Texte:Bacrima

D'Indexion
Aller à : navigation, rechercher

Voir Bacrima (homonymie) pour les sujets ayant un nom similaire au sujet de cette page.

Bacrima


Introduction

Dans un monde froid et gris, vivait un roi de métal. Il régnait de main de maître sur une multitude de machines. Malgré toutes les apparences, ce roi antipathique et froid au possible n’était pas belliqueux. Ce roi se nommait Auxance, ni bon ni mauvais il n’en était pas moins calculateur. Son peuple ne ressentait rien d’autre que la routine et la satisfaction du travaille accomplit. Petit bonheur, s’il en est. Il se développait sereinement lorsqu’un évènement était survenu. La rébellion.





Guerre de l’esprit

Dans son armure brillante de sobriété, le roi s’avançait au milieu de ses généraux.

Il était intégralement couvert par son habit de métal vivant, cette machine qui le recouvrait se muait en permanence émettant de légers crissements mécaniques.



_ « Quelle est la situation ? Demanda le roi Auxance de sa voix grave.

_ Nous subissons un bombardement de NyanCat, le ciel est dans un sale état, le rendement de nos panneaux solaires a diminué de moitié. Répondit un haut gradé.

_ Et la frontière nord ? Interrogea-t-il.

_ Elle tient le coup face aux attaques de lolis en maillots de bains, mais certains de nos informateurs affirment qu’un escadron de Miku Hatsune se déplacerait rapidement en direction de la ligne de front, nos mathématiciens ne ferons pas le poids bien longtemps. Informa un général.

_ Des physiciens seraient les bienvenus contre cet escadron. Pensa-t-il tout haut.

_ Mais ils protègent la capital des NyanCat, nous ne pouvons pas nous en séparer.

_ Si la frontière nord tombe, la capitale suivra peu de temps après, rien ne pourra empêcher les ChatonsToutMignons d’accourir à nos portes, nous ne survivrons pas à un siège plus d’un an.

Même avec toutes les prévisions de nos météorologues, même avec tous les séquençages de nos biologistes, même avec toutes les équations de nos mathématiciens et même avec toutes les lois de nos physiciens quantiques, une attaque massivement mignonne sur la capitale la DETRUIRA ! S’emporta le roi.

_ Sir. L’interrompit un jeune général.

_ QUOI ! Qui es-tu ?

_ Je suis le général Calculus, récemment gradé et en charge de la nouvelle unité informatique.

_ L’informatique ? On étudie encore cette matière ?

_ L’efficacité des bombes logiques artisanales lui ont rendu une certaine popularité depuis le début de la guerre.

_ Suis-je tombé si bas que je dois m’en remettre aux sciences de l’information ? Se plaint le monarque.

_ Sir, sans vouloir vous accabler davantage, je pense que mon unité peut effectuer une action décisive dans cette guerre.

_ À quoi bon ? Commença à déprimer Auxance. Nous ne devons pas nous voiler la face, cette guerre est perdue d’avance …

_ Sir, continua le jeune général, mes troupes ont écrit un programme auto-répliquant extrêmement vorace, capable de produire des explosions quantiques au sein même des troupes ennemies tout en se nourrissant d’énergie mignonne ! »

Le silence se fit.







Après une minute qui parut une heure, le roi demanda :

_ « Sais-tu pourquoi on n’étudie pas l’informatique ?

_ Eh bien, c’est parce qu’il n’y a aucun intérêt à faire faire des calculs aux machines, et l’informatique est une science sale …

_ C’est effectivement ce que l’on enseigne aux enfants, mais je te le redemande : quelle est la vraie raison ?

_ La … vraie raison ???

_ Je vais te poser une question plus simple, quelles sont les limites de l’informatique en tant que science pur ?

_ Euh … Le jeune général ne s’attendait pas à ce changement soudain. Je ne sais pas.

_ Il n’y en a pas. »



Le silence se fit, encore plus pesant, personne n’osant réagir face à la révélation que le roi venait de faire, seul deux de ses généraux les plus gradés étaient au courant.

Le jeune homme prenait peu à peu conscience de ce qu’il venait d’entendre.



_ « Mais c’est fabuleux s’exclama-t-il !

_ Fabuleux ? Vraiment ? Mais à ton avis, d’où vient l’énergie mignonne ? D’où viennent les NyanCat et Hatsune Miku ? demanda le monarque sans attendre de réelle réponse.

_ Non, vous ne voulez pas dire que …

_ Sais-tu qui est chef des rebelles ?! Insista-t-il.

_ Et bien …

_ Tu ne sais RIEN ! Leur chef est ton prédécesseur, suite à sa découverte d’internet, il a changé. Il a découvert l’énergie mignonne, a été infecté, et s’est retourné contre nous !!

_ Non, ce ne peut pas être …

_ Si, c’est Bacrima.









Perdre ou gagner

Le général Calculus tremblait de peur face à la rage du roi, il tomba au sol.

Il n’arrivait pas à saisir l’étendue de ce qu’il venait d’apprendre.



_ « Puisque la guerre est perdue, nous n’avons d’autre choix que d’entraîner notre ennemi dans notre chute. Annonça le roi.

_ Sir, il est trop tôt pour …

_ Suffit ! Vociféra le monarque. Toutes les simulations de nos futurologues sont formelles, nous allons perdre. Retirez-vous, demain sera le dernier jour de la guerre, mais aussi le dernier de notre monde. Profitez du temps qui vous reste. »



Les généraux seraient les poings, mais la logique de leur souverain leur était évidente.

Un à un ils se retirèrent, sauf le général Calculus.

L’attitude du roi l’avait mis hors de lui.

Il hurla.

Le roi ne réagit pas.

Se levant, il fit face au roi, toute sa rancœur face à l’insouciance manifestée lors de l’annonce de la destruction de son monde, il l’a mis dans son poing.

Il s’élança, tout son poids en avant, pour frapper le souverain.

Sa main ne rencontra aucune résistance et s’enfonça profondément dans l’armure.

Il n’eut pas le temps de crier, ni même de se rendre compte qu’il était dévoré vivant par l’armure mouvante. Emporté par son poids il traversa entièrement l’armure.

Le général Calculus n’existait plus.









La fin et le début

Le roi parlait tout seul, dans la tour au sommet de son château.



_ « Le virus s’est vite répandu Bacrima. Même moi j’ai été atteint. Ce virus nommé émotion nous pousse à agir de manière non-logique pour nous sortir de situations où une décision rapide est nécessaire. Néanmoins … Elles prennent trop souvent le pas sur la logique.

Tu sais pertinemment que j’allais utiliser ça.

Tu le savais, que tôt ou tard, j’utiliserais notre arme ultime, après tout, c’est toi qui l’a créée. »



Le roi circulait dans une grande pièce ronde au mobilier simple et à l’ambiance sobre.

Il s’avança près de sa table de nuit, dessus était posé un coffret en bois.

Il saisit le coffret dans sa main droite, puis se retournant, il prit une chaise et s’avança près de la bais vitré qui éclairait sa chambre.

Il brisa la fenêtre avec la chaise, puis il posa délicatement cette dernière sur le sol.

Il s’assit, posa le coffret sur ses genoux et attendit.



Le soleil se coucha à l’est, la lune apparut dans le ciel étoilé.

Il admira la beauté de sa capitale la nuit.

Puis le soleil se leva.

Le cloché du village indiqua 10 heures, puis 11 heures.

A 11H55 il bougea enfin, il se mit debout devant ce qui restait de son empire et il ouvrit la boite.

Elle contenait un petit bout de papier sur lequel était écrit un mot.

C’était son arme ultime.



Serrant le programme dans sa main, il fit face à l’ouverture qu’il avait faite dans la baie la veille.

Il fit un pas en avant et se jeta dans le vide.



Durant sa chute le roi pensait :

« Nul ne sait exactement ce que ce programme entropique pourrait faire à notre monde.

Mais tu avais tout de même émis une théorie, Bacrima, tout se fonderait en une seule et unique entité macroscopique.

Comment l’avais-tu appelée déjà, cette entité ?

Il y avait un rapport avec l’aurore …

Puisque ce programme mettrait fin à notre monde, tu le comparais à un coucher de soleil, ce qui viendrait après serait d’après toi le lever du soleil, l’aurore …

Son nom était tiré de ‘aurore’ …

Je me souviens c’était …»



Auxance activa le programme juste avant de toucher le sol.



Dans un dernier éclair de lucidité il pensa :



« Aurélien ».



FIN



Texte daté de 06/04/2013.