plus le matin en fait).

Dehors, l'aurore. Je dis "viens voir, le soleil va bientôt arriver." Il avance doucement. Je vois une peau si pâle qu'elle me surprend. Ses yeux sont très noirs, mais surprenants. Il hésite. Il finit par fourrer sa tête contre ma chemise, après une dernière promesse que c'était pas un mensonge.

REREREDCON : en fait c'est le crépuscule.

J'essaie de monter les escaliers doucement. Plus la luminosité augemente, plus il fourre ses yeux contre moi. Alexis reste attentif. On finit de grimper les marches, il gémit. Il ne répond pas. Je fais une pause. Alexis s'approche, lui dit que ça va aller, et lui met une main sur l'épaule. Et d'une autre main, me pousse à avancer. Je continue d'avancer.

On arrive à un endroit où des gens, que je suppose être des gardes en civil, manipulent des poulies pour ouvrir manuellement un portail en pierre. Puis ces gens s'éloignent. Les guides nous disent où passer.

Je demande si ça va. Ta pousse un petit cri. Il marche comme il peut, pris dans mes jambes. On descend une rampe qui fait le tour du mur d'enceinte par l'extérieur. En descendant, on voit le soleil sur la gauche, qui va bientôt se coucher, au dessus de montagnes. On a vue sur la plaine où autrefois il y avait des arbres. Des nobles se regroupent au dessus du mur d'enceinte, et nous regardent. Les guides nous ont dit de nous arrêter. Alexis dépeint à Ta où on est. Je lui parle du fait que la fille du roi est gentille. Ta a peur. Il se serre contre moi. Je le serre dans mes bras.

Dix minutes plus tard, le roi et sa fille arrivent. Abigaëlle porte un voile autour d'un chapeau pour dissimuler sa peau. Elle est habillée de blanc. Il vient en lui tenant la main. Trois minutes d'attente pour qu'il descende. Le soleil est pour le moment orange. Les gens sont silencieux, depuis que le roi est arrivé. Il se place un peu derrière nous.

Abigaëlle regarde le soleil. Je lui dis que je suis content qu'elle soit là. Ta me demande à qui je parle. Je le lui présente. Ta a un petit frisson à la mention de la fille du roi. Doucement, il éloigne la tête de moi, mais les yeux très serrés, fermés. Il tourne la tête vers l'endroit d'où venait la voix de la fille du roi. Je présente Ta à Abigaëlle, son chapeau hoche de la tête. Pendant ce temps, je vois Ta se recroqueviller au sol en se tenant le visage. Je me précipite pour demander si ça va. Ses yeux tentent de se rouvrir mais se ferment aussitôt. Il se met les mains devant le visage (quelqu'un dans les hauteurs a lâché un "Han!"), puis se redresse doucement. Il regarde autour de lui, en commençant par Abigaëlle. Il a les yeux tous plissés. Il regarde Alexis, ma sœur, le mur derrière lui, l'immense roi Tobias, puis les étendues autour de nous qui sont sablonneuses et orangées par la lueur du crépuscule. Garder les yeux ouverts est difficile pour lui, il les referme souvent. Ses yeux pleurent (douleur ?). Puis il me regarde à nouveau, et me demande où est le soleil. Abigaëlle lui a pris la main, retire son chapeau, et pointe la petite boule rouge entre deux montagnes. (je chiale, putain)

Et les deux ne pouvant le regarder longuement, ils finissent par se rapprocher tous les deux, se masquant les yeux, et tombant tous les deux à genoux sous l'émotion. Là où les nobles se seraient attendus à des larmes de joie, ce sont des larmes franches, tristes, les pleurs serrants les cœurs, qui émanent de ces deux enfants, bouleversés par le trop plein d'émotion et le temps perdu, sans les lumières du jour.

Alexis me pose une main sur l'épaule. Je le regarde, avec un regard entre attendri et satisfait. Et le soleil brille sur les remparts de la cité.


Le roi s'approche des deux, et tend un coffret aux deux enfants, maintenant que le soleil est derrière les montagnes, le crépuscule... Abigaëlle fait un signe à Ta pour qu'il puisse l'ouvrir. C'est un coffret de 10 cm de large. Ta semble ne pas comprendre. Mais Abigaëlle a un sourire radieux sur le visage.

Le roi sort avec sa trompe une petite truelle. Et en discutant, les deux enfants plantent à deux une toute petite pousse qui se trouvait dans la soie du coffre.


Et, alors que la clarté continue de diminuer, d'autres enfants de la nuit et leur familles sont en train de descendre vers l'extérieur. Certains se voyant peut-être pour la première fois.

(Fin de l'arc)

Arc 3 : Les Terres Écaillées / Reptile Island / L'Inextricable Archipelle

Épisode 1 : Terre en vue

Réveil à bord de l'Urocyon. Dans la cabine, lit d'en haut. Il fait noir, je me suis couché tôt.

Cela au moins une bonne semaine que l'on est de nouveau à bord. Depuis notre brillante réussite, on nous fait moins chier sur le protocole. On nous a tout de même proposé de continuer la vigie. Mais aujourd'hui, c'est mon jour de repos.

Alexis dort encore, l'oreille retournée.

Je vais me laver. Je ne croise personne, ni dehors ni dans les douches. L'eau est chaude et agréable. Suite à cela, je me sèche, m'habille et constate qu'on ne nous a pas encore mis les paniers repas, donc il est forcément très tôt, avant 6h. Je vais dans le hangar 5, descendant la rampe d'escalier. Il est plus rempli depuis le retour d'Animapolis. Je m'y entraine, épée dans le fourreau. Puis à une pause, je la sors du fourreau pour la contempler.

Je me rends compte que j'aurais dû me doucher après, mais tant pis. Je remonte les escaliers, et retourne dans la chambre en ne croisant toujours personne. Je rentre dans la pièce dans le but de prendre un bouquin que j'envisage de lire dans le couloir, mais entends un son inattendu. Un son que je ne connais pas... mais qui semble provenir d'Alexis, qui est actuellement en train de serrer un oreiller contre ses bras et ses jambes. Son oreille s'est déretournée toute seule. C'est aussi chou qu'amusant.

J'essaie de me rapprocher pour comprendre, et distingue dans la grande pénombre qu'Alexis a un grand sourire sur le visage. Je me rends compte qu'il est en train de ronronner. Je trouve ça encore plus amusant. J'ai des petits papillons dans le ventre, sans doute à cause de l'amusement.

Je finis par murmurer "Eh beh, je ne sais pas à quoi tu rêves mais ça a l'air bien." et m'écarte. Alexis ne répond évidemment pas. Je m'apprête à repartir, prends le bouquin sur les épées, puis, pris d'une envie de jouer, je finis par revenir faire bouger l'oreiller avec délicatesse. Il le serre plus fort encore, en continuant de ronronner plus fort. J'essaie de refaire bouger l'oreiller.

Deux grands yeux s'ouvrent. Je sursaute en arrière, et Alexis lance "hein, quoi, qu'est-ce qui se passe ?". Se rendant compte qu'il serrait un oreiller, il le retire discrètement, l'air de rien. Je prétends qu'il ronflait dans son sommeil. Enfin, qu'il faisait des petits bruits, quoi. Il se retourne et lance "dodo". Je le laisse dormir.

Je vais dans le couloir lire mon bouquin, pour Animapolis. J'essaie de regarder les pouvoirs des autres épées. Ce bouquin ne sait pas grand chose sur leur magie. Je vais regarder dans ceux d'Administria. C'est pas clair non plus, mais cette fois par volonté d'omettre. Je grimace. La page parlant de Solus, l'épée d'Hypéria, n'en dit rien alors que je devine qu'elle en a. Les épées sont des réservoirs de magie, je le sais. On sait juste que la première et la dernière des lames ont été faites par le même mage, le premier. Son nom est marqué. [INSERT NAME HERE] Sur l'épée de Jean, il est dit qu'elle était utilisée pour rediriger la foudre. Ça parle de capacité vibratoires, très utiles pour détruire des bâtiments.

Je me rends compte que je ne peux pas tester l'épée ici, c'est trop dangereux. Ni au sol, trop risqué pour une ambassade.

Le capitaine Tora passe, ses oreilles de Loutre à l'affût. Je lui fais un coup de tête lorsqu'elle me voit. Elle infléchit son trajet pour venir dans ma direction. Je me relève et salue plus proprement. "Un peu de lecture matinale ?". Je valide. "Vous ne seriez pas plus à l'aise dans la salle des cartes ?". Je demande si c'est possible. elle dit que personne ne s'y trouve. Tout le monde a travaillé d'arrache pied tard, la veille. J'apprends du même coup que l'on n'est pas loin de notre prochaine destination, et qu'elle peut me la montrer sur la carte. Je la suis volontiers, en prenant le bouquin. On arrive dans la salle des cartes, que la capitaine ouvre avec souplesse.

Personne dans la pièce. On s'approche de la carte, je pose mes bouquins sur le bord. Tora a saisi une baguette et me montre où on était. On se dirige vers l'archipel des reptiles. L'endroit est soi disant inextricable. C'est apparemment une forêt. Je demande ce qu'est un reptile, elle me dépeint des être couverts d'écailles. Ses oreilles font deux a-coups à ce moment là.

Je demande ce qu'il se passe si on va vers le bord de la carte. Elle n'en sait rien, mais c'est pour répondre à ce genre de questions qu'elle a conçu l'Urocyon. Elle ne sait pas non plus ce qu'est le point au centre. Elle a placé de point de repère astronomique. Une fine ligne verticale dans le ciel, visible selon ses calculs mais aussi ceux d'Animapolis. Je demande pourquoi mettre un truc du ciel sur la carte. Elle explique la notion de repère. Elle mentionne le mot babord, avant de traduire gauche. D'après le roi Tobias, il s'y trouve une civilisation reptilienne. Je suis surpris, la distance a parcourir est plus grande mais on va prendre moins de temps. Elle explique qu'on a une meilleure précision maintenant, donc qu'elle a pu lancer la machine à plus grande vitesse.

Je demande si, puisque là où l'on va il y a beaucoup de bois, il y a moyen de négocier pour Animapolis. Parait qu'il faut voir avec Hypéria. Mais d'instinct, Tora dit que c'est malvenu d'arriver avec des idées en tête.

Je demande après la très grande île. Mais elle répond qu'elle ne sait pas trop quoi croire, ce n'est pas très précis. On lui a dit que ...

Elle se fait couper par quelqu'un qui l'appelle. La terre est en vue. Elle m'invite à venir voir la vue. J'accepte. Je demande si je peux chercher Alexis, elle déclare "comment pourrais-je refuser ?", mais m'enjoint du même coup à aller chercher Hypéria. Je file en premier prendre les bouquins au passage et les ranger.

Alexis est dans une position random compliquée à décrire, genre à moitié en train de s'étirer tout en dormant. Je le réveille et lui explique ce qu'il se passe, il a du mal mais se réveille. Je cours ensuite vers la cabine d'Hypéria. Un temps se passe, avant que la porte ne s'ouvre sur des cheveux décoiffés. Elle baisse les yeux vers moi, et je lui transmets le message. Elle est surprise et lance "quoi, déjà ?" avant de refermer la porte. Je vois Alexis sortir. Je viens lui saisir le bras et le tire vers la salle des cartes.

Je traverse la salle des cartes, et ouvre la double-porte de la cabine de pilotage. Je me rappelle alors que zut, il y a du vide visible depuis ici. Alexis me traine vers le bord. Tora clame des directives. Puis Hypéria entre dans la pièce, et tandis que je la vois rentrer, un nuage se retire et Alexis me pointe une énorme terre recouverte d'arbres.

Épisode 2 : Terra Incognita / l'épisode de l'impro

Quelques heures après atterrissage sur plage, seul endroit dégagé de l'île. Piquets d'attache. Marée haute qui descend. Pas de vigie possible, mais on avait pu voir l'île par dessus laquelle on avait traversé. Une autre île visible plus loin.

Je suis avec Alexis, accoudé sur un balcon inférieur de l'Urocyon. On observe le ressac des vagues 10-20 mètres plus loin. 2h30 depuis envoi d'une équipe de soldats, incluant la team de Hectoria, en reconnaissance dans la forêt, avec instruction de revenir sous 2h.

Je demande à Alexis s'ils sont rentrés, mais on n'est pas du bon côté du vaisseau pour l'avoir vu. On rentre vérifier. Sur la plage, 2 soldats montent la garde en faisant des tours. Une personne est installée les pieds dans l'eau.

Dans l'Urocyon, les gens sont dans leurs chambres. Hypéria nous avait donné la permission de prendre l'air si pas de bêtises. On sait que Tora était dans la salle de pilotage une heure avant, et Hypéria aussi. Je vais à la salle des cartes, après avoir toqué. Je vois deux personnes en train de se reposer. Pas d'Hypéria ni de capitaine Tora. Mais on entend des discussions provenant de la salle de commande. Je traverse la salle des cartes, Alexis me suit. Il toque à la porte pour moi. Tora ouvre, et Alexis fait un grand sourire. Je demande des nouvelles d'Hectoria, mais elle et Hypéria échange un air grave. Elles n'en ont pas. Hypéria est en discussion pour y aller elle-même. Tora n'est pas d'accord. Je demande qui est disponible. Jasper est restée, mais la difficulté est qu'on va être en personnel restreint.

Je demande s'il faut redécoller. Mais Hypéria dit qu'on ne redécollera pas tant qu'on aura pas retrouvé sa sœur. Tora propose qu'on redécolle avec Hypéria à bord, pour rester en sécurité. Mais Hypéria veut en être, elle pense être la plus adaptée parmi ses soldats. Tora déclare que son inquiétude pour sa sœur obscurcit son jugement. Hypéria lui jette un regard noir.

Je demande de combien était la première escouade. 15. Hypéria pense encore envoyer 15 autres personnes, et vu les effectifs j'en serai. Mais Alexis veut en être. Je dis qu'il n'a pas le niveau d'Hectoria. Mais il me rétorque que moi non plus. Hypéria s'est posé la main sur le front quand j'ai répondu que j'ai pas encore essayé de m'y confronter. (Tora se pince l'arête du nez). Alexis sera sous ma garde, parce que sa vue peut servir. Il devra signaler toute étrangeté d'un signe. Elle sait que je pourrai le garder.

Tora fait chauffer les moteurs dès notre départ.

15 minutes plus tard, on est en bas. Sur notre gauche, forêt très dense. Végétation que je ne connaissais pas. (Un peu comme une mère de centaines). Hypéria fait son speech. Mission de sauvetage. 9 soldats sous direction de Jasper. 2 soldats + moi sur la protection d'Alexis qui servira d'yeux et oreilles. Mise sur prudence. Pas de perte tolérée. Point levé d'Alexis = signe de s'arrêter. À ma demande, aucune trace de magie particulièrement élevée détectée. Les personnes que l'on cherche à contacter ne sont peut-être pas sur cette île-ci, donc en vrai on ne sait rien de cet archipel. D'où l'importance de la tâche de reconnaissance. Alexis demande si on a pris à manger. Oui. Mission prévue sur 3h.

On pénètre à l'intérieur de la forêt. Végétation épaisse. Avancer est difficile. On doit monter de 1 m puis descendre de deux parfois. Ces grosses plantes ont sur elle plusieurs petites plantes identiques, ayant chacune de nombreuses plantes en plus petites (mère de centaines), je n'ai jamais vu telle structure de ma vie. Au sol, plein de petits rejets.

Autour de nous, parfois des petits bruits au loin dans les arbres. Oiseaux ? On ne sait pas trop. Hypéria a son épée à la main, moi aussi. Moi, les deux soldats et Alexis sommes en éclaireur d'une formation triangle. Je me sens déjà mouillé, et le poil d'Alexis est lustré sous l'humidité étouffante du lieu. Je suis devant lui.

J'ai le temps de voir un œil disparaître dans le feuillage. Alexis n'a rien vu. Je lève un poing, il me rentre dedans. Je précise que j'ai vu un œil. Je vérifie. En écartant la feuille, je ne vois rien, car je me prend de l'eau stockée dans la grande feuille. Tout le monde s'arrête de bouger. Loin, très loin, un petit cri.

Je suis frustré, je ne vois rien. Je reviens. Je précise à Hypéria ce que j'ai vu. Mais Alexis n'avait rien vu. On ré-avance prudemment.

On passe sous la feuille que j'avais déplacée. Son sur ma droite, mais c'était un moustique. J'ai failli sursauter. Je continue à avancer. De grandes tiges autour de nous. L'un se colle contre moi, j'essaie de m'en débarrasser. Alexis me prend par l'épaule, et il serre le poing levé en l'air. Il pointe doucement une direction en hauteur, en haut à gauche. Je pointe mon arme dans cette direction avant de m'immobiliser complètement. Je ne vois rien. J'attends. Je finis par jeter un œil à Hypéria, qui valide le fait que l'on puisse repartir. Fausse alerte. Je repars.

J'entends un bruit de granouille sous mes pieds. J'en vois une rouge. J'en avais déjà vu des vertes, sous forme de tôtards. Je sursaute. J'ai dû lui marcher dessus par inadvertance. Alexis regarde la granouille en fronçant les sourcils. Je vois deux autres granouilles rouges plus petites plus loin. Je finis par continuer d'avancer.

On passe à côté d'une très grosse fleur au pied d'un tronc. Ça ressemble à une très grosse orchidée blanche, fleur que je ne connais pas. Alexis me touche l'épaule. Je m'arrête et regarde où il pointe : devant moi. Un espèce de visage coloré entre deux grosses feuilles. J'ai tendu une épée devant moi, ce visage est à 1m50. La personne ne bouge pas. Je reste immobile en attendant les ordres. Hypéria prévient qu'on vient en paix. "Montrez-vous". La personne entre les deux grosses feuilles ne bouge pas. On ne voit que le visage entre les deux feuilles. Hypéria fait un geste à un des soldats, qui s'avance. Je me prépare à devoir défendre Alexis si quelqu'un saute dans notre direction. Le soldat ralentit, comme s'il n'était pas sûr de ce qu'il est en train de voir. Le soldat retire la feuille, puis ce n'est pas un visage, mais une fleur. Une autre orchidée. Je pousse un cri en me rendant compte que j'ai une énorme araignée sur l'épaule droite. J'essaie de m'en débarrasser d'un geste brusque en m'éloignant. En passant la main sur l'araignée, elle tombe, et mon cri se répercute dans la forêt. J'ai marché du même coup sur un gros truc gluant, sans doute un champignon. Je me dépêtre le pied, puis tend mon épée partout autour de moi avec inquiétude. Mon épée, qui m'avait toujours semblé légère, semble prendre du poids. Les autres se sont mis autour de moi, et une épée blanche s'est abattue sur une araignée au sol dans un sprouch sonore. Alexis a posé sa main sur mon autre épaule, il me demande si ça va.

Puis alors j'entends mon cri qui revient en écho, comme s'il se réverberait dans les arbres avec un volume toujours plus élevé. Une confusion m'envahit. Je vois la pointe de mon épée changer de forme, comme si elle devenait carré au niveau de la pointe. Puis elle devient très lourde. Et encore plus lourde. Je dois la lâcher au bout d'un moment. Ma tête me donne l'impression d'avoir trop tourné, le temps de regarder les gens. Puis mes pieds se dérobent sous moi. J'ai à peine le temps de penser que ça va pas, alors que mon cri revient dans mon oreille. Le son de l'épée qui tombe m’obnubile, puis je sombre.

J'entends la voix de Boris. Je suis dans quelque chose de tout noir, parfois rouge. Il dit que j'avais requis sa présence. Il est surpris que je suis là. Il dit que j'ai décidé de venir par moi-même ici, que ce n'est pas lui qui m'a amené contrairement à mes inquiétudes. Je demande où je suis. Le "où" résonne dans ma tête. J'ai mal à la tête. Qu'est-ce que vous m'avez fait ? Il demande ce que moi j'ai fait... Je me rappelle d'une forêt, il me demande où elle se situe, tout en manipulant un truc. Je dis que je me rappelle d'une île aux reptiles. Plus de Boris. Un immense lézard de 22 m de long. Il ouvre la bouche avec la voix de ma mère me disant qu'il ne fallait pas parler aux étrangers. Alexis est à côté de moi, et sa tête est un morceau de camembert. "Certains voudront votre camembert pour s'en servir et d'autre par curiosité, jeune Célestin". Je tends mon épée vers la direction de la voix de Boris, mais mon épée est en fait un livre. "Mais qu'est-ce qui m'arrive ?" Je demande à Alexis pourquoi il est un fromage. "Mage", lance le petit cousin d'Alexis. J'ai très chaud et très froid. La fièvre. Je demande, fébrile, pourquoi il fait à la fois chaud et froid. Je regarde autour de moi. Nouvelle douleur lancinante qui me plaque au sol. Je relève le regard. Je vois un gigantesque dragon. Je sais que c'est l'un des deux que j'ai vu décoller, à la couleur grise. Il me darde d'un œil sauvage. "Qu'est-ce que vous faites là ?!", dis-je en tendant mon livre devant moi. J'entends un grondement sourd. Puis soudain, plus de dragon, tout est blanc. Alexis ? Fromage ? Ni l'un ni l'autre.

Flash rouge. Boris ? Hypéria ? Mes pieds semblent englués dans le sol, comme s'il était une mélasse bizarre, blanche et épurée. Cela fait mal aux yeux. C'est trop blanc. Je regarde le sol. Je vois mon épée qui s'enfonce dans cette mélasse. J'essaie de me précipiter pour la rattraper, mais m'y embourbe. Je parviens presque à toucher le pommeau. Soudain, cette douleur dans ma tête, gros flash rouge.

Visage d'Alexis. Tout bourdonne. Je ne parviens pas à dire "Alexis". Puis je me retrouve dans le noir.

J'entends des bruits autour, mais n'arrive pas à les identifier. Mon esprit n'arrive pas à se focaliser. "Hypéria ? Alexis ? Boris ? Les dragons ? Quelqu'un ?!". Le quelqu'un résonne dans ma tête.

Je me retrouve dans la salle du Kernel bleuté dans Animapolis. Je sais que je suis là. Personne d'autre. Un gros cristal. Douleur. Je tente de m'avancer, mais je lutte pour. Je tombe plusieurs fois. Les larmes me viennent aux yeux. Je suis au niveau du cristal. Je répète "Alexis" deux fois avec inquiétude. Je suis seul. Je tente de sortir mon épée, que j'arrive à sortir de la baguette de pain que j'ai à la ceinture. Je tente de planter l'épée dans le kernel. Le temps s'étire. L'épée s'enfonce dans le cristal. Une végétation somptueuse envahit la pièce. Des plantes fractales se déployent, poussant et se déployant comme de somptueuses rosaces. Disparition épée et cristal. Juste chaleur confortable. Plus douleur dans crâne. Champignons tournoyant autour de moi. Je m'effondre au sol sur le dos, une petite granouille rouge monte sur ma poitrine. Elle devient bleue, rouge, jaune. Puis plusieurs grenouilles me montent dessus. Je me retrouve recouvert de granouilles. Je suis immobilisé. Une gigantesque granouille arrive en bondissant. mal de crâne. Taille maison. Bondit sur moi. Je hurle.

Je me redresse. Couchette ? Je transpire comme pas possible. Nuit noire. "Alexis ? Hypéria ? Boris ?" Main sur mon épaule. Griffes sur cette main. Je regarde l'être à l'origine. "Alexis ?!". La voix dit "ce n'est pas Alexis, il est parti se coucher.". Je ne connais pas cette voix. Je demande qui c'est. J'ai mal à la tête. J'ai un masque par dessus les yeux. On a posé une main sur ma joue. Je transpire, j'essaie d'arracher le masque de feuillages qui se déchire. Je vois le visage de la personne à côté de moi. Pièce sombre, visage reptilien me rappelant ce que j'avais vu il y a un moment dans la forêt. Visage écailleux. éléments semblables à cheveux rabattus en arrière, pas d'oreille. Je demande qui c'est, où est Hypéria ? Je hurle à l'aide. Je cherche l'épée à ma ceinture, que je ne trouve pas. J'ai un gros mal de crâne. On entre dans la pièce. je manque de m'effondrer en essayant de me relever. La personne qui vient de rentrer a la voix d'Alexis. Il hurle mon nom et demande ce qu'on me fait.

"Il vient de se réveiller, mais c'est trop tôt". Je demande ce qui m'arrive, en hurlant que j'ai mal. Mon lit était une grosse feuille gorgée d'eau. Alexis me prend le bras, mais ça fait mal. Tout ce que je touche me fait mal. La voix demande à Alexis de me calmer, le temps qu'il m'endorme. Alexis tente de me calmer, mais je le vois double. Je panique. "Petit Alexis, donne moi ta main, nous allons l'endormir ensemble."

Il rapproche une feuille concave avec de la poudre de mon nez. Les deux Alexis ont un air inquiet, mais tiennent le même ramequin. Je tente de reculer, mais parviens juste à me cogner la tête en m'effondrant dans le lit. Je lâche un cri. Puis Alexis me dit "Du calme", et je sens quelque chose contre ma bouche. J'essaie de me débattre dans les bras des Alexis. Mais ma conscience m'abandonne.

Noir.

Puis j'ouvre les yeux. Impression de moins transpirer. Masque sur les yeux. Je me sens mieux, en un sens je ne suis pas en train de mourir. Je suis inquiet mais pas paniqué. "Où suis-je ? Alexis ?"

"Alexis n'est pas là, à nouveau."

Je demande où est Alexis, et qui il est. L'être se présente comme le soigneur. Main posé sur mon épaule, sans griffe cette fois. Il me dit que je peux retirer mon masque cette fois. Je le fais. Gestes plus précis.

Il m'annonce que j'ai été piqué par une araignée. Il me regarde. Il dit qu'il est pacifique et que je suis en sureté, mes amis dorment. On est au village, ils nous ont porté secours. Ça fait deux semaines que je suis dans cet état. Tous mes amis sont sains et saufs, l'équipe d'Hectoria incluse.

Ils n'étaient pas sûrs au départ, mais on jugé plus utile de me sauver. Ils souhaitaient au début nous garder prisonnier, du moins Hectoria et sa troupe. Tout ce que j'ai à savoir, c'est que je suis en sûreté. Mes amis sont libres de leurs mouvements. Pendant les deux semaines, ils ont discuté et appris sur les difficultés de notre pays. Cela ne les concerne pas, mais ils ne laisseraient pas un petit mourir. Celle qui nous a trouvé a indiqué que j'ai été mordu par une araignée et marché dans un champignon. Le champignon peut être destabilisant, mes amis auraient rien pu faire d'offensif après que j'aie marché dessus. Les spores de ce champignon ont des effets plutôt amusants habituellement. Mes amis ont alors fait confiance (plus que de raison) à la personne qui nous a amenés ici.

La personne à qui je dois ma vie se prénomme Atra. Je dis merci, je suppose. Je dois dormir, mais il me propose de manger. Je me rends compte que j'ai faim. Il coupe un fruit en deux et m'en tends la moitié. Il dit m'avoir nourri avec le jus de ce fruit pendant les deux semaines. Je remercie , puis demande si ce que j'ai vu (Boris, les dragons) était faux. Il valide qu'il s'agissait d'illusions. J'ai failli mourir mais je suis sauf.

Je mange ce qu'il m'a donné, c'est juteux et amer. C'est en fait le goût que j'ai en bouche depuis le début. "C'est amer..." L'être valide.

"C'est vous les... les reptiles ?" Il répond "probablement."

Sur le mur, je vois une grosse limace multicolore. Il la prend, et la met sur son épaule. C'est son animal de compagnie.

Je me recouche. Le sommeil lourd me gagne.


AU PROCHAIN EPISODE : DIRE A KLEV DE MODELISER L'ÉCHANGE DÉFONCÉ D'HYPÉRIA AVEC ATRA LORS DU CHAMPI, DEUX SEMAINES PLUS TÔT.

Épisode 3 : L'épisode de la badassitude / Un village stupéfiant

Deux semaines plus tôt : Traveling en avant à travers une canopée bien remplie jusqu'à entendre quelqu'un crier des ordres. "Mais enfin, relevez-le, nous ne pouvons pas rester là !". Hypéria ne semblait pas en pleine possession de ses moyens.

"Mais j'essaie de le relever !" dis Alexis.

"Bon, ne perdons pas de temps, je vais le porter", dis Jasper en me prenant comme un sac à patate alors que je suis endormi.

"Cette situation est des plus déconcertantes. je crains que nous soyons sous l'effet d'un puissant stupéfiant. Jasper, pourquoi avez-vous changé de couleur ?"

Les soldats commençaient à errer sans parvenir à faire grand chose.

"Nous allons former un camps ici, nous ne sommes pas en état de continuer à avancer."

"Devrais-je allumer un feu, madame ?" (dit un soldat aux oreeilles de petit chien, en pleine forêt). H valide.

"Jasper, puis-je m'appuyer sur votre épaule, je ne me sens pas très bien."

J "Ce n'est pas très protocolaire !"

H "Les gens ne disent rien. Et puis, il fait très chaud."

Les échanges ont de moins en moins de sens. Alexis reste aux aguets, et voit une forme dans les branchages. "Y aaaaaa ..." dit-il en pointant du doigt.

H "Alexis, ne commencez pas ! Nous sommes en situation périlleuse, et nous devons être attentifs !"


La personne atterrit souplement sur le sol à quelques mètres. Son visage couvert d'écaille, sa peau aussi. Posture méfiante.

"Heeennn...", fit Alexis.

Jasper secoue H par l'épaule. H se retourne, Jasper pointe deux énormes fruits accrochés sur une branche, non loin du sol. Elle semble avoir l'eau à la bouche. Alexis tente de se pince l'arrête du nez mais se met les doigts dans les yeux. Il s'approche d'H et tente de secouer sa manche. Elle se dégage.

"Alexis, nous devons vous protéger. Nous sommes occupées !"

Jasper se saisit d'un fruit alléchant orangé. Mais une main reptilienne se pose dessus. Jasper s'étonne.

Atra : "Vous ne pouvez pas manger ça."

H : "Ah oui ? et qui êtes vous pour nous dire ce que nous pouvons manger ou non."

Atra : "Je suis une scientifique dans un terrain familier. Vous n'êtes manifestement pas d'ici."

Atra fixe H sans sourciller, expression difficile à décrypter. Température + écailles faisant, elle porte peu de vêtements, hormis de tissus végétaux.

H : "Êtes-vous une autochtone ?"

A : "Si la question est vivons nous ici, la réponse est oui. Vous avez absorbé des spores de ce champignon. Je vous invite à me suivre si vous voulez survivre. ET, à ne pas manger ces fruits." (elle repousse une nouvelle fois la main de Jasper)


Tous semblaient méfiant, mais avec les champignons il était pas possible de savoir ce qui était dangereux ou pas. Ils finissent par la suivre dans cette forêt peu hospitalière.


[FIN DU FLASHBACK]


Je suis en train de dormir paisiblement. Dans un demi-sommeil confortable. Puis, à côté de mon oreille, petit bruit qui devient de plus en plus fort avant de s'arrêter proche de mon oreille. En ouvrant les yeux, je suis face à face à une grosse limace qui est sur mon épaule. Je laisse échapper un cri et tente de me relever. Elle reste sur mon épaule, elle me fixe. J'essaie de la faire tomber.

"Attention !" une personne s'est rapprochée de moi a mis ses mains pour récupérer la limace.

Je m'éloigne, effrayé. Un reptilien vient presque de me sauter dessus pour la récupérer.

Mes sens reviennent. Lumière du crépuscule. Je suis à l'intérieur d'un lieu qui semble faire partie d'une plante, mais plus ou moins fermé.

Le personnage se redresse avec la limace dans les mains. Son corps est recouvert d'écailles, il n'a qu'un petit pagne au niveau de la ceinture. Je le perçois comme un lézard géant, des pieds à la longue queue pointue lui arrivant jusqu'au dessus de la cheville. Il me regarde, je le regarde avec stupeur.

"Tout va bien !"

"Je ... je ... où est Alexis !?"

"Il est dehors."

Je le bouscule pour sortir.

Il me lance "Attends !".

Mon épée n'est pas dans la pièce, et je suis sors en débardeur-caleçon.

Je m'arrête d'un coup, parce que je suis sur un pédoncule large, creusé par le passage de gens, qui rejoint une place centrale où se trouve une tige verticale d'où partent d'autres pédoncules (Une dizaine de mètres devant moi), comme une agave. Je ne sais pas trop où aller.

Passé le choc, je cours le long du pédoncule en criant "Alexis". Je suis fatigué, et je me retrouve à glisser sur un mètre. Je suis pieds-nu, mes pieds ont chauffé sous la glissade.

Je glisse en tentant de me relever, mais quelqu'un me prend par les épaules derrière moi. Je tente d'avancer à 4 pattes et de lui échapper. La personne ne réagit pas. Je me relève plus loin, et arrive jusqu'au pilier végétal central. Des piquets en forme d'escalier s'y trouvent. Je suis très en hauteur, 20 mètres en dessous. Je m'arrête net, effrayé par le vide. Regardant autour de moi, je vois mon soigneur qui avance vers moi lentement.

Il s'arrête quand je lui lance de ne pas s'approcher. J'appelle les gens, il me dit qu'ils sont en train de manger.

Il s'apprête à me dire où l'on se trouve, lorsque quelque chose me percute. Je sursaute et manque de tomber. J'essaie de me rattraper, et le truc qui m'a sauté dessus est de couleur violette. Passé la stupeur, je crie "Alexis". Il m'a fait tomber sur le ventre.

"Comment ça ... va ?"

"Tout va bien, mais c'est toi qui nous as inquiétés !"

"Mais ... qu'est ce qu'on fait ici ? Et c'est qui lui !"

"On attendait que tu guérisses ! Et lui, c'est Letru, c'est lui qui t'a soigné !"

" ... soign... soigné ?"

" Oui, soigné, tu as été mordu par une araignée."

Je me souviens d'une araignée, mais pas d'avoir été mordu... j'avais gesticulé avec mon épée de façon inutile.

Je me suis relevé une fois qu'il s'est relevé aussi.

"Où sont Hypéria, Jasper, ... les autres ?"

Alexis pointe du doigt un endroit en haut d'un pédoncule, sur laquelle se trouve une plaque végétale. Des reptiles, toujours plus, mais aussi Jasper avec un truc dans les dents ressemblant à une grosse feuille, qui me pointe moi pour me montrer à Hypéria.

"Tu vois, tout le monde est sain et sauf, on s'inquiétait juste pour toi. Tout va bien."

Il me fait un sourire niais, je rougis. Je détourne le regard, et cherche à observer : il n'y a pas Hectoria.

"... et Hectoria ? Et les autres ?"

"Tout va bien, ils sont retournés au vaisseau. Ils sont à bord de l'Urocyon !"

Le soleil n'est plus visible dans le ciel.

"en tout cas tout va bien. On attendait juste que tu te réveilles. Julie a essayé d'aider, mais ils ont dit que ça a aidé à la fatigue de ton corps mais pas celle de ton esprit !"

Je demande "comment ça celle de mon esprit !?"

Alexis se tourne vers Letru. Je me tourne aussi vers Letru. Je cherche tout signe d'arme qui indiquerait une menace. Il n'a que ses griffes.

"Le venin de cette araignée peut-être dangereux pour l'esprit. Pour le dire en des termes plus clair, il est possible d'en mourir. Mais entre nos mains et avec l'aide de votre amie Julie, le risque était bien moindre."

Je fronce les sourcils. Alexis à un regard triste lors de la mention du décès.

Je regarde si d'autres reptiliens sont armés. Ceux au loin ne le semblent pas. Je reregarde Alexis et baisse d'un ton. "Où est mon épée ?"

"Ton épée ... ? Euh... je n'y ai pas réfléchi."

Je fronce les sourcils.

"Enchanté, Célestin.", envoyé depuis en haut à gauche. Je vois une reptile, vêtue comme Letru, mais avec un fourreau à couteau. Elle se trouve 3 m au dessus, sur un autre pédoncule. Elle ne semble pas menaçante.

"Qui êtes-vous ?"

"Je suis Atra !"

"Qu'avez-vous fait de mon épée !" (je me suis adressé autant a Atra qu'à Letru)

"Tu n'avais pas d'épée lorsque tu es arrivé, mais tu avais un fourreau vide."

Le fourreau en question est sur Alexis, il remarque à ce moment qu'il n'y a que le fourreau et le défait pour me le rendre.

"Vous... n'avez pas vu mon épée ?"

Alexis dédaigne, les autres ne répondent rien. Atra saute et atterit un mètre devant moi. Je sursaute.

"Quelle est donc cette épée ?"

Je suis pris d'un doute. "Tu te souviens de mon épée, n'est-ce pas, Alexis ?"

Il valide. "De quelle couleur est-elle ?", demandai-je.

"... euh... blanche ? Métal ? Avec des reflets et tout, là ?"

Je confirme d'un coup de tête.

"Où est-ce que vous nous avez trouvés ?"

Il ne lui semble pas qu'il y avait une épée. C'est à deux heures, à notre vitesse.

Je dis qu'il faut y retourner, mais elle refuse. "Pas maintenant, le soleil se couche."

"Vous devez vous reposer", dit Letru, "et vous devez être affamé".

Alexis est en vêtements légers. Atra me lance "J'imagine qu'il n'est pas forcément entendable pour toi dans ton état d'escalader l'arbre."

Je rechigne quelques secondes, mais face à la situation je finis par lui saisir le bras après avoir attendu la validation d'Alexis.

Elle me plaque contre elle, me dit de m'accrocher, puis elle court en direction de Letru, mais dans un spin elle saute, rebondit et atterrit sur une tige. En quelques secondes et beaucoup de vertiges, j'atterris et suis reposé au sol. Mes jambes vacillantes, elle me maintient. Je vois ses yeux cligner de très près. C'est étrange comme façon de cligner des yeux.

Au bout du pédoncule se trouve une assemblée de 10-15 personnes, qui mange. Mon estomac m'appelle. Je finis par m'avancer, soutenu par Atra. Jasper s'est déplacée, faisant bouger tout le pédoncule, et me prend dans ses bras. Je la laisse faire, gêné. "Célestin !" "Tu ... tu me serres."

Elle s'excuse, me relache, et me met une grande baffe dans le dos. Je vois Alexis arriver en crochetant des trucs, il a pris le chemin "des enfants". Deux petits humains lézards de 80 cm débarquent en criant "le survivant, le survivant !"

Ils m'attrapent au niveau des jambes et me disent "c'est vrai que tu t'es fait mordre par une feu jaune ?"

"Euhhh..."

"Oui, les enfants, il s'est fait mordre par un feu jaune.", dis Atra. "Laissez le un peu, il est fatigué." "Tu veux qu'on t'apporte à manger ?"

Atra : "Oui, faites ça les enfants."

Ils s'exécutent.

J'avance doucement. Un homme lézard se décale, à l'entrée de ce qui correspondrait au "cœur" (par analogie avec un artichaut). Il me laisse la place. Je faits un hochement de tête de remerciement. Hypéria me sourit. je réponds d'un signe de tête protocolaire et fatigué. Elle retourne ensuite à sa discussion avec un sourire. Je m'assois. Les deux enfants me rapportent de la nourriture, une grosse feuille d'agave, ainsi qu'une grosse limace vivante. Je blêmis devant la limace, qui elle est couleur terne.

Il frotte la limace sur la surface de la feuille. Il revient aussi avec un petit fruit qu'il presse au dessus de la feuille, sa langue pendue sous l'effort. Tout le jus du fruit est projeté sur la feuille. Ils me la tendent en disant "Tiens, tu vas voir, c'est trop bon !". Ils me regardent avec de graaaands yeux. Je tente de sourire, prends la cladode à bout de mains. Elle est imbibée d'eau (et de bave). Je jette un regard inquiet à Alexis, qui affiche un sourire gêné avant de valider. Je tente de gouter mais mets le temps. Je finis par crocouiller devant. Ça ne fonctionne pas, elle résiste. J'essaie à contrecœur de manger plus fort. C'est un peu amer, très bizarre, mais teinté de douceur (comme de l'aloe).

Je lance aux enfants "mh, c'est très bon, merci !"

Les enfants sont accoudés et me dévisagent. Atra leur demande de me laisser de la place.

"C'est bon, hein !" Je valide avec un sourire faussement approbateur.

"Et attend, t'as pas encore gouté le jus de limace !".

Je déglutis, et tente d'aller gouter un peu plus loin. À mon étonnement, le jus de limace rend le tout meilleur. Mais c'est très particulier.

"et t'as pas encore goûté le fruit !". Je me sens forcé à le faire. Ils veulent m'empoisonner. Je goute encore plus loin. Amertume, puis les trois goûts se mélangent, et miracle, c'est en fait bon !

Je le dis. Ils me proposent du jus de limace en plus. Mais je dis que j'en ai assez. Je me tais et tente de manger mon truc. Les enfants posent des questions sur là d'où je viens, les "sans écaille" comme moi.

J'apprends qu'un oncle est mort en se faisant mordre par la feu jaune. Un des enfants dit qu'il a failli aussi, mais qu'il faut bien manger après ça. Je mange plus vite alors.

L'un s'en va puis revient. Entre deux bouchée, je demande si ici il n'y a que des "avec écaille". Il confirme, Enfin, non, les créatures de la forêt n'ont pas d'écaille. Mais eux si. Les enfants sont couchés sur la table.

Je finis de manger, mais c'est Mastoc. Alexis mange silencieusement. Les enfants finissent par s'éloigner. L'un dit "viens, on fait semblant de jouer à celui qui se fait mordre par une feu jaune !". Ils jouent, allant jusqu'à imiter Letru qui va sauver l'un.

Hypéria se lève et vient poser la main sur mon épaule. Elle dit qu'elle est contente de me revoir en vie, avec un joli sourire. Elle dit avoir dû rassuré Alexis à de nombreuses reprises. Ce dernier s'étouffe, j'ai rougi. Elle dit avoir encore plus rassuré Jasper. (cette dernière parle d'aventures guerrières à des reptiles qui la regardent avec un air choqué).

"Savez-vous où se trouve mon épée ?"

Hypéria croit qu'elle est à bord de l'Urocyon. Je demande si elle l'y a ramenée. Mais non, elle s'en souvient pas. Elle a l'impression que quelque chose lui échappe. Je lui jette un regard surpris. Elle ne dit rien, a l'air pensive. Je demande après de quoi nous parlions à l'instant. Elle dit "de votre réveil ?".

Les autochtones sont pacifiques. Ils ont d'abord emprisonné le premier groupe, ne sachant pas trop quoi faire. Mais mes prouesses diplomatiques involontaire nous ont rendu suffisamment pacifiques à leurs yeux.

Je déclare que je dois récupérer mon arme. Hypéria se dit agacée que quelque chose lui échappe. Elle ne voit pas quoi. Elle valide le fait de devoir valider ce que j'ai laissé là bas. Il faut que je dise épée pour qu'elle comprenne. Comme si la mémoire lui échappait. Moi je n'ai pas ces soucis avec l'épée d'Hypéria.

Je suis inquiet pour mon épée.

Un enfant revient, et me demande pour son jeu comment je fais pour me défendre contre les autres sans griffe... Je pointe Hypéria et leur indique son épée. Ils sont étonnés. Je leur décris un grand couteau. Ils ont du mal à comprendre. Un adulte vient arrêter le petit garçon, et l'intime à retourner jouer avec son camarade.


fin du repas. les gens vont se coucher dans une feuille. Alexis reste avec moi et baille en s'étirant. "Ou dors-tu ?" Il m'indique une feuille et me propose de la partager. Les enfants veulent dormir avec nous, mais les adultes les en empêchent. Letru est resté, Atra parle avec Hypéria et pointe des étoiles dans le ciel.

Je dis à Alexis d'aller se coucher. Il me demande ce que je vais faire. Je réfléchis, puis lui demande en retour s'il se souvient de ce que la mairesse de Broute m'avait offert. Il me parle de l'épée, là, que j'ai toujours avec moi d'habitude. Là, ça lui revient, il se rend compte que garder le fourreau seul ne servira à rien.

Il va aller se coucher. Je vais le rejoindre plus tard. Il faut qu'il me montre, donc je le suis quand même. Il descend, jusqu'à se rendre compte que je ne l'ai pas suivi. Il remonte. Je sais pas si c'est glissant. Il me dit qu'il faut crocheter, explique, mais je ne comprends pas. Il finit par attraper Atra. Elle me propose de me rattraper si je tombe. Elle va même m'apprendre. Elle se suspend d'une main, et me dit où poser ma main puis mon autre main, avant de bouger le poids de mon corps. J'ai un vertige léger en regardant en bas, je suis pas chaud. Mais je réussis à basculer mon poids du corps vers l'avant. Choc derrière les genoux, et je me retrouve aggripé juste par les bras... elle m'avait poussé pour me suspendre. Je dois me balancer d'avant en arrière pour récupérer la chose en face. Je gémis, en essayant. Je lance un "Ouuuiiiii" involontaire. Elle utilise sa queue pour me faire me balancer. Je lâche un cri involontaire. Elle va me donner plus d'impulsion. Alexis me conseille d'utiliser ma qu...ah merde.

"Allez, lâche tout et rattrape tout dans 3.. .2 ... 1 ... ". Je réussis brillamment, et même à avoir la seconde. Coup de bol. Alexis applaudit. Il faut encore en faire une. Atra me conseille de continuer de me balancer. J'ai le cœur qui bat à tout rompre. Je vais tenter, mais j'ai peur. Elle me redonne de l'inertie.

"3... 2... 1..." Je parviens à faire le second saut. Il ne reste plus qu'à sauter en avant pour atterir 50 cm plus loin sur le pédoncule.

Je m'élance une dernière fois, et atterrit sur l'arrière train. Mes jambes flagellent, mon cœur bat la chamade, impossible de me relever.

Atra me dit qu'il reste 2 étages. Face à mon regard choqué, elle me propose de me descendre. Une fois amené au sol, je m'effondre. Alexis me relève. Je le laisse m'aider. Atra dit qu'on partira à l'aube. J'acquiesce de la tête. Elle me conseille de me reposer malgré tout. Elle va faire de même et personne ne pourra me porter à un autre étage.

Alexis me montre sa feuille, qui peut se plier et se déplier à l'envie. Je vais rester là à regarder le ciel, je le rejoins plus tard. Je m'assoie vers sa feuille, en attendant. Il y rentre. Il y a de la place pour deux. Atra rentre d'ailleurs dans une feuille avec un autre lézard. Trente minutes plus tard, quelqu'un vient s'installer à côté de moi. Je sursaute légèrement. La personne regarde le ciel, elle s'est mise les pieds dans le vide, contrairement à moi. Cette personne a une limace multicolore bioluminescente sur l'épaule. (d'autres endroits le sont aussi, donc ce n'est pas la seule limace) Letru. Je remarque sa présence mais n'ose rien dire.

Je finis par lâcher "Merci... et désolé, pour votre limace."

Il dit qu'il n'y a pas de quoi. "Peut importe d'où l'on vient, je vois que le ciel est toujours beau."

Ce ne sont pas les mêmes étoiles que chez moi. J'acquiesce de la tête.

Letru reste silencieux.

"Au moins, les gens d'ici ont la liberté de les contempler." Il me demande ce que je veux dire.

"Nous sommes passés par des contrées où des gens n'avaient pas eu le droit de voir la lumière du jour depuis leur naissance."

Cela emplit son cœur de tristesse. Mais il dit que certains magnifiques papillons de nuit ne survivent pas à la lumière du jour. Je fronce les sourcils, il parlde de créatures dangereuses mais je ne comprends pas. Je lui demande après les créatures dangereuses. La plupart sont nocturnes, mais la plus dangereuse des créatures est celle qui n'est pas respectée.

Il se tait lorsque je demande.

Il répond "n'importe laquelle".

je demande s'il parle de la bleue jaune (je me suis trompé). Il dit peut-être, mais surtout que chaque créature devient hostile uniquement si elle se sent menacée.

Je réfléchis en silence. Je demande s'il est déjà sorti de sa forêt. Il dit que lui, oui. Je demande "pas les autre ?". Il pense qu'Atra est peut-être déjà allée à la plage. Il dit que la forêt leur donne tout. Mais, il fut un temps où ils pensaient devoir prendre...

"prendre ? Prendre quoi ?"

Il raconte que, lorsqu'il était enfant, il y avait un mot plus répandu : "guerre". Mais ils n'ont plus besoin de cela.

Je baille, il me conseille d'aller me coucher. J'acquiesce.

Je me lève. Je vais vers la feuille d'Alexis. Je dis bonne nuit à Letru. J'essaie de rentrer, du coup ça fait vaguement bouger les pieds d'Alexis. Je me place à côté et j'essaie de trouver le sommeil.

C'est dur. Mais à un moment je me laisse être collé à Alexis sous la gravité, et quelques minutes plus tard il ronronne et cela m'endort.

Épisode 4 : L'Oubliée

La journée se lève. L'humidité n'a pas encore atteint son paroxysme, et un bruit se fait entendre entre deux fougères. Je suis accompagné de Jasper et Alexis, on se fraie un chemin au niveau du sol. Plus haut dans les branchages, Atra veille sur nous et nous guide. Mon idée en tête : retrouver mon épée. Le ventre d'Alexis gargouille, alors qu'il avale une feuille d'agave qu'il avait en réserve.

Jasper tente de se dépêtrer et demande à Atra si elle avait pas un chemin plus accessible. Mais non, Atra a besoin de suivre ses repères en hauteur pour retrouver l'endroit où l'on était. Alexis m'attrape l'épaule. On s'arrête, Alexis me pointe le bord d'un tronc. J'y vois un gros mille patte rouge très repoussant. Je me crispe. Alexis a la main qui tremble. On doit passer dessous. Jasper nous rentre dedans, mais n'arrive pas à voir le mille patte.

Alexis est effrayé, et Atra nous demande ce qui se passe après mon appel. On lui décrit les choses, et la taille du bestiau. Elle atterit au sol en soufflant. Elle prend le mille patte et l'envoie plus loin. Elle nous donne la direction avant de repartir dans les airs. On repart. je sue à grosses gouttes. L'anxiété.

Jasper peste, elle vient de se prendre une branche. Alexis parle d'être plus discret, mais cela fait pester Jasper. Elle continue de pester. Atra dit qu'elle se repérerait mieux si on était silencieux. Jasper lui dit qu'elle aimerait l'y voir. Atra remarque que c'est dans nos normes culturelles de râler.

C'est enchevêtré, j'ai du mal. Atra redescend au sol. Elle nous dit en savoir plus sur la direction. Mais vu notre progression, il nous faudra 2h. Cela fait pester Jasper. (ça fait à peine 20 minutes qu'on est partis). Je soupire avant de dire de repartir. On progresse lentement mais sûrement. Densité variable, mais c'est claustrophobique. Racines, feuilles épaisses avec de la pruine, petites fleurs roses au niveau du sol. Progression tortueuse. Je fais attention à éviter de me prendre les pieds, les champignons et les araignées. D'ailleurs, je m'arrête en constatant que quelque chose ne vas pas au niveau du sol. Je lance "stop", et dis que je crois qu'il y a quelque chose. J'essaie de voir plus. Au niveau d'une racine plus claire, je demande à Alexis s'il voit. Il détaille mieux puis alerte Atra d'un ton effrayé. Je prends une posture de défense avec mes poings. Je vois quelque chose bouger sur ma gauche. J'essaie de m'éloigner du côté opposé. Je vois une tête de serpent reliée à la racine plus claire. L'animal nous fixe. Je précise à Atra qu'il y a un serpent.

Atra me fait un geste et m'invite à avancer. J'essaie d'avancer, mais en étant très stressé. J'avance en me baissant, Alexis me suit de très près, et lui comme Jasper avancent sans encombre. Atra nous précise qu'il ne nous fera rien si on ne s'arrête pas. On progresse en suivant les précieux conseils d'Atra.

Au bout d'un long moment, elle revient au niveau du sol. On n'est plus très loin, apparemment. Beaucoup d'herbe cassée au niveau du sol. Elle pousse un rideau de lianes et dégage un tunnel végétal. J'essaie de presser le pas mais elle me fait un geste pour me dire de ralentir. Je m'interromps. "Suivez-moi, mais soyez attentifs. On ne trouve jamais une feu jaune toute seule."

Je blêmis. Jasper est méfiante. J'essaie de suivre Atra, qui avance tout doucement. On traverse ce tunnel et arrivons vers un endroit en pente ascendante légère. Je fais attention au sol mais aussi aux hauteurs. Alexis me suit de très très près, et Jasper gagne en silence. Je remarque sur le côté une des fleurs qui ressemble à un visage. Je m'arrête net, parce qu'à quelques cm de mon nez, une grosse araignée jaune descend le long d'une toile. Mon souffle se coupe. Par chance, je dis qu'il y a une araignée. Jasper réagit en voulant la détruire mais Atra l'interrompt. Je recule, alors que l'araignée est à 3 cm de moi. Atra récupère doucement le fil et pose l'araignée plus sur le côté, où l'araignée va se planquer sous des feuilles.

Je suis blême. Alexis me murmure que je lui écrase la main. Je m'excuse et la relâche. J'essaie de voir s'il y en a d'autres. Atra avance, pousse une grande feuille et on revoit de la lumière. On arrive dans un endroit plus dégagé, avec de la lumière qui perce. Je m'avance dans la clairière pour mieux y voir. Atra dit que ce doit être ici. J'essaie d'aller du côté du champignon écrasé, mais en tentant de ne pas marcher sur les autres champignons. Je vois sur ma gauche un rayon de lumière qui tombe sur une zone où deux oiseaux sont posés à profiter du soleil. Ils me regardent de côté, on dirait des pinçons. Je m'en détourne, cherche mon épée en faisant attention aux araignées au cas où. J'essaie de retrouver le champignon écrasé, en regardant tous les champignons qui ont la même couleur.

Atra surveille les environs et nous laisse chercher. Je précise qu'il faut chercher un champignon écrasé, ou une épée. J'avance en regardant le sol. Je commence par les zones plus éclairées, Alexis sur mes talons. En nous voyant arriver, les oiseaux nous contemplent. 3 fleurs autour d'eux. Un champignon en hauteur, sur une racine trop haute pour moi. Pas d'iridescence ni reflet métallique. Je lève les yeux pour constater l'absence d'araignée. Puis je regarde le sol en avançant. Les oiseaux s'en vont. Ils étaient installés sur un objet aux reflets irisés. Je manque de dire quelque chose, mais veux tester. Je ne dis rien et me tourne vers Alexis et Jasper. Cette dernière est en train de se frayer un chemin, et Alexis m'a contourné pour faire les recherches en parallèle. Il regarde aux alentours, et avec sa vue je me dis qu'il devrait la voir avant lui. Mais chaque fois que son regard passe dessus, ses yeux s'arrêtent puis il passe à autre chose. Je lui demande s'il la voie, il me dit que non. Il demande ce qu'on cherche. Je lui dis que c'est une épée. Il ne savait pas, ne s'en souvenait pas. Je suis intrigué. Je m'avance vers l'épée, et la vois par dessus. Deux fleurs à gauche et une à droite. Je tente de récupérer l'épée. Elle semble s'être enfoncée légèrement dans la terre, mais je finis par attraper le pommeau.

Quand je sors l'épée, j'entends un bruit de tonnerre au loin et/ou un bourdonnement. Je demande si les autres aussi on entendu ça, mais n'entends pas la réponse d'Alexis. Mon épée semble reprendre une forme d'épée après avoir eu une forme plus abstraite (et faisait un bruit semblable à quand je la connecte à un Kernel).

Le bourdonnement est passé. "Atra ? Est-ce que tu as entendu un bourdonnement ?" Elle dit que non. Alexis non plus. Je ne comprends pas. Alexis remarque enfin que j'avais récupéré mon épée. J'opine de la tête quand il le remarque, mais reste sourcils froncés. J'attends de voir s'il y a encore un son.

Je me rappelle que la pointe de mon épée a changé plusieurs fois quand je me suis évanoui. Je me dis que peut-être, elle peut changer de forme à volonté. Je tente de penser qu'elle pourrait être un bâton. Il ne se passe rien. Je regarde, pas d'araignées.

Je tente de reposer l'épée au sol et de m'éloigner. Elle reste au sol. J'essaie de fermer les yeux. J'attends un peu. Je demande à Alexis de regarder l'épée au milieu des fleurs. Je lui demande de la regarder sans la lâcher du regard, et de me dire si elle change de forme. Mais il ne comprend pas ce qu'il doit regarder. Je vais récupérer l'épée. Je suis ébahit du fait que le bourdonnement provenait du lointain. Je préviens Atra que j'ai retrouvé ce que j'étais venu chercher. Atra me demande ce que c'était. Je montre l'épée. Jasper est étonnée de la revoir, elle a besoin que je lui rafraîchisse la mémoire pour se rappeler qu'Amalia me l'avait confiée. Je range l'épée dans son fourreau.

Je dis qu'on peut y aller. La route du retour sera plus courte d'après Atra. Alexis me fait un gentil sourire. Je lui réponds.

Quelques heures plus tard, tout le monde est à proximité de l'Urocyon. Letru et Atra sont en train de me regarder depuis la lisière de la forêt. J'ai souvenir des aux revoir attristés de la part des petits lézards de l'île qui m'ont fait un câlin avant le départ, en commentant le fait que je sois tout mou.

Je les remercie grandement. Letru s'incline légèrement. Hypéria les remercie pour l'hospitalité, les infos et m'avoir sauvé (elle me pose une main dans le dos). Elle dit espérer les revoir et respecter leur envie de quiétude. Retour à bord de l'Urocyon. Dernier regard sur la forêt. Je demande si Hypéria a entendu le grondement : non. Je demande aussi si elle se souvient de ce que j'étais parti chercher dans la forêt. Elle se souvient de l'épée, mais pas en quoi c'était important. Elle m'annonce que personne n'a jamais oublié la sienne face à la question.

La destination suivante a été choisie : on va cesser de partir au sud, pour essayer de rejoindre Ruchemonde.



Plus tard, je vais voir Alya, Jean et Eva dans leur cabine. Je toque toque. Ma sœur ouvre. Elle me prend dans ses bras. Elle était tellement inquiète. Alya ajoute qu'elle a cru qu'ils allaient me perdre. Jean sourit. Je tapote dans le dos de ma sœur, puis dis que ça va. J'ai des questions pour eux. Alya est trop émue pour répondre. Ils n'ont pas perçu de tremblement de terre. Je demande s'ils ont perçu un flux de magie il y a quelques heures, Jean demande si je crois qu'ils font tourner des magicomètres en continu. Il dit que c'est pas une mauvaise idée. Pas de kernle dans les parages, par contre. Je demande enfin s'ils connaissent une magie capable de faire oublier des choses aux gens.

Jean dit que ça doit être possible. Je demande à Alya de fermer les yeux. Mais Alya me reprend dans ses bras, m'empêchant de faire mon expérience pendant un long moment.


POUR LA SUITE : FAIRE EXPERIENCE : - Eva ferme les yeux, je décris ce que je fais. Je montre mon épée à Jean, et demande à Jean de décrire ce que je fais pendant que je la sors du fourreau. Puis je la remets dans le fourreau, et je demande à Jean de décrire ce que je viens de faire. Eva peut alors rouvrir les yeux.

Épisode 5 : La Plaine Violacée

XP - Eva ferme les yeux, je décris ce que je fais. Je montre mon épée à Jean, et demande à Jean de décrire ce que je fais pendant que je la sors du fourreau. Puis je la remets dans le fourreau, et je demande à Jean de décrire ce que je viens de faire. Eva peut alors rouvrir les yeux.


Je repense à la conv que j'avais eu juste après le décollage, Alexis est à côté de moi.


FLASHBACK :

L'expérience a échoué, tout le monde se rappelait de l'épée quoi qu'il arrive tant qu'elle était dans ma main. On a échangé à ce sujet, et Alya m'a fait poser l'épée par terre pour remettre dans les conditions. Cette fois-ci cela avait fonctionné. Je refais l'expérience cette fois en la posant, et Alya est celle qui écoute ce que dit Jean lorsqu'il oublie de dire que je pose mon épée après avoir bien dit que je l'avais saisie au sol. Mais cela semble les distraire. J'ai demandé s'ils avaient eu des leçons sur la magie de l'oubli. Mais ils auraient dû avoir 8h de cours sur la magie de l'oubli et n'en avoir eu qu'une heure trente, oubli à partir du TP. Nouveau test : j'ai pris la main de ma sœur et l'ai posée sur l'épée, seulement au contact elle se souvient. Et ensuite elle réoublie dès que j'enlève sa main. J'ai fini par faire la même chose à Alexis, à ceci près que je lui fais relever l'épée puis je tente de la lâcher. Je réussis après un immense effort cognitif. L'épée choit sur le sol en se fichant dans le plancher avec un bruit assez marqué. Alexis a l'air un peu perdu. Je récupère mon épée et la range. Alexis prend congé, après que je me sois frustré de nombreuses fois à propos de la magie de l'épée et de l'oubli de tout le monde.

Je vais voir Hypéria. Pas de réponse à la porte de sa chambre. Je vais à la salle des cartes, Tora et Hypéria sont penchées sur la carte, accompagnées de plusieurs personnes. Ça parle de carburant épuisé, et de besoin de bois. Difficulté à atteindre Ruchemonde dans ces conditions. Question des îles plus au sud. En attendant, je réfléchis à ce qui se passerait si je plantais mon épée au milieu de la carte et que je regardais des gens avec elle entre nous comme obstacle. Je ricane dans ma tête. Hypéria finit d'avouer qu'il faut partir plus au sud, où les forêts existent. Les civilisations sur place sont censées être éteintes. Ils vont donc changer les instructions de vol.

Hypéria se lève, me regarde pendant deux secondes. Je la salue et m'avance vers elle. Je déclare avoir un problème avec la magie. Cela lui rappelle Boris, et des conversations barbantes. Je dis que je suis allé voir ma sœur et ses amis. Elle se méprend et pense que c'est que ça allait pas fort. Et elle m'annonce qu'on aura besoin de nous à la vigie, sauf si je ne suis pas assez en forme. Je secoue la tête. Je raconte l'Histoire de mon épée. Je panique un peu sur l'existences de magies qu'on ne verrait pas du tout. Elle me dit que Boris lui avait dit que l'épée était importante. Elle ne se souvient pas d'avec quelle épée je suis venu. Solus casse les épée, d'où entraînement au fourreau. Elle pense que mon épée doit être magique, mais elle ne sait pas. Elle annonce face à ma panique que les épées des douze mages ne sont pas des fourchettes à dessert. Elle me dit que j'aurais dû en parler à Démétha. Je rappelle ce qu'il m'avait dit et ce qu'avait annoncé Boris. Hypéria a une mine pensive. Je lui demande si elle a oublié. Elle remarque que les mages auraient pu être oubliés. (ce qui est intéressant) Elle me conseille soit d'apprendre la magie à mon retour, et j'apprends qu'on peut être mage et guerrier. Elle m'oriente vers Hectoria et Jastar. Elle oublie régulièrement ce dont elle voulait me parler. Je finis de boire mon thé. Je pose enfin mon épée hors fourreau sur la table. Elle m'a vu la poser, donc elle croit que je veux m'entraîner. Elle se lève dans ce objectif, même si elle dit que c'est un peu cavalier. J'accepte qu'elle m'entraine, cela me videra l'esprit.

On combat. Quelques minutes plus tard, je me masse la tempe après m'être pris un coup de pommeau dans la tête. Je suis fatigué.


Fin du FLASHBACK.

On redescend de la vigie supérieure, Alexis à mes côtés. On s'est pris un savon par Jack Baltazar, qui a dû même faire redescendre la vigie tellement on s'est endormis comme des tanches. Alexis a baillé pendant ce temps, donc Jack l'a engueulé encore plus. On doit aller dormir maintenant, on fera la surveillance nocturne.

J'ai mal à la nuque, parce que j'ai dormi mal. Alexis dit qu'on s'est pris un de ces savons. Jack nous lance qu'il nous entend encore. Alexis remarque mon bleu et me fait mal en le touchant. Il me propose de voir Julie. On va au niveau du couloir de la salle des machines. Quelqu'un passe avec un chariot, c'est Loïc le hérisson. Il évite mon sourire épuisé en détournant le regard.

On toque à la cabine d'Hectoria et Julie. Hectoria en débardeur avec un crayon à l'oreille. Je demande après Julie. Je vois qu'Hectoria semble rayonnante et se déplace avec une grande souplesse. (Elle a dû avoir un soin du visage). Julie est assise avec un livre dans les mains. Je lui demande comment elle va. Elle a l'air d'aller. Alexis dit à ma place que j'aurais besoin d'un massage. Julie est partante. Hectoria a installé une feuille sur la table de massage et dessinait. Pendant qu'elle range, je demande si la magie de l'oubli a déjà été utilisé en guerre. Cela ne lui dit rien, mais cela semble une bonne idée. L'hypothèse de l'Oubli des 13 mages lui semble plausible. Elle me dit qu'il y avait un très bon bouquin à ce sujet, mais elle a oublié. Il faut que je demande à Jastar. Elle me montrera sa cabine. Je regarde les dessins d'Hectoria, avec une technique utilisant le flou des doigts. Je dis que c'est joli, et me tourne vers Julie. Hectoria prend congé. Alexis va aussi se laisser masser. Je la remercie pour avoir soigné mon corps pendant que j'étais en train de mourir. On doit se mettre en serviette. Alexis est gêné, on se change dos à dos. Il a les joues légèrement rosies. Julie fait le tour d'Alexis, et lui propose de masser tout le corps. Elle me propose de m'installer sur une chaise en attendant. Sourire de félicité féline. Je sens une vague d'énergie malgré les 3 m qui nous séparent. Le félin s'endort. La pièce à l'air moins sombre sous l'effet de la magie. En 5 minutes, Alexis s'est endormi totalement après avoir ronronné 5 minutes. Je vais essayer de porter Alexis jusqu'à sa chambre, mais échoue. Il n'est pas lourd, mais je suis claqué. Julie me propose d'aller chercher Jasper. Je croise Jaïpur au passage, on échange un sourire gentil. Jasper me dit d'entrer. Elle est en train de faire des altères. Je précise la situation. Jasper récupère Alexis, et Julie lui dit de revenir me chercher dans 3/4 d'heure. À mon tour. Elle va commencer par relaxer le reste avant de s'occuper de ma tête. Au bout de dix secondes, je me détends. Je m'endors petit à petit. Coton.

Un sommeil lourd. Je me rends à peine compte d'être déplacé. Mes membres semblent aussi léger que l'air. Je m'endors pleinement à peine posé dans mon lit. Long moment relaxant. Début de réveil. J'ouvre les yeux. Sur le bout de mon nez se trouve une limace colorée. Je cris. Alexis hurle "Ah, mais qu'est-ce qui se passe !". Alexis saute hors du lit pour atterrir toutes griffes dehors, dans une posture de défense. Jasper entre en craquant la porte. Je n'arrive pas à retirer la limace colorée, Alexis affiche un air blasé avant de ranger ses griffes pour prendre la limace. Hypéria débarque. Puis en voyant la situation, elle commence à rire.

Moi je suis effrayé, c'est dégueu. Alexis sait pas quoi faire du truc. Moi j'essaie de me débarrasser de la bave, mais ça ne fait que l'étaler et m'engourdir (effet de la limace) la joue. Jasper dit qu'en tant qu'animal diplomatique, on peut pas la tuer. Elle va faire chercher un bocal à cornichons. Jaïpur et Loic passent leur tête à la porte. Jasper déclare que l'incident est clos. Jaïpur m'apporte une serviette humide, je me précipite vers la serviette avec reconnaissance. Mais j'étais à poil, donc tout le monde est gêné (Loic repart avec un air blasé, Alexis regarde en bas avec les joues rouges avant de regarder ailleurs, Jaïpur regarde ailleurs). Je récupère la couette pour m'y cacher une fois que je m'en rends compte. Je suis super gêné. Mes vêtements sont au sol, une grande trace de bave dessus. Dégoûté, je vais chercher d'autres vêtements, n'en ai pas. Loic revient et me lance des vêtements. "Il faut être habillé à bord de l'Urocyon". Je m'habille tant bien que mal, en évitant son regard. Je vais mettre mes vêtements sales à laver. Et je suis rouge de honte en revenant dans la chambre. Un bocal à cornichons se fait fermer, avec une limace dedans.

Il est 17h30 environ. J'ai déjà mes vêtements de travail. On va apporter à Eva la limace après qu'Alexis se soit rhabillé. C'est Alya. Eva est trop partante pour s'occuper d'un "Animal inconnu multicolore" (dixit Alya). Elle va s'en occuper, et nous demande ce qu'on en sait. Pendant qu'elle fait des trous sur le couvercle, la limace grimpe du côté où je me situe. Je raconte ce que j'en sais, à savoir qu'elle appartient à Letru et qu'il me l'avait posée dessus quand j'étais malade.

On la laisse pour aller travailler. On monte jusqu'à la vigie, en avance. Long moment à la vigie sans rien dire. 30 minutes plus tard, les étoiles commencent à être visible, ciel partiellement couvert dans direction où l'on va. Je finis par demander s'il a bien dormi. Je dis que oui, excepté le réveil. Alexis est à nouveau tout rouge. Moi aussi.

Beaucoup de vent autour, parfois ça tangue. Je dégaine mon épée pour la regarder partiellement. Sur l'ancien fourreau, il y avait un triangle contenant un point d'exclamation, de mémoire. Je signale à Alexis notre détour vers le sud. Le temps s'étire, mais on n'est pas fatigué. Lueurs de l'aube. Alexis regarde le ciel. Je regarde Alexis et ne remarque rien de particulier. Alexis pointe alors sous-nous, devant nous. Terre en vue. On va continuer la route, et passer cette île pour en chercher une autre. L'Île est déserte. Pas la moindre lumière ni ville.

Pause. On va se reposer. On dort jusqu'à midi, réveil en forme. Repas. Via Jasper, retour à la vigie rapidement, cette fois l'après-midi. La terre est déjà en vue, on a besoin de nos yeux. Retour en vigie. On voit la seconde terre, avec des zones variées : récifs, plages, ... vallonné. Beaucoup de brouillard. Toutes les 15 minutes, on décrit. Quelques arbres, au loin une forêt d'après Alexis. La forêt a l'air très grande. On voit qu'il ne semble pas y avoir la moindre trace de civilisation, hormis des villes grisâtres cassées par le temps, comme oubliées. La tâche verte est derrière une forêt. Gros brouillard au dessus de la forêt, avec de l'espace entre les arbres (5 m). Il y a du bois, donc. L'Urocyon est à basse altitude, on doit rentrer de la vigie puis les prévenir pour permettre l'aterrissage.

L'Urocyon se pose. Les gens commencent à sortir pour planter des cordes. Hypéria fait une réunion dans le hall pour prévenir de l'organisation. L'une des garnisons va aller dehors couper du bois. Les autres resteront à l'intérieur. On en a pour un jour de ravitaillement. Plus de civilisation construite ici depuis longtemps. Mais par prudence, rester prudent. Alexis s'étire, il veut sortir. Je tente de lui faire comprendre que pour avoir le droit de sortir il faut faire partie des garnisons A et B. Mais Alexis y va au culot et va demander l'autorisation directement à Hypéria, qui accepte. Alexis a besoin de courir. Moi je m'occupe d'assurer ses arrières.

On sort, Alexis s'étire. Formes verticales au loin, peut-être des montagnes. Les équipes se mettent en place pour scier des arbres. Alexis va courir en direction de la forêt, je le suis comme je peux. Il a l'air d'humeur joueuse. Il veut que je l'attrape. J'essaie de l'attraper. Le brouillard me heurte le visage régulièrement à petites gouttes. Je ne suis pas très efficace pour le rattraper, mais il ne court pas beaucoup plus vite. J'essaie de me cacher derrière un arbre. Il s'arrête plus loin. Il m'appelle. Je ne répond pas. Il compte utiliser ses sens pour me repérer, et réussit. Une branche craque derrière moi. Alexis était en position pour m'attraper. Je lui saute dessus quand il apparaît. Je me prend un coup de pied doux au visage, Alexis parvient à s'échapper. Je lui cours après et parviens à le rattraper. J'essaie de l'attraper, mais il esquive. J'essaie alors de l'attraper pour qu'il tombe. Il tombe en effet.

C'est à son tour de m'attraper, je pars dans la direction opposée, m'approchant des arbres plus serrés. Il crache les épine qu'il s'est pris. Il me rattrape aisément, mais me ressaute dessus. Je lui relance son "mais ! J'ai glissé !" avec un sourire joueur. Il repart, je lui recours après. On s'élance dans la brume, et je parviens à me rapproche de lui. Lui court en ligne droite. Je lui lance qu'il court comme une pôtate dévergondé, ce qui le fait froncer les sourcils et me regarder donc ralentir. Il me répond que je cours moins vite. Concours d'insultes. Puis il grimpe à un arbre. Je lance que c'est pas du jeu. Je l'attends au pied de l'arbre. Il est silencieux et regarde au loin. Je me rends compte que l'on est entourés de brume. Une feuille tombe de l'arbre. J'appelle Alexis. Une autre feuille tombe, pas verte. Je lui demande s'il voit l'endroit d'où on vient. La feuille est verte mais une grande partie est jaune et une partie noire, comme si elle avait mal vieilli, au niveau de la base de la feuille. Je regarde les autres feuilles sur l'arbre. Un côté a des feuilles vertes, et de l'autre côté (Alexis regarde) les feuilles sont plus sombres, plus ternies. Je demande si cet arbre est malade. Alexis descend de l'arbre. Apparemment la brume se dissipe dans une direction opposée du vaisseau. La brume se dissipe autour de nous. On ne voit toujours pas le vaisseau. Alexis a commencé à partir dans la direction qu'il a pointé, sans écouter ce que j'ai dit sur le fait de retourner au vaisseau. Odeur de feuille mouillée/terre autour de nous. Je sens mon estomac se contracter, j'approche la main de la garde de mon épée. Alexis semble lui aussi moins rassuré, ses sens aux aguets. Puis il s'arrête. Je demande ce qu'il y a. Un vent écarte la brume devant Alexis. Je distingue plus loin, un peu grisé par la brume qui me sépare d'Alexis. J'avance pour mieux voir. Terres totalement noircies. Feuilles au sol, arbres morts, certains recouverts d'un liquide violet. Aucune brume, aucun brouillard devant nous, juste terrain désolé dénué de toute vie. Humidité lourde, et la terre ressentie est en fait une odeur de moisissure. Ciel noir au loin. Je sors mon épée. Alexis a un frisson. Le bruit de mon épée semble le réveiller. Il me prend la main et court dans la direction opposée. Les brumes s'écartent, et partout des tâches de dégradation. Au loin, l'Urocyon, la route est donc toute tracée. Les soldats nous voient passer avec un air abasourdi. Alexis se retourne une dernière fois pour constater cette étendue désolée à perte de vue à l'horizon.

Épisode 6 : Un décollage explosif

Alexis se précipite à l'intérieur du vaisseau. Je le suis de près, on se dirige vers la salle des cartes. On se précipite ensuite vers la salle de commande, arrivant en trombe. Hypéria, Tora, Jack et Jasper n'ont pas le temps de se tourner vers nous qu'Alexis les appostrophe déjà. LEs ' s'arrêtent de parler. Je fais les salutations d'usage avec précipitation. Je décris rapidement un immense liquide violacée partout, à perte de vue. Je secoue Alexis vaguement de la main pour le sortir de sa stupéfaction. Hypéria avait oublié qu'on avait le droit de sortir, et Jasper le lui rappelle. Jack grommelle (il trouve cela irresponsable mais ne peut rien dire). Je précise que toutes les plantes sont mortes. Alexis dit qu'ils n'ont qu'à regarder, et leur montre l'avant de la salle.

Tora lâche un "Par tous les Jean". Les autres se taisent. Hypéria fronce les sourcils en regardant un horizon corrompu au delà des 30 premiers arbres visibles. Les tâches sont bien visibles. Au bout d'un moment, Hypéria demande à faire chercher les magiciens. Alexis est proche de moi, épaule contre épaule. Eva, Jean et Alya arrivent, puis Rosen et Hectoria. Les premiers arrivent avec une mine satisfaite de servir à quelque chose. Avant de déchanter en contemplant ce que tout le monde regarde. des nappes de brume s'étalent sur cette longue surface noire. Tout le monde reste en silence.

Hypéria finit par déclarer vouloir avoir leur expertise sur le phénomène. Savoir si c'est dangereux, s'il faut décoller également. Rosen et Jean hésite. Eva ne fait que contempler avec intensité. Ma sœur me touche l'épaule. Je me demande si tout le monde a le même sentiment que moi, parce que tout le monde réagit pareil. Dans mes tripes, j'ai l'impression que cette chose est morbide. Jean finit par rompre le silence et déclarer qu'il faudrait voir cela de prêt. Alexis s'éveille de pensée complexes lorsque Jack a déclaré que moi et Alexis avons été près.

Jean demande à quel point on a été près. J'explique ce que j'ai vu. On a été à un mètre. Eva prend des notes. Ça sentait le moisi. Ma sœur me tient l'épaule de façon contenante. Je me tais. Hypéria se tourne vers Jean pour lui demander ce dont il a besoin pour faire des observations. Il déclare devoir observer du bois à la lisière. Hypéria comprend que personne ne comprend cette forme de magie. Rosen déclare que ce n'est peut-être même pas de la magie. Rien de connu en théorie, en tout cas. Ils ont droit à une heure pour faire des observations. Ils vont faire des tests sur le bois proche. Elle ajoute qu'il ne faut pas "faire son Boris".

Elle nous confie la tâche de rester dans le bâtiment. Elle nous remercie pour les renseignement. Jack continue de grommeler et Tora lui met un second coup de coude. Jasper va accompagner les magiciens. Hectoria est chargée de confier à Mara la tâche de maintenir la communication entre les magiciens et elle.

Dans le doute, ils font chauffer la salle des machines. Nous on doit rester sur des tabourets proches de la baie vitre. Rec arrive nous rejoindre aussi pour observer. Alexis déglutit.

J'observe en silence. On voit Rosen, Jean, Alya et Eva faire des tests sur des bûches déja coupées. Jean semble faire le test du Kernel. Puis ils s'éloignent faire de nouvelles observations. Je regarde par intermittence pour savoir si la masse au loin bouge ou non. Aucun mouvement. Trente minutes d'observation. Premier message envoyé par un soldat : le bois local semble OK, donc il est possible de décoller dans les 30 minutes pour ne pas prendre de risque. Hypéria confirme l'ordre de charger le bois et de préparer un décollage. Les magiciens restent sur place. Je reste en silence. Je les vois enfin s'éloigner de la frontière, sauf un point violet (Rosen), qui revient un peu. Il s'arrête à nouveau après avoir mis une petite distance entre lui et le phénomène. Il se trouve à 20-30 mètre de la zone, et autant du reste des magiciens. Il regarde la zone. Je vois un flash partir de Rosen, puis une espèce de déflagration qui part de Rosen sous forme de vague, et qui fait 10 m de large en touchant la zone. Quelques secondes plus tard, le bruit d'une explosion. Hypéria lâche une tête surprise, Tora pareil. Personne n'a donné d'ordre de décollage. Je lance "regardez !". Là où l'explosion, il y a une zone de flammes. Puis tout se passe comme si les flammes étaient soufflées vers l'intérieur et s'étouffaient avant de disparaître. 10 secondes, plus de flammes. Choquée, Tora et Hypéria valident le fait d'ordonner le décollage.

Rosen finit par revenir vers les autres magiciens. À la moitié du chemin du retour. Je sens une vibration. Hypéria croit que c'est le vaisseau qui décolle. Tora est occupée. Dehors, les gens se mettent à courir. Alexis a les yeux exhorbités. Il me pointe du doigt le phénomène. Là où l'explosion est tombée, la noirceur s'avance doucement. Le temps s'assombrit dans le fond. Je déclare que ça bouge, et Hypéria vient voir. Le temps que je le dise, cela s'est presque arrêté.

Hypéria demande si on peut décoller. Hormis les magiciens, tout le monde est rentré. Des gens sont arrivés pour aider au décollage. Tora est prête. Quelques instants plus tard, Mara déboule en déclarant que tout le monde est rentré.

Sitôt dit, sitôt je me pète la tronche par terre, car le vaisseau décolle vite. Tora déclare ensuite que ça va secouer un peu. Je me suis cogné contre la rambarde. Les ordres fusent dans tous les sens. Tora nous envoie en vigie, on s'y précipite.

On croise Rosen, et j'entends ensuite en sortant Hypéria lui hurler dessus "qu'est-ce que c'était que cela !". Je monte l'escalier, Jack ouvre violemment la salle des machines. Il nous lance qu'il va nous aider à faire la manœuvre. Il nous demande de monter plus vite. Il fait toute la manœuvre pour accélérer le process. On se précipite dans le vaisseau.

On est vite en hauteur, le cœur qui bat à tout rompre. Je suis inquiet, je regarde l'état de la zone. Grande bande noire, large et sombre. Une zome avec orage, mais une zone purement sombre. Semble s'étendre ultra loin. Je demande à Alexis ce qui se passe. Il dit que ça ne bouge pas. Grand silence inquiet. Appel. Je décroche. La passerelle de pilotage, mais c'est Tora qui parle. Je dis que la zone noire ne bouge pas, mais je demande à Alexis de détailler plus. J'ai un malaise donc je me pose. Alexis explique ce qu'ils voient, ils restent en communication. Je suis au bord de l'évanouissement, donc je ne regarde pas à l'extérieur. Alexis dit de dire à Jack Baltazar qu'on a couru trop vite, parce que je suis dans les choux. "Bah tant mieux s'il a entendu". Il est sassy.

Trente minutes plus tard, je vais mieux. Je me redresse un peu. Deux heures plus tard, la ligne est désormais fine à l'horizon, Alexis peut raccrocher. Il s'installe par terre et dit qu'il a mal aux pieds. Je souris vaguement. Alexis dit "quel foutoir", et je demande ce qu'a fait Rosen. Il n'en sait rien. Il se sent agressif, il a les griffes sorties. Je regarde l'horizon.

Au bout de 4h, le ventre d'Alexis gargouille très fort. Je demande si on devrait pas redescendre, maintenant. On a déjà travaillé des heures avant, en vigie. Alexis appelle pour dire qu'il a faim. Il finit par raccrocher, d'un air ronchon. 5 minutes. 10 minutes. Alexis bat du pied et soupire. Puis nouvel appel. On peut lancer la descente. Il est satisfait. On croise Jack Baltazar accompagné de deux personnes du staff, plutôt petites. Il nous regarde avec un air mi-figue mi-raisin. Alexis grommelle intérieurement. On descend. Alexis voit qu'il n'y a pas de repas devant la porte. Il hurle qu'il a faim. Il remonte la cage d'escalier pour aller en direction des cuisines. Je le suis pour essayer de le tempérer. Il va toquer à la porte des cuisines. Personne n'ouvre. Jack Baltazar redescend des escaliers pendant qu'Alexis s'échine à ouvrir la porte.

Jack dit que d'abord on quitte notre poste, puis qu'on essaie de forcer l'entrée de la salle des machines. Je déclare qu'on a travaillé toute la nuit et qu'on a pas pu manger. Alexis hurle que c'est inadmissible. Jack lui hurle de parler sur un autre ton. Alexis balance "donnez-moi à bouffer et je vous parlerai sur un autre ton !". Jack est choqué. J'agrippe la main d'Alexis en disant : "S'il vous plaît... on a faim !". Il dit qu'on aura à manger à midi, comme tout le monde. En attendant, on est reclus dans nos quartiers. Et qu'on ne nous en voit pas sortir. Alexis répond "Ouais ! Et que je ne vois pas ta tête non plus ! J'ai faim !". Mon regard s'est assombri. Il lance au loin "vous pourriez être reconnaissants que je ne vous balance pas par dessus bord !".

Je claque la porte après être rentré dernier dans la chambre. Quelques instants plus tard, Jasper entrouvre la porte. Je suis dans le lit, enfoncé en ayant mon épée à la main. Alexis est encore plus enfoncé à côté de moi. Elle vient s'enquérir de ce qui se passe. On lui dit qu'on a rien mangé depuis des heures. Elle nous annonce qu'il est bientôt midi donc on va pouvoir bientôt manger.

On voit derrière Jasper quatre magiciens passer avec une mine déconfite. Jasper déclare que ce n'est pas une journée facile, tout le monde est sur les nerfs. Alexis râle qu'il a faim, maintenant. Elle essaie de tempérer. On annonce qu'on a déjà fait plein de chose à la vigie, et qu'on va arrêter de gérer la vige à ce stade et que ce sera très bien. Elle s'assoie à côté de nous, m'obligeant à me décaler. Elle tente d'expliquer la situation avec calme, que tout le monde a fait de son mieux. Les magiciens arrivent et demandent si ça va. Rosen est accoudé avec une mine indéchiffrable derrière. Alexis râle qu'il a faim, et je jette un regard noir à Alya. Elle s'en inquiète. Je lis dis qu'"on est restés 4h en vigie après avoir travaillé toute la nuit, sans avoir été nourri. On aurait pu crever là haut que ça aurait été pareil." Alya déclare que c'est naze la vie de Soldat. Sauf le respect de Jasper. celle ci valide tout de même que c'est une vie dure. J'ajoute qu'en plus, Alexis n'est même pas soldat. Je ramène la discussion sur ce que les magiciens ont découvert. Ils se sont fait engueuler pendant 45 minutes. Mais qu'ils ont appris des choses : le bois ici n'est a priori pas contaminé. Alexis grommelle qu'il a faim. Je demande ce que c'est. Ils ne savent ni si c'est de la magie, ni si c'est vivant ni dangereux. Bref, ils ne savent rien. Ça ne contenait aucune magie. Mais c'était bizarre. Ils avaient mis un tuteur pour voir si ça avançait. Et oui, ça avançait. Lentement. Quelques millimètres par heure.

Une petite personne se rapproche de la porte. Jaïpur, qui nous tend deux petites boîtes. Alexis demande si c'est de la nourriture, et Jaïpur valide mais en lançant "chut". Apparemment il est en avance. loïc a grommelé en les préparant, mais il était d'accord. Alexis est déjà en train de manger. Moi aussi. Après avoir lancé un regard de reconnaissance à Jaïpur.

Ensuite on discute.

Épisode 7 : On perd de l'altitude

Deux jours plus tard :

On marche en direction d'un endroit spécifique. Je repense à la veille. Lorsque l'on était consignés, quelqu'un avait toqué à la porte à 10h. Nos potes étaient restés avec nous aussi la veille. On savait qu'on n'aurait pas à retourner à la vigie.

FLASHBACK : La veille : Lorsque l'on a frappé. Je me suis levé pour ouvrir. Je lisais le livre sur les épées. la veille on avait fait une bataille d'oreillers pour s'occuper. Je vais ouvrir, avec un air volontairement Sassy. Je regarde qui c'est : la capitaine Tora. Elle se tient les mains dans le dos. Elle a l'air neutre et altière. Je fais les salutations d'usage, elle est seule. Elle demande à entrer, je m'écarte pour lui laisser le chemin.

Je ferme la porte puis je reste droit du côté de la porte. Alexis est dans son lit.

Elle nous contemple puis déclare qu'elle a cru comprendre qu'il y a eu un incident la veille au midi, et qu'elle aurait aimé avoir notre version. Alexis se redresse dans le lit, manquant de peu de se cogner au plafond. Il m'avait emprunté l'un des bouquins sur les épées. Je lui propose de s'asseoir, si ça doit durer. Je soupire puis je réfléchis. Puis je raconte peu ou prou ce qu'il s'est passé avec un ton sombre. Alexis ajoute lorsqu'elle demande son avis, qu'il avait faim. Elle fait un résumé oral de ce qu'elle a entendu. Elle dit "mon second m'a informé de votre ton". Je fais une grimace. Elle parle de relations contrariantes. Elle dit qu'on a le droit de parler librement, d'autant moins qu'on est pas soldat ou pas sur ce bâtiment. Je dis que je peux entendre que je sois traité en soldat, mais pas qu'Alexis soit traité en tant que tel. Elle dit qu'on a beaucoup exigé de nous. Et j'ajoute que si on doit être jetés par dessus bord pour abandon de poste (je cite en appuyant les mots donnés par Jack), ce sera avec plaisir que nous rentrerons à Administria à pied.

Tora a souri, et dit qu'on ne sera pas jetés par dessus bord, pas tant qu'elle sera capitaine. Et que Jack ne le ferait pas. Je hoche de la tête. Elle lève notre consigmement. Il était pertinent de nous punir 24h pour le ton employé envers son second. Et qu'elle nous enjoint à avoir du respect envers le personel de l'équipage. Et dorénavent on répondra directement à son commandement. Elle souhaite aussi faire le point avec nous quant à nos désirs sur nos fonctions dans le bâtiment. Rien d'irrévocable (pas compris ce mot). On a donc le droit de changer d'avis. J'échange un regard avec Alexis.

Je demande les options possibles. Les cuisines en est un. Alexis se gratte la tête. J'ai besoin de réfléchir. On doit passer en passerelle de pilotage. Quoi qu'il en soit nous ne sommes plus sous les ordres de Jack Balthazar. Elle a aussi fait le choix d'être plus flexible pour nos horaires de sortie, ayant conscience que les enfants ont besoin de bouger. Je hausse un sourcil. J'acquiesce de la tête. Je demande où on se dirige, et apparamment vers l'archipel des insectes, en quête de Ruchemonde. Alexis demande ce que l'on sait sur Ruchemonde. Apparemment ce fut autrefois une capitale de la magie. Elle prend congé.

Fin du Flashback.



On va vers le hangar pour s'entrainer. L'un des deux battants est ouvert. Je rentre dans le hangar et vois Loïc face à une caisse. Et un autre hybride quelconque aux petites oreilles. Mouton apparemment. Ils étaient avec un calepin à la main, en face des caisses. On avait prévenu Jasper d'où on allait, donc on est dans notre droit.

Je vais au milieu dans l'objectif de m'entrainer. Croisement de regard avec Loïc, mais il nous évite avec un regard mauvais. Je m'entraîne à l'épée. Tout d'un coup, quelqu'un toussote. Je m'arrête et me retourne. Avec une expression pas forcément encore belliqueuse, Loïc me regarde puis mon épée avec une mine interrogative. Il dit qu'ils font l'inventaire. Et que je les déconcentre (il essaie d'être poli). Il ne sait pas quand ils auront fini. Et le hangar d'à côté est libre (mais je ne sais pas si je peux y aller). Et je finis par dire merci pour ... il sait quoi. Il ne comprend pas. Puis finit par dire "de rien". Puis reprend son comptage.

J'interromps mon entrainement, on va demander pour le hangar d'à côté. On croise Jack Baltazar qui nous ignore soigeusement. Pas la moindre expression ni ralage. On accélère, puis Alexis tire la langue à Jack Baltazar une fois dans son dos.

Pont principal. Je vais toquer à la porte de Jasper, mais pas de réponse. Je vais à la salle des cartes. J'entre en frappant doucement. On entend une discussion animée entre Hypéria, Jasper et Tora autour des cartes. Tora dit avec une expression contrariée : "Je ne comprends pas, il n'y a aucune explication." Hypéria parle de jeter des cargaisons par dessus bord. Alexis déglutit. Jasper se gratte l'épaule. On reste dans l'entrée. Tora se pince l'arrête du nez. Les moteurs ont déjà été rallumés, il y a une charge supplémentaire dont personne ne sait ce qu'il s'agit. Elle est contrariée.

Aucune terre en vue d'après la vigie supérieure. Ils y sont depuis 10h, donc ils vont devoir redescendre. J'apprends qu'on perd de l'altitude depuis hier et le ciel est trop nuageux pour voir quoi que ce soit niveau terre. Mais ils ont assez de vapeur. Quelque chose a allourdi l'Urocyon ? Mais la salle des machines est parfaite. Un trou ? Déjà vérifié, non. Rien de visible depuis la passerelle extérieure. Hypéria fait chercher les magiciens. Je demande si ce qu'on a fui aurait pu nous rattraper.

Les magiciens entrent. Alya demande pourquoi ils sont requis. Hypéria explique la situation. Eva baille puis se concentre lorsque je mentionne la créature. Hectoria baille en entrant dans la pièce, et Rosen aussi. Perte d'altitude depuis la veille à midi. Hypéria explique tout. Ils vont rallumer les moteurs, donc Tora se lève et part de la pièce. Après avoir donné l'ordre de relancer, elle revient. Je me demande à voix haute si l'extérieur a été vérifié en entier. Eva regarde ailleurs en se grattant la tête. Elle commence à sortir de la pièce, discrètement. Je la laisse sortir, puis 10 secondes après je prétexte avoir besoin d'aller aux toilettes. Je fais un petit geste à Alexis en sortant puis suis Eva, qui laisse la porte entrouverte. Je jette un œil silencieux à l'intérieur. Elle fouille dans un placard au fond, avec précipitation. Alexis me pousse un peu pour voir. Puis elle fait "Ah !" avec satisfaction. Puis un "Ah pensif". Elle semble avoir pris quelque chose, mais impossible de voir à cause de la porte du placard. J'essaie de rentrer en catimini. Mais marche sur le pied d'Alexis, et m'empierge dessus. Alexis pousse un cri. Eva sursaute et range quelque chose. Elle demande ce qu'on fait là. Je demande si elle avait une idée. Elle tente d'éviter le sujet. Elle me dit que la limace tente tout le temps de se diriger vers ma chambre. La veille elle était hors du bocal. Eva tente de faire croire qu'elle cherchait de la nourriture pour Nuit (son papillon).

Alexis prétend qu'elle est louche. Elle finit par craquer. Elle a bien fait un prélèvement. Il est fermé de chez fermé, et contient la mélasse. J'ai un mouvement de recul. Elle ne pèse pas lourd, et Eva nous supplie de n'en parler à personne. Je pose la limace qu'elle m'a posé entre les mains et dont le convercle s'ouvre avec une efficacité effrayante. Je l'ai alors refermé. La limace me regarde.

La substance est inerte, et moisie, morte. Elle ne bouge plus. Eva précise que la chose ne touche pas les tissus, et ne s'est pas propagé.

On va retourner dans la salle des cartes. Mais l'un après l'autre. Je retourne dans la salle des cartes après avoir refermé la porte. Je demande en arrivant qui a vérifié quoi. Tora sort de ses pensées pour expliquer. Elle m'explique à ma demande comment vole l'Urocyon. Je ne comprends rien aux histoires de plus-léger-que-l'air. Je remarque que Hypéria a son épée, Jean non. Jean a pris son épée la dernière fois pour les observations. Tora se lève et se dirige vers la table. Elle dit avoir besoin d'Alexis. Celui-ci fait "hein ?". La dernière hypothèse invraisemblable a besoin des yeux d'Alexis. Il se gratte la tête. Je mentionne que ça implique la vigie supérieure ? Tora parle de la vigie inférieure. Et que oui, on ne voit rien tellement tout est nuageux. Alexis hésite, puis dit qu'il a pas le choix. Elle veut qu'il observe l'Urocyon d'en dessous. Il pourra voir le moindre souci structurel, et également si quelque chose est accroché. Mais il va falloir descendre sous la mer de nuage.

Je demande si une créature serait attachée au vaisseau. Hors non, l'équilibrage est parfait. Tout se passe vraiment comme si on était plus lourds. Alexis dit qu'il y va. Je dis sur un air sombre que je l'accompagne. Hypéria valide d'un air grace. Tora est soulagée et reconnaissante. Elle nous accompagne. Je lance un "tant que personne n'oublie de nous nourrir."

A ce sujet, elle va nous rejoindre. On descend. Elle arrive avec des Rations, essouflée. Elle prévient que la vigie inférieure est soumise à plus de turbulences sur le début de la descente.

On entre, on fait la maœuvre, Tora nous facilite la tâche aussi. Nuages partout. Alexis ne voit rien. J'essaie de regarder avec lui. Je regarde en dessous, des nuages et de temps en temps la mer. Puis sonnerie. Je décroche, c'est Tora. J'explique la situation. Un gros nuage nous empêche de voir. On peut descendre plus bas ou monter plus haut pour sortir des nuages, mais en restant prudent. Tora me remercie. Alexis a du mal, mais j'arrive à l'aider à remonter un peu, au prix de maux de bras. On revoit un peu l'Urocyon. Nouveau nuage qui arrive. Alexis s'assoit et râle. On se donne 15-30 minutes, mais on ne voit rien.

Je contemple les nuages puis Alexis soupire, lorsque j'entends un grand "bonk" bruyant. On a senti un choc. Alexis regarde au-dessus de sa tête avec un regard choqué.

Il y a quelqu'un à l'extérieur de notre vigie. "Hein ?" je lâche. Elle se tient accrochée au dessus de nous, on dirait un enfant avec un bec. Elle a des pupilles d'oiseaux. Et ses bras semblent des ailes. Elle a des jambes qui se finissent en serres. Il nous regarde avec un air surpris. Je m'empare du téléphone. Et je vois un grand oiseau qui vole autour de notre nacelle. Je flippe. Il se pose de l'autre côté, et regarde le petit avec un "non" de la tête, blasé. Puis le grand oiseau me regarde téléphoner. J'explique ce que je vois. Hypéria avait arraché le combiné à Tora, qui le lui reprends, puis me la rend en se rendant compte que la situation est diplomatique. J'essaie de faire un coucou à l'adulte. Il finit par faire coucou en retour sans sembler comprendre. Le petit s'est rapproché d'Alexis. J'essaie d'écrire dans la buée "Paix". Il acquiesce de la tête. Puis il pointe une plume en l'air. Il semble pointer l'Urocyon. Je valide. Il s'envole, puis vient parler au petit. Les deux se détachent enfin.

Tora va envoyer quelqu'un pour nous faire remonter. On va se hisser vers le haut. On hisse comme on peut. Puis on se réarrime. On voit Loïc qui nous ouvre la porte. Je dis merci en rentrant. Hypéria et Tora arrivent en courant. Ils ont demandé où on devait se retrouver. Je pointe le ciel. Tora mentionne les passerelles extérieures. On la suit en courant, Alexis devant moi. Tora dit qu'il y avait personne tout à l'heure. Elle ouvre, ça fait un boucan. J'essaie de l'aider à ouvrir la porte. Un grand adulte oiseau, accompagné de 7 autres et le petit agrippé à la balustrade.

Il lance "Bonjour". Hypéria lance un "bonjour" surpris. Elle explique qu'on est là pour reprendre contact avec les civilisations. L'homme oiseau acquiesce. Elle propose un thé. Il acquiesce. Le petit veut le suivre, mais l'homme ne veut pas. Il dit que Gaspard doit rester dehors. Hypéria dit qu'il peut rentrer s'il veut. L'homme finit par accepter. Deux adultes élancés le suivent. Ils referment la porte. L'homme demande si c'est vraiment nécessaire de la refermer. Hypéria finit par déclarer qu'il vaut mieux laisser ouvert. Jack Baltazar arrive, Tora lui demande de faire chercher du thé. Il s'étonne, puis en comprenant la situation, s'exécute. Tora parle de perte d'altitude depuis la veille. Tora comprend qu'ils étaient posés. L'homme valide. Ils étaient 230 collés à la carlingue. Elle tend une main, qu'il serre sans trop comprendre. Elle demande ce qu'ils font là. Le petit Gaspard s'avance vers nous, et regarde nos bras. Je le regarde des serres à la tête. Ses bras sont couverts de plume. Il a une longue queue avec ramage (cf queue d'aigle). On se présente. L'enfant est étonné qu'on ait pas de plume. Il dit que l'homme est son père. Ils sont là pour migrer. Ils contournent la grosse tempête et vont sur les îles du Nord. Je ne comprends pas pourquoi ils bougent chaque année. Ils sont partis plus tôt mais l'enfant ne sait pas pourquoi.

L'homme finit par lâcher "nous somme partis plus tôt à cause de Valus". Je ne sais pas qui c'est. Je regarde les gens autour de moi. Hypéria fait une expression étrange, et Tora semble se demander comment les hommes volent. Hypéria demande après ce Valus. Gaspard demande aussi. Personne ne répond. L'homme dit que ce sont des discussions de grandes personnes. Hypéria propose de discuter sans les enfants. Elle nous propose de faire visiter à Gaspard l'intérieur. Elle demande l'autorisation du père. "Monsieur... ?" "Ezeckiel". Mais Ezeckiel finit par dire que son fils pourra entendre. Il finit par dire "vous ne connaissez pas les dieux ?". Hypéria fait non. Je ne sais même pas ce que sont des dieux, hormis de vagues légendes dignes des jeux d'enfants. Il annonce que Valus est le dieux de la destruction. Eux qui volent le voient avancer chaque année. Je m'étonne et lâche "avancer ?". Il me regarde et dit "une grande marée. Noire... tuant.". Je déglutis. Gaspard lance "comme maman ?". Je ne comprends pas. Jack arrive avec un plateau et du thé. Échange de regards entre l'hybride Loup et l'Hybride oiseau. Je demande d'où vient ce ... Vaaalus. L'homme dit que c'est un dieu. Qu'il ne sait pas. J'ai froncé les sourcils. Il demande si on l'a déjà vu, comme on venait du sud. On a vu la mer noire. Avant les limites du mondes étaient plus loin. Il n'y a désormais plus rien. Le petit oiseau a l'air triste. Je dis que ça ne peut pas traverser la mer. Il dit que Valus est partout, il s'étend. Axelor est plus au sud, donc on en est encore loin. Valus a accéléré. Il finit par dire qu'on peut jouer avec son fils. Il doit parler à Hypéria. Ezeckiel pousse son fils dans notre direction. Un autre oiseau qui semble plus grand que Gaspard et plus petit qu'Ezeckiel. Je tends une main à Gaspard. Le père dit à "Jules", frère de Gaspard, de nous surveiller. On y va. Gaspard a posé sa main sur la mienne. Je la saisis et on avance dans le vaisseau. Il est étonné que ce soit si bas, quand il essaie de s'envoler. Je demande s'ils se cachaient. Il valide. Je demande pourquoi ils ne se cachent plus. Jules confirme que c'est Gaspard qui est venu nous dire bonjour, rompant la discrétion. Jules dit bonjour par ailleurs. Gaspard s'approche d'un ascenseur et s'envole. Son frère soupire et lui dit de redescendre. Gaspard redescend en boudant. J'explique le principe des ascenseurs. Ils m'apprend qu'ils sont nomades. Je ne comprends pas ce mot. Alexis explique le sens. Je les amène aux escaliers, mais les oiseaux volent. Gaspard regarde nos pieds quand on descend en marchant. Je l'amène à la salle des cartes. Ma sœur, Jean et Eva sont choqués. Gaspard fait le coucou de la main qu'on lui a fait. J'explique la situation à ma sœur. Gaspard s'est approché des trois autres. Jules est resté auprès de nous. Eva trouve le petit trop mignon. Elle demande si elle peut le caresser. Jules ne sait pas quoi en penser. Gaspard a accepté, il en réclame. Jules veut qu'il arrête. Eva dit que ça ne le dérange pas. Je demande à parler à Eva, je lui précise qu'elle doit garder la boite et lui explique ce qu'elle contient. On montre la salle des cartes, on visite, on parle de tout et de rien. Je demande à Jules s'il connaît Valus. De loin. Je demande ce que c'est un dieu pour eux. Il ne saurait expliquer. Des personnanges ayant fait des choses pour l'ordre du monde. Il y en a d'autres que Valus. Je demande : ils connaissent les dragons. J'apprends que personne ne fait de magie chez eux. J'apprends qu'ils chassent, mangent fruits et racines. Ils vont sur les trois continents. Ils volent depuis 4 jours.

Gaspard joue avec la queue d'Alexis. Puis la mord avec son bec. Jules l'a repris. Ils n'ont jamais croisés d'Humain, du moins pas Jules. Ils ont croisé des écailleux, des chitineux (au nord de chez nous). Ils les nourrissent contre travaux. Je demande s'ils ont vu des cristaux magiques. Non. Jules redresse la tête. Son père les appelle, je n'ai rien entendu. Alexis a entendu. On les suit. Jaïpur porte le plateau de thé. Ezeckiel dit à ses enfants de sortir. Il dit que ça aura été un plaisir. Hypéria le remercie, et Tora pour les indications de direction. Le père dit qu'ils se sont reposés, il vont pouvoir repartir. Je tends une main à Jules. Mais grand regard de tous les oiseaux dans la même direction. Ils s'envolent tous. Je retire ma main. Regard effrayé de tout le monde.

On entend un grand bruit de fracas, de déchirure, et de métal. Le vaisseau grince, on sent des vibrations, le vaisseau penche. Tora est en train, de courir vers la salle des commandes. Alexis s'est accroché à moi. Je m'écrie. Hypéria veut qu'on l'aide à refermer la porte. On essaie tant bien que mal. Je manque de perdre l'équilibre mais Hypéria m'attrape par le col. Elle finit de refermer la porte. On court vers la salle des cartes. Beaucoup de lumière au dessus de nous, à un endroit où la toile était fermée. Vaisseau tangue. Hypéria se pète la figure et Alexis s'en sort. J'essaie de relever Hypéria. Dans la salle des cartes, des gens. Salle de commande, Tora tente de stébiliser le navire. L'Urocyon perd de l'altitude. Ça va frotter. On atterrit. Je tombe par terre, Alexis aussi, Et Hypéria s'effondre sur le clavier de pilotage.

Je me relève tant bien que mal. Je vois qu'Alexis est en vie. Tora perd son sang froid. On a atterrit comme on pouvait. Je cours à la vitre pour regarder le sol. Il fait brumeux. Terre, herbe, rien de mort, arbres. Un sol type landes. Au loin, la mer. Pas de bâtiment devant moi. Grosse fissure dans la vitre. Je me précipite vers la sortie du vaisseau, qui est concée dans la terre. Tora tire quelque chose. Elle demande comment ça se passe en salle des machines. Elle donne des ordres. Elle raccroche. Une semaine de réparation minimum. Elle déclare que l'urgence est de savoir ce qui nous a fait tomber. Elle court pour sortir de la pièce. Je cours à la cabine de Jean, Eva, Alya. Mais je m'arrête et vois Tora les mains en l'air, face à des gens en armures dotés de lance dans sa direction. Ces gens ne ressemblent pas exactement à des humains. Bave s'écoulant de leur bouche. L'un d'eux s'essuie. Deux yeux globuleux dépassants de cornes molles. Hybrides limaces. "D'où venez-vous ?". Tora déclare ne pas être l'autorité apte à répondre. Elle déclare qu'on vient d'Axelor. Je demande qui ils sont. Ils me regardent mais ne me répondent pas. Ils sont une dizaine. Les armures métalliques semblent avoir un poil de cuir par endroits. Ils disent qu'on est encerclés, et qu'on va rester là jusqu'à ce que quiconque n'arrive. "Ils" sont sans doute en route.

Je ne vois pas ce qui a fait un trou dans l'Urocyon. Un garde s'avance vers moi. Je recule. Il continue d'avancer. Je me précipite alors dans la salle, je déclare qu'on est encerclés, puis je ferme la porte sur eux derrière moi. Les hybrides arrivent et disent que je ne suis qu'un enfant, alors que je les somme de s'arrêter. Ils me disent qu'ils n'attaquent pas les enfants, et que si j'ouvre la porte ils ne me feront rien. Ils nous ont attaqué, même si pas directement. On a été harponnés par un Vieux Chasse Dragon.

L'un s'avance vers moi, avec la pointe de sa lance dans ma direction. "Qu'est ce que vous nous voulez ?". "Vous êtes sur territoire Gastéropode. Nous ne savons pas ce que l'on nous veux, mais ceux aptes à répondre arrivent."

J'apprends que les dragons sont passés ici quelques semaines plus tôt. "Coopérez, et nous pourrons tirer tout cela au clair". L'autre s'avance.je donne un coup d'épée, qui tranche la lance avant de se ficher dans le sol. La lance finit par se planter derrière. Je regarde les gens en disant "J'avais dit de ne plus avancer. Coopérez.". Je récupère mon épée, le garde avait commencé à sortir son glaive. J'ignore ce qu'il va faire.

Je m'élance pour briser son épée. Je la balaie, elle explose sous l'impact d'une lumière à grand flash, et un tintement. Bruit de métal pathétique. Les morceaux se fichent devant les autres soldats. Le chef dit aux soldats de maintenir leurs positions. Je dis qu'ils ont intérêt, jusqu'à ce que cette affaire soit tirée au clair. On reste ainsi pendant dix minutes. Puis j'entends un grondement.

Petit cailloux vibrant sur le sol. Les soldats en face sourient. Je fronce les sourcils. Le grondement se rapproche puis cesse. Je reste tendu dans une posture. Double porte qui s'ouvre. Mon estomac descend dans mes talons. Il y a du monde. Un hybride gastéropode avec une grande épée à la ceinture et une armure dorée/argentée. Suivi de 10 gardes et plus encore derrière. Il fait signe aux autres. Il me demande si c'est donc moi, celui qui ai mis en péril cette garnison. Je dis que si on entend "un soldat" par garnison, oui. Je demande s'il est l'autorité apte à statuer sur cette affaire. Il dit qu'en quelque sorte. Je lui dis d'être convaincant. Il me dit qu'il y a des centaines de garde dehors. Je dis qu'il devait être convaincant, pas menaçant. Il dit que les présentations sont de rigueur. je me présente comme "Célestin, Garde de la cité d'Axelor". Il s'étonne que je ne sois que garde. Je dis que ça laisse présager de ce que peuvent faire les autres. Il se présente comme Gaspard, dauphin du royaume de Gastéropodie. Je toque à la porte, et annonce qu'il y a un dauphin. Il dit d'ajouter qu'il n'y aura pas de sang si on coopère. Je précise encore que j'avais dit "convaincant, pas menaçant." Il fait une remarque sur le fait que je suis diplomate. Hypéria me dit qu'il peut avancer, seul. Je me décale. Il se demande si je vais me reculer plus. Je demande pourquoi. Il parle de sa sécurité. je le charie en disant qu'il a 300 soldats, il devrait se sentir en sécurité. Hypéria finit par ouvrir la porte. Ils nous ont tiré dessus en nous prenant de loin pour un dragon, dans la brume. Il se représente comme Gustave, le dauphin du royaume de Gastéropodie. Ils attendent de nous, si nous venons d'Axelor... que le tribunal gastéropode décidera de notre sort.

Hypéria lance "très bien". Hypéria recule vivement, et crie un "Alexis, maintenant !". Alexis sort d'un côté, avec Solus entre les mains. Mon instinct est de me déplacer. Alexis saute sur le monsieur, tel un chat, et se trouve avec Solus en dessous de sa gorge. Le Gastéropode tombe en arrière et a lâché son épée, sous la surprise.

Je me précipite entre Alexis et les autre soldats. Prêt à attaquer toute personne qui s'approche d'Alexis. Hypéria marche jusqu'à Alexis pour tenir avec lui la lame, en regardant les soldats derrière. Le dauphin dit que c'est stupide, ils sont 300, et que nous ne sommes qu'une poignée. Elle dit "Et vous, vous êtes seul, menacé par la lame du plus grand de mes soldats. Donc je vous conseille de coopérer". "Nous devons pouvoir trouver une solution diplomatique !", lance Gustave. Il dit qu'on a besoin de resources, que notre vaisseau ne peut pas décoller. Hypéria demande s'il est possible de passer par quelque chose de plus local, et de moins tribunal. Elle explique qu'il nous a attaqué, elle ne peut pas partir du principe qu'il est bienveillant. S'il fait reculer ses soldats, ils pourront discuter. Et donc établir s'il est pertinent de se rendre au tribunal. Mais on attend les ressources nécessaires et la main d'œuvre pour les réparations. Gustave demande de faire preuve de pondération. Hypéria demande à Alexis de montrer notre pondération. Alexis feule. Hypéria en ajoute en disant qu'il a faim, et que c'est une bête lorsqu'il a faim. Que le second en a fait les frais des jours avant.

Il accepte. Déclarant que rien ne nous sera fait et qu'on pourra présenter notre cas à l'administration de Gastéropodostatus. Elle demande sa parole. Il la donne. Elle accepte, en disant que désormais ils peuvent parler. Elle somme à Alexis de cesser de menacer la jugulaire du dauphin. Et on restera à ses côtés. Gustave donne les ordres à ses soldats de sortir. Alexis garde Solus à la main, attentif aux agissements et à la posture de Gustave. Différents chevaux sont apprêtés pour tous les membres de l'Urocyon. On va se rendre à Gastéropodostatus, la cité que l'on voit au loin... en forme de spirale.

Épisode 8 : Le tribunal gastéropode

On est restés aux côtés d'Hypéria. Gustave (le dauphin) est aussi présent. On a pris place dans une voiture tirée par des chevaux. Silence durant voyage. Entourés de soldats. Il pleut dehors. Moi et Alexis restons dans notre jeu stoïque. Gustave n'a pas essayé la moindre action belliqueuse depuis le début du voyage.

J'ai pu voir Jasper au loin avec ma sœur juste à côté, avant de monter dans la voiture. Tora avait laissé son vaisseau à contrecœur, les dents serrées. On contourne un petit col, puis je vois une structure spectaculaire. Je regarde avec attention. Cette cité semble faite de pierre, de végétation et d'un poil de métal (quelques reflets). On voit bien l'aspect spiralé. Le ventre d'Alexis gargouille. Notre regard vers l'extérieur n'échappe pas à Gustave. Il nous désigne la "Cité spirale : Gastéropodostatus".

On pénètre dans la cité. Visage d'hybrides gastéropodes. Les enfants ont l'air ravis de la pluie qui tombe. Des gens qui se hèlent pour se demande des feuilles de salades. Enfants qui courent. Yeux globuleux qui se tournent dans ma direction. Tous hochent lentement la tête avec une politesse surprenante. Je cherche à rester stoïque. Hypéria répond doucement aux salutation. Gustave a un sourire en coin. Un cheval blanc finit par arriver à côté de nous, surmonté d'un hybride escargot, une énorme coquille sur le dos le rendant bossu mais pas moins gracieux que les autres. Pluies ruisselant sur sa peau visqueuse. Il nous regarde, et son cheval s'adapte à la vitesse de notre charrette. Il s'adresse alors au dauphin : "Que vaut donc cette arrivée de visiteurs ? Dois-je faire avertir une instance administrative ?". Gustave nous regarde en hésitant. Je tourne mon regard vers Hypéria, qui fait un signe de tête poli. Gustave répond en précisant qu'il s'agit d'une mission diplomatique en provenance d'Administria, d'Axelor. Il veut faire prévenir le tribunal Gastéropode, mais aussi les services d'hotellerie. Et soupers.

On monte dans la cité, pente constante. On passe des arches d'argent et de végétation. Chevaux s'arrêtent, retour du silence coupé par pluie. Échanges discrets des personnes qui découvrent les lieux. Hypéria se lève, je la suis. Elle souhaite que Gustave reste proche, par prudence. Elle demande à Alexis de rester proche de Gustave. Gustave révèle qu'on va être reçus au tribunal, plus haute instance du pays. C'est coutumier de recevoir les visiteurs au tribunal. Hypéria me fait sortir en premier. Je passe la tête à l'extérieur, et vois un trou dans la foule pour nous laisser la place de passer. Grosses demi-noix/paniers distribués à nos camarades, avec au-dessus une feuille de salade. Je descends. Un œil d'escargot se tourne vers moi et quelqu'un s'avance avec un panier dans les mains, habillée de gris clair. Pieds pas armurés, font un bruit étrange en touchant le sol. Certains gastéropdes marchent même à la verticale sur des mur. J'écarquille les yeux. Le gastéropode a des vêtements amples, mais les mains prises. Pas de cheveux. Il s'est arrêté. Je valide la sortie d'Hypéria en frappant à la porte. Grand silence quand Alexis sort en tenant en joue le dauphin. Les gens regardent Alexis avec surprise. Hypéria sort du carosse. La personne en face de moi me regarde d'un air inquiet. Elle déglutit, puis finit par avancer vers moi. Il finit par me tendre un panier/demi-noix, que je saisis avec neutralité tout en gardant l'épée à la main. Je soulève la feuille, il y a des fruits dedans. Je fais un geste d'acceptation neutre de la tête. Je saisis l'abricot, et le tend à la bouche d'Alexis. Il est un peu surpris mais il le saisit et mange. Il se retrouve avec un noyau dans la bouche. Qu'il tente de garder pour éviter de cracher. La tension s'apaise un peu. Je goutte le maïs (ça ressemble au moïs que j'ai goûté chez moi). C'est bon. Les autre s'autorisent aussi à goûter un peu. Hypéria sursaute lorsqu'une limace s'approche par le côté pour lui proposer une corbeille. Je récupère le panier aussi d'Alexis.

On est guidés à l'intérieur d'un bâtiment par le chemin libéré devant nous. Lourdes portes de bois qui s'ouvrent, poussées par des hybrides limaces. Puits le lumière, lustre en forme de feuille de salade. Le tribunal est assez grand pour recevoir tout le monde d'après Gustave. Une autre porte s'ouvre. vertige en voyant une immense spirale inversée qui s'enfonce dans le sol. Sorte de sénat spiralé, éclairé par puits de lumière en son centre (40 m de profondeur). Je m'arrête, subjugué. Au fond, trou de quelques mètres de diamètre, avec une estrade sur laquelle siègent 8 gastéropodes (4 puis 3 puis 1 en formation pyramidale). Le tribunal gastéropode, plus haute instance du pays.

Un gastéropode finit par arriver et nous souhaiter la bienvenue. Il est armé d'un seul crayon. Il déclare que l'on fait partie du banc des accusés, et nous indique la direction et les collègues en blanc à suivre. Il fait la même invitation à Alexis. Ce dernier ne répond pas favorablement, déclarant qu'il restera avec Gustave ou que Gustave restera avec nous. Je me retourne. La personne qui a accueilli Alexis penche la tête puis se tourne vers quelqu'un habillé de violet, qui confirme avoir entendu. Il dit qu'on refuse donc de respecter le protocole du tribunal. Hypéria déclare qu'elle respecte le protocole mais souhaite assurer notre survie. La personne déclare "entendu".

Puits de lumière éclaire doucement l'intérieur, allure tranquille. Ici, les gestes des gastéropodes semblent plus lents, plus détendus. Je prête attention à échange Hypéria qui se présente. Elle confirme représenter Axelor. Puis on descend toujours plus bas. Je remarque une porte de sortie, tout en haut et à l'opposé du lui de notre arrivée. On nous invite à descendre toujours plus.. Certains habillés de blanc, d'autres de bleu. Pas beaucoup de violets. Ceux d'en bas sont gris-clairs. Le plus austère est celui en haut de l'estrade. Je reste avec Gustave, Alexis et Hypéria. J'observe que la spirale est en fait une double spirale, les Gastéropodes sur l'une des spirales, nous d'une autre. Tous les gastéropodes vêtus de blancs sont de notre côté, sur notre branche spirale. Ceux en bleus sont tous sur l'autre. Les 3 en violets bougent entre les spirales. Des sièges en bas.

Hybride limace fine avec un monocle sur l'un des yeux s'approche d'Hypéria. Munie d'un joli calepin spiralé. Elle salue Alexis, moi, Gustave, Hypéria. Les gastéropodes du tribunal ont l'air vieux, très vieux. Mousse poussée sur l'un. Un à qui il manque un œil. La limace se présente comme Bertha, notre avocate. Le tribunal tiendra compte de notre ignorance des lois du pays. Les chefs d'accusation ne peuvent encore être donnés. Elle a comme rôle de nous défendre, ça je comprends. Hypéria serre les dents. Le tribunal présentera les chefs d'accusion. On pourra présenter aussi nos propres chefs d'accusation.

Pour une fois, Hypéria est mal-à-l'aise Même si elle parait moins assurée que d'habitude. Elle dit qu'elle va devoir consulter les personnes sous sa responsabilité. Donc deux temps : d'abord ceux contre nous, puis ceux envers Gastéropodie, puis procès débutera. Il faudra passer par elle pour donner les infos. Sauf lorsque témoignage direct, il ne faut pas répondre directement au tribunal. Je fronce les sourcils.

Mais je ne dis rien. L'avocate fait un signe de tête au tribunal gastéropode. Celui des trois qui est au milieu se racle la gorge. majoritéIl "Nation d'Axelor, s'il est adapté de vous nommer ainsi, nous sommes heureux de vous recevoir aujourd'hui car il est toujours bon de pouvoir rapprocher des peuples aux contacts oubliés. Néanmoins, notre royaume a des charges envers différents peuples de ce monde, et envers Axelor. C'est pourquoi avant de statuer sur la façon de vous recevoir, nous avons besoin de passer par ce tribunal. Il serait malhonnête de ne pas partager un élément d'empathie qui éclairera votre regard sur les circonstances. Royaume attaqué par des dragons quelques semaines avant." (je tire une drôle de tête). "Deux gigantesques dragons. Nous avons dû remettre en fonctionnement les anciens systèmes que l'on utilisait pour nous défendre il y a bien longtemps. Charges suivantes : enfermement des dragons, dont circonstances ont conduit à déchainement une fois libérés. Refus d'obtempérer à la suite de l'immobilisation de notre bâtiment. Usage de menace et de violence diplomatique envers dauphin notamment. Non convenance au protocole du tribunal, ce dernier point étant anecdotique."

Ils nous laissent délibérer sur notre défense et nos chefs d'accusation avant début du tribunal.

Notre avocate revient vers nous. Discussion entre avocate et Hypéria, qui demande Tora, Baltazar et les magiciens pour discuter. Hectoria, aussi. Tora pense qu'on peut exiger main-d'œuvre et ressources pour réparer vaisseau, sans quoi il faudra des mois. Hectoria parle de défendre notre innocence également. Hypéria mentionne à l'avocate qu'il y a eu des blessés de notre côté à cause du harpon. Échange de une heure à ce sujet. Par miracle, je ne m'endors pas.

L'avocate tient les grandes lignes, et hoche la tête au tribunal. Le tribunal lui répond aussi d'un hochement de tête. La personne au centre prend un caillou et tape sur la table pour faire reprendre la séance. Elle parle du fait que l'on clame notre innocence, au regard des actions qui proviennent des ancêtres et non de nous. Et bâtiment a reçu des dégats matériels conséquents. Elle parle des blessés liés à l'arme anti-dragon, qui n'a pas non plus inspiré notre confiance. Elle invoque la légitime défense.

Les 7 personnes de la zone basse du Siège délibèrent, et commenceront par le passé d'Axelor. L'avocate explique que l'on ignorait tout de comment ont été enfermés les dragons.

Hypéria est invitée à passer à la barre pour témoigner, qui représente Valéria l'héritière de la nation. Une des personnes s'adresse à elle, demandant des éléments de contexte sur l'éveil des dragons. Alexis parait impassible mais déglutit. Moi je serre les dents. Elle mentionne l'attaque de la confrérie de Droate, avec l'aide de l'archimaître, pour brûler notre capitale de l'intérieur. Dans sa folie, l'Archimaitre a utilisé d'ancien sortilèges et souhaitait exploiter la puissance des dragons. Les choses ne se sont pas passées comme prévues, et les dragons se sont envolés. Nous n'avons pas beaucoup plus d'éléments de compréhension sur cette situation."

Ils demandent qui a pris la décision d'éveiller les dragons. Elle répond qu'il s'agit de personne à proprement parler. Des enfants étaient en jeu, et des décisions prises à la hâte sans comprendre la nature de celle-ci. Les tribunaux demandent si l'un des magiciens peut expliquer. Hypéria craint que non. Ils peuvent témoigner, mais seul Borissadium aurait pu expliquer.

Questions ensuite sur l'enfermement des dragons. Elle parle d'événements du passé, elle n'en connaît que l'histoire générale. J'apprends que les dragons Aramos et Ataros ont été enfermés par une stratégie des 13 des 12 mages d'Axelor. Ma sœur et Jean discutent vivement, comme s'ils apprenaient quelque chose de nouveau. Je leur jette un regard étonné. Hypéria dit qu'elle ignorait le processus exact. Elle mentionne les artefacts, mais ne comprend pas tout et ils n'éclairent pas tant l'Histoire.

L'avocate récupère la parole. Elle révèle que les événements de l'enfermement des dragons peuvent difficilement nous être reprochés puisque l'on n'en avait pas souvenir. Temps de témoignage des magiciens. Pas plus d'éléments à apporter. La technique de la magie échappe aux gastéropodes autant qu'à moi. La question de l'apparition d'un mal à l'est leur est posé, qui détruit les culture et annihile toute vie. Lien avec la libération des dragons ? Les magiciens ne savent pas, mais le mot Valus est lâché, ce qui génère de nombreuses discussions dans le tribunal, ainsi que des regards de compréhension triste. À aucun moment il n'est mentionné que moi ou Alexis avons été présents. Mais on nous fixe de temps en temps. Puis un doigt est levé dans ma direction et des chuchotements sont échangés. Rosen finit son témoignage, et on m'appelle à la barre.

On est évoqués, l'avocate confirme notre présence à l'événement de l'éveil des dragons. On me pointe du doigt à nouveau. On m'appelle. Je me lève et m'approche de la barre avec appréhension. On me demande de confirmer ma présence à l'éveil des dragons. Je dis que oui. On me demande si j'ai pu observer. J'hésite puis dis que oui. On me demande si je connais le responsable de l'éveil des dragons. Je mets du temps à comprendre la question. Je valide qu'il s'agit à mes yeux de Borissadium Anteriatem. Je n'ai plus les autres noms. Un homme avec des ailes de papillon. On me demande s'il faisait partie d'Axelor, l'avocate s'oppose, prétendant que je ne peux comprendre la question. Hypéria répond à ma place que Reilos a été tué ce jour là. Je fronce les sourcils quand on me demande qui d'autre serait impliqué. Je dis qu'il n'y a personne d'autre à ma connaissance. On me demande si j'ai des choses à ajouter. Je prends un air pensif. Je dis juste que je n'ai pas compris comment les dragons se sont réveillés. Je suis rappelé à ma place.

On demande à Hypéria qui ici pourrait représenter Borisadium et/ou Raylos. Mais elle répond que personne. Borisadium n'avait à référer à personne et Raylos ne faisait pas partie du pays.

On va parler maintenant de notre refus d'obtempérer et nos menaces envers Dauphin. [Longues discussions s'ensuivent]. Puis Hypéria est appelée. Il lui est annoncé que sa garde personnelle a pris Gustave en otage. Elle déclare qu'il s'agit juste d'un moyen peu conventionnel d'assurer notre sécurité. Ils ne voient pas la différence avec une prise d'otage. Ils demandent quels éléments ont mené à cela. Elle mentionne que les éléments n'aident pas notre éclairement. Elle mentionne le fait qu'on se soit fait harponner par une arme dont on ignore encore tout. Le tribunal demande si elle sous-entend que l'on a été attaqués par Gastéropodie. Elle s'en tient au faits. Mais on lui redemande s'il s'agissait d'une attaque. Elle dit que tous les éléments ne pouvaient que nous faire penser à une attaque. Ils demandent si dans le contexte où ils ne nous attaquent pas, ils peuvent interroger le plus grand guerrier "Alexis Purigado". Elle dit que oui, mais qu'il a agit sous ses ordres à elle, et que ses actes à lui sont les sien à elle. Ils demandent si on comptait blesser le Dauphin. Elle dit que non. Ils demandent si on reconnait avoit fait usage de la force et menace avec une arme tranchante. Elle le reconnait, en déclarant que dans le contexte nous pensions nous défendre face à une "escorde musclée de 300 personnes et un harpon". Elle mentionne les talents conversationnels de Gustave. Ils lui demandent si on a un décompte des blessés et morts. 13 blessés.

Nouvelles discussions de 3h, disparition de lumière. Bruit de caillou tapé sur une table. Ça réveille Alexis et moi. Le Dauphin s'en était rendu compte, mais est resté droit. La séance est levée, reprendra lorsque la lumière reviendra dans la spirale juridique. En attendant, on peu se reposer. Et le lendemain verdict sera rendu après qq échanges. On est escortés dehors puis séparés. Hypéria reste fermée, soupire. Hectoria la regarde avec une lueur d'inquiétude dans le regard. Puis on est menés à un bâtiment. Je mange un peu de salade, puis profite d'un lit et dors. Il y a une feuille de salade dans le lit.

Réveil le lendemain, il fait jour. Eva dans la pièce, bocal dans les mains, air blasé et qui remet une limace à l'intérieur d'un bocal qu'elle met dans sa poche. J'ai dormi à côté d'Alexis, je me réveille avec ses pieds à côté de moi. La feuille de salade a été légèrement machonnée; Une des hypothèses est que ce serait Alexis.

On est amenés au tribunal après avoir été nourris. Ici, personne n'est armé. Gustave avait été laissé libre la veille, mais ils ont dormi dans la même pièce. Elle avait récupéré Solus et gardé le Dauphin.

Tora témoigne sur les dégâts matériels. Elle dit que sans aide, elle en a pour des mois. Avec assistance, elle a l'espoir d'une semaine et demie.

Puis on demande la nature du voyage. Hypéria parle de l'aide recherchée. Mentionne Animapolis, un village de l'archipel des Écaillés, les hommes-oiseaux. Elle parle de vouloir raviver les alliances passées si les circonstances s'y prêtent. Elle confirme répondre encore pour moi et Alexis. Elle confirme avoir diminué la menace physique envers le Dauphin. Elle confirme que nos agissements n'auraient pas nuit à la vie du Dauphin. Seul moi peux répondre, donc ils demandent à me faire témoigner. Sur proposition de l'avocate, elle accepte. Je me lève, on m'appelle à la barre. Celui d'en haut n'a pas dit un seul mot depuis le début. On me demande de confirmé avoir attaqué l'un des gardes lors de ma défense de la cabine de l'Urocyon. Je confirme l'avoir désarmé deux fois. L'avocate dit que la question doit être reformulée. Je dis que je voulais juste l'impressionner pour le maintenir à distance. On me demande pourquoi. Et je dis que j'avais juste pour but de protéger Hypéria.

Alexis est appelé à la barre. On lui demande s'il est bien garde royale personnel de son excellence l'Émissaire Hypéria. Il hésite, et se tourne vers nous. Je lui fais un sourire. Hypéria est mi-figue mi-raisin. Alexis regarde ses pieds. On lui repose la question sur un ton plus fort. Il dit que non. Brouhaha dans la salle. On demande s'il confirme ne pas être garde royal. il dit que non, il n'est pas garde royal. On demande alors ses motivations à faire usage de coercission envers le Dauphin. L'avocate déclare que le témoins n'est pas en possession de ses moyens, et veut s'entretenir avec lui. Objection refusé, on veut qu'il réponde à la question. Alexis dit qu'il ne savait pas ce qui se passait alors il voulait protéger tout le monde. Mais il n'aurait jamais voulu lui faire du mal... enfin...

On lui demande depuis combien de temps manipulez-vous une épée. Il répond "trois semaines ?". L'avocate facepalm. On lui redemande s'il était capable de maîtriser une épée pour ne pas blesser involontairement quelqu'un. Il ne sait pas.

Ils ont besoin d'un temps de concertation. L'avocate s'approche d'Hypéria, et dit qu'on aurait dû lui dire. Elle dit que la situation est plus technique maintenant.

Le Dauphin est appelé à la barre. On lui demande si une attaque a eu lieu contre l'Urocyon. Il confirme qu'un harpon a été employé à leur encontre. À voir s'il s'agit de légitime défense ou non.

L'avocate me prévient qu'elle va me faire témoigner après.

Le Dauphin confirme avoir reçu des menace de la part d'Alexis. Il ne répond pas lorsqu'on lui demande si sa vie a été menacé, mais la seconde fois il confirme. Il peut se rasseoir.

L'avocate va expliquer. Tout le monde croise mon regard quand je me lève. J'essaie d'envoyer un sourire encourageant envers Alexis, il essaie de m'en renvoyer un autre.

L'avocate demande qui a entrainé Alexis au combat. Je cite Jasper, moi, Hypéria, Rec. Je dis que c'est moi ou l'émissaire qui le faisions le plus, et que l'émissaire a toujours été présente. On me demande si Alexis pourrait tuer une personne par accident. Je dis qu'avec sa souplesse et la vitesse avec laquelle il a acquis ses nouvelles compétences, j'en doute sérieusement. Des doigts sont pointés sur moi, je ne comprends pas pourquoi tout le monde se montre surpris dans ma direction. Je regarde autour de moi. Je vois Hypéria et Alexis qui regardent à leur côté, et entre les deux, Eva est avec un bocal. Je regarde Eva sans comprendre. Et je vois ensuite une limace colorée en train de remonter la barre. J'écarquille les yeux. Eva reste figée et retire son bocal, pour s'asseoir comme si de rien n'était. Je ne dis rien. La limace commence à descendre de l'autre côté.

Tout le monde s'est tu dans la salle. Tout le monde regarde dans notre direction. Je n'ose rien faire. Elle avance dans ma direction depuis le sol. Je regarde les réactions des gens. L'avocate est à deux doigts de poser une main sur mon épaule pour me dire de ne pas bouger. La personne tout en haut du tribunal, qui n'avait jusque là pas bougé, pointe du doigt la limace qui commence à me grimper dessus. TOut le monde lache alors un air de surprise. Elle monde jusqu'à mon cou, et je crie alors qu'elle vient faire demi-tour pour se lover. J'ai lâché deux fois "Eva" entre mes dents.

La personne tout en haut tape avec son caillou. Juste en dessous, la personne dit "les juges vont se concerter, maintenant". L'avocate demande d'où vient cette limace Eos (avec des accents chelou partout). Je lâche entre mes dents crispée un "j'en sais rien, retirez-là moi par pitié...". L'avocate me répond que c'est notre meilleur atout, je dois la garder. Je dis "je me rends compte de quoi, j'ai une limace sur le cou !" Elle me dit qu'ils la vénèrent, comme l'être le plus intelligent qui peuple ce monde". Je pleurniche "Pourquooiii".

"Le tribunal a fini de délibérer."

Je fais un regard à l'avocate et à Eva, crispé, "est-ce que je peux y aller...". L'avocate dit non.

Ils ont encore une question. Je suis crispé à cause de cette limace baveuse. "Objection ! Cet enfant semble bouleversé par les visions que lui apportent cette limace !" Objection retenue.

Récapitulatif des charges, puis "En vertu des éléments et de l'invervention d'une limace Eos, il a été statué l'abandon des charges pour les actions passées, ainsi que pour celles de Raylos et Borissadium".

Je me rends compte que c'est la personne tout en haut qui parle.

"Que l'attaque et les menaces envers le Dauphin ont été produites par légitime défense. Que les charges de manquement au protocole ont été abandonnées. Que le peuple notamment passager de l'Urocyon est déclarée innoncent. Que les blessés seront pris en charge, et que les réparations du vaisseau seront faites. Avec les excuses de Gastéropodie"

"Puisse la limace Eos nous protéger de Valus. Vous êtes innocents, et considérés bienvenus au royaume."

Je suis super mal face à la limace. Hypéria s'effondre de soulagement. Les juges se lèvent, celui en haut me jette un regard de respect, les autres de stupéfaction.



Épisode 9 : Dieux gastéropodes

La cité spirale : endroit surprenant et où on peut se sentir chez soi. Une semaine et demi après tribunal. TEMPS 1.

Les premiers jours après tribunal, on était fatigués, on a pas été très loin; Marché local, avec étals au sol mais stocks sur les murs, hors de hauteur pour qui ne peut se coller au mur. Passé les premiers jours, même Hypéria avait été surprise et amusée à observer l'architecture de la cité. J'ai dû me taper pour raisons diplomatiques la limace sur moi. résultat j'ai douillé. À mon premier réveil elle était installée sur ma tête, donc j'ai hurlé. Alexis était venu me sauver, pour déposer la limace sur la table de nuit. Qui après avoir observé Alexis est revenu en vue de retourner vers moi. Quelques heures plus tard, autour d'une table, Hypéria, Tora, Eva, et même Jack Baltazar (12 personnes en tout). On évite nos regards. Hypéria m'avait alors demandé de conserver la limace avec moi pour des raisons diplomatiques. Je demande si j'ai le choix. Pendant ce temps, la limace revient vers moi après une excursion sur la table. Je demande si Eva ne peut pas la prendre à la place. Mais Eva dit que la limace semble avoir choisi la personne avec qui elle voulait passer sa vie. (Alexis fait alors une drôle de tête). Je suis déchargé de toute mission mais deviens protecteur officiel de la limace. Et porterai donc l'alliance entre nos deux peuples. Alexis a un sourire crispé. Je remets malgré moi régulièrement la limace sur la table.

J'ai passé les jours suivants à observer la ville en tâchant de ne pas faire attention à la limace qui était parfois même dans mes cheveux. Je la pause partout là où je peux. Il me faut une semaine pour finir par m'y faire. Même quand Alexis m'en débarassait, elle revenait sur moi, parfois inexplicablement.

Je suis curieux de savoir ce qu'ils savent des dragons. Or, à mi-hauteur de la cité, sur un flan, se trouve l'une des armes anti-dragon. Que je vais voir avec Alexis. On descend donc le long d'un chemin spiral, croisant deux limaces montées sur des chevaux. Un jeune enfant(50 cm de haut) fait la référence à la limace Eos. Il a une toute petite coquille. Je prends la limace Eos et la tend à hauteur de ses yeux. Il est ébahi et dit qu'elle est si belle. Alexis se pince l'arrête du nez. À contrecœur, je la remets sur mon épaule.

Il dit un truc que je ne comprends pas. Je lui demande de répéter. Il dit que le Créateur a bien fait les choses. Il s'agirait de Lëut (prononcé Lé-eute). Mais il ne peut pas nous en dire plus. Il pense juste que c'est un grand escargot avec des ailes. On ne connait pas. Il nous demande qui a créé l'univers d'après nous. On ne sait pas. Il nous apprend qu'il a déjà vu des dragons en dessin au bibliotemple. Il nous dit où c'est et comment le reconnaître, il nous pointe l'un des rares bâtiments en forme de coquille spirale. S'ensuit un échange sur le fait que la limace Eos m'ait choisi comme maison. Il va nous accompagner au bibliotemple. Trop content, il se met à "courir" (ça fait plop à chaque fois qu'il décolle un pied pour le recoller plus tard) devant nous.

On le suit, descendant un peu plus dans la rue spiralante pour arriver devant ce bâtiment. Les pierres miroitent un peu les reflets du soleil. On passe une arche de métal et de végétal. des occulus font rentrer de la lumière. Pas d'ouvrage directement visible. Tables de lectures inaccessibles si pas Gastéropode. Alcoves en hauteur avec table, chaise et lumières pour lire des rouleaux. Mais impossible de voir où sont stockés les rouleaux. Une personne habillée de blanc se rapproche de nous. Je finis par apercevoir des dessins qui courent en spiral le long de la coquille intérieur, gravé sur ses murs. Le jeune garçon escargot nous intime au silence, tandis que l'adulte arrive vers nous. Il fixe le garçon, puis moi, puis la limace, puis moi, puis Alexis puis moi. Il demande s'il peut nous aider. Je dis qu'on cherche des infos sur les dragons. Il demande des précisions dans ce que l'on cherche. Je demande d'où ils viennent, ce dont ils sont capables et à quoi ils ressemblent. L'homme dit que si on pouvait s'approcher de plus prêt, on pourrait voir sur les murs. Mais c'est très haut. En revanche il peut répondre à nos questions. Il nous tend une feuille de salade pour manger. J'en tend un bout à la limace Eos qui en mange.

Il nous explique qu'autrefois les dragons vivaient en harmonie avec les autres créatures. Mais guerre, et les peuples s'unirent pour mettre en défaut les dragons. Sources contradictoires sur l'origine de cette guerre. Hypo majoritaire est que ça a été causé par Axelor. Les dragons étaient des créatures impitoyables. Si la limace Eos représentait la paix et la plénitude, le comportement des dragons dans les derniers âges ne serait que rage et désolation. "Mésérin soit loué, nous avons pu concevoir une arme contre les dragons".

Je demande quels rapports ils ont avec la magie. Mais les gastéropodes ne connaissent pas très bien la magie. Mais elle est en effet associé aux dragons. On en a exploité la puissance. Et les Gastéropodes ont pu jalouser notre peuple pour cela. Il mentionne un certain "Sonoi" (sonoï), le soleil noir, le juge. Il nous parle de la création en général. Au commencement : Lëut, créateur, associé à la Lune. Créa le monde. Mésérin, le protecteur, exista ensuite, pour protéger ce qui avait de l'importance. Le Météore de sérénité. Ils ne savent pas si Lëut a créé Mésérin. Mais dans tous les écrits, Lëut est mentionné comme le premier. Et pour conserver l'ordre, le Juge Sonoi existe. Leur civilisation suit ses préceptes. On ignore où ils sont, s'ils étaient là, s'ils sont déjà là, s'ils viendront plus tard. Je demande s'il y a un rapport avec la limace Eos. D'après leurs écrits, elle a déjà fait cesser plusieurs guerres. Elle permettrait d'accéder à des perceptions fugaces du futur, et elle n'est qu'amour. Ils sont convaincus que sa perception dépasse tout. Quand ils furent trop concentrés sur les préceptes de Sonoi et de Mésérin, elle les rappela à la bonté de Lëut. Les ramenant à une justice plus juste. Il va nous récupérer des rouleaux, on a une vingtaine de minutes. On peut aller visiter le canon en attendant. Il descend alors dans des trous dans le sol, que je n'avais pas vus.

On ressort, le petit garçon nous laisse. Il doit aller manger. On voit des ponts franchis autant par le dessus que par le dessous. On arrive à une énorme baliste de 70 m de large. Avec un harpon de 20 m qui est en train d'être installé, ils finissent de le remettre. Puis un grand clac lorsque c'est terminé. Quelqu'un se tient de dos avec fierté. Il dit que Mésérin serait fier. Je ne dis rien, mais regarde le harpon avec à la fois appréhension de se l'être pris et admiration. Il ajoute "heureusement qu'on ne tire pas ça n'importe où, ça ferait quand même de sacrés dégâts". Mélange de sourire de ma part et de gêne. Il mentionne les gens d'Axelor qui arrivent avec un engin volant et qui espèrent qu'ils ne le prennent pas pour un dragon. Puis il nous remarque et nous salue, gêné. Il demande si on a entendu. On dit que oui. (et que même la limace Eos a entendu). Il est celui responsable du canon, le seul apte à dire quand faire feu. Mais il affirme qu'ils ont revu leur protocole. Ils n'ont plus le droit de tirer sur un objet à plus de 4 km par temps brumeux. Je demande comment ils font la différence entre un oiseau petit et proche et un dragon grand et loin. Il dit qu'ils ont des instruments d'optique fantastiques. Par temps dégagé, on voit loin. Je demande où allaient les dragons : vers le nord. Ils en ont vu deux. (Trois, mais l'un était un ballon dirigeable). Cette machine a été conçue pour chasser les gros dragons. Ils avaient juste l'air de passer, mais ils n'étaient pas prêts et n'ont pas eu le temps de faire feu, la baliste n'avait pas tiré depuis plusieurs siècles. Il dit qu'on est Alexin et Célesti. Il dit qu'ils ont été élevés ensemble avec Gustave (mais n'est qu'ami de la famille royale). Il s'appelle Gontran. Il ignore où habitent les dragons. Ils n'ont pas la place pour plusieurs balistes. Il nous dit de transmettre ses amitiés à son "frère" Gustave, qui est toujours le bienvenu.


On retourne alors à la bibliothèque, récupérer les rouleaux.

Épisode 10 : Interrogations

Liste des questions auxquelles je cherche des réponses.

- Créature noire visqueuse Valus ? Qu'est-ce exactement, sait-on comment s'en débarrasser ? Lien avec les dragons

- Que sait-on des dragons ? Sympa, méchant ?

- magie d'oubli ? Les 13 mages ?

- Sympathique ?

- Ruchemonde ? Qu'en sait-on ?

- Présence d'un Kernel ?


On remonte la cité sur laquelle une pluie a commencé à tomber tranquillement. Les gastéropodes se promènent sur le murs. Paradoxalement, impression de claustrophobie mais aussi d'espace. Alexis regarde autour de lui, sens détendus. Il marche mollement en me suivant. Mais il a faim. Je lui demande s'il a mangé de la salade. Il dit que ça ne le nourrit pas. Je lui propose d'aller à l'auberge pendant que je vais chercher les réponses et les rouleaux. Alexis regarde avec un air pensif un étalage de tomates et légumes. Il part dans cette direction. Une limace se tourne vers nous. Elle s'adresse à Alexis. Je reste à côté. Il demande le prix. En tant qu'invité de la cité, on lui répond qu'il n'a pas besoin de payer. La nourriture se donne. Alexis a l'air dépassé, il finit par demander s'il peut en prendre trois. La limace valide. Il prend aussi une carotte puis s'incline en remerciement. On reprend la route une fois que j'ai à mon tour pris une tomate. Je me sauce le pantalon en la mangeant. Alexis aussi s'en est mis partout. On repart vers le bibliotemple. À l'intérieur, du fait de la pluie, de l'eau coule sur les parois internes. Tout est de couleur nacrée sur les murs. La limace-érudite nous aperçoit et sourit. Alexis fait tomber de la tomate par terre et lâche "oups". Je fais coucou au prêtre érudit de la main. Je le rejoins. Il nous salue de nouveau, Alexis le salue avec la bouche pleine. Il a trouvé des parchemins qui pourraient nous éclairer, il nous les désigne. Les rouleaux sont d'une matière inconnue, qui ne semble pas avoir pris l'humidité. Pour une journée de plus, ils peuvent les imprimer sur salade. Je plaisante sur le fait que les feuilles de salade qu'on nous offre depuis le début sont en fait l'administratif. je regarde les rouleaux. La matière semble être de grande qualité. Ce qui y est écrit semble inscrit dans la matière elle-même. Elles sont un poil gluantes toutefois.

Je demande le lien entre les dieux dont il avait parlé et de Valus. Son visage se renfrogne. Il est le dieu du néant. L'associer aux autres dieux est douloureux pour lui. Pourquoi agit-il maintenant ? Ils ne savent pas. Peut-être par orgueil, ils tiennent les autres nations pour responsables. Eux vivent selon les enseignements de Sonoi, respectant les conceptions de Leüt. Je demande si Valus a déjà agi par le passé ? Quand il apparut, la discorde naquit entre les peuples. Le Ciel devint noir. Ils n'en savent pas plus sur la période, si ce n'est le nom de Valus. Et aujourd'hui un phénomène qui apparaît à l'est. Il n'était autrefois pas présent parmi les peuples, mais les a malgré tout conduits à la discorde. Je demande s'il fera la même chose aujourd'hui. Mais non, cela semble différent : terre qui meurt, rien ne pousse... il semble attaquer par la matière. Les enseignements des dieux ne parlent pas de Valus. On ne sait rien de comment résoudre le problème de Valus. Quand il arrivera ici... (il ne finit pas sa phrase). Quant aux dragons, certains textes pensent que Valus serait la punition créée par les dragons envers ceux ayant tenté de leur nuire. J'apprends que si les dragons ne sont pas supérieurs aux dieux, ils étaient là en même temps. Je demande ce que l'on sait vraiment des dragons : il s'agit d'êtres malveillants, qui par leurs pouvoirs, avant acquis leur supériorité sur les autres nations. La nation d'Axelor s'est levée face à eux, et une grande guerre commença. ^^ Il ne connait pas grand chose des mages d'Axelor. Je demande ce qu'il sait des Sympathiques. Il répond que oui avec un air éteint. Je fronce les sourcils. Il regarde ailleurs en réfléchissant. Puis il demande si on peut l'excuser, et s'en va. En attendant, je jette un œil aux rouleaux. L'un parle des préceptes de Meserin, l'un de Leüt, un de Sonoi, l'autre "De la théologie Gastéropodostatutienne". Je commence par le dernier, que je referme vite. J'ouvre celui de Meserin. "Gravité de loin mais être prêt à s'abattre" sont les préceptes de Mezerin. Être prêt à protéger... protéger que ce qui ne peut se protéger soi-même. Je laisse le rouleau à Alexis. J'attends. J'ouvre celui de Leüt et de Sonoi pour Alexis. retour de la limace. Il approche et me tend un rouleau sans rien dire. Je l'ouvre et lis. "Le passé que nous préférerions oublier avoir fait", rédigé par un gastéropode (nom d'auteur à grimper au plafond/sur les murs). "Aux âmes perdues"."si différentes couleurs de pelage... il existe bien une couleur que vous ne verrez plus. Pourchassée et chassée, insultée de milles noms , ces personnes prétendues capables de communiquer avec les dragons, peut-être crées dans ce but, leur couleur n'est plus présente aujourd'hui. Éimination dans toutes les cités. Variété chromatique rare mais intégralement détruite. Quelles raisons pour une telle purge. Répandus sur toute la surface de ce monde. Toujours quelque chose de violet, reflet de la toxicité des dragons d'après certains. Yeux, ailes, cheveux, poils, toujours un truc violet. Stigmate visuel les identifiant. 1000 ans avant. Le monde actuel ignore ce que sont les sympathiques. Raisons de la purge : associations avec les dragons, prétenduement en capacité de communiquer avec eux, accusés d'espionnage et de diriger les attaques draconiques vers eux. Je blêmis. Je finis par comprendre que les enfants de sympatiques peuvent l'être (éliminations de familles). Pas de mention d'apparition spontannée de sympatiques. Aucune mention de retrouvaille de sympatiques depuis. Seule Animapolis a refusé un temps à la purge, mais a fini par accepter sous la pression. l'initiative de l'injonction est difficile à tracer. L'auteur vient même à supposer que cela pourrait avoir été soufflé par Valus, tant les conséquences sont horrifiques. Les rumeurs de l'époque : ils ont pactisé avec les dragons, et la magie elle-même faisait leurs couleurs. Le bouquins suppose qu'ils sont nommés ainsi pour avoir sympathisé avec les dragons et servir d'interprètes. Eliminés pendant la grande guerre contre les dragons. Autre hypothèse que Valus pour leur élimination : la confrérie des khonards de Droate.

Je reviens vers le gars, lui demande s'il est possible d'avoir une copie du rouleau. Je demande s'il y a un cristal au sein de la cité. Un Kernel, je précise. Il trouve les questions étonnantes. Il mentionne les nombrils, recherchés par l'un de ses érudits. Il y en aurait un dans la plaine à l'est. Pas de carte, info perdues puisqu'à l'époque sur support végétal. Je demande ce que sont les nombrils, et à quoi ils ressemblent. Je demande s'ils ressemblent à mon épée, en la montrant un peu. Il ne sait pas. Il dit que l'érudit pensait qu'elles avaient un lien avec la magie. Il n'a pas fait mention de plus de trois nombrils. Il va chercher quelque chose dans les archives, un rouleau d'une autre matière, bien plus ancien (2000 ans). Un certain "Bernard" aurait localisé un Nombril au cœur du désert qui aujourd'hui est Axelor, et un autre dans les contrées des artropodes. Territoires qui n'ont jamais été unifiés. Je demande si Animapolis fait partie de ces territoires. Mais non. Ruchemonde, en revanche, est la capitale (en qq sorte) des terres Artropodes. Je compte à voix haute, il y en aurait donc au moins 4. Cela fait comprendre à l'escargot qu'il y en a un quatrième à Animapolis. Il lui faudra plus de temps pour me faire une copie, car elle n'est pas sur soie. Mais je peux faire ce que je veux de cette connaissance, car le secret n'est que l'allié de Valus. Il demande si en échange je peux lui donner mes infos en cas de nouveau Kernel. J'accepte et lui décrit la localisation de celui d'Animapolis. Vais peut-être le mettre en contact avec les mages et Hypéria.

Enfin, je demande après Ruchemonde. À sa connaissance, les habitants de Ruchemonde furent les premiers à pratiquer la magie, et demeurent ceux qui en ont la connaissance la plus fine et la plus complète.

Je le remercie, prends congé et précise que je veux bien récupérer moi-même celui concernant les sympatiques. Je retourne auprès d'Alexis pour retrouver des informations intéressantes, mais il n'a rien trouvé d'intéressant.

Ellipse.

Hypéria, après repas. Je lui parle de mes recherches au bibliotemple, de l'échange avec l'érudit (et du massacre des sympathiques). Je vais devoir en parler aux mages. J'ai posé la limace Eos sur la table, elle explore autour d'elle. Hypéria me demande d'en parler aux mages, mais on ne parlera pas de cela à Alexis tant que l'on n'en saura pas plus. Elle m'enjoint à aller me reposer en attendant.

Cette nuit, Alexis a ronflé, et pendant que j'arrivais pas à dormir, il a mis son bras sur ma tête.

Journée du lendemain plus tranquille. Je préviens juste les mages de tout. Jean s'excite à l'idée de chercher le kernel. je mentionne l'idée d'un document confidentiel. "Tant de mystère, Célestin", lance Alya avec force.

Trois jour après, je retourne les voir, à un moment où Alexis n'est pas avec moi. J'arrive dans la chambre, et je vois Hypéria. "N'insistez pas, Jean, c'est hors de question". Je referme la porte derrière moi et entre en silence. Elle me regarde, et demande aux mages d'autres éléments. Ils ont fait le tour. Elle me salue, je salue en retour puis elle nous laisse. Jean s'assoit avec un air furibond, et Eva pose une main sur son épaule. Jean est déçu parce qu'il ne peut pas faire ce qu'il veut faire. Mais je n'en sais pas plus. Je me rends alors compte que Rosen était dans la pièce aussi. Je demande s'ils ont pu analyser les documents. Tout le monde regarde Alya. Elle me dit que ... parfois les choses ne sont pas plus que ce qu'elles semblent. Ce qui veut dire qu'il y a eu un massacre il y a très longtemps. Plus de Sympathique, sauf a priori un, qui est avec eux. Mais ça reste confidentiel. On n'en parlera pas à Alexis. Elle me dit qu'il faut laisser ces choses se faire et ne pas s'inquiéter. Je demande quoi faire si des gens cherchent encore à le tuer. Elle dit que c'est du passé. Je mentionne les khonards de Droate aussi qui ont 2000 ans, et qui sont toujours là à agir. Je ne suis pas convaincu. Et pour les Kernels, ils ont pu savoir où il se trouvait. Mais Hypéria n'est pas d'accord sur le fait de s'y rendre. C'est à deux jours d'ici, mais à l'opposé de l'Urocyon (qui est aussi à 2j). Je finis par prendre congé.

Plusieurs jours plus tard : L'Urocyon était prêt à décoller. On avance donc à cheval en direction du vaisseau. On arrive auprès de Gustave et de son "frère" Gontran, avec Tora. Gustave nous a salué, je le salue aussi. Gontran est content d'avoir pu participer aux réparations. Hypéria aussi est content qu'il ait pu "réparer ses erreurs de jugement". Tora valide qu'on peut partir. Gontran dit avec un air enjoué que si on a besoin d'un baliste un jour, on pourra compter sur lui.

On retrouve nos places à bord de l'Urocyon. Toile réparée à la soie fine, armature remplacée par de nouveaux bois. Tora plaisante quand moi et Alexis nous éloignons, disant qu'il est hors de question que les deux chevaliers d'Axelors ne soient pas aux premières loges pour assister au spectacle. Ainsi, nous seront à l'avant de la baie vitrée. Je souris d'un air gêné. Je me retrouve face à la balustrade lors du décollage. Nouveaux ordres criés, alors que le bâtiment s'arrache au sol, défiant l'apesanteur. Le cap ? Le Nord. Vers la lointaine cité perdue de Ruchemonde.


Épisode 11 : Ruchemonde

Jack Baltazar n'a pas râlé une fois pendant la route. On a poursuivi notre route vers le nord. On a vu des îles avec des cités, mais Hypéria et Tora avaient décidé de continuer. Les structures observées par Alexis ont mis des étoiles dans ses yeux, alors que j'y voyais pas grand chose. Nuit : faible clarté orangée à l'horizon. vent jouais contre nous. mais ce que l'on voyait n'était pas qu'un mirage.

On est à bord de la vigie supérieur. On nous a annoncé qu'il ne restait plus beaucoup de temps avant d'être au dessus des terres.

On arrive face à une bande de terre. On en voit les couleurs d'un vert naturel, et par endroits ambrée. On a signalé notre rapport et la terre visible. Alexis a des yeux pleins d'étoile. Je lui demande pourquoi, il a du mal à décrire. Il voit des tours et des arbres. Et des embarcations au niveau de la mer. Et plus loin, il n'est pas sûr, mais il pense à une grosse plateforme. Il n'a pas l'air très objectif. Il trouve ça fort joli. Moi ça me rend perplexe. Je dis que je vois pas en quoi c'est différent de Administria. Il dit que ça brille. Je demande si c'est comme Animapolis. Mais non. Cela semble magique. La limace me monte sur les genoux. J'essaie de voir ce qu'il voit. Mais pas très efficace. Des tâches jolies. Je demande si c'est de la magie. Il pense que oui mais n'en sait rien.

Il finit par décrocher le téléphone avant de répondre, et préciser l'existence d'une plateforme. Il a du mal à donner la direction, donc on va descendre et lui montrer. On descend et on ne traîne pas avant de nous diriger vers la salle de pilotage. La capitaine Tora nous demande immédiatement des éclaircissements. Alexis se dirige vers l'avant de la cabine de pilotage, et doit lui montrer avec son doigt. Peu précis. Mais elle finit par réussir. Puis elle nous fait chercher Hypéria. Je toque, et une voix nous dit d'entrer, même si ce n'est pas Hypéria. Je vois que c'est Hectoria qui nous a dit d'entrer, tandis qu'elle coiffait Hypéria. Je salue poliment. Je déclare que Tora la fait chercher. Hectoria fait une remarque sur le fait que Tora a besoin de messagers pour la faire quérir. Hypéria prépare son discours. Mais lâche un cri de douleur face à un mouvement de Hectoria. Qui fait remarquer qu'elle avait qu'à faire amener une coiffeuse.

On dispose, et Hectoria nous fait un clin d'œil. Je sors en souriant, un peu troublé. Je repars prévenir Tora, puis on va attendre dans notre cabine. Je vais auparavant juste voir sur la passerelle, et vois les tours d'ambres (un peu naturel), certaines translucides partiellement, certaines reflétant la lumière du soleil, d'autres d'autres matières. Des arbres et beaucoup de végétation. Cette structure semble faire plusieurs km de large. Plus grand encore que les villes déjà visitées. D'autres villes avoisinantes mais moins classes.

Dans la cabine, Alexis prépare ses affaires. Je finis par faire de même. Puis sonnette dans l'Urocyon, qui précise qu'Hypéria convoque tout le monde pour une mise au point. On se retrouve tous du côté des escaliers.

Hypéria a une épingle dans les cheveux et une coiffure différente d' l'habitude. Hectoria voulait rajouter un dernier coup de brosse, mais Hypéria l'en dissuade. Elle nous parle de la prochaine civilisation avec laquelle nous avions perdu contact depuis le plus longtemps. Hormis leurs confrères du nord de la cité, ceux qui nous ont attaqué (Raylos). Mais nous sommes ici dans un cadre purement diplomatique, et qu'il ne faut pas tenir rigueur de l'apparence des chitineux. qui ont, pour citer Hectoria, parfois une vilaine gueule. Et qu'à leurs yeux ce doit être nous qui sommes étranges à leurs yeux. (Elle mentionne le professeur Sauterelle de magie de l'illusion à Administria, malheureusement décédé dans l'incendie).

Moi, avec les militaire, dois voir auprès d'un supérieur. Et on n'a pas le droit d'attaquer. Les magiciens doivent éviter les explosions. D'autant plus qu'ici la magie est intriquée avec tout plus qu'ailleurs. Je vais donc prendre mes instructions auprès du supérieur militaire. Jasper finit par venir me dire que, comme toujours, il me suffira de protéger Alexis. Elle ajoute un petit clin d'œil, et je souris. Puis je retourne à mes quartiers. On est ensuite appelés dans un certain ordre. On fait partie de la petite cohorte diplomatique.

L'Urocyon atterrit au sol. Je jurerais entendre un bourdonnement. J'entends toquer à ma porte. C'est Jasper qui nous dit qu'on y va. Elle ne semble pas à l'aise. Elle a peut-être eu affaire à des chitineux autrefois. Je la suis. Alexis m'accompagne, ses cheveux violets lui arrivant à mi-nuque. Je suis perturbé l'espace d'un instant, mon cerveau décrochant pour observer son profil. On avance jusqu'à la cage d'escalier où Hypéria est contenue au centre de la cohorte. Rec n'a pas sorti son arc mais est prêt à le faire. Son regard est vif, prêt à descendre. Hectoria semble sur le quivive, plus sérieuse qu'avant. Son sceptre de magie est tendu devant elle. Rosen a les mains crispées, et semble réciter des choses de tête. Jastar vérifie le contenu des ses poches intérieures. Popote a la main fermement ancré sur le manche de sa poelle. Mara est attentive, semblant prêter attention à quelque chose que personne ne remarque. Hypéria a la main sur Solus, air digne et impeccablement coiffé. Moi aussi, je pose la main sur mon épée avec un air digne. On descend.

Deux membres de l'Urocyon ouvrent la porte de l'Urocyon. Alexis me prend la main, tendu. Je rougis. Hypéria scande "ouvrez les portes". La limace Eos est sur mon épaule. La lumière rentre, éblouissante, puis on arrive à voir. Je regarde comment se tient Alexis. Je regarde Alexis réagir avec des petites étoiles dans les yeux et les oreilles toutes dressées. Sa queue fouette l'air. Je rougis en me rendant compte que je le regardais lui et pas l'extérieur. Je vois la place sur laquelle on a atterri. Elle semble translucide. Inscriptions qui attirent le regard, joli. Évoquent mes tracés en magie. Bourdonnement, mais pas d'un Kernel ou d'une magie. Des gens munis d'ailes au loin. Je regarde autour de moi, voyant les tours se dresser. La plus proche a devant elle, sans lance ni épée ni bouclier, des chitineux ailes repliés au sol au même niveau que nous. Ils nous attendent. Forme d'abeille. Visage insectoïdes. Certaine élégance. Je continue de regarder les arbres, la cité, le bleu du ciel intense derrière. À côté, l'or d'Animapolis n'est que parodie à côté d'ici. Je suis ébahi. L'une des abeilles finit par faire un pas, ailes vibrant derrière elle un instant. Jasper se crispe derrière moi. Hypéria fait un pas en avant. Une partie des mercenaires d'Hypéria restant à son niveau. J'avance en même temps.

En face, il continue de s'avancer. Une tête chitineuse se penche, puis il semble hésiter à 2 m. On s'arrête. Alexis finit par pencher la tête pour mieux voir ce qu'il y a devant. Il est difficile de savoir si on est observés par eux, car leurs yeux à facette n'aide pas à voir. Puis l'abeille se penche pour faire une révérence, écartant ses quatre bras. Hypéria finit par faire de même. Je remarque qu'il y a 7 chitineux en tout, et vois qu'il y a des tours en hauteur et des chitineux qui volettent dans les airs en rythme. On voit à 30 m un chitineux scarabée qui atterrit avec classe sur le sol (en posant le poing), avant de s'avancer vers nous. L'être abeille se relève et dit "Bienvenue à Ruchemonde" avec une voix étrange, à la fois douce et un peu rauque. "Quelle est la raison de votre venue ?". Hypéria répond. la personne en face hoche la tête. Je regarde le chitineux Scarabée, qui s'arrête à 15 m avec de la surprise sur le visage. L'abeille nous souhaite la bienvenue. Il demande de quelles ressources l'on a besoin, et si l'on souhaite l'hospitalité. Hypéria accepte, et demande où en sont les alliances. L'abeille n'a pas oublié et pourra nous expliquer. Hypéria se dit soucieuse de faire bonne impression. L'abeille dit que la prêtresse éphémère avait "prévu votre arrivée". Elle marque une pause, puis ajoute "jeune simpathique". Je me crispe. Alexis se tend du doigt en disant "moi ?". L'abeille demande s'il accepte d'être conduit à elle. Hypéria regarde et prête alors attention à l'attitude d'Hectoria, qui elle est restée fermée. Puis Hectoria hoche la tête imperceptiblement. Je fronce les sourcils. La limace Eos me monte sur la joue, manquant de me faire sursauter. Je prends la limace et la repose sur mon épaule. Hypéria se retourne vers l'abeille et dit qu'on la suit. En avançant, on voit plein de gens dans les hauteurs. Au loin, un hybride papillon se pose. L'hybride insecte a souri en nous guidant. On fait une trentaine de mètres à pieds, et sommes menés à une grande porte, de laquelle on pourrait faire passer plusieurs bâches de front. dans cette pièce, on est surpris de l'aspect tridimensionnel. On avance. Des alvéoles d'un bon mètre cinquante de haut, dans lequels des abeilles déversent du nectar. Ils s'arrêtent pour nous regarder. une gigantesque hybride araignée (haut du buste humain) sort de dessous la passerelle. Hypéria nous fait un geste de ne pas bouger. L'araignée s'est arrêtée, puis part une fois s'être rendu compte qu'elle nous a probablement effrayés. L'abeille nous dit de ne pas craindre, Ruchemonde est une cité de paix. On arrive de nouveau à l'extérieur, plein d'insectes, des papillons. On se dirige vers une tour qui s'élève beaucoup plus haut que toutes les autres. La tour semble plus pâle, il y fait chaud et on n'y voit personne. Largeur similaire à la plaque tournante d'Animapolis. Personne, sauf, de dos, deux longues ailes lui servant presque de cape, un hybride d'un insecte à ailes. Il se tient de dos. L'abeille tend une patte en sa direction, nous invitant à avancer. Hypéria hésite. Dans ma tête se répètent ses mots des jours précédents : les hybrides insectes sont les plus égalitaires. Je tente de m'en convaincre. L'abeille attend sur le pas de la porte, tandis qu'Hypéria commence à s'avancer. 30 m nous séparent de la "prêtresse éphémère". Silence.

Elle finit par tourner légèrement la tête, restant de dos. Je regarde Alexis. Dont le ventre gargouille. Il me tient toujours la main, elle transpire un peu. Je me tiens prêt à devoir le défendre en retournant mon regard vers la prêtresse éphémère.

"Voici longtemps que je vous ai attendu sans que vous ne le sachiez. Vos estomacs ont attendu de goûter aux nectars de ces lieux sans que vous ne le sachiez." Elle tourne légèrement la tête, mais pas exactement dans notre direction.

Hypéria nous présente. Et explique pourquoi l'on vient. La prêtresse nous souhaite la bienvenue. Peuple pas unifié mais une partie nous remerciera d'avoir mis fin au règne des Khonar de Droate. Cela n'efface pas les erreurs passées d'Axelor, mais le passé appartient au passé pour une bonne raison. Elle dit qu'elle a les réponses aux questions que l'on ne se pose pas. On nous apporte des petites gouttes sphériques. Hypéria nous fait signe de nous calmer quand on se tend. Couleurs ambres, translucides, fraîche. Je finis par prendre la mienne avec un regard méfiant. Je renifle la mienne. Ça sent un joli goût sucré. Je pose ma langue sur le mien. C'est délicieux. Je finis par le voire. Alexis fait pareil et est agréablement surpris. Hypéria nous a regardé, car on a bu sans y avoir été autorisé. puis demande quelle est la nature de nos relations actuelles. La prêtresse dit qu'on est venus avec bienveillance et qu'ils répondront avec bienveillance. Hypéria se sent un peu coincé.

La prêtresse dit qu'on doit se sentir libre de poser nos questions. Hypéria pose des questions diplomatiques peu intéressantes pour moi, et la prêtresse y répond sommairement. "Mais ni la nature de vos question ni de votre excursion ne peuvent se limiter à la diplomacie". Je demande alors si elle a vu les dragons. Elle dit les avoir vus dans les étoiles. Je vois alors que ses yeux sont blancs, comme recouverts d'une pellicule opaque. "Les dragons sont là dans notre Histoire, dans notre passé et dans notre futur... qui sont aussi les vôtres". Je ne comprends plus. "Et... en vrai ?". Elle dit les avoir entendus, mais ils ne sont pas venus à Ruchemonde, si l'on fait référence à ceux qui se sont réveillés. Je demande s'il y en a d'autre... elle dit qu'il y a toujours eu des dragons. Je finis par lancer "Et... Vallus ?". Elle soupire. "Au début, les dragons étaient partout".

Elle a levé une main vers le plafond, orné d'une immense fresque. "On les voyait autour de Mirdragon. Ils s'étendaient partout. les peuples étaient unis à cette époque. Les dragons étaient nos alliés, et les vôtre et ceux de tous les êtres vivants sur cette planète. Un jours, certains d'entre eux décidèrent de partir vers les étoiles, déçu de nos actions. D'autres restèrent sous une forme plus bestiale, au nord et au sud isolés, où désormais vivent reptiles et insectes de nuits. Alors pour servir d'interface entre les 4 terres (insectes, terrestres, reptiles, aquatiques), les dragons qui avaient demeurés restaient nos alliés. Puis un jour, plus aucun dragon ne vola au dessus de Mirdragon, qui devint ruine. Les nations entrèrent en guerre avec les dragons, et pour nous punir, ils nous ont laissé avec ce monde qui devint ruine. Quand les dragons nous laissèrent, alors le 4e dieux, ruine de ce monde, apparut."

Elle pointe alors le point central du plafond. 4 panneau, une anthopomorpe couleur irisation arc-en-ciel touchant le ciel. Une autre antropomorphe dont on ne voit que le profil, car debout devant une lumière fabuleuse indescriptible. La 3e debout devant une étoile dotée de 9 branches. Le dernier, une ombre abstraite sans contour dont on pourrait deviner les traits d'un visage, Valus.

"Le 4e dieux ?" dit Hypéria. Je lâche presque au même moment "Attendez, vous prétendez que la Limace Eos est un dieux ?". La prêtresse déclare que l'Eos est un fragment du 1er dieu. Un dieux pour crée (Leut), un dieux pour protéger (Meserin) et un dieu pour juger (Sonoi). Et un créé et protégé de tout jugement, pour annihiler. Valus, le dieu de l'anéantissement. Puis "Primest crééra le monde. Immomni le protégera et Larcociel jugera tout ce qui voudra lui nuire".

"Et... qu'est-ce qu'on peut faire pour éviter ça ?", dis-je d'un air inquiet.

Elle déclare en se tournant plus vers nous que l'on doit sauver le monde.