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→Arc 1 : Baoölïn
*Si un nom est écrit en couleur, c'est la première apparition du nom (pas forcément du perso). Les noms colorés sont certifiés en orthographe. Balise associée : <span style="color:green"> Vert </span>
== Préambule : Tristan CRASMAR ==
C'est ici que l'on va parler de mon passé. J'ai... Eh bien, j'ai eu une enfance étrange, dans la ville de Delkis. Je suis né d'une mère merveilleuse, Éléanore, et un frère super, Thryrian (7 ans). Quant à ma sœur, Myrtille (4 ans), c'est une vraie perle. Ils méritent d'être protégés, vraiment. Les personnes qui n'aiment pas mes frères et sœurs ne peuvent être que des mauvaises personne en fait. Par contre, mon père lui, Kyrian, a tout mon mépris. Il a toujours noyé ses problèmes dans l'alcool, mais surtout, dans la violence. Je ne supporte pas l'idée que ma famille soit encore à ses côtés, sous son contrôle. Je n'ai jamais autant haï quelqu'un de ma vie. Et je ne serai jamais père, parce que je ne vois pas comment on peut imposer ça à qui que ce soit. Raclure. Ou, comme on dit entre nous, Crache-bidet.
Eh... oui. J'ai dû voler pour survivre, et j'ai appris tôt.
Quand j'étais mion (dans mon enfance quoi), j'ai eu le malheur d'empiéter sur des territoires de jeunes voleurs confirmés... C'est ainsi que j'ai failli mourir. À la place, mon mentor Menrax (dit le Roublard) a préféré me prendre sous son aile. Il disait que j'avais la souplesse qu'il fallait et que me tuer serait du gâchis. S'en sont suivies quelques années de vol, jusqu'au jour où j'ai merdé. Le vol n'était pas très rentable, et les larcins demandés toujours plus importants. Et, depuis mes ... quoi, seize ans ? Je suis plutôt joli garçon, la nature m'a au moins donné ça. (Certains disent que c'est un cadeau des dieux, mais honnêtement, je crois qu'ils s'en moquent). Bref, depuis mes seize ans j'ai droit aux regards des gens. Vous pourriez penser que c'est à cause de mes cheveux roux, mais en fait c'est plutôt commun de par chez nous. Non, je crois que ma souplesse impressionne. Et puis, j'ai l'air gentil, je pense que je pousse les gens à me faire confiance. Le côté BG gentil aide beaucoup, et oui, c'est très beau le roux.
Le jour où ça a dérapé, j'étais au plus mal. Mon père était d'une humeur exécrable cette semaine-là, Menrax demandait 15 PO (vous vous rendez compte ? Généralement j'en trouve maxi 3 par jour à Delkis), et c'était la période creuse de la ville. Trouver quelqu'un à détrousser n'était pas facile. Alors, oui, quand cet homme m'a sifflé en pleine rue, après avoir levé les yeux au ciel, j'ai fini par faire demi-tour. Je ne sais pas trop ce qu'il voulait, mais moi je voyais surtout là un grand pigeon. Ce serait gagnant-gagnant, même si ses sous-entendus et ses demandes ne me plaisaient pas vraiment.
Mais j'ai déchanté. Quand il a commencé à m'approcher, j'ai perdu les moyens et j'ai paniqué. Mon estomac n'a fait qu'un bond quand il a posé sa main sur mon épaule, ses intentions allaient au delà de ce qui était convenu. J'ai pris la poudre d'escampette. Et pire, je n'ai pas réussi à lui voler l'argent.
J'ai mis 5 heures à m'en remettre, il m'a fallu tout le calme de la mer et la tendresse de ma fratrie pour sortir de cette horreur. C'était rapide, mais pour Menrax c'était bien trop, puisque je suis revenu penaud, avec à peine quelques pièces d'argent. Il m'a sévèrement puni ce jour-là, et je me suis promis une chose en plus de ne jamais être père : jamais je ne vendrais mon corps. Plutôt mourir !
Et la soirée a été pire que tout : Crache-Bidet (père) était d'une humeur de mort. Parait-il que le travail n'allait pas, mais surtout que maman avait pas préparé le repas comme il se devait. Quand je suis rentré, j'ai vu son regard se tourner vers moi et j'ai compris que j'allais payer pour tout le reste.
Et ça n'a pas raté.
J'ai dû m'enfuir. Quitter Delkis, partir loin. Partir loin de ma famille me fendait le cœur, mais je n'aurais pas pu survivre plus auprès de mon père. Le tout, avec une dette de 500 PO à Menrax (évidemment, les intérêts et tout), je savais qu'il allait mettre ma tête à prix pour trahison. J'ai perfectionné le vol en route, errant de ville en ville, me faisant parfois prendre, heureusement de moins en moins.
Et à force de ne plus trop être le bienvenu dans les villes du nord, j'ai entendu parler des soldats qui enrôlaient à Baoölïn. Ça payait correct, et surtout ça permettrait de se faire un peu oublier.
C'était une bonne idée.
== Arc 1 : Baoölïn==
